Guerre en Ukraine : une nouvelle nuit d’attaques aériennes massives des deux côtés
Les frappes continuent à l’est de l’Europe. L’Ukraine et la Russie ont toutes deux fait état, ce mardi 25 novembre, de frappes aériennes "massives" de l’ennemi sur leurs territoires respectifs, avec au moins trois morts recensés dans la région russe de Rostov et au moins six du côté ukrainien.
Ces nouvelles attaques aux missiles et aux drones interviennent alors que la Russie, qui a menacé d’intensifier les bombardements si Kiev n’acceptait pas le plan en 28 points du président américain Donald Trump pour mettre fin au conflit, a rejeté lundi une contre-proposition européenne à ce projet considéré comme largement favorable à ses intérêts.
Les infos à retenir
⇒ Nouvelle nuit d’attaques aériennes massives en Ukraine et en Russie
⇒ La Maison-Blanche juge "complètement fallacieux" de dire que Donald Trump favorise la Russie
⇒ La Coalition des volontaires se réunit ce mardi
Nouvelle nuit d’attaques aériennes massives en Ukraine et en Russie
En Russie, au moins trois personnes sont mortes cette nuit et huit ont été blessées lors d’une attaque ukrainienne contre Taganrog et le district voisin de Neklinovsky, au bord de la mer d'Azov, dans la région de Rostov, a annoncé sur Telegram le gouverneur régional Iouri Slioussar. Les autorités de la région russe de Krasnodar, sur la mer Noire, ont également fait état d’une attaque aérienne ukrainienne d’ampleur contre plusieurs villes.
Au total, la défense aérienne russe a intercepté 249 drones ukrainiens au-dessus de la Russie dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé le ministère de la Défense. Sur ce total, 116 drones ont été abattus au-dessus de la mer Noire, 76 dans la région de Krasnodar, 23 dans la péninsule annexée de Crimée et 16 dans la région de Rostov, a précisé le ministère.
En Ukraine, les autorités ont fait état d’au moins six morts à Kiev, où plusieurs séries d’explosions ont retenti tôt, selon des journalistes de l’AFP, après une alerte aérienne déclenchée dans tout le pays. Le ministère de l’Energie a de son côté rapporté "une attaque massive combinée de l’ennemi contre les infrastructures énergétiques". A l’approche de l’hiver, la Russie attaque systématiquement les centrales et stations électriques de l’Ukraine depuis le lancement de son invasion en 2022, provoquant d’incessantes coupures de courant. Cette année, les frappes se sont intensifiées et visent aussi les sites gaziers.
La Maison-Blanche juge "complètement fallacieux" de dire que Donald Trump favorise la Russie
La porte-parole de la Maison-Blanche a qualifié lundi soir de "complètement fallacieuse" l’idée selon laquelle le président américain Donald Trump et son gouvernement favoriseraient la Russie dans les pourparlers pour mettre fin au conflit en Ukraine. "L’idée selon laquelle les Etats-Unis d’Amérique ne seraient pas engagés à égalité avec les deux belligérants pour mettre fin à la guerre est totalement et complètement fallacieuse", a dit Karoline Leavitt lors d’un échange avec la presse. Vendredi 21 novembre, elle avait répété qu’il s’agissait d’un "bon plan à la fois pour la Russie et pour l’Ukraine".
Pourparlers sur l’Ukraine : Kiev et l’Europe voient des avancées mais encore beaucoup de travail
L’Ukraine, qui lutte depuis près de quatre ans contre l’invasion de la Russie, était de nouveau au cœur d’échanges lundi à Luanda en marge d’un sommet entre l’UE et l’Union africaine. Et la "Coalition des volontaires", qui réunit les alliés de l’Ukraine, se réunira ce mardi en visioconférence. La Russie doit être présente à la table (des négociations)", a affirmé le chancelier allemand Friedrich Merz, jugeant néanmoins improbable "une percée" diplomatique cette semaine. Le Kremlin a de fait jugé ce même jour que la contre-proposition européenne au plan américain n’était pas constructive et ne convenait pas à la Russie.
Les discussions entre Ukrainiens, Américains et Européens, convoquées dimanche dans l’urgence, se sont tenues sur la base du projet de plan en 28 points de Donald Trump, considéré comme largement favorable à Moscou. Américains et Ukrainiens ont affirmé qu’un "futur accord" de paix devrait respecter la souveraineté de l’Ukraine.

© AFP