Test • AMD Ryzen 7 8700G & Ryzen 5 8600G / 8500G : des APU pouvant enfin se passer de carte graphique ?
Depuis le rachat d'ATi par AMD en 2006, le concepteur historique de processeurs s'est doté de compétences très élevées en matière de GPU. Les gammes Radeon ont perduré depuis, alternant bon an mal an succès comme déceptions. Mais l'objectif de ce rachat avait surtout pour vocation l'idée précurseur du projet Fusion, c'est à dire l'intégration d'un processeur graphique au sein même du CPU. A l'époque, il était en effet possible de se passer d'une carte graphique dédiée, mais il fallait opter pour une carte mère disposant d'un chipset spécifique, intégrant des circuit graphiques au niveau du Northbridge et pour le moins anémique. Las, l'accumulation de retards ont permis à Intel de damer le pion à son concurrent en proposant les premiers processeurs x86 (Sandy Bridge) disposant d'une telle fonctionnalité, mais l'idée originelle vient bien des rouges (qui étaient verts à cette époque). Depuis, les générations de ce qu'AMD nomme des APU se sont succédées, accusant souvent un retard de microarchitecture sur le reste de la gamme côté CPU ou GPU voire les 2. C'est en cela que les Ryzen 8000G diffèrent, puisqu'ils utilisent ici Zen 4 et RDNA 3, soit les dernières générations en date du concepteur. Pour quel résultat pratique ? Réponse dans ce dossier.
Ryzen 8000G : comme un air de famille
Conséquence de la pandémie, retard(s) dans la mise au point ou simple complexification des procédés de mise au point de processeur… les raisons sont multiples, mais le résultat est le même : la valse tick tock est terminée, et les gains faramineux de performances d’une année sur l’autre s’amenuisent. Ainsi, le principal attrait de cette nouvelle famille 8000G d’AMD est davantage son existence que sa technologie, puisque les briques de base assemblées (à savoir Zen4 côté CPU et RDNA3 côté GPU) ont toutes déjà été étrennées — en version plus musclée qui plus est — dans d’autres produits. Est-ce que cela signe pour autant des produits moroses et inintéressants ? Loin de là, puisque c’est bien dans ces gammes bonnes à tout faire que se niche la majorité des ventes… et la progression du rapport performance/prix. Toutefois, quelques nouveautés sont introduites pour la première fois sur les PC de bureau : voyons lesquelles.
De l’hétérogène, enfin chez les rouges… ?
Alors qu’Intel avait annoncé l’arrivée de cœurs de multiples microarchitectures sur un même die avec Alder Lake, soit il y a un peu plus de deux ans déjà, l’équivalent rouge a été le fruit d’une gestation plus longue. Deux raisons explique cela : d’une part, AMD n’avait pas de gamme « basse consommation » dédiée (à l’inverse des Atom bleus, qui se basaient sur une architecture distincte de la gamme « Core »), et n’a pas les ressources pour en pondre une en si peu de temps. D’autre part, le placement de la firme de Lisa Su comme un concurrent sur le plan de l’efficacité au détriment de la performance monothread pure, implique un design légèrement moins complexe des cœurs (en témoigne par exemple l’absence d’unités dédiées AVX-512 sur Zen4). Ainsi, l’intérêt de combiner une architecture moins gourmande est réduit, ce qui a mené aux déclarations du type « notre architecture Zen est capable de faire à la fois aussi bien que les P-Core et les E-Core d’Intel ». En pratique et derrière cette communication marketing, tout n’est évidemment pas aussi tranché !
La preuve en est avec ces APU 8000G. Si, en interne, nous retrouvons un Zen4 déjà amplement bien testé, les versions 8500G et 8300G — qui ne sont donc pas encore sur le banc de test ici — font usage du fameux cœur Zen4c. Késako ? Hé bien, puisque AMD ne peut pas rebâtir une microarchitecture à partir de rien, la firme agit là où la marge de manœuvre est disponible : la gravure ! Puisque le but est de castrer la consommation, une partie du cache passe à la trappe (16 Mio par Compute Cluster [CCX], contre 32 Mio pour Zen4 « normal »), et le curseur des contraintes côté lithographie est réglé sur « économie d’énergie ». Cela tombe bien, la physique nous indique qu’une meilleure consommation est aussi une densité réduite : de quoi afficher une réduction de 35 % sur la taille du cœur + L2 (sans compter la castration du L3, qui fait, lui, partie de l'uncore) et ainsi le vendre ces CPU à base de Zen 4c comme optimisés pour la performance multicœur. Quelle chance !
Pas la peine de chercher une différence : y a rien de neuf dans la microarchi !
L’IA, l’IA partout !
À l’opposé des cœurs Zen4c disponibles uniquement sur les deux APU les moins hauts en gamme, AMD est fier de sortir son NPU (Neural Processing Unit, un accélérateur de machine learning) « Ryzen IA » de la manche pour les Ryzen 7 8700G et Ryzen 6 8600G. Là encore, l’exclusivité n’est pas de mise, puisque nous avions déjà vu ce « XDNA » arriver sur les APU Phoenix en mai dernier, au passage équipés des mêmes dies que ces 8000G, adoptant des cadences moindres.
En pratique, cet XDNA renferme un accélérateur de réseau de neurones tout droit sorti du rachat de Xilinx (février 2022), se basant sur des AI engines. Afin de rationaliser les designs, c’est cette même architecture d’accélérateurs que nous retrouvons sous le capot des SoC Versal, des puces rassemblant également des cœurs Arm, de la HBM (en option) et un bon gros FPGA.
En interne, XDNA est en fait d’un réseau systolique (agencement 2D en mesh) à la structure générale proche des Tensor Cores de NVIDIA, mais en plus flexibles — et donc plus complexe. Dans ce NPU AMD, nous retrouvons ainsi des cœurs VLIW intégrants une partie scalaire RISC, des unités vectorielles « Enhanced AI Vector Extensions » dont la recette est gardée secrète, un buffer local de 64 Kio et un espace de stockage restreint dédié aux instructions. Au sein de ce réseau bidimensionnel de cœurs se trouvent également distribuées des tuiles de mémoire pour un total de 38 Mio.
Le réseau systolique en vue d’ensemble à gauche/haut, le zoom sur un cœur à droite/bas
Lors des tâches d’inférence (c’est-à-dire en utilisant un réseau déjà entraîné), les données circulent à partir de ces tuiles pour être traitées en parallèle sur tous les cœurs du mesh : de quoi offrir un ratio performance/consommation attrayant par rapport à une exécution purement CPU, d’autant plus que la fréquence d’opération, 1,3 GHz maximum, est loin d’être ridicule pour un accélérateur dédié. Encore faut-il avoir un compilateur capable d’exploiter correctement le bousin, ce pourquoi le design est remis sur le devant de la scène après plus de six mois de service. Dans la pratique, il peut maintenant être utilisé comme un coprocesseur et accélérer plus de mille tâches réparties dans une douzaine de logiciels, essentiellement en matière de traitement d’images, de son et de vidéos.
C’en est fini pour les nouveautés technologiques et architecturales, passons désormais à une analyse de la puce en substrat et en silicium page suivante.
AMD Ryzen 8000G
Alors, qu'en est-il de ces nouveaux Ryzen 8000G. Commençons donc par l'évidence : l'utilisation de la nomenclature 8000 est pour le moins usurpée, puisqu'il s'agit ici ni plus ni moins que de la déclinaison pour PC de bureau des Ryzen 7000 lancés en 2023 et destinés aux solutions mobiles. Les deux plus "huppés" reprennent exactement le même die monolithique (Phoenix) de 178 mm² pour 25,4 milliards de transistors que ces derniers, gravé via le nœud 5 nm de TSMC. Les deux autres font de leur côté appel à un nouveau die (Phoenix 2 ) plus petit à 137 mm² pour 20,9 milliards de transistors. S'il est toujours gravé sur le même node, les optimisations en faveur de la densité au détriment de la performance des transistors ont été utilisées ici, comme expliqué page précédente.
Les interfaces qui sont traditionnellement moins denses en transistors (= plus de place sur le Wafer de silicium) sont également réduites, puisque l'on passe d'un total de 20 lignes PCIe Gen 4 sur le "gros" die à 14 sur cette puce. Dans un cas comme dans l'autre, 4 lignes sont réservées pour la liaison avec le chipset. Voilà pour les grandes lignes de cette gamme comptant 4 références. Toutefois, la plus petite (Ryzen 3 8300G) ne devrait être disponible qu'aux OEM pour intégration dans des systèmes complets. Ceci dit, ce ne serait pas la première fois qu'une telle référence dédiée finisse quant même par arriver à la vente au détail à terme (marché gris, etc.). Jetons donc un coup d'œil rapide aux différences entre modèles au travers du tableau suivant.
Référence | Cœurs / Threads |
Boost max (cœurs "C") |
Boost Max | IGP | CU | Cache L3 | Puissance (Max) | tarif |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ryzen 7 8700G | 8 / 16 | - | 5,1 GHz | Radeon 780M | 12 | 16 Mo | 88 W | 329 $ |
Ryzen 5 8600G | 6 / 12 | - | 5 GHz | Radeon 760M | 8 | 16 Mo | 88 W | 229 $ |
Ryzen 5 8500G | 2+4c / 12 | 3,7 GHz | 5 GHz | Radeon 740M | 4 | 16 Mo | 88 W | 176 $ |
Ryzen 3 8300G | 1+3c / 8 | 3,6 GHz | 4,9 GHz | Radeon 740M | 4 | 8 Mo | 88 W | OEM |
Au sommet de la gamme, on va trouver le 8700G utilisant le die Phoenix intégralement actif, soit 8 cœurs Zen 4 et 12 CU pour son IGP. Il dispose également d'un cache L3 de 16 Mo. Ensuite, le 8600G sera amputé de 2 coeurs CPU et 4 CU tout en conservant le même L3. Arrive le cas du 8500G qui est intéressant : s'il reprend la configuration à 6 coeurs 12 threads, sa répartition est de 2 cœurs Zen 4 originels, et 4 cœurs Zen 4c au sein du die Phoenix 2 intégral. Comme indiqué page précédente, ces cœurs n'utilisent en rien une architecture spécifique comme c'est le cas du côté d'Intel, puisqu'il s'agit plutôt ici de cœurs Zen 4 sous cadencés et disposant d'optimisations lithographiques spécifiques, pour économiser des watts et des mm² de silicium. L'IGP est également moins ambitieux : nous avons affaire ici au Radeon 740M, disposant de 4 CU uniquement. Enfin, le 8300G est un quad cœurs (dont 3 de type c), avec un cache L3 divisé par 2 et qui reprend l'IGP 740M. Voyons à présent plus en détail les APU testés ce jour.
Ryzen 7 8700G
AMD nous a fait parvenir pour ce test un kit composé d'une carte mère ASRock B650 Pro RS , 2 barrettes mémoire de 16 Go G.Skill Trident Z5 Neo RGB et 2 processeurs. Le premier d'entre eux est le Ryzen 7 8700G, soit l'octocœur surplombant la gamme. Visuellement, c'est un processeur AM5 comme tous les autres, reprenant le heat-spreader spécifique et donnant à ces CPU un cachet unique, mais rendant aussi leur manipulation un peu plus délicate lors des opérations de mise en place ou retrait du socket.
Le Ryzen 7 8700G côté pile et face
Que nous apprend CPU-Z sur le nouveau venu ? On retrouve les éléments principaux détaillés dans le tableau précédent, avec une configuration à 8 coeurs Zen 4 dotés de SMT et disposant individuellement d'un mégaoctet de cache L2. A cela, s'ajoute un cache de niveau 3 partagé de 16 Mo. Le TDP indiqué est de 65 W, ce qui correspond chez AMD à une puissance maximale disponible (PPT) de 88 W lorsque les conditions le permettent (nous y reviendrons un peu plus bas). La fréquence en crête atteint 5,15 GHz, dépassant donc légèrement la valeur officiellement communiquée. Dés que la sollicitation se fait plus intense sur de nombreux cœurs, ces derniers vont alors adopter une cadence oscillant aux environs de 4,65 GHz, afin de respecter l'enveloppe de puissance électrique.
Fréquences du Ryzen 7 8700G (Repos, 1 cœur actif, tous cœurs actifs)
HWiNFO64 permet de monitorer un peu plus finement le processeur, on remarquera ainsi que lors d'une charge soutenue la fréquence peut par moment chuter jusqu'à 4,4 GHz, même si cela ne dure qu'un très bref instant et ne s'applique qu'à un ou deux coeurs simultanément. Mais il y a plus intéressant : vous remarquerez la présence d'une ligne nommée APU STAPM (la dernière avec un symbole en forme d'éclair). Kesako ? En fait ce n'est pas une nouveauté puisqu'on trouvait déjà cette fonctionnalité sur de précédents APU, c'est l'acronyme de Skin Temperature Aware Power Management.
Ok, on est bien avancé avec ça, mais de quoi s'agit-il ? C'est une technologie qui va estimer la puissance totale au niveau du socket pour limiter l'échauffement lorsque l'appareil est tenu en main (console) ou sur les genoux (ordinateur portable) par exemple. L'objectif est de limiter l'inconfort lié à la température qui en découlerait, lors de ces usages spécifiques. Quand la valeur de STAPM atteint le plafond déterminé par le fabricant du produit, alors l'APU va réduire encore davantage ses fréquences pour se conformer à ce dernier. En pratique ici, on passe donc d'une limite de puissance de 88 W à 65 W.
La valeur STAPM monte régulièrement lorsqu'une charge est maintenue dans le temps, par accumulation on finit par atteindre ce plafond si cela dure suffisamment longtemps. A tire d'exemple, il faudra environ 6 mn de notre test d'encodage vidéo pour atteindre le plafond de 65 W. Ce n'est pas sans conséquences sur les performances, vous l'aurez compris en jetant un œil aux fréquences adoptées alors (capture de droite). La question par contre qui vient à l'esprit est : "qu'est-ce qu'un tel mécanisme vient faire sur un APU destiné à un PC de bureau ?". Nous avons tâché de désactiver la fonctionnalité dans le bios de notre carte mère fournie pas AMD, sans succès. Nous avons donc remonté le problème aux rouges, il est en cours d'investigation.
Il semble donc qu'il s'agisse d'un bug au niveau du bios de notre carte mère, nous avons déjà entrepris de nous faire prêter un autre modèle auprès d'un fabricant, mais pour l'heure nos tests les plus intenses sont impactés. Les performances de cet APU au sein de ces derniers sont donc légèrement moindres (puisque le phénomène ne survient qu'à partir d'un laps de temps non négligeable sur la durée totale du test) que ce qui peut être escompter sans l'action de ce STAPM.
Fréquences du Ryzen 7 8700G via HWiNFO64
MAJ du 04/02/2024 : Gigabyte nous a fait parvenir sa carte AORUS B650E Elite X AX Ice pour tenter de résoudre notre problème de STAPM. Malheureusement, cette dernière se comporte exactement comme notre Aorus B650 Pro RS avec un STAPM actif dans le Bios et non désactivable quelques soient les options retenues. Il semble donc que le problème soit plus à chercher côté AMD, nous attendrons donc que cette fonctionnalité soit enfin désactivable pour mettre à jour les résultats des 8700G et 8600G.
MAJ du 08/02/2024 : ASRock a mis à jour le bios de de notre carte mère en désactivant cette fois le STAPM. Ce dernier disparait effectivement du relevé d'HWiNFO64 et le CPU ne voit plus ses fréquences baisser sensiblement lorsque nos tests dépassent les 5/6 mn. Nous avons donc mis à jour le dossier avec ce nouveau Bios au niveau des performances (+ 3% environ en production, pas de gain en jeu comme attendu).
STAPM enfin inactif sur notre carte mère !
Pour en finir avec les fréquences de la partie CPU, nous utilisons également une boucle de divisions flottantes au moyen de l'utilitaire stress sous Linux. Au bout de 70 secondes (afin de limiter les variations dues à un potentiel boost trop court), nous échantillonnons 30 mesures de fréquences (du cœur P le plus rapide) espacées de 200 ms entre chaque, puis reportons la médiane des maxima obtenus. Nous répétons l'opération complète à chaque changement du nombre de threads sollicités. Notez que ce test est moins intense que certaines charges très lourdes (rendu 3D, etc.), évitant donc les limitations liées à la puissance ou les températures. Nous comparons les fréquences avec celles de son "cousin" 7700X, partageant le même nombre de cœurs et architecture, mais disposant d'une limite de puissance bien plus élevée (142 W). On constate tout de suite le différentiel ente les deux bios lorsque le test atteint un nombre élevé de threads.
Un dernier mot pour parler cette fois de la partie GPU de ce 8700G. AMD nomme cette dernière Radeon 780M, qui s'appuie sur l'architecture RDNA 3. Elle compte 768 SP (+50 % par rapport au 5700G) et 48 TMU répartis au sein de 12 CU. 16 ROP sont également présents, doublant ainsi leur nombre par rapport à la précédente génération d'APU. Le bus mémoire est celui du CPU, soit 2 canaux 64-bit en DDR5, la fréquence dépendant de celle de vos barrettes qui seront probablement bien plus rapides que la précédente DDR4, avec laquelle devait composer les APU 5000G. Du côté des fréquences, on notera qu'au repos le GPU tourne à 800 MHz (400 MHz précédemment). En charge, il parvient à 2,9 GHz quand son prédécesseur se contentait de 2 GHz. GPU-Z indique une interconnexion utilisant 16 liens PCIe Gen 4 pour l'IGP alors qu'ils étaient de Gen 3 pour le 5700G. A noter par contre qu'il n'y a que 8 lignes PCIe (Gen 4 également) pour l'utilisation d'un GPU externe. Tout cela annonce des gains très intéressants, que nous vérifierons bien entendu.
Le Ryzen 7 8700G côté GPU
Ryzen 5 8600G
AMD nous a également fait parvenir pour ce test un Ryzen 5 8600G. Toujours pas de différences visuelles par rapport à un autre CPU AM5, hormis le marquage du processeur bien entendu. Il en est de même pour la face arrière, qui comporte toujours 1718 points de contact.
Le Ryzen 5 8600G par dessus et par dessous
Notre traditionnelle petite inspection interne interne via CPU-Z nous confirme la désactivation de 2 cœurs. Le cache L3 reste par contre inchangé, comme à l'accoutumé chez les rouges. Le TDP indiqué est également identique, soit 65 W pour une puissance maximale de 88 W. Il devrait donc se sentir un peu plus à son aise. La fréquence en crête dépasse elle aussi de 50 MHz l'attendu, avec 5,05 GHz. Lors de sollicitations plus intenses sur de nombreux cœurs, la cadence va alors osciller aux environs de 4,75 GHz.
Fréquences du Ryzen 5 8600G (Repos, 1 cœur actif, tous cœurs actifs)
HWiNFO64 permet d'affiner tout cela : confirmation que le PPT inchangé lui permet de maintenir de manière plus stable ses fréquences lors d'une sollicitation à 100 %, puisque l'on ne chute pas sous les 4,7 GHz. Par contre, notre 8600G va se voir lui aussi touché par le STAPM, même si son impact est un peu moins sévère sur les fréquences.
Fréquences du Ryzen 5 8600G selon HWiNFO64
A l'instar de son grand frère, le 8600G est impacté par le STAPM actif sur notre carte mère. Si l'impact est bien moindre que pour le 8700G, il n'en demeure pas moins que les performances dans certains tests pourraient s'améliorer à l'avenir une fois la fonctionnalité désactivée.
MAJ du 08/02/2024 : Suite à la mise à disposition du nouveau BIOS, nous avons là aussi nous avons repris nos tests et mis à jour le dossier en conséquence.
Le STAPM enfin désactivé sur notre carte mère ASRock
Pour en finir avec les fréquences de la partie CPU, nous utilisons également le même test que pour son grand frère et tout comme ce dernier, nous ajoutons un étalon de la génération 7000, ici le Core i5-7600X. Ce dernier disposant d'un TDP plus élevé, il est là aussi moins impacté lorsque le nombre de tâches parallèles devient important.
Quid du GPU cette fois ? Sur la Radeon 760M, un tiers des unités de calculs et la moitié des ROP sont désactivés. Par contre, le bus mémoire est inchangé puisqu'il s'agit toujours de celui du CPU. Il sera donc intéressant de constater l'impact réel sur les performances de ses activations, sachant que les IGP sont souvent bridés par la bande passante mémoire. Du côté des fréquences, pas de changement au repos, tandis qu'en charge cet IGP doit composer avec 100 MHz de moins au compteur.
Le Ryzen 5 8600G côté GPU
Ryzen 5 8500G
Afin de vous proposer une vue d'ensemble de cette gamme APU, nous nous sommes procurés par la voie commerciale un Ryzen 5 8500G dès sa mise en vente. Sans surprise, c'est toujours toujours une copie conforme des autres CPU AM5, hormis la désignation du processeur bien entendu. Cette remarque est bien entendu valable également pour la face d'arrière de ce processeur.
Le Ryzen 5 8500G dessus et dessous
Vous en avez l'habitude maintenant, un petit tour du côté de CPU-Z pour voir ce qui se cache dans les entrailles du nouveau venu. Comme attendu, exit Phoenix et place ici à Phoenix 2. Ce die ne comprend nativement que 6 coeurs, donc 4 de type "Zen 4c". Le cache L3 reste par contre inchangé, à 16 Mo. Le TDP indiqué est également identique aux 2 autres références testées, soit 65 W pour une puissance maximale de 88 W. La fréquence maximale dépasse elle aussi de 50 MHz l'attendu, avec 5,05 GHz. Lors de sollicitations plus intenses sur de nombreux cœurs, la cadence va alors descendre à 4,75 GHz, tout du moins sur les 2 cœurs Zen 4 traditionnels. Voyons un peu plus bas ce qu'il en est des 4 autres.
Fréquences du Ryzen 5 8500G (Repos, 1 cœur actif, tous cœurs actifs)
Comme toujours, HWiNFO64 nous permet d'affiner tout cela : si on retrouve bien les 4,75 GHz des cœurs "performances", les versions "c" se contentent de leur côté de 3,66 GHz. Tout ce beau monde en pleine charge va absorber un peu plus de 61 W. Du coup, le bug du STAPM (voir plus haut la partie 8700G) ne l'affecte pas puisque l'on reste systématiquement sous les 65 W, comme le confirme la seconde capture d'écran.
Fréquences du Ryzen 5 8600G selon HWiNFO64
Pour en finir avec les fréquences de la partie CPU, nous utilisons également le même test que pour ses grand frères et à contrario de ces derniers, le STAPM n'entre pas en jeu ici. Notez que nous ne mesurons que la fréquence du premier coeur qui évolue suivant l'augmentation de charge successive sur les autres cœurs.
Quid du GPU ? Exit Radeon 780M/760M, puisque nous avons ici affaire à la Radeon 740M ne disposant en tout et pour tout que de 4 CU. Le nombre de ROP a également été divisé par 2 (par rapport à la version 780M). Le bus mémoire est toujours celui du CPU, en toute logique. Du côté des fréquences, pas de changement au repos, tandis qu'en charge cet IGP reprend la fréquence du 760M, à 2,8 GHz. Nous vérifierons les performances en jeu de cet IGP dans quelques pages.
Le Ryzen 5 8500G côté GPU
Un dernier point notable, si vous désirez utiliser une carte graphique dédiée, il faudra par contre se contenter d'une liaison PCIe x4 en Gen 4. Cela peut commencer à brider une carte graphique performante, même si la RTX 4090 utilisée n'est que peu impactée dans nos tests (calibrés il vrai pour rechercher une limitation CPU et non GPU). Un tel attelage est toutefois bien improbable (qui achèterait une RTX 4090 pour la coupler avec un 8500G ?).
Les liens dévolus à une carte graphique externe
Maintenant que vous savez tout ou presque sur les processeurs inclus dans ce dossier, passons en page suivante à la description du protocole de test.
Configurations et protocole de test
Pour ce dossier, nous réutilisons le protocole de test que nous avons figé pour un an : tout d'abord, nous utilisons Windows 11 (22H2), qui a eu le temps de mûrir pour expurger les bugs de jeunesse. Nous employons une GeForce RTX 4090 FE, afin de repousser très largement la limitation GPU qui pourrait empêcher de réellement différencier les processeurs les plus rapides entre eux, y compris en FHD pour certains jeux. Concernant les tests Linux, nous utilisons Ubuntu, dans sa version 22.10. D'un point de vue général, la "philosophie" de notre protocole est la suivante : faire la part belle aux applications courantes les plus gourmandes et tirant parti des puces multicœurs. Le nombre de tests réalisés est donc réduit (nous ne cherchons pas l'exhaustivité), en choisissant ceux nous semblant pertinents et surtout représentatifs des gains à attendre d'un processeur multicœur véloce. En effet, gagner par exemple plusieurs minutes pour une tâche de rendu ou d'encodage, ne se ressent pas du tout de la même façon côté utilisateur, que de gagner par exemple une seconde pour une mise en page, mais qui pourrait pourtant impacter l'indice de performance global de manière similaire, sans que cela ne soit réellement pertinent.
Voici les applications utilisées :
- AIDA64 - 6.85.6345
- CPU-Z Test 17.01.64
- Cinebench R23.200
- 7-zip 22.01
- Stockfish 15.1
- Blender - 3.4.1
- After Effects - 23.2.1
- VEGAS Pro - 20.0.370
- DxO PhotoLab - 6.4.0
- Lightroom Classic - 12.2.1
- HandBrake - 1.6.1
- Cinema 4D 2023.1.4
- Arnold for Maya - 5.2.2.4
- Visual Studio 2022 - 17.5.2
- GCC - 12.2.0
- TensorFlow 2.12.0
- Anno 1800 - 17.1.1232159
- Cyberpunk 2077 - 1.62
- Doom Eternal - 6.66 Rev 2
- F1 2022 - 1.19.959964
- Far Cry 6 - 1.7.0
- Grand Theft Auto V - 1.0.2944.0
- HITMAN 3 - 3.150.0
- Microsoft Flight Simulator - 1.31.22.0
- Project CARS - 1.0.0.0.0724
- Total War : Warhammer III - 3.1.0
- Watch Dogs : Legion - 1.5.6
- X-Plane 12 - 12.05
- Baldur's Gate III - 4.1.1.4494476
- Call of Duty: Modern Warfare III - 1.29.1.16888868
- Diablo IV - 1.30.49404
- Prince of Persia: The Lost Crown - 1.0.3+TU3.375453.2398915
Nous désactivons les différentes "optimisations" des constructeurs au sein du bios des cartes mères, afin de retrouver le comportement des CPU au plus près des spécifications de leurs concepteurs.
Pour rappel, la gestion de la limite de puissance diffère entre les 2 constructeurs. Ainsi, AMD utilise une valeur unique nommée PPT (Power Package Tracking), qui va s'appliquer systématiquement (hors overclocking). Intel de son côté, définit 2 valeurs qu'il nomme depuis Alder Lake, Maximum Turbo Power (PL2 pour Power Limit 2) et Processor Base Power (PL1).
La première citée correspond à la limite de puissance que le CPU va se voir attribuée durant un laps de temps donné (Tau), avant de basculer vers la seconde, qui correspond donc à la limite de puissance à longue durée. Depuis la Gen 12, les processeurs K disposent de la même valeur dans les 2 cas. Pour les autres puces des bleus, nous fixons la valeur TAU à 56 secondes et les PL1 / PL2 aux spécifications d'Intel (vous retrouverez les valeurs spécifiques de chaque processeur dans le tableau en page précédente) :
• Composants communs
Afin d'évaluer nos différents processeurs, nous avons retenu des éléments de configuration type, indépendamment de la plateforme, afin de respecter l'équité entre les différentes configurations. La carte graphique, comme indiquée précédemment, est donc la référence la plus rapide à l'heure actuelle, à savoir une GeForce RTX 4090. Les tests sont systématiquement exécutés sur un très véloce SSD Western Digital Black SN850 1 To, connecté à un port NVMe câblé en PCIe 4.0 (4 lignes). Enfin, l'alimentation est un modèle Seasonic Prime PX de 1 000 W, disposant de la certification 80+ Platinum et adapté à des configurations pouvant engloutir de nombreux Watts.
Côté mémoire, G.Skill nous a procuré des kits mémoires nous permettant de mener à bien nos tests et ceci qu'il s'agisse de DDR4 comme DDR5, adaptés à une configuration Intel (disposant d'un profil XMP) comme AMD (profil EXPO). Jetons donc un coup d'œil à cela.
- G.Skill Trident Z RGB / DDR4-3200 / 14-14-14-34
- G.Skill Flare X5 / DDR5-6000 / 30-38-38-96
- G.Skill Trident Z5 RGB / DDR5-7200 / 34-45-45-115
- G.Skill Trident Z5 Neo RGB / DDR5-6400 / 32-39-39-102 (tests IGP)
Concernant les fréquences de fonctionnement de la mémoire, il existe plusieurs approches possibles : soit respecter à la lettre les spécifications officielles des concepteurs, souvent très conservatrices puisque devant prendre en considération le côté exotique de certaines barrettes, soit au-delà et souvent plus en phase avec l'usage qui sera fait par de nombreux acquéreurs. Nous avons opté pour cette dernière approche, en choisissant une fréquence de fonctionnement commune (pour un même type de mémoire) entre les concurrents, puisque l'on teste ici les CPU et ce même si la capacité à gérer des fréquences mémoire élevées n'est pas identique entre plateformes.
Compte tenu de la particularité de la plateforme LGA1700 d'Intel, pouvant utiliser soit de la DDR4 soit de la DDR5, nous avons décidé (arbitrairement nous en convenons) de coupler les processeurs K à la dernière citée et les autres à la première. Cela nous a paru logique vis-à-vis des prix respectifs des composants. Toutefois, vous retrouverez 2 lignes pour le Core i5-12400F, celles incluant la mention (DDR5) vous permettant de juger l'impact de la mémoire sur ce type de processeur.
• Plateforme LGA1700 (DDR5)
ASUS ROG MAXIMUS Z790 HERO (BIOS 0904) + Asus TUF Gaming Z790-Pro WiFi (BIOS 1611) pour Gen 14 & tests IGP
G.SKILL Trident Z5 RGB - 2 x 16 Go @DDR5-6000 (30-38-38)
GeForce RTX 4090 FE
Samsung 980 Pro / Western Digital SN850 Black / Samsung 970 Evo Plus
Seasonic Prime PX-1000 W
• Plateforme LGA1700 (DDR4)
MSI MAG B660M Mortar WiFi DDR4 (BIOS 7D42v1C)
G.SKILL Trident Z RGB - 2 x 16 Go @DDR4-3200 (14-14-14)
GeForce RTX 4090 FE
Samsung 980 Pro / Western Digital SN850 Black / Samsung 970 Evo Plus
Seasonic Prime PX-1000 W
• Plateforme LGA1200
ASUS ROG MAXIMUS XIII HERO (BIOS 1701)
G.SKILL Trident Z RGB - 2 x 16 Go @DDR4-3200 (14-14-14)
GeForce RTX 4090 FE
Samsung 980 Pro / Western Digital SN850 Black / Samsung 970 Evo Plus
Seasonic Prime PX-1000 W
• Plateforme LGA2066
Gigabyte AORUS X299 Gaming 7 (BIOS F9r)
G.SKILL Trident Z RGB - 4 x 16 Go @DDR4-3200 (14-14-14)
GeForce RTX 4090 FE
Samsung 980 Pro / Western Digital SN850 Black / Samsung 970 Evo Plus
Seasonic Prime PX-1000 W
• Plateforme AM5
ASUS ROG CROSSHAIR X670E EXTREME (BIOS 1202/1410) + ASRock B650 Pro RS (bios 2.08.AS01)
G.SKILL Flare X5 - 2 x 16 Go @DDR5-6000 (30-38-38)
GeForce RTX 4090 FE
Samsung 980 Pro / Western Digital SN850 Black / Samsung 970 Evo Plus
Seasonic Prime PX-1000 W
• Plateforme AM4
ASUS ROG CROSSHAIR VIII DARK HERO (BIOS 4402) + MSI B550 Tomahawk (BIOS AF0) pour les tests IGP
G.SKILL Trident Z RGB - 2 x 16 Go @DDR4-3200 (14-14-14)
GeForce RTX 4090 FE
Samsung 980 Pro / Western Digital SN850 Black / Samsung 970 Evo Plus
Seasonic Prime PX-1000 W
• Dissipateur
Le refroidissement CPU est assuré par un excellent modèle de chez Noctua : le NH-U12A, capable de concurrencer la plupart des AIO avec les processeurs mainstream modernes, et très pratique à utiliser dans le cadre de nos tests, via les kits de fixations du constructeur lui permettant de s'adapter à la plupart des plateformes. La pâte thermique est également d'origine Noctua, il s'agit de la non moins excellente NT-H2.
• Processeurs testés
Après cette brève, mais nécessaire remise en contexte terminée, détaillons à présent les caractéristiques principales des CPU testés au sein du tableau suivant.
CPU | Micro Architecture (ou nom de code) | Fréquence Turbo max. (GHz) | Cœurs Performance | Coeurs Efficients | Threads | Cache L3 (Mo) | Canaux mémoire | Puissance max. courte durée (Watts) | Puissance max. longue durée (Watts) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ryzen 7 8700G | Zen 4 | 5,1 | 8 | - | 16 | 16 | 2 | - | 88 |
Ryzen 5 8600G | Zen 4 | 5,0 | 6 | - | 12 | 16 | 2 | - | 88 |
Ryzen 5 8500G | Zen 4 | 5,0 | 2 | 4 | 12 | 16 | 2 | - | 88 |
Ryzen 9 7950X3D | Zen 4 | 5,7 | 16 | - | 32 | 128 | 2 | - | 162 |
Ryzen 9 7950X | Zen 4 | 5,7 | 16 | - | 32 | 64 | 2 | - | 230 |
Ryzen 9 7900X | Zen 4 | 5,6 | 12 | - | 24 | 64 | 2 | - | 230 |
Ryzen 7 7800X3D | Zen 4 | 5,0 | 8 | - | 16 | 96 | 2 | - | 162 |
Ryzen 7 7700X | Zen 4 | 5,4 | 8 | - | 16 | 32 | 2 | - | 142 |
Ryzen 5 7600X | Zen 4 | 5,3 | 6 | - | 12 | 32 | 2 | - | 142 |
Ryzen 9 5950X | Zen 3 | 4,9 | 16 | - | 32 | 64 | 2 | - | 142 |
Ryzen 9 5900X | Zen 3 | 4,8 | 12 | - | 24 | 64 | 2 | - | 142 |
Ryzen 7 5800X3D | Zen 3 | 4,5 | 8 | - | 16 | 96 | 2 | - | 142 |
Ryzen 7 5800X | Zen 3 | 4,7 | 8 | - | 16 | 32 | 2 | - | 142 |
Ryzen 7 5700G | Zen 3 | 4,6 | 8 | - | 16 | 16 | 2 | - | 88 |
Ryzen 5 5600X | Zen 3 | 4,6 | 6 | - | 12 | 32 | 2 | - | 88 |
Ryzen 9 3950X | Zen 2 | 4,7 | 16 | - | 32 | 64 | 2 | - | 142 |
Ryzen 9 3900X | Zen 2 | 4,6 | 12 | - | 24 | 64 | 2 | - | 142 |
Ryzen 7 3800X | Zen 2 | 4,5 | 8 | - | 16 | 32 | 2 | - | 142 |
Ryzen 5 3600X | Zen 2 | 4,4 | 6 | - | 12 | 32 | 2 | - | 128 |
Ryzen 5 3400G | Zen + | 4,2 | 4 | - | 8 | 4 | 2 | - | 88 |
Ryzen 3 3300X | Zen 2 | 4,3 | 4 | - | 8 | 16 | 2 | - | 88 |
Ryzen 3 3100 | Zen 2 | 3,9 | 4 | - | 8 | 16 | 2 | - | 88 |
Ryzen 7 2700X | Zen + | 4,3 | 8 | - | 16 | 16 | 2 | - | 142 |
Ryzen 5 2600X | Zen + | 4,2 | 6 | - | 12 | 16 | 2 | - | 128 |
Core i9-14900K | Raptor Lake Refresh | 6,0 | 8 | 16 | 32 | 36 | 2 | 253 | 253 |
Core i7-14700K | Raptor Lake Refresh | 5,6 | 8 | 12 | 28 | 33 | 2 | 253 | 253 |
Core i5-14600K | Raptor Lake Refresh | 5,3 | 6 | 8 | 20 | 24 | 2 | 181 | 181 |
Core i9-13900KS | Raptor Lake | 6,0 | 8 | 16 | 32 | 36 | 2 | 253 | 253 |
Core i9-13900K | Raptor Lake | 5,8 | 8 | 16 | 32 | 36 | 2 | 253 | 253 |
Core i7-13700K | Raptor Lake | 5,4 | 8 | 8 | 24 | 30 | 2 | 253 | 253 |
Core i7-13700 | Raptor Lake | 5,2 | 8 | 8 | 24 | 30 | 2 | 219 | 65 |
Core i5-13600K | Raptor Lake | 5,1 | 6 | 8 | 20 | 24 | 2 | 181 | 181 |
Core i5-13400F | Raptor Lake | 4,6 | 6 | 4 | 16 | 20 | 2 | 148 | 65 |
Core i3-13100F | Raptor Lake | 4,5 | 4 | - | 8 | 12 | 2 | 89 | 58 |
Core i9-12900KS | Alder Lake | 5,5 | 8 | 8 | 24 | 30 | 2 | 241 | 241 |
Core i9-12900K | Alder Lake | 5,2 | 8 | 8 | 24 | 30 | 2 | 241 | 241 |
Core i7-12700K | Alder Lake | 5,0 | 8 | 4 | 20 | 25 | 2 | 190 | 190 |
Core i5-12600K | Alder Lake | 4,9 | 6 | 4 | 16 | 20 | 2 | 150 | 150 |
Core i5-12400F | Alder Lake | 4,4 | 6 | - | 12 | 18 | 2 | 117 | 65 |
Core i3-12100 | Alder Lake | 4,3 | 4 | - | 8 | 12 | 2 | 89 | 60 |
Pentium G7400 | Alder Lake | 3,7 | 2 | - | 4 | 6 | 2 | 46 | 46 |
Core i9-11900K | Rocket Lake | 5,3 | 8 | - | 16 | 16 | 2 | 251 | 125 |
Core i5-11600K | Rocket Lake | 4,9 | 6 | - | 12 | 12 | 2 | 251 | 125 |
Core i9-10980XE | Cascade Lake | 4,8 | 18 | - | 36 | 24,75 | 4 | 165 | 165 |
Core i9-10900K | Comet Lake | 5,3 | 10 | - | 20 | 20 | 2 | 250 | 125 |
Core i7-10700K | Comet Lake | 5,1 | 8 | - | 16 | 16 | 2 | 229 | 125 |
Core i5-10600K | Comet Lake | 4,8 | 6 | - | 12 | 12 | 2 | 182 | 125 |
N'ayant pas de Core i7-10700K a disposition, nous avons utilisé un Core i7-10700 sur lequel nous avons poussé les limites de consommation au niveau de son grand frère. Si cela n'en fait pas un modèle K, il s'en approche beaucoup lors des tests les plus parallélisés, moins en monothread du fait de fréquences notablement plus basses dans ces conditions. C'est pourquoi vous retrouvez cette référence identifiée par une * dans nos graphiques.
• Logiciels
Windows 11 - Build 22621.1413
Pilotes Nvidia 531.29 (551.23 pour GTX 1650)
Pilotes AMD 24.1.1 (IGP)
Pilotes Intel 101.5234 (IGP)
Pilotes chipset AMD 5.09.20.417
Pilotes chipset Intel 10.1.19199.8340
Nous employons Windows 11 en version Pro qui est un environnement propice à l'utilisation de toutes les capacités de nos CPU, en particulier les multicœurs massifs, qui pouvaient s'avérer quelque peu bridés par le scheduler de Windows plus anciens. Il gère également bien mieux l'affectation des processus au sein des processeurs Ryzen, ainsi que la latence au niveau des changements de fréquence. De même, l'hétérogénéité des processeurs Intel est bien mieux prise en compte. Les mises à jour ont été installées jusqu'au 11/04/2023 (hors jeux), puis bloquées pour maintenir la même configuration entre CPU. Nous rechargeons une image disque initiale à chaque changement de carte mère / microarchitecture.
• Benchmarks Linux
Acheter un CPU doté de très nombreux cœurs en 2023 n'est pas forcément exclusif à un usage ludique windowsien. Or, dans divers domaines, dont la programmation, nombreux sont les professionnels ou professionnels en devenir à s'aventurer sur l'OS manchot. Nous avons décidé pour cette nouvelle fournée de tests d'en reconduire certains sous Linux, notre image maison ayant migré sous Ubuntu, du fait d'un suivi logiciel plus régulier indispensable à la compatibilité de nos nouveaux venus. Nous nous appuyons sur la version 22.10, toutes les mises à jour jusqu'au 21/04/2023 ayant été appliquées.
Concernant les différents tests, nous avons utilisé les exécutables compilés en 64-bit (si existants) des différentes applications. Nous limitons l'usage de RAM à la même valeur entre plateformes au niveau des logiciels, afin de ne pas créer de distorsion à ce niveau, si d'aventure les capacités totales n'étaient pas identiques. Lorsque des options d'accélération GPU sont disponibles au sein des logiciels, ces dernières sont systématiquement désactivées pour se concentrer sur les prestations CPU "pures". Nous désactivons au sein des cartes mères tous les contrôleurs inutilisés (stockage, Wi-Fi, BT, etc.) ainsi que les LED ou autres artifices visuels. Tous les benchs sont reproduits entre 2 et 3 fois (selon la répétabilité du test) et le score de la meilleure de ces passes est reporté dans les graphiques, en excluant les scores faisant état d'un écart par trop "anormal".
Pour le domaine ludique, nous reportons cette fois la moyenne (5 passes) arrondie, mais aussi la valeur (arrondie également) du premier centile (1% Low) d'images par seconde. Nous utilisons la définition 1920x1080, qui est d'une part la plus répandue (de très (très) loin) et qui permet d'autre part de différencier les CPU entre eux, en s'affranchissant au maximum de la limitation GPU, via l'utilisation d'une carte graphique très véloce (l'objectif de ce test étant bien d'évaluer les CPU et non les GPU).
Pour tester les GPU intégrés aux APU, nous utilisons par contre les derniers pilotes disponibles pour chaque constructeur (ainsi que pour la GTX 1650 qui sert d'étalon pour ces IGP).
C'est fini pour la description du protocole, mettons donc en action ces CPU/APU.
Tests synthétiques
Nous débutons nos tests synthétiques par AIDA64 et ses outils de "bande passante mémoire" dans un premier temps. La configuration retenue pour les processeurs est pour rappel la suivante : 3200 MHz (14-14-14) pour la DDR4, côté DDR5 c'est 6000 MHz (30-38-38). Les nouveaux venus se comportent globalement un peu mieux que leurs équivalent à chiplets, hormis du côté de la latence. Toutefois, les derniers venus profitant d'AGESA plus récents, nous confirmerons (ou non) cette tendance lors de la mise en place de notre nouveau protocole 2024.
Poursuivons avec deux benchmarks synthétiques permettant une comparaison plus aisée des utilisateurs avec leur propre matériel. Le premier test est issu du mondialement célèbre CPU-Z. Nous reportons à la fois les résultats monothread et multithreads. Du fait de fréquences moindres que leurs équivalents de la série 7000, les Ryzen 8000G sont en retrait d'une dizaine de pourcents par rapport à ces derniers. Le 8500G cède par contre plus de 20 % au 8600G en multithreading du fait de ses coeurs c cadencés bien plus bas.
Le second test est le non moins célèbre Cinebench R23. Et comme pour le test précédent nous reportons les résultats en ne sollicitant qu'un seul cœur puis tous. Sans surprise, les mêmes causes produisent les mêmes effets avec des écarts du même ordre, y compris entre 8500G et 8600G
Voilà, c'est terminé pour les benchs synthétiques, passons à présent aux tests pratiques.
Performances productives
Vous retrouverez dans le graphique suivant les résultats de nos 16 tests pratiques couvrant un large éventail d'activités.
Les performances des Ryzen 7 8700G et Ryzen 5 8600G ont été mis à jour avec le dernier bios désactivant le STAPM. En moyenne le premier cité progresse de 3,2 % et le second de 2,7 %.
Afin d'établir une hiérarchie rapide, nous avons calculé un indice en pondérant le résultat de chaque test précédent. Le Ryzen 5 8600G laisse un avantage de 9 % au Ryzen 5 7600X, quant au Ryzen 7 8700G, il voit le 7700X le devancer de 12 %. C'est donc un écart légèrement moindre que celui qui existait entre les 5700G et 5800X (dont le R7 7700X est le véritable successeur). Le Ryzen 5 8500G lâche de son côté 17 % au 8600G une fois ce dernier débarrassé du STAPM.
Voilà pour les tâches que l'on qualifiera de sérieuses, mais comment diable se comportent nos nouveaux venus quand il s'agit de s'adonner à des activités plus fun ? Voyons cela page suivante.
Performances ludiques
Quid des performances ludiques mesurées avec nos différents protagonistes ? À noter que le Pentium G7400 n'a pas réussi à lancer Microsoft Flight Simulator, le chargement se terminant systématiquement par un plantage. Le jeu indique toutefois lors de sa phase d'initialisation que le processeur ne respecte pas le minimum requis, ce n'est donc pas surprenant. Le résultat varie selon les titres, mais globalement nos APU sont en retrait notable par rapport aux versions à même nombre de cœurs de la série 7000. Cela s'explique principalement par le cache L3 et les fréquences, tous deux en recul notable sur les nouveaux venus. Le Ryzen 8500G décroche quelque peu des 2 autres, probablement du fait de ses coeurs Zen 4c moins rapides mais aussi des 4 uniques lignes PCIe qu'il peut accorder à la RTX 4090. Rien de dramatique pour autant.
Avant toute chose, rappelons que nous choisissons ici de nous positionner volontairement en situation de limitation CPU, en utilisant des scènes et réglages adaptés, le tout couplé avec une carte graphique clairement surdimensionnée pour la définition utilisée. En condition plus "réaliste", ces situations interviennent bien plus rarement et le GPU s'avère généralement limitant bien avant le CPU, lissant ainsi les écarts entre la plupart des références testées. Toutefois, ce mode opératoire permet d'évaluer nos CPU dans des situations difficiles qui pourraient survenir à l'avenir, avec la complexification croissante des jeux.
À l'instar des tests de production, nous avons réalisé également un indice pour hiérarchiser les différents processeurs selon leurs aptitudes au jeu. Pour rappel, le Pentium G7400 est affligé d'un zéro pointé sur Microsoft Flight Simulator, ce qui impacte largement son indice. Le Core i5-8600G va faire jeu égal avec le R5 5600X, lâchant ainsi 22 % au R5 7600X. Le Ryzen 7 8700G ne fait que marginalement mieux, de quoi contenir l'avantage du R7 7700X sous les 20%. Quid du 8500G ? Il est devancé d'une dizaine de pourcents du fait des raisons évoquées précédemment. Toutefois, on achète rarement un APU pour lui accoler une carte graphique dédiée, puisque l'objectif est bien de pouvoir s'en passer (mais cela peut être utile de connaitre ce comportement si on veut conserver le processeur en lui adjoignant une carte dédiée dans le futur). Est-ce possible ? C'est ce que nous allons vérifier un peu plus bas.
Performances IGP
Autant être clair tout de suite, ces APU ne vous permettront pas de jouer aux tous derniers jeux AAA dans une définition très élevée et avec les curseurs au maximum. Peuvent-ils par contre contenter des joueurs moins exigeants sur des titres plus anciens ou moins gourmands ? Pour vérifier cela, nous avons retenus 8 jeux pouvant faire office d'échantillon représentatif de ce que l'on peut attendre de tels APU en 1080P et pour différents genres. En guise d'étalon, nous avons également ajouté une GTX 1650 qui était la carte d'entrée de gamme Nvidia pour les joueurs en 2019. Elle reste une des références les plus utilisées à ce jour si on se fie à l'enquête STEAM. Nous avons retenus de la DDR5-6400 et DDR4-3200 pour accompagner nos processeurs, mais vous retrouverez un peu plus bas un graphique mesurant l'impact de la fréquence mémoire sur ces Ryzen 8000G.
Nous avons repris tous les tests en jeu des IGP des Ryzen 8000G en utilisant la carte mère de Gigabyte qui s'avère nettement plus performante pour nos APU avec son dernier Bios (sur certains jeux où la gestion de la mémoire allouée semble bien plus efficace).
Eh bien tout ceci n'est pas mal du tout, puisque les nouveaux venus ne font qu'une bouchée de leur concurrent (les déclinaisons de l'UHD 770 incluses aux Core i9-14900K / Core i7-14700K ne sont que marginalement plus rapides) tandis que l'avantage sur la précédente génération d'APU rouge pour PC de bureau est également criant. Mieux, le 8700G se permet de devancer à 2 occasions la GTX 1650, montrant les progrès notables accomplis. Le 8500G est un bon ton au-dessous, néanmoins, les écarts certes conséquents sont loin du différentiel de caractéristiques des IGP. La bande passante mémoire reste donc une problématique importante pour ce genre de solution. A noter également que les 1% Low sont généralement plus élevés sur la carte dédiée, qui propose une sensation de fluidité bien souvent supérieure même si cela ne se retrouve pas forcément dans les moyennes. C'est donc un point à prendre également en compte, ces solutions imposent généralement pus de compromis qu'un carte dédiée.
D'ailleurs qu'est-ce que ça donne contre une carte graphique de dernière génération ? Comme la plupart de nos cartes graphiques d'entrée de gamme sont parties en vacances dans le sud de la France chez notre Thibaut national qui s'est chargé du test de la RX 7600 XT, nous nous sommes tournés vers Asus qui a réussi à nous procurer en un temps record une RTX 4060 Dual, c'est à dire un des modèles les moins onéreux disponible pour cette référence. Nous les remercions donc chaleureusement. Côté processeur, nous optons pour un R5 7600 très proche en définitif d'un R5 7500F, ce qui permet d'envisager un couple CPU + carte graphique dédiée de dernière génération aux alentours de 500 €. Ca reste 150 € plus cher qu'un Ryzen 7 8700G, mais pour quelles prestations en définitives ? Le graphique suivant reprend une partie des résultats précédents, mais nous avons souhaité le dissocier pour éviter d'écraser trop les échelles, du fait du différentiel de performance très important entre les solutions.
Clairement on ne joue plus dans la même cour entre les 2 options (d'autant que la 4060 est limitée par le CPU ou le moteur du jeu à plusieurs reprises, cette dernière étant prévue pour un niveau de détails tout autre dans cette définition), même si l'APU conserve un avantage sensible au niveau du besoin énergétique global (et financier). Il sera dans tous les cas très important de bien jauger son besoin avant de s'orienter vers un APU au lieu d'un couple CPU + carte dédiée. Notons aussi qu'AMD met en avant son AFMF qui propose le Frame Generation dans la plupart des jeux. Nous vous avions fait part de notre avis sur la technologie et nous réitérons ce dernier. Si la solution peut dépanner, elle ne change finalement pas la donne dans de nombreux titres du fait de sa désactivation dés qu'un mouvement rapide est effectué, entraînant un yoyo du framerate plus désagréable qu'autre chose.
AMD conseille d'ailleurs d'obtenir sans ce dernier au moins 60 i/s pour l'activer, ce qui est pour le moins contre-intuitif pour un APU qui va bien souvent peiner à atteindre un tel débit. Il y a bien Hyper-RX couplant AFMF et FSR pour aider à ce niveau. Autant vous dire que la solution nous convient encore moins. Les technologies d'upscaling se montrent pour le moins brouillonnes en 1080P du fait d'un nombre plus réduit d'échantillons, mais le FSR (1) n'emploie pas de composante temporelle ce qui le rend par nature encore moins bon que les FSR 2+. Bref vous l'aurez compris, une bonne implémentation du FSR 3 rendra des jeux bien plus jouables sur cet APU que l'AFMF et Hyper-RX, même si ces technologies ont le mérite d'exister et pourront donc satisfaire certains joueurs qui ne sont pas gênés par les contreparties.
Quid à présent de l'impact de la fréquence mémoire sur les performances de l'IGP ? Nous avons testé pas moins de 6 options, allant de la DDR5-4800 à la 7200. A noter qu'à partir de la DDR5-6400, notre contrôleur mémoire imposait le passage au ratio 1:2 faute de stabilité. C'est ce qui explique aussi la promiscuité des résultats entre DDR5-6000 et 6400. GTA 5 se comporte également étrangement, mais le résultat est systématiquement reproductible, même en multipliant les essais. Si 25 % séparent en moyenne la DDR5-4800 de la DDR5-7200, l'écart moyen en faveur de cette dernière n'est plus que de 10 % face à la 6000 bien moins onéreuse.
Nous n'avons pas repris les tests ci-dessous avec la carte mère Gigabyte faute de temps, mais quelques tests rapides avec cette dernière ne semblent pas indiquer des écarts différents entre les fréquences mémoires que ceux rapportés ici. Nous tâcherons de vérifier cela une fois les Agesa pour ces 8000G plus mâtures.
Voilà pour les performances en jeu, passons aux mesures de consommation page suivante.
Consommation & températures
Intéressons-nous à présent au besoin énergétique des différents processeurs. Nous mesurons ici la consommation totale à la prise, mais aussi sur les lignes 12 V dédiées au CPU. Précisons que nous nous limitons à présent aux seuls connecteurs ATX 4/8 broches, pour nous concentrer exclusivement sur la puissance absorbée par les processeurs, mais ces derniers peuvent également l'être par le biais du connecteur à 24 pins. Il est toutefois difficile pour ce dernier d'isoler la puissance réellement absorbée par les seuls CPU d'où notre choix, même s'il n'est pas parfait. C'est ce qui explique certaines disparités que vous constaterez selon les plateformes au niveau de la consommation à la prise et celle que nous indiquons 12 V (au-delà de la consommation des autres éléments et des pertes dues au bloc d'alimentation). Commençons par la consommation au repos. Si les Ryzen 7000 ne brillaient pas à ce niveau du fait de leur structure en chiplet mais aussi de la carte mère à 2 puces sur X670(E), c'est bien mieux pour les nouveaux venus. Sur carte mère B650, il n'y a plus qu'une seule puce Promontory 21 et on retrouve un design monolithique, ramenant les Ryzen 8000G au niveau des meilleurs à ce niveau.
En charge à présent, et ce durant la seconde passe de l'encodage H.264 : les deux CPU vont absorber peu ou prou la même quantité d'énergie, nettement en retrait par rapport à leurs équivalents de la série 7000 qui disposent d'une enveloppe de puissance bien plus élevée. Le R5 8500G tire ici clairement son épingle du jeu avec ses coeurs sous cadencés. Attention toutefois à la comparaison en 12 V, puisque la carte mère étant différente, la répartition de la puissance absorbée via les lignes 12 V peut varier et nous ne prenons pas en compte celle du connecteur ATX 24 broches comme précisé plus haut.
Nous croisons enfin les résultats de performance obtenus durant l'encodage, avec la puissance absorbée durant ce dernier pour établir un indice d'efficacité énergétique. Sans surprise, les nouveaux venus profite de leur TDP à 65 W pour se montrer plus efficient que les 7600X et 7700X, même s'il y a match entre le 8700G et le 7800X3D pour cette tâche.
Finissons par les températures mesurées là aussi durant l'opération d'encodage (il s'agit de la valeur de crête mesurée). Avec une puissance plutôt réduite à dissiper, nous nous attendions à un peu mieux de la part des nouveaux venus, à l'exception du 8500G. Peut-être une interface die / heat-spreader moins performante ?
Il est temps de passer au verdict page suivante.
Verdict
Alors que penser de ces Ryzen série 8000 ? Si la dénomination retenue est pour le moins étrange, heureusement les qualités du die conçu par AMD et intronisé sur les Ryzen 7000 mobiles l'an passé, restent les même en 2024, faute de concurrence renouvelée sur PC de bureau suite à l'annulation de Meteor Lake pour cette plateforme. Avec ce lancement, la boucle Zen 4 est complète, puisque l'on trouve à présent les versions originelles dotées d'un IGP purement multimédia, les déclinaisons X3D dédiées au jeu (avec l'appoint d'une carte dédiée) et enfin ces APU dont l'IGP permet de jouer dans des conditions décentes, pour peu que l'on se cantonne à une définition standard et des détails faibles. Zen 5 devrait émerger cette année, mais au moins les Ryzen 8000G pourrons pour quelques mois encore, se targuer d'utiliser les dernières architectures CPU et GPU en date du concepteur.
C'est une première depuis l'intronisation du projet Fusion et le résultat est conforme aux attentes, avec un APU pouvant enfin se passer d'une carte graphique dédiée pour le casual gamer, si tant est qu'il n'ait pas la main trop lourde sur les réglages ou qu'il se limite à des jeux plus anciens ou de type MOBA. Qui plus est, AMD met à disposition des utilisateurs sa panoplie complète de technologies accessibles sur une carte dédiée Radeon, y compris le tout récent AFMF. Si ce dernier ne nous convainc pas vraiment, force est de constater qu'il peut s'avérer un précieux atout pour l'utilisateur qui saura faire avec les désagréments qu'il entraîne. De quoi donner un coup de boost supplémentaire à la partie graphique, lorsque cette dernière s'avère un peu juste. L'idéal serait bien entendu un APU reprenant les dernières architectures et disposant d'une enveloppe de puissance bien plus élevée pour lui autoriser une partie graphique plus conséquente, à l'image des SOC pour console. Le prix sera probablement bien plus élevé, mais une telle option trouverait probablement son public désireux d'économiser l'onéreux poste de dépense que constitue la carte graphique dédiée (qui conservera malgré tout ses adeptes en terme de puissance brute, sauf à concevoir un monstre de silicium façon Apple).
La partie CPU de son côté ne souffre pas excessivement de la réduction du cache L3 et des fréquences. C'est en jeu avec une carte dédiée que l'impact est le plus notable, mais les clients visés par ces APU veulent justement se passer d'une telle carte. On notera d'ailleurs qu'il n'y a "que" 8 lignes PCIe Gen 4 dédiées à cet usage, voire 4 pour les deux plus petits. C'est le principal reproche que l'on peut faire à cette série, c'est à dire un nombre total de lignes de ce type plutôt chiche, en particulier pour les 8500G et 8300G. Pour le reste, les Ryzen 8000G atteignent donc avec brio leur objectif et constituent à n'en pas douter d'excellentes options pour ceux dont le besoin colle avec les prestations proposées.
Vous l'aurez compris en parcourant ce dossier, ces nouvelles références sont une réussite, avec pour ne rien gâcher une tarification plutôt agressive, tout du moins face au reste de la gamme Zen 4. A 329 $, le 8700G dispose d'un MSRP sensiblement moindre que celui du 7700X (399 $). Mise à jour : AMD vient de nous communiquer le prix TTC en France, soit 364,90 €. Bien entendu, le prix en boutique de ce dernier a pu baisser depuis son lancement en 2022, malgré tout le nouveau venu devrait s'avérer sensiblement moins cher une fois l'effet nouveauté disparu. Comment se place-t-il face à la concurrence ? Il est positionné en face du Core i5-14600K (319 $). D'un point de vue performances CPU pures, la référence bleu dispose d'un avantage conséquent, avec +29 % en production et +25 % en jeu. Sur ce critère de choix, il n'y a donc pas photo entre les deux références. Par contre, le Ryzen 7 8700G peut faire valoir une consommation électrique bien moindre (un delta de 100 W sur la configuration complète c'est tout sauf négligeable) et surtout une prestation ludique de son IGP sans commune mesure. Selon l'usage visé, le choix sera donc évident pour une option ou l'autre.
Quid du Ryzen 5 8600G ? Son MSRP de 229 $ devient 254,90 € TTC en France, soit 30 % moins cher que son grand frère ce qui n'est pas négligeable, avec une performance productive en baisse de 18 %. Face au 7600X, il ne lui cède que 9 % en production alors que ce dernier est sensiblement plus cher (299 $). En fait le 8600G se retrouve au même tarif que le 7600 (sans X), ce dernier conserverait normalement un petit avantage si on se base sur les tests des médias ayant été samplés. Bref, à nouveau le choix se basera sur l'usage premier de l'utilisateur. Côté concurrence, c'est au Core i5-14500 qu'il va se frotter d'un point de vue tarifaire (232 $). Nous n'avons pas encore reçu un tel CPU, et il est relativement difficile d'inférer sa position car il utilise un die type Alder Lake disposant de moins de cache L2 que les Raptor Lake, dans une configuration 6P + 8E que nous n'avons pas encore testée. L'ajout de 4 cœurs efficients à un 13400 dans une enveloppe de puissance inchangée, nous ferait penser que les deux concurrents seront aux coudes à coudes en production, le 8600G disposant par contre d'un IGP réellement capable de se substituer à une carte graphique d'entrée de gamme, à contrario de son concurrent.
Terminons par le Ryzen 5 8500G. le prix officiel de ce dernier en France est fixé à 199,90 € TTC. A ce tarif, vous disposerez d'un 6 coeurs / 12 threads parfaitement adapté à de la bureautique et à un usage multimédia avancé, les coeurs Zen 4c se montrant tout à fait capables et ce même pour des tâches lourdes. Son besoin énergétique est également très contenu, tout comme sa température de fonctionnement. Son IGP ne fera pas de miracle en jeu, mais il est possible de s'adonner aux MOBA très confortablement et même d'envisager des jeux traditionnels peu gourmands (et/ou avec des réglages faibles) ou plus anciens, chose beaucoup plus difficile avec l'IGP des Ryzen 7000 traditionnels. La contrepartie sera un nombre de lignes PCIe réduit, ce qui ne posera pas vraiment de soucis à l'utilisateur "moyen", mais pourrait s'avérer limitant pour ceux souhaitant multiplier les solutions de stockage NVMe ou les cartes d'extension PCIe. C'est un compromis qu'il faudra donc accepter, mais l'option n'est pas dénuée d'intérêt pour ceux dont l'usage collerait bien avec les éléments décrits précédemment.
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition des éléments ayant permis la réalisation de ce dossier.