Alors que la guerre commerciale s’intensifie entre la Chine et les États-Unis, des entreprises de la filière du lithium suspendent leurs exportations avant même qu’une loi en la matière ne soit officiellement adoptée.
La société chinoise Jiangsu Jiuwu Hi-Tech a cessé d’exporter des pièces dédiées au traitement du lithium, l’un des composants essentiels des batteries de véhicules électriques. L’entreprise avait prévenu ses clients qu’elle suspendrait ses exports de sorbants à partir du 1ᵉʳ février, d’après Reuters.
La Chine est le plus large producteur des sorbants utilisés pour extraire le lithium des saumures et des autres. La décision de Jiangsu souligne que la menace formulée en janvier par la Chine de réduire les exports de certaines de ses technologies et batteries liées au lithium a déjà des effets, quand bien même la proposition de loi n’est pour le moment pas adoptée.
Jiangsu et Sunresin New Materials, un autre acteur majeur de la production de sortant, sont en cours de négociation avec le gouvernement chinois, d’après les sources de Reuters. Si la piste de la restriction des experts était adoptée, les sociétés auraient besoin d’obtenir des licences gouvernementales pour vendre leurs produits à l’étranger.
Autres signaux des évolutions en cours : des représentants du gouvernement chinois ont visité plusieurs entreprises du secteur. Dans un cas, ils ont même formulé une mise en garde contre la poursuite d’un contrat d’exportation d’un milliard de dollars, d’après l’agence de presse.
Face à l’augmentation des tensions économiques, certaines banques demandent des autorisations supplémentaires avant de financer l’exportation de produits figurant sur la liste de la proposition de loi.
Évolution sur les chaînes de production
À court terme, une restriction des sortants pourrait freiner les activités des sociétés d’extraction du lithium, parmi lesquelles Exxon Mobil ou Koch Industries, qui avait signé en 2023 un accord pour utiliser les produits de la société chinoise Xi’An Lanshen New Material Technology pour ses opérations en Amérique du Nord.
Des producteurs occidentaux comme Vulcan Energy Resources se positionnent cela dit pour fournir l’aide nécessaire aux sociétés minières.
Depuis le début décembre 2024 et sa restriction de l’export de métaux comme le gallium et le germanium vers les États-Unis, la Chine montre clairement qu’elle compte utiliser sa puissance sur le marché des matériaux critiques. Le cours de l’antimoine a flambé à plusieurs reprises, en réaction aux restrictions chinoises.
La logique protectionniste de Trump tend le commerce mondial
Le risque est de voir le scénario se reproduire ailleurs sur la chaîne d’approvisionnement, d’autant que Donald Trump s’appliquer à chambouler le commerce mondial en imposant de nouveaux droits de douanes face à tous ses partenaires.
Début février, il a notamment appliqué 10 % de droits de douane supplémentaires sur tous les produits importés de Chine, celle-ci répliquant avec des taxes supplémentaires sur les hydrocarbures, une enquête contre Google, et, encore hier, avec 10 % de droits supplémentaires sur les importations de Ford et General Motors sur ses marchés (déjà en difficulté dans le pays, les constructeurs s’y voient désormais taxés à 25%).
En réaction, le Président des États-Unis vient d’adoucir le ton en déclarant qu’un accord commercial était « possible » avec Pékin. Face à lui, le porte-parole du ministère chinois du Commerce He Yadong et un autre du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, ont eu des mots relativement proches de ceux de la commissaire européenne à la Concurrence, lorsqu’elle appelait en début de semaine les États-Unis à ne pas opter pour l’intimidation.
Les États-Unis ne devraient pas « brandir le bâton des droits de douane à tout bout de champ, en les utilisant partout comme un outil de coercition », a ainsi déclaré He Yadong. Guo Jiakun appelait de son côté à ce que « les deux parties devraient résoudre leurs préoccupations respectives par le dialogue et la consultation, fondés sur l’égalité et le respect mutuel ».
Après avoir tenté pendant des années d’imposer son kiosque applicatif sur Android, mais aussi sur Windows, Amazon jette finalement l’éponge pour tout ce qui n’est pas son propre matériel.
« À compter du 20 août 2025, le fonctionnement des applications téléchargées depuis l’Amazon Appstore ne sera plus garanti sur les appareils Android. L’Amazon Appstore continuera d’être disponible ailleurs, notamment sur les appareils Fire TV et les tablettes Fire », indique le géant du e-commerce.
La société annonce dans le même temps l’arrêt immédiat de la commercialisation de sa monnaie virtuelle, les Amazon Coins. Lancée au printemps 2013, elle avait vocation à simplifier l’achat de jeux ou de contenus in-apps sur les terminaux Kindle ou Fire.
Les Amazon Coins déjà achetés restent accessibles jusqu’au 20 août 2025. « Tous les Coins achetés et qui seront encore sur votre compte après le 20 août 2025 seront remboursés », affirme Amazon, précisant que les modalités précises seront communiquées ultérieurement.
Pour mémoire, l’Amazon Appstore va également tirer sa révérence sur Windows. La date de mise hors service est cette fois fixée au 5 mars 2025. La décision découle ici de l’arrêt programmé, au sein de Windows, du sous-système dédié à la prise en charge des applications Android (WSA, pour Windows Subsystem for Android).
« Microsoft met fin à la prise en charge du sous-système Windows pour Android (WSA). Par conséquent, l’Amazon Appstore sur Windows et toutes les applications et jeux dépendants de WSA ne seront plus pris en charge à partir du 5 mars 2025. Jusqu’à cette date, l’assistance technique restera disponible pour les clients », indiquait alors l’éditeur.
Une étude montre que les réseaux sociaux TikTok et X renforcent la visibilité des contenus en faveur du parti d’extrême droite allemand AfD alors que la campagne pour élections législatives anticipées bat son plein en Allemagne.
L’Allemagne connait une campagne électorale tumultueuse en vue de ses élections législatives anticipées dont le vote aura lieu le 23 février prochain. Et certaines entreprises de réseaux sociaux s’en mêlent.
Dès le 20 décembre, Elon Musk a exprimé sur son propre réseau social, X, sa préférence pour le parti d’extrême droite allemand AfD.
Mais une étude menée par l’ONG Global Witness [PDF], qui se concentrait jusque-là sur la corruption politique dans des pays en développement, et repérée par TechCrunch, montre que les algorithmes de recommandation de TikTok et de X ont des biais majeurs mettant en avant les contenus en faveur du parti d’extrême droite AfD.
Global Witness a voulu étudier les biais des flux « Pour vous » proposés par les trois réseaux sociaux les plus populaires en Allemagne : Instagram, TikTok et X. Alors que la plateforme de partage d’images de Meta n’a favorisé aucun contenu politique, les deux autres plateformes ont largement mis en avant des messages pro-AfD.
Des comptes créés pour l’occasion
Pour son étude, l’ONG a créé, sur chacune des trois plateformes, trois comptes en Allemagne (pour X et Instagram sur des ordinateurs avec un historique de cookies et de navigation vierge pour chaque test, pour TikTok sur un smartphone après avoir fait une réinitialisation d’usine pour chaque test). Avec chacun de ces comptes, ils ont suivi les 4 partis les plus importants et leurs leaders. Enfin, ils ont cliqué sur 5 posts de chacun de ces comptes en visionnant pendant au moins 30 secondes les vidéos postées si ces publications en comportaient.
Global Witness explique dans son rapport sa démarche : « Nous avons cherché à alimenter les comptes avec un intérêt égal pour les quatre grands partis allemands – les chrétiens-démocrates (CDU), l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts – en cliquant sur « suivre » sur l’un des comptes officiels de leur parti et sur le compte de leur leader, et en regardant le contenu ».
3/4 de contenus mis en avant par TikTok pro-AfD, 2/3 sur X et aucun chez Instagram
Résultat ? Du côté d’Instagram, la quasi-totalité des publications politiques proposés par la plateforme dans le flux des comptes tests de l’ONG provenaient des comptes suivis par les comptes test. La plateforme de Meta n’a montré qu’un contenu politique qui ne venait pas des comptes suivis. Celui-ci a été publié par un compte pro-SPD.
TikTok et X proposent, par contre, dans les flux « Pour vous », beaucoup plus de contenus politiques qui proviennent de comptes qui n’étaient pas suivis par l’ONG. Sur TikTok, 3/4 d’entre eux étaient des contenus favorables à l’AfD et sur X, 2/3 étaient favorables au parti d’extrême droite allemand :
L’ONG a aussi recueilli les messages recommandés qui critiquaient les différents partis allemands et montre que ces critiques concernaient plus le parti d’extrême droite que les autres :
Pas de surpublication de l’AfD pour l’expliquer
Global Witness affirme qu’on ne peut pas attribuer ces chiffres à une surpublication de l’AfD sur ces réseaux par rapport aux autres partis : « sur TikTok, l’AfD et son leader ne sont pas ceux qui publient le plus de contenus. La CDU et son leader ont publié 69 % de contenus en plus que l’AfD et son leader en 2025, et les Verts et leur leader ont publié 24 % de contenus en plus ».
Et sur X, « l’AfD et son chef ont publié plus de contenus que les autres partis jusqu’à présent en 2025 » mais l’ONG remarque : « les Verts et leur chef y ont publié le deuxième plus grand nombre de messages et, dans nos tests, le contenu favorable aux Verts était le moins visible, tandis que le contenu favorable à l’AfD était le plus visible. La fréquence des publications ne nous renseigne pas beaucoup sur la hiérarchisation algorithmique ».
L’ONG explique qu’on ne sait pas trop ce qui joue dans la mise en avant par ces plateformes. « Ma meilleure inférence est qu’il s’agit d’une sorte d’effet secondaire involontaire des algorithmes qui sont basés sur l’engagement », explique Ellen Judson de Global Witness à TechCrunch : « Et c’est ce qui se produit lorsque, essentiellement, les entreprises conçues pour maximiser l’engagement des utilisateurs sur leurs plateformes finissent par devenir des espaces de discussion démocratique – il y a là un conflit entre les impératifs commerciaux et l’intérêt public et les objectifs démocratiques ».
D’autres hypothèses peuvent être faites. La semaine dernière, Karine Caunes et Florent Lefebvre, du Think tank Digihumanism, ont mis en ligne [PDF] une analyse d’une « possible présence d’une manipulation de l’information concernant les élections allemande de 2025 » sur le réseau social X. Sur LinkedIn, Florent Lefebvre, la résume ainsi : « dans le sillage d’Elon Musk, des milliers de comptes Twitter/X se sont créés pour soutenir l’AFD, le parti d’extrême droite allemande. Et cette fois-ci, ça va beaucoup plus loin que les petites opérations russes, parce que ça marche et ça fait des DIZAINES DE MILLIONS DE VUES ».
Après avoir essuyé un échec commercial à la sortie de son AI Pin, initialement promu comme un potentiel remplaçant des smartphones, Humane passe dans le giron de HP.
Humane voulait remplacer les smartphones avec l’AI Pin, une broche connectée. Ses débuts s’étaient faits en fanfare : créée en 2018, Humane avait levé 230 millions de dollars auprès de Qualcomm, de Microsoft, ou encore du fondateur d’OpenAI Sam Altman. En 2023, encore, la société était valorisée proche du milliard de dollars.
Mais depuis le lancement du fameux AI Pin, l’histoire s’est ternie. Vendu 699 dollars, auxquels s’ajoute un abonnement de 24 dollars par mois, le badge devait rendre les appels téléphoniques, l’envoi de texto, la prise de notes, la recherche d’informations ou quantités d’autres opérations réalisables sur smartphone… plus simples qu’avec un smartphone.
Peu fiable et peu pratique, l’AI Pin a rapidement collecté les tests et avis négatifs, que ce soit pour sa lenteur de réaction, pour ses bugs le poussant à réciter ses propres instructions ou à répondre à côté, pour le fait que sa batterie chauffe sans cesse… ou simplement pour son prix.
HP reprend le logiciel et une partie des équipes
Au bout de cinq ans d’existence, la société revend donc à HP sa plateforme logicielle Cosmos, qui a suscité le dépôt de plus de 300 brevets et demande brevets, pour 116 millions d’euros. Le constructeur doit aussi embaucher une partie des employés de Humane – une fin plus positive que la cessation d’activité pure et simple, mais bien loin du milliard de dollars que visaient ses fondateurs Imran Chaudhri et Bethany Bongiorno à peine une semaine après le lancement de leur produit.
Comme nous l’expliquions il y a quelques mois, Sam Altman a investi dans d’autres activités visant à créer du hardware dédié à l’IA, aux côtés de l’ancien directeur du design d’Apple Jony Iver et de la veuve du fondateur d’Apple Laurene Powell Jobs. Le fondateur d’OpenAI a par ailleurs financé une autre tentative malheureuse de créer du hardware : Magic Leap, qui annonçait créer un nouveau marché du côté des casques de réalité augmentée mais n’a pas su convaincre.
La société se disait alors consciente qu’il pouvait être difficile de se procurer ces cartes après leur lancement. Avec ce programme, elle disait contacter des joueurs et créateurs de contenus pour leur donner la possibilité d’acheter le plus puissant GPU du moment.
NVIDIA vient de remettre le couvert, mais avec quelques différences. Si le programme consiste toujours à fournir un accès prioritaire à des cartes graphiques aux États-Unis, il concerne d’entrée de jeu les RTX 5090 et 5080 Founders Edition. Il n’est pour le moment pas question des cartes des partenaires.
En outre, l’entreprise passe cette fois par un formulaire, dans lequel il faut donner certaines informations, dont le compte NVIDIA (qui doit avoir été créé au plus tard le 30 janvier dernier). On ne sait pas comment la société procèdera ensuite, mais les personnes sélectionnées recevront une invitation. Les messages commenceront à être envoyés la semaine prochaine.
NVIDIA ne précise pas dans son message combien de cartes seront ainsi disponibles. Une nouvelle fois, elle se dit consciente qu’il peut être complexe de se fournir en cartes graphiques récemment lancées. Et pour cause : les RTX 5080 et 5090 ont été officiellement lancées il y a trois semaines, mais sont très difficiles à obtenir.
Plutôt qu’améliorer la gestion des stocks en période de lancement, le fabricant propose donc un « concours » maison pour espérer avoir « la possibilité d’acheter une carte graphique GeForce RTX 5090 ou RTX 5080 Founders Edition sur le site de NVIDIA ».
Pour Tom’s Hardware, c’est un bon moyen pour NVIDIA de faire parler de ses cartes, à moindres frais : « Étant donné que [les clients sélectionnés] sont de fidèles utilisateurs de GeForce et inscrits sur les forums de NVIDIA, la société verte peut s’attendre à ce qu’ils fassent passer le mot à quel point les cartes graphiques GeForce RTX 5080 et GeForce RTX 5090 sont performantes, ce qui fonctionnera comme de la publicité ».
Rappelons d’ailleurs que c’est aujourd’hui que seront lancées les cartes RTX 5070 Ti. Pour les RTX 5070 classiques, il faudra attendre le 5 mars.
En l’espace de quelques jours, le fabricant de NAS a lancé plusieurs nouveaux produits. Plusieurs annonces concernent le réseau à 10 Gb/s, aussi bien en Ethernet (port RJ45) qu’en SFP+ (une cage). Le fabricant a aussi dans ses cartons un adaptateur USB4 vers SFP28 en 2x 25 Gb/s.
Switch QSW-3205-5T : cinq ports Ethernet à 10 Gb/s
Commençons par le switch QSW-3205-5T. Il s’agit d’un modèle non manageable (sans interface d’administration) avec cinq ports Ethernet à 10 Gb/s. Un switch tout ce qu’il y a de plus basique, sans surprise particulière.
Il est déjà en vente chez quelques revendeurs pour un peu moins de 300 euros tout de même. Sur Amazon, on trouve des modèles à moins de 240 euros, comme le GP-S100-0500T de GiGaPlus (nous avions testé une version 2x 2,5 Gb/s + 2x SFP+). Si vous sacrifiez un Ethernet 10 Gb/s pour un port dédié à la gestion, le MikroTik CRS304-4XG-IN vous tend les bras aux alentours de 200 euros.
QDA-UMP4A : un adaptateur pour SSD M.2 vers U.2
Il y a quelques jours, QNAP lançait son QDA-UMP4A. Il s’agit d’un adaptateur pour SSD M.2 (NVMe) vers un format U.2 (SFF-8639) de 2,5 pouces en PCIe 4.0 x4. Il permet ainsi d’installer un SSD M.2 (2230 à 2280) dans un emplacement U.2, par exemple pour les séries de NAS TS-h987XU, TS-h973AX et TS-h2490FU
Il est possible de remplacer le SSD à chaud dans l’adaptateur. « Le QDA-UMP4A inclut un tampon thermique et un dissipateur de chaleur pour empêcher la surchauffe des SSD M.2 et la réduction des performances », ajoute le constructeur.
QNAP proposait déjà un adaptateur quasiment identique – le QDA-UMP4 –, mais celui-ci prenait la forme d’un boîtier fermé de 2,5 pouces, alors que la version « A » est ouverte.
On trouve le QDA-UMP4A aux alentours de 60/65 euros chez certains revendeurs, tandis que le QDA-UMP4 est plus cher, aux environs de 80 euros.
QNA-UC10G1T/SF : des adaptateurs USB4 vers du réseau à 10 Gb/s
Nous avons enfin les QNA-UC10G1T et QNA-UC10G1SF. Il s’agit dans les deux cas d’adaptateurs USB4 et Thunderbolt 3/4 (connecteur Type-C) vers respectivement un port 10 Gb/s Ethernet et une cage SFP+. C’est donc d’une évolution des QNA-T310G1T et QNA-T310G1SF qui étaient en Thunderbolt 3 seulement.
Le fabricant revendique des performances identiques dans les deux cas : jusqu’à 1 181 Mo/s, aussi bien en lecture qu’en écriture. Leurs prédécesseurs en Thunderbolt 3 étaient dans les mêmes eaux, à 1 070 Mo/s.
Le prix n’est pas précisé, mais un revendeur propose la version 10 GbE à 270 euros. Dans les deux cas, un câble USB4 d’un mètre est inclus.
QNAP va doubler la mise avec 2x 10 GbE et 2x SFP+
QNAP annonce l’arrivée future de deux autres versions : les QNA-UC10G2T et QNA-UC10G2SF. La différence avec les QNA-UC10G1T et QNA-UC10G1SF ? La présence d’un « 2 » dans la référence et donc deux ports Ethernet à 10 Gb/s et deux SFP+ respectivement.
L’USB4 est pour rappel capable de proposer un débit de 40 Gb/s et jusqu’à 80 Gb/s dans sa version 2.0 (qui permet aussi une asymétrie entre le download et l’upload).
QNA-UC25G2SF : un adaptateur USB4 vers… SFP28 en approche
Le fabricant prévoit aussi de proposer un QNA-UC25G2SF, un adaptateur USB4 Type-C vers… 2x 25 Gb/s en SFP28. Il y aura deux ports USB4 sur ce produit : un pour les données, un autre pour l’alimentation (Power Delivery, 27 watts minimum).
On ne pourra pas dire que Valve ne prend pas soin de ses jeux, tant l’éditeur revient régulièrement avec de vastes mises à jour surprises pour ses titres phares. Half-Life 2, qui a fêté ses 20 ans en novembre dernier, avait reçu à cette occasion d’importantes améliorations.
C’est au tour de Team Fortress 2. Via une mise à jour du SDK Source, Valve publie le code de son titre, aussi bien côté client que serveur. Ce code n’est pas simplement mis à disposition pour étancher la curiosité des curieux : les développeurs intéressés pourront en faire ce qu’ils voudront. « Cette mise à jour permettra aux créateurs de contenu de créer des jeux entièrement nouveaux basés sur TF2 », indique ainsi Valve dans son billet d’annonce.
L’éditeur ajoute que les possibilités vont beaucoup plus loin que l’écriture de mods locaux ou que le Workshop de Steam. La licence du SDK permet une réécriture de tout ou partie du code, pour proposer des mods aussi poussés que souhaité. La même licence interdit l’utilisation commerciale (aucun bénéfice ne peut être réalisé), mais les créations pourront être publiées sur Steam, apparaissant comme d’autres jeux dans la liste.
Valve ajoute que la majorité des objets actuellement présents dans Team Fortress 2 proviennent du travail de nombreuses personnes sur le Workshop de Steam. L’éditeur demande donc aux développeurs intéressés par le SDK de respecter ces efforts et de ne pas créer de mods les reprenant à leur compte.
Le nouvel iPhone 16e est officiel, à partir de 719 euros. S’il reprend le format de l’iPhone 16 (et son écran), les différences sont nombreuses entre les deux smartphones. Le nouveau venu fait des sacrifices à plusieurs niveaux : fonctionnalités, SoC, Wi-Fi, caméra…
Comme prévu, Apple a présenté un « nouveau membre de la famille » ce jour : l’iPhone 16e. Les rumeurs parlaient aussi d’un iPhone SE de 4ᵉ génération, mais le fabricant a visiblement souhaité garder une proximité avec la série des iPhone 16 annoncés en septembre. On se demande d’ailleurs si cette déclinaison « e » ne serait pas une réponse à Google et ses variantes « a » pour les Pixel. De quoi remettre le couvert chaque année ?
Un SoC A18 castré sur la partie GPU
Comme sur le reste de la gamme, on retrouve un SoC A18 aux commandes. Il comprend 6 cœurs CPU (2x performance et x4 efficacité) et 4 cœurs GPU, soit un de moins que sur l’A18 classique. Le NPU à 16 cœurs est toujours présent, de même que les 8 Go, ouvrant la voie à Apple Intelligence. Apple annonce aussi une puce C1, « le premier modem cellulaire » 5G développé maison.
Modem C1 maison : 5G (4×4) mais Wi-Fi 6 et pas d’UWB
Cette puce souffre par contre d’une différence de taille avec les autres modems de la série 16 : elle ne prend pas en charge le DC‑HSDPA (DC pour Dual Cell ou Dual Carrier). Le Wi-Fi reste en version 6 (contre Wi-Fi 7 pour le reste de la gamme des iPhone 16). Il n’y a pas de puce Ultra Wideband (alors que c’est le cas depuis de nombreuses générations) et l’iPhone 16e ne prend pas en charge Thread, selon le comparatif Apple.
Écran OLED de 6,1 pouces, comme l’iPhone 16 et caméra « 2-en-1 »
Le smartphone dispose d’un écran OLED Super Retina XDR de 6,1 pouces (2 532 x 1 170 px). La face avant est de type « Ceramic Shield avec une formulation avancée, plus résistante que n’importe quel verre de smartphone, et le verre arrière le plus résistant jamais vu sur smartphone ». Le bouton action des iPhone 16 (et iPhone 15 Pro) est présent, mais pas celui pour la commande de l’appareil photo.
Comparé visuellement à l’iPhone 16, l’iPhone 16e se démarque par une caractéristique : il ne dispose que d’un seul capteur à l’arrière, mais Apple a la parade et parle de caméra « 2-en-1 ». On retrouve donc un capteur Fusion de 48 Mpx (26 mm, ƒ/1,6, stabilisation optique) combiné avec un « téléobjectif 2x 12 Mpx » (52 mm).
Apple affirme que grâce au « téléobjectif 2x intégré, les utilisateurs ont à leur disposition l’équivalent de deux caméras en une, et peuvent zoomer en qualité optique pour se rapprocher du sujet et cadrer facilement leur photo ». On apprécie la pirouette sur la « qualité optique » du zoom.
À l’avant, on retrouve une caméra de 12 Mpx (ƒ/1,9).
Les absents : Dynamic Island, MagSafe 30 W…
L’iPhone 16e est certifié IP68 avec une protection « jusqu’à 6 mètres de profondeur pendant 30 minutes maximum ». La connectique comprend un port USB Type-C (USB 2 jusqu’à 480 Mb/s).
Apple indique que « les fonctionnalités par satellite d’Apple permettent d’envoyer des SMS par satellite en l’absence de réseau mobile ou Wi-Fi. Ces fonctionnalités incluent Messages par satellite pour envoyer des SMS aux proches, SOS d’urgence par satellite pour contacter les secours, et l’Assistance routière par satellite pour joindre un service d’assistance routière en cas de problème de voiture ».
Si on compare les iPhone 16 et 16e, quelques fonctionnalités supplémentaires disparaissent selon Apple : les photos et vidéos spatiales, Dynamic Island (on reste sur une encoche sur l’écran), la recharge MagSafe jusqu’à 30 W (Qi jusqu’à 7,5 watts sur le 16e). Enfin, les dimensions de l’iPhone 16e (146,7 x 71,5 x 7,8 mm pour 167 grammes) sont très proches de celles de l’iPhone 16 (147,6 x 71,6 x 7,8 mm pour 170 grammes).
De 719 euros à 1 099 euros
Les précommandes débuteront ce vendredi 21 février à partir de 719 euros avec 128 Go de stockage, avec une disponibilité une semaine plus tard, le vendredi 28. iOS 18 est évidemment de la partie.
Comptez 849 euros pour 256 Go et 1 099 euros pour 512 Go. Pour rappel, l’iPhone 16 – de 6,1 pouces également – est vendu à partir de 969 euros avec 128 Go. Pour les coloris, l’iPhone 16e se contente de deux choix : blanc ou noir.
L’iPhone 16e représente quoi qu’il en soit un bond certain par rapport au dernier iPhone SE, avec des composants récents et un écran passant du 4,7″ en LCD à du 6,1″ en OLED, ainsi que la compatibilité Apple Intelligence. Les personnes qui attendaient un nouveau téléphone à moins de 500 euros ou avec une petite dalle en seront cependant pour leurs frais.
Google a détecté une campagne de phishing menée par des pirates proches de la Russie contre des troupes militaires ukrainiennes. Celle-ci utilisait des failles du système de code QR de Signal, qui permet d’envoyer un lien pour rejoindre un groupe ou lier un appareil à son compte. Les équipes de la messagerie ont, depuis, mis à jour leurs applications.
L’équipe de recherche de Google qui travaille sur les cyberattaques a publié un rapport ce mercredi 19 février. Elle y explique avoir repéré l’utilisation par des groupes de pirates proches de la Russie d’une faille dans la fonctionnalité de partage de liens via code QR de Signal.
Les chercheurs de Google précisent que Signal a collaboré étroitement avec eux dans cette enquête et l’en remercient. L’équipe ajoute que « les dernières versions de Signal sur Android et iOS contiennent des fonctionnalités renforcées conçues pour aider à protéger contre des campagnes de phishing similaires à l’avenir ». Logiquement, ils encouragent vivement à mettre à jour l’application vers la dernière version pour activer ces fonctionnalités.
Signal principalement ciblée, mais WhatsApp et Telegram aussi
Ils soulignent aussi que la popularité de Signal chez les cibles d’opération de surveillance et d’espionnage que sont les militaires, politiques, journalistes et activistes font de cette application de messagerie sécurisée un objectif de choix pour les pirates.
Mais Google précise avoir repéré le même genre de tentatives d’attaques contre WhatsApp et Telegram. Les chercheurs de Google renvoient d’ailleurs vers le billet de blog de leurs homologues chez Microsoft sur la campagne ciblant WhatsApp, que nous avions détaillée le mois dernier.
La cible : la fonction de liaison vers un nouvel appareil
« La technique la plus novatrice et la plus largement utilisée par les pirates liés à la Russie pour compromettre les comptes Signal est l’utilisation abusive de la fonction légitime « appareils liés » de l’application, qui permet d’utiliser Signal sur plusieurs appareils simultanément », expliquent-ils. Cette fonction, qui permet d’ajouter l’application à un nouvel appareil, propose de scanner un code QR pour vérifier l’identité. Les pirates ont ainsi créé des codes QR qui renvoient vers une instance de Signal qu’ils contrôlent.
« En cas de succès, les futurs messages seront transmis de manière synchrone à la fois à la victime et à l’acteur malveillant en temps réel, ce qui constitue un moyen permanent d’écouter les conversations sécurisées de la victime sans qu’il soit nécessaire de compromettre l’ensemble de l’appareil », commentent-ils.
Kropyva, une application militaire ukrainienne en cible secondaire
Ils expliquent que le groupe de pirates UNC5792 a réussi à modifier des pages légitimes d’« invitation de groupe » pour les diffuser dans des campagnes d’hameçonnage. Il a remplacé la redirection prévue vers un groupe Signal par une autre vers une URL malveillante, conçue pour lier un appareil contrôlé par le pirate au compte Signal de la victime.
Selon eux, un autre groupe de pirates russes, UNC4221, utiliserait un kit de phishing conçu spécialement pour Signal, afin de cibler les troupes ukrainiennes. En effet, ils utiliseraient la même méthode qu’UNC5792, mais pour cibler l’application Kropyva, utilisée par l’armée ukrainienne pour guider ses troupes.
GameStop, la chaîne de magasins de jeux vidéo, dont le cours de bourse avait brusquement été tiré à la hausse par les adeptes du subreddit r/WallStreetBets, au début de la pandémie, ne s’en sort pas.
La société a annoncé vouloir se séparer de ses filiales françaises et canadiennes. Dans l’Hexagone, cela signifie la mise en vente de l’enseigne Micromania, qui indique compter plus de 300 magasins à travers le pays.
Fin 2024, GameStop avait déjà annoncé vouloir réduire ses activités européennes.
Si sa filiale italienne a été rachetée par l’entreprise Cidiverte, sa branche allemande a été contrainte de fermer ses portes.
En juin 2023, Mozilla prévoyait d’arrêter le support des trois vieux Windows pour Firefox en septembre 2024. Une décision qui tenait compte, selon la fondation, d’une base utilisateurs encore présente.
Le plan était alors de laisser Firefox 115 ESR (Extended Support Release) terminer le travail. Les anciens Windows n’étaient d’ailleurs pas seuls : les moutures 10.12, 10.13 et 10.14 de macOS étaient également concernées.
Pourtant, dès juillet dernier, des signes clairs allaient dans le sens d’une nouvelle extension. Nous avions contacté Mozilla, qui nous avait confirmé son intention d’étendre le support de Firefox pour les six systèmes. Un peu plus tard, l’éditeur avait précisé que cette extension était de six mois, courant jusqu’en mars 2025.
Maintenant que nous y sommes presque, Mozilla remet le couvert. « Nous avons décidé d’étendre le support d’ESR 115 uniquement pour Windows 7 - 8.1 et macOS 10.12 - 10.14 jusqu’en septembre 2025 », peut-on lire sur le site réservé au calendrier des versions de Firefox. Cette fois, Mozilla prend aussi les devants : « Nous réévaluerons cette décision en août 2025 ». En clair, Firefox 115 ESR va continuer d’être mis à jour sur ces six anciens systèmes jusqu’à la rentrée prochaine, et peut-être encore après.
Nous avons demandé à Mozilla quels étaient ses plans pour Windows 10 et mettrons à jour cette actualité en cas de réponse.
Dans un rapport envoyé à la Commission européenne, WhatsApp informe que son nombre d’utilisateurs actifs mensuels dans les chaînes a atteint 46,8 millions. Le service de messagerie instantanée est donc désormais considéré comme une très grande plateforme en ligne, selon les critères du DSA.
« Conformément à l’article 24(2) du règlement sur les services numériques (UE), pour la période de six mois allant du 1er juillet 2024 au 31 décembre 2024, il y a eu environ 46,8 millions de destinataires actifs mensuels moyens des chaînes WhatsApp dans l’UE. Nous avons estimé le nombre de destinataires actifs mensuels moyens des chaînes WhatsApp dans l’UE en nous référant aux utilisateurs actifs mensuels moyens de ce service. Pour les chaînes WhatsApp, nous définissons un utilisateur actif mensuel comme un utilisateur actif de l’application mobile WhatsApp qui a ouvert une chaîne au cours des 30 derniers jours à la date de la mesure »
C’est en quelques lignes, presque laconiques, que WhatsApp a informé la Commission européenne de ce changement. Il est loin d’être anodin pour WhatsApp, car le service est désormais considéré comme une VLOP (Very Large Online Platform) en vertu du DSA, le cap des 45 millions d’utilisateurs mensuels actifs ayant été dépassé. Avec de nouvelles obligations à la clé pour la maison mère, Meta.
Les chaînes et uniquement les chaînes
En tant que messagerie privée, WhatsApp n’était que partiellement soumis au DSA. Le règlement ne s’applique en effet pas totalement aux services permettant simplement des échanges entre personnes. Il y avait cependant un point à surveiller : les chaînes.
Contrairement aux conversations classiques, celles-ci sont des canaux de diffusion à sens unique, comme l’expliquait l’entreprise au lancement de la fonction en juin 2023. Les utilisateurs de WhatsApp peuvent s’y abonner pour y lire les messages publiés. Ces chaines sont souvent utilisées par des entreprises, des médias, personnalités publiques, etc. WhatsApp propose un annuaire, dans lequel on peut chercher ces sources d’informations. Autre différence majeure avec les conversations, les chaines ne sont pas chiffrées de bout en bout.
Lorsque WhatsApp parle du franchissement des 45 millions d’utilisateurs actifs, l’entreprise signifie les personnes se servant des chaines. Les utilisateurs de la messagerie ne sont pas comptabilisés.
Quelles obligations pour WhatsApp ?
Maintenant que l’application est pleinement soumise au DSA, plusieurs obligations s’appliquent, même si elles ne concernent que les chaînes.
La principale est que les personnes présentes sur les chaînes doivent avoir un moyen de signaler tout contenu leur paraissant illégal. Non seulement WhatsApp doit permettre l’envoi de ces informations, mais le service doit s’assurer de leur suppression rapide.
En outre, le DSA limite les informations pouvant être utilisées pour personnaliser les contenus publicitaires. L’orientation sexuelle, la religion, le groupe ethnique ou encore les convictions politiques ne peuvent faire l’objet d’un profilage quelconque. Toujours dans le domaine publicitaire, les enfants ne doivent pas être ciblés. Quand la règle s’applique d’ailleurs, les VLOP doivent faire preuve de transparence sur leurs algorithmes, qu’il s’agisse de publicité, de tout système de recommandation ou de la modération des contenus.
Ce n’est pas tout. Les plateformes concernées doivent se pencher sur les risques liés aux contenus illicites, aux droits fondamentaux (liberté d’expression, liberté des médias…), à la sécurité publique, à la violence sexiste, à la santé publique ou encore à la protection des mineurs. Elles doivent « établir une fonction de conformité interne qui s’assure que les risques cernés sont atténués ».
Un audit indépendant a ensuite lieu une fois par an pour contrôler l’ensemble de ces points. Toute demande liée de la Commission européenne ou des autorités nationales doit faire l’objet d’un partage de données. Ces dernières doivent également être mises à disposition des chercheurs agréés, quand la « recherche contribue à la détection, à l’identification et à la compréhension des risques systémiques ».
Meta a l’habitude
La situation ne change pas automatiquement avec le cap des 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels. La Commission européenne doit officialiser l’ajout de WhatsApp sur la liste des plateformes actuellement concernées par le statut VLOP ou VLOSE (Very Large Online Search Engine), dont elle sera la 21ᵉ entité. L’entreprise aura ensuite quatre mois pour se mettre en conformité.
Ce ne devrait pas être un problème pour Meta, la maison mère. Facebook et Instagram sont déjà soumis au DSA, et leur situation est nettement plus complexe que WhatsApp, car les algorithmes y sont légion, pour gérer la publicité comme les contenus à pousser auprès des utilisateurs.
Et Meta connait d’autant mieux le sujet que la Commission a ouvert en mai de l’année dernière deux procédures formelles. La première concerne des pratiques potentiellement trompeuses et un manque d’efficacité dans la lutte contre la désinformation. La seconde doit déterminer si l’entreprise « a pu enfreindre la législation sur les services numériques dans des domaines liés à la protection des mineurs ».
Meta possède aujourd’hui les deux messageries les plus utilisées sur la planète : Messenger et WhatsApp. Vient s’y ajouter Instagram, dont les messages privés sont largement utilisés eux aussi. Or, l’entreprise avait de grandes ambitions dans ce domaine, en voulant interconnecter ses trois services, permettant aux personnes de communiquer librement. WhatsApp travaillait également sur l’interconnexion entre ses services et les messageries tierces, une obligation imposée par le DMA.
Concernant ce dernier point, les deux messageries proposent effectivement un moyen. Meta avait expliqué ses plans au printemps de l’année dernière. La solution, dans les deux cas, passait par un serveur intermédiaire, contrôlé par Meta, dans lequel les protocoles pouvaient se « serrer la pince ». Nous en avions expliqué le fonctionnement, qui n’était cependant disponible que pour les services basés, eux aussi, sur le protocole Signal. D’autres protocoles pouvaient être utilisés, mais il fallait faire la preuve que l’autre protocole offrait les mêmes garanties de sécurité.
Pourquoi cette limitation au protocole Signal ? Parce que WhatsApp l’utilise depuis 2016 et Messenger depuis décembre 2023. Dans le second cas, il s’agissait initialement d’un mode séparé, qu’il fallait activer manuellement (les conversations secrètes, en tête-à-tête). Depuis un peu plus d’un an, le chiffrement de bout en bout est utilisé par défaut pour tous les échanges personnels, discussions comme appels.
Le mystère de la grande fusion
Qu’en est-il alors de la fameuse interopérabilité entre les messageries de Meta ? Actuellement, on ne sait pas. Ce grand projet avait été annoncé en janvier 2019, mais l’entreprise n’en a pratiquement plus reparlé. Les projets semblent avoir changé, avec un accent mis sur le chiffrement de bout en bout. En outre, les nouvelles réglementations européennes sont passées par là et l’entreprise a dû s’y conformer pour chacun de ses services.
Pourtant, on ne peut s’empêcher de penser que l’infrastructure proposée pour les messageries tierces pourrait tout aussi bien servir pour les propres services de Meta, d’autant que WhatsApp et Messenger se servent du même protocole.
« Nous devons nous en tenir à nos forces et à nos principes », a déclaré la deuxième fonctionnaire la plus puissante de la Commission européenne après la présidente Ursula von der Leyen, la commissaire à la concurrence Teresa Ribera, à Reuters.
Si l’Europe doit négocier avec la Maison-Blanche et écouter ses inquiétudes en matière commerciale, elle ne doit pas être poussée à modifier des textes approuvés par les régulateurs. « Nous devons être flexibles, mais nous ne pouvons transiger ni sur les droits humains, ni sur l’unité de l’Europe, et nous ne transigerons ni sur la démocratie, ni sur nos valeurs », a-t-elle précisé.
Teresa Ribera, Commissaire européenne à la Concurrence depuis le 1ᵉʳ décembre 2024, lors d’un Conseil des Ministres espagnols, le 5 octobre 2018.
Et de critiquer la manière dont le vice-président des États-Unis J.D. Vance a déclaré la semaine dernière que l’Union européenne s’attaquait à la liberté d’expression, via les mesures du Digital Services Act susceptibles de s’appliquer à plusieurs géants numériques états-uniens.
« L’intimidation » ne permet pas « d’entrer à la table des négociations », a déclaré Teresa Ribera. La femme politique a souligné que la situation aux États-Unis n’était pas de nature à rassurer le monde des affaires sur le long terme. Elle considère que Bruxelles devrait offrir la stabilité et la prédictibilité qu’il manque actuellement de l’autre côté de l’Atlantique.
L’Union européenne doit rendre ses décisions relatives au respect du Digital Markets Act par Apple et Meta le mois prochain, a encore confirmé la première vice-présidente exécutive de la Commission européenne à Reuters.
Une autre enquête de la Commission européenne est en cours, sur la probabilité que X ait violé ou non les règles de l’Union en matière de gestion des contenus illégaux.
Le DOGE et le gouvernement de Donald Trump visent maintenant la FAA, la NASA et la FDA, des agences qui sont directement en lien avec les différentes activités des entreprises d’Elon Musk. Un de ses employés prépare aussi une IA s’appuyant sur le modèle Grok de xAI, dirigée par le milliardaire.
Elon Musk a investi pleinement le service temporaire de « l’Efficacité gouvernementale » que lui a confié Donald Trump en s’emparant de l’infrastructure informatique de différentes agences américaines. En parallèle, les agences fédérales annoncent les unes à la suite des autres des plans de suppressions d’effectifs. Si le DOGE n’a pas le pouvoir d’imposer à ces agences ces plans, ils ont une cohérence certaine avec les actions de ce service « de l’Efficacité gouvernementale ».
SpaceX met les mains dans le contrôle du trafic aérien
Alors que la Federal Aviation Administration (FAA) était en début de semaine dans la ligne de mire de Trump et du DOGE de Musk, l’agence a déjà licencié environ 400 personnes en période d’essai. Comme l’explique le Washington Post, l’agence a prévu de s’appuyer sur une équipe de l’entreprise d’Elon Musk SpaceX pour revoir son système de contrôle du trafic aérien.
Elon Musk a déclaré sur son réseau social que « la sécurité du transport aérien est une question non partisane. Les ingénieurs de SpaceX contribueront à rendre le transport aérien plus sûr ». Mais la FAA est aussi responsable des autorisations pour faire décoller les fusées sur le sol américain et d’enquêter sur leurs accidents, comme la retombée de débris suite à la récente explosion de Starship, par exemple.
SpaceX a obtenu des milliards de dollars de contrats fédéraux et l’agence a affirmé plusieurs fois que l’entreprise avait violé les règles de sécurité par le passé. Encore en septembre 2024, la FAA réclamait 633 009 dollars à SpaceX pour « ne pas avoir respecté les exigences de sa licence lors de deux lancements en 2023 ». Le milliardaire ne s’est pas gêné ces dernières années pour critiquer les décisions de l’agence.
Interrogés par le Washington Post, les responsables de l’agence n’ont pas répondu aux questions concernant l’expertise de SpaceX en matière de contrôle du trafic aérien alors que l’entreprise est spécialisée dans le vol spatial.
La NASA dans le flou
Du côté de la NASA, le flou est total sur d’éventuelles coupes importantes dans les effectifs. Alors qu’ArsTechnica annonçait, hier après-midi, une baisse de 10 % des effectifs, nos confrères expliquaient cette nuit que la Maison-Blanche avait finalement décidé à la dernière minute de ne pas licencier les employés de la NASA. Selon le média, la démarche qui était mise en place à l’agence n’était « pas sans rappeler les suppressions d’emplois lors de fusions ou de faillites d’entreprises » et était vécue comme un « processus désordonné et douloureux ».
ArsTechnica remarque tout de même que l’agence spatiale a dépensé plus de 3 milliards de dollars par an au cours de la dernière décennie pour développer la fusée de transport lourd Space Launch System alors que l’industrie du New space, dont SpaceX fait partie, changeait clairement la donne en parallèle.
Le service de la FDA qui contrôle Neuralink aussi touché
La Food and Drug Administration (FDA) est aussi visée par des coupes d’effectifs, explique le Guardian. Les liens avec des activités commerciales d’Elon Musk ne sont pas évidents à la lecture du nom de l’agence. Mais celle-ci, en tant qu’agence de contrôle du secteur médical, a aussi pour mission d’expertiser les divers implants corporels comme les neurostimulateurs. La FDA est donc directement responsable des autorisations données à Neuralink, l’entreprise de neurotechnologie d’Elon Musk.
Le média britannique explique que les suppressions de postes « concernent une vingtaine de personnes du bureau de la FDA chargé des appareils de médecine neurologique et physique, dont plusieurs ont travaillé sur Neuralink ».
Le DOGE s’appuie sur Grok pour construire son IA
En parallèle de ces diminutions d’effectifs dans les agences concernant directement les intérêts financiers d’Elon Musk, TechCrunch a repéré qu’un ingénieur de SpaceX travaille à la création d’un chatbot dédié aux missions du DOGE. Celui-ci, appelé « Assistant IA du département de l’efficacité gouvernementale », s’appuierait sur le modèle de langage Grok2 développé par l’entreprise d’Elon Musk xAI tout en étant spécialement développé avec des « principes directeurs » libertariens qui ont justifié la création du DOGE. Ce projet fait suite à la volonté déjà affichée par les agents du DOGE d’intégrer de l’IA dans l’informatique de l’État américain.
Réintégration compliquée de salariés de l’agence nucléaire licenciés
Le DOGE est aussi intervenu récemment pour faire des coupes dans une agence qui n’est pas en lien direct avec les activités économiques d’Elon Musk : la National Nuclear Security Administration. Mais, comme l’explique le Time, l’usine de Pantex a été l’une des plus touchées par cette décision, perdant environ 30 % de ses effectifs. Or, les personnes licenciées travaillent notamment sur l’assemblage d’ogives, « l’un des postes les plus sensibles de l’entreprise d’armement nucléaire, avec les niveaux d’habilitation les plus élevés » commente le magazine américain.
« Les centaines de personnes licenciées à la NNSA faisaient partie d’une purge du DOGE dans l’ensemble du ministère de l’énergie, qui visait environ 2 000 employés », explique le Time, qui ajoute que l’agence a ensuite fait marche arrière mais « les employés de la NNSA qui ont été réintégrés n’ont pas tous pu être joints après leur licenciement, et certains reconsidèrent leur retour au travail, compte tenu de l’incertitude créée par le DOGE ».
Des nuisances pour l’État du Nouveau-Mexique pas suffisantes pour instruire
Plusieurs plaintes contre l’accès aux données par le service d’Elon Musk ont déjà été déposées. Gizmodo explique que, concernant celle déposée par l’État du Nouveau-Mexique [PDF], la juge Tanya Chutkan, « qui a été nommée par le président Barack Obama », a refusé d’« arrêter la destruction du gouvernement américain par Elon Musk ».
Celle-ci a écrit que « le tribunal est conscient que les actions imprévisibles du DOGE ont entraîné une incertitude et une confusion considérables pour les plaignants et nombre de leurs agences et résidents […] mais que la « possibilité » que les accusés prennent des mesures qui nuisent irrémédiablement aux plaignants « n’est pas suffisante » ». Cette décision concerne une plainte d’un État et ne préjuge pas de l’évaluation des nuisances envers d’autres plaignants.
Nous avons mis à jour notre extension pour Chrome et Firefox, avec plusieurs nouveautés. La première, largement demandée par la communauté : une version pour Firefox sur Android. De plus, la liste des sites identifiés passe à 2 000 et vous pouvez désactiver l’alerte sur certains sites.
Nous avons fait le choix de rendre cette extension disponible pour tout le monde, mais elle est financée grâce à nos abonnés. Merci à eux. Si ce n’est pas déjà fait, n’hésitez pas à sauter le pas du Premium pour accéder en illimité à tous nos articles, participer aux débats, partager nos contenus, etc. Cela nous permet aussi de travailler sur divers outils, comme cette extension et des enquêtes au long cours.
Notre extension est disponible pour Firefox sur Android !
Passons à la liste des nouveautés. Quelques jours après la première version de l’extension, nous avons actualisé la base de données en passant à 1 500 sites. On est désormais à 2 000 sites dans la dernière version 1.3.
Vous pouvez utiliser le lien pour y accéder depuis votre smartphone. Sinon, rendez-vous dans le menu « ⋮ » de Firefox (en haut à droite), puis cliquez sur Extensions. Allez en bas de la liste, cliquez sur « Trouver plus d’extensions », puis saisissez GenAI dans le champ de recherche. Cliquez sur notre extension pour arriver sur sa page. Il n’y a plus qu’à l’installer (« Ajouter à Firefox »).
Le fonctionnement est le même que sur desktop : lorsque vous visitez un site de notre base de données, un avertissement s’affiche sur votre écran.
Une option pour « ne plus m’alerter sur ce site »
Sur Chrome et Firefox, nous avons ajouté une case à cocher pour ne plus être alerté sur un domaine précis. Pratique par exemple en cas de faux positif sur un site que vous consultez régulièrement. Nous continuons bien sûr d’actualiser notre liste blanche en fonction de vos retours.
Cochez la case, cliquez sur Fermer et le tour est joué. Ce paramètre est enregistré dans le local storage de la machine, et n’est donc utilisé que sur cette dernière.
Il n’est pour le moment pas possible de modifier cette liste (nous tâcherons de le proposer dans une prochaine mise à jour). Attention, désinstaller et réinstaller l’extension efface le local storage et donc votre liste personnalisée.
L’extension permet aussi de nous signaler des sites : cliquez simplement sur son icône dans la barre d’outils pour afficher un menu. Vous avez déjà été nombreux à utiliser cette fonctionnalité, merci à vous !
Pour rappel, nous avons décidé de ne pas rendre publique cette liste, pour plusieurs raisons déjà expliquées dans notre premier article : « Nous ne voulons pas, d’une part, que cette base de données puisse aider ceux qui voudraient améliorer leurs générateurs d’articles automatisés, et qui se targuent de ne pas être reconnus comme GenAI […] Nous ne voulons pas non plus faire de « name and shame » et mettre sur le même plan des auto-entrepreneurs SEO ayant créé quelques sites de façon opportuniste et les entreprises (y compris individuelles) en ayant créé plusieurs dizaines ».
Passage au « Shadow DOM » pour la notification
Dans les commentaires toujours, M@cGyver proposait d’utiliser le Shadow Dom pour que le style ne soit pas affecté par celui du site visité. Nous avons là encore mis à contribution Claude pour modifier le code de l’extension.
La publication du code source arrive
Vous avez également été plusieurs à nous demander le code source. Comme nous l’avions déjà annoncé, il sera très prochainement publié en intégralité, nous vous tiendrons informés.
Pour rappel, nous avons aussi monté de toutes pièces – en 2 heures seulement – un site composé uniquement d’actualités rédigées par des IA, à partir de communiqués de presse et/ou d’annonces officielles. Les « robots » travaillent au quotidien et continuent donc de publier des articles.
Si vous voulez voir à quoi ressemble des actualités réécrites par des IA, n’hésitez pas à y faire un tour. Vous avez également le lien de la source en bas afin de comparer la réécriture avec l’original.
Google a publié au cours des dernières 24 heures plusieurs informations en lien avec son assistant dopé à l’IA générative, Gemini (qui désigne également ses familles de modèles de langage).
D’une part, sur iOS, les utilisateurs de l’application principale Google sont actuellement prévenus que l’assistant Gemini va disparaître. Ils sont invités à s’orienter vers l’application Gemini pour continuer à se servir de ses fonctions. L’application mobile Google avait servi de porte d’entrée, mais l’application dédiée a pris le relai depuis plusieurs mois maintenant et dispose de capacités supplémentaires.
« Nous apportons quelques changements pour améliorer encore l’expérience Gemini sur iOS. Gemini est maintenant disponible sous la forme d’une application propre, et c’est désormais le meilleur endroit pour utiliser Gemini. Pour continuer à utiliser Gemini, téléchargez la nouvelle application Gemini sur l’App Store », explique ainsi Google dans un e-mail, comme l’indique 9to5Mac.
D’autre part, Google fait un petit ménage dans cette fameuse application. Cette fois, ce sont les versions web, Android et iOS qui sont concernées, avec le retrait des modèles 1.5 Pro et 1.5 Flash, arrivés respectivement en mai et juillet 2024.
Ces retraits font suite à l’arrivée de Gemini 2.0 Flash. Ce dernier est le modèle par défaut, aussi bien pour les abonnés gratuits que payants. Ceux-ci, via l’abonnement Advanced, ont cependant des fonctions supplémentaires et un contexte étendu à 1 million de jetons (soit environ 1 500 pages de texte).
On peut noter cependant que la suppression du modèle 1.5 Pro survient avant que Gemini 2.0 Pro soit disponible en version finale. En revanche, Google a mis à disposition il y a une semaine environ des moutures expérimentales de ses modèles 2.0 Pro et 2.0 Flash Thinking Experimental, ce dernier étant capable de « raisonner », c’est-à-dire analyser ses résultats pour y détecter des erreurs.
Dans un e-mail envoyé actuellement aux personnes abonnées, Google prévient que d’autres mises à jour « excitantes » vont arriver, dont de nouvelles manières de créer des vidéos, images et de l’audio avec de nouveaux outils. Il est également fait mention « d’outils agentiques » et de « mises à jour de modèles » en approche.
Aldebaran est une société d’origine française (2005) qui a développé plusieurs robots humanoïdes, notamment Nao puis Romeo, un robot à taille humaine d’accompagnement.
En juin 2021, SoftBank annonçait l’arrêt de la production de son robot humanoïde Pepper. L’entreprise expliquait alors avoir mis en place un plan de restructuration des équipées de Pepper. SoftBank se sépare de sa branche Robotics Europe en 2022, qui est rachetée par l’allemand United Robotics Group (URG).
En janvier, Aldebaran était « placé sous sauvegarde judiciaire » et cherchait un repreneur, expliquait alors l’Informé. Nos confrères ajoutaient qu’Aldebaran avait supprimé 164 postes en 2021, mais enregistrait encore « une perte d’exploitation de 26 millions en 2023… Le tout après avoir déjà cumulé 156 millions d’euros de déficit net entre 2019 et 2022 ». Bref, une période sombre… qui se prolonge.
Selon Les Échos, qui se base sur des sources présentes au tribunal, « l’entreprise a annoncé lundi, lors de son audience, le licenciement de 72 salariés dans les prochaines semaines, sur un total de 166 collaborateurs ».
Toujours selon nos confrères, « subitement, à l’été 2024, la direction et les syndicats dénoncent avoir été « lâchés » par l’actionnaire URG, qui aurait refusé d’injecter de nouveaux financements ». Du côté d’United Robotics Group, on indique n’avoir jamais eu (malgré une demande) de nouveau business plan suite à l’échec du robot Plato, explique Les Échos.
Aldebaran est maintenant dans l’attente d’une offre de reprise « suffisamment solide » et qui « soit formulée dans les prochaines semaines ».
Depuis hier, une nouvelle obligation s’applique aux éditeurs d’applications. En vertu du DSA, toutes les personnes physiques et morales recevant un bénéfice financier de la vente d’applications, de services, d’achats in-app ou de publicités sont considérées comme des commerçants.
En conséquence, les fiches des applications doivent fournir des informations complètes sur cette personne, à des fins de contact. Doivent figurer notamment une adresse électronique, une adresse postale et un numéro de téléphone.
Comme indiqué par TechCrunch, la date butoir était connue depuis un moment. On peut lire çà et là sur Reddit des échanges à ce sujet, les développeurs s’interrogeant sur la meilleure marche à suivre. Plusieurs mentionnent d’ailleurs des situations plus complexes, leur nationalité ne cadrant pas avec le pays de résidence. Beaucoup évoquent la création d’une petite entreprise ou l’indication d’une boite postale pour se conformer au DSA.
Le sujet n’est pas simple pour une partie d’entre eux. De nombreux développeurs ne proposent en effet pas une application comme activité professionnelle principale. Il s’agit souvent d’un complément, le DSA étant parfois perçu comme une complication d’une situation jusqu’ici jugée simple.
Les développeurs avaient jusqu’au 17 février pour se mettre en conformité. Dans une note, Apple a rappelé hier que le changement s’appliquait désormais et que les applications sans les informations demandées avaient été supprimées de l’App Store. Selon Appfigures, environ 135 000 applications ont ainsi été retirées. Apple fournit sur son site dédié aux développeurs la liste des informations à transmettre ainsi que quelques conseils.
Selon Bloomberg, qui s’appuie sur des déclarations de plusieurs sources proches du dossier souhaitant rester anonymes, Niantic Inc serait « en pourparlers pour vendre son activité de jeux vidéo à Scopely Inc., propriété de l’Arabie saoudite ». L’accord, qui inclurait Pokémon Go et d’autres jeux mobiles, pourrait être annoncé dans les semaines à venir, pour la bagatelle de 3,5 milliards de dollars. Rien n’est encore fait pour autant, précisent les sources.
Scopely a pour rappel été racheté par la société saoudienne Savvy Games, pour 4,9 milliards de dollars. La finalisation de cette transaction a été annoncée en juillet 2023. À l’époque, il était question de laisser Scopely « autonome sous l’égide de Savvy ». Scopely (et donc Savvy Games) est propriétaire pour rappel de Monopoly Go!
En 2022, nous dressions un rapide tour de Savvy Games, dont les ramifications sont nombreuses : « Déjà acquéreur de l’ESL (ligue E-Sport) et de Faceit (jeux en ligne), Savvy Gaming a pris des participations dans Activision Blizzard, Take Two, Electronic Arts, avant de s’inviter chez Nintendo à hauteur de 5 % et d’investir aussi chez Nexon et Embracer Group. Il s’est ensuite offert SNK, les anciens géants de l’arcade à qui l’on doit la légendaire Neo Geo. 38 milliards vont encore être distribués dans différentes entreprises pour faire du pays un des acteurs majeurs du jeu d’ici à 2030 ».
Dans les pas de la reprise en main de toutes les agences américaines par le DOGE d’Elon Musk et Donald Trump, la CISA, l’agence de cybersécurité américaine, met sur pause tout son travail sur la sécurité électorale.
Les agents de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) ont reçu un message de leur direction les informant que l’agence « interrompra toutes les activités liées à la sécurité des élections jusqu’à la fin » d’une évaluation de tous les postes de l’agence liés à cette question et à la lutte contre la désinformation, explique Wired.
Ce message a été envoyé par Bridget Bean, la responsable par intérim de l’agence nommée par Donald Trump. En novembre dernier, la directrice de l’agence, Jen Easterly, et son directeur adjoint, Nitin Natarajan, avaient annoncé leur départ dès le 20 janvier, date d’investiture de Donald Trump.
Leur travail avait été salué pour l’occasion par des personnes de la communauté comme l’expert en cybersécurité Kevin Beaumont : « Bravo à Jen et Nitin. Ils ont fait un travail incroyable avec la CISA, et c’est vraiment le modèle que les autres cybergroupes régionaux peuvent copier maintenant. La version actuelle, et non la version qu’elle peut devenir ».
Confirmation de mise en congé d’une partie des effectifs
Bridget Bean confirme aussi dans son texte que l’agence a mis en congé administratif le 7 février des employés « initialement identifiés comme étant associés aux activités de sécurité des élections et au programme MDM [Mésinformation, désinformation et malinformation] », comme l’affirmait Politico le 7 février. Elle y ajoute qu’ « il est nécessaire de redéfinir les activités de l’agence en matière de sécurité électorale afin de garantir que la CISA se concentre exclusivement sur l’exécution de sa mission de sécurité physique et cyber ».
Bridget Bean justifie ces diverses décisions et notamment la pause sur les sujets de sécurisation des élections qui doit s’achever le 6 mars par le décret pris par Donald Trump le 20 janvier dernier qui prétend vouloir « mettre fin à la censure fédérale ». Sans apporter de preuve, les républicains ont affirmé que la CISA et les grandes entreprises du numérique comme Twitter ou Meta ont conspiré, sous le gouvernement Biden, pour « censurer » les voix conservatrices en ligne. La Cour suprême avait annulé un procès en juin 2024 contre la CISA à ce sujet.
La responsable par intérim de l’agence prévoit de remettre un rapport détaillé à la Maison Blanche sur les modifications à apporter pour « corriger toutes les activités identifiées comme des fautes commises dans le passé par le gouvernement fédéral en matière de censure de la liberté d’expression ».
Suivant la politique voulue par Donald Trump, elle indique vouloir rationaliser les services de sécurité des élections qui sont assurés par la CISA auprès des États et des collectivités locales, mais aussi écarter « tout le personnel, les contrats, les subventions, les programmes, les produits, les services et les activités » qui ne seraient pas en adéquation avec le décret de Donald Trump ou que la nouvelle direction jugerait qu’ils outrepassent les pouvoirs de l’agence.
La CISA n’est pas une vieille agence américaine. Elle a même été créée en 2018 sous le premier mandat de Donald Trump, résultat d’une montée en puissance d’un programme qui existait au sein du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis. Mais l’actuel président américain avait décidé de limoger le directeur de l’agence de l’époque, Christopher Krebs, en novembre 2020 car elle avait rejeté ses théories du complot à propos des élections qu’il avait perdues à ce moment-là.
Le constat parait évident, mais il ne l’est pas pour tout le monde. C’est ce qui a poussé nos confrères de 9to5Mac à revenir sur la question.
Sur iPhone, l’activation du mode Économie d’énergie coupe différents processus. Ce n’est pas un mystère, ils sont listés par Apple depuis bien longtemps : coupure ou réduction de la 5G, extinction plus rapide de l’écran, baisse de la luminosité, limite du rafraichissement de l’écran à 60 Hz, désactivation de certains effets visuels, coupure de nombreux processus automatiques et, l’une des mesures les plus importantes, coupure de l’actualisation en arrière-plan des applications.
Apple précise que « la mise à jour ou l’exécution de certaines fonctionnalités peuvent s’en trouver ralenties ». Le fonctionnement du téléphone serait-il plus lent ? Oui. Mais de combien ?
Un petit test rapide mené par 9to5Mac en donne un aperçu. Sur un iPhone 16 Pro, les notes obtenues en fonctionnement normal sur GeekBench 6 sont de 3 341 en single-core et 8 270 en multi-core. Avec le mode Économie d’énergie, ces scores chutent à 1 384 et 4 093 respectivement.
Soit moins de la moitié, ce qui fait dire à nos confrères que le mode divise par deux les performances de l’appareil, expliquant la sensation d’appareil plus lent. Ils rappellent que dans ce mode, les opérations passent en grande majorité par les cœurs basse consommation de la puce, moins rapides (forcément) que ceux orientés performances.
Bien que ces constats puissent amuser, ils reflètent une certaine incompréhension chez nombre de personnes. Il n’y a pourtant pas de secret : les deux grands axes d’amélioration de l’autonomie sur un appareil sont une limitation des opérations à traiter et une réduction des performances matérielles.
Ce fonctionnement n’est pas propre à Apple : des économiseurs d’énergie existent depuis des années aussi sur Android. Selon les marques et les modèles, le fonctionnement peut varier légèrement, mais comporte souvent les mêmes éléments.
Sur un Android « stock » (sans surcouche, cf capture ci-dessous sur un Pixel 9 avec Android 15), on trouve par exemple dans les paramètres de l’Économiseur un descriptif très proche de ce que dit Apple pour iOS. On peut même trouver une option, active par défaut, limitant la vitesse du CPU à 70 %, illustrant cette baisse des performances.
Près de 600 contributeurs Wikipedia dénoncent dans une lettre ouverte les « menaces » adressées à l’un d’entre eux par un journaliste du Point. Auteur d’une récente enquête à charge contre l’encyclopédie, il n’avait pas apprécié certaines modifications apportées à la page consacrée au magazine qui l’emploie. Mardi, il a publiquement exposé le contributeur en question dans un nouvel article et affirme que le Point prépare une action en justice.
La défiance réciproque qui alimente depuis des mois les relations entre certains journalistes de l’hebdomadaire Le Point et l’équipe de contributeurs de l’édition en français de Wikipedia vient d’atteindre un nouveau point de crispation. Lundi, les bénévoles qui éditent et supervisent les pages francophones de la célèbre encyclopédie collaborative ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils dénoncent les pressions subies par l’un de leurs membres, FredD.
(article mis à jour mardi 18 février à 19 heures, avec la réaction de Rémy Gerbet, directeur exécutif de Wikimédia France)
Menaces et pseudonymat
« Nous, bénévoles contribuant à Wikipédia — en français ou en d’autres langues — apportons notre plein soutien à notre pair FredD, cible de courriels d’intimidation par un journaliste du magazine Le Point, menaçant de divulguer son identité et sa profession », écrivent-ils.
Les faits en question se seraient déroulés samedi 15 février quand, après avoir édité la page consacrée au Point, FredD aurait eu « la très désagréable surprise » de recevoir un courrier électronique adressé depuis l’adresse professionnelle d’Erwan Seznec, journaliste au Point. « Nous allons faire un article sur vous, sur notre site, en donnant votre identité, votre fonction, en sollicitant une réaction officielle de [l’employeur supposé de FredD]. », aurait écrit ce dernier, avant de doubler son courrier d’un appel téléphonique à FredD.
« Les propos tenus dans ces courriels relèvent explicitement de la menace et sont, à ce titre, tout à fait inadmissibles », estiment les auteurs de la lettre ouverte. Ils contribuent, pour la plupart, à l’encyclopédie sous pseudonyme, et présentent le respect de ce pseudonymat comme l’une des garanties du bon fonctionnement de Wikipedia. « La menace de divulgation d’informations personnelles est de nature à intimider et à provoquer l’autocensure d’autres bénévoles sur les articles que ce journaliste du Point a pris pour cible », ajoutent-ils à cet égard.
Du dénigrement envers Le Point ?
Erwan Seznec confirme implicitement la prise de contact, mais nie la menace. « Je ne suis pas en train de le menacer,répond-il mardi à France Culture, Je dis juste que « le ciel est menaçant » ». À nos confrères, il explique voir du « dénigrement » dans la façon dont la page Wikipedia présente le magazine Le Point, notamment parce que cette dernière aurait parlé de « dérive trumpiste » de l’hebdomadaire, trois ans avant l’élection de Donald Trump.
Un passage par l’historique des modifications de la page consacrée au Point montre effectivement que FredD a procédé à plusieurs modifications, datées du 15 février, dont certaines au niveau de deux sections désormais fusionnées, « Affaires (2014 et 2017) » et « Tournant populiste après 2015 ».
Exemple d’édition réalisée le 15 février sur la page Wikipedia consacrée au Point (la modification apparaît surlignée en bleu)
La plupart des modifications datées du 15 février et attribuées à FredD concernent une portion qui liste soit les affaires judiciaires dans lesquelles l’hebdomadaire a été impliqué, soit les critiques formulées à son encontre. Lister ces affaires et ces critiques, par ailleurs systématiquement sourcées et dûment attribuées à leurs auteurs respectifs, relève-t-il du dénigrement ?
Une chose est sûre : Erwan Seznec ferraille depuis près d’un an avec les contributeurs qui éditent la page dédiée au Point, qu’il accuse sans ambages de parti pris à l’égard du magazine. « Il apparaitra tôt ou tard que la page du Point a été délibérément gauchie pour ternir l’image du magazine. J’en resterai là pour un certain temps », écrivait-il par exemple, sous son nom propre, le 8 mars 2024 dans la discussion associée à la page en question.
Mi-décembre, le journaliste dégainait ses propres armes, sous la forme d’un long article titré « Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation ». Il y mettait à profit l’historique des éditions sur certaines fiches particulièrement polémiques pour illustrer comment certains contributeurs intervenaient massivement dans l’orientation éditoriale de l’encyclopédie sur certains sujets.
Un mois plus tard, l’hebdomadaire sonne une nouvelle charge contre Wikipedia en racontant, sous la plume d’une autre journaliste, comment un collectif pro Palestine « forme » ses membres aux bonnes pratiques pour éditer de façon militante, mais discrète, les pages de l’encyclopédie.
Pour Seznec, il ne fait aucun doute que le noyau dur des contributeurs de Wikipedia a un problème avec le Point en particulier, et avec la pensée de droite en général. « La vérité est à gauche, tendance ultraprogressiste. Et quiconque aura osé une analyse critique du wokisme – et en particulier des excès des militants de la cause trans – ou tenu une ligne intransigeante face à l’islamisme ou face aux dogmes de l’écologie radicale sera frappé de leurs foudres », écrivait-il le 13 décembre.
Le Point divulgue les données personnelles d’un contributeur
Dans ce même article, il exposait déjà des indices permettant de lever le pseudonymat de certains contributeurs.
Mardi, Erwan Seznec a mis ses menaces à exécution, en affichant publiquement, dans un nouveau papier en forme de tribune, les éléments permettant de remonter à l’identité réelle de FredD.
Dans son article du 18 février, le Point évoque une action en justice contre Wikipedia. Le nom du photographe qui apparait dans le crédit semble être une coïncidence
« L’annonce de la préparation d’une action en justice a sans doute été interprétée comme une tentative d’intimidation. Il ne s’agissait en aucun cas d’un bluff, mais d’une annonce : des démarches juridiques sont engagées, Le Point aura l’occasion de revenir sur cette action juridique », écrit le journaliste.
Dans cette nouvelle charge, il dénonce le choix des sources opéré par les contributeurs de Wikipedia pour alimenter la fiche dédiée au Point, et parle de « cabale ».
« Ainsi, pour nos contributeurs anonymes et prétendus apolitiques, Le Point ne serait « pas une source fiable » dans le monde des médias, à l’inverse de Mediapart, Arrêt sur images, Acrimed, Le Monde Diplomatique, Reporterre, ou Politis… sources abondamment citées pour « crédibiliser » la fiche Wikipédia du Point. Le fait que tous ces médias soient classés à (l’extrême) gauche ne semble pas leur poser le moindre problème de déontologie aux censeurs moralistes ».
Wikipedia et ses principes fondateurs
« On rappellera à Erwan que doxxer [divulguer l’identité, ndlr] les gens est illégal et que c’est une réaction complètement disproportionnée au vue des faits reprochés », fait remarquer DameMedea dans la discussion dédiée au Point.
Dans leur lettre ouverte, les contributeurs rappellent les principes fondateurs de l’encyclopédie, qui prévoient, depuis sa création, que les choix éditoriaux soient opérés par consensus.
« Elle s’appuie sur cinq principes fondateurs, parmi lesquels la visée encyclopédique, la neutralité de point de vue (qui consiste à mentionner les points de vue en fonction de leur place dans le champ des savoirs, c’est-à-dire des sources de qualité) et le respect de règles de savoir-vivre. Les décisions y sont prises par consensus. »
« L’encyclopédie n’est pas parfaite — à titre d’exemple, des discussions animent régulièrement la communauté sur la manière d’améliorer les biographies de personnes vivantes et le traitement des événements récents ou des polémiques médiatiques. Mais son fonctionnement et ses règles garantissent son indépendance de tous les pouvoirs », ajoutent-ils encore.
Wikimédia France avait quant à elle réagi avant la publication du nouvel article du Point, en affirmant que « rien ne justifie et ne justifiera jamais des menaces envers des personnes qui offrent leur temps pour contribuer à la connaissance libre ».
Contactée mardi en fin d’après-midi par Next, l’association confirme qu’une action en justice émanant d’un média serait une première en France. « Ce n’est pas la première fois que le Point menace Wikipedia de poursuites, nous précise Rémy Gerbet, directeur exécutif de l’association Wikimédia France. On ne sait d’ailleurs pas qui ils voudraient assigner, ou sur quoi ils s’appuieraient pour attaquer ». En tant qu’hébergeur, c’est la Fondation Wikimédia, et non Wikimédia France, qui porte la responsabilité légale.
L’association, dont la mission consiste à animer et soutenir la communauté des contributeurs, se dit en revanche prête à soutenir FredD si ce dernier choisissait de faire valoir ses droits face au magazine. « C’est évidemment sa décision, puisque c’est lui qui est visé, mais nous serons à ses côtés, affirme Rémy Gerbet, pour qui les mécaniques de l’encyclopédie autorisaient d’autres voies de conciliation. Wikipedia et la communauté sont toujours ouvertes aux critiques. L’article qui concerne le Point a fait l’objet de nombreux travaux et il est toujours en amélioration. Il y avait moyen de discuter de façon intelligente plutôt que de formuler des menaces inutiles ».
Elon Musk a présenté cette nuit la prochaine version de son intelligence artificielle générative maison, Grok 3. Présenté comme plus performant que la concurrence, le nouveau modèle est en fait une famille et va disposer d’un mode « raisonnement ». Ses résultats les plus précis seront en revanche accessibles depuis une option payante pour les abonnés.
C’est au cours d’une retransmission en direct que xAI, l’entreprise d’Elon Musk dédiée à l’intelligence artificielle, a présenté la nouvelle famille Grok 3. Il a surtout été question du modèle principal et de ses performances.
Le nouveau modèle a été entrainé sur le supercalculateur Colossus, lancé l’année dernière avec 100 000 GPU H100 de NVIDIA. Elon Musk a précisé que l’entrainement avait bénéficié d’une puissance dix fois supérieure à celle utilisée pour Grok 2. Les données sont décrites comme beaucoup plus nombreuses que précédemment, avec notamment des dépôts de dossiers d’affaires judiciaires, comme le rappelle notamment TechCrunch.
« Plus fort » que la concurrence
Très vite, les performances de Grok 3 ont été abordées. Sans surprise, le nouveau modèle est présenté comme plus puissant que la concurrence, particulièrement GPT-4o, Claude 3.5 Sonnet, Gemini 2.0 Pro et même DeepSeek. Sur les graphiques fournis par xAI, le dernier modèle génératif « classique » d’OpenAI est même battu à plate couture.
Les tests utilisés par xAI pour comparer son modèle sont notamment AIME (pour l’évaluation des performances sur les problèmes mathématiques), GPQA (pour les problèmes de physique, biologie et chimie), ainsi que LCB pour les performances en développement logiciel. La présentation a également abordé Chatbot Arena, dans lequel Grok 3 s’en tire encore premier.
« Grok 3 est beaucoup plus performant que Grok 2. C’est une IA qui recherche au maximum la vérité, même si cette vérité va parfois à l’encontre de ce qui est politiquement correct », a affirmé Elon Musk.
Et sur le raisonnement ?
xAI était également attendue de pied ferme sur les modèles dits « de raisonnement ». L’expression désigne les modèles capables de « raisonner » sur leurs réponses pour en évaluer la précision. Le processus, nettement plus couteux en puissance de calcul, permet d’éviter de nombreux pièges élémentaires des IA génératives.
Dans ce domaine, l’entreprise avait aussi des annonces à faire. Elle a comparé la variante Reasoning à o3 mini, o1, DeepSeek R1 et Gemini 2.0 Flash Thinking, là encore pour remporter haut la main le combat. Même la version mini de Grok 3 Reasoning ferait mieux que la concurrence. Les scores ont été obtenus encore une fois sur une série de benchmarks, dont la mouture 2025 du test mathématique AIME.
Toutes les capacités de Grok 3 et de la fonction DeepSearch seront disponibles au travers de l’API d’ici « quelques semaines ».
Quelle disponibilité ?
Peut-on utiliser Grok 3 ? Oui, mais uniquement si vous disposez d’un abonnement Premium+ sur X, dont le tarif en France commence à 21,90 euros par mois. Le nouveau modèle est en cours de déploiement depuis cette nuit, il ne sera donc peut-être pas utilisable sur l’ensemble des comptes à l’heure où nous publions ces lignes.
Mais attention, car la formule Premium+ n’est qu’une porte d’entrée pour la version standard. Si vous souhaitez utiliser les capacités de raisonnement, il faudra attendre que xAI propose le pack SuperGrok, qui devrait être lancé « bientôt » au prix de 30 dollars par mois (ou 300 dollars par an), somme qui viendra s’ajouter au tarif déjà payé pour Premium+.
La formule débloquera également les capacités DeepSearch, réponse de xAI à OpenAI pour tout ce qui touche à la récupération d’informations sur le web (fonction Recherche approfondie). DeepSearch puise aussi dans le réseau X et pourra en outre fournir des analyses sur les informations et en livrer un résumé. Des fonctions désormais communes sur ce type d’outil.
Elon Musk a en outre annoncé l’arrivée d’un mode vocal pour Grok 3 dans une semaine. Peu de détails ont été fournis, sinon qu’il dotera à l’interface associée au modèle la possibilité d’échanger par la voix, comme ce que propose notamment ChatGPT dans ses applications.
Enfin, xAI a promis d’ouvrir les sources de son nouveau modèle, « quand le suivant sera prêt ». La firme gardera ce fonctionnement, attendant qu’un certain modèle soit « assez mûr », pour libérer les sources du précédent. Dans le cas de Grok 3, cela devrait prendre « quelques mois ». Les sources de Grok 2 seront alors libérées. Quant à celles de Grok 3, il faudra bien sûr attendre Grok 4, sur lequel l’entreprise n’avait rien à ajouter.
Reprendre la main
Les annonces tonitruantes sur le plan des performances ont été faites dans le calme. Elon Musk a joué la carte de la présentation tranquille, entourée pendant la retransmission de trois membres de xAI.
Pourtant, ce descriptif calme cachait une opération de communication bien rodée destinée à détourner l’attention d’un OpenAI au centre de bien des projets. Lorsque Donald Trump a présenté lui-même les grandes lignes du projet Stargate et ses investissements pouvant aller jusqu’à 500 milliards de dollars. Un projet pharaonique dont OpenAI est la pièce maitresse, puisque les centres de calculs en construction ou qui le seront serviront à entrainer ses modèles. Aucune autre entreprise spécialisée en IA ne fait partie du programme.
Elon Musk avait rapidement fait part de son avis sur la question en accusant Sam Altman, cofondateur et CEO d’OpenAI, de ne pas avoir l’argent nécessaire pour un tel projet. Il l’avait accusé de mentir, alors que le projet était présenté quelques heures plus tôt par le président américain, dont il est désormais un proche. Il y a quelques jours, Elon Musk a même proposé à OpenAI un rachat pour 97,4 milliards de dollars. Une offre plus ou moins poliment refusée par Sam Altman, qui a proposé en échange un rachat de X pour 9,74 milliards de dollars.
En outre, la présentation de Grok 3 ne s’est pas déroulée sans quelques piques à OpenAI. Certains graphiques montraient par exemple combien xAI avait progressé en peu de temps, là où il avait fallu des années à OpenAI pour parvenir à un tel résultat. Dans la course à l’intelligence artificielle, Elon Musk investit lourdement pour attirer les clients et les investisseurs. Mais les performances réelles de Grok 3 et de ses variantes, particulièrement Reasoning, restent à constater.
Au-delà des pures notes de synthèse dans les benchmarks, Musk s’est d’ailleurs montré prudent sur la question. « Nous devons souligner qu’il s’agit d’une sorte de bêta, ce qui signifie que vous devez vous attendre à quelques imperfections au début, mais nous allons l’améliorer rapidement, presque tous les jours », a-t-il ainsi déclaré pendant la présentation.
Depuis début février, Donald Trump a mis dans la balance des négociations en Ukraine un accès privilégié des États-Unis aux terres rares et métaux du pays. L’Ukraine est en effet un lieu de ressources pour divers métaux utilisés dans les appareils numériques. Mais celles-ci semblent surtout un prétexte pour débuter ces discussions de façon commerciale.
Ce mardi 18 février, les États-Unis et la Russie se réunissent à Riyad en l’absence des Ukrainiens et des Européens alors que cette rencontre doit poser les prémices de négociations sur l’Ukraine.
Samedi 15 février, Volodymyr Zelensky annonçait avoir refusé un accord avec les États-Unis sur les minerais ukrainiens tout en n’en fermant pas définitivement la porte : « Je n’ai pas autorisé les ministres à signer l’accord parce qu’il n’est pas prêt. À mon avis, il ne nous protège pas », affirmait-il en marge de la conférence sur la sécurité de Munich, selon l’AFP.
Donald Trump demande 500 milliards de dollars de terres rares
En effet, deux jours avant, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio avait déclaré qu’il espérait parvenir à un accord sur ce sujet. Depuis le début du mois, Donald Trump veut négocier un accord qui donne un accès privilégié des États-Unis aux terres rares et métaux du pays contre leur protection ou au moins leur aide. La semaine dernière, sur Fox News, le président américain a affirmé : « Je leur ai dit [à l’Ukraine] que je voulais l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares. Et ils ont accepté de le faire, ce qui nous évite de nous sentir stupides ».
Hier, The Telegraph publiait un projet de contrat pré-décisionnel daté du 7 février, affirmant que que « les États-Unis et l’Ukraine devraient créer un fonds d’investissement commun pour veiller à ce que « les parties hostiles au conflit ne profitent pas de la reconstruction de l’Ukraine » ». Ce projet prévoit que les États-Unis prennent 50 % des revenus de l’extraction des ressources de l’Ukraine et 50 % de la valeur financière de « toutes les nouvelles licences délivrées à des tiers » en vue de la monétisation future des ressources.
Les terres ukrainiennes riches en matériaux utiles pour les nouvelles technologies
Toujours selon nos confrères britanniques, c’est Volodymyr Zelensky qui aurait lui-même proposé l’idée d’un accord de participation directe aux revenus tirés des terres rares de son pays lors d’une visite à la Trump Tower en septembre dernier. Le président ukrainien aurait utilisé les matières premières accessibles sous le sol de son pays pour attirer l’attention de Donald Trump et essayer de lui faire poursuivre les livraisons d’armes sur lesquels repose la défense ukrainienne.
Comme l’expliquait en 2023 le Financial Times, l’Ukraine possède d’importants gisements souterrains que le journal économique évalue à 11,5 milliards de dollars. Des chercheurs de l’Université de Dnipro expliquent [PDF], par exemple, que « l’Ukraine possède d’importants gisements de lithium, estimés à 500 000 tonnes (jusqu’à 10 % des réserves mondiales) ».
Mais les sous-sols ukrainiens sont aussi riches en graphite, cobalt et en titane. Le pays extrait aussi des terres rares indispensables à l’industrie numérique. Rappelons que le qualificatif de « rare » est trompeur, car ces matériaux ne se trouvent pas en si petites quantités sur Terre, comme l’explique Emilie Janots, enseignante-chercheuse à l’Université Grenoble Alpes.
Selon un document de la Commission européenne de 2020 [PDF], l’Ukraine produisait 5 % du Gallium mondial (sachant que la Chine en produit 80 % et l’Allemagne 8 %) et 7 % du Scandium (la Chine produit 66 % et la Russie 26 %). Le premier est utilisé dans les semi-conducteurs et les cellules photovoltaïques et le second dans les piles à combustible à oxyde solide et les alliages légers pour l’aérospatial par exemple. D’autres terres rares comme le lanthane, le cérium et le néodyme se trouvent en Ukraine. Celles-ci sont utilisées pour créer des aimants très utilisés dans l’industrie des véhicules électriques, du numérique ou encore les générateurs éoliens.
Comme le souligne The Telegraph, une partie des bassins miniers se trouve près de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine ou dans des zones occupées par la Russie. La proposition de Volodymyr Zelensky lui permet donc d’intéresser le président américain à la possible récupération de cette zone, alors que son pays est en mauvaise position militaire pour reprendre ces territoires occupés.
Mais la partie reste serrée. Selon Volodymyr Zelensky, un tel accord devrait comporter « des garanties de sécurité » pour l’Ukraine, expliquait-il en rejetant l’accord, ce qui n’est apparemment pas le cas.
L’économie ukrainienne dans les mains étasuniennes ?
D’autre part, comme nous l’évoquions, l’Ukraine fait partie des pays comme l’Australie qui ont récemment signé des accords avec l’Europe sur les matériaux critiques. Et l’accord avec les États-Unis pourrait être en contradiction avec celui-ci. « Je pense que cela va être très mal perçu en Europe », a affirmé l’ancien diplomate britannique Ian Bond à The Telegraph, ajoutant « Trump semble agir comme si les Américains avaient le droit de saisir les biens nationaux de l’Ukraine en échange de l’aide qu’ils ont apportée jusqu’à présent ».
Le journal britannique n’hésite pas à qualifier de « colonie économique américaine », ce que deviendrait l’Ukraine avec cet accord.
Meta voit les choses en grand pour son câble sous-marin Waterworth, avec pas moins de 50 000 km de longueur et 24 paires de fibres. Il assurera aux deux côtes des États-Unis une connectivité avec l’hémisphère Sud (Amérique, Afrique et Australie) et s’autorisera une petite incartade en Asie avec l’Inde.
Début décembre, des rumeurs faisaient état d’un câble sous-marin déployé par Meta. L’entreprise a officialisé son projet sous le nom de Waterworth : « Ce projet s’étendra sur cinq continents majeurs et s’étendra sur plus de 50 000 km (plus long que la circonférence de la Terre [qui mesure 40 000 km, ndlr]), ce qui en fera le plus long projet de câble sous-marin au monde ».
Waterworth ne passe pas du tout en Europe
Il reliera la côte est à la côte ouest des États-Unis, en passant par l’Amérique du Sud, le sud du continent africain, l’Inde et l’Australie. Il ne passera donc pas du tout par l’Europe et évitera des zones tendues actuellement, comme les mers Rouge et Baltique.
Par rapport aux rumeurs, le câble Waterworth fait une escale supplémentaire en Amérique du Sud. Selon Submarine Cable Map, ce sera le seul câble à relier l’Amérique du Nord à l’Afrique du Sud, en passant par l’Amérique du Sud. D’autres routes existent évidemment, mais il faut passer par au moins deux câbles différents.
Ce câble sera composé de 24 paires de fibres, soit plus que les « 8 à 16 paires de fibres » que l’on retrouve généralement sur les autres câbles sous-marins, selon Meta. NEC a pour rappel annoncé un câble sous marins avec 24 paires de fibre en 2021.
24 paires de fibres, comme le câble Unitirreno
Waterworth ne sera pas le premier câble sous-marin avec 24 paires à prendre place dans les fonds marins. Meta s’est fait griller la politesse par Unitirreno, qui sera installée cette année en mer Méditerranée : « Le projet d’environ 890 kilomètres reliera Mazara del Vallo à Gênes avec un point de jonction à Rome et en Sardaigne », explique le site officiel du câble.
Ce câble méditerranéen sera mis en service au troisième trimestre, avec une capacité de 20 Tb/s par fibre, soit 480 Tb/s au total. Meta ne donne pas pour l’instant de détails sur la bande passante qui sera disponible avec Waterworth.
Meta annonce que son « projet Waterworth sera un investissement de plusieurs milliards de dollars, pluriannuel ». L’entreprise ne donne toutefois aucun délai ni de précision sur la manière dont le câble va être installé (quels seront par exemple les premiers segments).
Pour la maison mère de Facebook il s’agit de renforcer la connectivité et la fiabilité « des autoroutes numériques du monde en ouvrant trois nouveaux corridors océaniques […] avec beaucoup de bande passante et le débit nécessaire pour stimuler l’innovation en IA dans le monde entier ». On se demandait quand l’IA allait débarquer dans la communication de Facebook, c’est fait !
L’entreprise explique qu’elle va procéder à un déploiement « unique en son genre, en maximisant la pose du câble dans les eaux profondes – jusqu’à 7 000 mètres – et en utilisant des techniques d’enfouissement améliorées dans les zones à haut risque ».
Meta parle notamment des zones côtières avec des eaux peu profondes et donc des risques d’accrochage avec les ancres des bateaux. La technique pour s’en protéger, l’ensouillage (enfouissement des câbles sous-marins), n’a rien de nouveau.
L’ensouillage des câbles sous marins
Orange, par exemple, explique que sa charrue Elodie sur le câblier René Descartes « peut opérer jusqu’à 2 000 m pour ensouiller le câble pendant la pose. Elle creuse un sillon allant jusqu’à 3 m, dans lequel le câble sera enfoui – ou ensouillé – pour le protéger notamment des ancres et chaluts ». Meta là encore ne donne aucune précision supplémentaire.
Le risque est réel, comme nous avons eu l’occasion de l’évoquer au cours des derniers mois. À plusieurs reprises en effet des ancres de bateaux raclant les fonds marins et abîmant des câbles de fibres optiques ont été identifiés, aussi bien à l’ouest de l’Afrique, en mer Baltique et en mer Rouge.
Sur cette page, Orange explique en vidéo la pose d’un câble sous-marin.
Durant le week-end, l’équipe de développement de GNOME a publié coup sur coup deux versions. La première, stable, contient des améliorations pour l’actuelle branche 47 et est diffusée sur l’ensemble des distributions Linux l’utilisant. L’autre, en bêta, représente la prochaine branche majeure et contient des nouveautés plus importantes.
On commence donc avec GNOME 47.4, qui ne devrait pas provoquer un trop fort enthousiasme, de l’aveu même des développeurs, qui estiment la mise à jour « ennuyeuse ». Contrairement à KDE 6.3 que nous évoquions la semaine dernière, GNOME 47.4 vient principalement corriger des problèmes, moins d’un mois après la version 47.3.
Des corrections liées aux performances
Plusieurs points sont quand même intéressants. Ainsi, sur le gestionnaire de fichiers Nautilus, l’équipe met en avant une hausse des performances sur les opérations de suppression de fichiers par lots. Éditeur de texte reçoit lui aussi des modifications liées aux performances. Par exemple, l’application s’assure désormais que le contexte de recherche est bien effacé à la fermeture d’un onglet pour empêcher des calculs en arrière-plan.
Même chose pour Moniteur système, qui rencontrait plusieurs problèmes gênants. L’application avait ainsi parfois du mal avec les sorties de veille. Des utilisateurs avaient aussi noté de nombreuses écritures sur le disque pendant le redimensionnement de la fenêtre ainsi que des fuites mémoire durant l’affichage des graphiques. Enfin, la nouvelle version s’assure que le bouton « Recherche » n’est actif que sur l’onglet Processus.
Citons enfin d’autres correctifs, dont certains presque « amusants » :
GNOME Web avait parfois du mal dans le défilement des éléments de l’historique dans la barre d’adresse
Une régression dans Mahjongg provoquait parfois la création de parties trop difficiles à résoudre
Des soucis de compatibilité avec OneDrive ont été résolus dans la section « Comptes en ligne » des paramètres de GNOME
Une amélioration dans l’analyse des URI de type « geo: » dans GNOME Maps
Les développeurs notent que cette version « devrait » être sûre à installer, puisqu’elle n’introduit rien de vraiment nouveau.
GNOME 48 change sa police par défaut
Du côté de la prochaine version majeure de l’environnement, les apports se bousculent un peu plus. Cette bêta marque l’étape que l’équipe qualifie de « The Freeze » : toutes les nouveautés sont présentes, il n’y aura donc plus que des corrections dans les prochaines semaines.
Le changement le plus visible est le remplacement de la police par défaut, qui devient Adwaita Sans. Comme le faisait remarquer Phoronix fin janvier, cette bascule a été décidée très tardivement. Il faut donc dire au revoir à la police Cantarell, utilisée par défaut dans GNOME depuis dix ans, même si l’on peut bien sûr la remettre en place. Sur Phoronix d’ailleurs, les réactions étaient mesurées, mais le changement d’une police par défaut est toujours un sujet délicat.
Du neuf dans les applications, une nouvelle visionneuse
Pour le reste, GNOME 48 tape un peu dans toutes les directions. Outre le traditionnel nouveau fond d’écran apporté par chaque version majeure, on trouve bon nombre d’améliorations sous le capot. Par exemple, le support de la configuration HDR via l’API DisplayConfig D-Bus. Signalons aussi un apport important pour GDM (GNOME Display Manager) : la présence de Xwayland n’est plus requise dans les environnements utilisant uniquement Wayland.
D’autres apports sont nettement plus pratiques. La calculatrice reçoit ainsi un mode Conversion qui lui faisait défaut. Calendrier permet également de définir des fuseaux horaires différents pour les heures de début et de fin d’un évènement. Dans Maps, plusieurs indicateurs visuels ont été retravaillés, dont les plus importants : l’emplacement actuel de l’utilisateur et les marqueurs d’étapes sur les itinéraires, en utilisant notamment la couleur d’accentuation définie par l’utilisateur dans les paramètres du thème GNOME.
GNOME 48 introduit aussi une nouvelle application : Papers, qui remplace Evince en tant que visionneuse de documents. Elle prend en charge des formats comme PDF, PS, EPS, XPS, DjVu, TIFF, ou encore les archives Comic Books (CBR, CBT, CBZ, CB7).
Des améliorations un peu partout
Citons également dans cette nouvelle version :
Le support des installations Flatpak en passant par les liens « flatpak+https: »
Le déplacement du champ de recherche en bas de la fenêtre pour Éditeur de texte
Diverses améliorations dans Builder, dont le style se rapproche davantage de libadwaita, et une meilleure intégration dans Elementary
Le support des pochettes HiDPI dans GNOME Music
Un meilleur support de Temps d’écran à travers tout GNOME ; la possibilité de supprimer la limite de temps et l’arrivée d’un panneau bien-être
L’abandon de GStreamer par LocalSearch pour l’extraction de métadonnées au profit de FFmpeg
La version finale de GNOME 48 est attendue pour le 19 mars, avec une Release Candidate dans deux semaines environ. Cette version 48 devrait donc être disponible à temps pour les prochaines versions majeures de Fedora et Ubuntu, toutes deux attendues pour avril. GNOME 48 sera également présent dans Debian 13.
L’application WinRAR revient dans une mouture 7.10, dont la principale nouveauté est d’inclure – enfin – un thème sombre. Dans les paramètres, une nouvelle section Interface fait son apparition, dans laquelle on peut choisir désormais le thème. Une option permet d’ailleurs de suivre le thème du système.
Outre ce petit apport, cette version 7.10 introduit d’autres améliorations, comme l’option « Large memory pages », qui permet d’utiliser des pages de mémoire de 2 Mo au lieu de 4 ko par défaut. À la clé, de meilleures performances pour la compression et dans certains cas d’extraction. L’option nécessite l’activation du paramètre « Verrouiller les pages en mémoire ». S’il n’est pas déjà actif, WinRAR l’activera dans la foulée, ce qui réclamera un redémarrage de Windows.
Parmi les autres apports, citons des améliorations pour le menu contextuel sous Windows 11, le placement de l’attribut NTFS « Compressé » en début de fichier pour améliorer la vitesse d’extraction, ou encore plusieurs corrections de problèmes divers.
À noter que WinRAR 7.10 n’est pour l’instant disponible qu’en anglais. Les versions traduites doivent arriver sous peu.
Entre la genèse et la « mort » d’une information, il peut s’en passer des choses. On vous propose de plonger dans les premiers instants de vie d’une information sur Next, et sur la manière dont nous appréhendons les choses. Un édito sous la forme d’une confession intime.
Dans la revue des médias, Christian Delporte (professeur d’histoire contemporaine et président de la Société pour l’histoire des médias) expliquait en 2016 que « l’émergence de la radio puis de la télévision au XXe siècle n’a pas bouleversé les logiques d’information installées par la presse à la fin du XIXe siècle. Ce qui change, c’est la transformation de la temporalité : de quotidienne, elle devient instantanée ».
Les réseaux sociaux et l’omniprésence des smartphones connectés h24 à Internet n’ont fait qu’accélérer les choses. Face à cette instantanéité, se pose la question du temps de l’information. De manière générale, il faut distinguer deux types d’informations.
L’information officielle : aller droit au but
Il y a tout d’abord l’annonce officielle : un communiqué de presse, une déclaration d’un dirigeant, etc. Suivant l’importance de l’information (et l’appétence des médias pour le sujet en fonction de leur ligne éditoriale), se lance alors plus ou moins une course contre-la-montre pour publier au plus vite, être parmi les premiers.
En plus d’informer, c’est aussi l’occasion de parfois engranger un maximum de visiteurs, d’apparaitre en bonne position dans les moteurs de recherche et donc de se faire connaitre. C’est un enjeu important pour bon nombre de médias, avec une finalité différente. Sur Next, on ne cherche pas à multiplier les pages vues pour vendre de la publicité, toutefois on cherche à toucher de nouveaux lecteurs pour ensuite les convaincre de nous soutenir et de s’abonner.
Il faut faire la part des choses entre le besoin de rapidité et celui d’ajouter un minimum de contexte et des précisions si nécessaire. Avoir l’information, c’est une chose, jauger de son importance en est une autre. À chacun d’appliquer sa recette.
Sur Next, on donne au moins un peu d’éléments aux lecteurs et on peut évidemment y revenir plus tard, avec une analyse plus poussée.
Nos sources et nos enquêtes
L’autre grande source d’information n’est pas officielle et les possibilités sont alors nombreuses. Il y a des messages (anonymes) envoyés par une source, ce qui demande de plus ou moins longues vérifications avant de décider si nous allons en parler.
Il y a des enquêtes dont le journaliste est à l’origine. Citons dans les exemples récents l’enquête de Jean-Marc avec plus de 1 500 sites GenAI qui polluent le web et Google, et la mienne sur des applications pour surveiller son conjoint, sous couvert de contrôle parental. Dans mon cas, c’est la partie la plus intéressante du travail… même s’il faut parfois accepter de faire chou blanc.
Les sources publiques 2.0 : TikTok, X, forum
Autre source prisée de certains médias et influenceurs : des publications sur des réseaux sociaux, des forums, etc.
Le phénomène n’est pas nouveau, il est au moins aussi vieux que les réseaux eux-mêmes, mais plusieurs exemples récents montrent qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Nous en avons quelques-uns en tête. Tout d’abord, des vidéos TikTok sur de prétendues amendes (que personne n’a pu produire) pour avoir payé au péage avec Apple Pay, qui ont été jusqu’à faire réagir Emmanuel Macron.
La « fuite » de données chez EDF, ensuite. Les premières actualités se sont uniquement basées sur un message publié par un pirate dans un forum spécialisé. Quel crédit lui accorder ? Dans notre cas, pas grand-chose sans une confirmation. Et, effectivement, il s’est avéré que c’était un coup de bluff.
Dans un registre un peu différent, il y a eu début février également le cas de l’Ademe et des gros forfaits. Nous n’allons pas revenir sur les détails de cette affaire, mais certains se sont un peu vite emballés sur un projet de loi qui « se prépare ». L’Ademe nous avait alors confirmé ne pas avoir ce pouvoir. L’Assemblée nationale l’indique aussi sur son site.
Plus récemment, nous avons eu un tweet avec une capture d’écran sur la fermeture du réseau câble de SFR. D’une situation personnelle, on est rapidement passé à une fermeture globale, actée pour certains à la fin de l’année. SFR nous indique finalement que la migration « s’étalera sur plusieurs années ».
Il faut laisser le temps au temps, mais…
Des exemples récents provenant de plusieurs sources différentes. Sur Next, cela fait des années qu’on a décidé de ne pas céder aux sirènes de la course à l’information dans ce genre de cas, et donc de se laisser le temps nécessaire pour confirmer (ou pas) ce genre de message.
Nous aurions pu parler d’EDF, de l’Ademe et de SFR quasiment en même temps que tout le monde. Mais nous avons à chaque fois contacté le service concerné afin d’avoir un retour. Les exemples mis en avant dans cet édito sont évidemment choisis et ce n’est pas toujours possible d’avoir une réponse, mais il faut au moins essayer. Nous ne sommes bien sûr pas les seuls à agir ainsi.
…le temps est aussi mon précieuuuuuuux
Nous ne le savons que trop bien : le temps est précieux et il faut en garder pour nos enquêtes et nos dossiers. Un équilibre – une histoire de curseur dans notre jargon interne – pas toujours facile à trouver et en constante évolution.
Sur telle faille, faut-il entrer dans tous les détails techniques ou bien parler des conséquences et des correctifs ? Sur tel rapport d’une institution, doit-on le lire en entier et vous en proposer un digest ou mettre l’accent sur un point précis.
Il y a l’actu « chaude » sur laquelle, sans faire la course, on part du principe qu’elle mérite un relais rapide après vérification. Il y a ensuite l’information qui, en plus d’une confirmation, mérite un approfondissement ou une remise en contexte, dans le but de faciliter sa compréhension par le lecteur. Enfin, il y a nos enquêtes, interviews et dossiers qui peuvent parfois prendre de longs mois avant de sortir.
Sur Next, nos contenus sont pour le moment séparés en plusieurs catégories. On retrouve les briefs pour les informations factuelles rapides ou des revues de presse. Pour des contenus un peu plus fouillés ou importants, nous avons l’actu simple (avec une image). Enfin, nous avons une mise en avant pour des contenus prémiums ou des articles dont on estime avoir mené un travail supplémentaire d’information et/ou d’analyse.
On se pose beaucoup de questions sur Next (pas toujours avec la réponse).
Dans un communiqué, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) demande aux entreprises Tesskoni Tech et Bogdan Constantin Ecobici « de procéder au retrait du marché français et au rappel des téléphones Ulefone Note 16 Pro et Oukitel WP28 à la suite d’un dépassement de la limite de débit d’absorption spécifique (DAS) constaté sur ces modèles ».
Comme c’est le cas en pareille situation, l’Agence rappelle que « les distributeurs sont tenus de mettre en œuvre ces mesures de retrait et de rappel », que ce soit dans les boutiques physiques ou des plateformes de vente en ligne. De leur côté, « les propriétaires de ces téléphones sont invités à les rapporter à leur point de vente », précise enfin l’Agence.
L’Ulefone Note 16 Pro a été flashé avec un DAS membre de 4,78 W/kg contre 4,06 W/kg pour l’Oukitel WP28, alors que la limite réglementaire est de 4 W/kg (depuis le 1ᵉʳ juillet 2020). Face à ces constatations, l’ANFR « a mis en demeure les sociétés […] de prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin aux non-conformités », aussi bien sur les équipements sur le marché et ceux déjà commercialisés.
La suite, on la connait : « Ces mesures n’ayant pas été prises, l’ANFR a adopté deux décisions administratives enjoignant ces sociétés à procéder au retrait du marché français et au rappel des téléphones ».
Après avoir mis la main sur les systèmes informatiques de plusieurs agences fédérales américaines, le service DOGE d’Elon Musk, censé se concentrer sur « l’efficacité gouvernementale », devait se rendre ce lundi 17 février dans les locaux de Federal Aviation Administration (FAA), qui régule l’espace aérien étasunien, explique Reuters.
Rappelons que l’entreprise d’Elon Musk, SpaceX, a besoin des autorisations de cette agence pour faire décoller ses fusées. Elle doit aussi, par exemple, se prononcer sur l’explosion de Starship lors de son septième lancement test raté, dont les débris sont tombés sur des plages et routes des îles Turques-et-Caïques.
Selon Associated Press, l’administration de Donald Trump n’a pas attendu cette visite pour décider de licencier plusieurs centaines d’employés de la FAA. Ces licenciements ont eu aussi des conséquences directes sur la gestion des vols, alors que le week-end dernier était particulièrement chargé dans le ciel américain.
L’agence de presse américaine cite le président du syndicat Professional Aviation Safety Specialists, David Spero, qui a expliqué dans un communiqué que les salariés en période d’essai ont été particulièrement ciblés. Ils ont reçu des emails tard dans la nuit de vendredi à samedi leur annonçant leur licenciement. Selon ce responsable syndical, ces décisions ont été prises « sans motif, ni sur la base de leurs performances ou de leur conduite ». Les mails provenaient « d’une adresse électronique Microsoft » et non d’une adresse gouvernementale.
Selon un contrôleur aérien interrogé par AP, les licenciements concernent, entre autres, des personnes affectées à la maintenance des radars, aux aides à l’atterrissage et à la navigation.
Les responsables du quotidien américain ont diffusé une note en interne qui ouvre la voie à l’utilisation de l’intelligence artificielle générative par la rédaction, notamment pour les tâches de SEO ou de diffusion sur les réseaux sociaux, mais aussi des suggestions de rédaction.
Le New York Times a une relation plutôt tendue avec les éditeurs d’IA générative. Rappelons que le prestigieux journal américain a, dès décembre 2023, attaqué OpenAI et Microsoft pour avoir entrainé leurs modèles de langage sur des millions de ses articles. La procédure est d’ailleurs encore en cours. Moins d’un an plus tard, le journal a aussi attaqué la startup Perplexity, toujours pour l’utilisation de contenus copyrightés.
Mais il semble que la direction du journal voie aussi dans l’intelligence artificielle (et notamment l’IA générative) des opportunités pour faire évoluer les outils de ses salariés.
Les salariés du média poussés à utiliser l’IA générative
Selon le média Semafor, elle a récemment envoyé un email à la rédaction pour donner de nouvelles consignes concernant cet outil : « L’IA générative peut épauler nos journalistes à révéler la vérité et à aider plus de gens à comprendre le monde. Le machine learning nous aide déjà à publier des informations que nous n’aurions pas sorties autrement, et l’IA générative a le potentiel de renforcer encore plus nos capacités journalistiques », indique le document.
Les salariés du journal sont encouragés par la direction à utiliser des outils d’IA générative pour créer des titres SEO, des résumés, des promotions pour leur audience mais aussi des suggestions de modification de texte, faire du brainstorming ou encore de l’analyse sur des documents.
Une liste d’outils proposée
L’entreprise propose une liste blanche d’outils d’IA générative que peuvent utiliser ses salariés. On y retrouve GitHub Copilot, NotebookLM et Vertex AI pour générer du code et créer des applications, autant que les produits Amazon et l’API d’OpenAI (et pas ChatGPT) via le compte business du journal, mais « uniquement avec l’approbation du service juridique de l’entreprise ». Le procès n’étant pas encore fini, le média semble garder ses distances avec cette dernière.
Le New York Times propose aussi des outils développés en interne : un « ChatExplorer » mais aussi un outil appelé Echo qui permet de résumer les articles, briefs et outils interactifs du média.
Semafor explique que les documents fournis à la rédaction proposent une liste d’exemples de prompts utilisables :
Combien de fois Al est mentionné dans ces épisodes de Hard Fork ?
Pouvez-vous réviser ce paragraphe pour le rendre plus concis ?
Imaginez que vous publiez cet article du Times sur Facebook. Comment feriez-vous la promotion de cet article ?
Résumez cet article du Times d’une voix concise et conversationnelle pour une lettre d’information.
Pouvez-vous proposer cinq titres optimisés pour les recherches pour cet article du Times ?
Pouvez-vous résumer cette pièce écrite par Shakespeare ?
Pouvez-vous résumer ce rapport du gouvernement fédéral en termes simples ?
Mais avec modération
Mais l’entreprise resterait en retrait d’une utilisation plus poussée de l’IA pour la rédaction d’articles, notamment pour des raisons d’infraction au Copyright mais aussi la divulgation de sources. Pour ces raisons, les journalistes sont priés de ne pas utiliser l’IA pour rédiger ou relire de manière significative.
Selon Semafor, certains employés du journal restent sceptiques face à l’usage interne de l’IA. Rappelons que le CEO de Perplexity, Aravind Srinivas, avait ironiquement proposé ses services pour remplacer des salariés du service IT du média l’année dernière alors qu’ils étaient en grève demandant une augmentation de leurs salaires.
Le Guardian signe avec OpenAI et va utiliser ChatGPT Enterprise
L’IA générative continue de faire son bonhomme de chemin dans les rédactions. Du côté du Guardian, la direction a annoncé vendredi 14 février avoir signé un partenariat avec OpenAI. Celui-ci, comme les accords signés par de nombreux média maintenant comme Le Monde, le groupe de presse espagnole Prisa Media et l’américain Conde Nast, permet à OpenAI d’utiliser les articles du média comme source de son chatbot en faisant de courts résumés.
« Dans le cadre de ce partenariat, les reportages et les archives journalistiques du Guardian seront disponibles en tant que source d’informations dans ChatGPT, parallèlement à la publication de courts résumés et d’extraits d’articles attribués » explique le Guardian. Le journal ajoute qu’il va déployer, via cet accord, la version ChatGPT Enterprise du chatbot d’OpenAI « pour développer de nouveaux produits, fonctionnalités et outils ».
TrueNAS 25.04 est disponible en version bêta. Cette nouvelle mouture passe à OpenZFS 2.3. Elle apporte de nombreuses nouveautés, aussi bien sur le fonctionnement du RAID-Z que la déduplication et les performances.
TrueNAS Core, Scale et Entreprise
L’équipe de développement annonçait début janvier que TrueNAS « Fangtooth » allait unifier les versions Core et Scale, pour former TrueNAS Community Edition (CE). TrueNAS 25.04 est donc une mise à jour autant pour les utilisateurs de Scale en 24.10 (Electric Eel) que ceux sur Core 13.x.
Il y a quatre ans, iXsystems présentait TrueNAS Scale, une version basée sur Debian au lieu du FreeBSD historique de FreeNAS/TrueNAS. Pour rappel, TrueNAS Core et Enterprise utilisent la même base et se distinguent par une licence et des fonctionnalités spécifiques.
« La transition vers TrueNAS Community Edition permettra à l’équipe d’ingénierie de TrueNAS d’accélérer le développement de nouvelles fonctionnalités, de fournir une base de code commune et d’unir la communauté sous une seule version », explique iXsystems.
TrueNAS 25.04 avec Linux 6.12 et OpenZFS 2.3
Depuis début 2025, les premières « nightlies » sont disponibles. C’est désormais au tour de la version bêta de débarquer pour ceux qui voudraient tenter l’expérience. L’équipe en charge de TrueNAS explique que cette nouvelle mouture propose de nombreux changements, à commencer par le passage au noyau Linux 6.12 et à OpenZFS 2.3 (annoncé mi-janvier), qui propose des fonctions intéressantes.
Signalons pour commencer RAIDZ Expansion qui permet d’ajouter rapidement de nouveaux périphériques de stockage à un pool RAID-Z. Il y a également Fast Dedup avec une « mise à niveau majeure des performances de la fonctionnalité de déduplication ».
Incus, Direct IO, NFS over RDMA…
Parmi les autres fonctionnalités, signalons la prise en charge d’Incus (conteneur et gestionnaire de VM, concurrent de Canonical LXD), Direct IO pour améliorer les performances des SSD NVMe, le support des noms de fichiers et de répertoires jusqu’à 1 023 caractères, le clonage de blocs iSCSI pour des clusters VMware, etc.
Pour la version Enterprise de TrueNAS, d’autres nouveautés sont de la partie : NFS over RDMA, iSCSI Extensions pour RDMA, une sécurité renforcée avec Group Policy Objects Security Technical Implementation Guides (GPOS STIG), Veeam Fast Clone pour accélérer les sauvegardes SMB, ainsi que la prise en charge du Fibre Channel.
Attention, les développeurs préviennent les utilisateurs de TrueCommand (un outil pour gérer une flotte de TrueNAS) qu’ils ne doivent pas encore migrer vers TrueNAS 25.04 Fangtooth, car la dernière version actuelle (3.0.2) ne la prend pas en charge. Il faudra attendre TrueCommand 3.1.
Comme son nom l’indique, TrueNAS 25.04 devrait arriver en version finale le 15 avril (la nomenclature est équivalente à celle d’Ubuntu), après une RC (Release Candidate) attendue pour le 11 mars.
D’ici juillet, « Fangtooth sera recommandé aux utilisateurs Enterprise et disponible par défaut sur le matériel TrueNAS Enterprise » d’iXsystems.
Et pour ceux qui voudraient voir encore plus loin, vous pouvez suivre les discussions autour de TrueNAS 25.10 (Goldeye) par ici. Les développeurs promettent « de nombreuses nouvelles fonctionnalités et améliorations à l’expérience TrueNAS », sans donner le moindre détail supplémentaire.
Dans un communiqué publié le 13 février, la Commission européenne a approuvé l’intégration du code de bonnes pratiques volontaire contre la désinformation au sein du règlement sur les services numériques (DSA). Bien que volontaire, il pourra servir de cadre d’évaluation pour les entreprises soumises au DSA.
La première version du code de bonnes pratiques avait été mise à disposition en 2018. Il s’agissait d’un cadre d’autorégulation pour les entreprises volontaires, destiné à favoriser la lutte contre la désinformation, tout particulièrement pendant les périodes électorales. Facebook, Google, Twitter et Mozilla étaient présentes dès le départ, rejointes par Microsoft en 2019 ou encore TikTok 2020.
Rapidement, des faiblesses étaient apparues dans le code de conduite, entrainant rapidement la formation d’un comité de révision. Cette fois, le nombre d’entreprises participantes était nettement plus élevé, des dizaines rejoignant le processus de renforcement. Avec un certain succès, la nouvelle version du code – sortie en 2022 – prenant en compte de nombreux autres comportements, comme la création de faux comptes, le recours aux bots ou encore les « trucages vidéo ultra-réalistes ».
Au cœur de la démarche remaniée, on trouvait des engagements sur la clarté de l’information autour de certaines publicités. Les signataires s’engageaient notamment à « garantir la transparence de la publicité à caractère politique par un marquage plus clair et une meilleure information sur les parraineurs, les fonds engagés et la période d’affichage, afin de permettre aux utilisateurs de reconnaître aisément les annonces publicitaires à caractère politique pour ce qu’elles sont ».
Une portée d’entrée pour le DSA
Si le code de bonnes pratiques était volontaire, la Commission européenne était claire sur le sujet dès 2022 : il serait rendu compatible avec le DSA et compterait comme code de conduite « officiel » pour satisfaire à une partie des exigences du règlement.
Dans un communiqué publié le 13 février, c’est justement ce qu’annonce la Commission : le code de bonnes pratiques a été intégré comme code de conduite. On apprend ainsi que l’ensemble des entreprises désignées au titre du DSA – très grandes plateformes en ligne (TGPL) et très grands moteurs de recherche en ligne (TGMRL) – ont toutes signé le code de bonnes pratiques. En outre, le mois dernier, elles ont présenté tous les documents nécessaires à la conversion en code de conduite.
« Pour être reconnu comme un code de conduite volontaire au titre du DSA, le code doit satisfaire aux critères énoncés dans le règlement sur les services numériques. Les évaluations menées séparément par la Commission et le comité à cet égard s’étant révélées positives, l’intégration officielle du code dans le cadre du règlement sur les services numériques a été approuvée », indique ainsi la Commission.
Quels effets concrets ?
Pour les entreprises ayant adopté dès le début le code volontaire, sa conversion en code de conduite est une simple étape sur la route. La Commission européenne explique ainsi que le respect du code « peut être considéré comme une mesure appropriée d’atténuation des risques pour les signataires ».
Qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Principalement que le code devient un « critère de référence décisif » pour évaluer la conformité avec le DSA. En d’autres termes, les entreprises qui s’étaient déjà lancées dans le cheminement volontaire ont gagné du temps, en quelque sorte. Le respect des engagements sur le code tiendra en outre une place importante dans l’audit annuel indépendant des entreprises, visant à vérifier leur conformité au DSA.
Le code contient, selon la Commission, des « engagements solides et plébiscités ». Elle rappelle que leur valeur est fondée sur le propre engagement des acteurs concernés, lui-même basé sur « les meilleures pratiques existantes du secteur ». Toutes les entreprises engagées auraient d’ailleurs présenté toutes les preuves requises le mois dernier. Les actions ont toutes trait à la privation des financements pour les vecteurs de désinformation, la transparence de la publicité en ligne, l’intégrité des services et la mise en place de moyens d’action pour les utilisateurs, chercheurs et vérificateurs.
Certains points restent cependant à améliorer. La Commission et le Comité européen des services numériques recommandent ainsi une finalisation rapide du système de réaction pour les élections et crises nationales. Ils demandent en outre la tenue rapide de discussions pour établir un suivi concret des engagements et une communication des données nécessaires. Celles-ci serviront à évaluer les indicateurs actuels, en vue de les améliorer et d’en ajouter d’autres.
Quelques mois pour se préparer
Enfin, la Commission européenne annonce que la conversion du code prendra effet le 1ᵉʳ juillet prochain. À partir de cette date, tous les engagements pris par les entreprises concernées pourront être contrôlés. L’audit de ces engagements sera d’ailleurs synchronisé avec celui des autres mesures du DSA.
« Les Européens méritent un espace en ligne sûr où ils peuvent naviguer sans être victimes de manipulations. Cette conversion en code de conduite au titre du règlement sur les services numériques constitue une étape importante dans le renforcement du cadre réglementaire de l’UE en matière de lutte contre la désinformation. En coopération avec les signataires, je veillerai à ce que des efforts probants soient déployés dans le but de protéger les processus démocratiques », a déclaré Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission européenne, chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie.
Comme l’explique le journaliste Matt Binder dans sa newsletter Disruptionist, le réseau social d’Elon Musk bloque actuellement les liens vers « Signal.me », le nom de domaine utilisé par la messagerie chiffrée Signal pour partager des liens.
Matt Binder explique qu’un utilisateur de X qui voudrait envoyer un lien vers Signal.me en DM, dans un message public ou sur son profil serait bloqué par des messages d’erreur. En testant nous-même, nous constatons ce blocage.
Notre confrère précise que X rend aussi plus difficile les clics sur les liens Signal.me publiés sur le réseau avant cette interdiction de publication mise en place par le réseau social : un message d’avertissement affirme que le lien est potentiellement un spam ou dangereux. L’utilisateur peut quand même ignorer ce message et accéder à la page après un clic supplémentaire.
Depuis ses déboires financiers, Intel attise la convoitise depuis des mois. Par le passé, on prêtait à Arm, Qualcomm et Lattice Semiconductor des intentions de racheter tout ou partie du fabricant de micro-processeur.
Selon le Wall Street Journal, deux autres entreprises se pencheraient sur le sujet : « Broadcom s’intéresse à l’activité de conception de puces d’Intel, tandis que TSMC s’intéresse aux usines de l’entreprise ». Dans les deux cas, aucune offre n’a été soumise au géant de Santa Clara.
Selon nos confrères, Broadcom discuterait « de manière informelle avec ses conseillers de la possibilité de faire une offre, mais ne sauterait probablement pas le pas sans trouver un partenaire pour l’activité de fabrication d’Intel ».
De son côté, TSMC chercherait à prendre « le contrôle d’une partie ou de la totalité des usines de puces d’Intel, potentiellement dans le cadre d’un consortium d’investisseurs ou d’une autre structure », là encore selon des sources proches du dossier.
Selon d’autres rumeurs, TSMC explorerait un rachat à la découpe à la demande de l’administration de Donald Trump, mais « un responsable de la Maison-Blanche aurait dit qu’il était peu probable que l’administration soutienne un arrangement qui mettrait des usines d’Intelsous le contrôle d’une entité étrangère », explique TechCrunch.
Victoire pour tout le monde, victoire pour personne
La Commission européenne a abandonné plusieurs projets de réglementation, dont un sur l’IA et un autre sur les projets technologiques essentiels. Bien que l’influence américaine ait pu jouer, il semble que les négociations aient simplement échoué après de longues périodes de tractations.
Le vice-président américain, JD Vance, était présent lors du Sommet pour l’action sur l’IA à Paris. Il a notamment évacué la « réglementation excessive » en Europe et les dangers qu’elle faisait courir à une industrie en plein essor. Comme le rapportait notamment Le Monde, il est allé jusqu’à qualifier de « censure » la volonté européenne de réguler ces technologies, dont « les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et entendent le rester ». D’un autre côté, il s’est montré tout aussi clair : dans ce domaine, personne n’empêchera les États-Unis de mener la danse.
Or, dans la nuit de mardi à mercredi, dans un document publié par la Commission européenne, on peut lire en annexe IV (PDF) que plusieurs réglementations sont abandonnées. En lien avec l’actualité, on constate notamment que le projet de directive sur les responsabilités de l’IA (AILD) est considéré comme « obsolète ». Simple réaction aux critiques américaines ? Non, si l’on en croit plusieurs sources, même si une certaine influence a pu se faire sentir.
Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la souveraineté technologique, a d’ailleurs réagi à ce sujet. Au Financial Times, elle a affirmé que ce changement de direction n’avait rien à voir avec la pression américaine. Il s’agirait, selon elle, d’une volonté délibérée de renforcer la compétitivité, de réduire la bureaucratie et de faciliter les investissements.
Responsabilité de l’IA, une directive redondante ?
Comme l’indique Euractiv, le Sommet pour l’action pour l’IA devait être un moment fort d’annonces autour des responsabilités et d’une AI maitrisée, au service des populations. Ces intentions ont été vite balayées par d’autres, centrées sur des investissements gigantesques, dans une course à qui alignerait le plus de centaines de milliards d’euros.
En France, Emmanuel Macron a évoqué 109 milliards. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est même allée jusqu’à 200 milliards. Des sommes qui, en très grande partie, viennent du secteur privé, donc des entreprises.
C’est dans ce contexte qu’est intervenu le retrait de la directive sur la responsabilité. Celle-ci, si elle avait été votée, aurait fait porter la charge de la preuve aux entreprises dans le cas d’un préjudice causé par une IA.
Pourtant, comme le signalent nos confrères, ce projet avait perdu progressivement de son intérêt après la publication et l’entrée en vigueur de l’AI Act, qui prévoit déjà des mécanismes sur la responsabilité. Ils évoquent de « nombreux acteurs » du secteur estimant que ce projet devenait « superflu ».
Officiellement, l’abandon est lié à l’absence d’entente entre les parties. Dans son document (PDF, page 26), la Commission européenne indique qu’elle évaluera la possibilité d’une nouvelle approche dans ce domaine.
ePrivacy s’éteint
Autre règlement à disparaitre, ePrivacy. Ce projet, véritable serpent de mer, n’a jamais fait l’objet d’un consensus clair qui aurait plu à l’ensemble des 27 membres de l’Union. Il devait réformer la protection des métadonnées et cookies, dans l’optique de mieux protéger la vie privée des internautes européens. La directive, devenue projet de règlement en 2017, devait notamment en finir avec les bandeaux de cookies, en permettant aux navigateurs d’appliquer des réglages par défaut à tous les sites visités.
Pourtant, comme l’a noté Reuters, le projet est « dans les limbes » depuis 2020. Ses ambitions étaient nombreuses, car le règlement devait planter le cadre dans lequel les entreprises allaient s’affronter, fixant notamment des conditions de concurrence voulues équitables entre grandes entreprises de la tech et opérateurs de télécommunications.
Là encore, dans l’annexe IV, il est question d’une absence d’accord entre les 27. Rien ne semble devoir se dégager entre les colégislateurs « dans un avenir proche ». Cependant, contrairement au projet AILD, il n’est pas question d’un éventuel retour sous une autre approche. « En outre, la proposition est dépassée au vu de certaines législations récentes, tant dans le technologique et législatif », précise en effet le document.
Brevets essentiels : encore un au revoir
Autre disparition remarquée, mais tout aussi discrète que les deux autres, le projet de réglementation sur les brevets dits « essentiels », dit SEP. Plus spécifiquement, la Commission européenne voulait légiférer sur certaines technologies présentes dans les équipements de télécommunications, les téléphones portables, les ordinateurs, les voitures connectées et les appareils intelligents.
L’idée était d’en finir avec les litiges entre entreprises concernées, dont les procès s’avéraient longs et couteux. Plus précisément, la Commission voulait mettre un terme aux affrontements continus entre, d’un côté, les entreprises ayant besoin de technologies sans lesquelles leurs produits ne pouvaient fonctionner et, de l’autre, celles qui possédaient ces brevets.
On distinguait deux équipes. Dans la première, des sociétés comme Qualcomm, Nokia ou encore Ericsson disposant d’un nombre important de brevets liés aux télécommunications. De l’autre, de grandes entreprises comme Apple et Google, qui ont besoin de ces technologies pour leurs produits.
Réactions contrastées
Sans surprise, ces annonces – très discrètes – ont provoqué tantôt l’enthousiasme, tantôt la colère. Le 12 février par exemple, la CCIA (Computer & Communications Industry Association, qui compte parmi ses membres Amazon, Apple, Facebook, Google, Intel, Mozilla, Samsung, Twitter, Uber et Yahoo!) a évoqué une « première étape positive » concernant la disparition de la directive AILD : « Le retrait d’hier soir témoigne d’une prise de conscience croissante du fait que l’UE ne peut rester compétitive qu’en veillant à ce que son cadre numérique et technologique ne devienne pas un patchwork inapplicable. Mais ce n’est qu’un début ». De même, le retrait « tant attendu » du règlement ePrivacy est vu comme « une mesure encourageante », pour les mêmes raisons.
Rod Freeman, directeur du cabinet d’avocats Cooley, appelle cependant à relativiser, comme il l’a indiqué à Reuters : « Nous ne devrions pas supposer que cette décision signale un changement d’orientation politique de la Commission en ce qui concerne la réglementation de l’IA ».
En revanche, la CCIA est beaucoup plus critique sur la disparition de la direction sur les brevets essentiels. « La Commission manque une occasion importante de moderniser des règles obsolètes, ce qui maintient l’innovation bloquée dans le passé », fustige l’association.
Même son de cloche à la Fair Standards Alliance, qui se dit « stupéfaite ». « Cette décision inattendue est en contradiction avec les objectifs déclarés de la Commission de placer l’innovation au centre de la quête de compétitivité de l’Europe et d’éliminer les obstacles qui entravent les industries fortes de l’Europe », estime l’Alliance. Elle demande « instamment à la Commission européenne de reconsidérer sa décision », pour éviter d’envoyer « un signal terrible aux innovateurs et aux entreprises ».
Nokia, au contraire, se réjouit… pour les mêmes raisons : « Cela aurait eu un impact négatif sur l’écosystème mondial de l’innovation, en particulier sur les incitations des entreprises européennes à investir des milliards d’euros chaque année dans la recherche et le développement ».
60 milliards d’euros : c’est le montant total des investissements réalisés par la banque publique d’investissement Bpifrance en 2024. Elle affiche sur la même période un résultat net estimé de 896 millions d’euros.
Sur l’ensemble des projets soutenus, la transition écologique et énergétique figure en bonne place, avec 7 milliards d’euros investis dans un peu plus de 4 000 entreprises. Sur l’ensemble des 60 milliards d’euros investis, 22 ont été engagés dans des entreprises « exportatrices orientées climat et industrie ». Dans cette optique, « plus de 1 000 TPE/PME ou projets […] ayant avec un impact positif sur l’environnement » ont été soutenus.
Bpifrance note que sa position de premier cabinet de conseil auprès des PME s’est retrouvée renforcée. 8 660 missions de conseil ont été réalisées, soit une augmentation de 43 % en un an. La banque indique également que plus de 1 000 nouvelles entreprises ont été « accélérées ».
Le numérique, à lui seul, ne représente qu’une « petite » part des investissements, avec 1,5 milliard d’euros déployés en 2024, dans le cadre des appels à projets pour France 2030. Pour ce dernier, Bpifrance note une forte présence des projets « octroyés dans le cadre du Projet Important d’Intérêt Européen Commun (PIIEC) Microelectronics & Connectivity », que nous évoquions le mois dernier.
Alors que l’on pouvait s’attendre à une présentation des prochaines Radeon RX 9000 avec l’architecture RDNA 4 au CES de Las Vegas, ce ne fut pas le cas. Le fabricant était bavard sur ses nouveaux CPU pour ordinateurs, portables et consoles, mais pas vraiment sur les GPU.
L’attente touche à sa fin puisqu’une présentation dédiée aura lieu le 28 février à 14 h. Le rendez-vous est donné par David McAfee (vice-président et directeur général des processeurs Ryzen et des GPU Radeon chez AMD). La conférence sera retransmise sur la chaine YouTube d’AMD.
The wait is almost over. Join us on February 28 at 8 AM EST for the reveal of the next-gen @AMD Radeon RX 9000 Series. Get ready to make it yours when it hits shelves in early March. RSVP by subscribing to the AMD YouTube channel: https://t.co/4rkVxeoDIa
Notez que Frank Azor (responsable de la branche gaming chez AMD) a précisé sur X que la Radeon RX 9070 XT ne serait pas disponible dans une version avec 32 Go de mémoire, contrairement à ce qu’indiquait une rumeur.
Dans une interview à Tom’s Hardware en marge du CES, David McAfee voulait remettre les « pendules à l’heure : l’absence de RDNA 4 dans cette conférence de presse n’a rien à voir avec le développement de produits ». Tout va bien de ce côté-là, affirmait-il.
Quelle était alors la raison de cette absence de communication sur les Radeon ? Le temps : « Les produits graphiques et leurs lancements sont compliqués. Il y a beaucoup de choses à expliquer […] Avec RDNA 4, nous avons pris beaucoup de décisions différentes de celles des générations précédentes ». Bref, AMD veut du temps pour parler longuement de ses choix. En espérant que l’attente soit à la hauteur et que la conférence ne traine pas inutilement en longueur (qui se souvient de la conférence à Hawaï sur la R9 290…).
Lors de la présentation du bilan financier début février, Lisa Su évoquait une présentation des cartes fin février, avec un lancement en mars. « Notre objectif avec cette génération est de nous adresser au segment le plus important en volume du marché des passionnés ». Une manière de dire qu’AMD vise le rapport performances/prix plus que les performances brutes.
NVIDIA continue de son côté de lancer ses nouvelles RTX 50 avec la GeForce RTX 5070 Ti le 20 février et la 5070 classique le 5 mars.
La Ligue des droits de l’Homme a déposé plainte en France contre Apple pour « violation de la vie privée, traitement illicite des données personnelles et pratique commerciale trompeuse ». Elle s’appuie sur le témoignage d’un ancien employé d’un sous-traitant.
Apple a proposé récemment de sceller une « class action » aux États-Unis concernant des conversations enregistrées par son célèbre assistant vocal Siri. Le juge américain a donné une validation préliminaire ce lundi 10 février [PDF] à l’accord entre l’entreprise et les plaignants. Une audience doit se tenir le 1ᵉʳ août 2025 pour une validation finale.
Rappelons que, dans cet accord, Apple accepte de payer à chaque personne entrant dans les conditions du recours collectif 20 dollars par appareil (des clients américains ayant acheté un appareil Apple entre le 17 septembre 2014 et le 31 décembre 2024), ce qui porte la somme totale dans cette affaire américaine à 95 millions de dollars. Mais Apple voit ce problème ressurgir devant la justice française.
En effet, la Ligue des droits de l’Homme a transmis ce jeudi 13 février un signalement et une plainte au parquet de Paris visant la collecte massive d’enregistrements par Siri, selon la cellule investigation de Radio France et le journal Le Monde.
Les deux médias expliquent que le cas français s’appuie sur des informations transmises par un informaticien français, Thomas Le Bonniec. Il a travaillé en tant qu’analyste de données pour l’entreprise Globe Technical Services en Irlande. Celle-ci analyse, entre autres, le contenu de sons enregistrés par les appareils d’Apple via Siri.
1 300 enregistrements à traiter par jour
« Le jour même de mon arrivée, on nous a fait comprendre qu’on allait travailler sur des enregistrements de personnes en train de parler à leur assistant Siri ou sur des enregistrements captés à leur insu quand la machine se déclenchait par erreur », explique-t-il à Radio France, qui le qualifie de lanceur d’alerte. Il affirme que son travail était notamment de vérifier si les conversations étaient correctement transcrites par Siri, mais « surtout d’identifier s’il s’agissait d’enregistrements accidentels » en traitant 1 300 enregistrements par jour.
Il ajoute que certains de ses collègues devaient étiqueter les messages avec des informations personnelles enregistrées dans l’appareil : « ils devaient comparer les mots-clés énoncés durant un enregistrement et les rattacher aux données stockées dans les appareils auxquelles nous avions accès comme les contacts, la géolocalisation, la musique, les films, des marques, etc. Ils étiquetaient ces données personnelles avec des mots-clés », explique-t-il encore à nos confrères.
Une anonymisation pas si efficace
Apple a pris récemment la parole pour défendre son modèle, affirmant qu’ « une petite partie des demandes de Siri est analysée pour améliorer Siri et la dictée ». « Les demandes des utilisateurs ne sont pas associées à leur identifiant Apple. Les réponses Siri sont analysées dans des installations sécurisées et tous les examinateurs sont tenus de respecter les exigences strictes d’Apple en matière de confidentialité », ajoutait l’entreprise, assurant par là une anonymisation des enregistrements envoyés à ses sous-traitants.
Selon le Monde cependant, le témoignage de Thomas Le Bonniec, recoupé par des documents collectés, affirme que certains analystes avaient aussi accès à des données issues d’applications présentes sur l’appareil de l’utilisateur, ce qui leur permettait de faire des recoupements et d’identifier à qui appartenait l’appareil.
Des millions d’enregistrements transmis
Le signalement transmis à la justice estimerait qu’Apple a envoyé « plusieurs dizaines, voire centaines de millions » d’enregistrements d’utilisateurs de Siri, dont une grande partie déclenchée par erreur ou à l’insu des utilisateurs.
Thomas Le Bonniec avait déjà témoigné auprès de nos confrères de Télérama en 2021. Il expliquait le quotidien d’analyste de données : « personne ne fait ça par vocation. Mon voisin d’en face a tenu deux jours : il n’est jamais revenu ». Il se souvenait de certains enregistrements qui étaient clairement involontaires avec le vrombissement d’un moteur ou le bruit de fond d’une poche.
On pourrait presque se lasser des annonces qui s’enchainent les unes ou autres s’il n’y avait pas autant de données personnelles en jeu… La Mutuelle des Motards vient s’ajouter à la liste des sites avec une fuite d’informations de ses clients. Début janvier, elle venait de refaire son site Internet.
Dans un email envoyé à ses clients qu’un lecteur nous a fait suivre, elle explique aujourd’hui que « le 10 février 2025, malgré toutes les mesures de sécurité mises en place, la Mutuelle des Motards a détecté un incident ayant impacté la confidentialité de certaines de vos données personnelles ».
C’est ainsi qu’une « personne mal intentionnée a ciblé un outil de gestion des contacts marketing et a accédé de façon non autorisée à cette base de données. ». Bien évidemment, la mutuelle a pris des mesures pour arrêter l’hémorragie. Selon ses constatations, « seul cet outil de gestion de contacts marketing a été impacté ».
Les données dérobées concernent aussi bien des sociétaires que des prospects. La société précise le listing : « nom, prénom, adresse mail, numéro de téléphone et code postal […] Aucune donnée de type mot de passe, coordonnées bancaires, adresse postale ou date de naissance n’est concernée ».
Dans l’email aux clients, il n’est pas indiqué si la CNIL a été informée. Nous avons posé la question à la mutuelle. Nous avons également demandé des précisions sur l’ampleur des dégâts.