Sorti en 2016, Les Visiteurs : La Révolution arrive 18 ans après le deuxième opus, Les Couloirs du Temps. Ce long délai avait éveillé autant de curiosité que de scepticisme, surtout dans un contexte où de nombreuses franchises tentent de capitaliser sur la nostalgie.
Cette fois, l'intrigue transporte Godefroy de Montmirail (Jean Reno) et Jacquouille la Fripouille (Christian Clavier) en pleine Révolution française, une période marquée par la Terreur et la chute de la monarchie. L'idée de confronter des personnages médiévaux à une époque aussi chargée d'enjeux historiques semblait riche en potentiel comique.
Malheureusement, le film n’a pas réussi à exploiter ce concept de manière satisfaisante. Le scénario, écrit par Christian Clavier et Jean-Marie Poiré (également réalisateur), reprend de nombreux éléments déjà vus dans les deux premiers volets.
Les gags recyclés et le manque d'originalité ont été vivement critiqués par les spectateurs et la presse. De plus, le récit s’éparpille avec l’introduction de nouveaux personnages comme ceux interprétés par Karin Viard ou Franck Dubosc, qui n’apportent pas la fraîcheur espérée. Le duo principal, autrefois irrésistible, peine à retrouver la dynamique qui avait fait leur succès.
Un échec au box-office
Dès sa sortie en avril 2016, Les Visiteurs : La Révolution a essuyé des critiques particulièrement sévères. Les spectateurs qui avaient grandi avec les deux premiers films ont souvent été déçus par un humour jugé daté et une intrigue sans relief. Sur AlloCiné, le film obtient une moyenne de 1,5/5 pour plus de 1 200 critiques spectateurs, un score bien en deçà des attentes pour une saga aussi emblématique.
Côté box-office, le film n’a pas non plus brillé. Malgré un bon démarrage avec 1,15 million d’entrées lors de sa première semaine en salles, le long-métrage n’a terminé sa course qu’avec 2,2 millions de spectateurs en France (pour un budget de 25 millions d'euros). Un résultat qui paraît honorable, mais qui reste très éloigné des chiffres impressionnants des deux premiers opus : Les Visiteurs 2 avait attiré plus de 8 millions de spectateurs en 1998, et le premier volet avait culminé à près de 14 millions d’entrées en 1993.
Goliath : une plongée au cœur d'un combat environnemental
Sorti en 2022, Goliath de Frédéric Tellier s’inscrit dans la lignée des thrillers sociaux qui interrogent les grandes injustices contemporaines. Le film met en lumière trois trajectoires entremêlées autour d’une affaire environnementale liée à un pesticide fictif appelé Tétrazine.
France (Emmanuelle Bercot), une militante écologiste convaincue, mène une campagne acharnée pour faire interdire ce produit accusé de provoquer des cancers. De son côté, Patrick (Gilles Lellouche), un avocat spécialisé en droit de l’environnement, est pris dans un combat juridique difficile contre les géants de l’agrochimie. Enfin, Mathias (Pierre Niney), un lobbyiste talentueux mais cynique, se trouve au cœur de manœuvres politiques pour protéger les intérêts économiques de son entreprise.
Avec ce scénario, Frédéric Tellier explore les jeux d’influence, les luttes de pouvoir et l’impact humain des décisions prises dans des sphères souvent opaques.
Le film est-il inspiré d’une histoire vraie ?
Si Goliath n’est pas une adaptation directe de faits réels, il s’inspire largement de scandales sanitaires bien connus, notamment celui du glyphosate, un herbicide controversé utilisé dans l’agriculture. Ce produit chimique, au cœur des débats internationaux, a fait l’objet de multiples procès, notamment contre Monsanto, géant de l’agrochimie. L’affaire des Monsanto Papers, révélée en 2017, a mis en lumière des pratiques douteuses de lobbying et des tentatives d’influencer la science et la réglementation pour maintenir l’autorisation du glyphosate.
Frédéric Tellier a déclaré s’être appuyé sur plusieurs années de recherches pour écrire le scénario. Le personnage de France, par exemple, évoque les nombreux militants et agriculteurs qui se battent au quotidien pour dénoncer les dangers des pesticides. Patrick, quant à lui, représente ces avocats engagés dans des affaires de santé publique souvent titanesques face aux multinationales. Enfin, le rôle de Mathias, interprété avec brio par Pierre Niney, reflète les réalités des lobbyistes, qui jonglent entre stratégie, morale et pressions économiques.
Ainsi, Goliath ne raconte pas une histoire spécifique, mais puise dans un ensemble de faits et de témoignages pour proposer un récit fictif, ancré dans une réalité complexe et crédible. En cela, le film agit comme un miroir des combats écologiques et judiciaires de notre époque, en posant une question essentielle : comment concilier progrès économique et protection de la santé publique ?
Ticket to Paradise : Julia Roberts et George Clooney se retrouvent
Sorti en 2022, Ticket to Paradise est réalisé par Ol Parker (Mamma Mia! Here We Go Again). L’histoire suit David et Georgia Cotton, un couple divorcé qui se retrouve contraint de faire équipe. Leur objectif commun ? Empêcher leur fille Lily, fraîchement diplômée, d’épouser un homme qu’elle vient de rencontrer à Bali. Convaincus qu’elle risque de commettre la même erreur qu’eux, ils unissent leurs forces pour saboter le mariage, non sans se heurter à une série de péripéties hilarantes.
Ce film marque les retrouvailles de George Clooney et Julia Roberts, après leurs collaborations dans la franchise Ocean’s Eleven et Money Monster. Leur alchimie naturelle porte le film, offrant des dialogues pleins de piquant et une dynamique où rivalité et tendresse cohabitent. Ticket to Paradise joue habilement sur les quiproquos et les situations cocasses, tout en explorant avec légèreté les thèmes de la parentalité, du pardon et des secondes chances.
Le reste du casting se compose notamment de Lucas Bravo (Emily in Paris), Billie Lourd (Scream Queens) et Kaitlyn Dever (Traquée).
Un décor balinais recréé en Australie
Bien que l'histoire de Ticket to Paradise se déroule à Bali, le tournage n'a pas eu lieu sur l'île indonésienne. En raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19 et des confinements, l'équipe de production a dû revoir ses plans initiaux. Ainsi, les scènes censées se dérouler à Bali ont été filmées en Australie, principalement dans l'État du Queensland.
Les plages immaculées, les eaux turquoise et les paysages tropicaux que l'on voit à l'écran sont en réalité ceux des îles Whitsunday, de la Gold Coast et de Brisbane. Le Tangalooma Island Resort, situé sur l'île Moreton, a également servi de lieu de tournage, offrant un cadre idyllique pour les scènes balnéaires. Ces sites australiens ont été choisis pour leur ressemblance avec les paysages balinais, permettant ainsi de recréer l'ambiance exotique recherchée.
Le choix de l'Australie comme lieu de tournage alternatif s'est avéré judicieux. Les équipes de production ont su tirer parti des similitudes entre les paysages australiens et balinais pour offrir aux spectateurs une expérience visuelle authentique.
Revenir, sorti au cinéma en 2020, s’inspire librement du roman L’Amour sans le faire de Serge Joncour, mais adopte une approche encore plus dépouillée et intime. Le film raconte l’histoire de Thomas (Niels Schneider), un homme qui retourne dans sa ferme familiale après plusieurs années d’absence. Ce retour est motivé par la maladie de sa mère, mais il devient rapidement l’occasion de confronter les blessures du passé.
Sur place, Thomas retrouve son père, un homme dur avec lequel il entretient des relations conflictuelles, mais aussi Mona (Adèle Exarchopoulos), la compagne de son frère décédé, et leur fils, Alexandre. Entre tensions, souvenirs douloureux et secrets enfouis, Revenir explore les liens familiaux, la difficulté à exprimer ses émotions et le poids des non-dits.
La réalisatrice Jessica Palud, dans son premier long-métrage, dépeint avec une grande sensibilité la vie dans une campagne française marquée par le labeur et les drames familiaux. Le film est également un hommage au territoire rural et à ses paysages, filmés avec un réalisme poétique.
Une réception discrète mais un film à redécouvrir
Malgré la qualité de sa réalisation et la force de son casting, Revenir n’a pas rencontré un large public lors de sa sortie en salles. Avec seulement 44 343 entrées en France, le film est passé presque inaperçu, éclipsé par des productions plus grand public ou médiatisées. Pourtant, il a été salué dans des festivals, notamment à la Mostra de Venise, où il a remporté le Prix du meilleur scénario dans la section Orizzonti.
Adèle Exarchopoulos, déjà récompensée par une Palme d’or pour La Vie d’Adèle et actuellement à l'affiche de L'Amour Ouf qui cartonne au box-office, et Niels Schneider, César du Meilleur Espoir Masculin en 2017 pour Diamant Noir, livrent ici des performances émouvantes et retenues. Leur jeu subtil reflète la complexité des personnages, chacun portant sa part de douleur et de regrets.
Deadpool & Wolverine : Disney dit non à une blague
Depuis ses débuts, Deadpool est connu pour son humour sans filtre, ses remarques méta et sa capacité à briser le quatrième mur. Dans Deadpool & Wolverine, le troisième volet de la saga et le premier sous l'égide de Disney, Wade Wilson continue d’égratigner tout et tout le monde – mais il semble que cette liberté d’expression ait trouvé une limite.
Un extrait du script ayant récemment fuité (via ScreenRant) dévoile une scène coupée dans laquelle Deadpool réagissait à la mort d'un des X-Men. Frustré, il lâchait cette réplique cinglante :
PUT*** ! Quoi, on peut même pas se payer un X-Man de plus ? Disney est tellement radin. J'arrive à peine à respirer avec la b*** de Mickey Mouse dans ma gorge !
Cette blague combine à la fois vulgarité explicite et critique directe de Disney, son nouveau propriétaire. Si Deadpool a déjà parodié les studios qui l’ont produit, cette fois, le ton semble avoir dépassé ce que Disney était prêt à accepter.
Un équilibre délicat, mais réussi
Le retrait de cette réplique montre bien le dilemme auquel Disney est confronté avec Deadpool : comment conserver l’essence subversive du personnage tout en respectant l’image familiale du studio ? Ryan Reynolds avait déjà expliqué qu'il lui avait laissé carte blanche, sauf pour une blague. L'ayant découverte, on comprend désormais pourquoi elle a été censurée par le studio.
Cette anecdote illustre bien l’équilibre que Deadpool & Wolverine a réussi à atteindre : un film classé R, irrévérencieux et fidèle à l’esprit du personnage, mais avec des limites imposées par Disney. Les spectateurs ont largement plébiscité ce mélange, prouvant qu’il est possible d’intégrer Deadpool dans l’univers Marvel sans trahir ce qui fait son succès.
On rappelle que le film a été un phénomène au box-office mondial, en engrangeant 1.3 milliard de dollars de recettes.
Bien souvent, les comédies feel good procèdent avec des grosses ficelles, une caricature de sentiments à traits grossiers mais suffisamment bienveillants pour que la recette fonctionne. En fanfare aurait pu faire partie de ce type courant de productions. Mais le nouveau film d’Emmanuel Courcol y est supérieur en tous points. Sa sélection au Festival de Cannes dans la section Cannes Premières était ainsi une reconnaissance de sa finesse d’écriture et de la performance inspirée de son casting, reconnaissance à laquelle le public s’est unanimement et immédiatement associé.
Cette histoire de deux frères qui se rencontrent, la trentaine bien passée, autour d’un terrible coup du sort et de la musique, est en effet une très belle réussite : drôle, émouvante, et surtout surprenante par la résolution de ses enjeux. Thibault (Benjamin Lavernhe), issu de la bourgeoisie, est un jeune chef d’orchestre accompli et mondialement reconnu. Atteint d’une grave maladie, seule une greffe de moelle osseuse, urgente, peut le sauver. Effectuant une recherche génétique pour que sa soeur puisse lui faire ce don, il découvre alors qu’il a en réalité été adopté. Et qu’il a un frère, Jimmy (Pierre Lottin), employé de cantine scolaire et tromboniste dans la fanfare d’une ville du Nord, adopté par une autre famille alors que tous les deux étaient en bas âge.
Deux frères et deux acteurs au diapason
Évidemment, tout les oppose. Leurs manières, leur situation sociale, leur éducation, leur confort et leur facilité dans la vie. Mais ils ont une chose en commun : la musique. Grâce à cet amour commun et ce don pour l’écouter et en jouer, ils vont s’aider l’un l’autre. N’importe quel autre film aurait fait simplement marcher l’ascenseur social, les deux frères s’aidant : Jimmy sauve Thibault par son don de moelle osseuse, Thibault sauve Jimmy de sa condition précaire. Mais Jimmy veut-il être extrait de sa condition ? Thibault peut-il être sauvé ?
En fanfare ravit et trouve une émotion que sa finesse rend rare. C’est sur un fil que le film avance constamment, entre pure comédie et pur drame, et les joies comme les peines de ce buddy movie sont embrassées avec la même intelligence, la même hauteur, et une grande humanité. Une humanité qui tient en bonne partie à son duo de personnages principaux, incarnés par les formidables Pierre Lottin et Benjamin Lavernhe. On les a rencontrés, pour qu’ils nous racontent leur partition et cette comédie de haut vol.
Qu'est-ce qui fait que, sur le papier, En fanfare a tout de la comédie feel good à clichés et gros sabots, vue et revue, mais qu'au final c'est tout autre chose ?
Pierre Lottin : Parce qu’il a été fait avec la bonne recette. Dans le cinéma français, en particulier dans les comédies, on aime bien tirer des gros clichés, et là on devait juste faire l’inverse.
Benjamin Lavernhe : Mais la recette n’est pas si facile à trouver. C’est sur le fil. Je crois qu’il y a beaucoup de sincérité, qu’Emmanuel a fait le film qu’il voulait. Il n’a pas essayé de faire un film pour plaire au plus grand nombre, un film formaté. En fanfare est pudique, sensible, intelligent dans son écriture, avec beaucoup de vérité…
Pierre Lottin : Et ça ne parle pas du Nord ! C’est une histoire qui se passe dans le Nord. Ça peut paraître étrange de dire ça, mais c’est une vraie nuance. Parce que c’est une histoire qui aurait pu arriver ailleurs, preuve qu’il n’y a pas de clichés.
Benjamin Lavernhe : Je crois que, tout simplement les rebondissements, l’histoire, l’intrigue, au moment où on se dit "ah ça va être facile, on sait à quoi s’attendre", ce n’est pas facile pour les personnages. Il y a des déconvenues, comme dans la vie.
C’est complexe, rien n’est manichéen, et surtout on est surpris. On est toujours cueillis par la dramaturgie, le film va constamment ailleurs que là où on l'attend. C’est ce que nous disent les gens : "Merci, c’est rare, ça fait du bien", parce qu’il y a de l’échec, beaucoup, mais de l’échec qui n’est pas non plus plombant.
Vos personnages sont finement écrits, avec Thibault qui porte une tragédie plutôt solitaire, alors que la tragédie de Jimmy a des contours plus collectifs.
Pierre Lottin : Ça se fait assez rapidement quand on a compris le rôle, quand on sait d’où vient le personnage. On connaît ses origines, et donc les enjeux que ça amène autour de lui. Et sur un tournage, il y a des choses qui arrivent et qui ne sont pas préparées. il faut constamment être attentif à son personnage, avoir ses canaux ouverts pour se nourrir de détails.
Pierre, vous êtes par ailleurs musicien. Dans un film comme En fanfare, est-ce qu'on laisse le musicien prendre le pas sur l'acteur ?
Malheureusement non, l’acteur prend le dessus. Comme mon personnage n’a pas 30 ans de piano, je joue un peu moins bien… Ce qui est frustrant, parce que quand je suis amené à jouer un musicien, généralement le personnage n’a pas ça… Donc comme j’en joue plutôt pas mal, ça fait chier (rires).
C'est une première fois avec Benjamin Lavernhe, comment s'est passée votre collaboration ?
Pierre Lottin : On n’a pas trop le même cursus. Enfin, il a fait du théâtre, c’est ce que les gens pensent, alors qu’il a toujours aussi fait du cinéma. Et moi, j’ai fait Les Tuche. C’est aussi ce que pensent les gens. Mais on a les mêmes références, notamment ce truc cartoon, on vient de là. Ce qui nous faisait vibrer quand on a commencé, ça vient du cartoon network.
On a Jim Carrey en commun, ce qui fait qu’il peut aller partout, moi nulle part, on s’en fout on se comprend. On a ce truc des gars qui arrivent à faire des personnages cartoonesques, Jim Carrey, Gary Oldman dans True Romance, dans Sid and Nancy… Cette chose plus cool que la vie. On s’est vite compris, on n’a pas eu besoin de se raconter nos vies.
Est-ce quand il y a une connexion comme celle-ci, vient le risque d'en faire trop, de perdre la mesure ?
Pierre Lottin : On sait ne pas en faire trop. C’est un peu interdit d’en faire trop, donc on se bride. On se dit qu'on garde ça pour un autre film. Mais, à force de se brider, on en perd un peu, c’est chiant. Peut-être que je suis moins marrant qu’avant…
Les nouveaux films attendus sur Prime Video en décembre
Prime Video dévoile une programmation riche en décembre 2024, avec des films très attendus comme À Contre-Sens 2, ainsi que des classiques et des exclusivités.
Le film À Contre-Sens 2, attendu pour le 27 décembre, explore la relation tumultueuse entre Noah et Nick, menacée par les manigances de leurs familles respectives. Cette production originale est la suite directe du premier film, qui avait été un énorme carton dans le monde.
Le mois démarre également avec des chefs-d'œuvre comme Licorice Pizza (01/12), une plongée nostalgique dans les années 1970 réalisée par Paul Thomas Anderson, et le thriller surnaturel Insidious : The Red Door (05/12), qui continue d’explorer les mystères et les peurs de la famille Lambert.
Les nouveaux films par date d'ajout
Licorice Pizza (01/12)
À la Dérive (01/12)
Pulp Fiction (01/12)
En Cavale (01/12)
Priscilla, Folle du Désert (01/12)
Greta (01/12)
Moonstruck – Éclair de Lune (01/12)
Un Mariage trop Parfait (01/12)
Everything, Everything (01/12)
Les 7 Mercenaires (1960) (01/12)
Les Sept Mercenaires (2016) (01/12)
Beaucoup de Bruit pour Rien (01/12)
Gringo (01/12)
Blow Out (01/12)
My Beautiful Boy (01/12)
Green Book : Sur les Routes du Sud (01/12)
Dernier Appel pour Rio ! (01/12) – Exclusive
Cœur Sauvage (01/12)
Prédictions (01/12)
La Fille de la Vallée (01/12)
Macadam Cowboy (01/12)
Star Trek Into Darkness (01/12)
La Fille en Rouge (01/12)
Wicker Park (01/12)
The Green Hornet (01/12)
Jack in Time for Christmas (03/12)
Insidious : The Red Door (05/12)
La Virgen Roja (05/12) – Original
Joy Ride (05/12) – Exclusive
Ninja Turtles (15/12)
Ninja Turtles 2 (15/12)
Jusqu’ici tout va bien (15/12)
A Contre-Sens 2 (27/12) – Original
Les nouveautés séries de décembre 2024
Côté séries, Prime Video propose plusieurs exclusivités et productions originales en décembre. Parmi elles, The Day of the Jackal (06/12 et 13/12), une réinterprétation contemporaine du thriller culte Le Chacal, s’étale sur deux vagues d'épisodes.
La nouveauté Beast Games (19/12) attire également l’attention avec un concept intriguant mêlant compétition et survie. Enfin, Cat’s Eyes (18/12), adaptation du célèbre manga en live action, sera mis en ligne seulement quelques semaines après sa diffusion sur TF1.
Les nouveautés séries par date d'ajout
En Terrasse : Saison 2 (04/12) – Exclusive
The Sticky : Fraudes - Saison 1 (06/12) – Original
The Day of the Jackal : Saison 1 - Épisodes 1 à 5 (06/12) – Exclusive
The Day of the Jackal : Saison 1 - Épisodes 6 à 10 (13/12) – Exclusive
Original Sin, la nouvelle série sur la jeunesse de Dexter
Huit ans après la fin de la série originale, les fans de Dexter ont pu découvrir sa suite, New Blood. Bientôt, ils pourront voir une autre histoire située dans le même univers. Il s’agira cette fois d’un préquel, intitulé Original Sin.
Original Sin prend place en 1991, soit quinze ans avant le début de la série originale. Elle suit Dexter à partir du moment où il intègre le département de criminologie de la police de Miami, en tant que stagiaire. Alors qu’il ressent des pulsions meurtrières qu’il a du mal à contrôler, il accepte de suivre un code de conduite afin de cibler des personnes spécifiques à éliminer.
Harry devient le mentor du jeune homme dans le nouveau trailer
Paramount+ a partagé une nouvelle bande-annonce de Dexter : Original Sin. Celle-ci nous tease l’apprentissage de Dexter pour tuer des personnes ciblées. Et pour tuer sans se faire attraper. Les images insistent sur sa relation avec son père, Harry, et le rôle important de ce dernier dans son apprentissage.
Harry se place ainsi comme le mentor de Dexter. Il accepte de le former afin qu’il devienne un redoutable tueur, tout en étant capable de demeurer insoupçonné du reste de la police. Son père le prévient d’ailleurs de l’enjeu très élevé de ne pas se faire attraper : s’il échoue, le jeune homme ruinera non seulement sa propre vie, mais aussi celle de ses proches…
Canal+ diffusera la série en France
Au casting d’Original Sin, Patrick Gibson interprète le principal personnage. Sa sœur Debra est jouée par Molly Brown et son père par Christian Slater. Sarah Michelle Gellar et Patrick Dempsey font aussi partie de la distribution. Michael C. Hall, l’interprète de Dexter dans la série originale, participe également à ce préquel. Car il prête sa voix aux pensées du personnage principal, comme on peut l’entendre dans la bande-annonce.
Dexter : Original Sin est composée de dix épisodes. Le premier sortira le vendredi 13 décembre sur Paramount+, et sera suivi d’un nouvel épisode chaque semaine. En France, il faudra toutefois attendre un peu plus longtemps avant de pouvoir découvrir le show. Celui-ci sera diffusé plus tard sur Canal, à une date encore inconnue.
Rendez-vous chez les Malawas : une grosse ambition
En décembre 2019, Rendez-vous chez les Malawas débarque dans les salles françaises avec une ambition claire : séduire le grand public grâce à un humour absurde et un casting de stars. Réalisé par James Huth, connu pour des succès comme Brice de Nice, le film s’inspire d’émissions comme Rendez-vous en terre inconnue pour imaginer une satire des travers des célébrités.
Le film raconte l’histoire de quatre personnalités invitées à participer à un programme télévisé qui les emmène rencontrer les Malawas, une tribu fictive isolée du reste du monde. Sur fond d’aventures rocambolesques, les personnages, campés par Christian Clavier, Michaël Youn, Ramzy Bedia et Sylvie Testud, révèlent leurs travers et leurs failles.
Avec une intrigue originale et un casting de choix, Rendez-vous chez les Malawas avait tout pour plaire. La promesse d’un humour décapant, porté par des acteurs au jeu exubérant, visait à attirer les familles et les amateurs de comédies populaires.
Échec au box-office et tensions sur le tournage
Derrière les caméras, cependant, tout ne se passe pas comme prévu. Michaël Youn, l’un des principaux acteurs du film, a plus tard qualifié ce tournage de "cauchemar". Il évoque une relation difficile avec Christian Clavier, marquée par des tensions qui ont pesé sur l’atmosphère générale du plateau. Les désaccords fréquents et une ambiance pesante ont rendu cette collaboration compliquée.
Ces tensions en coulisses ne sont pas le seul problème. Lors de sa sortie, Rendez-vous chez les Malawas est largement boudé par le public. Avec seulement 622 000 entrées en salles, le film est considéré comme un échec commercial pour une production de cette ampleur. La critique, quant à elle, ne se montre pas plus clémente : le scénario est jugé faible, les blagues tombent souvent à plat, et les clichés sur les cultures dites "exotiques" suscitent un certain malaise.
Malgré ces débuts difficiles, Rendez-vous chez les Malawas connaît aujourd’hui une surprenante résurgence grâce à Netflix. La comédie, qui semblait promise à l’oubli, s’est récemment hissée dans le Top 3 des films les plus regardés sur la plateforme en France.
Huit ans après le carton de Vaiana, sa suite est visible dans les salles. En France, elle est sortie ce mercredi 27 novembre. Cette fois, la jeune fille au centre de l’intrigue se lance dans un voyage dangereux dans l’espoir de retrouver une île perdue aux confins des mers d’Océanie, afin de briser une malédiction.
Comme en témoigne le nombre de vues de sa bande-annonce, Vaiana 2 était particulièrement attendu avant sa sortie. Car, en mai dernier, le trailer du long-métrage est rapidement devenu le plus vu pour un film d’animation de Disney. Et, alors qu’elle vient à peine d’être dévoilée, la nouvelle histoire écrite par Dana Ledoux Miller et Jared Bush a déjà battu de nouveaux records.
Déjà de nouveaux records pour le long-métrage
Comme le rapporte Allociné, Vaiana 2 a effectué le meilleur démarrage de l’année dans l’Hexagone. Avec 456 273 billets vendus le 27 novembre, il a battu Vice Versa 2 et ses 297 681 spectateurs. En Amérique du Nord, le long-métrage n’est pas en reste. Bien au contraire. Variety nous apprend qu’il a récolté 13,8 millions de dollars seulement grâce à ses projections en avant-première !
Ainsi, Vaiana 2 a récolté plus grâce à ses ventes en avant-première que n’importe quel autre film Disney avant lui. Ou que n’importe quel autre film avant le week-end de Thanksgiving, tous studios confondus. En incluant les ventes pour les séances d’avant-première, il a déjà obtenu 57,5 millions de dollars en Amérique du Nord après ce mercredi 27 novembre. Un chiffre impressionnant, qui signifie que le long-métrage se dirige sans doute vers un nouveau record.
Vers le plus gros démarrage pour un week-end de Thanksgiving
D’après les estimations des experts rapportés par Variety, Vaiana 2 devrait rapporter au moins de 175 millions de dollars en seulement cinq jours. Si ces estimations se concrétisent, le film battra facilement le record sur cette période de Thanksgiving. Un week-end important aux États-Unis.
Le record actuel est détenu par La Reine des neiges 2, qui avait récolté 125 millions de dollars en cinq jours en 2013. Sorti la même année, Hunger Games : L’Embrasement complète le podium avec des recettes de 109 millions de dollars sur la même période. Si ces deux sommes sont impressionnantes, Vaiana 2 explosera donc le record si les estimations des experts se vérifient.
Cet été, Ryan Reynolds a enflammé les salles de cinéma du monde entier avec le carton Deadpool & Wolverine. En effet, le film de Shawn Levy est allé au-delà de toute espérance en récoltant 1,3 milliard de dollars dans le monde.
Fort de ce succès et de la célébrité monstre de son interprète principal, Ryan Reynolds a décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Le Canadien s’apprête à se lancer dans la production d’un film pour le moins inattendu. Avec sa compagnie Maximum Effort Productions, celui que l’on a également vu dans Adam à travers le temps va mettre à l’honneur un super-héros méconnu du grand public.
En revanche, il ne faut pas s’attendre à un film dans la même veine que Deadpool. Sauf si changement de direction, le long-métrage devrait être moins vulgaire et plus enfantin.
Ryan Reynolds s'attaque à Super-Souris
Ryan Reynolds et sa compagnie de production travaillent à l’adaptation du dessin animé Super-Souris (connu sous le titre Mighty Mouse en version originale) pour Paramount Animation. Ce dessin animé, qui met en scène une souris aux allures de Mickey, est apparu pour la première fois en 1942 à la télévision américaine.
Cette souris pas comme les autres avec son costume jaune et rouge est apparue dans pas moins d’une centaine de courts-métrages durant 20 ans, renseigne le site Total Film. Après deux décennies de pause, Super-Souris a été ramenée à la vie dans les années 1980 dans la série Le Retour de Super-Souris.
Paramount essaie de mettre sur pied cette adaptation depuis les années 2000, et il semblerait que le studio y soit enfin parvenu. On sait déjà que Matt Lieberman, scénariste de Free Guy, officiera au script. Si Ryan Reynolds enfile la casquette de producteur, il se pourrait que son implication dans le film prenne de l’ampleur. Et pourquoi pas en prêtant sa voix au super-héros ?
Il va falloir s’armer de patience pour obtenir plus de détail et notamment sa date de sortie encore inconnue.
Babylon et sa taule non-justifiée outre-Atlantique
En janvier 2023, Babylonsortait en France après un passage raté aux États-Unis. En effet, outre-Atlantique, le cinquième long-métrage de Damien Chazelle s’est méchamment vautré en ne récoltant que 15 millions de dollars au box-office domestique pour un budget de 80 millions. Heureusement, le réalisateur franco-américain a pu compter sur l’Europe, et notamment la France, où Babylon a rencontré un beau succès. Dans nos contrées, le film porté par Margot Robbie et Brad Pitt a attiré 1,5 millions de spectateurs.
Malgré cette petite éclaircie au tableau, Babylon a été un flop commercial dans le monde, rapportant à peine 63 millions de dollars. Insuffisant pour être rentable. Pire, Babylon a essuyé de violentes critiques dans la presse américaine avant d’être injustement boudé pour les Oscars 2023.
Quasiment deux ans après sa sortie, son actrice principale ne comprend toujours pas la haine que le film a reçue et s’exprime pour la première fois sur le sujet.
Margot Robbie à la rescousse de Babylon
Au micro du podcast Talking Pictures (via Variety), Margot Robbie (qui interprète l’actrice en devenir Nellie LaRoy) a fait part de son interrogation sur les retours désastreux du film.
J’adore le film. Je ne comprends pas pourquoi les gens ne l’ont pas aimé. Je sais que je suis partiale car je suis très proche du projet et j’y crois évidemment, mais je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi les gens l’ont détesté. Je me demande si dans 20 ans les gens diront : "Attendez, ‘Babylon’ n'a pas bien marché à l'époque ?" Comme quand vous entendez que ‘Les Évadés’ était un échec à sa sortie et vous vous dites : 'Comment est-ce possible ?'
Malgré une mauvaise réception critique et publique de Babylon, Margot Robbie garde de très bons souvenirs du tournage. En particulier de sa collaboration avec Damien Chazelle : « Damien est tellement minutieux. J’avais l’impression que personne n’était aussi investi et déterminé que lui. Il en voulait toujours plus. Même lorsque nous nous préparions ».
En parlant de préparation, Damien Chazelle travaille actuellement sur son prochain film. Le réalisateur oscarisé pour La La Land ne se fait pas trop d’illusions. Il sait que ce sera difficile et qu’il ne pourra pas obtenir un budget de la taille de celui de Babylon de sitôt.
Lindsay Lohan retrouve involontairement son ex dans Our Little Secret
Après avoir été peu vue à l’écran pendant de nombreuses années, Lindsay Lohan a fait son retour en tant que premier rôle d’un film en 2022. Ayant signé un partenariat avec Netflix la même année, elle a tenu l’affiche de la comédie romantique Noël tombe à pic. Pour sa deuxième collaboration avec le géant du streaming, elle est revenue dans Irish Wish, sorti en mars dernier. Et elle est déjà de retour dans un autre film de la plateforme : Our Little Secret.
Our Little Secret est une nouvelle comédie romantique. Son histoire s’intéresse à Avery et Logan, deux ex. Après s’être séparés en mauvais terme, ils ont chacun retrouvé un partenaire. Et s’apprêtent désormais à passer Noël dans leur nouvelle belle-famille. Mais une fois arrivés sur place, Avery et Logan se rendent compte qu’ils vont devoir passer les fêtes ensemble puisque leurs nouveaux partenaires sont frères et sœurs. Ils décident alors de garder leur ancienne relation secrète.
Le film est disponible sur Netflix
Our Little Secret est visible dès maintenant sur Netflix puisque la plateforme a mis en ligne le long-métrage ce jeudi 28 novembre. Ses abonnés peuvent donc découvrir comment Avery et Logan tentent de garder le secret de leur relation à leur nouvelle belle-famille.
Our Little Secret pic a été réalisé sur Stephen Herek, d’après un scénario de Hailey DeDominicis. Aux côtés de Lindsay Lohan, Ian Harding a été choisi pour jouer Logan. Jon Rudnitsky, Kristin Chenoweth et Dan Bucatinsky ont décroché certains des rôles secondaires du film.
L’actrice reviendra l’année prochaine dans la suite d’un film culte
On ne sait pas encore si Lindsay Lohan collaborera de nouveau avec Netflix après la sortie de Our Little Secret. Car le deal qu’elle a signé avec le service de streaming en 2022 ne comprenait que deux films.
En revanche, la célèbre actrice reviendra au cinéma l’année prochaine. Aux côtés de Jamie Lee Curtis, elle sera de nouveau Anna Coleman dans Freakier Friday, la suite du film culte Freaky Friday : Dans la peau de ma mère. Le long-métrage sortira dans les salles françaises le 6 août 2025.
Denis Villeneuve est aujourd’hui l’un des réalisateurs les plus acclamés de Hollywood. Avec sa saga Dune, et bien avant avec Premier Contact et Blade Runner 2049, le cinéaste québecois a montré qu’il avait de la ressource dans la science-fiction.
Cela est peut-être dû à son amour inconditionnel pour Star Wars. À plusieurs reprises, le réalisateur de Prisonersa cité la saga de George Lucas parmi les films préférés dans son enfance. « ‘L’Empire contre-attaque’ est le film que j’ai le plus attendu de ma vie. J'ai vu le film un milliard de fois à l'écran. J’ai été traumatisé par ‘L’Empire contre-attaque’. J’adore ‘Star Wars’ », a-t-il raconté dans le podcast The Town, via Variety.
Cependant, cette époque semble être révolue. Et Denis Villeneuve ne semble plus du tout intéressé par Star Wars, comme il l’a confié, sans langue de bois.
Denis Villeneuve n’est pas intéressé à l’idée de réaliser un film Star Wars
Pour Denis Villeneuve, la saga Star Wars a perdu de sa superbe, non pas dès 2015 avec Le Réveil de la Force comme le pensent beaucoup de fans, mais dès les années 1980. « Le problème est que tout a déraillé en 1983 avec ‘Le Retour du Jedi’. C’est une longue histoire. J'avais 15 ans, et mon meilleur ami et moi voulions prendre un taxi et aller à Los Angeles et parler à George Lucas – nous étions tellement en colère ! Aujourd'hui encore, les Ewoks. Il s’est avéré que c’était une comédie pour enfants », lâche-t-il.
Denis Villeneuve ne s’est pas arrêté là et est même allé plus loin dans ses reproches. Selon lui, la franchise Star Wars « s'est cristallisée dans sa propre mythologie » et est devenue « très dogmatique, cela semblait être une mécanique, plus de surprises ». Dès lors, la question que tout le monde se posait ne semble plus d’actualité. « Donc je ne rêve pas de faire un ‘Star Wars’ parce que j’ai l’impression que c’est très codifié ».
Inutile d’espérer le voir diriger l’autre célèbre saga de science-fiction, Star Trek. Le réalisateur admet ne pas être « un trekkie ». Tant mieux, diront les fans de Dune.
Cela laisse le temps à Denis Villeneuve de développer Dune 3 qui devrait sortir en décembre 2026.
Buried : un thriller déconseillé aux claustrophobes
Buried, réalisé par Rodrigo Cortés, plonge le spectateur dans une situation cauchemardesque : Paul Conroy, un chauffeur de camion américain en mission en Irak, se réveille enterré vivant dans un cercueil en bois, sans aucun souvenir de la manière dont il s'y est retrouvé. Avec pour seules compagnies un briquet, un téléphone portable à moitié chargé et 90 minutes d'oxygène, Paul doit lutter contre le temps et l'espace confiné pour tenter de s'échapper.
Le film se distingue par son concept audacieux : l'intégralité de l'action se déroule à l'intérieur du cercueil, et plonge les spectateurs dans une atmosphère oppressante et immersive. La réalisation ingénieuse de Cortés, combinée à la performance de Ryan Reynolds, maintient une tension constante.
Un succès au box-office
Le thriller met également en lumière les conséquences du conflit en Irak, avec une tonalité résolument pessimiste. Paul est non seulement piégé dans un cercueil, mais aussi dans un système bureaucratique froid, où chaque interaction semble retarder une potentielle délivrance.
Dans ce huis clos étouffant, l'interprète de Deadpool livre une prestation remarquable, en incarnant avec justesse la panique, le désespoir et la détermination de son personnage à survivre. Connu pour ses rôles dans des comédies et des films d'action, Ryan Reynolds démontre ici toute l'étendue de son talent dramatique, en portant le film sur ses épaules avec une grande intensité, jusqu'à la toute dernière seconde.
À sa sortie, Buried a été largement acclamé par la critique. Sur le site Rotten Tomatoes, le film détient un taux d'approbation de 87 % basé sur 157 critiques, avec une note moyenne de 7,3/10.
Au box-office, le film a été un beau succès, en récoltant plus de 19 millions de dollars, pour un budget minimum estimé à trois millions de dollars.
Ce 28 novembre, les États-Unis célèbrent l’une de leurs fêtes les plus emblématiques : Thanksgiving. Observée le quatrième jeudi de novembre, cette journée trouve ses origines dans le 17ᵉ siècle, lorsqu’un repas fut partagé entre les pèlerins et les autochtones pour remercier les bonnes récoltes. Depuis, Thanksgiving est devenu synonyme de gratitude, de famille, et bien sûr, de repas copieux.
Les traditions incluent souvent un grand festin autour d’une dinde farcie, accompagné de purée de pommes de terre, de sauce aux canneberges, et de tartes au potiron. C’est aussi l’occasion pour les familles de se réunir, de regarder des matchs de football américain ou la célèbre Macy’s Thanksgiving Parade. Cette fête incarne une pause dans le tumulte de l’année pour célébrer les liens humains et la générosité.
Mais Thanksgiving ne s’arrête pas aux tables et aux téléviseurs : elle est également omniprésente dans la culture populaire américaine. Les séries télévisées en ont fait un rituel, capturant les rires, les drames et les moments de partage typiques de cette fête. Parmi elles, Friends est devenue une véritable référence : avec pas moins de neuf épisodes consacrés à Thanksgiving, la série a réussi à mêler traditions et humour dans des épisodes devenus cultes.
Voici notre classement des meilleurs épisodes de Thanksgiving de Friends, pour un voyage nostalgique dans l’univers chaleureux et hilarant de la bande la plus célèbre de New York.
Le classement (objectif) des meilleurs Thanksgiving de Friends
1. Saison 5, Épisode 8 – "Celui qui avait des souvenirs difficiles à avaler"
Pourquoi c’est culte ?
Cet épisode est une masterclass de comédie. Les amis se remémorent leurs pires souvenirs de Thanksgiving : Monica apprend que Chandler l’a traitée de "grosse", ce qui la pousse à perdre du poids, mais l’histoire tourne mal lorsqu’elle lui coupe accidentellement un orteil l’année suivante. La cerise sur la dinde ? Monica dansant avec une dinde sur la tête, lunettes incluses, pour faire rire Chandler, qui lui déclare son amour.
2. Saison 6, Épisode 9 – "Celui qui s'était drogué"
Pourquoi c’est culte ?
L’épisode des grandes révélations ! Les parents de Ross et Monica rejoignent le dîner, et Ross accuse Chandler de fumer de la marijuana pour cacher que c’était lui. Pendant ce temps, Rachel prépare un dessert improbable : un diplomate anglais avec… du bœuf. Phoebe ajoute une touche d’étrangeté en rêvant de Jack Geller comme son "âme sœur".
3. Saison 3, Épisode 9 – "Celui pour qui le foot c'est pas le pied"
Pourquoi c’est culte ?
Les Geller prennent les choses (trop) au sérieux : Monica et Ross organisent un match de football américain en souvenir de leur enfance et se disputent la fameuse "Geller Cup", un trophée ridicule fabriqué à partir d'un jouet "Troll". De leur côté, Joey et Chandler tentent maladroitement de séduire une spectatrice néerlandaise.
4. Saison 8, Épisode 9 – "Celui qui avait fait courir la rumeur"
Pourquoi c’est culte ?
Brad Pitt brille dans cet épisode : il joue Will, un ancien camarade de lycée de Ross et Monica, invité au dîner de Thanksgiving. Will avoue qu’il détestait Rachel au point de lancer une rumeur absurde à son sujet. Rachel, bien sûr, est outrée.
5. Saison 1, Épisode 9 – "Celui qui parle au ventre de sa femme"
Pourquoi c’est culte ?
Premier Thanksgiving de la série. Monica prépare un dîner pour tout le groupe, mais la situation dégénère quand tout le monde monte sur le toit pour voir Underdog, un ballon géant, s’échapper pendant la parade. Résultat : ils se retrouvent enfermés dehors et le dîner brûle.
6. Saison 7, Épisode 8 – "Celui qui n'aimait pas les chiens"
Pourquoi c’est culte ?
Chandler avoue qu’il n’aime pas les chiens, ce qui choque tout le groupe. Pendant ce temps, Ross tente de mémoriser les 50 États américains, devenant de plus en plus obsédé par son défi. Joey, quant à lui, met Monica dans une position délicate en révélant que Rachel est amoureuse de Tag.
7. Saison 9, Épisode 8 – "Celui qui était vexé"
Pourquoi c’est culte ?
Amy (Christina Applegate), la sœur superficielle de Rachel, débarque pour Thanksgiving et insulte presque tout le monde. Elle se dispute avec Rachel sur la garde d’Emma en cas d’accident, pendant que Monica protège sa vaisselle en porcelaine avec une vigilance excessive.
8. Saison 10, Épisode 8 – "Celui qui ratait Thanksgiving"
Pourquoi c’est culte ?
Monica et Chandler décident de ne pas organiser Thanksgiving pour se concentrer sur l’adoption, mais devant l'insistance du groupe, ils craquent et préparent un beau repas. Mais les quatre autres arrivent en retard, et Monica et Chandler décident de les priver de repas en les enfermant dans le couloir, ce qui donne lieu à la séquence hilarante des "têtes flottantes". Une scène touchante clôt l’épisode quand Monica et Chandler apprennent qu’ils seront parents.
9. Saison 4, Épisode 8 – "Celui qui était dans la caisse"
Pourquoi c’est culte ?
Après avoir embrassé la petite amie de Joey, Chandler décide de se punir en restant enfermé dans une boîte pendant le dîner de Thanksgiving pour prouver son amitié. Pendant ce temps, Monica se blesse à l’œil et se rapproche du Dr Richard Burke Jr.
C’est trois ans après Fragile que le deuxième long-métrage d’Emma Benestan, Animale, arrive au cinéma. En 2021, sa comédie sentimentale avait été très bien accueillie par la critique mais était passée inaperçue dans les salles. Beaucoup de chose s’y révélaient, notamment sa connexion avec son actrice Oulaya Amamra et son talent d’auteure et de cinéaste. Un premier film très prometteur qui a ainsi créé une attente, des enjeux pour la suite : où ira Emma Benestan dans son nouveau film, confirmera-t-elle, attirera-t-elle le public ?
Lancée à cheval, Oulaya Amamra se découpe dans un groupe d’hommes, en pleine Camargue. Elle incarne dans Animale Nejma, une jeune femme qui travaille dans une manade, un élevage de taureaux. Elle et ses collègues participent à des "courses camarguaises", une épreuve sportive ou des "raseteurs" doivent se saisir à l’aide d’un crochet d'attributs accrochés au front d’un taureau, dans une arène. Une pratique sans mise à mort, où le danger concerne quasi exclusivement les "raseteurs".
Seule femme dans cette petite communauté camarguaise, Nejma va perdre connaissance lors d’un rite d’initiation, après une soirée bien arrosée. Se réveillant sans aucun souvenir de la nuit, elle ressent pourtant que quelque chose lui est arrivé. Petit à petit, une transformation physique va s’opérer, alors que des morts suspectes s'accumulent chez les manadiers...
Une actrice en pleine force
Éclatant soleil noir, Oulaya Amamra confirme son talent, qui avait sublimé Divines et lui avait valu en 2017 le César du Meilleur espoir féminin. De peu de mots, par la culture taiseuse du Sud comme par l’expression très physique de son personnage, elle prend sous son chapeau des airs d’héroïne de western, dans un duel constant avec l’adversité. Captivante à l’image, ordonnatrice du récit dramatique qui se déroule, elle parvient par ailleurs à tirer dans sa lumière le casting secondaire masculin, composé de locaux, acteurs non-professionnels mais très convaincants et pour certains vrais manadiers. L’actrice, comme double à l’écran d’Emma Benestan, accomplit alors sa mission : mêler sans coutures le réel et le fantastique dans une fantastique métamorphose.
La continuité dans le changement
Animale est un très bon film de genre, sensationnel et charnel, précisément incarné et soigneusement écrit. Il l’est, plus sans doute que Fragile, parce que plus sûr de son fait, plus déterminé et radical. Mais tout en lui étant très différent, il entretient avec plusieurs similitudes qui constituent ensemble une identité. Comme dans Fragile, le personnage principal est dans un univers a priori contraire, ici seule femme d’un milieu très masculin. Aussi, Animale parle d’une période de la vie formatrice, tout au bord de l’âge adulte, quand l’expérience se constitue. Encore, c’est le Sud, sa chaleur et sa grande nature, ses étendues de mer ou de marais à perte de vues, invitation à la liberté et ses dangers.
Mais Animale est bien un thriller fantastico-horrifique doublé de la chronique d'une violence, avec sa créature et ses effets spéciaux très réussis, sa mise en scène qui s’amuse avec des cadres à la première personne où l’obscurité de la nuit rappellerait presque les eaux de Les Dents de la mer. Animale est ainsi délicieusement effrayant dans ses images, son utilisation du son, très efficace dans son économie de moyens, et cet usage des codes classiques du genre se marie bien avec l’allégorie qui se développe.
La tension était presque parfaite
Seul point qu’on pourra regretter au sujet d’Animale, cette allégorie est finalement explicitée avec la représentation à l’écran de ce qui lui est arrivé et a enclenché sa transformation. En effet, Animale est tant réussi sur ses représentations et sa suggestion qu’on comprend la nature de la violence subie sans que celle-ci soit dite.
C’est en effet avant tout par la bonne distance au rappel de la figure du loup-garou comme à celle mythologique du Minotaure - créatures victimes, exilées et punies -, ainsi que par l'émotion d'abord rentrée, à la fois rageuse et patiente de son personnage principal, qu’Emma Benestan parvient à imager parfaitement la condition féminine contemporaine et ses luttes, sous-texte éclatant de sa fable fantastique très aboutie.
Mais c’était un équilibre très fin à atteindre, une recherche qui tient de la gageure : il faut compléter la ligne rape and revenge du film, montrer et punir le coupable ainsi que finir d’édifier le personnage de Nejma, tout en préservant la délicieuse et implacable tension, construite par la formidable atmosphère du film plus que par ses événements, et ne la résoudre que le plus tard possible afin de ne pas désamorcer trop tôt ses grandes sensations. Il n'empêche, si ce souci de compréhension du propos empèse légèrement la fin d'Animale, il ne lui enlève en rien sa sagacité et sa très grande force cinématographique.
Animale d'Emma Benestan, en salles le 27 novembre 2024. Ci-dessus la bande-annonce.
Sorti le 20 novembre 2024, GTMAXest la nouvelle pépite du cinéma d’action français à conquérir la plateforme de streaming Netflix. En seulement quelques jours, ce thriller haletant s'est hissé directement à la première place du Top 10 mondial des films en langue non-anglaise. Avec 18 millions d’heures visionnées et 10,8 millions de vues, GTMAX s’impose comme un phénomène incontournable.
Ce succès ne se limite pas à l’Hexagone : le film figure dans les tops régionaux de nombreux pays, confirmant l’attrait croissant pour les productions françaises. Ce chiffre impressionnant le place devant des films très attendus comme The Lost Children (13,4 millions d’heures visionnées) et Let Go (7,3 millions d’heures).
Mais qu’est-ce qui explique un tel engouement ? Tout d’abord, l’histoire : GTMAX nous plonge dans un univers palpitant où vitesse, tension et émotion se mêlent avec brio. Le film suit Soélie (Ava Baya), une ancienne prodige du motocross, confrontée à un gang de braqueurs en TMAX qui utilise les rues de Paris comme terrain de jeu.
La réalisation d’Olivier Schneider, habitué des grosses productions d’action grâce à son expertise en cascades, apporte une authenticité aux scènes de poursuite et aux braquages.
Le cinéma d’action français rayonne à l’international
GTMAX s’inscrit dans une série de succès français récents sur Netflix. Ces dernières années, des films comme Balle Perdue, AKA ou encore Sous la Seine ont démontré que l’Hexagone pouvait rivaliser avec Hollywood en matière de films d’action.
Prenons Balle Perdue (2020) par exemple, un thriller centré sur des courses-poursuites automobiles spectaculaires, qui avait attiré des millions de spectateurs dans le monde. Sa suite, Balle Perdue 2, a confirmé cet engouement avec une intrigue encore plus explosive.
De son côté, AKA (2023) a séduit grâce à un mélange de drame familial et de scènes d’infiltration sous tension, figurant dans le Top 10 mondial lors de sa sortie.
Aujourd’hui, GTMAX poursuit cette dynamique en offrant une production ambitieuse et visuellement saisissante.
Ce succès mondial souligne aussi l’intérêt croissant des spectateurs pour des productions locales avec une identité forte. Grâce à Netflix, des films comme GTMAX peuvent toucher un public international, confirmant l’attrait pour un cinéma français moderne, dynamique et accessible.
Ça, c'est Paris : une intrigue au cœur des nuits parisiennes
Avec Ça, c’est Paris !, (d'après la chanson de Mistinguett) France 2 plonge les spectateurs dans les coulisses du Tout-Paris, un cabaret fictif qui fait écho aux grandes institutions comme le Paradis Latin ou le Moulin Rouge. L’intrigue suit Gaspard Berthille (Alex Lutz), directeur du cabaret et héritier d’une longue tradition familiale. Mais à l’inverse de son père, Dary, ancien meneur de revue charismatique, Gaspard peine à maintenir l’attractivité de l’établissement.
Confronté à des spectacles jugés trop classiques et à une concurrence toujours plus innovante, Gaspard envisage de vendre le cabaret. Pourtant, une dernière chance s’offre à lui : concevoir une nouvelle revue, capable de renouer avec l’esprit des grandes années tout en s’adaptant aux attentes d’un public contemporain.
À travers cette histoire, la série propose une réflexion sur les défis auxquels sont confrontés les lieux culturels historiques : comment préserver un héritage tout en se renouvelant ? Le Tout-Paris devient ainsi un symbole des tensions entre tradition et modernité, avec en toile de fond l’univers des cabarets, souvent méconnu.
Les six épisodes explorent les dynamiques internes de cet univers, entre rivalités artistiques, pressions économiques et défis personnels. Le spectateur est invité à suivre les destins croisés des artistes et techniciens du cabaret, dans un quotidien oscillant entre glamour et réalité.
Un casting prestigieux et une production soignée
Pour incarner cet univers, France 2 s’est entourée d’un casting prestigieux. Alex Lutz porte le rôle principal de Gaspard Berthille, apportant sa sensibilité et son expérience d’acteur récompensé à plusieurs reprises. À ses côtés, Charlotte de Turckheim interprète Babeth, un personnage pivot du cabaret. Nicolas Maury, connu pour son rôle dans Dix pour cent, prête ses traits à Adrien Baudry, le chorégraphe chargé de créer la nouvelle revue.
Le casting s’enrichit de nombreux talents, parmi lesquels Anne Marivin, Aurore Clément et Florence Thomassin, mais aussi de participations remarquées comme Monica Bellucci, Line Renaud et Christian Louboutin. La série met également en avant de jeunes artistes, notamment des danseuses issues du Paradis Latin, qui donnent vie aux scènes de spectacle.
La dimension artistique de la série repose en grande partie sur le travail de Kamel Ouali, chargé des chorégraphies, et de Bertrand Burgalat, qui signe la bande originale.
Tournée en grande partie dans des lieux emblématiques de la capitale, Ça, c’est Paris ! revendique une authenticité visuelle et sonore qui rend hommage à l’univers des cabarets.
Diffusée chaque mercredi soir et disponible en intégralité sur france.tv, cette série ambitionne de mettre en lumière un pan méconnu de la culture parisienne.
Slumdog Millionaire, un film iconique signé Danny Boyle
Sorti en 2008, Slumdog Millionaire est l’un des titres iconiques de la riche filmographie de Danny Boyle. Le long-métrage s’intéresse à Jamal, un orphelin de 18 ans qui habite dans les taudis de Mumbai. Un jour, celui-ci décide de participer à la version indienne de Qui veut gagner des millions ? Alors qu’il est arrivé à la dernière question de l’épreuve, la police l’arrête en l’accusant d’avoir triché. Jamal plonge alors dans son passé pour expliquer d’où lui sont venues les réponses aux précédentes questions.
Le film de Danny Boyle a été un très gros succès à sa sortie. Selon les chiffres de Box Office Mojo, il a récolté plus de 378 millions de dollars dans le monde, pour un budget de 15 millions. Il a également fait très fort aux Oscars, remportant huit statuettes ! Dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. La cote de popularité de Slumdog Millionaire est encore très haute aujourd’hui. Or, les aventures de Jamal ne sont sans doute pas terminées.
Un accord trouvé pour produire une suite
Variety nous apprend que la société de production Bridge7 a acquis les droits pour un Slumdog Millionaire 2. Elle a trouvé un accord avec Celador, qui avait produit le premier volet. Basée à Los Angeles, Bridge7 a été récemment formée et entend produire des films centrés sur « des histoires humaines universelles, avec des personnages et des mondes variés. » Annonçant l’accord trouvé, la société a rendu hommage au film de Danny Boyle :
Certaines histoires restent avec nous bien longtemps après le générique de fin, et Slumdog Millionaire est sans aucun doute l’une d’elles. Son intrigue est universelle, transcendant les frontières culturelles et géographiques, et le film incarne le genre d’histoires que nous aimons – celles qui mélangent le divertissement avec de profondes expériences humaines.
Bridge7 et Celador devraient donc travailler ensemble pour donner vie à Slumdog Millionaire 2. Paul Smith, le président international de Celador, a déclaré être impatient de collaborer avec la société basée à Los Angeles afin de raconter « le prochain chapitre du voyage de découverte de Jamal. »
Un projet qui n’en est encore qu’à ses débuts
Si le film se concrétise bel et bien, Slumdog Millionaire 2 devrait donc être de nouveau centré sur Jamal. Dans le premier film, c’est Dev Patel qui incarnait le jeune homme. On ne sait pas encore si l’acteur britannico-indien reprendra son rôle dans l’éventuelle suite. Il en va de même pour Freida Pinto, qui jouait Latika dans le film original.
Variety ne mentionne pas non plus si Danny Boyle est prêt à repasser derrière la caméra pour Slumdog Millionaire 2. Le projet n’en est encore qu’à ses débuts, et il est donc encore trop tôt pour avoir plus de détails sur le film. Il faudra donc patienter pour avoir plus de réponses à nos questions.
Macrinus, l’un des personnages introduits dans Gladiator 2
Depuis le 13 novembre dernier, les spectateurs français peuvent découvrir dans les salles Gladiator 2. Suite au destin de Maximus dans le film original, ce nouvel opus se concentre sur Lucius, le fils de Lucilla. Il nous présente également plusieurs nouveaux personnages.
Parmi les personnages introduits dans Gladiator 2 se trouve Macrinus. Ce dernier, un homme riche avide de pouvoiret prêt à tout pour arriver à ses fins, est interprété par nul autre que Denzel Washington. Or, Ridley Scott estime que ce personnage ressemble fortement à une figure bien connue de la politique américaine.
Ridley Scott estime que le personnage est comme Donald Trump
Pour la sortie de Gladiator 2, Ridley Scott a accordé un long entretien à The Hollywood Reporter. Au cours de celui-ci, il a notamment évoqué Macrinus. Il est revenu sur le passé du personnage, expliquant que ce dernier était un prisonnier de guerre emmené à Rome, sans doute pour y devenir un gladiateur. Il a ensuite réussi à se libérer et est devenu un homme d’affaires. Un homme d’affaires à la morale douteuse, que Ridley Scott compare à Donald Trump :
Il a évolué en un marchant très riche qui vendait des trucs à l’armée romaine – de la nourriture, de l’huile, du vin, des vêtements, des armes, tout. Il avait peut-être un million d’hommes sous sa coupe, étalés à travers l’Europe. Donc il était milliardaire à l’époque, donc pourquoi n’aurait-il pas l’ambition de s’emparer du trône ? ‘Pourquoi pas moi ?’ C’est aussi un gangster – très proche de Trump. Un gangster intelligent. Il créé du chaos et à partir de ce chaos, il peut évoluer.
Denzel Washington s’était déjà exprimé sur la malhonnêteté de son personnage il y a plusieurs semaines. C’était lors d’une projection du film. Dans des propos rapportés par The Hollywood Reporter, il avait expliqué que Macrinus était prêt à « utiliser tout le monde » pour ses ambitions personnelles. Même les personnes les plus proches de lui : « Il utiliserait sa mère, ses propres enfants ; il a déjà échangé son âme . Il est de mèche avec le diable. »
L’acteur en route pour un nouvel Oscar ?
L’interprète de Macrinus fait en tout cas parler de lui depuis la sortie de Gladiator 2. La performance du légendaire acteur lui vaut d’être dans la conversation pour les prochains Oscars. Ceux-ci se dérouleront dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 mars 2025. S’il est nominé et lauréat, Denzel Washington remportera son troisième Oscar, après ceux glanés pour Glory et Training Day.
En ce qui concerne Gladiator 2, il devrait être suivi d’un troisième film. En septembre dernier, Ridley Scott a révélé son ambition de réaliser ce nouveau volet. Et, il y a quelques jours, le cinéaste britannique a expliqué que, suite au carton du deuxième dans les salles, ce troisième long-métrage devrait bel et bien voir le jour. Paul Mescal devrait y reprendre son rôle de Lucius.
Réalisé en 1975 par Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles est une immersion totale dans le quotidien de Jeanne Dielman, une femme veuve et mère d’un adolescent, incarnée avec une intensité remarquable par Delphine Seyrig. Jeanne mène une vie qui semble monotone et réglée comme du papier à musique : elle fait le ménage, cuisine, et reçoit des clients occasionnels, vendant ses services pour subvenir aux besoins de son foyer.
Sur près de 3 heures et 20 minutes, le film déploie une narration lente et dépouillée, s’attardant sur chaque geste de Jeanne. La caméra, souvent statique, capte avec une précision presque hypnotique les rituels domestiques et les micro-détails de son existence. Mais derrière cette façade d’apparente normalité, le film instille une tension insidieuse. La répétition devient étouffante, et les failles du personnage se dévoilent peu à peu, jusqu’à un basculement final déconcertant.
Chantal Akerman, à seulement 25 ans lors de la réalisation, révolutionne la manière de représenter la vie quotidienne des femmes au cinéma. À travers ce film, elle fait une critique implicite de l’aliénation domestique et de la solitude. Le spectateur, placé dans une posture d’observateur minutieux, est invité à reconsidérer l’importance des gestes les plus banals et leur impact psychologique.
Pourquoi ce film est-il considéré comme le meilleur de tous les temps ?
Bien que salué lors de sa sortie, notamment au Festival de Cannes (présenté à la Quinzaine des réalisateurs), Jeanne Dielman n’a pas immédiatement acquis la notoriété dont il jouit aujourd’hui. Ce n’est qu’en décembre 2022 que ce long-métrage a été élu "meilleur film de tous les temps" par la prestigieuse revue britannique Sight and Sound. Cette distinction est d’autant plus significative qu’elle détrône des œuvres considérées comme intouchables, comme Citizen Kane ou Vertigo.
Ce sacre repose sur plusieurs raisons. D’une part, Jeanne Dielman incarne une rupture radicale avec les codes narratifs traditionnels. Son approche minimaliste et expérimentale, où l’intrigue classique laisse place à une observation presque documentaire, a influencé de nombreux cinéastes contemporains, comme Gus Van Sant, Sofia Coppola ou encore Todd Haynes. D’autre part, il est l’un des premiers films à placer au centre de son récit une femme ordinaire, dont la vie est dépeinte avec une telle minutie qu’elle devient universelle.
Pour les critiques et cinéastes ayant voté, cette œuvre représente aussi un tournant féministe dans l’histoire du cinéma, en donnant une visibilité aux préoccupations des femmes, souvent absentes des récits dominés par des figures masculines héroïques ou charismatiques. Ce film montre une héroïne du quotidien, dont les luttes intérieures sont amplifiées par la routine oppressante qu’elle subit.
Une œuvre marquante, mais exigeante
Il faut reconnaître que Jeanne Dielman n’est pas un film accessible à tous. Sa durée, son rythme lent et son esthétique austère peuvent dérouter les spectateurs habitués à des récits plus dynamiques. Pourtant, c’est précisément ce caractère expérimental qui en fait une œuvre unique. Chantal Akerman ne cherche pas à divertir, mais à provoquer une réflexion profonde sur le temps, la répétition et la condition humaine.
La performance de Delphine Seyrig est essentielle à l’impact du film. Son jeu tout en retenue, où chaque geste semble calculé, capte parfaitement la dichotomie entre l’apparence contrôlée de Jeanne et le tumulte intérieur qui la ronge. Avec Jeanne Dielman, Seyrig livre l’une des performances les plus marquantes de sa carrière, inscrivant son nom parmi les grandes figures du cinéma d’auteur.