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Reçu aujourd’hui — 5 décembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

Le patron du football mondial offre à Donald Trump un « prix de la paix » sur mesure

5 décembre 2025 à 22:27
A l’occasion du tirage au sort de la Coupe du monde 2026, vendredi, à Washington, Gianni Infantino a remis au président des Etats-Unis le premier « prix de la paix FIFA », censé récompenser son action extérieure.

© Amber Searls / IMAGN IMAGES via Reuters Connect

Donald Trump et Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football, le 5 décembre 2025, à Washington.

Donald Trump lauréat du premier "Prix de la paix" de la Fifa

5 décembre 2025 à 19:01

"Un grand jour" : la cérémonie de tirage au sort du Mondial-2026 a débuté vendredi 5 décembre au Kennedy Center de Washington, sous l'égide de Donald Trump et très haute surveillance. "C'est un grand jour et c'est un sport formidable", a clamé le président américain sur le tapis rouge de la grande salle de spectacles de Washington qui accueille l'événement.

Donald Trump est ensuite allé s'asseoir au balcon en compagnie du président de la FIFA, Gianni Infantino, dont il est proche, et non loin du Premier ministre canadien Mark Caney et de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, co-organisateurs. Sur la scène, Gianni Infantino a fait applaudir les trois dirigeants. "C'est le plus grand événement que l'humanité ait jamais vu (...), cela va être stratosphérique", a-t-il déclaré avec emphase. Auparavant le ténor Andrea Bocelli avait entonné l'air "Nessun Dorma" ("Que personne ne dorme") tiré de l'opéra Turandot de Giacomo Puccini, sous les applaudissements du public.

En effet durant près de deux heures, c'est un véritable show qui va se dérouler dans l'imposante salle de spectacle située dans la capitale américaine, aux abords de laquelle un imposant dispositif de sécurité a été mis en place, obligeant les personnes accréditées à patienter parfois presque deux heures, sous la neige, pour y pénétrer. Cet évènement en mondovision constitue le premier temps fort de ce tournoi hors-normes organisé dans trois pays (Etats-Unis, Mexique, Canada), pour déterminer le parcours des 48 équipes - une première - lancées dans la course à la succession de l'Argentine de Lionel Messi.

L'invité de marque est à n'en pas douter le président américain lui-même. Le milliardaire républicain, revenu à la Maison-Blanche en janvier, a fait de la Coupe du monde 2026 un événement central de son second mandat, en dépit des inquiétudes que font peser sur le déroulement de l'épreuve ses prises de position tous azimuts contre ses voisins mexicain et canadien, sa politique migratoire ou ses menaces de priver de rencontres certaines villes dirigées par les démocrates.

Une bromance savamment entretenue par les deux hommes

Donald Trump a trouvé un allié de poids en la personne du patron de la Fifa, Gianni Infantino, avec qui il n'en finit pas d'afficher sa proximité, comme encore lors du début de la cérémonie. Le dirigeant italo-suisse, présent à son investiture et convié plusieurs fois dans le Bureau Ovale, a bien compris la nécessité de se rapprocher du président des Etats-Unis, où auront lieu 78 des 104 matches programmés du 11 juin au 19 juillet prochain, dont la finale au MetLife Stadium (New Jersey).

Cette "bromance", savamment entretenue par les deux hommes au nom d'intérêts stratégiques mutuels, s'est poursuivie durant la cérémonie, avec l'attribution à Trump du premier "Prix de la paix de la Fifa". Le dirigeant républicain a reçu sur scène un trophée ainsi qu'une médaille. "C'est l'un des plus grands honneurs de ma vie, nous avons sauvé des millions de vie", a affirmé le dirigeant républicain, citant le Congo, l'Inde, le Pakistan, "tant de guerres auxquelles nous avons réussi à mettre fin" ou à éviter.

La Fifa avait annoncé en novembre la création de ce prix, censé récompenser "les énormes efforts d'individus qui unissent les gens et apportent l'espoir aux générations futures". Il ne faisait aucun doute que le président américain serait le premier lauréat.

L'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a déploré vendredi dans un communiqué qu'il n'y ait eu "aucune transparence" autour de ce choix. Elle a annoncé avoir demandé à la Fifa "une liste des candidats, des juges, des critères", mais n'avoir pas obtenu de réponse.

Lot de consolation

Un lot de consolation en mondovision pour le chef d'Etat américain qui se targue d'avoir mis un terme à huit conflits dans le monde depuis son retour au pouvoir. Les experts jugent toutefois ce chiffre exagéré, soit parce que son intervention a été inexistante ou minimale dans certains processus de paix, soit parce que ses efforts de médiation n'ont pas, dans certains cas, réellement mis fin aux affrontements armés. Donald Trump n'en estime pas moins mériter le prix Nobel de la Paix, qui est allé cette année à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.

Entre autres lots de consolation, le président américain a déjà été nommé à la tête d'un "conseil pour la paix" chargé de superviser la mise en oeuvre de l'accord sur Gaza, et il vient de donner son nom à un "Institut de la paix" siégeant à Washington.

L'opposition démocrate et nombre d'associations de défense des droits de l'homme accusent le milliardaire de mener une politique plus belliqueuse que pacifique, en déployant l'armée dans certaines villes américaines, en multipliant les expulsions de migrants ou en déclenchant des frappes contre des embarcations en mer des Caraïbes. S'il se veut le "président de la paix", Donald Trump est aussi un dirigeant fasciné par la puissance militaire, qui a insisté pour que le ministère de la Défense américain soit renommé en "ministère de la Guerre".

© afp.com/Jia Haocheng

Donald Trump (à gauche) recevant le prix de la Paix de la Fifa des mains de Gianni Infantino le 5 décembre 2025 au Kennedy Center de Washington lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2026 de football

« Effacement civilisationnel » de l’Europe, fin de « la migration de masse »... Les extraits du document qui expose la vision du monde de l’administration Trump

5 décembre 2025 à 21:00
Dans un document publié vendredi 5 décembre, le président américain, Donald Trump, définit les priorités de son administration et la nature des relations de son pays avec le reste du monde, donnant au passage une leçon à l’Europe pour qu’elle restaure sa « grandeur ». Extraits.

© ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP

Le président américain, Donald Trump, entouré de parlementaires républicains et de dirigeants de constructeurs automobiles, au Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 3 décembre 2025.

Dans le Nord, des activistes anglais d’extrême droite veulent stopper les migrants

5 décembre 2025 à 20:15
Depuis l’été 2024, des groupuscules britanniques radicaux se rendent ponctuellement sur les côtes françaises de la Manche avec l’ambition de « stopper les bateaux » pour dénoncer « l’invasion migratoire ».

© AIMÉE THIRION POUR « LE MONDE  »

Des militants britanniques du mouvement d’extrême droite Raise the Colours croisent des CRS en patrouille pour empêcher les traversées maritimes de « small boats », sur la plage de Gravelines (Nord), le 5 décembre 2025. Au centre, Danniel « Danny » Thomas.

Drones au-dessus de la base navale de l’île Longue : les autorités françaises assument une nouvelle fois la discrétion

5 décembre 2025 à 20:12
Alors que d’autres pays européens choisissent de politiser les survols suspects d’infrastructures stratégiques, la France reste prudente sur l’attribution de ces intrusions, toujours difficiles à prouver.

© FRED TANNEAU/AFP

Un sous-marin nucléaire, à la base navale de l’île Longue (Finistère), le 5 décembre 2016.

Pierre Moscovici: «La France s'affaiblit et a un nœud coulant autour du cou»

5 décembre 2025 à 20:10
Cette semaine, nous accueillons Pierre Moscovici, qui quitte la présidence de la Cour des comptes française pour rejoindre la Cour des comptes européenne. Cet ancien député et commissaire européen tire la sonnette d’alarme sur l’état des finances de la France et appelle l’UE à être unie face au plan de paix des États-Unis pour l’Ukraine. 

LIGNE ROUGE - Donald Trump n'aime pas qu'on lui résiste, surtout quand il s'agit de golf

5 décembre 2025 à 19:47
Alors qu’il tente toujours de conclure un accord entre la Russie et l’Ukraine, les équipes de Ligne Rouge se sont intéressées à la méthode de négociation de Trump. A ceux qui disent qu’il est fou, imprévisible voire irrationnel, Trump répond qu’à l’inverse avec lui tout est écrit noir sur blanc. En l’occurrence dans son livre best-seller écrit dans les années 80 : « l’art du deal ». Toute sa manière de négocier, dans les affaires comme en diplomatie internationale, reposerait sur des principes très simples. En quoi consiste la méthode Trump ? Et est-elle toujours efficace comme il le prétend ?. « Trump, le roi du deal ? » une enquête Ligne Rouge inédite signée Jérémie Paire, Jérémy Müller, Juan Palencia et Lou Bourgoin.

Trump/Infantino: "Une relation opportuniste et complètement intéressée", souligne une sociologue du sport

5 décembre 2025 à 19:13
Carole Gomez, doctorante en sociologie du sport à l'Université de Lausanne, revient sur la "bromance" au cœur du Mondial 2026 entre le président Donald Trump et le patron de la FIFA Gianni Infantino, ce vendredi 5 décembre sur BFM2. "Ils vont se servir l'un de l'autre pour arriver à obtenir une reconnaissance d'un pouvoir politique, symbolique, économique beaucoup plus important" souligne-t-elle.

Donald Trump lauréat du premier « prix de la paix » de la FIFA, décerné à l’occasion du tirage au sort de la Coupe du monde 2026

5 décembre 2025 à 19:10
Ce prix, que le président américain avait estimé « mériter » avant de le recevoir, récompense, selon l’organisation, « les énormes efforts d’individus qui unissent les gens et apportent l’espoir aux générations futures »

© BRENDAN SMIALOWSKI/AFP

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, et le dirigeant de la FIFA, Gianni Infantino, à la remise du prix du premier prix de la paix de la FIFA, décerné au dirigeant américain à l’occasion du tirage au sort de la Coupe du monde 2026, à Washington, le 5 décembre 2025.
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