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Logiciels libres pour la comptabilité d'entreprise
Où l’on s’essaie à dresser un panorama des logiciels comptables libres. À l’origine de cette dépêche, une recherche d’un logiciel de paye libre où il a semblé que cela pouvait être utile.
Il s’agit bien de logiciels de comptabilité pour un usage professionnel ou associatif, pas de gestion de finances personnelles qui ont fait l’objet d’une autre dépêche il y a quelque temps. Évidemment, il n’y a aucune prétention à l’exhaustivité, mais plus à donner un panel de logiciels avec quelques idées pour choisir le vôtre, le cas échéant. N’hésitez pas à les essayer quand c’est possible et à croiser les informations pour vous faire votre opinion. Les fiches sont succinctes, mais c’est l’occasion pour vous d’écrire plein de nouvelles dépêches puisque la plupart de ces logiciels n’ont pas eu de présentations récentes sur LinuxFr.org.
Sommaire
- Compta.libremen.com
- Diacamma
- Dolibarr
- Ekyagri
- ENDI
- ERPNext / Dokos
- Frappebook
- Galette
- GnuCash
- Grisbi
- Laurux
- Ledger
- Noalyss (autrefois PHPCompta)
- Odoo
- OpenConcerto
- Paheko (ex Garradin)
- Tryton
- D’autres listes, d’autres articles
- Alors, un logiciel de comptabilité pour quoi faire ?
- Quel logiciel de comptabilité adopter ?
- La gestion de la paie
Entrons tout de suite dans le vif du sujet. Voici des courtes présentations avec des points forts et des points faibles qui se dégagent des expériences des rédacteurs et rédactrices. Pour vous aider à faire un choix, cette liste est suivie d’explications plus générales.
Compta.libremen.com
Compta libremen com est un logiciel de compta en partie double, simple et efficace. Il utilise une interface web sans fioritures. Le logiciel est écrit en Perl et s’appuie sur Postgresql et mod_Perl, avec un serveur Apache. Un fork amical fournit une image Docker et quelques améliorations. Libremen propose une offre en ligne.
Commentaires de l’auteur recueillis par courriel : on a un peu d’aide à la saisie, il y a les raccourcis claviers (calcul du numéro de pièce, recopie de la ligne précédente) et aussi les fenêtres déroulantes pour les numéros de compte, plus le fait que le navigateur enregistre les dernières saisies ; je crois avoir documenté toutes les fonctions, la documentation est dite “minimum”, le logiciel est minimaliste par essence, donc la doc aussi :-)
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | oui |
Intègre | documents TVA, export FEC |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui, champ “Libre” |
Imports | écritures en CSV |
Exports | écritures en CSV |
Transmission automatisée | non |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, minimum |
Forum | non |
- Points forts : simple et efficace, raccourcis clavier, très léger, sans fioritures, quand on connaît la compta, on peut tout faire sans la souris, ça fonce, j’adore.
- Points faibles : comme les points forts, si vous n’y connaissez rien, ça peut-être intimidant.
- Licence : CeCILL-C
- Site : https://compta.libremen.com/
- Site du fork : https://github.com/picsou83/compta.libremen.com
Diacamma
Le logiciel existe en deux versions, Diacamma Asso pour les associations et Diacamma Syndic pour les copropriétés. Diacamma utilise une interface web, avec un serveur intégré. Un installeur est fourni pour Windows, macOSX et Linux (Debian conseillée). Le CHATONS Sleto propose une offre en ligne.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | non |
Intègre | achats, ventes, factures, adhérents, documents et + |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui, simplifiée |
Imports | écritures comptables, articles, contacts |
Exports | écritures en CSV |
Transmission automatisée | non |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | restreint aux connectés, gratuit |
- Points forts : le facturier qui permet aussi de faire des statistiques des ventes et d’éditer des factures et des reçus, le récapitulatif à gauche de l’écran, une vision comptable par « journaux auxiliaires ».
- Points faibles : les fenêtres modales pour les écritures, la saisie par « journal auxiliaire » qui alourdit le processus, le vocabulaire pas très adapté au secteur.
- Licence : GNU General Public License 3
- Site : https://www.diacamma.org/
Dolibarr
Dolibarr est un puissant ERP pour tous types d’entreprises et d’associations. Il existe des pré-sélections des modules nécessaires à votre activité. Dolibarr utilise une interface web avec des serveurs web et SQL. Un installeur est fourni pour Windows et des paquets pour plusieurs distributions Linux. Beaucoup d’offres d’hébergement existent. Il réunit une forte communauté, surtout francophone. Le développement est très actif.
Notez qu’on parle souvent de Dolibarr sur LinuxFr.org et qu’un journal sur une migration d’ERP a produit des interventions de haut niveau.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, adhérents, documents, stock, et plein d’autres |
Comptabilité | simplifiée ou en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | des journaux, du Grand Livre, et des écritures sous différents formats |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : il est possible d’ajouter des extensions avec le magasin d’application, le dolistore. Dolibarr est également disponible chez certains hébergeurs à travers Softaculous. Une gestion fine des droits par groupe d’utilisateurs et par utilisateurs. Avec certains droits réservés aux utilisateurs internes c’est-à-dire ceux qui ne sont ni client ni fournisseur.
- Points faibles : l’aspect « usine à gaz » de Dolibarr et sa prise en main qui peut être ardue.
- Licence : GNU GPL V3 et plus
- Site : http://www.dolibarr.org
- Dolibarr sur LinuxFr.org.
Ekyagri
Une solution en ligne de gestion d’exploitation agricole.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : la facilité de la saisie des écritures, la gestion des immobilisations, sa conception bien pensée pour le secteur. L’aide est bien faite, elle indique notamment des niveaux de difficultés des tâches. On peut la télécharger au format PDF.
- Points faibles : le site n’est pas très clair sur la récupération des données. On n’a pas de module de recherche sur l’aide en ligne et rien n’est indiqué sur les sauvegardes.
- Licence : AGPL v3
- Site : https://ekylibre.com/ekyagri/
ENDI
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : la documentation complète
- Points faibles :
- Licence : GNU General Public Licence version 3
- Site : https://endi.coop/fonctionnalites
- Code source : https://framagit.org/endi/endi
ERPNext / Dokos
Un puissant ERP créé en Inde, le fork Dokos est la version française. Écrit en Python et JavaScript au-dessus d’une base Postgresql. Modulaire, il se positionne comme Odoo (voir ci-dessous). Comparons-les : l’interface est plus austère, la renommée moindre entraîne peu de contributeurs tiers à proposer des modules, l’équipe est plus petite, mais tout aussi dynamique, ERPNext évolue vite, il est basé sur le framework FRAPPÉ qui est stable et permet d’extraire les applications de l’ERP, l’ensemble est intégralement libre.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, documents, stock et plein d’autres modules |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | écritures en CSV |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : L’interface est uniformisée, ergonomique et soignée
- Points faibles : Tout ce blanc est un peu austère
- Licence : GNU General Public Licence version 3
- Site : https://erpnext.com/ et https://dokos.io/
- Code source : https://github.com/frappe/erpnext
Frappebook
Même équipe qu’ERPNext. C’est juste le morceau comptable d’ERPNext, refait en application de bureau et portable par dessus SQLite. Pour les petites entreprises.
- Points forts : Application portable, on peut l’emmener sur sa clef USB. L’interface est sobre et bien finie.
- Points faibles : au lancement on se retrouve dans une compta anglo-saxonne, il faut paramétrer pour avoir une compta “européenne”.
- Licence : GNU General Public Licence version 3
- Site : https://frappebooks.com/
- Code source : https://github.com/frappe/books
Galette
Sous le nom sympathique et tarabiscoté de Galette (Gestionnaire d’Adhérents en Ligne Extrêmement Tarabiscoté mais Tellement Efficace) se cache un logiciel à destination des associations.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, adhérents |
Comptabilité | simplifiée ou en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : Il est très facile à prendre en main, en comptabilité simple ou double. Il y a une aide en ligne copieuse ainsi qu’une liste d’entraide. Le logiciel propose plusieurs plans comptables (Au moins deux pour les plans comptables français et d’autres pour la plupart des pays européens). On peut aussi ajouter son propre plan comptable. Il offre des fonctionnalités de comptabilité analytique. On peut utiliser sa propre instance, récupérer la base de données ou exporter la comptabilité sous divers formats (CSV, FEC, ODS et XLSX). Il est possible d’importer une comptabilité dans ces formats. Le logiciel est en constante évolution, avec un développeur très réactif. Des modules permettent de gérer aussi les paiements en ligne (puisque c’est aussi un logiciel de gestion de facturations et de clients). Il y a un module PdV (point de vente, caisse).
- Points faibles :
- Licence : GNU General Public Licence version 3
- Site : https://galette.eu/site/fr/
- Code source : https://github.com/galette/galette
- Galette sur linuxFr.org.
GnuCash
GnuCash figure dans la bibliothèque logicielle de la plupart des distributions Linux. C’est un logiciel qui fait aussi bien la comptabilité personnelle que la comptabilité professionnelle. Il propose des fonctionnalités de CRM de base : gestion des adresses des clients et des fournisseurs.
Interface | Bureau (Gtk) |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : on peut paramétrer des écritures répétitives (paiements mensuels par exemple) et le logiciel vous le rappelle dans des délais fixés par vous à l’ouverture. Sa bibliothèque de rapports (ou états) est riche : bilan, comptes de résultat, portefeuille d’action, facture, quittance, graphiques. Et c’est personnalisable souvent. Les rapprochements bancaires se font avec pré-affectation des comptes grâce à de l’inférence bayésienne.
- Points faibles : Il n’y a pas de plan comptable intégré, il faut l’ajouter. Ni de fonctionnalité d’import d’un plan comptable (ou alors, je n’ai pas trouvé), pas de comptabilité analytique, non plus. Il n’est pas complètement traduit en français et la traduction est un peu étonnante parfois. La prise en main n’est pas évidente.
- Systèmes d’exploitation : Windows, MacOS, GNU/Linux, Unixes
- Interface : graphique
- Licence : GNU General Public License Version 2 ou Version 3
- Site : https://gnucash.org/
- Code source : https://sourceforge.net/projects/gnucash/
- GnuCash sur linuxFr.org (dépêches anciennes).
Grisbi
Un logiciel qui fonctionne tout seul et qui est souvent fourni dans les distributions Linux. Il est surtout utilisable pour les finances personnelles, mais il propose un mode comptabilité libérale et peut être utilisé par des micro-entreprises.
Interface | Bureau (GTK-3) |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : il n’est pas compliqué à installer, on peut importer des fichiers au format CSV (évidemment) mais aussi aux formats QIF, OFX et Gnucash. Pour les rapprochements bancaires, soit dit en passant, choisir le format QIF c’est encore celui qui fait le mieux le travail. Et on peut l’exporter au format QIF ou CSV. Deux formats souvent utilisés par les logiciels de comptabilité. Il propose un pratique simulateur de crédit. Il est assez facile à prendre en main. Quand on fait un rapprochement bancaire, pour une comptabilité personnelle, en bout de course, on a une bonne partie des écritures comptables qui sont saisies.
- Points faibles : pas de comptabilité analytique, pas de compte de résultat ni de bilan et, évidemment, il n’est pas possible d’éditer des factures. L’interface GTK avait quelques bugs sous Windows (il y a plusieurs années, peut-être corrigés depuis), comme des menus déroulants qui empêchent de valider un formulaire tant qu’on a pas cliqué à côté pour les fermer.
- Logiciel inspiré de l’ex MsMoney (qui n’est plus vendu par Microsoft)
- Licence : GNU General Public License Version 2
- Site : https://fr.grisbi.org/
- Code source : https://github.com/grisbi/grisbi
- Grisbi sur LinuxFr.org.
Laurux
Laurux intègre les outils classiques de gestion d’entreprise : comptabilité, facturation, gestion de stock et tous les composants nécessaires aux prises de décisions cohérentes. Développé en Gambas avec Qt à destination des PME, son auteur a aussi voulu créer un logiciel simple d’installation et d’utilisation livré avec toute la documentation utile. L’auteur fournit une attestation individuelle de conformité, obligatoire dans la loi française. Son forum communautaire est accueillant.
Interface | Bureau (Qt) |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, point de vente |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | plein de formats |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : Logiciel multiposte performant et fiable. Gestion de la compta, des stocks et achats/devis/factures très simples. Se prend en mains sans trop de complication. Et des développeurs présents, c’est hyper important de souligner le travail de Patrick et Damscot. Pour être plus large, j’ai, par le passé, utilisé Adicom, EBP, l’AS400 (une usine à gaz de fou ce logiciel), et un autre système dans le négoce également. Avec Laurux, je retrouve les avantages de l’AS400 sans avoir les complications d’utilisation.
- Points faibles :
- Licence : GNU General Public Licence version 3
- Site : https://www.laurux.fr/
-
Code source :
- https://github.com/PatrickMag/Laurux (la branche active est v3.69pat)
- https://github.com/damscot/Laurux
- Laurux sur LinuxFr.org.
Ledger
Ledger est un outil en ligne de commande, qu’on nourrit avec de simples fichiers textes. La puissance de la ligne de commande en fait tout l’intérêt. Développé en C++ il a été porté sur de nombreux autres langages. Ledger ne fait que la comptabilité en partie double. Plusieurs extensions facilitent son utilisation, sans entraver la rapidité de saisie.
Interface | Console (terminal) |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : Adapté pour les compte-rendus, donc en complément d’un autre logiciel. Il est super puissant car facilement scriptable.
- Points faibles : Par contre, il a très peu de garde-fous. On peut mettre n’importe quelle transaction, il ne dira rien. J’avais dans l’idée de faire des scripts pour automatiser/sécuriser des transactions classiques (dépenses sur une clef, vente d’un lot, etc.) mais j’ai arrêté d’être syndic bénévole avant de le faire (marre de courir après les impayés d’un copropriétaire)
- Licence : BSD
- Site : https://www.ledger-cli.org/
- Code source : https://github.com/ledger/ledger
Noalyss (autrefois PHPCompta)
Au départ centré sur la compta, Noalyss est devenu un logiciel de gestion d’entreprise très complet. Noalyss utilise une interface web avec des serveurs web et Postgresql. Des paquets et une procédure d’installation existent pour Linux, Windows et MacOSX. Activement développé en Belgique, sa communauté importante est conviviale.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | ? |
Intègre | achats, ventes, factures, stock, documents, etc. |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | ? |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Aide | docu, wiki, tutos |
Communauté | forum, liste |
- Points forts :
- Points faibles :
- Licence : GNU General Public Licence version 2
- Site : https://www.noalyss.eu/
- Code source : https://wiki.noalyss.eu/doku.php?id=developpement (plusieurs liens à partir de cette page)
- Noalyss sur LinuxFr.org.
Odoo
Odoo est un puissant ERP, modulaire, utilisé par des micro-entreprises comme des multinationales. L’entreprise Odoo connaît une croissance rapide depuis vingt ans, et emploie plus de 2000 personnes dans le monde. Le fondateur d’Odoo poste régulièrement des dépêches annonçant les nouvelles versions d’Odoo sur LinuxFr.org, et un journal sur une migration d’ERP a produit des interventions de haut niveau. Odoo est écrit en Python et utilise Postgresql, son interface est écrite en XML et Javascript. Il est facile à installer.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, stocks, documents et plein d’autres modules |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : L’interface est uniformisée, ergonomique et soignée. Le développement est intense depuis plus de vingt ans, appuyé sur l’entreprise Odoo et une large communauté d’intervenants et d’utilisateurs. Des milliers de modules sont disponibles. Documentation facile à lire, complétée par un forum et un grand nombre de sites, vidéos et livres. Énormément d’intégrations à des services d’État ou privés. La communauté s’est regroupée dans l’OCA Odoo Community Association qui maintient les anciennes versions et développe des centaines de modules libres de haute qualité. L’OCA propose aussi un outil de montée de versions.
- Points faibles : L’Apps Store Odoo est de qualité très diverse, certains modules ne sont pas libres, pour installer la comptabilité libre française, il faut s’y retrouver entre plusieurs modules. C’est plus simple pour les pays anglo-saxons.
- Licence : GNU General Public Licence version 3 et propriétaire
- Site : https://www.odoo.com
- Code source : https://github.com/odoo/odoo
- Odoo sur LinuxFr.org.
OpenConcerto
OpenConcerto est un progiciel de gestion intégrée (PGI ou ERP). Sa cible : les entreprises, grandes ou petites. C’est une application java à installer sur chaque poste utilisateur. Guillaume Maillard, son auteur, est un vieil habitué de LinuxFr.org.
Interface | Bureau (version Web prévue en 2023) |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | oui |
Intègre | achats, ventes, factures, stock, paye, documents |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | FEC (DGFIP), EBP, Sage, Relation experts (Coala), Quadratus, Cegid CCMX |
Transmission automatisée | SEPA |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : la comptabilité est facile à prendre en main. Il y a une version pour macOS (ce qui est à relever compte tenu de la rareté des logiciels comptables pour ce système d’exploitation). S’agissant d’un progiciel de gestion intégrée : il y a aussi des fonctionnalités de gestion commerciale, de suivi des stocks et de préparation des commandes. Plusieurs modules complémentaires existent comme un module d’OCR qui permet, à partir d’une facture numérisée, de la saisir automatiquement dans le logiciel, ou bien un module de paye (seul module payant) : fiches de paye, journaux de paye et déclarations.
- Points faibles : c’est très complet et donc un peu complexe pour une micro-entreprise. Certaines fonctionnalités manquent de clarté et d’exemples d’utilisation. La lecture du guide de démarrage ou du manuel (79€) est conseillée. L’équipe de développement manque de temps pour discuter sur les évolutions mais répond généralement aux questions qu’on lui pose sur le forum. Les données ne sont pas stockées de la même manière entre la version monoposte (un fichier H2) et multiposte (Postgresql). Bien choisir au début, sinon il sera difficile de changer.
- Licence : GNU General Public Licence version 3
- Site : https://www.openconcerto.org
- Code source : https://code.openconcerto.org/listing.php?repname=OpenConcerto
- OpenConcerto sur LinuxFr.org.
Paheko (ex Garradin)
Un logiciel principalement destiné aux associations, qui peut aussi être utilisé par des micro-entreprises. On l’utilise via un navigateur, il y a même une application pour mobile. C’est un logiciel complet de gestion d’association : membres, cotisation, comptabilité, communication.
Interface | web |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | |
Intègre | achats, ventes, factures, |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | écritures comptables |
Exports | |
Transmission automatisée | |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui, complète |
Forum | oui |
- Points forts : il est très facile à prendre en main, il y a une aide en ligne copieuse ainsi qu’une liste d’entraide. Le logiciel propose cinq plans comptables (associatif 1999 et 2018, Plan Comptable Général (PCG), Comités Sociaux et Économiques, copropriétés et plan comptable belge). On peut aussi ajouter son propre plan comptable. Il offre des fonctionnalités de comptabilité analytique. On peut utiliser sa propre instance, récupérer la base de données ou exporter la comptabilité sous divers formats (CSV, FEC, ODS et XLSX). Il est possible d’importer une comptabilité dans ces formats. Et, il est en constante évolution avec un développeur très réactif.
- Points faibles : pas de lettrage, pas de gestion directe des écritures périodiques.
- Licence : GNU Alfredo General Public Licence version 3
- Site : https://paheko.cloud
- Code source : https://fossil.kd2.org/paheko/doc/trunk/doc/index.md
- Paheko sur LinuxFr.org, cherchez aussi à Garradin.
Tryton
Tryton est un puissant ERP pour entreprises de toutes tailles. Il est accessible via un client Web, une application native ou bien une ligne de commande en Python. L’application cliente est dispo pour Windows, Mac et Linux, le serveur est empaqueté pour plusieurs distributions Linux. Comme Odoo dont il est un fork, Tryton est basé sur une architecture trois tiers écrite en Python (et un peu de ECMAScript version 6) avec PostgreSQL comme base de données. Les auteurs nous parlent régulièrement de Tryton sur LinuxFr.org.
Interface | Bureau, Web, Console |
Aide à la saisie | oui |
Saisie au km | oui |
Intègre | achats, ventes, factures, stock, projet, etc. |
Comptabilité | en partie double |
Comptabilité analytique | oui |
Imports | CSV, AEB43, CODA, OFX ou CAMT.053 |
Exports | FEC ou CSV |
Transmission automatisée | Chorus, SEPA |
En réseau | oui, et aussi sur Internet |
Documentation | oui |
Forum | oui |
- Points forts : L’interface est uniformisée, une fois comprise on s’y retrouve quel que soit le module. Un grand choix de modules permet de couvrir tout type d’activité. On peut tout paramétrer, ajouter des champs, en masquer, adapter des modules… Le développement est très actif, la fondation Tryton rassemble beaucoup d’entreprises et de projets, dont GNU Health. Les montées de version sont prises en charge automatiquement.
- Points faibles : L’interface est austère, il y a un très grand nombre d’options. C’est difficile à prendre en main sans être accompagné (mais c’est normal).
- Licence : GNU General Public Licence version 3
- Site : https://www.tryton.org/
- Code source : https://www.tryton.org/download#source
- Tryton sur LinuxFr.org.
D’autres listes, d’autres articles
Bien entendu, il manque plein de logiciels. On s’est limité à ceux qu’on a pu tester. Si ce petit résumé ne vous suffit pas ou n’est plus à jour, voici des sites avec des listes complémentaires (merci d’indiquer en commentaire si vous en connaissez d’autres).
- Les listes maintenues par l’April
- Sur Framalibre, le tag comptabilité
- Plain text accounting, comme son nom l’indique
- Après plusieurs mois d’enquêtes, de recueil d’avis et de tests, le journal en ligne Linux Weekly News (ou LWN.net) a fini par adopter GNUCash pour sa comptabilité en mai 2023. L’article est instructif : GNUCash n’est pas le choix parfait, mais pragmatique. Les articles précédents sur leur recherche sont consultables à partir de l’article.
- Sur Wikipédia Comparison of free and open source accounting software
Alors, un logiciel de comptabilité pour quoi faire ?
Avant tout pour faciliter la saisie comptable, fastidieuse quand elle est faite sur du papier (ou des tablettes de cire à l’origine !). Toutes les formes de comptabilité demandent une rigueur, des connaissances, du calcul et du temps — c’est un métier. Le logiciel comptable facilite tout ça.
Mais aussi pour l’automatisation du suivi comptable, c’est-à-dire la production automatique de synthèses lisibles et compréhensibles. Vous pensez peut-être au bilan, mais on a couramment besoin de consulter toutes les dépenses électriques ou toutes les recettes de pub sur LinuxFr.org. On a aussi besoin d’envoyer périodiquement ces synthèses à l’administration, comme la transmission des recettes de TVA.
Enfin, la comptabilité enregistre toutes sortes d’opérations, produites par d’autres logiciels spécialisés (salaires, fabrication, factures, etc.). Intégrer tout cela dans un même outil permet de gagner du temps et d’éviter les fautes de frappe (une facture génère automatiquement les écritures comptables correspondantes). Ça donne des logiciels plus ou moins touffus, certains intégrant toute la gestion d’entreprise, voire tous les outils de travail de l’entreprise — on les nomme ERP (ou PGI en français).
Note sur les ERP ou PGI
Quand SAP et les AS400 régnaient en maître sur ce domaine, les ERP étaient exclusivement de très gros logiciels intégrant non seulement la gestion et la comptabilité, mais aussi la production, la vente, le décisionnel, etc. La forte adaptation aux processus de l’entreprise via un paramétrage puissant, était leur gros atout et justifiait un coût d’installation très élevé. On en est même venu à appeler «SAP» ce type de logiciels.
La langue évoluant sans cesse, de nos jours on appelle ERP tout logiciel intégrant la gestion, le point de vente, la compta et deux trois outils de moindre importance, tandis qu’on les nommait autrefois «logiciels de gestion». Mais la puissance n’est pas la même (le besoin de formation non plus !). On a donc essayé de distinguer dans la liste un puissant ERP paramétrable et adaptable aux processus de l’entreprise, d’un logiciel intégrant les outils de gestion.
Quel logiciel de comptabilité adopter ?
Comme on va le voir, il y a beaucoup de critères, des vérifications, des questions à se poser. Les articles déjà mentionnés de LWN.net montrent assez bien les implications de vos choix. Si vous avez de quoi faire adapter l’outil à vos besoins, choisissez un ERP, puissant ou non.
Quel logiciel sélectionner pour sa comptabilité ? Ça dépend.
Ça dépend de votre statut fiscal, lequel est déterminé par votre chiffre d’affaires sauf dans certains cas précisés par la loi, et ça dépend si vous voyez la comptabilité comme un outil de gestion ou une obligation fiscale. Vous pouvez donc tenir une comptabilité pour des raisons fiscales, pour des raisons légales ou pour des raisons pratiques (ou les trois). Mais pour les mêmes raisons, vous pouvez tenir différentes formes de comptabilité :
- une comptabilité dite recettes-dépenses, semblable à votre budget familial, très courante dans les associations regroupant des bénévoles et ne vendant rien (un cahier suffit) ;
- une comptabilité simplifiée, dite de trésorerie, à peu près semblable à la première : vous classez les opérations bancaires, et vous rentrez les factures de vos fournisseurs, elle est classiquement permise par l’administration pour de faibles chiffres d’affaires ;
- une comptabilité en partie double, fiable et difficile, inventée par les marchands il y a quelques millénaires pour mieux gérer leurs entreprises ;
- une comptabilité analytique, qui complique les deux précédentes, mais permet de suivre très précisément les dépenses et recettes affectées à une opération, et perfectionne donc la gestion.
Sauf la première, ces comptabilités s’appuient sur une classification conventionnelle des opérations qu’on appelle le [plan comptable]]. Celui-ci varie selon les pays et votre statut juridique. L’utilisation du Plan comptable permet de produire les synthèses mentionnées plus haut — du calcul de la TVA au Bilan d’exercice.
Il y a des plans comptables tout prêts, adaptés à des activités particulières (comme les associations), mais tous dérivent d’un Plan comptable plus général. Votre logiciel doit permettre d’importer ou de créer le Plan comptable souhaité.
En passant, sachez qu’il y a des types de comptabilité, et que leur choix ne permet pas de suivre les mêmes choses. Par exemple, le monde anglo-saxon suit plutôt les finances tandis que le Vieux Continent suit plutôt les biens. Mais là, on rentre dans des débats de professionnels qu’il n’est pas nécessaire d’aborder, d’autant que les frontières (comptables) bougent en ce moment. Vérifiez ce qui est permis auprès de l’administration. Reposons notre question préalable en y répondant du point de vue pratique :
Quel logiciel sélectionner pour sa comptabilité ? Ça dépend. Bis.
Rappelons que beaucoup de logiciels ne se limitent pas à la comptabilité pure, mais intègrent d’autres outils utiles à la gestion (graphiques des recettes, gestion de cotisations, édition de factures, transmission automatisée aux administrations, etc.). Et attention, les écrans de saisie proposés dans les logiciels sont des aides dont un utilisateur expérimenté se passe très bien.
La comptabilité est une obligation, c’est peut-être obscur, fastidieux, vous la faites à reculons, mais la vie est ce qu’elle est, nous sommes dans le système, il faut donc y passer, chaque jour, semaine, année… Alors le meilleur choix, passe aussi par la facilité d’installation, les couleurs, la facilité de prise en main, etc.
Tout dépend donc surtout de vous :
- si vous avez besoin d’aides à la saisie ou non,
- si vous préférez des outils intégrés,
- si un outil intégré dédié à votre activité est un plus pour vous,
- si votre statut fiscal impose une compta en partie double,
- si vous la faites régulièrement pour la gestion de votre structure,
- si vous avez besoin d’exporter les données pour votre expert-comptable (vérifiez les formats possibles avec lui),
- si vous voulez un outil en réseau, voire en ligne sur internet,
- si vous avez déjà utilisé un logiciel et que vous vous y retrouvez.
NB Si qui peut le plus, peut le moins, sachez toutefois rester modestes si vous manquez de temps et de compétences, parce que les outils intégrés demandent une certaine maîtrise. Eh oui ! plus vous intégrez de trucs, plus il faut remplir et paramétrer les trucs avant d’utiliser la partie comptable. Par exemple, sur le cas simple d’une vente, avec un outil intégré il faudra avoir créé les produits, leurs taxes, le client, son bon de commande et les moyens de paiements avant d’attaquer la partie comptable.
Attention aux obligations fiscales françaises (utilisées lors d’un contrôle fiscal)
En application du 3° bis du I de l'article 286 du Code général des impôts (CGI), toute personne assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui effectue des livraisons de biens et des prestations de services à destination de clients particuliers et qui enregistre les règlements reçus en contrepartie au moyen d’un logiciel ou d’un système de caisse, est tenue d’utiliser un logiciel ou un système qui satisfasse aux conditions d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des données en vue du contrôle de l’administration fiscale.
Tous les détails dans l’article du Bulletin Officiel des Finances Publiques - Impôts (BOFIP) TVA - Régimes d’imposition et obligations déclaratives et comptables - Obligations d’ordre comptable - Obligation d’utilisation de logiciels ou systèmes de caisse sécurisés
Format Fichier des Écritures Comptables (FEC)
Fichier texte tabulaire de 18 champs délimités par barres verticales ou par tabulations, ayant un nommage et un encodage précis ou éventuellement au format XML. Ce format est utilisé par la DGFiP pour pouvoir faire un contrôle automatisable de la comptabilité. Elle fournit un utilitaire de validation de format pour Windows.
Les points de vente
En France, la loi « anti-fraude » de 2016 et l’article 286 du Code des impôts imposent une certification des logiciels de caisse (c’est-à-dire des points de vente qui collectent des espèces) pour éviter les trucages de la comptabilité via modifications du code-source. Ah ben alors fini le libre ? Mais non mon bon, les logiciels libres sont autorisés, on en a beaucoup parlé sur LinuxFr.org. Toutes les structures n’y sont pas tenues, typiquement il faut être assujetti à la TVA.
NB Depuis la loi de finance 2018, article 105, les logiciels de comptabilité n’ont pas à être certifiés.
Si vous avez encore des doutes, consultez la FAQ en français facile écrite par l’équipe de Dolibarr.
La gestion de la paie
On n’en a pas beaucoup parlé alors que cette dépêche a commencé avec la recherche d’un logiciel de paie libre. Disons tout de suite qu’il est préférable de s’appuyer sur des professionnels, en effet la gestion de la paye repose sur trois piliers :
- la fiche de paie et les déclarations afférentes
- l’émission et la conservation sécurisée de la fiche de paie
- la saisie comptable
Certains logiciels ont des modules de gestion des payes (OpenConcerto pour la paie française, Odoo pour plusieurs pays…). L’avantage est de faciliter les écritures comptables. Mais attention, la gestion de la paye impose un suivi juridique et un suivi des taux des cotisations, car le cadre légal varie selon les professions, les salaires et varie aussi dans le temps. Cette actualisation permanente est faite par les professionnels (comptables et experts comptables). Sauf à bien connaître votre profession ou à être dans un cadre relativement simple (par exemple celui des intermittents du spectacle en France), vous gagnerez du temps, de l’argent et de la « légalité » en passant par des professionnels. Les options les plus courantes sont de choisir un cabinet d’expertise comptable ou un service en ligne (nettement moins cher). Lisez ou relisez les commentaires du forum.
S’agissant de la saisie et du traitement comptable de la paie, n’importe quel logiciel de comptabilité peut le faire, les logiciels de paye étant souvent susceptibles de mâcher le travail à ce niveau-là.
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Linux 6.15 Lands Patches To Further Clean Up Its Spectre RSB Mitigations
Fedora 42 Will Be Released Next Tuesday
Mesa 25.1 Merges Support For Intel EU Stall Sampling As New Xe2 Profiling Feature
GCC 15 Is Bringing Some Nice Usability Improvements For Developers
AMD Ryzen AI 7 PRO 360 Linux Performance With The Lenovo ThinkPad T14s Gen 6
Rendez-nous nos boutons !
Cette dépêche fait suite à celle sur les interfaces temps réel ainsi qu’a celle sur l’informatique sans écran. C’est une dépêche de réac qui se plaint que c’était bien mieux avant et qu’on ferait bien d’écouter les anciens un peu plus.
- lien nᵒ 1 : Un brevet de bouton-poussoir de 1883 (US276285A)
- lien nᵒ 2 : Un brevet de manipulateur de télégraphe de 1863 (US38530A)
- lien nᵒ 3 : A brief history of the numeric keypad
- lien nᵒ 4 : Bob Dylan - With God on Our Side (Official Audio)
- lien nᵒ 5 : The Doors - Touch Me
- lien nᵒ 6 : Vidgets, une coque permettant de remettre des boutons sur un ordiphone sans connexion électrique
Sommaire
- Retour vers le futur boutonneux
- C’était mieux avant ! (On était jeune)
- Ça change quoi ? Un bouton c’est un bouton, non ?
- Le patch de Colombia
- L’urgence ergonomique
- Bibliographie
C’est une note du blog de ploum qui m’a fait réaliser que l’on a besoin de remettre des boutons, des touches, des joysticks, des potentiomètres linéaires et autres boules de pointage (trackball), souris (boutons et molette), manettes… sur nos ordinateurs, télés, ordiphones, bagnoles et autres mixeurs à soupe mouchard. C’est urgent à l’heure où même nos guitares sont menacées par les écrans tactiles. Bref, une bonne interface Humain/Machine passe par un retour tactile de nos actions : on veut des boutons !
Figure 1 - Refus catégorique de ChatGPT. Peut-être que « Dessine moi un adolescent avec plein de moutons » aurait été mieux accepté. Big Data implique Big Culture, non ?
Retour vers le futur boutonneux
Avant de râler et de déclencher la Guerre des boutons, interrogeons-nous sur ces objets du quotidien. On est sérieux à nôtre âge, on n’a plus dix-sept ans.
Si on considère les touches des claviers d’instruments de musique comme les ancêtres du bouton, alors on peut remonter jusqu’à l’Antiquité et aux premiers orgues : l’hydraule, orgue où l’air est mis sous pression par une chute d’eau, date en effet du IIIe siècle avant notre ère (Ctésibios d’Alexandrie). C’est aussi le premier instrument à clavier. Ses touches avaient probablement des mécanismes très simples et il n’y avait pas de touches blanches et noires, comme dans cette reconstitution d’un orgue antique (avec même le son dans la vidéo). Vers 320-322 de notre ère, Claudien écrit un poème contenant ces vers :
« Qu’un autre enfantant, par une légère pression, des sons au loin retentissant, modère les mille voix de mille tuyaux d’airain, les fasse tonner sous ses doigts errants, et d’une onde profondément agitée par le jeu du levier, tire d’harmonieuses modulations. » (Panégyrique sur le consulat de Flavius Mallius Theodorus)
Figure 2 - Reconstitution d’un orgue romain. [Source : Wikimedia, domaine public]
On trouve déjà dans cette description le constat qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour déclencher des tâches mobilisant une grande puissance. Seize siècles plus tard, en pleine guerre froide et deux ans après la crise des missiles de Cuba, le jeune Bob Dylan (22 ans) chante dans With God On Our Side (The Times They Are A-Changin’, 1964) :
One push of the button
And a shot the world wide
Figure 3 - Tableau de bord des missiles de croisière nucléaires du sous-marin USS Growler (1958-1964). [Source : Wikimedia, licence : CC-BY-SA par Flintmichigan]
C’est en fait dans les deux dernières décennies du XIXe siècle, avec la diffusion de l’électricité dans les villes, que se produit la grande éruption des boutons. Nous avons bien sûr oublié à quel point c’était magique à l’époque ! Mais on s’inquiète aussi rapidement de l’avènement d’une humanité presse-bouton :
Plotnick cite un éducateur et activiste de 1916 déplorant que le fait d’appuyer sur un bouton « semble nous décharger de toute nécessité de se sentir responsable quant à ce qui se passe derrière le bouton ».
Les récits d’anticipation s’en emparent. Par exemple, Edward Morgan Forster publie en 1909 une nouvelle intitulée The Machine Stops (La Machine s’arrête) dans laquelle les êtres humains vivent sous terre isolés chacun dans une pièce, quasiment sans contact physique, la Machine satisfaisant tous leurs besoins :
Puis elle activa la lumière, et la vue de sa chambre, inondée de lumière et constellée de boutons électriques, la revigora. Il y avait des boutons et des interrupteurs partout - des boutons pour demander de la nourriture, de la musique, des vêtements. Il y avait le bouton du bain chaud, qui faisait surgir du sol une cuve en (faux) marbre, remplie à ras bord d’un liquide chaud et désodorisé. Il y avait le bouton du bain froid. Il y avait le bouton qui produisait de la littérature. Et il y avait bien sûr les boutons qui lui permettaient de communiquer avec ses amis. La chambre, bien que ne contenant rien, était connectée avec tout ce qui lui importait dans le monde. (Version originale en ligne sur The Project Gutenberg et version française éditée par l’échappée)
C’était mieux avant ! (On était jeune)
Tout râleur qui tient à sa crédibilité se doit de râler en connaissance de cause. On n’ira donc pas jusqu’à prétendre que c’était mieux sans bouton et on se contentera de notre vécu : c’était mieux avant quand il y avait de vrais boutons ! Qu’on pouvait pressurer et qui faisaient de vrais sons, « des clip, crap, des bang, des vlop et des zip », qui résistaient, qui vibraient, qui glissaient ! Bref, qui nous donnaient des sensations.
Figure 4 - Malgré cet appel touchant, les portes de la perception semblent désormais presque fermées. Le monde est devenu plat et lisse ; les êtres humains se sont enfermés dans leur caverne numérique. [Source : Wikimedia, licence : CC-BY par SunOfErat]
Bien que la technologie des écrans tactiles soit assez ancienne, c’est surtout l’envolée des ventes de smartphones et tablettes autour de 2010 qui va propager les interfaces tactiles à d’autres objets du quotidien : des appareils électroménagers jusqu’aux voitures, pour le meilleur et pour le pire. Probablement parce qu’un écran tactile avec des menus permet de remplacer de nombreux boutons et aussi par effet de mode (ça fait moderne, en attendant les interfaces cérébrales). Dans nos interfaces graphiques, telles que GTK, on retrouve des ersatz de boutons : interrupteurs On/Off, boutons radio (quand on presse sur l’un, l’autre ressort), commutateurs (switches), etc. Mais tout ça manque de relief !
Sur les lecteurs de K7, on pouvait avoir des boutons poussoir qui remettaient à zéro le compteur (mécanique). Et également des boutons qu’on poussait vers le bas et qui restaient bloqués (lecture) ou non (éjection). Press the Eject and Give Me the Tape est par exemple le titre d’un album live du groupe britannique Bauhaus sorti en 1982.
Figure 5 - Un magnétophone : appuie sur Eject et file-moi la K7 ! [Source : Wikimedia, domaine public]
Sur une chaîne Hi-Fi, on trouve de bons gros boutons cylindriques que l’on peut prendre à pleine main. Ils peuvent être continus (par exemple pour le volume), c’est-à-dire que ce sont des potentiomètres rotatifs, ou à crans (par exemple pour sélectionner une source). Ces gros boutons ont été longtemps également utilisés pour sélectionner les fréquences des stations de radio et ils faisaient bouger un curseur au-dessus des graduations. Sur nos chaînes, on peut aussi avoir des boutons de type manette, avec deux positions ou plus. Sur les radio-K7 on pouvait également rencontrer des potentiomètres linéaires pour régler le volume ou la tonalité. On les utilise aussi sur les égaliseurs, comme ci-dessous.
Figure 6 - Une éruption de boutons divers et variés, sensations garanties [source : Wikimedia, licence : CC0].
Dans la suite de cette dépêche, on va surtout évoquer les boutons poussoir (qu’ils restent bloqués ou non) car ce sont ceux que l’on rencontre le plus dans les interfaces tactiles. Mais le discours serait similaire pour les autres types de boutons.
Ça change quoi ? Un bouton c’est un bouton, non ?
Le problème de l’écran tactile, c’est que c’est l’écran qui est tactile, qui touche, qui sent notre doigt. Le doigt, quant à lui, sent juste qu’il a touché une surface, mais il ne sait pas s’il est au bon endroit. L’écran est soi-disant tactile, mais c’est avant tout un écran, ce qui implique la vue. Lorsque l’on touche le bouton avec son doigt, on le cache. Pour savoir s’il on a bien appuyé sur le bouton il faut donc retirer son doigt et regarder à nouveau si le bouton virtuel a changé d’état.
Du point de vue de l’utilisateur, on a donc plutôt affaire à des « boutons visuels » plutôt qu’à un « écran tactile ». Tout au plus l’émission d’un clic électronique ou d’une vibration non localisée confirmera qu’on a appuyé sur un bouton (parmi d’autres).
Avec de vrais boutons, c’est du 3D. Si on a mémorisé leur disposition, on peut s’en sortir sans la vue, uniquement au toucher. Intéressant quand on conduit par exemple, les doigts se promènent par exemple sur les six boutons pour choisir la station de radio et trouvent sans problème le troisième bouton. Une personne aveugle sera bien démunie face à un écran tactile. Un bouton mécanique est quant à lui vraiment tactile, c’est-à-dire que les doigts le sentent : le toucher prédomine alors sur la vision. D’ailleurs en français, les « boutons » d’un clavier, qu’il soit musical ou informatique, s’appellent des touches.
On peut aussi noter que les vrais boutons sont généralement en nombre limité (car ça prend de la place et ça coûte). Ils permettent donc d’effectuer les actions les plus courantes. Les écrans permettent de créer des menus, pour des choix plus complexes. Mais cela peut être redoutable pour certaines personnes âgées, qui n’ont pas été habituées à ces technologies, ou dont les fonctions cérébrales déclinent. Ne parlons même pas des mises à jours logiciels incessantes qui changent l’aspect et la disposition des menus.
Le pire étant le manque de performance (c'est rarement temps réel) qui nous force souvent à ré-apppuyer pour se retrouver avec un comportement que l'on avait pas prévu quand ça se débloque.
Autre problème, on a parfois besoin de protéger ses doigts avec des gants, qu’il fasse froid ou qu’on soit en train de faire une activité dangereuse pour les mains. Un bon vieux bouton reste généralement utilisable. Même avec des moufles, on pourra encore y arriver si les boutons ne sont pas trop rapprochés !
Figure 7 - Parfois on doit travailler avec des gants, ce qui entraîne une perte au niveau tactile. Il y a vraiment là de quoi faire la moue. [Source : Wikimedia, domaine public]
Revenons sur le son. Les boutons sur lesquels on appuie émettent souvent un son qui constitue un retour sensoriel supplémentaire qui nous indique si nous les avons correctement enfoncés. Au point que l’on parle de « cliquer » sur le bouton d’une souris plutôt que d’appuyer dessus. On a donc à la fois un retour tactile (une certaine résistance ou vibration) et un retour sonore, en plus de l’éventuel retour visuel si on regarde le bouton.
Avec un écran dit tactile, le retour tactile est justement bien maigre, on ne fait qu’effleurer les choses : la pression exercée importe peu, la résistance opposée par l’écran sera la même si j’appuie sur le soit-disant bouton ou à côté ! Et le vibreur de mon téléphone fera vibrer tout le téléphone au lieu de ne faire vibrer que l’endroit où j’ai appuyé. Triste topique…
Le patch de Colombia
Les constructeurs d'ordiphone s'échinent à virer les boutons de leurs appareils ? Qu'à cela ne tienne, des étudiants de l'Université de Colombia proposent une coque pour en remettre !
Sans aucune connexion électrique, ces étudiants proposent de faire vibrer le téléphone au moyen de clapet et ressort et de les détecter en utilisant l'accéléromètre.
Le type de vibration reçue permet à un logiciel de traitement du signal de détecter le type de bouton actionné et ainsi récupérer la fonctionnalité perdue.
C'est intéressant, mais pourquoi ne pas tout simplement nous rendre nos boutons !
L’urgence ergonomique
Nous savons bien que les temps changent, mais il ne faut pas céder à la mode sans raison. L’écran tactile peut être adapté à certaines machines ou situations et pas à d’autres. Faut-il vraiment « être absolument moderne », juste pour le plaisir ? Non, il faut être absolument ergonomique. Alors, si vous ne voulez pas vous faire appeler Arthur, rendez-nous nos bons vieux boutons là où ils sont parfaitement adaptés à nos besoins ! Rouvrons les portes de la perception !
Figure 8 - Un adolescent peut aussi avoir des boutons au niveau de son gilet. De plus, en voilà un qui ne sourit pas et n’a pas l’air niais. Ce qui finalement justifie peut-être le refus de ChatGPT en haut de cette dépêche. [Source : Wikimedia, Étienne Carjat (1871), domaine public]
Bibliographie
- Gwendolyn Rak, « Touchscreens Are Out, and Tactile Controls Are Back - Rachel Plotnick’s “re-buttonization” expertise is in demand », IEEE Spectrum, 3 nov. 2024.
- Rachel Plotnick, « At the Interface: The Case of the Electric Push Button, 1880–1923 », Technology and Culture 53 (4): 815‑45, 2012.
- Dans Wikipedia : Bouton (électricité), Interrupteur, Push-button.
- Entrée Bouton dans le dictionnaire TLFi.
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Graphics/Display Driver Changes Begin Queuing For Linux 6.16 This Summer
20 ans de Fedora-fr : deuxième entretien avec Remi empaqueteurs de paquets RPM
Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), nous – Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) – avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.
Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.
N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a la chance d’avoir suffisamment de contributeurs de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.
Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.
L’entretien du jour concerne Remi Collet (pseudo remi), empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant l’écosystème PHP.
Sommaire
Peux-tu présenter brièvement ton parcours ?
40 ans, c’est long !
J’ai découvert l’informatique à une époque préhistorique où l’on travaillait sur des terminaux (texte) connectés à de gros systèmes avec des langages oubliés (Cobol…). Ensuite j’ai eu la chance de voir les choses changer.
Travaillant pendant 20 ans dans une grande administration française, et parallèlement dans une université à la gestion du matériel pédagogique. J’ai vu arriver les ordinateurs personnels, les premiers réseaux locaux, GNU, Linux, Windows, Internet… Rapidement à l’université (veille technologique) et progressivement dans le monde professionnel. Les solutions OpenSource ont toujours été au cœur de mon activité, et la contribution un but personnel.
Au départ développeur, je suis aussi devenu administrateur système et réseau.
Je travaille désormais chez Red Hat comme développeur, principalement chargé de PHP.
Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?
Lorsque j’ai migré mon ordinateur personnel sous Linux il y a plus de 20 ans, j’ai passé beaucoup de temps sur les forums, pour apprendre des autres et aider les nouveaux.
Cela a été très formateur.
Ensuite je me suis investi dans la maintenance de paquets RPM pour mes besoins et pour partager. Et je me suis concentré sur le monde PHP.
Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?
J’ai commencé avec Red Hat Linux 5 (1997), qui est devenu Fedora Core, puis Fedora. Au départ c’est le hasard d’un serveur livré avec un CD. Et depuis j’ai toujours été fidèle à l’une des premières distributions majeures.
Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?
Parce que c’est “la” distribution où les choses changent.
Peux-tu préciser les éléments qui confirment cela de ton point de vue ?
L’exemple le plus marquant est sans doute “systemd” qui a provoqué lors de sa sortie un débat technique très vif, mais qui est désormais sur toutes les distributions (ou presque).
Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?
Principalement PHP et de nombreux projets autour (extensions, bibliothèques, applications…).
Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?
Oui, depuis 1997 avec l’installation d’un serveur d’accès à Internet. Et aujourd’hui sur tous mes serveurs et postes de travail.
Tu as été recruté par Red Hat alors que tu étais déjà dans la communauté de Fedora, comment cela s’est passé ?
Depuis la fusion de Fedora Core + extras (2007), j’étais devenu le mainteneur du paquet PHP. Donc quand Red Hat a cherché à recruter un mainteneur spécifique pour PHP (2012), j’étais le mieux placé.
Ils t’ont contacté ou tu as postulé ?
Ils m’ont contacté (cooptation), ce qui tombait bien puisque je cherchais un nouvel emploi.
Est-ce que la contribution à Fedora a été un élément déterminant dans le processus ?
Clairement oui, ainsi que mon implication dans PHP, en amont.
Est-ce que tes contributions dans Fedora se font entièrement dans le cadre de ton travail ? Si non, pourquoi ?
Non.
Je contribuais au Projet Fedora avant de rejoindre Red Hat, et si j’ai la chance de pratiquer ma passion (l’OpenSource) dans mon travail, je continue aussi en dehors. Ma position m’a aussi permis d’augmenter mes contributions sur les autres projets.
Par contre, aujourd’hui je cherche à maintenir un équilibre afin de garder une vie privée et sociale saine.
Est-ce que être employé Red Hat te donne d’autres droits ou opportunités au sein du Projet Fedora ?
Non (en dehors du temps), et heureusement. Fedora est avant tout un projet communautaire.
Tu es actif au sein de SIG PHP, quel est le rôle de cette équipe de travail et de ton activité dans cette équipe ?
Ce groupe n’a jamais été très actif, et je suis désormais pratiquement seul.
Tu es également contributeur au sein du projet PHP lui-même, quelle est la nature de ton travail pour ce projet ?
Je contribue régulièrement au code, surtout sur des corrections de défauts rapportés par les utilisateurs de mon dépôt, de Fedora ou de RHEL. Je maintiens aussi quelques extensions (zip, mailparse, rpminfo…). Je participe aussi activement au processus de publication des nouvelles versions (QA avant annonce).
Quels bénéfices retires-tu de travailler sur les deux aspects du projet PHP à savoir upstream mais aussi sur la conception de ces paquets ?
Il me semble indispensable de communiquer entre l’amont (le projet PHP) et l’aval (le Projet Fedora). Être impliqué dans les 2 projets simplifie énormément les choses. Et évidement, il est plus facile de faire évoluer un projet lorsqu’on y contribue activement.
Quelles simplifications cela comporte plus en détail selon toi ?
Lorsqu’un utilisateur de Fedora (ou de mon dépôt) signale un bug, il est plus simple de le corriger en étant contributeur, soit directement, soit par le dialogue avec les autres développeurs.
De même pour les évolutions de la distribution qui peuvent avoir un impact sur PHP (exemple: l’intégration à systemd).
Et la réciproque est vraie pour les évolutions du projet qui peuvent affecter la distribution (exemple: la suppression d’extension ou l’ajout de nouvelles fonctionnalités nécessitant de nouveaux outils).
Être actif dans une communauté permet d’être connu et reconnu et donc d’être écouté.
Tu as aussi l’un des dépôts externes les plus populaires et actifs de Fedora centré sur PHP, pourquoi as-tu créé ce dépôt ? Pourquoi tu continues à l’alimenter alors que le projet Fedora fourni déjà PHP ?
Ce dépôt existe depuis 2005 et me permettait de partager mon travail avant de contribuer à Fedora.
Aujourd’hui c’est là que je prépare les évolutions avant qu’elles soient intégrées dans Fedora (puis dans CentOS Stream, puis dans RHEL). Par exemple PHP 8.3 présent dans Fedora 40 était dans mon dépôt depuis presque 1 an (Juin 2023, version 8.3.0alpha1)
Alors que Fedora fournit une seule version de PHP et une cinquantaine d’extensions, mon dépôt propose 5 versions (même 10 pour EL), ~150 extensions et 2 modes d’installation.
Pourquoi ne pas utiliser le système de COPR pour ce travail ?
Copr est très intéressant pour les petits projets. Dans mon cas, ce sont des milliers de paquets. Et Copr n’est pas adapté pour les modules, ni pour les quelques paquets non libres que je maintiens (ex: Oracle).
Peux-tu expliquer l’importance du mainteneur de paquet dans la distribution ? Quels choix il faut effectuer, les difficultés techniques rencontrées, etc.
C’est celui qui essai de coordonner les projets amont / aval et les utilisateurs en essayant de satisfaire des besoins parfois incompatibles de stabilité, de compatibilité, d’innovation.
Les “Modules” de Fedora étaient censés être un pilier de Fedora.next pour fournir différentes versions des piles technologiques, comme PHP, pour une version donnée de Fedora. Maintenant que c’est abandonné, peux-tu expliquer les raisons derrière cet échec ? Pour un empaqueteur, quelles ont été les difficultés derrière ?
https://blog.remirepo.net/post/2024/03/29/DNF-5-and-Modularity. Je retiendrais que ce projet répondait avant tout à un besoin de distribution entreprise qui n’est pas vraiment utile à Fedora avec un cycle de version très rapide (6 mois).
La complexité du système de construction a peut-être été une raison de son échec.
Tu as aussi écrit la documentation française pour faire ses propres paquets RPM et tu as aidé de nombreux francophones à réaliser leurs premiers paquets, qu’est-ce qui t’intéresse à guider les débutants dans cette activité ?
Le partage.
Accompagner un débutant est toujours passionnant, humainement et techniquement. Cela permet aussi de répondre à des questions qu’on ne se pose pas forcément, et donc de se remettre en cause.
Les paquets traditionnels ne sont plus l’unique voie d’avoir un logiciel qui tourne sous Fedora. Avec Flatpak, Snap ou des solutions tels que Docker / Podman cela devient possible de s’en affranchir. Comment vois-tu l’évolution des paquets au sein d’une distribution dans Fedora ? Que penses-tu de ces évolutions ?
Avant on cherchait à créer une distribution cohérente ou chaque composant était partagé et utilisé par les autres (une sorte de Lego).
Aujourd’hui, et je le regrette, beaucoup ont abandonné cet objectif et beaucoup de projets préfèrent embarquer tous les composants qu’ils utilisent.
C’est le cas de PHP avec “composer”, de langages comme Rust où la notion de bibliothèques partagées n’existe même plus. Flatpack / Snap n’en sont qu’un développement extrême.
N’est-ce pas aussi parce que cela résout certaines problématiques liées à la rigidité des paquets qui rendent notamment la cohabitation de versions différentes délicates ou de rendre l’environnement de travail plus modulaire ?
Je pense que cela ne résout rien. On sait parfaitement installer plusieurs versions d’une bibliothèque simultanément.
Disons que c’est la solution de facilité, on n’essaie même plus de faire propre. Sans parler des projets qui embarquent des copies modifiées, sans que les modifications soient reversées ou discutées.
Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?
La communauté Fedora est composée de gens passionnés. La passion entraine parfois des positions excessives et des discussions sans consensus possible.
La communauté des contributeurs a tué de beaux projets, comme les « Softwares Collections » ou les “modules”. Je trouve cela dommage.
Peux-tu expliquer ce que sont les Software Collections et pourquoi cela n’a pas abouti ? Quelles différences avec les modules notamment ?
Les Software Collections permettent une méthode standard d’installation de plusieurs versions d’une application sans conflit espace de nom différent, installation sous /opt et sans risque d’altération du système de base.
Le projet ayant été développé par Red Hat pour les besoins de sa distribution Entreprise il a provoqué un vif débat technique (ex: non respect de la FHS, ce qui a été corrigé par la suite) et a même provoqué l’épuisement et le départ de 2 membres du FPC.
La complexité d’utilisation (activation de la SCL) a aussi été des raisons de leur détestation.
Ce besoin étant quasi inexistant pour Fedora, personne n’a eu la force d’améliorer la solution qui a été abandonnée.
Les modules permettent de fournir plusieurs versions alternatives d’une application, mais sans permettre une installation simultanée. Fonctionnellement c’est comme si chaque version est disponible dans un dépôt différent qu’il suffit d’activer.
À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?
La passion justement, qui reste un moteur indispensable. S’il n’y a plus de passion, plus de plaisir, autant arrêter (j’ai abandonné quelques projets pour cela).
Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?
La communauté Fedora est surtout composée de contributeurs. D’autres distributions ont une communauté d’utilisateurs et sont excellentes pour leur promotion.
Je n’ai malheureusement pas d’idée magique pour augmenter la communauté Fedora-Fr.
Je pense aussi que les contributeurs français sont souvent actifs dans la communauté globale (en anglais) plutôt que dans la communauté française.
Trouves-tu que c’est spécifique à la communauté francophone ?
Je ne sais pas, je ne connais pas trop les autres communautés, mais je rencontre beaucoup de nationalités différentes dans la communauté anglophone.
Merci Remi pour ta contribution !
Conclusion
Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur l’empaquetage de Fedora.
Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.
À dans 10 jours pour un entretien avec Emmanuel Seyman, ancien président de Borsalinux-fr et actuel empaqueteur dans l’écosystème du langage Perl.
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