↩ Accueil

Vue normale

Reçu aujourd’hui — 2 décembre 2025 7.4.2 📰 Infos Monde

ÉDITO - Luigi Mangione: le procès qui déchaîne les passions

2 décembre 2025 à 11:02
Le procès de Luigi Mangione, accusé d'avoir assassiné un PDG d'assurance santé, révèle des enjeux juridiques et politiques majeurs aux États-Unis. Malgré des preuves accablantes, des erreurs de procédure pourraient faire tomber l'accusation. Le soutien public à Mangione, perçu comme un justicier, et l'implication de Donald Trump, qui souhaite une peine fédérale, ajoutent à la complexité de l'affaire. 

Guerre en Ukraine: ce que l'émissaire américain va dire à Vladimir Poutine lors des négociations de paix

2 décembre 2025 à 10:49
Les négociations diplomatiques entre la Russie et l'Ukraine ainsi que leurs alliés européens et américains se poursuivent, avec des discussions clés sur la taille de l'armée ukrainienne et les concessions territoriales. Le plan initial, amendé par Donald Trump, est au cœur des débats, notamment sur les relations avec l'OTAN. 

EN DIRECT, visite du pape au Liban : en français, Léon XIV appelle au « désarmement des coeurs » et à combattre « l’idolâtrie de l’argent »

2 décembre 2025 à 10:48
A l’issue d’une messe sur le front de mer de Beyrouth et après une lecture de l’Evangile en arabe, le pape Léon XIV a prononcé une homélie en français, délaissant le traditionnel italien ou l’anglais, devant 150 000 personnes recensées.

© GIUSEPPE CACACE / AFP

Guerre en Ukraine : l'effrayant jusqu'au boutisme de Vladimir Poutine

2 décembre 2025 à 09:54

Lorsque Vladimir Poutine reçoit au Kremlin l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, il l’invite à discuter autour de sa fameuse table de réunion ovale. Mais, d'après les photos, on devine qu'il ne s'assoit pas face à lui dans le sens de la longueur – comme il l’avait fait en 2022 avec Emmanuel Macron, créant une grotesque distance de 6 mètres – mais plus près, dans le sens de la largeur. Autant cajoler un ami personnel de Trump, qui a de surcroît "le plus profond respect" pour le président russe.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nul ne sait ce que contient précisément le plan de paix présenté le 2 décembre par Witkoff au chef du Kremlin, pour sa sixième visite à Moscou depuis janvier. Mais la réaction de Poutine est prévisible : si le document ne correspond pas exactement à ses attentes, il se montrera inflexible.

Alors que la ligne de Trump oscille depuis des mois sur le dossier ukrainien (même s’il finit toujours par se ranger du côté de Moscou), le président russe se distingue, lui, par sa constance dans l'intransigeance. Ses objectifs n’ont jamais varié : désarmer l’Ukraine, s’assurer qu’elle n’intégrera jamais l’Otan, et conquérir des territoires. Mais tout en maintenant ses exigences maximalistes, il prend soin de préserver sa relation avec Trump. Son jeu consiste à clamer qu'il veut la paix, mais que les Ukrainiens et les Européens bloquent les négociations. Avec un argument martelé à l'envi : impossible de signer un accord avec un président ukrainien jugé "illégitime".

"Poutine reste persuadé qu’il peut obtenir tout ce qu’il veut"

Pendant ce temps, la Russie poursuit inlassablement son offensive militaire. Qu’importe le nombre effarant de victimes parmi ses soldats ou l’essoufflement de son économie, l'autocrate russe pense que le temps joue pour lui. "Poutine reste persuadé qu’il peut obtenir tout ce qu’il veut, que ce soit par la voie diplomatique, avec l’aide de Trump, ou sur le plan militaire (selon lui, l’Ukraine finira par s’écrouler si l’aide des Occidentaux cesse), explique Tatiana Kastouéva-Jean, chercheuse à l’Ifri. Il avance donc dans ces deux directions à la fois".

Dans les faits, le président russe ferme la porte à toute discussion qui s'éloigne de ses conditions : il exige que les Ukrainiens abandonnent des territoires du Donbass que Moscou n'a pourtant pas réussi à conquérir, tout en refusant à Kiev la moindre garantie de sécurité à l'avenir. A l'orée d'un quatrième hiver de guerre, les espoirs de paix semblent encore bien fragiles.

© AFP

"Merci au général Mandon" : nos lecteurs réagissent à l’actualité

2 décembre 2025 à 09:54

Merci au général Mandon

Pierre Malo, Béthune (Pas-de-Calais)

Les propos du général Mandon devant les maires de France sur les risques de guerre avec la Russie dans les trois ou quatre ans à venir ont suscité de vives réactions, très souvent critiques. Les pacifistes sont aussitôt montés au front. Font-ils preuve d’aveuglement, de mauvaise foi, de déni des réalités ? En tout cas, ils n’ont rien appris de l’Histoire. Que la perspective d’un conflit fasse peur, cela se comprend. Mais il est inutile de se voiler la face : la menace est bien là et les événements en fournissent la preuve de façon quotidienne. Les cris d’orfraie poussés par les oppositions, notamment à gauche, rappellent malheureusement le précédent des années 1930 en France quand une bonne partie de la classe politique refusait de voir les dangers représentés par l’arrivée au pouvoir de Hitler. Résultats : une défaite cinglante en mai-juin 1940, due à l’impréparation de l’armée française, suivie par quatre ans d’occupation et de guerre. Bravo, Messieurs et Mesdames les pacifistes ! Et merci au général Mandon pour la leçon… (L’Europe est en guerre… et ne le sait pas, L’Express du 27 novembre).

Ukraine : rester ferme…

François Faure, Annecy (Haute-Savoie)

Le plan de paix de Trump est totalement irréaliste ! L’Ukraine doit-elle accepter ce plan pro-Poutine et d’être amputée d’une partie de son territoire ? Et si elle le refuse, doit-on l’accuser de vouloir la guerre ? Il est temps que l’Europe réagisse et propose son plan : retrait total de la Russie des territoires occupés, Crimée incluse ; respect du choix de l’Ukraine de rejoindre l’Union Européenne et d’intégrer l’Otan. Poutine le rejettera sans doute, mais c’est lui qui sera responsable de la poursuite de son "opération spéciale." L’Europe doit rester unie et montrer sa détermination contre cet envahisseur. (Comment la Maison-Blanche trahit l’Ukraine, L’Express du 27 novembre).

… ou négocier ?

Paul Perret, Montmorency (Val-d’Oise)

​Une guerre slave oppose l’Ukraine, qui n’a pas respecté les accords de Minsk, à la Russie qui l’a agressée sauvagement. La France, plusieurs Etats européens et les Etats-Unis - de façon variable - apportent une aide à l’Ukraine, ce qui est tout à fait légitime. Sur le terrain, l’armée ukrainienne recule, sans être enfoncée. Elle ne peut, cependant, avoir le moindre espoir de reprendre les terres prises par la Russie. Le constat est sévère mais il doit être fait. Pour éviter la destruction de son territoire et arrêter les pertes humaines, l’Ukraine doit très vite négocier l’arrêt des combats. Il ne s’agit pas d’une capitulation, mais d’arriver à une solution assez semblable à celle de la Corée où aucun des 2 pays n’a capitulé. (Ukraine : l’Europe doit envisager l’après-Zelensky, L’Express du 20 novembre).

La charia et les lois de la République

Brahim Dahou, Saint-Etienne (Loire)

Faut-il choisir entre les lois républicaines et la charia islamique quand on est un Français musulman, a récemment demandé un sondage de l’Ifop ? La question me paraît mal posée. Prenons un exemple : la Charia impose de ne pas boire de vin. Or, tant que les Français musulmans n’imposent pas cette pratique aux autres habitants en France, ils respectent à la fois la charia et les lois françaises, qui laissent chacun libre de consommer ou non de l’alcool. Il n’est pas nécessaire de boire de l’alcool pour être un bon Français ! Et l’on peut tenir le même raisonnement à propos de l’interdiction des relations sexuelles avant le mariage. Imposer le Coran aux habitants de France serait d’ailleurs contraire à la charia elle-même puisque les versets traitant de politique ou de justice ne sont applicables que dans un pays majoritairement musulman ! Voilà pourquoi la question posée me paraît inutile. ("La montée de l’islamisme touche toute l’Europe" : le sondage choc de l’Ifop analysé par Ruud Koopmans, sur lexpress.fr).

Retrouvez Julia de Funès en vidéo

"Bienveillance", "inspiration", "horizontalité", "talent"... Ces dernières années, les mots à la mode ont envahi le management et contribué à en brouiller les repères. À travers une série de cinq vidéos produite par L'Express, notre chroniqueuse Julia de Funès revient sur ces termes qui, sous couvert de modernité, compliquent parfois l’essentiel. Chaque lundi jusqu'à Noël, la philosophe, spécialiste des questions de management et de leadership, décortique en deux minutes un vocable à la mode dans les entreprises pour en déconstruire le sens, et donner à réfléchir sur l'évolution du monde du travail. Cette série exclusive, en partenariat avec Amazon, est à retrouver sur le site de Lexpress.fr, tous nos réseaux sociaux, ainsi que nos chaînes YouTube et Dailymotion.

© AFP

Présidentielle au Honduras : quand Donald Trump se mêle du résultat de l’élection

2 décembre 2025 à 08:40

Le président américain Donald Trump a accusé lundi 1er décembre les autorités du Honduras d’essayer de manipuler le résultat de l’élection présidentielle, alors que le candidat qu’il soutient, Nasry Asfura, est au coude-à-coude avec un autre candidat de droite, Salvador Nasralla.

Le premier, ancien maire de Tegucigalpa âgé de 67 ans, devance le second, animateur de télévision de 72 ans, de seulement 515 voix après le décompte numérique de 57 % des procès-verbaux, a déclaré en milieu de journée lundi sur le réseau social X la présidente du Conseil national électoral (CNE). Ce faible écart constitue, compte tenu de la marge d’erreur, une "égalité technique", a indiqué Ana Paola Hall. Elle a demandé "de la patience" aux électeurs, sans préciser quand le dépouillement manuel prendra fin. Il pourrait durer plusieurs jours.

"Les chiffres parleront d’eux-mêmes", a affirmé Nasry Asfura, du Parti national (PN), depuis son quartier général de campagne. Salvador Nasralla, du Parti libéral (PL), se dit en tête avec cinq points d’avance, selon ses projections.

"On dirait que le Honduras est en train d’essayer de changer le résultat de son élection présidentielle. S’ils le font, ils le paieront cher !" a commenté Donald Trump sur son réseau Truth Social, accusant le CNE d’avoir "abruptement cessé de compter" les voix, sans fournir de preuves.

Une chose est sûre, lors du scrutin dimanche, les Honduriens ont sanctionné la gauche dirigée par la présidente Xiomara Castro, qui gouverne l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine, miné par la violence des gangs, le trafic de drogue et la corruption. Xiomara Castro est arrivée au pouvoir en 2021, plus d’une décennie après le coup d’État contre son époux, Manuel Zelaya, qui s’était rapproché du Venezuela et de Cuba. Tant Nasry Nasralla que Salvador Asfura ont mené campagne sur la peur que le maintien de la gauche conduise le Honduras à devenir un autre Venezuela, pays dans une crise profonde. La candidate de la gauche au pouvoir, l’avocate Rixi Moncada, 60 ans, arrive loin derrière selon les résultats partiels.

Ingérence de Donald Trump

La campagne a été marquée ces derniers jours par l’irruption de Donald Trump, qui a adopté une position interventionniste dans toute la région, n’hésitant pas à conditionner l’aide américaine à la bonne volonté des gouvernements et à ses affinités avec leurs dirigeants. S’agissant du Honduras, le président américain a assuré que "s’il (Asfura) ne remporte pas les élections, les Etats-Unis ne gaspilleront pas leur argent". Il a assuré qu’il "ne pourrait pas travailler" avec Rixi Moncada "et les communistes", et qu’il ne faisait "pas confiance" à Salvador Nasralla. "Tito (Nasry Asfura) et moi pouvons travailler ensemble pour lutter contre les 'narco-communistes' et apporter au peuple du Honduras l’aide dont il a besoin", a affirmé le locataire de la Maison-Blanche.

Le dirigeant républicain a aussi annoncé qu’il gracierait l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernandez, qui a gouverné de 2014 à 2022 sous la bannière du parti de Nasry Asfura et purge sur le sol américain une peine de 45 ans de prison pour avoir aidé à expédier des centaines de tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis. Cette grâce annoncée va à contre-courant du déploiement militaire de Washington dans les Caraïbes, dans le cadre d’opérations antidrogue visant particulièrement le Venezuela.

Rixi Moncada a dénoncé l’ingérence des Etats-Unis dans le processus électoral, fustigeant samedi lors d’une conférence de presse des "actions concrètes, à trois jours des élections, qui sont totalement interventionnistes".

© afp.com/Orlando SIERRA

❌