Cameroun : l’opposant Anicet Ekane est mort en détention





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Washington a annoncé lundi 1er décembre être parvenu à un accord avec Londres en vue d'annuler les droits de douane appliqués jusqu'ici aux produits pharmaceutiques britanniques, comme à ceux du reste du monde, en échange d'une hausse de 25 % du prix de médicaments au Royaume-Uni.
L'accord vise à s'assurer, selon le gouvernement américain, que "les patients américains ne payent pas leurs médicaments au prix fort pour subventionner la santé dans les autres pays développés", a pointé le représentant de la Maison-Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, cité dans le communiqué.
L'augmentation des prix concernent les nouveaux médicaments considérés comme "innovants" et dans le cadre des achats réalisés par le NHS, le service de santé public au Royaume-Uni. Selon le communiqué de la Maison-Blanche, Londres s'engage par ailleurs à ne pas compenser cette hausse des prix par une baisse de ceux appliqués sur d'autres produits du catalogues des laboratoires pharmaceutiques.
En échange Washington annule donc les droits de douane sur les produits pharmaceutiques provenant du Royaume-Uni, théoriquement appliqués depuis début octobre comme pour ceux du reste du monde, et s'engage à ne pas en mettre en place de nouveaux à l'avenir.
"Les Américains ne devraient pas faire face au prix du médicament le plus élevé au monde pour les médicaments qu’ils ont aidé à financer", a déclaré dans le communiqué le secrétaire à la Santé Robert Kennedy Jr., cet accord avec le Royaume-Uni renforce l’environnement mondial pour les médicaments innovants et apporte un équilibre longtemps attendu au commerce pharmaceutique des États-Unis et du Royaume-Uni".
Les prix des médicaments aux Etats-Unis figurent parmi les plus élevés au monde et dépassent ceux appliqués chez leurs voisins et en Europe. Selon une étude de la Rand Corporation, les Américains payent ainsi en moyenne 2,5 fois plus cher pour les médicaments sur ordonnance que les Français par exemple, un écart que Donald Trump s'était engagé à réduire.
Le président américain a brandi a plusieurs reprises la menace d'une possible surtaxe douanière de 100 % sur tout médicament breveté importé, à moins que les laboratoires ne construisent des sites de production aux Etats-Unis. Plusieurs laboratoires, dont AstraZeneca et Pfizer, ont signé des accords d'investissements aux Etats-Unis en échange d'un moratoire sur leurs produits importés, le temps que leurs investissements se matérialisent.
Annoncés fin septembre, les droits de douane sur les produits pharmaceutiques sont entrés en vigueur en octobre et doivent progressivement atteindre 100 %. Ils ont cependant été mis en pause dans la foulée, afin de permettre la poursuite des négociations avec les laboratoires et les autres pays. Ceux provenant de certaines régions ou pays, comme l'Union européenne (UE) ne sont cependant pas concernés, l'accord commercial entre Bruxelles et Washington prévoyant que les produits européens ne peuvent pas être taxés au-delà de 15 %.

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Quatre ans après l’invasion russe en Ukraine, les femmes sont de plus en plus visibles sur la ligne de front face aux Russes. Depuis le début de l’année 2025, plus de 70 000 femmes se sont enrôlées dans l’armée ukrainienne, en hausse de 20 % depuis 2022, dont 5 500 directement sur le front.
Et depuis l’été, il existe même une unité entièrement composée de femmes, sans hommes, rapporte un long reportage du journal The Washington Post. Il s’agit d’une unité composée de quatre femmes qui "conduisent leur propre véhicule, transportent leur propre équipement, fabriquent leurs propres explosifs et lancent des drones armés le long du front sud-est", précise le journal dont les propos sont étayés par des photos.
A travers des portraits photo dans les tranchées, vêtues du treillis militaire ou dans leur appartement exigu, habillées en civil, près des zones de combat dans la région de Zaporijjia, le journal américain raconte le quotidien de ces jeunes femmes aux parcours très différents. Daria, 35 ans, ancienne commerciale pour des produits pour bébé dirige ainsi cette équipe féminine composée de quatre autres jeunes femmes : Oleksandra, 24 ans originaire de Kiev et étudiante en art en Suisse ; Tetiana, 22 ans diplômée de journalisme, Viktoriia, 26 ans comptable de la région de l’ouest de Tchernivtsi et Maryna, 23 ans, gymnaste aérienne originaire de Dnipro.
"J’ai décidé de ne pas être une victime, mais d’être un prédateur", déclare auprès du Washington Post Daria, l’ancienne commerciale désormais à la tête de l’unité de dronistes féminines. Avant de former cette unité féminine, les cinq femmes ont d’abord été déployées dans des unités de genre mixte. Mais selon leurs témoignages, beaucoup d’hommes ne supportaient pas d’avoir une femme sur le front. C’est en observant cela, que le chef de l’unité spéciale de drones de la garde nationale, appelée Typhoon, le commandant du Mykhailo Kmytiuk, a compris que le talent de ces jeunes femmes ne prospérait pas comme il devrait. C’est comme ça qu’est née l’idée de la brigade féminine. Une brigade dont l’objectif était de leur donner un espace pour enfin se concentrer sur leur travail, et non sur leur différence de genre.
Au début de la guerre, lors de la première invasion de la Russie en Ukraine, en Crimée en 2014, une telle unité aurait été inimaginable. Et pour cause : les femmes avaient officiellement été interdites de rôles de combat, l’armée leur attribuant systématiquement des postes de médecins et de cuisinières, ou en tant que travailleuses de bureau. "Absolument toutes les femmes qui voulaient aller au front rencontraient des problèmes, rappelle Olena Bilozerska, ancienne journaliste ayant combattu dans le Donbass au sein d’une unité de volontaires auprès du journal Les Échos. Dans l’armée régulière, elles étaient cantonnées à des postes non-combattants, même lorsqu’elles servaient en réalité comme snipers ou mitrailleuses".
Pour changer de paradigme, des réformes ont été entamées en 2016 concernant le rôle des femmes dans la guerre. Et c’est en 2022, l’année où la Russie a lancé son invasion à grande échelle, que l’Ukraine a levé toutes les restrictions qui avaient empêché les femmes d’occuper les mêmes rôles d’officiers militaires que les hommes. Désormais, en plus de pouvoir combattre comme les hommes, les femmes ont aussi les portes ouvertes pour intégrer des unités de prestige comme celles des drones. Les drones, considérés comme l’arme la plus efficace dans cette guerre, sont devenus indispensables sur le front. Alors, tous ceux qui savent les piloter, hommes ou femmes, semblent indispensables. L’entrée des femmes dans une telle spécialité illustre à la fois l’adaptation de l’armée ukrainienne aux réalités technologiques de la guerre moderne, et une intégration plus affirmée, soulignait au mois de septembre le journal Les Échos qui relatait déjà l’apparition de la brigade. "Nous ne gagnerons pas cette guerre sans femmes", conclut la commandante de l’unité de dronistes, Daria auprès du Washington Post.

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