Révélée par Bloomberg et non démentie, la conversation entre Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, et Iouri Ouchakov, conseiller de Vladimir Poutine, suscite la controverse aux États-Unis et en Ukraine. De son côté, la presse russe défend l’appel et pointe du doigt une fuite “toxique” pour les relations bilatérales.
Kirill Dmitriev, chef du Fonds russe d’investissement direct et principal négociateur avec les États-Unis, avec Steve Witkoff, émissaire spécial du président Trump, à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 11 avril 2025.
La Serbie se trouve au bord de la pénurie de carburant en raison des sanctions américaines frappant sa compagnie pétrolière nationale, NIS, détenue majoritairement par le russe Gazprom. Le refus d’adhérer aux sanctions internationales contre la Russie s’est retourné contre Belgrade comme un boomerang, estime le journal d’opposition “Danas”.
Si les voyageurs chinois formaient le premier contingent de touristes étrangers au Japon au cours des trois premiers trimestres de 2025, la situation risque de changer. Après la récente déclaration de la Première ministre japonaise sur Taïwan, les compagnies aériennes chinoises ont proposé un service d’annulation gratuite. En moins de dix jours, quelque 600 000 billets ont été remboursés.
Un double meurtre à Homs, mis en scène avec des slogans sectaires écrits en lettres de sang, a déclenché une expédition punitive dans des quartiers alaouites. Pour cette communauté, visée par des violences meurtrières depuis la chute des Assad, c’est l’étincelle de trop : elle est massivement descendue dans la rue pour exprimer sa colère. Et si les auteurs du crime voulaient précisément déclencher de nouvelles violences ?
Des manifestants alaouites brandissent une photo de leur chef spirituel, Ghazal Ghazal, lors d’une manifestation à Lattaquié, en Syrie, le 25 novembre 2025.
“Bloomberg” a publié la transcription d’une conversation entre l’émissaire de Trump et Iouri Ouchakov, haut conseiller russe en politique étrangère. Cette fuite éclaire les origines du plan de paix sur l’Ukraine poussé par les États-Unis et embarrasse Witkoff, accusé de prodiguer ses conseils à Moscou. La voici en intégralité.
L’émissaire spécial du président Donald Trump, Steve Witkoff, réagit lors d’une rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, le 25 avril 2025.
L’une des filles de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma est accusée d’avoir orchestré l’enrôlement d’au moins dix-sept hommes comme mercenaires au service de la Russie, contre leur gré. Pris au piège sur le front du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, ces Sud-Africains appellent à l’aide.
Vous êtes en terminale ou en première spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) ? La Lettre de l’éduc est pour vous. Chaque semaine, Benjamin Daubeuf, professeur agrégé d’histoire-géographie, vous conseille la lecture d’un article d’actualité qui résonne avec votre programme. Cette semaine, nous attirons votre attention sur un article qui évoque les actions hostiles perpétrées par certains pays pour déstabiliser des États démocratiques.
Donald Trump a annoncé mardi l’envoi de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, la semaine prochaine, pour discuter avec Vladimir Poutine des “quelques points de désaccord” restant à régler pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Une vision excessivement “optimiste”, juge la presse internationale.
Pour Wolfgang Munchau dans “UnHerd”, l’Europe n’a jamais eu de stratégie de guerre et n’a désormais aucune stratégie de paix. Incapable de financer durablement Kiev, dépendant d’un Washington fatigué, le continent se retrouve face à un accord qu’il ne maîtrise pas. Trump joue de cette faiblesse, tandis que Zelensky, affaibli, n’a plus réellement les cartes en main.
La presse russe rapporte la création, à Moscou, d’une “réserve spéciale” destinée aux livres retirés des bibliothèques des régions ukrainiennes occupées et au contenu jugé hostile à la Russie. Plus de 10 000 ouvrages y seraient déjà conservés.
Rares sont les éditorialistes et les observateurs qui, en Ukraine, approuvent le “plan de paix” américain actuellement débattu à grand bruit. De leur point de vue, le pays ne peut qu’en sortir perdant, et ce projet ignore un élément pourtant incontournable : les Ukrainiens eux-mêmes.
Dans les négociations autour d’un plan de paix en Ukraine, le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, joue un rôle aussi inattendu que crucial, soulignent les médias anglo-saxons. Après s’être rendu à Kiev et à Genève, il est actuellement aux Émirats arabes unis pour négocier avec la délégation russe.
Le secrétaire américain à l’armée, Dan Driscoll, lors de sa rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, en Ukraine, le 20 novembre 2025.
Le 7e sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne a réuni, le 24 et 25 novembre, à Luanda, en Angola, près de quatre-vingts chefs d’État et de gouvernement. À cette occasion, le site guinéen le “Djely” plaide pour une réinvention, dans un environnement hautement compétitif, des relations entre la vieille Europe et le continent africain.
Les dirigeants européens et africains à la fin de la première journée du sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, à Luanda, le 24 novembre 2025.
Dans son éditorial du 25 novembre, “The Times” n’a pas de mots assez durs contre l’initiative américaine, qu’il qualifie de “demande de capitulation pure et simple”. Et qui, même dans sa version amendée, ferait de l’Ukraine un vassal de la Russie.
Dans une vidéo destinée à séduire les visiteurs étrangers, le Premier ministre magyar présente son pays comme “le plus sûr d’Europe”, car celui-ci “repousse les migrants illégaux”, associés implicitement et sans preuves à la criminalité. Un spot qui aligne les clichés et déforme la vérité, observent certains médias d’opposition.
Alors que le Hezbollah rechigne toujours à déposer les armes, un an après sa défaite suivie d’un cessez-le-feu, l’État hébreu se préparerait à une offensive de plusieurs jours ou à une série d’attaques ciblées avec le probable soutien des États-Unis, écrivait déjà Amos Harel dans “Ha’Aretz”, deux jours avant l’assassinat, le 23 novembre, du chef militaire du parti chiite.
Une foule porte le cercueil du chef militaire du Hezbollah, Haytham Ali Tabatabaï, tué le 23 novembre par une frappe israélienne, lors de ses funérailles dans la banlieue sud de Beyrouth, le 24 novembre 2025.
À l’issue de leurs négociations à Genève, l’Ukraine et les États-Unis sont parvenus à un projet de document complètement révisé, qui a suscité l’optimisme des deux pays. Selon la presse internationale, les aspects les plus délicats – notamment les questions territoriales et le soutien de l’Otan – restent toutefois en suspens.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky (à gauche), accueille le ministre américain de l’Armée, Daniel Driscoll, lors de discussions à Kiev, le 20 novembre 2025.
En commandant 42 avions de chasse chinois pour son armée de l’air, l’Indonésie diversifie ses ressources en armement et affirme une nouvelle autonomie stratégique. Elle consacre aussi le rôle régional de la Chine, se réjouit ce spécialiste indonésien en géopolitique.
Depuis plus de deux ans, le Soudan est plongé dans un conflit meurtrier entre généraux rivaux. À la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemeti”, a pris le contrôle de la partie ouest du pays. L’hebdomadaire britannique “The Economist” brosse le portrait d’un homme au pragmatisme froid qui a su nouer des alliances de circonstance au service de sa propre ascension.
Le chef des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo dit “Hemeti”, ici photographié à Khartoum le 5 décembre 2022, quelques mois avant l’éclatement du conflit soudanais.
Selon l’agence chinoise “Xinhua”, une conversation téléphonique entre Donald Trump et Xi Jinping a eu lieu lundi 24 novembre. Les deux présidents auraient abordé plusieurs dossiers géopolitiques, dont les situations à Taïwan et en Ukraine.
Les négociations en cours autour du plan américain pour mettre un terme à la guerre en Ukraine rappellent en tous points celles qui ont abouti au cessez-le-feu à Gaza, relève “The Wall Street Journal”. Depuis la présence de Steve Witkoff et de Jared Kushner, du côté américain, jusqu’à l’ultimatum imposé au président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Jared Kushner, gendre du président américain Donald Trump, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, le secrétaire d’État américain Marco Rubio et le secrétaire à l’armée Daniel Driscoll faisaient partie de la délégation chargée des négociations sur l’Ukraine à la mission américaine de Genève, le 23 novembre 2025.
Le plan proposé par l’administration Trump pour mettre un terme à la guerre en Ukraine accroît la pression sur Kiev, dont les forces armées rencontrent des difficultés sur le front. Tandis qu’Ukrainiens et Européens tentent d’amender un texte jugé trop favorable à Moscou, la presse russe dénonce une volonté délibérée de perturber les négociations.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio (5e à gauche), l’envoyé spécial américain, Steve Witkoff (4e à gauche), le ministre de l’Armée de terre américain, Daniel Driscoll (prenant place), et le gendre du président américain, Donald Trump, Jared Kushner (1er à gauche), s’entretiennent avec la délégation ukrainienne lors de discussions sur un plan américain visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, à la mission américaine à Genève, le 23 novembre 2025.