Avatar 3 : ne sous-estimez jamais James Cameron, le film est un carton au box office







Pour moi Ninja Gaiden 4 a été une porte d’entrée à cette série. Le jeu est addictif et son accessibilité permet de profiter de l’histoire sans contrainte, juste du fun ! Le scénario est prenant et on s’attache facilement aux différents personnages. Personnellement c’est l’histoire qui m’a le plus ému cette année. (je n’ai toujours pas joué à Clair Obscur Expédition 33!). Attention aux âmes sensibles, le jeu est assez gore mais la sensation de puissance manette en main pendant les combats est bien réelle. (TEST)

J’aime beaucoup la série Mafia et ce nouvel épisode est vraiment chouette. Le jeu est immersif et vivre une aventure en Sicile dans les années 30 c’est assez dingue ! Enzo, le personnage principal est attachant mais malheureusement la fin du scénario ne me convient pas. Le jeu a reçu une mise à jour de contenu qui ajoute de nouvelles tenues, de nouvelles voitures, un nouveau mode de difficulté et un mode visuel pour jouer en noir et blanc comme dans les anciens polars. Une bonne idée pour refaire le jeu et prendre le temps de se promener dans ces somptueux décors. (TEST)

Étant un grand fan de Nintendo je ne pouvais pas passer à côté de mon jeu multijoueur de l’année : Mario Kart World. J’ai acheté la console day one et j’ai énormément aimé le mode en ligne avec le battle royal. J’ai adoré les nombreux personnages jouables, les différentes tenues à débloquer et les nouvelles cartes (surtout celle avec les animaux de la savane). Mario Kart World a été aussi mon jeu pendant mes pauses déjeuner au boulot et avec les collègues et cela me laisse énormément de souvenirs !

DOOM reste DOOM, à savoir un déluge de violence particulièrement jouissif. Mais il évite la redite grâce à un gameplay varié, dont la nouvelle mécanique de parade. (TEST)

Cronos est peut être le plus proche héritier de Dead Space. Il l’est en tout cas beaucoup plus que le tiède Callisto Protocol. Entre esthétique apocalyptique et introspection, Bloober Team confirme tout le bien qu’on pensait d’eux. Avis aux amateurs de scaphandres et de « body horror » bien sale. (TEST)

La narration est impeccable, l’atmosphère prenante. Tranquille mais quand même stressant, voici le RPG cosmique de 2025. (TEST)

Mafia était de retour cette année et que ça fait du bien un bon jeu narratif surtout après le très moyen Mafia 3. Cette fois-ci, on revient aux bases de la création de la « famille » mafieuse juste avant l’exode aux USA. Un titre qui ne révolutionne pas le genre mais qui nous immerge comme il se doit dans la peau d’un ouvrier qui est prêt à tout pour sortir de la misère. C’est beau, c’est bien construit, les personnages sont bien écrits et surtout on reste collé à la manette. Un mélange savoureux de l’univers de Mafia avec une narration à la Uncharted. Si vous voulez vous amusez pour pas cher, c’est le jeu qu’il vous faut !

Ah… Assassin’s Creed, une saga que nous suivons depuis presque 20 ans, il y a eu des très bon titres, des déceptions et des remises en questions. Après la trilogie mythologique, retour aux bases de l’infiltration mais aussi du bourrinage, au programme, une carte énorme mais moindre que Valhalla, deux personnages différents pour deux expériences de jeu complémentaires. Peut-être pas mon préféré mais un des meilleurs de ces 10 dernières années. Il est long, bien réalisé et on est content que Ubisoft ait repoussé le jeu pour nous offrir un titre qui mérite votre attention. (TEST)

Je vous assure que ce n’est pas pour surfer sur la vague mais WOAH ! Quelle claque et dès son annonce j’étais hypé. Imaginez que dans un shaker vous mettez les meilleurs éléments de jeux de rôle japonais, que vous mettiez un savoir-faire français, un système de combat addictif, une histoire qui ne donne pas envie de lâcher la manette, une musique magistrale et des rebondissements que personne n’a vu venir. C’est un titre qui mérite d’être fait, refait et qui donne une bonne leçon aux gros studios de l’industrie. Expedition 33 vous fera pleurer, rire, vous serez émerveillés. Vivement un autre épisode !

Ovni de l’année vidéoludique, Keeper nous met aux commandes… d’un phare… un phare qui fait de la lumière bien sûr, mais qui marche aussi… et qui est aidé dans une quête contre le mal par un oiseau coloré… Autant vous dire qu’on a pas deux jeux comme celui-là. Et c’est cette originalité qui m’a plu dans ce jeu dans lequel on explore des mondes imaginaires riches en détails avec une bonne dose d’énigmes. Mais c’est aussi la DA du jeu qui en impose avec une réalisation aux petits oignons et une ambiance incroyable entre humour et émotion. Coup de coeur. (TEST)

J’aime les jeux en coop locale et Split Fiction ne peut se jouer que comme ça, à deux sur une console (ou en ligne). Impossible de jouer en solo mais c’est justement tout le sel de ce jeu comme sait si bien le faire le studio Hazlight de Joseph Fares. Alors qu’on contrôle deux femmes projetées dans leur imaginaire respectif, on progresse dans une aventure folle d’un monde à l’autre et surtout avec des mécaniques de jeu sans cesse renouvelées et s’inspirant souvent de l’histoire des jeux vidéo. Une belle surprise.

Si la découverte de la Nintendo Switch 2 n’était pas une révolution, la sortie d’une nouvelle console c’est toujours un grand moment. Et tout cela était justifié par l’arrivée, aussi, d’un nouveau Mario Kart. Si le MK8 Deluxe de la Switch était très cool, ce nouvel opus l’est aussi mais sur d’autres points. Son approche online, son bac à sable, le nombre de concurrents en augmentation et surtout de nouvelles maps plus ingénieuses les unes que les autres… C’est toujours un bonheur infini de prendre part à la course, en ligne mais aussi, et c’est ce que je préfère, en multi local sur le canapé!

La belle histoire de l’année, celle de ce jeu créé par le studio Sandfall de Montpellier. Un message pour l’industrie du jeu vidéo qui montre que le savoir-faire peut surpasser le budget. Même si Sandfall n’est pas un tout petit studio on ne peut que saluer leur travail et les récompenses mondiales qu’ils ont obtenues valide tout. La réalisation, la DA, la musique, l’histoire… tout est parfait (à condition d’aimer les combats au tour par tour… mais même sur ce point l’approche est novatrice et plus rythmée). Un jeu à découvrir à tout prix… et qui restera à n’en pas douter dans l’histoire du JV.

Un jeu Devolver ça sort souvent de l’ordinaire… et c’est encore le cas avec Ball x Pit qui, sous ses apparences de casse-briques/run’n gun… est en fait un peu tout ça mais avec d’autres genres en plus… gestion, stratégie, construction, shoot… Un savant mélange addictif et original qui mérite le détour. (TEST)

Si vous avez aimé les jeux de Telltales Games, vous aimerez Dispatch, ce jeu épisodique qui se vit comme une série animée mais qui se joue par des choix à faire. Une aventure immersive et intéractive servie par une réalisation animée de haut vol et une vraie intégration du joueur dans l’aventure qui ne reste pas contemplative. On a vraiment un rôle à y jouer. Alors oui, c’est encore des super-héros, mais l’approche est aussi fun que décalée, à découvrir rien que pour ça.
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La flambée des prix de la mémoire vive, alimentée par l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle, pourrait bouleverser le calendrier et le prix des futures consoles de jeu. Cette tension sur le marché de la RAM inquiète l’ensemble de l’industrie et pourrait entraîner des retards, voire de nouvelles hausses de prix dès 2026.
Depuis plusieurs mois, le secteur observe avec inquiétude l’explosion des coûts de la RAM, dont les prix auraient augmenté de plusieurs centaines de pourcents sous l’effet de la demande liée à l’IA. Une situation loin d’être transitoire. En effet, la course à l’intelligence artificielle ne montrant aucun signe de ralentissement, la disponibilité de la mémoire pourrait rester un goulet d’étranglement durable, maintenant les prix à un niveau élevé.
D’après Insider Gaming, ces tensions font déjà l’objet de discussions au plus haut niveau chez les acteurs du jeu vidéo. L’enjeu est majeur : produire des consoles en masse tout en conservant un prix compétitif devient de plus en plus complexe. Cette pression ne concernerait pas uniquement la prochaine génération, mais pourrait aussi se traduire par de nouvelles augmentations de prix pour les consoles actuelles à l’horizon 2026.
Traditionnellement, les constructeurs ont souvent accepté de subventionner partiellement leurs machines. Mais la hausse continue des coûts de la RAM remet ce modèle en question. Les futures consoles, déjà pressenties comme nettement plus chères que les générations précédentes, pourraient atteindre des tarifs jugés excessifs par une partie du public.
Face à cette situation délicate, certains fabricants envisageraient même de repousser la sortie de la prochaine génération, initialement prévue entre 2027 et 2028. L’objectif serait de laisser le temps aux producteurs de mémoire d’augmenter leurs capacités de production, afin de détendre le marché et, à terme, de faire baisser les prix. Reste à savoir si l’industrie peut réellement se permettre d’attendre.
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Après près d’une décennie de développement, Escape from Tarkov atteint enfin sa version définitive. FPS hardcore devenu référence du genre extraction shooter, le titre de Battlestate Games fascine autant qu’il divise. Entre immersion exceptionnelle, gunplay exigeant et frustration permanente, l’expérience reste aussi marquante qu’éprouvante. Cette sortie 1.0 devait être un aboutissement, elle ressemble parfois davantage à un point d’étape. Retour manette en main sur un jeu unique, ambitieux, mais loin d’être irréprochable.
Test réalisé sur PC grâce à une version numérique envoyée par l’éditeur
Né au début des années 2010 dans le studio russe Battlestate Games, Escape from Tarkov est d’abord pensé comme un projet de FPS réaliste et narratif, fortement inspiré par le hardcore militaire, le survivalisme et une vision très sombre du conflit armé. Le jeu est officiellement dévoilé en 2016 et entre rapidement dans une phase d’alpha fermée, réservée à un cercle restreint de joueurs ayant acheté l’un des packs fondateurs. Dès les premières versions jouables, Escape From Tarkov se distingue par son ambition hors normes : un système balistique poussé, une gestion quasi obsessionnelle de l’équipement, une économie persistante, et surtout un concept encore marginal à l’époque : celui de l’extraction shooter, où survivre et quitter la zone importe plus que le simple nombre d’éliminations. En 2017, le jeu passe en bêta fermée, accessible plus largement mais toujours en développement actif, avec des wipes réguliers destinés à tester l’équilibrage et la progression. Cette période, particulièrement longue, contribue autant à forger la réputation du jeu qu’à cristalliser les critiques, Tarkov devenant progressivement un titre culte, exigeant et clivant.

Durant les années suivantes, Escape from Tarkov évolue par ajouts successifs majeurs plutôt que par refonte globale. De nouvelles cartes emblématiques voient le jour, tandis que les systèmes existants gagnent en complexité : introduction de la Cache, refonte de l’économie et du marché aux puces, diversification des quêtes, amélioration du système de santé et de blessures, sans oublier l’expansion continue de l’arsenal et de la personnalisation des armes. En parallèle, Battlestate Games tente d’améliorer des aspects longtemps critiqués comme le netcode, l’audio ou la lutte contre la triche, avec des résultats variables selon les périodes. Le jeu conserve toutefois une structure fondamentalement hardcore, peu accueillante pour les nouveaux venus, assumant un certain élitisme ludique.
Depuis la sortie de la version définitive, le sentiment de la communauté s’est révélé profondément partagé, oscillant entre soulagement, frustration et résignation. D’un côté, une partie des joueurs de longue date salue l’aboutissement symbolique d’un projet suivi parfois depuis près d’une décennie, ainsi que la confirmation d’une vision qui n’a jamais été fondamentalement reniée. De l’autre, beaucoup ont vécu cette 1.0 comme une sortie plus nominale que réellement transformative, pointant des problèmes techniques persistants, une optimisation encore inégale et des défauts historiques qui survivent au passage en version finale. Les difficultés d’accéder aux serveurs, les bugs et certaines décisions perçues comme peu favorables aux joueurs ont alimenté une déception notable dans les jours suivant le lancement, particulièrement chez ceux qui attendaient une rupture nette avec l’ère de la bêta.
Au-delà de son histoire mouvementée et des débats qu’il continue de susciter, Escape from Tarkov se juge avant tout une fois la souris en main. Car derrière les controverses et les années de développement, le cœur de l’expérience reste inchangé : un FPS qui exige de la patience, de la méthode et une implication constante du joueur. C’est donc à travers ses mécaniques, son rythme et sa prise en main sur PC que Escape from Tarkov révèle réellement ce qu’il est devenu.

La boucle de gameplay d’Escape from Tarkov repose sur un triptyque simple en apparence : entrer en raid, survivre, s’extraire, mais dont la richesse découle de tout ce qui se joue entre ces trois étapes. Chaque raid débute par un choix lourd de conséquences : l’équipement que l’on accepte de risquer. Contrairement à la majorité des FPS, Tarkov ne pardonne pas l’erreur : mourir signifie perdre l’intégralité de son matériel, à l’exception de quelques objets sécurisés. Cette logique transforme la préparation en une phase de jeu à part entière, où la connaissance des cartes, des menaces potentielles et de sa propre tolérance au risque conditionne chaque décision.
Une fois sur le terrain, le loot devient le moteur principal de la progression, bien au-delà d’un simple ramassage compulsif. Chaque objet possède une valeur fonctionnelle, économique ou stratégique : composants nécessaires à l’amélioration de la Cache du joueur, ressources pour les quêtes, armes à revendre ou à conserver, objets médicaux rares pouvant faire la différence en plein combat. Le jeu pousse en permanence à faire des choix sous pression : fouiller plus longtemps au risque d’attirer l’attention, abandonner un objet précieux pour préserver sa mobilité, ou modifier son itinéraire pour sécuriser une sortie. Cette économie du risque est renforcée par la présence simultanée de joueurs humains, IA hostiles transformant chaque partie en une expérience quasi unique.
L’extraction, enfin, constitue l’aboutissement et la véritable ligne de tension de chaque partie. Contrairement à un objectif final clairement balisé, les points de sortie sont limités, parfois conditionnels, et presque toujours dangereux. Atteindre une extraction ne signifie pas la victoire immédiate, mais l’ultime épreuve : un moment où la vigilance doit rester maximale, même après plusieurs dizaines de minutes de survie. C’est précisément dans cette conclusion que la boucle de gameplay trouve toute sa cohérence, générant une montée d’adrénaline rarement égalée.
Si la boucle de gameplay d’Escape from Tarkov brille par sa cohérence et sa tension, elle est également mise à l’épreuve par un rythme de jeu souvent inégal, dont les failles se font particulièrement sentir depuis la sortie de la version définitive. Le premier frein apparaît avant même d’entrer en raid : des temps de matchmaking parfois excessivement longs, pouvant atteindre plusieurs dizaines de minutes selon la carte, l’heure ou la charge des serveurs. Cette attente, difficilement justifiable dans un jeu reposant sur l’intensité et la répétition des sessions, casse l’élan du joueur et amplifie la frustration en cas de mort rapide. Lorsqu’une partie se solde par une élimination prématurée après une attente prolongée, le sentiment de perte dépasse largement la simple sanction ludique.

Une fois en jeu, l’expérience se montre impitoyable par nature, un choix de design pleinement assumé mais dont l’équilibrage interroge. La cohabitation entre joueurs vétérans lourdement équipés et nouveaux venus faiblement armés génère des affrontements souvent déséquilibrés, où la connaissance des cartes et des mécaniques prime parfois bien plus que le skill pur. Si cette dureté participe à l’identité du jeu, elle peut également accentuer une forme de sélection naturelle, décourageant les profils moins investis ou disposant de moins de temps. Les mécaniques de progression, étroitement liées à l’équipement et à l’économie, tendent à renforcer cet écart, donnant parfois l’impression que chaque wipe ou nouvelle saison relance une course où les premiers arrivés bénéficient d’un avantage durable.
Le rythme interne des parties, quant à elles, oscille entre longues phases de tension silencieuse et séquences de violence soudaines, une alternance qui fait tout le sel de Tarkov mais qui n’est pas toujours parfaitement maîtrisée. Certaines cartes favorisent un jeu très lent, presque attentiste, tandis que d’autres concentrent les affrontements dès les premières minutes, laissant peu de place à l’adaptation. Ajoutons à cela des éléments parfois frustrants comme les spawns contestables, l’IA imprévisible, les problèmes de lisibilité sonore et l’équilibrage global peut sembler fragile, dépendant autant du talent du joueur que de facteurs difficilement contrôlables. Escape from Tarkov reste ainsi une expérience profondément marquante, mais aussi exigeante et abrasive.

Le système de quêtes et la gestion de la Cache constituent l’ossature de la progression à long terme d’Escape from Tarkov, tout en cristallisant certaines de ses limites. Les missions proposées par les différents marchands servent avant tout de guide implicite, poussant le joueur à explorer les cartes, à adopter des comportements spécifiques ou à s’exposer à des situations risquées. Toutefois, leur conception reste souvent austère : objectifs peu contextualisés, descriptions parfois cryptiques et forte dépendance à la connaissance préalable du jeu ou à des ressources externes. Cette approche, fidèle à la philosophie minimaliste du jeu, renforce l’immersion pour les joueurs investis, mais peut rapidement devenir décourageante pour les nouveaux venus.
Le gunplay d’Escape from Tarkov demeure l’un des piliers les plus distinctifs de l’expérience, à la fois pour le meilleur et pour le plus déroutant. Chaque arme possède un poids, une inertie et un comportement qui lui sont propres, renforcés par un système balistique complexe prenant en compte le calibre, le type de munitions, la pénétration des armures et la distance. Tirer n’est jamais un acte anodin : le recul se gère davantage par la maîtrise de l’arme que par un simple contrôle mécanique de la souris, et les rafales incontrôlées se paient presque systématiquement. Cette approche confère aux affrontements une brutalité sèche, souvent expéditive, où quelques balles bien placées suffisent à décider de l’issue d’un combat. En contrepartie, elle peut aussi générer un sentiment d’opacité, notamment lorsque la mort survient sans avoir clairement identifié l’origine du tir, renforçant la frustration.

La personnalisation extrêmement poussée des armes joue ici un rôle central, chaque modification ayant un impact tangible sur la stabilité, l’ergonomie ou la maniabilité. Construire une arme devient un investissement stratégique autant qu’économique, et perdre un équipement longuement optimisé reste l’une des expériences les plus douloureuses du jeu. Le gunplay se montre également exigeant sur le plan informationnel : la lecture des sons, la reconnaissance des calibres ou l’anticipation des trajectoires sont des compétences qui s’acquièrent avec le temps. Si cette richesse fait de Tarkov un FPS à part, elle contribue aussi à son accessibilité limitée, le jeu laissant peu de place à l’improvisation ou à l’apprentissage par l’erreur sans conséquence.
Cette exigence se prolonge malheureusement sur le terrain technique et des performances, un domaine où Escape from Tarkov peine encore à offrir une expérience totalement stable sur PC. Malgré les améliorations successives, l’optimisation reste inégale selon les cartes, avec des chutes de framerate notables sur les environnements les plus vastes ou densément peuplés, notamment sur Rues de Tarkov. À cela s’ajoutent des problèmes persistants de micro-saccades, de temps de chargement prolongés et une gestion parfois capricieuse des options graphiques, obligeant souvent les joueurs à multiplier les ajustements pour trouver un compromis acceptable entre fluidité et lisibilité.

Dans ce contexte, la performance technique impacte directement le gameplay, un aspect d’autant plus critique que Escape from Tarkov repose sur la précision et la réactivité. Une baisse de framerate ou un accroc réseau peut suffire à faire basculer un affrontement, transformant une mort déjà punitive en expérience injuste. Si la version définitive apporte quelques améliorations de stabilité par rapport aux années de bêta, elle ne parvient pas encore à faire totalement oublier la réputation du jeu en matière d’optimisation. Escape from Tarkov demeure ainsi un titre exigeant, non seulement par ses mécaniques, mais aussi par les ressources matérielles qu’il réclame, renforçant cette impression globale d’un jeu qui demande beaucoup avant de livrer le meilleur de lui-même.
Enfin, difficile d’aborder Escape from Tarkov sans évoquer les pratiques commerciales et communicationnelles de Battlestate Games, régulièrement pointées du doigt par la communauté. La sortie de la version définitive s’est accompagnée de décisions perçues comme tendancieuses, à commencer par la commercialisation d’un mode PvE standalone facturé séparément, malgré son lien direct avec les systèmes centraux du jeu. Pour beaucoup de joueurs, cette segmentation donne l’impression d’un contenu extrait artificiellement de l’expérience principale afin d’être monétisé à part. À cela s’ajoute l’impossibilité de lier un compte existant à la version Steam, obligeant les possesseurs historiques du jeu à repasser à la caisse pour bénéficier de la plateforme de Valve, une décision difficilement justifiable au regard de l’ancienneté et de la fidélité de la communauté.
Escape from Tarkov s’impose comme un FPS profondément singulier, capable d’offrir une immersion et une tension rarement égalées grâce à une boucle de gameplay exigeante, un gunplay réaliste et un sound design central dans la lecture du jeu. Cependant, derrière cette ambition intacte, la version définitive laisse un goût d’inachevé : optimisation PC inégale, temps de matchmaking excessifs, équilibrage souvent punitif et accessibilité toujours aussi abrupte freinent l’expérience, tandis que des problèmes techniques persistants peuvent transformer chaque erreur en frustration durable. Oeuvre ambitieuse mais usante, Escape from Tarkov fascine autant qu’il épuise, et si son potentiel reste indéniable, sa version finale peine encore à tenir toutes les promesses d’un projet attendu pendant près d’une décennie, justifiant un verdict aussi partagé que mesuré.
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