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Reçu aujourd’hui — 2 décembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

La visite de Viktor Orbán à Moscou jette un froid sur les relations entre la Hongrie et la Pologne

2 décembre 2025 à 20:02

C’est une annonce qui a le mérite d’être claire. Alors que le président polonais Karol Nawrocki devait rencontrer son homologue polonais, Viktor Orbán, le 4 décembre prochain, le premier a purement et simplement annulé. En cause : le voyage du dirigeant hongrois à Moscou, a justifié le chef du bureau international du président polonais.

Viktor Orbán et Vladimir Poutine ont en effet tenu des pourparlers au Kremlin vendredi dernier au sujet du sort des raffineries russes sanctionnées. Un voyage qui a coïncidé avec les efforts de Washington pour obtenir un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine. "Le geste de Nawrocki marque un nouveau tournant : l’amitié millénaire s’enfonce dans des profondeurs sans précédent", commente le journal en ligne Valasz Online depuis Budapest. Une décision "sensible pour le pouvoir hongrois, car Nawrocki est un conservateur qui avait été félicité par Orban après sa victoire à la présidentielle", et "plusieurs experts le présentaient comme celui capable de renouer les relations politiques [entre les deux pays]", souligne le site.

"Pas confiance dans les accords de paix"

Mais, "Viktor Orbán a rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises depuis 2022 et ses opinions pro-russes sont bien connues, alors qu’est-ce qui est différent cette fois-ci ?", s’interroge le média polonais TVP World. Viktor Orbán, un proche allié du président américain Donald Trump, est largement considéré comme le leader le plus favorable au Kremlin de l’Union européenne. Il a longtemps essayé de se faire passer pour un négociateur potentiel pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine, bien que ses "missions de paix" autoproclamées aient bouleversé les alliés de l’UE. Après une rencontre de plusieurs heures avec le président Vladimir Poutine au Kremlin, il a annoncé son intention de continuer les importations d’hydrocarbures russes, dont dépend la Hongrie, défiant à nouveau l’Union européenne sur ce sujet.

Paradoxalement, le président Nawrocki, qui "prône constamment la recherche de moyens réels de mettre fin à la guerre en Ukraine a décidé de limiter le programme de sa visite en Hongrie exclusivement au sommet des présidents", a déclaré Marcin Przydacz, son principal conseiller pour les affaires étrangères, dans un post sur le réseau social X. "Karol Nawrocki n’a pas une once de confiance dans les accords que Vladimir Poutine signerait, parce que la Russie de Poutine n’honore pas les accords", avait déjà déclaré Marcin Przydacz la semaine dernière, rappelle l’agence de presse Bloomberg.

Désillusions et embarras

"Ce qui a changé, c’est le choc qui est arrivé sous la forme du plan de paix Witkoff-Dmitriev. Une fois qu’il a commencé à circuler fin novembre, il a sapé le fondement de la position de politique étrangère de Nawrocki", poursuit le média polonais TVP World. Le président polonais croyait que la garantie de sécurité américaine était ferme. A Washington au cours de l’été, il avait obtenu une assurance personnelle de Donald Trump que les niveaux de troupes américaines en Pologne ne seraient pas réduits, rappelle le média. "Avec cette promesse en main, le président polonais s’est senti suffisamment protégé pour poursuivre une ligne ouvertement anti-UE, souvent anti-allemande, et construire son identité politique autour de la proximité avec Trump", souligne la chaîne. Mais, le plan de paix en 28 points de Steve Witkoff et Kirill Dmitriev a supprimé ce réconfort, avec notamment les concessions territoriales de l’Ukraine.

A Kiev, le changement de programme du président polonais a en tout cas été salué comme "une très bonne décision" par le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiga. Il a applaudi "un fort sens de la solidarité" et un "engagement en faveur de l’unité et de la sécurité de l’Europe à un moment critique", dans un post dimanche soir sur X.

© afp.com/SAUL LOEB

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 7 novembre 2025, à Washington, aux Etats-Unis

La Turquie s'inquiète des attaques contre des bateaux en mer Noire revendiquées par l'Ukraine

2 décembre 2025 à 19:04

Une nouvelle attaque contre un cargo en mer Noire a été signalée ce mardi 2 décembre par la Turquie, à 80 milles nautiques de ses côtes. Le MildVolga 2, naviguant sous pavillon russe selon le site Marine Traffic, "a signalé avoir été attaqué [...] alors qu'il faisait route de la Russie vers la Géorgie avec une cargaison d'huile de tournesol", a indiqué la Direction des Affaires maritimes (DGM) sur X, précisant que "les 13 membres d'équipage sont sains et saufs" et que le navire n'avait pas demandé d'assistance.

"Le MildVolga-2 fait actuellement route vers le port turc de Sinop par ses propres moyens", a-t-elle ajouté.

Deux attaques revendiquées par l'Ukraine

Ce nouvel incident survient après deux attaques de drones revendiquées par l'Ukraine dans la zone économique turque, vendredi et samedi, qui ont visé des pétroliers de la "flotte fantôme" russe, sous sanctions occidentales, qui continue d'exporter du pétrole russe. Une "escalade inquiétante" selon le président turc Recep Tayyip Erdogan qui estime que "le conflit entre la Russie et l'Ukraine a(vait) clairement atteint une dimension où il menace la sécurité de la navigation en mer Noire".

"Nous ne pouvons en aucun cas accepter ces attaques qui menacent la sécurité de navigation, l'environnement et la vie dans notre zone économique exclusive", a souligné le chef de l'Etat, dont le pays occupe la rive sud de la mer Noire.

Les deux pétroliers naviguant sous pavillon gambien, le Kairos et le Virat, tous deux sous sanctions occidentales donc, se dirigeaient vers le port russe de Novossiïrsk, quand ils ont été touchées, vendredi soir puis de nouveau samedi matin pour le Virat.

"Nous adressons les avertissements nécessaires à toutes les parties concernées. Nous suivons également de près l'évolution de la situation en vue de mettre fin au conflit et nous nous tenons prêts à apporter notre contribution à chaque occasion", a-t-il ajouté alors que les négociations se poursuivent entre Kiev et Moscou autour d'un plan proposé par les Etats-Unis.

© afp.com/STRINGER

Deux attaques de drones revendiquées par l'Ukraine dans la zone économique turque, vendredi et samedi, ont visé des pétroliers de la "flotte fantôme" russe. (Illustration)

Russie : ces étranges explosions de pétroliers au large du Sénégal

2 décembre 2025 à 18:15

C’est un événement d’un genre inédit qui s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi dernier (du 27 au 28 novembre) près du port de Dakar, au Sénégal. Vers 23h45, "quatre explosions externes" ont été détectées sur le Mersin, un pétrolier qui mouille depuis deux mois à 19 kilomètres des côtes sénégalaises.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos ont montré un affaissement du bateau dans l’eau. Et son armateur turc, Besiktas Shipping, a évoqué ce lundi 1er décembre dans un communiqué de presse, "une entrée d’eau dans la salle des machines", indiquant que les 22 membres d’équipage ont été évacués et mis en sécurité.

Une attaque de l’Ukraine pas écartée

L’armateur Besiktas Shipping a par ailleurs déclaré qu’il soutenait les enquêtes sur la cause des explosions et qu’il travaillait avec les assureurs et les autorités sénégalaises pour gérer les conséquences de l’incident, notamment les éventuelles pollutions que cela pourrait entraîner alors que le navire contient près de 39 000 tonnes de carburant. La société d’analyse des expéditions de matières premières Kpler affirme que le navire transportait du gazole et qu’il a été en contact avec plusieurs ports russes à plusieurs reprises cette année.

Selon le correspondant du Monde au Sénégal, l’enquête préliminaire, dirigée par l’autorité de sécurité maritime du Sénégal (Hasmar), n’exclue aucune piste, y compris celle d’une attaque ukrainienne. "Il est prématuré de confirmer ou d’infirmer un scénario précis avant la conclusion de ce travail d’expertise", explique-t-elle auprès du quotidien. "Si l’explosion externe est confirmée, analyse un expert maritime en hydrocarbures ayant requis l’anonymat, la possibilité d’un accident est nulle. Ces petronavires possèdent une double coque qui mesure entre deux et trois mètres avec des ballasts vides qui ne peuvent pas exploser. La proximité des côtes et la position statique du navire pendant deux mois, en ont fait une cible de choix", ajoute le même expert auprès du journal.

Troisième incident en trois jours

L’incident est le troisième en trois jours impliquant des navires contenant du pétrole russe, rapporte de son côté l’agence Bloomberg. De quoi alimenter la thèse d’une attaque russe sur les côtes sénégalaises. Samedi, l’Ukraine a revendiqué l’attaque de deux pétroliers en mer Noire au large de la Turquie, disant avoir frappé avec des drones navals des navires de la flotte fantôme russe. Depuis qu’elle est ciblée par des sanctions internationales après son invasion de l’Ukraine en 2022, la Russie utilise des centaines de pétroliers, dont beaucoup naviguent sous différents drapeaux de commodité, pour expédier son pétrole aux clients malgré tout.

La veille, le 30 décembre, la chaîne américaine CNN affirmait que des drones sous-marins ukrainiens ont touché deux pétroliers appartenant à la "flotte fantôme" russe en mer Noire, le Virat et le Kairos, selon le témoignage d’un responsable des services de sécurité ukrainiens (SBU). Plus précisément, la source indique que les explosions sur les deux pétroliers, battant pavillon gambien mais lié à la Russie, ont été engagées par des drones maritimes Sea Baby.

Les attaques du Virat et du Kairos, deux pétroliers battant pavillon gambien, ont eu lieu à l’intérieur d’une zone économique spéciale (ZES) de la mer Noire, et non dans les eaux territoriales turques, a indiqué samedi le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu. Selon le site spécialisé Vesselfinder, le Kairos date de 2002 et le Virat de 2018. Les deux bâtiments sont visés par des sanctions européennes et du Commonwealth, mais aussi des Etats-Unis pour le Virat.

© Getty Images/iStockphoto

179 pétroliers pleins de la flotte fantôme russe ont quitté les ports russes en novembre 2023

Les attaques de navires russes en mer Noire inquiètent Erdogan

2 décembre 2025 à 20:01
Depuis vendredi, trois navires russes ont été la cible de drones en mer Noire. Le président russe menace de « représailles ». Le président turc redoute une « escalade inquiétante ».

© Service de sécurité ukrainien/AFP

Un cargo en feu en mer Noire, au large des côtes turques, sur une capture d’écran diffusée par le Service de sécurité ukrainien, le 29 novembre 2025.

EN DIRECT, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky attend des « signaux » des émissaires américains après leur réunion avec Vladimir Poutine

2 décembre 2025 à 19:53
L’émissaire américain Steve Witkoff rencontrait le président russe en fin de journée, mardi. « Nous n’avons pas l’intention de faire la guerre à l’Europe, mais si l’Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant », avait lancé auparavant M. Poutine.

© Alexander Kazakov via REUTERS

Le conseiller en politique étrangère russe, Iouri Ouchakov, le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, et l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, au Kremlin à Moscou, le 2 décembre 2025.

L’OEuf d’Hiver Fabergé bat un record aux enchères pour 22,9 millions de livres

2 décembre 2025 à 19:35
L’OEuf d’Hiver des Romanov, la famille impériale russe, considéré comme l’une des plus belles pièces créées par le joaillier Fabergé, a été vendu pour près de 22,9 millions de livres (26 millions d’euros) à Londres, mardi, a annoncé Christie’s. Il établit « un nouveau record mondial pour une œuvre de Fabergé ».

A Beyrouth, le pape appelle « au dialogue et à la réconciliation » en fustigeant « la lutte armée », pour la dernière journée de sa tournée

2 décembre 2025 à 19:31
Avant de quitter le pays du Cèdre, Léon XIV a lancé un appel pour que « cessent les attaques et les hostilités », une référence à la guerre entre Israël et le Hezbollah et aux frappes que mène l’armée israélienne en dépit du cessez-le-feu conclu il y a un an.

© ANDREAS SOLARO/AFP

Le pape Léon XIV célèbre une messe sur le front de mer de Beyrouth, dans le cadre de son voyage apostolique au Liban, le 2 décembre 2025.

UE: l'ex-cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini placée en garde à vue

Par :RFI
2 décembre 2025 à 19:26
Un nouveau scandale vient ternir l'image de l'Union européenne. Federica Mogherini, qui a exercé le poste de cheffe de la diplomatie de l'UE entre 2014 et 2019, a été placée en garde à vue mardi 2 décembre en Belgique. Elle est visée, avec deux autres collaborateurs, par une enquête pour usage frauduleux de fonds européens.

En Israël, la conscription des Juifs ultraorthodoxes fait tanguer le gouvernement Nétanyahou

2 décembre 2025 à 18:29
Un nouveau texte sur l’exemption des haredim, assoupli sous la pression des partis ultraorthodoxes appartenant à la majorité gouvernementale, a été présenté à la Knesset, suscitant la colère de certains membres du Likoud et de leurs alliés d’extrême droite. Le sort de la coalition au pouvoir est en jeu alors que se profilent les élections prévues en octobre 2026.

© Photo MOSTAFA ALKHAROUF/Anadolu/AFP

Des dizaines de milliers de juifs ultraorthodoxes (haredim) protestent contre le service militaire obligatoire, à Jérusalem-Ouest, le 30 octobre 2025.

La Hongrie contributrice nette de l’Union européenne, “un tournant historique”

2 décembre 2025 à 17:49
Depuis son adhésion en mai 2004, le pays n’avait jamais reversé plus d’argent à l’Union européenne qu’il n’en reçoit. Un événement, selon les médias magyars, même si cette situation résulte notamment du blocage d’une partie des subventions de Bruxelles.

© PHOTO KLAUDIA RADECKA/NURPHOTO/AFP

Les drapeaux hongrois et européen à Budapest, en août 2025.

Grâce au Soudan, la Russie obtiendrait sa première base navale en Afrique

2 décembre 2025 à 17:31
Dans un contexte soudanais diplomatiquement intense, Moscou pourrait obtenir un port sur la mer Rouge, ce qui lui conférerait un avantage certain dans ces eaux commerciales stratégiques.

© Photo HANDOUT/AFP

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov (à gauche), et le chef d’état-major de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan, à Khartoum, le 9 février 2023.

Les migrants pourront être fouillés dès leur arrivée au Royaume-Uni, sans arrestation préalable

2 décembre 2025 à 17:23
Pour contrer les réseaux de passeurs, les autorités britanniques ont annoncé faciliter les fouilles des migrants arrivés illégalement par la Manche. Des mesures qui pourraient également s’appliquer aux enfants, suscitant l’inquiétude des associations de défense des droits humains.

© PHOTO ABDUL SABOOR/REUTERS

Des migrants traversent la mer en tentant de monter à bord d’un canot pneumatique quittant les côtes du nord de la France pour traverser la Manche afin d’atteindre la Grande-Bretagne, depuis la plage de Petit-Fort-Philippe à Gravelines, près de Calais, le 27 septembre 2025.

Ahmet Altan, opposant au régime du président Erdogan : « Aucun romancier ne doit renoncer à la possibilité d’écrire un bon roman par crainte de la prison »

2 décembre 2025 à 19:00
L’écrivain turc vient de voir son assignation à résidence levée, après quatre années ayant suivi cinq ans en prison. Très fécond, il publie un roman sur le génocide arménien, malgré le fait que le sujet soit tabou en Turquie, tandis qu’en France paraît « Boléro », un huis clos amoureux.

© Emin Ozmen/Magnum Photos

L’écrivain turc Ahmet Altan, à Istanbul, en 2022.

Les coulisses du pacte vert selon l’eurodéputé Pascal Canfin

2 décembre 2025 à 19:00
Dans son ouvrage « Gagner le combat du pacte vert », l’eurodéputé Renew relate le combat qui a permis d’engager l’Union européenne sur la voie de la neutralité carbone. Une lutte qui se poursuit face aux assauts de l’extrême droite.

« Gagner le combat du pacte vert. Une révolution en danger », de Pascal Canfin (Odile Jacob, 288 p., 22,90 €)
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