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Reçu aujourd’hui — 11 décembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

En Suisse, des menaces inédites sur le financement des télés et radios publiques

11 décembre 2025 à 14:00
A une cure d’austérité déjà sévère s’ajoute une initiative de l’extrême droite, qui propose d’abaisser fortement la redevance. Le projet sera soumis à une votation populaire le 8 mars.

© FABRICE COFFRINI / AFP

La tour de la RTS, la partie francophone du groupe Société suisse de radiodiffusion et télévision, à Genève, le 25 novembre 2025.

Deux ans après le 7-Octobre, Amnesty International accuse le Hamas de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre

11 décembre 2025 à 13:52
L’ONG, qui avait qualifié de « génocide », en décembre 2024, la guerre menée à Gaza par Israël, a publié jeudi 11 décembre un rapport confirmant les conclusions plus anciennes des agences internationales, d’autres organisations non gouvernementales ou des médias sur les exactions commises par le mouvement islamiste.

© LUCIEN LUNG/RIVA PRESS POUR «LE MONDE»

Des soldats israéliens lors de l'enterrement de leur camarade Tamir Adar, tué le 7 octobre 2023, au kibboutz Nir Oz, en Israël, le 23 octobre 2025.

En Autriche, les députés adoptent l’interdiction du voile à l’école pour les filles de moins de 14 ans

11 décembre 2025 à 13:46
Le gouvernement dirigé par les conservateurs a défendu la mesure au nom de la protection des jeunes filles. Les organisations de défense des droits dénoncent, elles, une mesure discriminatoire qui risque de diviser davantage la société autrichienne et d’alimenter le racisme antimusulman.

© JOE KLAMAR / AFP

Une manifestation contre l’extrême droite à Vienne, Autriche, le 9 janvier 2025.

Géorgie: le Parlement adopte des mesures pour empêcher les manifestations pro-européennes

Par :RFI
11 décembre 2025 à 13:33
Le Parlement géorgien a adopté, le 11 décembre, de nouvelles mesures drastiques pour empêcher la tenue de manifestations pro-européennes. Selon la loi, adoptée en moins de 48 heures, toute manifestation non déclarée cinq jours à l’avance sera jugée illégale et passible de 20 jours de prison. Tout refus d'obtempérer avec la police est aussi passible de 15 jours en détention provisoire. En Géorgie, où le régime autoritaire se consolide, tout est fait pour mettre fin aux revendications européennes.

Législatifs, politiques, financiers... Ces obstacles qui compliqueraient l’organisation d’une élection présidentielle en Ukraine

11 décembre 2025 à 13:29
DÉCRYPTAGE - Volodymyr Zelensky a évoqué la possibilité d’une élection présidentielle dans les prochaines semaines, une mesure exigée par le Kremlin et désormais relayée par les États-Unis.

© Valentyn Ogirenko / REUTERS

Le scrutin présidentiel proposé par le chef d’État ukrainien pourrait se tenir dans les 60 à 90 jours prochains. 

Colère des entreprises de travaux publics, recherche minière en Bretagne, « traumatisme » pour les salariés de Brandt : le point à la mi-journée

Des entreprises de travaux publics qui ont manifesté à Brest ; les opposants aux projets de recherche minière en Bretagne qui préparent la riposte ; le groupe Brandt qui est liquidé… Ce qu’il faut retenir de cette matinée du jeudi 11 décembre 2025 est à découvrir ici.

“Ne volez pas notre avenir” : en Bulgarie, la contestation contre le gouvernement s’amplifie

11 décembre 2025 à 12:32
À quelques jours de son entrée dans la zone euro, la Bulgarie est secouée par des manifestations massives demandant la démission du gouvernement et s’opposant à l’emprise de deux hommes sur la vie du pays, le sulfureux oligarque Delian Peevski et l’ancien Premier ministre Boïko Borissov.

© Stoyan Nenov / REUTERS

Quelque 150 000 personnes ont manifesté dans la capitale, Sofia, le 10 décembre 2025. Photo : Stoyan Nenov/Reuters

Pourquoi les Etats-Unis sont maintenant considérés comme une menace par le renseignement danois

11 décembre 2025 à 12:45

C’est une première. Jamais encore les renseignements militaires danois n’avaient exprimé aussi clairement leurs inquiétudes concernant les États-Unis dans leur évaluation annuelle des menaces. Dans un rapport de 64 pages intitulé "Udsyn 2025" et publié ce mercredi 10 décembre, le service de renseignement de la défense danois (FE) ne se contente pas, cette année, de décrire uniquement la menace russe ou la montée en puissance de la Chine : il s’attarde sur la politique américaine menée par Donald Trump. Un nouveau facteur d’incertitudes dont se préoccupe le FE.

Les Etats-Unis "n’excluent plus le recours à la force militaire" contre leurs alliés

"Les Etats-Unis utilisent leur puissance économique, y compris la menace de droits de douane élevés, pour imposer leur volonté, et n’excluent plus le recours à la force militaire, même contre leurs alliés", peut-on lire dans le document.

Ce rapport est également l’occasion pour le FE d’évoquer l’intensification des activités militaires dans l’Arctique qui, selon lui, rappelle les inquiétudes partagées depuis plusieurs années par les dirigeants européens face à la doctrine "America First".

Le rapport note aussi que l’attention croissante portée par Washington à la concurrence stratégique avec la Chine "crée une incertitude quant à son rôle de principal garant de la sécurité en Europe". Autrement dit, un pivot américain vers l’Asie pourrait affaiblir la protection dont bénéficie historiquement le continent.

Dans une interview accordée au journal de centre-gauche danois Politiken, le directeur du FE, Thomas Ahrenkiel, a justifié le choix d’inclure les Etats-Unis dans le rapport : Ils "ont été le garant de notre sécurité pendant des générations, ce qui accroît l’incertitude en matière de politique de sécurité. […] La situation est grave, c’est pourquoi nous nous efforçons davantage de décrire et d’analyser cet aspect", explique-t-il. Le directeur a toutefois souligné dans ses déclarations publiques que les Etats-Unis restaient le "partenaire et allié le plus proche" du Danemark, malgré le ton de plus en plus hostile de l’administration Trump.

Ces propositions d’achat du Groenland qui ont semé la discorde

Ce rapport paraît dans un climat tendu entre les Etats-Unis et l’Europe. Parmi les nombreuses discordes, la demande insistante de Donald Trump d'"acquérir" le Groenland a crispé les responsables danois. Une demande répétée, assortie de déclarations affirmant que le président américain obtiendrait l’île "d’une manière ou d’une autre". Pour Copenhague, l’épisode a révélé combien les priorités américaines pouvaient déstabiliser même les plus anciens alliés, selon le rapport.

L’an dernier, le gouvernement avait même convoqué le chef de l’ambassade américaine après des allégations d'"opérations d’influence secrètes" au Groenland, menées par trois Américains liés à Donald Trump. Aucune identité n’a été révélée, mais ces accusations faisaient suite à des informations selon lesquelles les services de renseignement américains avaient été encouragés à renforcer leur présence dans la région.

La semaine dernière, l’administration Trump publiait un document sur sa stratégie de sécurité nationale dans lequel elle appelait les pays européens à assumer la "responsabilité principale" de leur propre défense. Et ce, avant d’ajouter que l’Europe risquait la "disparition de sa civilisation".

© afp.com/Jim WATSON

Le vice-président américain JD Vance (2e à partir de la droite) et son épouse Usha Vance (2e à partir de la gauche) visitent la base américaine de Pituffik au Groenland (Danemark), le 28 mars 2025

Une "escalade majeure" : ce que l’on sait de la saisie d’un pétrolier au large du Venezuela par Washington

11 décembre 2025 à 11:34

"Une escalade majeure dans la campagne de pression menée par l'administration (Trump, NDLR) contre le dirigeant du pays, Nicolas Maduro". Voici comment le Wall Street Journal résume la scène. Sur une vidéo publiée sur le compte X de la ministre de la Justice américaine Pam Bondi, partiellement floutée, on distingue des militaires américains descendant en rappel depuis un hélicoptère sur le pont d’un pétrolier. Quelques instants capturés au large du Venezuela, ce mercredi 10 décembre. Selon MarineTraffic, le "très grand pétrolier transporteur de brut" est baptisé Skipper et transportait 1,1 million de barils. Le navire était en route pour Cuba, d'après le Washington Post.

Donald trump, lui, a choisi l’emphase pour décrire cette séquence. "Nous venons tout juste de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi, en fait", a-t-il affirmé depuis la Maison-Blanche à des journalistes. Une escalade assumée, dénoncée aussitôt par Caracas comme un "acte de piraterie internationale".

La saisie autorisée par un juge fédéral

Selon Pam Bondi, qui a indiqué que l’opération avait notamment été menée par le FBI avec le soutien du ministère de la Défense, le navire intercepté en eaux internationales transportait du pétrole soumis à des sanctions en provenance du Venezuela et de l’Iran. En 2022, le Skipper avait été sanctionné par le Trésor américain pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah. "Il a été saisi pour de très bonnes raisons", a déclaré de son côté Donald Trump, sans donner de détails sur le navire, son propriétaire ou sa destination, mais précisant que les États-Unis comptaient garder la cargaison.

Si la saisie d’un bateau est assez inhabituelle, un juge fédéral avait bien autorisé cet acte, sous prétexte de liens présumés avec des groupes terroristes soutenus par Téhéran. L’opération, appuyée par les forces navales déployées dans les Caraïbes, est donc officiellement légale. Mais le choix de la mise en scène, la vidéo diffusée par Pam Bondi, et la déclaration triomphale de Donald Trump ne laissent guère de doute sur la portée politique de cet acte.

Today, the Federal Bureau of Investigation, Homeland Security Investigations, and the United States Coast Guard, with support from the Department of War, executed a seizure warrant for a crude oil tanker used to transport sanctioned oil from Venezuela and Iran. For multiple… pic.twitter.com/dNr0oAGl5x

— Attorney General Pamela Bondi (@AGPamBondi) December 10, 2025

Deux responsables du Pentagone, consultés par le Wall Street Journal, ont souligné que cette saisie constituait un signal adressé aux autres pétroliers qui attendent de charger du pétrole brut vénézuélien. Les données de suivi maritime indiquent qu’une douzaine d’entre eux patientent au large, tandis que d’autres ont décidé de couper leurs transpondeurs pour éviter d’être détectés, d’après le média américain.

Caracas, de son côté, voit dans cette interception la preuve de la véritable motivation américaine. "Il ne s’agit pas de migration, de drogue, de démocratie ou de droits de l’homme", proteste le gouvernement. "Il s’agit de nos richesses naturelles." Le ministère des Affaires étrangères dénonce un "vol éhonté" et un acte "criminel" destiné à s’emparer du pétrole vénézuélien "sans verser la moindre contrepartie".

"Ce sont des assassins, des voleurs, des pirates. Comment s’appelle ce film, 'Pirates des Caraïbes' ? Eh bien, Jack Sparrow est un héros, ceux-là sont des criminels des mers, des flibustiers, ils ont toujours agi ainsi", a renchéri à la télévision Diosdado Cabello, le ministre vénézuélien de l’Intérieur. Une affirmation réfutée par Pam Bondi qui a déclaré que la saisie du navire avait eu lieu "en toute sécurité".

Plus de 20 bateaux attaqués ces derniers mois

Le timing n’est pas anodin. Quelques heures avant l’arraisonnement, les États-Unis avaient exfiltré clandestinement la figure de l’opposition Maria Corina Machado à bord d’un bateau. Une opération clandestine qui a immédiatement ravivé les soupçons d’un durcissement américain à l’égard de Nicolas Maduro.

La saisie du pétrolier s’ajoute à une série de frappes menées ces derniers mois contre plus de vingt bateaux dans les Caraïbes et le Pacifique, que Washington présente comme des opérations contre des trafiquants de drogue. Mais ces actions, qui ont fait 87 morts, sont de plus en plus critiquées. Certains élus démocrates et défenseurs des droits humains évoquent des violations du droit international, voire un "crime de guerre" après une double frappe le 2 septembre, pour achever les survivants d’un premier bombardement. Le Venezuela n’étant pas une voie majeure de fentanyl vers les États-Unis, les justifications avancées par l’administration peinent à convaincre ses opposants.

© AFP

Capture d'écran d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025.
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