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Reçu aujourd’hui — 15 octobre 2025 6.2 📰 Infos Monde

Afghanistan-Pakistan : le soutien aux djihadistes, pomme de discorde entre Kaboul et Islamabad

15 octobre 2025 à 18:55
Après de premiers combats la semaine dernière, mercredi a été le théâtre d’affrontements entre le Pakistan et les talibans. Un cessez-le-feu de 48 heures a été signé le même jour. En arrière-plan, le réchauffement entre Delhi et Kaboul crispe Islamabad.

© Stringer / REUTERS

Des combattants talibans afghans patrouillent près de la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan à Spin Boldak, dans la province de Kandahar, le 15 octobre 2025.

En Ukraine, le bras de fer entre Volodymyr Zelensky et les élus locaux s’intensifie

15 octobre 2025 à 16:24

L’annonce est tombée mardi matin. Volodymyr Zelensky a décidé de priver Gennadi Troukhanov, le maire d’Odessa, de sa citoyenneté ukrainienne. Une annonce sobre, publiée sur Telegram par les services de sécurité ukrainiens (SBU), mais aux répercussions immenses. "La citoyenneté ukrainienne du maire d’Odessa, Gennadi Troukhanov, a été suspendue", y lisait-on, citant le texte signé par le président lui-même. En quelques heures, la nouvelle a déchaîné le pays.

Le SBU l’accuse de détenir un passeport russe, un fait interdit pour un citoyen ukrainien, dans un pays meurtri par la guerre. Lui jure son innocence, répète qu’il n’a jamais possédé un document du "pays agresseur". Ce même jour, un autre nom est tombé : celui du danseur Sergueï Polounine, connu pour ses prises de position polémiques pro-Kremlin.

Un passeport russe délivré en 2015

Ancien député, Gennadi Troukhanov règne sur Odessa depuis 2014, la troisième plus grande ville du pays et un port stratégique sur la mer Noire. Longtemps perçu comme un élu aux affinités pro russes, il avait pourtant opéré un virage spectaculaire après l’invasion de 2022. Devant les caméras, il critiquait violemment Moscou, vantait la résistance d’Odessa, soutenait l’armée ukrainienne. L’homme semblait alors avoir tourné la page. Mais la méfiance n’a jamais disparu.

Dès 2016, les services de sécurité avaient déjà enquêté sur une possible double citoyenneté, sans trouver de preuve. Mais ces dernières semaines, le SBU a affirmé détenir un passeport russe à son nom, daté de décembre 2015 et valable dix ans. La photo du document d’identité, diffusée en ligne, a fait le tour des réseaux sociaux.

Sa révocation ne prive pas seulement Gennadi Troukhanov de sa nationalité : elle menace aussi son fauteuil de maire. Gennadi Troukhanov s’est alors défendu dans un message adressé aux habitants : "je n’ai jamais reçu de passeport russe. Je suis citoyen ukrainien", a-t-il déclaré, affirmant qu’il "continuera à exercer les fonctions de maire élu" tant que possible. Le soir même, Volodymyr Zelensky a annoncé la mise en place d’une administration militaire pour Odessa, justifiant sa décision par des "problèmes de sécurité" persistants.

Une fracture grandissante entre Kiev et les pouvoirs locaux

Cette décision ne vise pas seulement Gennadi Troukhanov, elle illustre une tension de plus en plus vive entre le gouvernement ukrainien et les dirigeants locaux. Depuis plusieurs mois, la défiance monte avec les maires des grandes villes d’Ukraine. Les élus accusent Volodymyr Zelensky d’utiliser la loi martiale, instaurée depuis février 2022, pour étendre ses prérogatives et affaiblir les contre-pouvoirs. Le président, lui, se défend en pointant la "mauvaise gestion" et les "erreurs" commises par certains responsables municipaux, notamment dans la défense civile face aux attaques russes.

À Kiev, le maire Vitali Klitschko a ouvertement dénoncé un abus de pouvoir : dans un message vidéo diffusé en janvier dernier, il accusait le gouvernement de contourner le conseil municipal et de placer à des postes clés des proches du président sans expérience militaire. Selon lui, ces manœuvres mettent même en péril la sécurité de la capitale.

Pour Oleksii Honcharenko, député du parti de Petro Porochenko, "la révocation de la citoyenneté du maire d’Odessa et la mise en place d’une administration militaire sont un signal envoyé à tous les maires : ils sont désormais sous surveillance". A mesure que la guerre s’éternise et que les élections restent suspendues, la légitimité du président est de plus en plus contestée par ses adversaires. Et la bataille pour le contrôle des villes pourrait bien devenir la prochaine épreuve de force du pouvoir ukrainien.

© afp.com/Genya SAVILOV

Le maire de la ville ukrainienne d'Odessa, Guennadi Troukhanov lors d'une interview avec l'AFP, le 20 mai 2022 à Odessa.

En Espagne, la mise en concurrence des migrants saisonniers dans l'agriculture

15 octobre 2025 à 18:53
Les vendanges, la récolte des olives ou des fruits et légumes, l’agriculture espagnole a recours à des dizaines de milliers de travailleurs saisonniers d’origine immigrée. Mais la mise en place de nouveaux contrats de quatre mois pour des étrangers qui viennent sur la péninsule et qui repartent ensuite chez eux, vient compliquer la donne. Pour tous les intérimaires étrangers, déjà sur place, souvent sans papier, il s’agit ni plus ni moins d’une mise en concurrence qui vient les précariser un peu plus. Reportage à Lleida en Catalogne signé Elise Gazengel.  

Le président syrien dit à Poutine vouloir relancer les relations Moscou-Damas

15 octobre 2025 à 18:47
Ahmed al-Charaa, le président syrien par intérim, a été reçu au Kremlin par Vladimir Poutine et une vaste délégation russe. C’est sa première visite depuis la chute de Bashar el-Assad, réfugié à Moscou et sous protection russe. Peu a filtré de la rencontre, mais les deux chefs d'État dans les brefs propos préliminaires (moins de cinq minutes) ont chacun tenu à souligner ce qui les rapprochait. 

« Quel type de gouvernement sortira de cette crise ? » : à Madagascar, les conséquences encore incertaines après le coup d’Etat des militaires

15 octobre 2025 à 18:30
Après la destitution d’Andry Rajoelina mardi 14 octobre, les militaires arrivés au pouvoir avec un coup d’Etat veulent désormais mettre en place un gouvernement de transition. La politologue Christiane Rafidinarivo détaille cette crise politique et la nouvelle gouvernance militaire à Madagascar.

À Gaza, l’aide humanitaire se fait toujours attendre

15 octobre 2025 à 17:57
Après avoir fait part de sa volonté d’ouvrir, le 15 octobre, le point de passage de Rafah, entre l’Égypte et Gaza, Israël est revenu sur sa décision, invoquant la restitution au compte-gouttes, par le Hamas, des corps d’otages morts. Les camions chargés d’aide humanitaire – et avec eux, des centaines de milliers de Palestiniens – attendent toujours le feu vert israélien.

© PHOTO STR/AFP

Des camions chargés d’aide humanitaire, côté égyptien, attendent de pouvoir entrer dans la bande de Gaza, tôt le 15 octobre 2025.

Est-on condamné à répéter l'Histoire ?

15 octobre 2025 à 17:50
Avec plus de 2,6 millions d'abonnés, Nota Bene est la chaîne de vulgarisation historique la plus connue du YouTube français. Dans ce nouvel épisode de Studio E, enregistré à Blois lors des Rendez-vous de l’Histoire, Tiffany s’entretient avec Benjamin Brillaud, le créateur de Nota Bene. Ensemble, ils parlent de transmission mais aussi d'actualité, entre la prétendue menace d'une « Troisième Guerre mondiale » et d'un contexte politique qui rappelle les années 1930 en Europe. En bref, on se demande si on est condamné à répéter l'Histoire, ou si elle peut nous aider à relativiser. 

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