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[Édito] Apple entre greenwashing et renouvellement à marche forcée

16 septembre 2024 à 17:22
It’s Greenwashingtime
[Édito] Apple entre greenwashing et renouvellement à marche forcée

D’une main, Apple promet une neutralité carbone sur l’ensemble de son empreinte en 2030. De l’autre, elle organise inlassablement chaque année une conférence de rentrée pour lancer de nouveaux iPhone, avec une gamme qui se resserre et des nouveautés qui s’amenuisent.

Il y a tout juste une semaine, Apple a dévoilé ses nouveautés de la rentrée avec sa montre Watch Series 10, des AirPods 4 et bien évidemment les iPhone 16. Réglée comme du papier à musique, la marque sort au moins un nouveau modèle chaque année, sans parler des déclinaisons « Plus », « Pro », « Max », etc.

Le premier iPhone date de 2007. Depuis, il ne se passe pas une année sans un nouveau smartphone. iPhone 3G en 2008, 3GS en 2009, 4 en 2010, 4 s en 2011, 5 en 2012, 5c et 5 s en 2013, 6 (Plus) en 2014, 6 s (Plus) en 2015, 7 (Plus) en 2016, 8 (Plus) et X en 2017, XS (Max) et XR en 2018, la série des iPhone 11 en 2019, 12 en 2020, 13 en 2021, 14 en 2022, 15 en 2023 et enfin 16 cette année.

Et la suite ? « On s’autorise à penser dans les milieux autorisés » qu’un nouvel iPhone serait en préparation. Bien vu Sherlock ! Allez, prenons les paris : un iPhone 17, à la rentrée 2025 ?

Les iPhone 16 sont là, mais…

À la rédaction, le sentiment après la conférence était mitigé. On pourrait le résumer en trois mots : « oui, ok… bof ». Les nouveaux iPhone 16 et 16 Pro ne sont pas une révolution par rapport à la génération précédente, loin de là. Il s’agit surtout de la première génération à prendre en charge Apple Intelligence… qui n’est pas encore disponible et n’arrivera pas avant plusieurs mois en France.

Ce manque de nouveauté est d’autant plus visible avec les iPhone 15 Pro et Pro Max qui, pour rappel, auront aussi droit à Apple Intelligence. Les iPhone 16 Pro et Pro Max ont donc un écran un tout petit peu plus grand (0,2″) et un bouton physique dédié à la photo comme « grosses » nouveautés. Quelques améliorations sur la partie photo, l’autonomie… Mais rien de révolutionnaire, c’est sûr.

Avec les iPhone 16 et 16 Plus, Apple resynchronise sa génération de puces avec les smartphones : A18 pour tous les iPhone 16, avec A18 Pro pour les iPhone 16 Pro. Nous avons déjà longuement détaillé les caractéristiques techniques. Depuis quelques années, les iPhone « n+1 » utilisent la puce des iPhone « n » Pro. Les iPhone 16 et 16 Plus se mettent donc à jour sur le NPU (35 TOPS) et la mémoire (8 Go).

On note aussi un resserrement de la gamme, avec des iPhone 16, 16 Plus, 16 Pro et 16 Pro Max alignés en termes de mémoire vive : 8 Go, pour profiter d’Apple Intelligence. Le bouton physique n’est pas la chasse gardée des modèles Pro, on le retrouve sur toute la gamme.

Bref, on a l’impression d’avoir des iPhone 16 et 16 Plus avec des limitations de plus en plus difficiles à comprendre en 2024 (écran 60 Hz, USB 2), pour des smartphones dont le tarif débute aux alentours de 1 000 euros. D’autant plus avec le rapprochement entre les SoC A18 et A18 Pro.

… la révolution attendra

Comme c’est le cas depuis quelques années, les derniers iPhone ne ciblent pas vraiment les clients qui disposent déjà de la génération d’avant ou même de la précédente (voire de l’antépénultième). Il y a bien sûr les aficionados de la marque qui vont rapidement sauter le pas, histoire de toujours avoir le dernier modèle. C’est l’occasion de citer le fameux mème « Shut up and take my money ».

Rien de neuf sous le Soleil, me direz-vous, et ce n’est pas faux. Mais alors pourquoi continuer à lancer sans cesse de nouveaux modèles chaque année, avec une conférence autour de la rentrée ? Certainement pour des questions économiques, pas écologiques. C’est pourtant le second tableau qu’Apple met largement en avant.


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Ariane 6 : la cause du raté de l’APU identifiée, un correctif en cours de test

16 septembre 2024 à 17:09
Tout ça pour un p’tit coup de froid
Ariane 6 : la cause du raté de l’APU identifiée, un correctif en cours de test

Le 9 juillet, Ariane 6 passait son épreuve du feu avec son premier lancement vers l’espace. Le décollage et le début de la mission se passent bien avec des indicateurs « nominaux ». Nous étions au centre de l’Agence spatiale européenne à Paris pour vous faire vivre ce moment de l’intérieur. Tout ne s’est pas exactement passé comme prévu, même si l’ESA parle sans détour d’un succès.

Un succès si on garde uniquement la première heure

« Les 18 premières minutes sont suffisantes pour dire que c’est un succès », affirmait alors Stéphane Israël, CEO d’Arianespace. Durant la première heure de la mission, Ariane 6 a rallumé le moteur Vinci de son second étage, une autre étape importante. En fin de soirée toutefois, la trajectoire n’était plus « nominale » (sur l’image ci-dessous : courbe verte altitude théorique, courbe jaune altitude mesurée) et la fin de la mission ne s’était pas déroulée comme prévu.

En cause, un problème avec l’unité auxiliaire de propulsion (Auxiliary Power Unit, APU). Il « a été allumé pour la deuxième fois, puis son fonctionnement a été stoppé pour des raisons encore en cours d’investigation. Cela signifie que le troisième boost du moteur Vinci n’a pas pu avoir lieu », expliquaient le CNES et l’ESA fin juillet.

Les recherches se sont notamment concentrées sur les raisons pour lesquelles le rallumage de l’APU « ne s’est pas produit comme prévu au début de la longue phase de cabrage de la mission inaugurale d’Ariane 6 ».

Une mesure de température hors limite

On connait désormais les causes :

« L’analyse montre qu’une mesure de température a dépassé une limite prédéfinie et que le logiciel de vol a correctement déclenché un arrêt, entrant dans la longue phase de cabrage sans la poussée de l’APU et dégradant ainsi le déroulement de la phase de démonstration ».

Encore un dépassement de limite, une erreur qui arrive malheureusement de temps en temps, parfois difficile d’anticiper, mais dont les conséquences peuvent être désastreuses.

On se souvient par exemple de Schiaparelli qui s’est écrasé comme une crêpe sur Mars : des « informations erronées ont généré une altitude estimée négative ». L’ordinateur de bord a alors estimé qu’il s’était bien posé sur la planète rouge. Spoiler : la sonde était encore à 3,7 km. Il a détaché le parachute, s’est séparé de son carénage et a actionné très brièvement les rétro-fusées, au calme. La suite : une chute et un crash à plusieurs centaines de km/h.

Une solution en cours de test

L’Agence spatiale européenne a trouvé une parade pour son APU : « Sur la base du comportement observé de l’APU en vol, la séquence de préparation de l’allumage (séquence de refroidissement de l’APU) sera modifiée dans le logiciel de vol afin d’améliorer les conditions d’allumage et de résoudre l’anomalie identifiée. Le logiciel mis à jour est déjà en cours de test pour être appliqué lors des prochains vols ».

Le groupe de travail sur le lanceur Ariane 6 (Direction générale de l’ESA, CNES, ArianeGroup et Arianespace) n’en démord pas : « L’analyse des données de vol confirme l’excellent comportement et les performances du lanceur avec un nombre très limité d’écarts par rapport aux prévisions ». Le communiqué ne parle que « quelques comportements inattendus ».

Aucun obstacle pour Ariane 6 (ni pour Vega-C)

La bonne nouvelle, c’est que, toujours selon le groupe, « aucun obstacle n’existe pour la deuxième mission Ariane 6 » qui doit avoir lieu avant la fin de l’année. C’est important pour la France et l’Europe, car il est question de l’accès souverain à l’espace.

Vega a réussi sa dernière mission en septembre, et laisse maintenant sa place à Vega-C pour un vol prévu en novembre. Ce sera le retour en vol du lanceur léger amélioré, après un échec lors du premier lancement commercial en novembre 2022. L’attente a été longue, à cause d’un problème (désormais réglé) de tuyère sur le moteur Zefiro 40 du second étage.

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Donald Trump s’apprête à lancer sa plateforme crypto World Liberty Financial

16 septembre 2024 à 16:59
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Donald Trump s’apprête à lancer sa plateforme crypto World Liberty Financial

Donald Trump doit lancer ce 16 septembre au soir sa plateforme de crédits et de prêts décentralisés, qui émettra sa propre cryptomonnaie, le WLFI.

Le candidat républicain l’avait promis en juillet, à l’occasion de la Bitcoin Conférence de Nashville : il s’apprêtait à lancer son propre projet dans l’écosystème des crypto-actifs. Ce sera chose officiellement faite ce soir, lorsqu’il présentera World Liberty Financial dans un « Space » (une discussion audio grand public) sur X, depuis sa résidence de Mar-A-Lago.

« Nous nous lançons dans le futur avec la crypto et laissons les banques lentes et dépassées derrière nous », indique le candidat républicain dans une bande-annonce de la discussion, préparée par Rug Radio et publiée sur le réseau social propriété d’Elon Musk.

Un projet lié à la plateforme hackée Dough Finance

Parmi les détails déjà connus : World Liberty Financial doit être une plateforme de crédits et de prêts décentralisés. Elle émettra sa propre cryptomonnaie, le WLFI.

Pour créer cette entité, dont CoinDesk a pu consulter des extraits du livre blanc, Donald Trump s’est entouré de membres d’une autre plateforme, Dough Finance. Hackée en juillet, cette dernière a perdu 2 millions de dollars.

Outre quatre anciens de Dough Finance, World Liberty Financial projet réunit les trois fils du candidat, Eric et Donald Jr comme « ambassadeurs du web3 », et Barron, 18 ans, comme « visionnaire DeFi » (pour finance décentralisée). Tous promeuvent la future plateforme sur leurs réseaux sociaux respectifs.

Le monde de la crypto, un réservoir de votes ?

La position de Donald Trump sur les crypto actifs a largement évolué au fil des années. Lui qui a par le passé moqué la crédibilité du Bitcoin compte désormais parmi ses promesses de campagne celle de faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptomonnaies ». Son colistier JD Vance est lui-même un ardent défenseur du secteur.

L’ex-président a d’ailleurs vendu à plusieurs reprises des NFT. Entre autres contreparties, leurs acheteurs pouvaient se voir invités à un cocktail ou un dîner avec le candidat républicain. Parmi les raisons de ce revirement, l’importance financière du monde des crypto-actifs : d’après l’ONG Citizens United, qui œuvre à rendre le financement de la vie politique plus transparent, 48 % des fonds versés par des entreprises aux campagnes républicaine et démocrate sont issues du secteur des crypto actifs en 2024.

Par ailleurs, selon la Federal Reserve (la banque centrale des États-Unis), 7 % des citoyens états-uniens détiennent des crypto-actifs. Lors d’un scrutin qui pourrait se jouer à quelques milliers de voix, toutes les niches électorales peuvent être utiles.

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☕️ Le Brésil a saisi 3 millions d’euros sur les comptes de Starlink et X

16 septembre 2024 à 16:45
Le Brésil a saisi 3 millions d’euros sur les comptes de Starlink et X

Mercredi 11 septembre, le juge de la Cour suprême du Brésil, Alexandre de Moraes, a ordonné le transfert à l’État de 3 millions d’euros (18,35 millions de réaux brésiliens) des comptes de Starlink et X, explique Bloomberg. Le transfert a eu lieu vendredi et les comptes des deux entreprises ont été débloqués dans la foulée.

Ce montant permet au Brésil de récupérer les amendes que le juge avait infligées au réseau social d’Elon Musk pour ne pas avoir suspendu des comptes qui ont répandu des fausses informations et faute de représentant légal dans le pays.

Cette saisie est un nouvel épisode dans le bras de fer dans lequel se sont lancés la justice brésilienne (représentée par le juge Alexandre de Moraes) et Elon Musk.

La Cour brésilienne s’est justifiée quant au blocage des comptes des deux entreprises en affirmant que « la justice a considéré que X Brasil Internet Ltda., Starlink Brazil Holding Ltda. et Starlink Brazil Internet Services Ltda. étaient conjointement responsables du paiement des amendes ».

Si les fonds ont bien été perçus par le Brésil, le réseau social X reste bloqué dans le pays car il n’a toujours pas rempli les obligations à l’origine de ces amendes.

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☕️ Apple demande à la Justice l’abandon des poursuites contre l’éditeur de logiciel espion NSO

16 septembre 2024 à 16:29
Apple demande à la Justice l’abandon des poursuites contre l’éditeur de logiciel espion NSO

Apple a demandé vendredi à un tribunal états-unien de rejeter son action en justice pour piratage, vieille de trois ans, contre le pionnier des logiciels espions NSO Group, révèle le Washington Post.

L’entreprise a fait valoir qu’elle pourrait ne jamais être en mesure d’obtenir les fichiers les plus critiques concernant l’outil de surveillance Pegasus de NSO, mais également que ses propres divulgations de documents pourraient tomber en de mauvaises mains, et aider NSO ainsi que ses concurrents à contourner ses mesures de protection mises en place ces dernières années.

Une version expurgée de la plainte déposée auprès du tribunal fédéral de San Francisco cite un article paru en juillet dans le Guardian, selon lequel des fonctionnaires israéliens avaient saisi des fichiers au siège de NSO pour empêcher que ceux-ci ne soient transmis à un tribunal américain, dans le cadre d’une procédure de piratage antérieure, toujours en cours, intentée contre NSO par WhatsApp, filiale de Meta. Ils avaient aussi demandé à un tribunal israélien de garder le secret sur cette action, y compris vis-à-vis des personnes impliquées dans la procédure liée à WhatsApp.

NSO avait par ailleurs tenté, en vain, de rejeter l’affaire en janvier dernier. L’entreprise reprochait à Apple d’avoir fourni des logiciels vulnérables et d’avoir permis à des criminels et à des terroristes de communiquer de façon sécurisée.

Si NSO se réjouira probablement de l’abandon des poursuites, Apple et certains de ses alliés ont déclaré que cette décision était en partie due au déclin de NSO, précise le Washington Post. Connu pour avoir été utilisé par des régimes autoritaires contre des dissidents, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes, NSO était considéré ces dernières années comme le principal vendeur de logiciels espion gouvernementaux.

Or, placé sous liste noire par les États-Unis en 2021, NSO avait dû résilier les contrats le liant à dix de ses clients en raison des abus qu’ils avaient perpétrés au moyen de son logiciel espion Pegasus. Face aux scandales à répétition, Israël avait en outre interdit la vente d’outils de piratage et de surveillance dans 65 pays, réduisant le nombre de pays autorisés à importer des systèmes de cybersécurité israéliens de 102 à 37 seulement.

De plus, nombre de ses employés ont depuis quitté l’entreprise pour monter leurs propres sociétés, ou rejoindre des concurrents. « Le groupe NSO est sur la corde raide, il n’est plus la seule entreprise en ville et n’est plus aussi redoutable qu’il l’était autrefois », explique au journal américain Ronald Deibert, directeur du Citizen Lab de l’université de Toronto et l’un des principaux critiques de l’industrie des logiciels espions.

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Le chef de la NSA israélienne démissionne, faute d’avoir pu empêcher l’attaque du 7 octobre

16 septembre 2024 à 16:06
Le chef de la NSA israélienne démissionne, faute d’avoir pu empêcher l’attaque du 7 octobre

Le général de brigade Yossi Sariel, commandant de l’unité 8200 de Tsahal, l’équivalent israélien de la NSA, a annoncé son intention de démissionner. Il évoque ce qu’il considérait comme sa responsabilité dans les failles qui ont conduit au massacre du 7 octobre 2023.

Le général a reconnu que l’enquête préliminaire sur le rôle de l’unité 8200 dans les échecs du 7 octobre avait constaté que « dans les années, mois, jours et heures qui ont précédé l’attaque surprise », l’unité avait rédigé des rapports détaillés sur « le projet d’attaque du Hamas dans sa version opérationnelle », rapporte The Times of Israel.

Néanmoins, déplore Yossi Sariel, « les informations détaillées qui ont été produites et diffusées à propos des projets du Hamas et de ses préparatifs ne sont pas parvenues à éveiller suffisamment l’attention, que ce soit au sein de la communauté du renseignement ou de l’armée, de notre unité ou de nos partenaires ».

8200 avait identifié les préparatifs d’une « invasion de grande ampleur »

L’Unité 8200 avait, en effet, « dès avril 2022, obtenu un document précis exposant les projets du Hamas pour une telle attaque – document qu’elle n’a jamais fait suivre au chef d’État-major », relève le Times :

« L’Unité 8200 avait par ailleurs rassemblé un dossier le 19 septembre – soit moins de trois semaines avant le 7 octobre – disant que le Hamas s’entraînait pour une invasion de grande ampleur en Israël. Ce dossier n’aurait pas été pris au sérieux par les plus hautes autorités de la communauté du renseignement. »

Le Times rappelle que d’autres hauts responsables des services de sécurité ont, eux aussi, quitté leur poste dans les mois qui ont suivi l’attaque du 7 octobre, « mais la majeure partie des hauts-gradés de Tsahal sont toujours là » :

« En juillet, le chef du district sud de l’agence de sécurité du Shin Bet a démissionné et, avant lui, en avril, le général de division Aharon Haliva, chef de la Direction du renseignement militaire. En juin, le général de brigade Avi Rosenfeld, chef de la division de Gaza, avait annoncé sa démission, tout comme le général de brigade Amit Saar, chef de la division de la recherche de la direction, en mars, après avoir été diagnostiqué d’un cancer. »

Le chef de 8200 trahi par les méta-données de son e-book

L’identité du patron de l’unité 8200, qui est d’ordinaire tenue secrète, avait été découverte en avril dernier par le Guardian dans les méta-données d’un ebook qu’il avait auto-publié sur Amazon. Il y théorisait les programmes d’intelligence artificielle utilisés pour cibler et bombarder les personnes identifiées comme « terroristes » (et leurs familles) à Gaza.

« Where’s Daddy ? » et l’« usine d’assassinats de masse »

Le média indépendant + 972 a depuis révélé que l’un des modèles algorithmiques utilisés par Tsahal, « Habsora » (évangile), avait été décrit par un ancien officier du renseignement comme une « usine d’assassinats de masse » qui « met l’accent sur la quantité, pas sur la qualité » des cibles recommandées.

Les forces armées israéliennes ont en effet eu recours à un système automatisé cyniquement appelé « Where’s Daddy ? » (Où est papa ?), conçu spécifiquement pour suivre les individus ciblés et les bombarder lorsqu’ils rentrent chez eux. Et ce, quitte à faire s’effondrer la maison sur toutes les personnes qui s’y trouvaient et décimer sa famille, femmes et enfants compris, ou encore à les tuer alors même que la cible aurait, à tort, été identifiée comme étant rentrée chez elle.

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☕️ Microsoft parle de réparer le climat, mais vend ses IA au secteur des énergies fossiles

16 septembre 2024 à 15:49

Microsoft compte sur l’intelligence artificielle pour aider à résoudre la « crise planétaire » face à laquelle nous nous trouvons. 
C’est du moins le sens du rapport qu’elle a publié fin 2023.

En même temps qu’elle soigne son image de leader de l’innovation climatique, cela dit, l’entreprise vend ses technologies d’IA au secteur des énergies fossiles.

Selon the Atlantic, l’entreprise a par exemple approché ExxonMobil, Schlumberger, Shell ou encore Chevron pour leur vendre des outils destinés à faciliter la recherche de nouvelles réserves de gaz et de pétrole et pour maximiser leur production.

Alors qu’elle annonçait, en 2020, œuvrer pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, l’entreprise est devenue de plus en plus discrète sur ces partenariats.

En interne, pourtant, elle continuait de travailler à les développer – des documents de l’entreprise évaluant les opportunités de ce secteur entre 35 et 75 milliards de dollars annuels. Elle considère aussi que le développement de l’intelligence artificielle permettrait, à terme, de compenser les émissions de gaz à effet de serre ainsi réalisées. Un raisonnement qui n’a rien d’évident lorsqu’il est rapporté à l’impact environnemental croissant provoqué par le boom de l’IA.

Des employés de la société ont même demandé que cette dernière amende ses « principes pour une IA responsable » pour y intégrer les enjeux environnementaux. Sans succès.

Le double discours de Microsoft est tel qu’il a poussé certains employés à se plaindre auprès de la Securities and Exchange Commission, le gendarme financier des États-Unis. Certains de ces ingénieurs, dont l’ancien directeur environnemental Lucas Joppa ou la spécialiste de la soutenabilité des data centers Holly Alpine, ont de leur côté quitté la société.

Auprès de The Atlantic, cette dernière estime que le fond du problème réside dans le soutien que la société technologique apporte à l’extraction de combustibles fossiles, alors qu’elle pourrait aider les entreprises concernées à opérer leur transition vers des énergies propres.

Alors que Microsoft prévoit de verser des centaines de milliards de dollars dans la construction de supercalculateurs nécessaires au fonctionnement des prochaines générations d’IA générative (un projet qui demanderait autant d’énergie que quatre millions de foyers américains), Lucas Joppa pointe de son côté le paradoxe de ce nouveau champ technologique : « Ce doit être la somme la plus importante que nous ayons jamais dépensée en un minimum de temps pour quelque chose que nous ne comprenons pas du tout. »

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☕️ 1,3 million de téléviseurs connectés Android (AOSP) infectés par un malware

16 septembre 2024 à 15:37

La société de sécurité Doctor Web a mis le doigt sur une infection d’ampleur. Elle touche des télévisions connectées et autres boitiers TV basés sur AOSP (Android Open Source Project).

Les chercheurs indiquent avoir découvert plus de 1,3 million d’appareils ainsi contaminés par un malware nommé Android.Vo1d, présent dans la zone de stockage. Tous ces appareils utilisent la version open source d’Android, donc non contrôlée par Google.

Cette infection s’est répandue dans 200 pays environ, mais apparemment pas en Europe ni en Amérique du Nord. 28 % des contaminations se sont produites au Brésil. La présence du malware est donc très large.

Il existe pourtant une inconnue de taille : Doctor Web a été incapable d’identifier le vecteur d’attaque. En clair, on ne sait pas comment tous ces appareils ont pu être contaminés par ce malware. Les versions d’Android utilisées vont de 7.1.2 à 12.1.

À chaque fois, on retrouve les mêmes signes sur tous les appareils, notamment une modification des fichiers install-recovery.sh et daemonsu, ainsi que la présence de quatre nouveaux fichiers, dont deux dans /system/xbin et deux dans /system/bin.

« Les auteurs du cheval de Troie ont probablement essayé de déguiser l’un de ses composants en programme système /system/bin/vold, en l’appelant par le nom similaire « vo1d » (en remplaçant la lettre minuscule « l » par le chiffre « 1 »). Le nom du programme malveillant provient du nom de ce fichier. De plus, cette orthographe est consonante avec le mot anglais « void » », écrivent les chercheurs.

Dans tous les cas, une fois Android.Vo1d en place, ses auteurs contrôlent l’appareil infecté. Le malware sert surtout à en télécharger d’autres, en fonction des objectifs poursuivis. Doctor Web, bien sûr, précise que son antivirus peut détecter et effacer l’intrus. Mais l’information sera complexe à diffuser auprès des personnes concernées.

Google a également réagi en précisant que les appareils étaient sous AOSP et ne disposaient donc pas du Play Store. En conséquence, le mécanisme de sécurité Play Protect n’était pas présent. Car si AOSP est bien supervisé par Google, le projet n’intègre aucun des composants propres à l’entreprise.

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Le Nevada va utiliser une IA générative de Google pour traiter les demandes d’allocations chômage

16 septembre 2024 à 15:00
IA pas d'allocation
Le Nevada va utiliser une IA générative de Google pour traiter les demandes d’allocations chômage

L’État américain du Nevada veut utiliser l’IA générative pour accélérer le traitement des demandes d’allocations chômage. Les dossiers d’appels des chômeurs devraient bientôt être traités avec une IA de Google qui fera un pré-traitement ainsi que des recommandations au personnel à qui revient la décision. Que la « rapidité » du traitement soit mise en avant inquiète certains experts.

Le Département de l’emploi, de la formation et de la réadaptation (Department of Employment, Training, and Rehabilitation, DETR) du Nevada a signé un contrat avec Google pour créer un système d’IA générative qui analysera les transcriptions des audiences d’appel relatives aux demandes d’allocations chômage. Elle générera des recommandations qui pourront être suivies, ou non, par les employés de l’équivalent de France Travail dans cet État américain, explique Gizmodo.

Les autorités du Nevada assurent au média américain que le système est mis en place pour aider à accélérer le traitement des dossiers, comme souvent dans les projets d’automatisation des procédures. L’administration aurait pris un retard important depuis le début de la pandémie de Covid-19. Selon elles, le temps de rédaction de la réponse pourrait passer de plusieurs heures à seulement cinq minutes pour certains cas.

Un modèle existant affiné pour 1,4 million de dollars

Le DETR du Nevada ne prévoit pas l’entrainement d’un modèle complet, mais de s’appuyer sur un modèle fourni par Google dans son Vertex AI Studio, sans pour autant préciser lequel. Le modèle doit ensuite être adapté à sa tâche en utilisant la génération augmentée de récupération (RAG, retrieval-augmented generation). Pour ce faire, le RAG devrait s’appuyer sur les cas d’appels déjà tranchés et archivés par l’administration du Nevada.

ArsTechnica précise, après avoir consulté un document budgétaire de l’État (PDF), que le montant du contrat serait de 1 383 838 dollars.

Le directeur du DETR, Christopher Sewell, assure à Gizmodo qu’ « il n’y aura aucune décision écrite par IA qui sortira sans une interaction et une relecture par un humain ». Il ajoute : « nous pouvons rendre les décisions plus rapidement afin d’aider le demandeur » sans préciser combien d’équivalents temps pleins (ETP) auraient pu être financés dans son administration avec ce budget pour évaluer les dossiers des demandeurs d’emploi.

Des critiques sur le bienfondé d’un tel système

Mais ça ne suffit pas pour rassurer certains juristes et responsables. « Si un robot vient de vous remettre une recommandation et que vous n’avez plus qu’à cocher une case, et qu’il y a une pression pour résorber un arriéré, c’est un peu inquiétant », réagit Michele Evermore, ancienne responsable au ministère fédéral de l’emploi, interrogée par Gizmodo.

De son côté, l’association d’aide juridique Nevada Legal Services est aussi critique. Sa responsable, Morgan Shah, affirme que « le gain de temps qu’ils recherchent n’est possible que si l’examen est très superficiel ». Elle ajoute que « si quelqu’un relit quelque chose de manière approfondie et correctement, il ne gagne pas beaucoup de temps ».

Les avocats de l’association ont aussi peur que si l’IA génère une « hallucination », elle puisse compromettre la décision du service administratif de l’état, mais également celle d’un tribunal civil en cas d’appel devant la justice. Dans le droit américain, les tribunaux de district ne peuvent pas réévaluer les faits et doivent s’appuyer sur les constats faits par l’administration d’appel, explique une des avocates de Nevada Legal Services.

Google assure de son côté à Gizmodo travailler « avec [ses] clients pour identifier et traiter tout biais potentiel, et les aider à se conformer aux exigences fédérales et nationales », sans toutefois en dire plus sur les garde-fous mis en place. Comme le pointe ArsTechnica, l’État du Névada demande (Guidelines en PDF) à ses agences de privilégier une « utilisation éthique » de l’IA, « en évitant les biais et en garantissant l’équité et la transparence des processus de prise de décision ».

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☕️ Parallels Desktop 20 prend en charge macOS Sequoia, des nouveautés intéressantes

16 septembre 2024 à 14:30

Comme toujours à cette époque de l’année, Parallels propose une nouvelle version de son client de virtualisation Desktop pour les Mac.

Sans surprise, l’un des principaux apports est la prise en charge de macOS Sequoia – aussi bien comme système hôte qu’invité – et de Windows 11 24H2. Sequoia sera disponible ce soir, mais on ignore encore quand arrivera la mise à jour 24H2.

Outre ce support, Parallels Desktop 20 apporte plusieurs améliorations intéressantes. Par exemple, la possibilité d’utiliser son propre Apple ID dans une machine virtuelle macOS. Cette nouveauté fait partie intégrante de Sequoia et est donc répercutée par Parallels, enlevant une grosse limitation qui existait jusqu’à présent dans la virtualisation de macOS. De même, les snapshots sont enfin possibles avec les machines macOS.

La nouvelle est également compatible avec les versions ARM de Windows 11. Parallels indique que l’arrivée de la nouvelle couche d’émulation Prism de Microsoft permet un gain allant jusqu’à 80 % sur certaines charges de travail. L’installation express de Windows 11 est d’ailleurs supportée.

Citons aussi le passage à l’API FUSE pour les machines Linux, pour mieux gérer l’arrivée des nouveaux noyaux (surtout avec les dossiers partagés), ainsi que le Management Portal. Ce dernier permet une vue centralisée de toutes les machines virtuelles, avec surveillance et analyse des performances.

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Avis s’est aussi fait pirater des données personnelles, mais également bancaires

16 septembre 2024 à 12:41
Faut arrêter avec l’open data !
Avis s’est aussi fait pirater des données personnelles, mais également bancaires

Après les États-Unis la semaine dernière, Avis informe ses clients français d’une fuite de données les concernant. En plus des informations personnelles « traditionnelles » on retrouve des données bancaires avec le « numéro de carte de crédit et/ou date d’expiration ».

La semaine dernière, plusieurs entreprises ont annoncé à tour de rôle avoir été victime d’une cyberattaque ayant entraîné le vol de de données personnelles : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill ainsi que Assurance Retraite. Plusieurs mettent en cause un prestataire externe, mais sans en donner le nom.

Truffaut se « démarque » car l’entreprise ne détaille pas les données personnelles concernées et refuse de nous préciser combien de clients sont concernés.

Un accès non autorisé entre les 3 et 6 août 2024

Voilà qu’une autre entreprise vient se joindre à la fête : Avis. Dans un email envoyé ce week-end à certains clients (dont nous avons eu une copie), le loueur de voiture explique avoir « découvert le 5 août 2024 (heure de l’Est) qu’un tiers non autorisé avait accédé à l’une de nos applications professionnelles […] Sur la base de notre enquête, nous avons déterminé que l’accès non autorisé a eu lieu entre le 3 août 2024 et le 6 août 2024 (heure de l’Est) ». L’accès non autorisé a évidemment été coupé.

Avis détaille l’étendue des dégâts : « Nous avons constaté le 14 août 2024 que le tiers non autorisé avait obtenu vos données à caractère personnel, à savoir votre nom et votre Adresse postale, Numéro de téléphone, et Numéro de carte de crédit et/ou date d’expiration ».

Le code CVV ne fait visiblement pas partie de la fuite, une « bonne » nouvelle. Mais comme toujours, soyez prudent et vérifiez vos relevés de compte. Dans les précédentes fuites, les données bancaires n’étaient pas de la partie, sauf chez DiviaMobilités avec l’IBAN.

Avis « offre » un an à Equifax WebDefend

Avis annonce dans son email que le client peut s’inscrire « au service de surveillance de l’identité que nous vous proposons, à savoir un abonnement gratuit d’un an à Equifax WebDefend ». Il faut s’inscrire avant le 31 décembre 2024 pour bénéficier de ce service, via un « code promotionnel unique » donné dans l’email (en annexe, en dessous du message principal).

Cet outil propose deux approches : « L’analyse Internet Equifax WebDetect vous avertit si vos informations se trouvent sur des sites Web utilisés par des fraudeurs » et « Social Scan recherche les sites de réseaux sociaux et signale les risques de fraude liés aux informations que vous pourriez partager ».

300 000 clients aux États-Unis

La fuite d’Avis date donc du mois d’août, mais la société avait déjà prévenu ses clients et les autorités aux États-Unis. On trouve d’ailleurs un bulletin d’alerte sur le site du procureur général de Californie et celui du Maine depuis le début du mois. Il est question d’une fuite sur 299 006 clients.

Nous avons contacté Avis pour savoir pourquoi il y avait une telle latence entre les clients aux États-Unis et ceux en France ? En effet, un des clients d’Avis ayant reçu l’email nous confirme avoir « été client en France uniquement ». Nous avons également demandé combien de personnes en France étaient concernées.

Pour rappel, une société américaine – Slim CD, une plateforme de paiement en ligne – a également été victime d’une fuite de données, là encore avec nom, adresse, numéro de carte de crédit et date d’expiration de clients. Les deux ne sont a priori pas liées puisque les pirates ont pu consulter et obtenir les informations entre le 14 et le 15 juin 2024.

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☕️ Bluesky dépasse les 10 millions d’utilisateurs

16 septembre 2024 à 12:03

Porté par la suspension de X au Brésil, Bluesky a dépassé le 15 septembre le cap des 10 millions d’utilisateurs.

If you're reading this, you're one of the first 10 million users on Bluesky! Se você está lendo isso, você é um dos primeiros 10 milhões de usuários do Bluesky!

[image or embed]

— Bluesky (@bsky.app) 15 septembre 2024 à 21:25

En dix mois, le réseau social décentralisé, imaginé par le créateur de Twitter Jack Dorsey en 2019 (alors qu’il était encore à la tête du réseau à l’oiseau bleu), aura donc engrangé huit millions de nouveaux adeptes.

Un bond de 400 % par rapport aux deux millions d’utilisateurs séduits dans sa première année d’opération. On ignore de quel type d’utilisateurs il s’agit. La route est encore longue face aux 175 millions d’utilisateurs mensuels actifs de Threads et des 250 millions d’utilisateurs quotidiens actifs sur X.

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☕️ 800 000 euros d’amende pour Cegedim qui a traité des données de santé sans autorisation

16 septembre 2024 à 11:00

Cegedim santé édite et vend des logiciels de gestion (notamment Maiia, concurrent de Doctolib) utilisés par environ 25 000 cabinets médicaux et 500 centres de santé, explique la CNIL.

Lors de contrôles en 2021, la Commission a découvert que, « dans le cadre de l’utilisation de l’un de ses logiciels, la société avait traité sans autorisation des données de santé non anonymes, transmises à ses clients en vue de produire des études et des statistiques dans le domaine de la santé ».

Via son logiciel, l’entreprise proposait à un panel de médecins d’adhérer à un observatoire : « les données alors collectées sont ensuite utilisées par des clients de la société Cegedim Santé, notamment pour mener des études ». Problème, « ces données n’étaient pas anonymes, mais uniquement pseudonymes, la réidentification des personnes concernées étant techniquement possible ». La situation a durée au moins jusqu’en 2022, date de fin des contrôles.

La CNIL en profite pour placer un rappel important :

« Si les données sont anonymes, alors elles ne sont pas des données personnelles : dans ce cas, la règlementation sur la protection des données n’est pas applicable. À l’inverse, si les données sont pseudonymes, alors la réglementation est applicable ».

La Commission relève deux manquements : la société n’a formulé aucune demande d’autorisation et elle n’a pas adressé à la CNIL une déclaration de conformité. En conséquence, la formation restreinte a prononcé une amende de 800 000 euros à l’encontre de Cegedim Santé.

Sur la publicité (communication publique), le rapporteur de la CNIL considère que c’est « nécessaire au regard de la gravité des manquements en cause et du nombre de personnes concernées. Il estime que la publicité contribuera à informer les personnes concernées de l’existence du traitement de leurs données, y compris de données de santé, dont la grande majorité n’a pas connaissance ».

De son côté Cegedim ne souhaitait pas que cela arrive et a avancé plusieurs contre-arguments, notamment : « la publicité de la délibération lui causerait un préjudice commercial et créerait un risque de divulgation d’informations sur l’hébergement et la transmission des données pouvant porter atteinte à la sécurité des données », mais aussi que « la publicité de la sanction lui ferait encourir un risque réel quant à sa survie et au regard de sa santé financière précaire ».

Arguments balayés par la CNIL : « La formation restreinte considère que la publicité de la présente décision se justifie au regard de la gravité des manquements en cause et du nombre de personnes concernées ».

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Jeux vidéo : Unity élimine sa Runtime Fee et revient à son ancienne facturation

16 septembre 2024 à 10:32
En voie de cicatrisation
Jeux vidéo : Unity élimine sa Runtime Fee et revient à son ancienne facturation

Il y a un an, Unity annonçait une salve de changements pour son modèle de tarification. Un virage brusque, instantanément impopulaire, notamment à cause d’une nouvelle ponction, la Runtime Fee. Dans un billet, le PDG de l’entreprise a annoncé sa disparition immédiate et un retour à l’ancien modèle de tarification. En compensation, les prix augmentent.

Le changement brutal de tarification, annoncé en septembre 2023, avait pris de court les développeurs et éditeurs de jeux vidéo. Tout à coup, Unity – célèbre pour son moteur de rendu – facturait en fonction du nombre d’installations des jeux, avec effet rétroactif.

La polémique avait été si intense que le PDG, John Riccitiello, avait été limogé. Il avait perdu ses postes de directeur général et de président du conseil d’administration.

L’entreprise avait mis un peu d’eau dans son vin quelques semaines plus tard. La rétroactivité des installations avant janvier 2024 avait été abandonnée. En outre, un palier de 2,5 % du chiffre d’affaires avait été instauré pour plafonner le coût de la redevance. Mais les développeurs et éditeurs restaient en colère. Beaucoup avaient indiqué qu’ils ne changeraient plus de version du moteur Unity pour ne pas subir la nouvelle tarification.

Ils attendaient donc une vraie rupture. Dans un billet publié jeudi soir, Matt Bromberg, l’actuel PDG de Unity, a présenté une série de mesures pour restaurer la confiance et redorer le blason d’Unity, largement terni.

La Runtime Fee disparait

La première et la plus importante est l’abandon de la Runtime Fee, avec « effet immédiat ». Bromberg explique dans le billet qu’il s’entretient depuis plusieurs mois avec les clients et affirme avoir entendu la plupart.

Bien que l’on ne connaisse pas le détail de ces discussions, il est évident que la Runtime Fee était au cœur des problèmes. Son abandon n’est pas une surprise, les appels au boycott et les annonces de changement de crèmerie s’étaient multipliés depuis un an, malgré un léger assouplissement peu après l’annonce initiale.

La disparition de cette redevance signifie un retour à l’ancienne tarification, basée sur les postes de développement des développeurs et éditeurs. Elle signifie également une augmentation des tarifs pour compenser la perte.

Unity Personal, Pro et Enterprise : ce qui change

L’offre gratuite Unity Personal va le rester, mais ses conditions sont assouplies. Le seuil des gains financiers annuels va être doublé, passant de 100 000 à 200 000 dollars. Tant que les développeurs et éditeurs restent dans cette fourchette, ils peuvent continuer à employer l’offre Personal pour leurs projets commerciaux. En outre, avec l’arrivée d’Unity 6 d’ici la fin de l’année, l’écran « Made with Unity » va devenir facultatif.

Au 1ᵉʳ janvier 2025, les abonnements payants verront leur tarif augmenter. L’offre Pro devient obligatoire dès que les gains annuels générés par les jeux dépassent les 200 000 dollars. Son tarif va passer à 2 200 dollars par poste, soit une augmentation de 8 %.

L’offre Enterprise voit de son côté son prix bondir de 25 %. Elle ne devient en revanche obligatoire que lorsque les gains annuels dépassent les 25 millions de dollars. Ces clients, spécifiques et peu nombreux, seront contactés « dans les jours à venir » pour évoquer la situation et leur proposer « des packages personnalisés ».

Changement de stratégie tarifaire

« J’ai pu entrer en contact avec une grande partie d’entre vous au cours de ces trois derniers mois et j’ai entendu maintes fois que vous souhaitiez que Unity reste fort, et que vous compreniez qu’une augmentation de prix est une nécessité qui nous permet d’investir dans la progression du secteur du gaming. Mais cette augmentation ne doit pas voir le jour sous une nouvelle forme inédite et controversée », affirme Matt Bromberg dans le billet d’annonce.

Comme il l’ajoute peu après, l’augmentation des tarifs pour les offres Pro et Enterprise est destinée à permettre à Unity de croitre. Le PDG introduit d’ailleurs une autre annonce importante : ces tarifs seront révisés sur une base annuelle. C’était à prévoir, car la situation financière de l’entreprise était précaire. L’hiver dernier, elle avait procédé à de nombreux licenciements.

L’idée était donc de permettre à Unity de repartir sur des bases saines pour générer de la croissance, tout en aplanissant les relations avec les développeurs et éditeurs de jeux, fortement dégradées depuis l’automne de l’année dernière. Avantage d’ailleurs de la révision annuelle des tarifs, une prévisibilité pour les professionnels concernés. Jusqu’à présent, Unity se réservait le droit de modifier ses tarifs et conditions d’utilisation n’importe quand.

À voir maintenant si ces changements seront suffisants pour restaurer la confiance perdue avec les développeurs et éditeurs.

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☕️ [MàJ] Thierry Breton démissionne de la Commission européenne, Séjourné proposé par la France

16 septembre 2024 à 12:05

Candidat soutenu par la France pour un nouveau mandat, Thierry Breton a annoncé lundi matin démissionner de son poste de commissaire européen au Marché intérieur.

Mise à jour, 12h05 : du côté de la France, l’Elysée a fait savoir, par communiqué, en fin de matinée, que c’est Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire aux Affaires étrangères et secrétaire général du groupe Renaissance, qui serait proposé par la France pour le Collège, suite à l’annonce de Thierry Breton.

Article original, publié à 9h46 : Thierry Breton, commissaire européen eu Marché intérieur, a annoncé lundi matin sa démission dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen, présidente récemment réélue de la Commission européenne. Il y a affirme que cette dernière aurait demandé à la France de retirer son nom de la liste des candidats officiels aux postes du futur exécutif européen, en cours de constitution.  

« Il y a quelques jours, dans la dernière ligne droite des négociations relatives à la composition du futur Collège [des commissaires, ndlr], vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles dont vous n’avez en aucun cas discuté directement avec moi – et offert, en guise de contrepartie politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France », écrit Thierry Breton, qui annonce sa démission « avec effet immédiat » et dit sa fierté d’avoir servi l’Europe pendant cinq ans.

En tant que commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton – qui a été ministre de l’Économie de Jacques Chirac, mais aussi PDG d’Atos de 2009 à 2019, a notamment porté les projets réglementaires visant à mieux encadrer les pratiques des grandes plateformes en Europe, le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA).

Qui remplacera Thierry Breton à la Commission européenne et sur quel périmètre ? D’après Politico, c’est Henna Virkkunen, candidate proposée par la Finlande, qui ferait figure de favorite, pour un portefeuille centré sur les problématiques liées à la tech et à l’innovation.

Thierry Breton a doublé sa lettre de démission d’un second message à consonance humoristique
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☕️ Google donne la voix à Gemini

16 septembre 2024 à 08:55

Google vient d’intégrer la fonction « Gemini Live » à son chatbot.

Celle-ci permet, selon l’entreprise, de :

  • « Discuter de manière naturelle : parlez à Gemini sans saisir de texte et il vous répondra à haute voix.
  • Faire du brainstorming à voix haute : demandez-lui de trouver une idée de cadeau, d’organiser un événement ou d’élaborer un business plan.
  • Découvrir : découvrez toujours plus de détails sur les sujets qui vous intéressent.
  • Répéter à voix haute : entraînez-vous à discuter de manière plus fluide et naturelle avant un événement important. »

Pour l’instant, « Gemini Live » n’existe que sur Android et seulement en anglais. « Il se peut donc qu’il ne soit pas encore disponible pour vous », explique Google.

En effet, l’entreprise restreint cette fonctionnalité aux utilisateurs Android qui ont un compte payant « Google One AI Premium » et sont passés à « Gemini advanced ». Il faut aussi avoir choisi « English (United States) » comme première langue dans Android et avoir au moins 18 ans.

L’entreprise a mis à jour son « guide sur la confidentialité dans les applications Gemini » le 28 aout. Y figure une section consacrée à Live dans laquelle est expliqué que « si votre activité dans les applications Gemini est activée, les transcriptions de vos discussions Live sont enregistrées dans votre activité dans les applications Gemini ».

Google y ajoute que « les données vocales et audio issues de Live ne sont pas enregistrées sur les serveurs Google à l’heure actuelle ». Mais l’entreprise se laisse la possibilité de le faire dans le futur, en faisant « preuve de transparence » le cas échéant.

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☕️ 23andMe accepte de payer 30 millions de dollars suite à la fuite de 6,9 millions de tests ADN

16 septembre 2024 à 07:51

En octobre de l’année dernière, l’affaire faisait grand bruit : des pirates avaient pu accéder à des résultats de tests ADN réalisés par 23andMe. La société s’était ensuite « illustrée » en essayant de rejeter la faute sur ses clients. On a par la suite appris que l’entreprise n’avait pas détecté être la cible de pirates pendant des mois.

Au total, 6,9 millions de tests se sont retrouvés dans la nature. En février, 23andMe était ciblée par plusieurs poursuites judiciaires. L’entreprise espérait malgré tout se relancer en misant sur des partenariats avec l’industrie pharmaceutique.

The Verge rapporte que « 23andMe paiera 30 millions de dollars pour régler un recours collectif » sur cette fuite de données. Le règlement proposé, qui doit encore obtenir la validation d’un juge, donne aussi « accès à un programme de surveillance de sécurité pendant trois ans » pour les clients concernés.

Dans le recours collectif, les clients affirment que « l’entreprise n’avait pas correctement informé les clients d’origine chinoise ou juive ashkénaze que les pirates semblaient avoir ciblés » lors de la mise en ligne des données dérobées sur des forums.

À The Verge, 23andMe précise que son assurance devrait couvrir environ « 25 millions de dollars du règlement et des frais juridiques ». L’entreprise est toujours en difficulté en bourse, avec une action à moins de 35 dollars, soit une baisse de près de 60 % par rapport au début de l’année.

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À partir d’avant-hierNext

#Flock : froid, c’est froid

Par : Flock
14 septembre 2024 à 13:37
Flockon d'automne
#Flock : froid, c’est froid

Les températures se rafraîchissent, les feuilles mortes des marketeux se ramassent à la pelle et l’accueil est plutôt glacial, les désirs peuvent devenir glaçants. Certains trouvent que l’avenir jette un froid, d’autres se penchent sur la prophylaxie en cas de bobo, évidemment au détriment de la santé des uns et des autres… Un temps à rester sous la couette pendant tout le weekend ! Que le vôtre soit douillet ! A+ !


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☕️ Une de plus… fuite de données à l’Assurance retraite sur 370 000 bénéficiaires

13 septembre 2024 à 18:33

Vivement que cette semaine horrible sur les fuites de données se termine. Après Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe) c’est au tour du portail en ligne PPAS (Portail Partenaires de l’Action sociale), hébergé par la Cnav, caisse nationale de l’Assurance retraite, d’être victime d’une fuite de données.

Cette fuite, selon le communiqué de l’Assurance retraite, est « appuyée sur des usurpations de comptes de prestataires de l’action sociale ». Il indique qu’une « mobilisation immédiate » de ses équipes techniques a « permis d’en identifier la cause ». Le portail est indisponible, pour le moment hors-service.

Il indique en effet que, « pour cause de maintenance, le Portail Partenaires Action Sociale est indisponible. Merci de votre compréhension ». L’Assurance affirme évidemment que « tout est actuellement mis en œuvre pour le rétablir ».

La liste des données personnelles comprend des adresses, numéros de Sécurité sociale ainsi que montant approximatif des ressources. Les informations d’« environ 370 000 bénéficiaires » ont ainsi été compromises. « Il s’agit de données pour la plupart anciennes : certaines des personnes concernées sont par exemple décédées », précise le communiqué.

On se rassure comme on peut : « Aucune donnée bancaire, aucune donnée relative au paiement, à la retraite, à la carrière ou aux prestations versées n’ont été compromises ». La CNIL a été informée, comme la loi l’oblige d’ailleurs en pareille situation. « Les personnes concernées seront informées; une plainte sera en parallèle déposée ».

La fin du communiqué pourrait presque prêter à sourire : « Face à la grande circulation de données personnelles sur le darkweb, les tentatives d’usurpation d’identités se multiplient. L’Assurance retraite invite donc l’ensemble de ses assurés à la plus grande vigilance sur leurs données personnelles ». On aimerait que toutes les entreprises appliquent « la plus grande vigilance à nos données personnelles ».

Comme nous l’expliquions dans un édito au début de l’année, Internet ressemble malheureusement de plus en plus à un annuaire des Français à ciel ouvert… 370 000 c’est une goutte d’eau face aux 10 millions chez Pôle emploi, 33 millions du tiers payant et les 43 millions de France Travail. Mais avec une petite nouveauté dans le cas de l’Assurance retraite : le « montant approximatif des ressources ».

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Quoi de neuf à la rédac’ : des éditos, des LIDD dispersés… et plus si affinité !

13 septembre 2024 à 17:36
Rassurez-moi, les loutres ça n’aime pas les carottes ?
Quoi de neuf à la rédac’ : des éditos, des LIDD dispersés… et plus si affinité !

Next s’apprête à boucler sa première année sous l’aile de moji, avec une rentrée sur les chapeaux de roue. Comme nous l’avons déjà longuement expliqué, Alexandre Laurent nous a rejoint comme directeur de la rédaction pour le meilleur et le meilleur (on ne lui laisse pas le choix, c’est réglé). Ancien de Clubic (et Placéco), comme Flock, qui nous a d’ailleurs gratifié d’une BD dont il a le secret à l’occasion de son arrivée et donc de leurs retrouvailles.

Il écrit des actus et s’imprègne du mode de fonctionnement de Next, plutôt singulier je dois bien l’avouer (que ceux qui savent se taisent maintenant et à jamais ^^). J’ai des échanges nourris et productifs avec lui sur l’avenir de Next, avec de beaux projets en perspective. Mais parlons du présent.

On se donne rendez-vous le lundi pour les éditos

Tout d’abord, les éditos. On a souvent des choses à dire, plus que dans certaines actualités, ou sur des sujets adjacents. Les éditos sont pour rappel des articles un peu différents qui nous permettent d’exprimer une opinion, celle d’un journaliste ou de la rédaction. Ils sont signés sur Next, donc écrits par une personne en particulier et généralement relus par l’ensemble, ou au moins la majorité de la rédaction.

Des éditos, on en a déjà publié plusieurs sur Next. Les derniers portent sur le classement de Shangai, le traitement de l’IA, les VPN menteurs et la tribune de Najat Vallaud-Belckacem. Lundi, on se retrouvera pour un autre édito sur l’intelligence artificielle ou l’artificialité de l’intelligence (et vice-versa). Et, le lundi suivant, et celui d’encore après…

Nous avons décidé d’instaurer un rendez-vous hebdomadaire hors vacances scolaires (il faut savoir ménager sa monture) avec vous, lecteurs et abonnés de Next, merci d’ailleurs de votre soutien ! Pas d’inquiétude, la liste des sujets à traiter est déjà longue, avec largement de quoi remplir la fin de l’année et les mois suivants. Sans compter ce qui va nous tomber sur le coin du nez d’ici là.

Des LIDD le matin, pour bien commencer la journée

Un autre changement va être testé dès la semaine prochaine : un « éclatement » des LIDD : « Je m’en vais lui faire une ordonnance. Et, une sévère ! Je vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins de Next qu’on va le retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle », comme dirait Bernard Blier.

Rassurez-vous, on ne va pas aller aussi loin. On se retrouvera toujours le dimanche à 00h00 (plus ou moins tapantes, on va dire que c’est la faute des fuseaux horaires parfois), mais on va également vous proposer, en fonction des trouvailles, des LIDD dans la semaine. Ce seront comme de petits briefs, avec le tag #LIDD en tête du titre. Tous les LIDD du dimanche ne passeront pas le matin de la semaine, pas d’inquiétude.

Afin de bien les séparer du reste de nos contenus, ils seront publiés à 6 h du matin. Ne vous inquiétez pas, je ne reprends pas des horaires matinaux, la fonction « différer des articles » fonctionne bien dans WordPress ! On ne vous promet pas un rendez-vous quotidien, mais simplement des LIDD matinaux en fonction de ce qu’on estime intéressant.

Vous n’êtes pas prêts pour la suite (bon, nous non plus…)

On s’arrête là pour aujourd’hui, car on ne peut pas pour le moment en dire plus sur les autres nouveautés à venir, avec #N… et j’ai failli en dire trop (on nous écoute il parait). Nous pouvons déjà vous donner rendez-vous dans quelques jours pour parler des podcasts, par Mathilde.

On va également revenir sur le premier anniversaire de notre nouvelle vie. Hé non, on n’a pas oublié et on vous réserve une surprise 🙂 On vous en reparlera en temps voulu (promis, avant 2025) !

One more thing : abonnez-vous !

Un grand merci à tous et pensez à vous abonner pour nous soutenir. C’est pour rappel notre seule source de revenus, le site étant sans aucune publicité ni tracking, que vous soyez de passage, connecté ou abonné.

C’est d’ailleurs pour cela que vous ne voyez jamais de bandeau RGPD sur Next.ink, nous n’en avons pas besoin. Le respect des lecteurs est dans notre ADN !

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☕️ Sur iPad, les boutiques tierces débarqueront aussi le 16 septembre

13 septembre 2024 à 16:27

Lundi prochain, Apple donnera le coup d’envoi de toutes ses nouvelles plateformes logicielles : iOS/iPadOS 18, macOS Sequoia, watchOS 11 ou encore tvOS 18. En Europe, le 16 septembre marquera également le top départ pour les boutiques tierces sur iPad.

Cette capacité, disponible depuis quelques mois maintenant sur les iPhone, a été répercutée sur les tablettes. Apple ne l’a pas fait par bonté d’âme : les iPad ont été désignés eux aussi par le DMA comme contrôleurs d’accès, comme les smartphones de l’entreprise. Les mesures appliquées à iOS sont donc valables pour iPadOS, tout particulièrement l’App Store.

On retrouve les mêmes règles, aux mêmes conditions. Dans une note publiée aujourd’hui, Apple indique que « les utilisateurs de l’UE peuvent télécharger des applications iPadOS sur l’App Store et par d’autres moyens de distribution ». Comprendre les boutiques tierces. Cinq boutiques de ce type existent aujourd’hui sur iOS et rien n’empêche qu’elles soient donc proposées sur iPadOS.

Bien sûr, les mêmes conditions tarifaires s’appliquent. Ce qui signifie pour les développeurs qu’il faut calculer la rentabilité de l’opération, qui évolue en fonction du nombre de téléchargements et des gains générés. Du moins tant que l’Europe n’a pas rendu son verdict, car elle suspecte Apple de ne pas jouer franc jeu dans ce domaine.

Autre possibilité débloquée pour les iPad, les moteurs de rendu web. Comme sur iOS, les navigateurs peuvent embarquer leur propre moteur, plutôt que de passer obligatoirement par Safari.

Comme nous l’avions vu toutefois, cette capacité se fait à la condition que le navigateur ainsi équipé ne soit disponible qu’en Europe. Mozilla avait largement pesté contre ce point. La fondation estimait en effet qu’il était trop complexe – et donc trop coûteux – de maintenir deux versions en parallèle.

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Une « première » sur le filtrage dynamique des pubs : astreinte de 10 000 € par jour pour Meta

13 septembre 2024 à 16:16
Combien rapportent ces pubs par jour ? #JeDemande
Une « première » sur le filtrage dynamique des pubs : astreinte de 10 000 € par jour pour Meta

Engagés dans un bras de fer judiciaire avec Meta depuis près d’un an, les casinos Barrière ont obtenu mardi la mise en place d’une astreinte de 10 000 euros par jour de retard dans la mise en œuvre de mesures préventives de filtrage visant à enrayer la diffusion de publicités contrefaisant leur image. Le tribunal judiciaire valide ainsi, dans une procédure qui n’a pas encore été jugée sur le fond, une injonction dynamique dont la confirmation pourrait se révéler lourde de conséquences, pour Meta comme pour toutes les grandes plateformes financées par la publicité. Explications.

(article mis à jour à 18h20, pour souligner de façon plus explicite la dérogation au principe de contradictoire utilisée dans la procédure initiée par le groupe Barrière)

Dans une décision rendue mardi 10 septembre, le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Paris a prononcé une astreinte de 10 000 euros par jour à l’encontre de Meta, relative à une obligation de filtrer a priori des publicités contrefaisant l’image de marque du groupe Barrière.

« Depuis l’audience, fin juillet, nous n’avons plus constaté aucune publicité frauduleuse, alors que l’avocat de Meta a plaidé qu’il était techniquement impossible d’opérer ce filtrage », confie, à Next, Michaël Piquet-Fraysse. Avocat associé au sein du cabinet Ebl Lexington, il est conseil de Barrière dans cette affaire qui pourrait, après jugement sur le fond, influencer la façon dont les grandes plateformes se retranchent derrière le statut d’hébergeur pour ne pas modérer de façon préventive les publicités qu’elles diffusent.


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