L'ex-président Bolsonaro en prison pour tentative de coup d'état


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Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi le plan américain qui vise à mettre fin à près de quatre ans d'invasion russe, perçu à Kiev comme très favorable au Kremlin, assurant qu'il ne "trahirait" pas son pays. Son homologue russe Vladimir Poutine a de son côté menacé de poursuivre les conquêtes en cas de refus.
Le plan demande notamment à Kiev de céder des territoires à la Russie, renoncer à intégrer l'Otan, réduire ses forces armées et organiser des élections dans la foulée. Donald Trump a fait nettement pression vendredi pour que l'Ukraine souscrive à son projet, si possible sous une semaine, en lançant qu'il "faudrait bien" que ce plan convienne à Kiev.
L'Ukraine et ses alliés européens s'activent samedi pour trouver dans l'urgence une réponse au plan américain. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé que les dirigeants européens présents à Johannesburg pour le sommet du G20 se réuniraient samedi à ce sujet.
01h04
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a indiqué avoir discuté vendredi soir avec plusieurs homologues européens, dont ceux de la France et du Royaume-Uni, des "prochaines étapes" face au plan de Donald Trump pour régler le conflit avec la Russie. Dans la foulée d'une série d'entretiens avec des responsables européens dans la journée, Andriï Sybiga a tenu un appel commun avec les chefs de la diplomatie français Jean-Noël Barrot, britannique Yvette Cooper, finlandaise Elina Valtonen et de l'UE Kaja Kallas.
"J'ai fait part des résultats des récents contacts du président (Volodymyr) Zelensky et exposé la logique de nos prochaines étapes", a-t-il indiqué sur X, précisant que des "représentants de l'Italie et de l'Allemagne" avaient participé à la conversation. "Nous avons discuté en détail des éléments des propositions de paix présentées par les États-Unis et de notre travail commun pour ouvrir la voie à une paix juste et réalisable", a-t-il ajouté, appelant à "maintenir une pression transatlantique pour forcer la Russie à mettre fin à la guerre".
Yvette Cooper a indiqué pour sa part que l'entretien visait à "réaffirmer le soutien (britannique) pour une paix juste et durable et se coordonner concernant les prochaines étapes". "Nous devons garantir un cessez-le-feu complet et créer l'espace nécessaire pour des négociations constructives", a-t-elle insisté sur X.
22h31
Donald Trump a fait nettement pression vendredi pour que l'Ukraine souscrive à son projet de règlement du conflit avec la Russie, si possible sous une semaine, en lançant qu'il "faudrait bien" que ce plan convienne à Kiev. "Il faudra bien que cela lui plaise, et si cela ne lui plaît pas, alors, vous savez, ils n'auront qu'à continuer à se battre", a dit le président américain, interrogé sur le rejet de son projet par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale, alors qu'il recevait le futur maire de New York Zohran Mamdani, Donald Trump a aussi rappelé comment il avait très sèchement lancé à son homologue ukrainien qu'il n'avait "pas les cartes en main", pendant une rencontre en février.
Le républicain de 79 ans, contrarié de n'avoir pas réussi jusqu'ici à mettre fin à la guerre déclenchée en février 2022 par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, veut maintenant accélérer. "J'ai eu beaucoup de dates butoirs et quand les choses vont bien, la tendance est de repousser les dates butoirs. Mais jeudi est, nous pensons, un moment adéquat", a-t-il dit sur Fox News Radio, interrogé sur le délai qu'il donnait à l'Ukraine pour accepter.
"Ils ont été très courageux", a-t-il lancé à propos des combattants ukrainiens. Le président russe Vladimir Poutine "ne veut pas plus de guerre", a encore assuré le dirigeant républicain, interrogé sur l'éventualité que la Russie attaque après l'Ukraine d'autres pays de la région. Il a affirmé que son homologue russe était "puni" par la durée du conflit, bien plus longue que ce qu'envisageait Moscou quand la Russie a envahi l'Ukraine en février 2022.

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