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Reçu aujourd’hui — 9 décembre 2025 7.4 📜 Résumé - Infos

« Nous devons devenir beaucoup plus indépendants des États-Unis » : Merz juge « inacceptables » certaines parties de la stratégie de sécurité de Trump

9 décembre 2025 à 16:48
Le chancelier allemand Friedrich Merz a jugé, ce mardi, que certaines parties de la stratégie de sécurité de Donald Trump étaient « inacceptables » du point de vue européen, ce document anticipant notamment l'« effacement civilisationnel » de l’Europe.

En Ukraine, la Russie accusée de multiplier les exécutions de soldats ayant déposé les armes

9 décembre 2025 à 16:42

Quatre soldats allongés face contre terre, devant une ligne d’arbres calcinés. Un autre qui se place à leurs côtés et les exécute de rafales en pleine tête. Avant de faire de même avec un cinquième qui commençait à ramper, à quelques mètres de là. La scène, glaçante, a été filmée par un drone et diffusée par l’organisation ukrainienne d’analyse militaire Deepstate sur Telegram, le 22 novembre. Selon nos confrères du Temps, elle se serait déroulée près du village de Kotlyne, non loin de Pokrovsk, que les troupes du Kremlin tentent de conquérir depuis des mois et dont Vladimir Poutine a revendiqué la conquête la semaine dernière – Kiev, toutefois, affirme toujours tenir la partie nord de la ville.

La vidéo témoigne d’une recrudescence des exécutions de soldats ukrainiens ayant déposé les armes au cours des derniers mois. "Depuis la mi-novembre, nous avons enregistré une augmentation du nombre de rapports faisant état d’exécutions de militaires ukrainiens capturés par les forces armées russes", explique au Temps Danielle Bell, cheffe de la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies en Ukraine (HRMMU).

Crimes de guerre

Deux soldats ukrainiens capturés dans la banlieue de Zatyshshia, dans l’oblast de Zaporijia, auraient été exécutés, selon une autre vidéo de DeepState, publiée le 15 novembre. Le 27, cinq d’entre eux qui venaient d’être faits prisonniers, toujours dans l’oblast de Zaporijia, auraient subi le même sort après avoir été interrogés puis contraints à s’allonger, a indiqué le parquet régional. Un soldat capturé près du village de Hnativka, dans le district de Pokrovsk, aurait également été frappé à la tête avec la crosse d’une mitrailleuse avant d’être abattu. Depuis l’invasion russe en février 2022, la HRMMU a pu "vérifier" l’exécution de 96 prisonniers de guerre ukrainiens et de personnes "hors de combat" par les forces armées russes et juge "crédibles" au moins 119 autres allégations d’exécutions de ce type.

La justice ukrainienne tente de répliquer comme elle le peut. Le 22 novembre, le procureur général de la région de Donetsk a ouvert une enquête pour crimes de guerre à la suite de la vidéo diffusée par Deepstate. Le bureau du procureur général ukrainien a indiqué au Temps avoir, entre le 24 février 2022 et le 2 décembre 2025, suivi 103 procédures pénales relatives au meurtre de 333 militaires de Kiev qui avaient déposé les armes.

Un premier soldat russe vient d'être condamné. Dimitri Kourachov, 27 ans, était accusé d’avoir abattu, le 6 janvier 2024, un soldat ukrainien qui s’était rendu, près du village de Pryioutné, dans l’oblast de Zaporijia. Il avait déclaré à la BBC avoir reçu l’instruction de ses supérieurs de ne faire aucun prisionnier. Reconnu coupable de "violation des lois et coutumes de la guerre" ainsi que "d’homicide volontaire" par un tribunal de Zaporijia, il a été condamné le 6 novembre à la réclusion à perpétuité.

Les organisations internationales tentent de documenter ces exactions, comme l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a envoyé cette année trois experts sur le terrain. Dans son rapport publié fin septembre, l’OSCE écrit que les exécutions arbitraires, bien que difficiles à démontrer du fait de l’absence de coopération de Moscou, se "produisent régulièrement". Elles concernent aussi les détenus ukrainiens. Au moins 169 d'entre eux auraient trouvé la mort, selon le rapport, qui estime à 6 300 le nombre de soldats ukrainiens toujours en captivité. L’organisation estime que ces pratiques peuvent "constituer des crimes de guerre et, dans certains cas, peut-être des crimes contre l’humanité".

"Exécutez, exécutez et exécutez"

Les exécutions sommaires de militaires désarmés contreviennent au droit international humanitaire, et en particulier aux Conventions de Genève, qui protègent les prisonniers de guerre dès qu’ils déposent les armes et se rendent à l’ennemi ou sont considérés comme "hors de combat". Mais la Russie "refuse systématiquement" aux membres des forces armées ukrainiennes le statut de prisonnier de guerre, poursuit le rapport : son subterfurge consiste à les désigner comme des "personnes détenues pour s’être opposées à l’opération militaire spéciale."

Toujours selon le rapport, les injonctions viennent du plus haut niveau. L’ancien chef d’Etat russe Dmitri Medvedev avait ainsi affirmé sur son canal Telegram : "Pas d’humanité. Pas de pardon. Ils n’ont pas le droit à la vie. Exécutez, exécutez et exécutez." Des enregistrements de conversations radio interceptées puis diffusées par les services de renseignement ukrainiens attestent aussi de ces pratiques. En mai 2025, CNN publiait les ordres d'un commandant russes à ses troupes : "Prenez le commandant en captivité et tuez tous les autres." Un autre enregistrement fin septembre va dans le même sens : "Tirez dessus, on ne fera pas de prisonniers. Partez vite."

Ces pratiques s’inscrivent dans la politique de terreur de Moscou, qui englobe enlèvements d’enfants, tortures de prisonniers, bombardements d’infrastructures énergétiques ou d’habitations depuis bientôt quatre ans, sans relâche.

© afp.com/Sergei GAPON

Le retour des Syriens exilés, un an après la chute de la dictature : « Ma vie d’avant, mes proches, ma culture me manquaient terriblement »

9 décembre 2025 à 16:30
« Syrie, l’après-Al-Assad » (2/4). Depuis la chute du régime dictatorial de Bachar Al-Assad, il y a un an, plus de 1,2 million de Syriens exilés sont revenus. Un retour souvent très difficile, mais affermi par la volonté de se reconstruire une vie dans leur pays.

© LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

IA : Bruxelles enquête sur Google

9 décembre 2025 à 16:16
L’Union européenne a annoncé, ce mardi, avoir ouvert une enquête sur l’utilisation par Google de contenus en ligne pour ses services d’intelligence artificielle (IA), afin de vérifier si le groupe ne commet pas d’infractions aux règles de la concurrence.

"Planter pour préserver notre dignité" : à Gaza, des agriculteurs toujours coupés de leurs terres

9 décembre 2025 à 15:51
Malgré le cessez-le-feu signé en octobre 2025, de nombreux Gazaouis ne peuvent toujours pas retourner sur leurs terres. C'est le cas de notre Observateur Amro Abu Rabee, agriculteur, toujours déplacé à Deir al-Balah. Sa ferme est située de l'autre côté de la ligne jaune, zone toujours occupée par Israël. 

L'Australie franchit le pas et interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

9 décembre 2025 à 15:31

Les moins de 16 ans d'Australie sont officiellement interdits d'accès à de nombreux réseaux sociaux depuis mercredi matin, une démarche pionnière au niveau mondial qui vise à protéger la jeunesse des algorithmes addictifs d'Instagram, TikTok ou encore Snapchat.

Une mesure accueillie avec soulagement par bien des parents

Des centaines de milliers d'adolescents s'apprêtent à se réveiller déconnectés des applications sur lesquelles ils pouvaient passer plusieurs heures par jour. Sans mesures "raisonnables" prises pour faire respecter la loi, les plateformes concernées risquent des amendes pouvant atteindre 28 millions d'euros en vertu de cette obligation entrée en vigueur mercredi à minuit heure de Sydney et Canberra (13H00 GMT mardi), et dont l'application sera scrutée par les autorités de nombreux pays.

L'Australie devient ainsi un des premiers pays à imposer les mesures les plus radicales dans le monde face aux géants de la tech, parmi lesquels les américains Meta et Google. Les réseaux sociaux "sont utilisés comme une arme par les harceleurs (...), sont vecteurs d'anxiété, constituent un outil pour les escrocs et, pire que tout, sont un outil pour les prédateurs en ligne", a justifié le Premier ministre travailliste Anthony Albanese, à la veille de l'entrée en vigueur de la mesure.

Addiction aux écrans, harcèlement en ligne, violence, contenus sexuels : la mesure est accueillie avec soulagement par bien des parents démunis mais n'enthousiasme que modérément les premiers concernés. "Je ne pense pas que le gouvernement sache vraiment ce qu'il fait et je ne pense pas que cela aura un impact sur les enfants australiens", témoigne Layton Lewis, un Australien de 15 ans, interrogé avant son exclusion officielle des plateformes.

Facebook, Instagram, YouTube, TikTok, Snapchat ou encore Reddit ont désormais l'interdiction de conserver ou de permettre la création de comptes pour les utilisateurs d'Australie âgés de moins de 16 ans. Les plateformes de streaming Kick et Twitch, ainsi que les réseaux sociaux Threads et X, sont aussi concernés. Pour l'heure, la plateforme de jeux en ligne Roblox, le réseau Pinterest ou encore la messagerie WhatsApp sont épargnés par le dispositif. Mais cette liste pourra évoluer, a averti le gouvernement. Certains sites restent accessibles sans compte, à l'image de YouTube.

Parmi les parents partisans de la mesure, Mia Bannister a mis en cause le rôle des réseaux sociaux dans le suicide de son fils adolescent, Ollie, victime de harcèlement en ligne et de vidéos ayant favorisé son anorexie. "J'en ai assez que les géants des réseaux sociaux fuient leurs responsabilités", a-t-elle dénoncé auprès de l'AFP, soulignant qu'en offrant un téléphone à leurs enfants, les parents "leur donnent la pire arme qui soit".

Des travaux de recherche avancent que passer trop de temps en ligne nuit au bien-être des adolescents. Dany Elachi, un père de cinq enfants, approuve : "On doit faire preuve de prudence avant de mettre n'importe quoi d'addictif entre les mains de nos enfants".

La Nouvelle-Zélande réfléchit à des restrictions similaires

Meta, YouTube et d'autres géants de la tech ont condamné l'interdiction, qui doit priver leurs plateformes d'un nombre important d'utilisateurs. La plupart ont cependant accepté malgré elles de s'y plier, à l'instar de Meta (Facebook, Instagram, Threads) qui a annoncé dès jeudi avoir commencé à supprimer les comptes des utilisateurs concernés.

La justice a toutefois été saisie : un groupe de défense des droits des internautes a dit avoir engagé une procédure auprès de la Haute Cour d'Australie. De son côté, Reddit a déclaré mardi ne pas pouvoir confirmer des informations de plusieurs médias australiens, affirmant qu'il chercherait à faire annuler la mesure auprès de cette juridiction.

Le succès ou non de la décision australienne sera scrutée de près. Le pays compte 27 millions d'habitants. La Nouvelle-Zélande voisine mais aussi la Malaisie réfléchissent à des restrictions similaires. Le gouvernement australien a admis que l'interdiction serait imparfaite à ses débuts et que des adolescents rusés trouveraient un moyen de continuer à "scroller" et faire défiler des contenus sur leurs écrans. D'après le texte, les réseaux sociaux visés ont seulement à vérifier que leurs utilisateurs sont âgés de 16 ans ou plus.

Plusieurs plateformes ont annoncé qu'elles recourraient à l'intelligence artificielle (IA) pour estimer l'âge des internautes à partir de leurs photos. Ceux-ci pourraient aussi avoir à transmettre un document d'identité.

© afp.com/Saeed KHAN

L’Union européenne ouvre la voie au “modèle Albanie” sur les migrants

9 décembre 2025 à 16:37
Le 8 décembre, les ministres de l’Intérieur des 27 États membres de l’Union européenne ont approuvé de nouvelles règles pour la gestion des demandeurs d’asile, dont la mise en place de “hubs de retour” dans des pays tiers. Pour certains, cette mesure valide l’initiative prise par le gouvernement de Meloni de construire des centres pour migrants en Albanie.

© PHOTO NICOLAS TUCAT/AFP

La nouvelle doctrine stratégique de Trump perçoit l’Afrique “comme une tirelire géante”

9 décembre 2025 à 14:42
La nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine souligne un changement d’approche de Washington vis-à-vis de l’Afrique, mettant l’accent sur des partenariats ciblés et les relations commerciales. Une feuille de route particulièrement observée par la presse du continent.

© Photo CHIP SOMODEVILLA/Getty Images/AFP

Un chef de milice soudanais condamné par la CPI à 20 ans de prison pour crimes de guerre

9 décembre 2025 à 10:57
La Cour pénale internationale a condamné mardi 9 décembre le chef de milice soudanais Ali Mohamed Ali Abd-Al-Rahman à 20 ans d'emprisonnement pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis au Darfour entre 2003 et 2004. Reconnu coupable de meurtres, viols et tortures, l'ex-responsable des Janjawids surnommé le "tueur à la hache" a été jugé pour son rôle actif dans ces exactions.

"J'adorais Paris": Donald Trump juge que la politique migratoire de la France et de l'Europe est un "désastre"

9 décembre 2025 à 15:53
Sermonnant les dirigeants européens et les décrivant comme incapables de contrôler les flux migratoires, le président des États-Unis a estimé que "beaucoup de ces pays ne seront bientôt plus viables". En dévoilant sa nouvelle stratégie de sécurité américaine ce vendredi, il s'est était déjà vivement pris aux Européens.

Tensions territoriales, conflits armés, déplacements de population… Que se passe-t-il entre la Thaïlande et le Cambodge?

9 décembre 2025 à 15:52
La Thaïlande a mené ce lundi 8 décembre des frappes aériennes à la frontière avec le Cambodge. Ces frappes marquent le regain des tensions territoriales entre les deux pays du sud-est de l'Asie, qui se disputent depuis des décennies sur le tracé de leur frontière commune. Le bilan provisoire de ces derniers affrontements fait état d'au moins sept civils cambodgiens et trois soldats thaïlandais morts. Ces affrontements sont intervenus deux mois après la signature d'un accord de cessez-le-feu, cosigné par le président américain, Donald Trump.

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