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Reçu aujourd’hui — 12 décembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

Guerre en Ukraine: «L’utilisation des avoirs russes gelés serait un pas audacieux de l’Union européenne»

12 décembre 2025 à 16:37
L'Union européenne s'achemine vers une immobilisation durable des avoirs russes gelés en Europe, suite à la guerre en Ukraine, soit 235 milliards d'euros. Les ambassadeurs de l'UE ont adopté jeudi 11 décembre une proposition dans ce sens, qui doit être encore validée par le Conseil européen. Ces avoirs pourraient être utilisés pour soutenir l'Ukraine et sa reconstruction, ce qui n’est pas sans conséquences. Entretien avec Cyrille Bret, chercheur associé à l’Institut Jacques Delors, spécialiste de la Russie. 

EN DIRECT, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky annonce s’être rendu à Koupiansk, que ses troupes disent avoir partiellement reprise

12 décembre 2025 à 16:18
Kiev revendique la reconquête de deux localités dans l’oblast de Kharkiv. La brigade Khartiia affirme avoir repris aux troupes russes les localités de Kindrachivka et de Radkivka, ainsi que des quartiers du nord de Koupiansk, un nœud ferroviaire-clé.

© Service de presse de la présidence ukrainienne/AFP

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, enregistre un message vidéo sur son téléphone portable devant le panneau indiquant l’entrée de Koupiansk, dans l’oblast de Kharkiv, le 12 décembre 2025.

Un atelier photo de Steve McCurry en Birmanie provoque la colère des opposants à la junte au pouvoir

12 décembre 2025 à 16:17
Une agence de voyages propose un séjour de huit jours à plus de 10 000 euros, animé par le célèbre photojournaliste américain et consistant à photographier la « beauté sereine » des paysages birmans, alors que le pays, tenu d’une main de fer par les militaires, est en proie à la guerre civile.

© PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Le photographe américain Steve McCurry pose devant l’une de ses photographies lors de son exposition « ICONS », à Madrid, le 17 novembre 2021.

La mode des bals Régence

12 décembre 2025 à 16:17
Le Royaume-Uni célèbre ce week-end l’une de ses autrices les plus célèbres : Jane Austen, née le 16 décembre 1775. Il y a 250 ans. On lui doit six romans, dont Orgueil et Préjugés, Raison et Sentiments, Emma. De sa vie, on connaît peu de choses, mais son œuvre a chroniqué la période de la Régence anglaise. Une période qui connaît un regain de popularité depuis quelques années, aidée par les adaptations télévisuelles et les séries comme Bridgerton. Comme l’a constaté Emeline Vin à Londres.  

« L’extravagante salle de bal que veut créer Trump à la Maison Blanche cristallise son exercice clinquant et brutal du pouvoir »

12 décembre 2025 à 16:00
Le président américain a fait détruire au bulldozer une aile entière de la Maison Blanche dans l’objectif de la remplacer par une immense salle de bal. Le projet est si disproportionné qu’il menace l’intégrité du bâtiment conçu en 1792, relève, dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».

© ALEX WONG / Getty Images via AFP

Le président américain, Donald Trump, montre une représentation de sa proposition de salle de bal à la Maison Blanche, lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à Washington, le 22 octobre 2025.

Narges Mohammadi, Prix Nobel de la paix 2023, a été arrêtée en Iran, selon ses partisans

12 décembre 2025 à 15:59
En décembre 2024, la militante pour les droits humains avait été libérée pour trois semaines, mais était finalement restée libre. Elle avait continué son activisme par des manifestations publiques et des apparitions dans les médias, allant jusqu’à manifester devant la prison d’Evin à Téhéran, où elle avait été détenue.

© - / AFP

Narges Mohammadi, dont la photo non datée et sans lieu a été fournie par la Fondation Narges Mohammadi, le 2 octobre 2023 .

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky fait des concessions pour garder les Américains à bord

12 décembre 2025 à 15:43
ANALYSE - Le président ukrainien accepte de renoncer aux territoires occupés mais demande de fortes garanties de sécurité aux États-Unis et à l’Europe. Les discussions se poursuivent ce week-end.

© Isabel Infantes / REUTERS

Volodymyr Zelensky arrive à Londres pour une réunion avec la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Guerre hybride: l'ambassadeur de Russie convoqué par les autorités allemandes à Berlin

Par :RFI
12 décembre 2025 à 15:06
Les attaques hybrides font partie intégrante de la stratégie russe dans des pays étrangers. L'Allemagne comme d'autres est concernée. Récemment, des survols d'aéroports par des drones est venu un peu plus renforcer les soupçons à l'égard de Moscou. Des preuves formelles sont difficiles à obtenir. Mais ce vendredi matin, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a formellement accusé la Russie pour des opérations menées notamment durant la dernière campagne électorale. L'ambassadeur russe a été convoqué par les autorités.

Comment les services secrets iraniens mettent en place un réseau d’espionnage en Allemagne

12 décembre 2025 à 14:55
VU D’AILLEURS - En exerçant des pressions sur les membres de familles restés en Iran, les services secrets iraniens parviennent à s’infiltrer jusqu’en Allemagne et font des Iraniens en exil leurs complices involontaires. WELT a reconstitué un cas et réussi à identifier l’agent impliqué.

© AFP / RALF HIRSCHBERGER

Des manifestants participent à un rassemblement organisé par le «Conseil national de la résistance iranienne» devant l’hôtel de ville le 21 juin 2025 à Berlin.

Les géants de l’intelligence artificielle multiplient les investissements en Inde

12 décembre 2025 à 14:30
Amazon, Microsoft, Google, Anthropic… Les groupes américains installent des centres de données consacrés à cette technologie sur territoire du sous-continent, tout en ciblant les millions d’utilisateurs locaux.

© IDREES MOHAMMED/AFP

Les bureaux de Microsoft, à Bangalore (Etat de Karnataka), dans le sud de l’Inde, le 10 décembre 2025.

Allemagne : le revirement polémique de Friedrich Merz sur l’accueil de réfugiés afghans

12 décembre 2025 à 13:54

Berlin ne tiendra pas parole. Plusieurs centaines de réfugiés Afghans qui ont fui le retour des talibans ne seront finalement pas évacués du Pakistan, où ils attendent un visa pour l’Allemagne. Nombre d’entre eux ont apporté leur aide à l’armée allemande lors de l’invasion de l’Afghanistan par les Etats-Unis, exerçant comme journalistes, avocats ou militants des droits de l’Homme. Une lourde menace pèse sur leur vie en cas de retour dans leur pays natal, sous la coupe du mouvement islamiste depuis 2021.

Leur espoir d’atteindre l’Europe, et la sécurité, vient de s’effondrer. Dans les prochains jours, 640 exilés recevront une note officielle "indiquant qu’il n’y a plus d’intérêt politique à les accueillir", a déclaré cette semaine la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Sonja Kock.

C’est Friedrich Merz, le chancelier allemand, qui est revenu sur la promesse d’accueil faite par son prédécesseur à un total de 1 800 Afghans environ. Une décision qui s’inscrit dans le tournant conservateur - particulièrement à l’égard de l’immigration - pris par le dirigeant, en proie aux pressions de l’extrême droite grandissante dans son pays.

La fiabilité allemande remise en cause

Cette résolution, alors que plus de 250 ONG avaient justement exhorté mardi Berlin à tenir parole, en appelant à protéger ces réfugiés "d’une expulsion du Pakistan vers l’Afghanistan et des persécutions qui y sont exercées par les talibans", a été largement critiquée par de nombreuses associations.

Dans un communiqué, l’association allemande Pro Asyl s’indigne : "Le gouvernement précédent n’avait accordé l’asile à ces personnes que pour une seule raison : leur engagement pour les droits des femmes, les droits humains et la liberté en Afghanistan". Et les militants de tancer : "Ils risquent désormais de tomber entre les mains du régime islamiste taliban, nouveaux alliés du ministre fédéral de l’Intérieur".

Sur Bluesky, le journaliste de guerre allemand, Thomas Wiegold, s’inquiète des conséquences que pourrait avoir cette promesse rompue sur les futures missions militaires de son pays. "Les soldats allemands ne peuvent qu’espérer ardemment ne plus jamais, jamais, dépendre du soutien local, où que ce soit".

Offre financière

Ces derniers mois, le gouvernement allemand a multiplié les stratégies pour repousser les exilés afghans. Comme lorsqu’il a proposé de l’argent à ceux qui renonceraient à leur droit d’être évacués.

Sur son territoire aussi, l’exécutif allemand mène une politique de répression à l’encontre des réfugiés afghans. Cet été, le gouvernement a annoncé l’expulsion vers leur pays d’origine de 81 Afghans condamnés par la justice, la seconde opération du genre depuis le retour au pouvoir des talibans. Malgré les critiques de l'ONU, Friedrich Merz ne semble pas prêt à reculer. En octobre, son ministre de l’Intérieur Alexander Dobrindt se félicitait qu’un accord avec les talibans serait bientôt conclu pour rendre "réguliers" les vols d’expulsions vers l’Afghanistan. Une annonce d'’autant plus surprenante que Berlin ne reconnaît pas directement le mouvement islamiste comme gouvernement légitime du pays.

© afp.com/RALF HIRSCHBERGER

Le chancelier allemand Friedrich Merz participe à une conférence de presse à Berlin, le 3 septembre 2025

Dix ans après avoir failli se faire éjecter de la zone euro, la Grèce prend sa revanche

12 décembre 2025 à 13:21

"C’est la reconnaissance la plus éclatante de la trajectoire positive de notre patrie", s’est félicité ce jeudi 11 décembre le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, saluant "un jour de fierté pour le pays, pour le gouvernement et pour tous les citoyens". Et pour cause : le pays qui a failli être expulsé de la zone euro il y a dix ans dirige maintenant le puissant organe de l’UE qui l’a sauvé de la faillite.

"Il y a 10 ans, le débat ici à Bruxelles était de savoir si la Grèce allait sortir ou pas de la zone euro. Et pourtant, elle a tenu bon. C’est un témoignage de bien des choses, de la force collective de notre peuple, et de la solidarité européenne", a déclaré à la presse le ministre des Finances grec, tout juste élu par ses pairs à la tête de l’Eurogroupe, Kyriakos Pierrakakis. Il a battu jeudi le vice-Premier ministre belge Vincent Van Peteghem dans la course à la présidence de l’instance. "La Grèce a parcouru un si long chemin au cours des 10 dernières années", a résumé le président du Conseil, Antonio Costa.

"Pouvoir de résilience"

Pourtant, peu de diplomates s’attendaient initialement à ce que l’informaticien et économiste politique de 42 ans ne remporte la course à la tête de l’Eurogroupe après la démission du titulaire Paschal Donohoe le mois dernier. Le Belge Van Peteghem pouvait se vanter de plus d’expérience et du respect dont il bénéficie au sein de la zone euro, ce qui faisait de lui le premier favori pour gagner, comme le souligne le journal en ligne Politico.

Kyriakos Pierrakakis est ministre des Finances depuis mars, après avoir piloté la transformation de l’administration grecque depuis 2019 en tant que ministre de la Gouvernance numérique, puis de l’Education. Dans sa candidature, il avait mis en avant "le pouvoir de la résilience" dont sa génération a fait preuve, après la tourmente des années 2010, lorsque la crise de la dette grecque a failli provoquer l’implosion de la zone euro. Une "crise existentielle" qui a démontré selon lui "le coût de la complaisance, la nécessité des réformes et l’importance de la solidarité européenne".

Politique budgétaire de la zone euro

L’Eurogroupe est une instance créée en 1997 qui coordonne les politiques économiques et budgétaires des 20 pays de la zone euro, bientôt au nombre de 21, la Bulgarie s’apprêtant à adopter la monnaie unique le 1er janvier prochain. En tant que président de l’Eurogroupe, le chef des finances grec présidera les réunions mensuelles de ses homologues et représentera la zone euro à l’échelle internationale. Il devra aussi la représenter dans différents organismes internationaux (FMI, Banque mondiale, G7 Finances…), ce qui lui procure une stature internationale, note l’agence Bloomberg.

Le chef des finances grecques a déjà donné un indice sur ses priorités dans son nouveau rôle. Dans une lettre de motivation pour le poste, il avait indiqué vouloir se concentrer sur le syndicat d’épargne et d’investissement du bloc, l’achèvement du marché unique, l’euro numérique et la souveraineté technologique de l’Europe, ainsi que sur la sauvegarde des fondements économiques du continent.

Conçu à l’origine comme un rassemblement informel pour échanger des points de vue, l’Eurogroupe est devenu au fil du temps l’un des forums les plus surveillés de la région pendant la crise de la dette souveraine. Il a notamment négocié des accords sur les renflouements d’urgence, une refonte des règles bancaires de l’Union européenne et des prêts pour empêcher la Grèce de faire défaut et de sortir de l’euro.

© afp.com/NICOLAS TUCAT

Le nouveau président de l'Eurogroupe, le Grec Kyriakos Pierrakakis, à Bruxelles, le 11 décembre 2025

Le gouvernement renversé par la Gen Z : que se passe-t-il en Bulgarie ?

12 décembre 2025 à 12:11

En Europe, la mobilisation de la génération Z vient de faire tomber un gouvernement. A trois semaines de l’entrée du pays dans la zone euro, le gouvernement bulgare n’a pas résisté à la pression de la rue. Jeudi 11 décembre, le Premier ministre Rossen Jeliazkov a annoncé sa démission après une nouvelle manifestation de masse pour dénoncer la corruption dans l’appareil de l’État. "Vox populi, vox dei", a déclaré le chef du gouvernement au Parlement, reprenant la citation latine de "la voix du peuple [est] la voix de Dieu". "Nous devons nous lever pour répondre à leurs demandes. Et leur demande est la démission du gouvernement", a-t-il déclaré.

Mercredi soir, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté dans la capitale Sofia et dans d’autres villes du pays, dans une nouvelle démonstration de colère contre des dirigeants accusés de corruption. Mobilisés sur TikTok et d’autres réseaux sociaux, les Bulgares ont défilé avec des pancartes indiquant "La génération Z arrive" et "La génération Z contre la corruption".

Échec d’un budget libellé en euro

En Bulgarie, la vague de mécontentement, sans précédent depuis plusieurs années, avait commencé fin novembre, lorsque le gouvernement avait tenté de faire voter via une procédure accélérée le budget 2026, le premier libellé en euros. Sous la pression de la rue, il avait retiré le 3 décembre son projet de budget, qui prévoyait une hausse d’impôts et de cotisations sociales. Autant d’augmentations destinées à dissimuler des détournements de fonds, selon les contestataires et l’opposition. Un nouveau projet de budget a été présenté au Parlement en début de semaine, sans apaiser la colère.

La corruption dans ce pays des Balkans peuplé de 6,5 millions d’habitants a longtemps été omniprésente, même après son entrée dans l’Union européenne en 2007. Constamment classée comme l’un des États membres les plus corrompus du bloc par Transparency International, la Bulgarie n’a pas réussi à obtenir des condamnations de haut niveau pour corruption ces dernières années, alimentant la colère du public et suscitant des critiques répétées de Bruxelles pour son bilan en matière d’état de droit.

Bien que l’effondrement du gouvernement bulgare n’arrête pas le passage prévu au 1er janvier à l’euro, il prolonge une crise politique qui a déclenché sept élections législatives en seulement quatre ans et ajoute au malaise des Bulgares qui craignent une envolée des prix dès le 1er janvier. Le processus de changement de monnaie ne devrait cependant pas être affecté car les institutions directement impliquées dans le processus, "telles que la Banque nationale bulgare, sont indépendantes", a souligné auprès de l’Agence France Presse Petar Ganev, chercheur senior à l’Institut pour l’économie de marché (IME). Toutefois, pense-t-il, "tout problème mineur lié à l’introduction de l’euro, tel qu’une augmentation de prix ou un distributeur automatique de billets hors service, deviendra un sujet de débat politique".

Nouvelles élections en perspectives

Le fragile gouvernement de Rossen Jeliazkov avait été formé en janvier, rassemblant une coalition de circonstance entre les conservateurs du GERB de l’ancien Premier ministre Boïko Borissov et trois autres formations. En vertu de la Constitution bulgare, sa démission doit être désormais avalisée par le Parlement. Ce dernier se réunit ce vendredi matin. Il incombe ensuite au chef de l’Etat de confier un mandat pour la formation d’un nouveau gouvernement dans le cadre de l’assemblée actuelle. Mais les principaux partis politiques ayant d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne comptaient pas s’allier, le président convoquera des élections extraordinaires, celles-ci devant se dérouler dans les deux mois qui suivent.

"Les manifestations ont montré qu’il y a suffisamment d’énergie civile chez les jeunes générations pour aller contre l’orgueil perçu d’une élite politique et économique enracinée qui a profité des pratiques de capture de l’État pour rester au pouvoir", a déclaré auprès du Wall Street Journal Martin Vladimirov, directeur du programme de géoéconomie au Center for the Study of Democracy, un groupe de réflexion basé à Sofia.

La Bulgarie est devenue le dernier point d’achoppement d’une année marquée par les mobilisations de la génération Z. Les manifestations de jeunes ont fait tomber les gouvernements au Népal et à Madagascar ces derniers mois. Et secoué d’autres pays, dont le Maroc ou encore le Pérou.

© afp.com/DIMITAR KYOSEMARLIEV

Un manifestant brandit un drapeau bulgare lors d'un rassemblement anti-gouvernemental à Sofia, en Bulgarie, le 10 décembre 2025
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