Pixel 10 et Pixel Watch 4 : Google met ses gammes à jour
Pixel Perfect

Google a dévoilé mercredi sa gamme Pixel 10, qui inaugure un nouveau processeur Tensor 5 et embarque, sans surprise, une large panoplie d’outils et de fonctions dopés à l’IA. La nouvelle Pixel Watch 4 affiche quant à elle des ambitions en matière de réparabilité et de connectivité satellite.
Dans le sillage d’Android 16, dont le déploiement a commencé en juin, Google a comme prévu dévoilé mercredi 20 août ses nouveautés annuelles en matière de téléphonie mobile, avec en fer de lance, la gamme des téléphones Pixel 10. Cette année, elle se décline en quatre appareils, les Pixel 10, Pixel 10 Pro, Pixel 10 Pro XL et Pixel 10 Pro Fold.

Vus de l’extérieur, Google inaugure de nouveaux coloris, et élargit légèrement le bloc photo arrière du Pixel 10, afin d’y intégrer un troisième capteur photo (un téléobjectif), mais pour le reste, les nouveaux venus n’affichent pas de grande différence par rapport à leurs prédécesseurs sortis en 2024, les Pixel 9. À un détail près tout de même : les Pixel 10 font l’impasse sur la carte SIM physique et donc sur le tiroir associé. Une eSIM sera donc indispensable pour les exploiter.
Les Pixel 10 et 10 Pro restent articulés autour d’une dalle 6,3 pouces en OLED ou OLED LTPO, contre 6,8 pouces pour le 10 Pro XL avec une définition et une luminosité supérieures ainsi qu’un affichage adaptatif de 1 à 120 Hz sur les versions Pro. Le corps est toujours en aluminium recyclé, avec une protection d’écran confiée à un verre Gorilla Glass Victus 2. La nouveauté n’est pas visible à l’œil nu, mais les Pixel 10 sont compatibles avec la norme de recharge sans fil Qi 2, à 15W sur les versions 10 / Pro et 25W sur le modèle XL.

Le Pixel 10 Pro Fold adopte quant à lui un écran pliant offrant l’équivalent d’un écran 6,4 pouces en dalle extérieure, et un écran intérieur de 8 pouces affichant 2076 x 2152 pixels à 373 ppp.
Tensor G5 sous le capot
Du point de vue matériel, la principale nouveauté consiste à l’introduction d’un processeur Tensor de cinquième génération, toujours développé par Google et désormais gravé en 3 nm par TSMC, alors que les versions précédentes sortaient des fonderies de Samsung. Google ne détaille pas ses choix architecturaux, mais revendique 34 % de performances CPU en plus par rapport au Tensor G4 du Pixel 9, et surtout 60 % de gain au niveau du TPU (Tensor Processing Unit), le sigle qui désigne les circuits intégrés spécifiques aux applications (ASIC) dédiés au traitement des tâches de type machine learning et inférence.
Le Tensor G5, accompagné de 12 (Pixel 10) à 16 (Pixel 10 Pro / XL) de mémoire vive, embarque par ailleurs un nouveau moteur de traitement de l’image qui sous-tend un zoom numérique 100x. Il est également accompagné d’une puce dédiée à la sécurité, la Titan M2, qui pourra notamment servir à l’intégration des Content Credentials (métadonnées qui visent à créditer de façon sécurisée l’auteur d’un cliché) élaborés par la Coalition for Content Provenance and Authenticity (C2PA), mais permettent aussi de graver dans le marbre numérique l’éventualité d’un recours à l’IA générative.
IA à tous les étages
Le Tensor G5 est logiquement mis à profit pour l’intégration de nouvelles fonctions d’IA, et il bénéficie de ce fait de la première intégration native de Gemini Nano, le plus petit des modèles de la famille de Google dévoilé en mai dernier, qui a principalement vocation à être exécuté en local. L’entreprise affirme que Nano dans sa version dotée de 4 milliards de paramètres fonctionne 2,6x plus rapidement sur Tensor G5 que sur la version précédente sur les applications maison faisant appel à l’IA telle que Pixel Screenshots ou Pixel Recorder. La fenêtre d’entrée serait de 32 000 jetons (tokens), contre 12 000 sur les Pixel 9.
Outre les nombreuses « assistances » opérées par Gemini telle que la traduction à la volée des appels téléphoniques (qui serait donc opérée en local, sans traitement distant), c’est dans la photo que Google décline le plus à loisir ses capacités en matière d’IA, avec une large palette de modes et de fonctionnalités chargées d’améliorer, d’optimiser ou de corriger automatiquement les photos et vidéos.
À partir de 899 euros
La gamme est lancée en précommande, avec des livraisons prévues à partir du 28 août et sept ans de mises à jour garantis, à partir de 899 euros pour le Pixel 10, 1099 euros pour le Pixel 10 Pro, 1299 euros pour le 10 Pro XL et 1899 euros pour le 10 Pro Fold.
La gamme 2024 reste quant à elle au catalogue, mais baisse de prix. Le Pixel 9 passe ainsi de 899 euros à 799 euros, tandis que le Pixel 9 Pro XL, lancé à 1199 euros, est désormais affiché à 1099 euros.
Pixel Watch 4 : plus facile à démonter
Google renouvelle dans le même temps sa montre connectée avec l’annonce de la Pixel Watch 4, toujours déclinée en deux diamètres de 41 et 45 mm, avec un nouveau verre légèrement bombé censé renforcer l’impression d’espace à l’écran.
Motorisée par une puce Qualcomm Snapdragon W5 Gen 2 assistée d’un coprocesseur Cortex M55, elle inaugure une fonctionnalité SOS Pixel Watch d’appel par satellite, incluse pendant deux ans sans frais après l’achat.
Elle promet, selon Google, une autonomie en hausse de 25% par rapport à la génération précédente (respectivement 30 heures en 41 mm et 40 heures en 45 mm), ainsi qu’une recharge 25% plus rapide, ne nécessitant que 15 minutes pour passer de 0 à 50% de batterie.
Outre l’utilisation d’aluminium recyclé (par opposition à des matériaux tels que le titane dont sont friands des concurrents comme Apple et Samsung), Google met en avant un nouvel argument vertueux avec cette Pixel Watch 4 : sa batterie et son écran sont désormais remplaçables en cas de panne ou de casse. La montre est lancée à 399 euros.
