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Reçu aujourd’hui — 25 novembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

La lassitude et les doutes des soldats ukrainiens face aux pourparlers autour du plan américain : « Je n’ai pas le courage de suivre au quotidien, car tout change du jour au lendemain »

25 novembre 2025 à 19:50
Rencontrés, mardi, dans un hôpital de Kiev, plusieurs soldats ukrainiens ont confié au « Monde » qu’ils nourrissaient peu d’espoir quant à l’issue des discussions diplomatiques amorcées depuis ce week-end autour du « plan de paix » proposé par Donald Trump pour mettre un terme à la guerre entre leur pays et la Russie.

© RAFAEL YAGHOBZADEH POUR «LE MONDE»

Le couloir d’une clinique de réhabilitation publique, à Kiev, le 4 juillet 2022.

Les Etats-Unis désignent le "Cartel des Soleils" comme "organisation terroriste"… alors qu’il n’existe pas vraiment

25 novembre 2025 à 19:45

Quiconque parviendra à arrêter le président vénézuélien, Nicolas Maduro, sera récompensé de 50 millions de dollars. C’est du moins la promesse folle de l’administration de Donald Trump, qui accuse le dirigeant latino-américain d’être à la tête d’un réseau de narcotrafic, le "Cartel des Soleils", une organisation classée en juillet comme "terroriste" par le Trésor américain, mais dont l’existence est contredite par de nombreux spécialistes des questions criminelles et de stupéfiants en Amérique latine.

Ce nom, qui évoque les épaulettes des généraux vénézuéliens ornées d’un soleil doré dont le nombre augmente à mesure que le rang s’élève, est apparu dans la presse en 1993, six ans avant l’arrivée au pouvoir de l’ex-président Hugo Chavez, dans une affaire impliquant deux généraux visés par une enquête pour trafic de drogue. "L’expression "Cartel des Soleils" a été inventée par des journalistes vénézuéliens. [Mais] cette organisation n’existe pas", a déclaré auprès du New York Times Phil Gunson, analyste principal à l’International Crisis Group, qui vit au Venezuela.

Une corruption étatique

Voilà pourquoi, ni l’Evaluation nationale annuelle des menaces liées à la drogue de l’administration américaine en charge du sujet (DEA), qui décrit en détail les principales organisations de trafic, ni le rapport mondial annuel sur les drogues de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), n’a jamais mentionné l’organisation. Toutefois, "il ne fait aucun doute qu’il y a une complicité entre des individus liés au pouvoir et le crime organisé", poursuit Phil Gunson, bien que "des preuves directes et irréfutables n’aient jamais été présentées".

Un constat partagé par InSight Crime, un groupe de réflexion spécialisé dans la criminalité et la sécurité en Amérique latine, pour qui le trafic de drogue est en effet fortement ancré au sein du gouvernement vénézuélien. Dans cette perspective, "le Cartel des Soleils est plus précisément un système de corruption dans lequel profitent des responsables militaires et politiques en collaborant avec des trafiquants de drogue", indique-t-il, avant de préciser que l’idée selon laquelle Maduro dirigeait le Cartel des Soleils était "une simplification excessive".

Des frappes de bateaux

Vraie existence ou pas, cette accusation et la surveillance accrue du président vénézuélien s’inscrivent dans une opération planifiée de plus grande envergure visant les embarcations soupçonnées de trafic de drogue pour le compte de cartels sud-américains. Depuis le 2 septembre, l’armée américaine, sur ordre de Donald Trump, a bombardé 21 de ces bateaux, faisant 83 victimes, lors d’opérations qui semblaient initialement se concentrer sur des suspects vénézuéliens, mais qui se sont étendues aux Colombiens. Plus tôt, le département d’Etat américain avait associé le président vénézuélien à l’ancienne guérilla colombienne des FARC et à ses dissidences actuelles.

Ce Cartel des Soleils "est une invention de l’extrême droite pour renverser des gouvernements qui ne leur obéissent pas", a justement réagi le président colombien de gauche Gustavo Petro, plus proche de Nicolas Maduro que de Donald Trump. La dirigeante de l’opposition vénézuelienne, Maria Corina Machado, a au contraire soutenu la position américaine contre le "système criminel" de Nicolas Maduro, les Etats-Unis ne reconnaissant pas sa victoire à l’élection de juillet 2024.

© afp.com/Vincent Thian

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du 13e sommet Asean - États-Unis dans le cadre du 47e sommet de l'Asean à Kuala Lumpur, le 26 octobre 2025 en Malaisie

Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit, malgré des doutes pour 2026

25 novembre 2025 à 17:13

La Commission européenne a estimé mardi 25 novembre que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026. Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 Etats membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3 % du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Une "incertitude considérable"

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9 % du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7 % en 2026 après 5,4 % en 2025. "Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif : c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième Etat, la Finlande. Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3 % du PIB depuis l'an dernier, atteindre 4,5 % cette année, puis 4 % l'an prochain.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publics, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

Blanc-seing à l'Allemagne

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3 % du PIB cette année et grimper à 4 % l'an prochain, selon ses projections.

© afp.com/Nicolas TUCAT

Des drapeaux de l'Union européenne à Bruxelles, le 11 septembre 2025

SNU : l’histoire d’un échec programmé

25 novembre 2025 à 19:10
DÉCRYPTAGE - Emmanuel Macron, qui devrait préciser le 27 novembre les contours du futur service militaire volontaire, a annoncé une « transformation du service national universel ».

© Laurent Coust / SOPA Images/Sipa

En 2023, 40.000 jeunes ont participé au SNU, alors que l’objectif était de 64.000, relève la Cour des comptes.

En Russie, les livres ukrainiens “russophobes” mis à l’index

25 novembre 2025 à 17:59
La presse russe rapporte la création, à Moscou, d’une “réserve spéciale” destinée aux livres retirés des bibliothèques des régions ukrainiennes occupées et au contenu jugé hostile à la Russie. Plus de 10 000 ouvrages y seraient déjà conservés.

© PHOTO SEFA KARACAN/Anadolu/AFP

Située à Moscou, la Bibliothèque d’État de Russie, ici photographiée le 17 avril 2018, est l’une des plus vastes du monde.

Le peuple ukrainien, grand oublié du “plan de paix” porté par les États-Unis

25 novembre 2025 à 17:34
Rares sont les éditorialistes et les observateurs qui, en Ukraine, approuvent le “plan de paix” américain actuellement débattu à grand bruit. De leur point de vue, le pays ne peut qu’en sortir perdant, et ce projet ignore un élément pourtant incontournable : les Ukrainiens eux-mêmes.

© PHOTO VALENTYN OGIRENKO/REUTERS

Des habitants de Kiev, en Ukraine, évacuent leur immeuble touché par un drone russe, le 25 novembre 2025.

La quête d’identité sans fin des enfants franco-allemands de la guerre : « C’est difficile quand on ne connaît pas ses racines »

25 novembre 2025 à 19:00
En France, entre 1941 et 1945, environ 200 000 enfants seraient nés d’une union entre une Française et un soldat allemand. La recherche de leurs origines, souvent douloureuse, se heurte à de nombreux obstacles, comme le silence des familles et le difficile accès aux archives.

© Lorraine Hellwig pour « LE MONDE »

Afrique du Sud : une des filles de l’ex-président Jacob Zuma accusée d’avoir enrôlé de force des hommes dans l’armée russe

25 novembre 2025 à 18:48
La députée Duduzile Zuma-Sambudla est accusée d’avoir recruté 17 hommes « sous de faux prétextes » pour les envoyer dans les contingents de soldats russes. La présidence sud-africaine a annoncé l’ouverture d’une enquête, le 6 novembre.

© AP

Duduzile Zuma-Sambudla, députée du parti Umkhonto we Sizwe et fille de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, lors de son procès pour terrorisme, à la Cour suprême de Durban, en Afrique du Sud, 10 novembre 2025.

Les pays de l’UE doivent reconnaître un mariage entre personnes de même sexe conclu dans un autre pays

25 novembre 2025 à 18:28
Saisie par deux Polonais qui souhaitaient faire reconnaître par Varsovie leur union conclue en Allemagne, la Cour de justice de l’Union européenne a statué qu’un Etat membre a l’obligation de procéder à cette reconnaissance.

© WOJTEK RADWANSKI / AFP

Des participants à la parade WarsawPride et KyivPride à Varsovie, en Pologne, le 25 juin 2022.
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