Dans le cadre de notre série « Immersion totale : l’avenir du métavers », nous avons eu le privilège d’échanger avec Sébastien Meunier. Fort de plus de 20 ans d’expérience chez France Télévisions, où il a œuvré sur des projets innovants autour de l’interactivité et des nouvelles formes de narration, Sébastien partage aujourd’hui son expertise à travers Medialab Factory, son entreprise dédiée au storytelling et aux technologies immersives. Dans cet entretien captivant, il nous dévoile sa vision des enjeux du métavers, tout en explorant ses implications pour l’avenir des médias et de la création de contenu.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Sébastien Meunier, et j’ai passé plus de 20 ans au sein de France Télévisions, où j’ai eu la chance de travailler sur des projets liés à l’innovation éditoriale. Mon travail s’est concentré sur des sujets passionnants comme l’interactivité, les nouvelles façons de raconter des histoires, ou encore l’évolution des outils de production, notamment avec l’arrivée des smartphones en 2010, qui ont profondément transformé la manière de produire du contenu pour les médias. Il y a trois ans, j’ai décidé de lancer ma propre entreprise, Medialab Factory, un espace que je considère comme une véritable boîte à outils dédiée au storytelling et à la création de contenus. Nous y explorons la vidéo, l’audio, l’intelligence artificielle, mais aussi les technologies immersives comme la réalité virtuelle, augmentée et, bien sûr, le métavers. Ce dernier, que beaucoup voient comme une évolution naturelle de l’Internet, est un sujet que nous aurons l’occasion de développer davantage dans cette discussion.
Pouvez-vous décrire brièvement ce qu’est le Métavers et comment il diffère des autres concepts similaires tels que la réalité virtuelle ou la réalité augmentée ?
Qu’est-ce que le métavers ? Il y a autant de définitions que d’experts, et on a vu beaucoup de “spécialistes du métavers” émerger il y a quelques années avant de se tourner, pour certains, vers l’intelligence artificielle. Mais pour moi, le métavers est avant tout une évolution d’Internet. On pourrait le considérer comme un web immersif, une version enrichie où l’on passe de la navigation traditionnelle à une immersion dans un environnement virtuel et interactif. Ce concept est souvent associé à des technologies comme la réalité virtuelle (VR) ou la réalité augmentée (AR). Ces dernières ne sont pas le métavers lui-même, mais plutôt des moyens ou des outils pour y accéder. L’idée d’un métavers immersif trouve ses racines dans la science-fiction, notamment avec le roman Snow Crash de Neal Stephenson, publié en 1992. Ce livre a introduit la notion de vie parallèle dans un environnement entièrement numérique, un peu comme ce qu’on voit dans Ready Player One. Cependant, il est important de noter qu’aujourd’hui, il n’existe pas encore de métavers unique et universel. On parle plutôt de plusieurs métavers développés par différentes entreprises ou plateformes, comme Sandbox ou Decentraland. Ces environnements sont persistants (les actions et objets y restent même quand on est déconnecté) et sociaux (ils permettent des interactions entre utilisateurs). Un exemple souvent cité est celui de Carrefour, qui a acheté une parcelle sur Sandbox pour créer un espace immersif. Bien que leur projet n’ait pas été très développé, cela a marqué un tournant symbolique pour les marques françaises. D’autres initiatives, comme celle d’AXA dans Sandbox, montrent que les entreprises explorent ces nouveaux territoires. À long terme, je pense que le métavers deviendra un élément incontournable, tout comme Internet l’est aujourd’hui. A la fin des années 90, on se demandait encore s’il fallait avoir un site web. Aujourd’hui, plus personne ne pose la question. De la même manière, l’accès au métavers deviendra évident, bien qu’on ne sache pas encore exactement sous quelle forme. Ce sera un espace où l’immersion et les usages spécifiques remplaceront simplement la reproduction d’expériences déjà existantes dans le monde réel.
Quels sont les cas d’utilisation les plus courants du Métavers dans différents domaines tels que le divertissement, l’éducation, le commerce électronique, etc. ?
Les cas d’utilisation du métavers sont variés, mais ceux qui me semblent les plus impactants aujourd’hui se situent dans le domaine artistique et culturel. Un exemple marquant est l’expérience immersive créée par Jean-Michel Jarre avec Oxymore, un hommage à Pierre Henry. Ce projet, réalisé en collaboration avec la société VRoom, proposait une expérience hybride mêlant un concert en salle, à l’Auditorium de Radio France, et une immersion dans une ville virtuelle où le public était plongé dans l’univers de l’artiste. Ce genre d’initiative illustre bien les possibilités quasi illimitées du métavers, où seule la créativité (et parfois le budget) impose des limites. Des plateformes comme VRoom se développent pour permettre aux artistes de proposer des expériences immersives ou hybrides, ouvrant ainsi de nouvelles voies au divertissement. Dans le domaine de l’éducation, certaines initiatives comme les campus virtuels ou des environnements immersifs pour la formation professionnelle ont vu le jour. Par exemple, la SNCF utilise des simulateurs immersifs pour former ses conducteurs à piloter ou dépanner des trains. C’est un usage intéressant pour apprendre des gestes techniques en toute sécurité. Cependant, on reste ici davantage dans une logique de digital learning que dans un véritable métavers. Enfin, dans le commerce électronique, on peut imaginer des expériences immersives où un client configure sa voiture en 3D, choisit les couleurs et explore l’intérieur comme s’il y était. Mais est-ce vraiment du métavers ? C’est une question ouverte, car beaucoup de ces expériences relèvent plus de la 3D immersive que d’un écosystème persistant et social propre au métavers. C’est là le défi : distinguer le métavers, véritable évolution d’Internet, des expériences immersives ponctuelles. Par exemple, quand je parle de métavers à mes étudiants, je pose deux questions. La première : combien d’entre eux possèdent un casque de réalité virtuelle ? La réponse est souvent très peu. Et la deuxième : combien disposent d’un portefeuille de cryptomonnaies ? Là encore, la réponse est limitée. Ces outils, pourtant essentiels pour accéder à des environnements métavers ou Web3, montrent que nous sommes encore à une phase exploratoire de ces technologies, bien qu’elles offrent déjà des possibilités fascinantes.
Comment le Métavers peut-il remodeler les interactions sociales et la collaboration en ligne ?
C’est une excellente question, car le métavers ouvre des perspectives fascinantes pour remodeler les interactions sociales et la collaboration en ligne. Tout d’abord, il y a cette notion d’avatar, qui est centrale dans ces environnements. Chaque utilisateur peut se représenter comme il le souhaite, que ce soit sous une forme humaine ou totalement différente. Dans des plateformes comme VRChat ou Spatial, chacun choisit un avatar qui reflète sa personnalité ou son imaginaire. Cette liberté de représentation est l’une des forces du métavers. Ce qui est intéressant, c’est que ces avatars, bien que virtuels, peuvent susciter des sensations bien réelles. Par exemple, si un avatar s’approche trop près du vôtre dans un espace virtuel, vous ressentez un certain malaise, comme si cette personne envahissait votre espace personnel. Cette dimension sociale du métavers est donc très proche de celle du monde réel, et cela explique pourquoi certaines plateformes ont dû intégrer des fonctionnalités comme des boutons panique. Sur Meta Horizon, par exemple, ces boutons permettent de bloquer ou d’effacer temporairement les avatars trop intrusifs pour préserver votre confort et votre sécurité. Pour la collaboration en ligne, le métavers propose des outils puissants qui permettent de travailler ensemble de manière totalement immersive. Imaginez des designers répartis dans le monde entier qui collaborent en temps réel pour créer le prochain modèle de voiture, comme une nouvelle Porsche. Ou encore, un architecte qui utilise un environnement virtuel pour redessiner la place centrale d’un village : placer une statue, des bancs, des arbres, puis permettre aux habitants de visiter cet espace en 3D avant même sa construction. Cependant, il y a des limites à surmonter, notamment la fatigue liée à l’utilisation prolongée de casques de réalité virtuelle. Mais malgré cela, le métavers reste une opportunité incroyable pour repenser non seulement la manière dont nous interagissons, mais aussi comment nous collaborons sur des projets complexes, en rendant l’immersion et la co-création accessibles à grande échelle.
Quels sont les défis actuels auxquels est confronté le développement du Métavers, que ce soit sur le plan technologique, réglementaire ou éthique ?
Le développement du métavers fait face à plusieurs défis majeurs sur les plans technologique, réglementaire et éthique. Sur le plan technologique, il y a un problème d’appropriation des outils. Les plateformes comme Sandbox ou Decentraland, qui sont pourtant emblématiques du métavers, restent méconnues du grand public, même parmi les jeunes générations qui devraient en être les premiers utilisateurs. Beaucoup n’y ont jamais mis les pieds, et ceux qui en ont entendu parler le connaissent souvent de manière très vague. Cela pose la question : est-il pertinent pour les entreprises de consacrer énergie et budget à créer des expériences immersives qui attirent un nombre limité de personnes ? Sur le plan réglementaire, il existe un autre problème : l’interopérabilité. Actuellement, il est difficile d’imaginer un métavers de Facebook qui serait compatible avec un métavers d’Apple ou de Nintendo. Cela soulève des questions complexes, comme les droits des avatars ou des univers virtuels, et la gestion des propriétés intellectuelles. Ce manque de connectivité freine l’évolution d’un métavers universel et persistant. Enfin, sur le plan éthique, l’absence de limites, en dehors de la créativité, peut conduire à des dérives. On a déjà observé des cas de harcèlement ou de comportements inappropriés dans les environnements virtuels. Cela pose la question de savoir si le métavers doit être un espace totalement libre ou si des règles similaires à celles de la vie réelle doivent y être appliquées. À cela s’ajoute une préoccupation écologique, car les capacités de calcul et d’hébergement des données nécessaires pour maintenir ces environnements sont très énergivores. Le terme “métaversa” connu un regain d’intérêt en 2021 avec le rebranding de Facebook en Meta, mais ce phénomène a parfois relevé d’un effet de mode. Beaucoup d’entreprises ont adopté ce mot dans leur branding sans véritable vision à long terme. Pour avancer, il faudra surmonter ces obstacles. Des initiatives comme celles des avocats du Barreau de Lyon, qui ont organisé une journée consacrée aux aspects juridiques du métavers, montrent que ces questions commencent à être prises au sérieux. Cela nécessitera une collaboration entre créateurs, entreprises et régulateurs pour construire un environnement à la fois innovant, sécurisé et accessible.
Comment les entreprises peuvent-elles exploiter le metaverse pour offrir des expériences uniques et créer de la valeur pour leurs clients ? Quelles sont les stratégies à adopter pour tirer parti du potentiel commercial du metaverse ?
C’est une question essentielle, et pour y répondre, il est important de commencer par ce qu’il ne faut pas faire. Beaucoup d’entreprises se sont contentées de reproduire dans le métavers des expériences qui existent déjà dans le monde réel, sans apporter de réelle valeur ajoutée. Par exemple, Lidl avait proposé une expérience où l’on faisait ses courses dans un supermarché virtuel avec un chariot, en payant en Ethereum. Autre cas : une banque qui souhaitait créer une agence en 3D où un avatar remplacerait un conseiller pour discuter de comptes bancaires. Ces expériences, bien qu’innovantes sur le papier, n’apportent pas d’émotion ou de valeur unique à l’utilisateur. Pour exploiter pleinement le potentiel du métavers, les entreprises doivent se demander ce qui est impossible à réaliser dans la vraie vie, que ce soit pour des raisons physiques, budgétaires ou scénographiques. Prenons l’exemple des artistes : sur une scène classique, il y a des limites à ce que l’on peut faire. Dans un environnement virtuel, on peut jouer avec les perspectives, l’espace-temps, ou même la taille des éléments, pour offrir des performances spectaculaires et immersives. C’est dans ces expériences uniques que réside tout l’intérêt du métavers. Cependant, les entreprises doivent également composer avec les limites actuelles, comme le manque de réalisme des graphismes, qui rappellent parfois les jeux vidéo des années 2000. Cela peut freiner l’immersion. Les initiatives mal conçues ou déconnectées des attentes, comme le recrutement de Carrefour réalisé via une application sans lien avec leur parcelle dans Sandbox, montrent qu’il est crucial de bien comprendre l’environnement et son potentiel avant de se lancer. Pour réussir, une stratégie efficace doit s’articuler autour de trois axes : 1. Comprendre l’immersion : Il s’agit de concevoir des expériences en phase avec l’histoire que l’entreprise souhaite raconter et avec ses valeurs. 2. Innover avec cohérence : s’appuyer sur des équipes compétentes pour créer des expériences vraiment uniques et pertinentes. 3. Penser à long terme : Le métavers, en tant qu’évolution d’Internet, ne sera pleinement opérationnel que dans 10 à 15 ans. Les entreprises doivent anticiper et investir dès maintenant dans des projets d’innovation adaptés à cette vision. En somme, le métavers représente un territoire d’innovation incroyable, mais il demande une réflexion approfondie et une véritable stratégie pour en tirer parti. Ce n’est pas qu’une question de technologie, mais bien d’émotion et d’engagement auprès des utilisateurs.
On a parfois l’impression que le métavers n’a pas su convaincre le grand public. Y a t-il tout de même un avenir pour cette technologie ? Lequel ?
Est-ce que le métavers a convaincu le grand public ? La réponse est simple : non, et c’est plus qu’une impression, c’est un fait. Le métavers a surtout attiré l’attention des investisseurs, des passionnés de technologie et d’une niche de geeks. Mais pour Mme Michu, assise dans son canapé dans la Creuse, cette notion reste floue, inaccessible, et franchement éloignée de ses préoccupations quotidiennes. Cette phrase doit apparaître dans le texte pour illustrer à quel point le métavers est encore loin de toucher tout le monde. Le grand public n’a pas eu de véritable introduction au métavers. Il l’a perçu comme un “truc de geek” entouré de beaucoup de buzz sur LinkedIn et les réseaux sociaux, souvent teinté de bullshit et d’annonces sensationnelles. Par exemple, on a vu des expériences en 2D pixelisées ou façon cartoon être qualifiées à tort de métavers. Certes, des plateformes comme Habbo étaient des jeux vidéo sociaux intéressants, mais elles n’étaient pas immersives et ne correspondaient pas à la vision du métavers. Pour autant, le métavers a-t-il un avenir ? Bien sûr que oui, car il ne s’agit pas d’un simple effet de mode, mais d’une évolution naturelle d’Internet. À l’horizon 2035, on peut imaginer un web beaucoup plus immersif, où la réalité virtuelle, augmentée et mixte joueront un rôle clé. Les outils comme des lunettes de réalité augmentée, disponibles chez votre opticien préféré, rendront ces expériences plus accessibles. Pour que le grand public adopte le métavers, plusieurs conditions devront être réunies. D’abord, les expériences devront être vraiment uniques et offrir une valeur ajoutée incomparable, comme vivre un concert immersif avec son artiste favori. Ensuite, les outils devront devenir beaucoup plus abordables et simples à utiliser. Aujourd’hui, un casque VR coûte environ 300 euros, ce qui reste un frein pour beaucoup, surtout si l’utilité de ces appareils ne dépasse pas le cadre du divertissement. Pour convaincre Mme Michu, mais aussi votre oncle qui galère à passer des appels vidéo, il faudra du temps. L’accessibilité technologique et des contenus engageants seront les clés pour démocratiser le métavers et en faire une véritable extension de notre quotidien, comme l’a été Internet en son temps.
Quels sont les projets et les initiatives majeurs en cours dans le domaine du métavers ? Pouvez-vous donner des exemples de plateformes ou de projets qui se démarquent dans ce domaine ?
Il y a eu beaucoup d’effervescence autour du métavers il y a deux ou trois ans, mais aujourd’hui, j’ai l’impression que les projets sont en grande partie au ralenti. L’essor de l’intelligence artificielle a clairement capté l’attention, et nombre de ceux qui travaillaient sur le métavers semblent avoir changé de cap. Cette situation me rappelle celle de la réalité virtuelle : en 2016-2017, on annonçait que c’était “l’année zéro” de cette technologie, et pourtant, elle n’a jamais véritablement décollé pour le grand public. Cela dit, des initiatives artistiques comme celles de Jean-Michel Jarre, qui avait proposé des concerts immersifs dans un métavers artistique, restent des exemples intéressants, même si elles manquent aujourd’hui de visibilité. Des plateformes comme VR Room, qui proposent des expériences immersives, semblent également en stand-by. Du côté des entreprises, celles qui croient encore au potentiel du métavers continuent de travailler en coulisses, mais l’effet de hype s’est nettement calmé. Même Meta, qui avait massivement investi dans cette vision, semble avoir ralenti ses ambitions. Cela ne signifie pas que le métavers est mort, mais plutôt qu’il traverse une phase de transition. Peut-être qu’à l’avenir, des technologies comme l’intelligence artificielle générative, combinées à des avancées en informatique quantique, permettent de créer des environnements plus réalistes et accessibles en temps réel. Dans le domaine artistique, certains créateurs comme Snoop Dogg continuent de mixer innovation et immersion. Par exemple, il avait créé un espace dans Sandbox où les fans pouvaient récupérer des NFT et assister à des concerts immersifs. Récemment, il a exploré l’intelligence artificielle en produisant un clip entièrement généré par IA. Cela montre que les artistes, en particulier, restent des pionniers pour expérimenter ces nouveaux environnements. En résumé, le métavers n’est pas mort, mais il est dans une phase de creux. Ceux qui y croient vraiment continuent de chercher des moyens d’allier immersion et innovation. Peut-être que nous verrons un retour en force de cette technologie d’ici 2025, en préparation de la prochaine décennie. Longue vie au métavers.
Quels conseils donneriez-vous aux entreprises ou aux individus qui souhaitent s’impliquer dans le métavers ou tirer parti de ses possibilités ?
Le premier conseil que je donnerais à ceux qui souhaitent explorer le métavers, que ce soit des entreprises ou des individus, c’est d’expérimenter. Il faut se poser les bonnes questions et éviter ce que j’appelle l’innovation PowerPoint ou l’innovation Pipobingo, celle qui reste théorique, destinée à impressionner en réunion, mais sans véritable concrétisation. L’objectif est de tester des choses pour de vrai, d’imaginer ce que pourrait être votre présence dans ces univers immersifs, et de commencer à construire des prototypes, même simples. Prenez par exemple des outils comme Spatial, qui permet de créer des environnements immersifs sans coder, ou des outils d’intelligence artificielle comme Tripo ou Meshi pour générer des objets 3D. Ces plateformes offrent une opportunité de maquetter vos idées : à quoi pourrait ressembler votre showroom immersif dans 10 ans ? Comment pourriez-vous présenter votre savoir-faire, que ce soit pour vendre une nouvelle cuisine ou pour organiser une opération de communication ? Ces expérimentations n’auront pas forcément un retour sur investissement immédiat, mais elles vous permettront d’anticiper l’évolution d’Internet et d’être prêt lorsque le métavers prendra une place plus centrale. Ceux qui commencent dès maintenant, même à petite échelle, pourraient être les leaders de demain, tout comme les premières plateformes e-commerce sont devenues les géants que l’on connaît aujourd’hui. En somme, il faut oser sortir du cadre, tester de nouvelles idées, et explorer des retranchements créatifs. Cela nécessite un peu de budget ou du temps, mais l’investissement en vaut la peine pour se préparer à cette prochaine étape de l’innovation numérique.
Comment le Métavers transforme-t-il la création de contenu ?
Le Métavers redéfinit la création de contenu en offrant des possibilités inédites. Les créateurs peuvent désormais concevoir des expériences immersives en 3D, où les utilisateurs ne se contentent pas de consommer un contenu, mais interagissent directement avec lui. Par exemple :
- Narration interactive : Les histoires deviennent dynamiques, avec des choix laissés aux utilisateurs pour influencer le déroulement.
- Événements virtuels : Des concerts, expositions ou lancements de produits se déroulent dans des mondes virtuels personnalisés, touchant un public global.
- Collaborations artistiques : Des artistes peuvent travailler ensemble, en temps réel, dans un même espace virtuel, sans limites géographiques.
Avec ces innovations, le Métavers ouvre la voie à une nouvelle ère de créativité, tout en offrant aux marques et créateurs des moyens uniques de captiver leurs audiences.
Cet article Au cœur du métavers | Sébastien Meunier ( Créateur de contenu et explorateur de la technologies immersives) a été publié sur REALITE-VIRTUELLE.COM.