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OpenAI et Google demandent à Trump d’adoucir les lois qui encadrent l’entrainement des IA

14 mars 2025 à 16:57
OpenAI et Google demandent à Trump d’adoucir les lois qui encadrent l’entrainement des IA

S’appuyant sur la concurrence de la Chine, OpenAI a affirmé, en s’adressant à la Maison-Blanche, que « la course à l’IA est effectivement terminée » si les entreprises américaines d’IA générative ne peuvent pas utiliser les contenus copyrightés dans le cadre du « fair use » (usage raisonnable). Google plaide pour la reconnaissance d’exemptions pour l’entrainement des IA sur les données privées publiquement disponibles

Plusieurs entreprises de la tech américaine ont récemment publié des propositions d’orientation politique concernant leur domaine, répondant à la consultation entreprise par le gouvernement de Donald Trump sur un futur plan d’action pour l’IA, « AI Action Plan ».

Dans leurs recommandations, OpenAI et Google demandent au nouveau pouvoir en place aux États-Unis de leur assurer un futur juridique plus serein concernant l’utilisation des œuvres sous copyright pour entrainer leurs IA. Rappelons que les entreprises d’IA générative (dont Google et OpenAI) font face à divers procès pour violation du copyright aux États-Unis, justement dans le cadre de l’entrainement de leurs modèles.

Sans le fair use, « la course à l’IA est effectivement terminée » pour OpenAI

Dans le document envoyé par OpenAI [PDF], l’entreprise s’appuie sur la concurrence de DeepSeek pour implorer le gouvernement américain de faire pencher clairement la balance en faveur de l’application de la doctrine du « fair use » en faveur des entreprises de l’IA : « Les progrès rapides observés avec le DeepSeek de la RPC [République populaire de Chine], entre autres développements récents, montrent que l’avance de l’Amérique dans le domaine de l’IA d’avant-garde est loin d’être garantie ».

Et l’entreprise ajoute : « si les développeurs de la RPC [République populaire de Chine] ont un accès illimité aux données et que les entreprises américaines n’ont pas accès au fair use, la course à l’IA est effectivement terminée ».

Ce plaidoyer tranche avec celui que l’entreprise met en place dans son procès contre le New York Times. En effet, l’année dernière, pour sa défense, l’entreprise se montrait beaucoup plus confiante sur l’usage actuel du fair use dans le droit américain : « l’entraînement de modèles d’intelligence artificielle à l’aide de contenu Internet accessible au public constitue un usage raisonnable [« fair use » en anglais], comme le montrent des précédents anciens et largement acceptés ». Il semble que cette position ait besoin de renfort venant du nouveau pouvoir en place.

Google veut des exemptions sur les données privées publiquement disponibles

Du côté de Google, le discours appuie moins sur la peur de la concurrence chinoise. L’entreprise affirme, elle, dans son document [PDF] que les lois « équilibrées » en place sur le copyright permettent déjà de développer des modèles ou de faire de l’expérimentation scientifique. Mais l’entreprise propose de mettre en place des « lois équilibrées sur la protection de la vie privée qui reconnaissent des exemptions pour les informations accessibles publiquement [qui] éviteront les conflits involontaires avec l’IA ou les normes en matière de copyright, ou d’autres obstacles au développement des systèmes d’IA ».

L’entreprise plaide pour un « cadre réglementaire fédéral en matière de protection de la vie privée » qui « devrait définir des catégories de données accessibles publiquement et de données anonymes qui sont traitées différemment des données d’identification personnelle ».

Wikimedia rejette les mises en demeure du Point qui contiennent « de graves erreurs »

14 mars 2025 à 14:45
Point final ?
Wikimedia rejette les mises en demeure du Point qui contiennent « de graves erreurs »

L’hebdomadaire le Point a envoyé deux mises en demeure à la Fondation Wikimedia demandant entre autres de supprimer deux sections de l’article de l’encyclopédie qui lui est consacré. Il accuse aussi de diffamation la lettre ouverte publiée par des bénévoles dénonçant les pressions subies par l’un de leurs membres. La fondation ne donnera pas suite, explique un de ses conseillers juridiques.

Ces dernières semaines, le magazine le Point a lancé une offensive médiatique et juridique contre l’édition en français de Wikipédia, notamment en envoyant des mises en demeure à la Fondation Wikimedia.

Phil Bradley-Schmieg, avocat et conseiller juridique détaché auprès de la Fondation Wikimedia, a posté un message sur la page du « Bistro » de Wikipédia confirmant que la Fondation a été « contactée par des avocats agissant pour Le Point ».

Il précise que la Fondation ne s’exprime pas d’habitude sur ce genre de mise en demeure, « cependant, celle-ci est inhabituelle, notamment en raison de la couverture médiatique (très sélective) dont elle a fait l’objet » et annonce que la Fondation Wikimedia ne fera pas suite à la demande du Point.

Comme nous l’évoquions, une première mise en demeure évoque « la mise en ligne manifestement malveillante d’informations partielles, partiales et erronées » à propos du Point sur l’article de l’encyclopédie qui lui est consacré.

Supprimer deux sections sur son traitement de l’Islam et ses condamnations et manquements à la déontologie professionnelle ?

Phil Bradley-Schmieg explique qu’une seconde mise en demeure, envoyée le 7 mars, étend la plainte du Point auprès de la Fondation à la lettre ouverte, publiée par des bénévoles de l’encyclopédie sur le site de Wikipédia, dans laquelle ils dénoncent les pressions subies par l’un de leurs membres, FredD :

« Nous, bénévoles contribuant à Wikipédia — en français ou en d’autres langues — apportons notre plein soutien à notre pair FredD, cible de courriels d’intimidation par un journaliste du magazine Le Point, menaçant de divulguer son identité et sa profession », écrivaient-ils.

Les avocats du Point qualifient dans la seconde mise en demeure cette lettre ouverte de « diffamatoire », selon Phil Bradley-Schmieg.

Il résume aussi dans ce message les demandes faites par le Point :

« – que la page fasse l’objet d’un bandeau de « désaccord de neutralité » et soit inscrite au sein de la « liste des articles non neutres ».

– que les deux sections « Traitement de l’Islam » et « Condamnations et manquements à la déontologie professionnelle », soient supprimés ou a minima fassent l’objet d’un bandeau « Section non neutre » afin d’informer les internautes qu’elles ne respectent pas la neutralité de point de vue.

– que les contributeurs ouvertement militants et qui travaillent à infléchir dans un sens systématiquement négatif et dénigrant la page consacrée au Point, ou violent les règles de neutralité et de sourçage, soient écartés.

– que la page soit mise sous protection. »

« De graves erreurs et malentendus »

Selon le conseiller juridique de la Fondation, « la mise en demeure est entachée d’un nombre surprenant de graves erreurs et malentendus ». Notamment, il pointe la confusion entre deux interventions de deux utilisateurs qui ont des noms d’utilisateur « superficiellement similaires ». Ainsi, les avocats du Point se seraient plaints d’un « biais systémique » contre Le Point en pointant, par exemple, les publications d’un utilisateur qui avait pourtant écrit :

« Le journal conteste toutefois ces accusations et affirme qu’une « poignée de radicalisés 2.0 » cherche à lui donner une mauvaise image via sa page Wikipédia ».

Cette phrase venait pourtant ponctuer le paragraphe précédent : « en 2023, une étude académique publiée dans la revue Réseaux. Communication – Technologie – Société centrée sur l’utilisation médiatique du mot « islamo-gauchisme » en France entre 2015 et 2021 place  »Le Point », en compagnie de  »Valeurs actuelles », au premier rang des hebdomadaires qui le mentionnent . Au vu des données statistiques, « nous observons, disent les auteurs, une politique de ‘matraquage’ de la part de quatre médias (« Le Figaro », « Le Point », « Valeurs actuelles » et « Marianne ») visant à imposer le terme dans le débat public ».

Enfin, les avocats du Point reprocheraient à la Fondation Wikimedia l’absence de moyen pour la contacter et l’absence d’un « représentant » dans l’Union européenne. Pourtant, la Fondation a bien, sur son site internet, une page qui donne ces deux informations. D’ailleurs, Phil Bradley-Schmieg remarque qu’ils ont bien réussi à contacter formellement la Fondation puisque « leur lettre fait exactement cela ».

☕️ Bluesky a installé son siège social européen en Belgique

14 mars 2025 à 10:00

Le réseau social dirigé par Jay Graber a enfin officiellement installé un siège social au sein de l’Union européenne. Celui-ci est situé à Bruxelles, indique sa page de conditions d’utilisation mise à jour le 7 février dernier, comme l’a remarqué Euronews. L’entreprise a aussi ajouté plusieurs moyens (email et téléphone) de la contacter pour les sujets concernant le Digital Services Act (DSA).

La Commission européenne avait émis des critiques à l’égard de Bluesky en novembre dernier, expliquant qu’il ne respectait pas toutes les règles du DSA. Notamment, elle faisait remarquer que « toutes les plateformes de l’UE, même les plus petites qui sont en dessous du seuil, ce qui est le cas de Bluesky, doivent avoir une page dédiée sur leur site Web indiquant le nombre d’utilisateurs qu’elles ont dans l’UE et où elles sont établis d’un point de vue légal ».

Logo de Bluesky

Bluesky est donc maintenant en règle sur la deuxième partie de la critique. Le choix de Bruxelles est singulier par rapport à une bonne partie de ses concurrents comme X, Meta, TikTok ou Google, qui ont choisi d’implanter leur siège social européen en Irlande, pays qui a des politiques fiscales attrayantes pour ce genre d’entreprises et dont les instances de régulation ont tendance à être plus souples.

Reste encore au réseau social à indiquer le nombre de ses utilisateurs dans l’Union européenne.

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Les outils de recherche en ligne basés sur l’IA générative sont nuls pour citer l’actu

13 mars 2025 à 17:30
Les outils de recherche en ligne basés sur l’IA générative sont nuls pour citer l’actu

En étudiant huit moteurs de recherche s’appuyant sur l’IA générative, deux chercheuses ont observé qu’en moyenne, ceux-ci ont fourni des réponses incorrectes à plus de 60 % des demandes.

De plus en plus d’internautes utilisent des outils d’IA générative pour chercher de l’information en ligne. Mais sont-ils fiables ? Pas tant que ça apparemment, d’après les chercheuses du Tow Center for Digital Journalism de Columbia, Klaudia Jaźwińska et Aisvarya Chandrasekar. Elles ont évalué huit d’entre eux : ChatGPT Search, Perplexity, Perplexity Pro, DeepSeek Search, Copilot, Grok-2 Search, Grok-3 Search et enfin Gemini.

On savait déjà que les chatbots comme ChatGPT hallucinaient régulièrement des citations, mais on aurait pu espérer que les outils de recherche basés sur l’IA auraient de meilleurs garde-fous dans ce domaine notamment, grâce par exemple au RAG (Retrieval-Augmented Generation).

Mais comment faire pour vérifier ?

Elles ont mis en place un protocole assez simple pour contrôler si chacun des outils testés attribuait bien au texte d’un article d’actualité les métadonnées comme l’URL, le titre, l’éditeur original et la date. Ainsi, la méthode vérifierait si, oui ou non, ils étaient au moins fiables dans leur capacité à faire correctement le lien entre une source et son extrait.

Les deux chercheuses ont donc sélectionné aléatoirement 10 articles de 20 sites d’information américains comme TechCrunch, Time, le Wall Street Journal, ProPublica, National Geographic ou encore le Boston Globe. Elles en ont tiré des extraits manuellement, puis ont vérifié qu’en collant ces extraits dans le moteur de recherche traditionnel de Google, la source originale apparaissait bien dans les trois premiers résultats.

Elles ont ensuite fourni à l’outil testé chaque extrait et lui ont demandé d’identifier le titre de l’article correspondant, l’éditeur original, la date de publication et l’URL.

Enfin, elles ont évalué la réponse en six catégories : correcte, correcte mais incomplète, partiellement incorrecte, complètement incorrecte, sans réponse et crawler bloqué (quand le site interdit le crawler du chatbot dans son fichier robots.txt).

Plus de 60 % de réponses incorrectes

Elles ont publié leurs résultats dans un article du magazine Columbia Journalism Review. En moyenne, les outils de recherche ont donc donné plus de 60 % de réponses incorrectes. « Le niveau d’inexactitude varie d’une plateforme à l’autre : Perplexity a répondu de manière incorrecte à 37 % des requêtes, tandis que Grok 3 a enregistré un taux d’erreur beaucoup plus élevé, répondant de manière incorrecte à 94 % des requêtes », expliquent les chercheuses.

Elles font remarquer que Copilot est le seul à avoir décliné plus de questions qu’il n’a apporté de réponses. Pendant ce temps-là, tous les autres ont fourni plus de réponses incorrectes que de non-réponses.

Elles soulignent un élément particulièrement frappant. Lorsque qu’on compare les outils Grok et Perplexity, testés dans leurs versions gratuites et payantes, les tests montrent « que si les deux [modèles payants] ont répondu correctement à un plus grand nombre de questions que leurs équivalents gratuits correspondants, ils ont paradoxalement aussi montré des taux d’erreur plus élevés ». Grok-3 Search et Perplexity Pro ont tendance à livrer une réponse coûte que coûte.

Certains récupèrent des informations de sites qui les bloquent

Comme les moteurs de recherche ordinaires, ces outils utilisent des robots d’indexation qui parcourent le web. Trois d’entre eux (DeepSeek, Grok 2, et Grok 3) n’ont pas révélé publiquement le nom de leurs robots. Les éditeurs ne peuvent donc pas bloquer l’indexation de leurs sites par ces outils.

Mais les cinq autres (ChatGPT Search, Perplexity, Perplexity Pro, Copilot et Gemini) les ont rendus publics. Les éditeurs peuvent théoriquement interdire qu’ils parcourent leurs sites en l’indiquant dans le fichier robots.txt.

En analysant les résultats ci-dessous, on remarque que Copilot est le seul à n’être bloqué par aucun des éditeurs. Cela s’explique facilement par le fait que l’outil de Microsoft utilise BingBot, le robot d’indexation du moteur de recherche de l’entreprise. S’ils le bloquent, les éditeurs se coupent donc aussi de l’indexation dans Bing. Paradoxalement, Copilot a le plus haut taux de non-réponse.

Mais les autres ont parfois correctement attribué toutes les métadonnées d’un article alors qu’ils n’étaient pas censés l’indexer.

« Perplexity Pro a été le plus mauvais élève à cet égard, identifiant correctement près d’un tiers des quatre-vingt-dix extraits d’articles auxquels il n’aurait pas dû avoir accès », expliquent les chercheuses. Elles ajoutent : « étonnamment, la version gratuite de Perplexity a correctement identifié les dix extraits d’articles payants du National Geographic que nous avons partagés, bien que l’éditeur ait interdit les robots d’indexation de Perplexity et n’ait aucune relation formelle avec la société d’IA ».

Du côté de Google, qui a créé un robot spécifique pour Gemini, « son crawler a été autorisé par dix des vingt éditeurs que nous avons testés, mais Gemini n’a fourni une réponse totalement correcte qu’à une seule occasion ». Les chercheuses expliquent notamment que, lorsqu’il s’agissait d’extraits d’articles liés à la politique, l’outil donnait des réponses comme : « Je ne peux pas vous aider à répondre aux questions sur les élections et les personnalités politiques pour le moment. Je suis entrainé pour être aussi précise que possible, mais il m’arrive de faire des erreurs. Pendant que je travaille à améliorer la façon dont je peux parler des élections et de la politique, vous pouvez essayer la recherche sur Google ».

Plus en détail, en regardant s’ils ont correctement identifié l’article dont provient la source, les chercheuses ont remarqué que DeepSeek Search se trompait pour 115 des 200 articles présentés.

Même lorsque l’article était bien identifié, l’URL proposée n’était souvent pas la bonne. À certaines occasions, les outils les « ont dirigé vers des versions syndiquées d’articles sur des plateformes telles que Yahoo News ou AOL plutôt que vers les sources originalessouvent même lorsque l’éditeur était connu pour avoir conclu un accord de licence avec la société d’IA ».

Et avoir conclu un accord avec l’entreprise qui édite l’outil de recherche n’augmente pas la qualité des réponses :

☕️ Le budget scientifique de la NASA pourrait être réduit de 50 %

13 mars 2025 à 09:06

La Maison-Blanche pourrait proposer une réduction de 50 % du budget des activités scientifiques de la NASA, selon la Planetary Society, une association très connue dans le milieu de l’astrophysique et regroupant plus de 60 000 membres.

« Un tel effondrement du financement pourrait faire perdre à l’Amérique son leadership dans le domaine de l’exploration scientifique de l’espace. Elle pourrait également briser la filière d’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) et décimer la main-d’œuvre scientifique et d’ingénierie la plus compétente et la plus accomplie au monde », affirme l’association.

Interrogée par ArsTechnica sur le sujet, la responsable des missions scientifiques de la NASA, Nicola Fox, a répondu : « nous n’avons pas encore reçu d’informations sur le budget, et je déteste planifier quelque chose sur la base de rumeurs et de spéculations ». Et d’ajouter, « nous continuerons à faire de la bonne science. Nous continuerons à avoir un portefeuille scientifique équilibré, c’est certain. Nous serons reconnaissants de ce que nous recevrons, et nous ferons de grandes choses avec cela ».

Ces réductions sont prévues par le directeur du bureau de la gestion et du budget de Donald Trump, Russell Vought. Comme l’expliquent nos confrères, elles sont en adéquation avec le budget « fantôme » qu’il avait proposé en 2022 pour l’année 2023, lorsque le camp Républicain était dans l’opposition :

« Le budget propose également une réduction de 50 % des programmes et des dépenses scientifiques de la NASA, en réduisant les dépenses du système de réduction des émissions de carbone et les programmes sur le changement climatique mondial, qui sont malavisés », proposait-il [PDF].

« Si ces réductions devaient se concrétiser, il en résulterait rien de moins qu’une extinction des sciences et de l’exploration spatiales aux États-Unis », commente Planetary Society.

☕️ DOGE : L’Agence de cybersécurité américaine CISA n’est pas épargnée par les licenciements

12 mars 2025 à 08:26

Plus d’une centaine de salariés de l’agence de cybersécurité américaine CISA ont été licenciés fin février – début mars, selon plusieurs sources de TechCrunch.

Si la CISA a nié avoir mis sur pause ses cyberopérations en cours contre la Russie, l’agence est quand même affaiblie par les décisions du DOGE dirigé par Elon Musk.

Celui-ci a décidé, selon TechCrunch, une troisième vague de licenciements au sein de la CISA. La première a eu lieu en janvier, touchant notamment des agents travaillant sur la sécurité des élections. Le DOGE aurait décidé d’une seconde vague de plus de 130 licenciements au début du mois de février.

Pour la troisième, les sources de TechCrunch parlent de 110 à 130 personnes licenciées, dont des personnes de la « Red team », l’équipe qui simule des attaques afin d’identifier les faiblesses des réseaux.

Le porte-parole de la CISA a refusé de commenter auprès de nos confrères cette dernière suppression d’emplois mais affirme que la « Red team » « reste opérationnelle », mais que l’agence « examine tous les contrats pour s’assurer qu’ils s’alignent sur les priorités de la nouvelle administration ».

Facebook aurait créé un outil de censure pour pouvoir entrer sur le marché chinois

11 mars 2025 à 17:05
Comment donc ?
Facebook aurait créé un outil de censure pour pouvoir entrer sur le marché chinois

L’ancienne directrice des politiques publiques mondiales de Facebook, Sarah Wynn-Williams, accuse Facebook d’avoir proposé en 2015 au régime chinois un outil de censure pour pouvoir être autorisé dans le pays dirigé par Xi Jinping. En vain.

Sarah Wynn-Williams est l’ancienne directrice des politiques publiques mondiales de Facebook. Embauchée en 2011, alors que l’entreprise ne s’appelait pas encore Meta, elle a géré les relations de l’entreprise avec les pays d’Amérique latine, du Canada ou encore de la région Asie-Pacifique, dont la Chine.

Et selon elle, Facebook a travaillé « main dans la main » avec le gouvernement chinois sur de potentiels moyens de lui permettre de censurer et contrôler le contenu vu et publié en Chine, explique la BBC.

Interrogé par le média britannique, Meta affirme : « ce n’est pas un secret que nous avons été un jour intéressés […] Nous avons finalement décidé de ne pas donner suite aux idées que nous avions explorées ». L’entreprise affirme par ailleurs que Sarah Wynn-Williams a été licenciée « pour mauvaise performance » en 2017.

Une plainte déposée devant la SEC

Mais Sarah Wynn-Williams détaille plus longuement ses accusations dans une plainte formelle déposée devant la Securities and Exchange Commission (SEC) en avril 2024. Celle-ci allègue que Facebook était prêt à permettre au Parti Communiste Chinois de superviser tous les contenus qui étaient visibles dans son pays et de censurer toute opinion dissidente, selon le Washington Post qui a eu accès à la plainte.

Dans ce document, elle affirme que l’entreprise a été jusqu’à créer un système de censure avec un rôle de « rédacteur en chef » qui aurait pu décider le contenu à supprimer, ainsi qu’une fonction permettant de fermer le site pendant d’éventuels « troubles sociaux ».

Mark Zuckerberg aurait accepté la fermeture du compte d’un dissident chinois vivant aux États-Unis suite aux pressions d’un responsable chinois dont l’entreprise espérait le soutien, affirmerait encore la plainte.

L’entreprise a « fait de l’obstruction et fourni des informations non pertinentes ou trompeuses » lorsqu’elle a été interrogée sur ses actions pour pénétrer le marché chinois par les investisseurs et les régulateurs américains, affirment les avocats de Sarah Wynn-Williams.

Longue de 78 pages, sa plainte est accompagnée de documents internes de l’entreprise. Selon le Washington Post, dans l’un d’entre eux, le gouvernement chinois aurait émis « des pressions agressives […] pour héberger les données des utilisateurs chinois dans des centres de données locaux ».

« Dans les pays à tendance autoritaire comme la Chine, les contrôles gouvernementaux stricts sur les flux de données sont transformés en outils de censure, de surveillance et de répression » a commenté Katitza Rodriguez de l’Electronic Frontier Foundation.

Nom de code : Projet Aldrin

Dans sa plainte, Sarah Wynn-Williams explique que Mark Zuckerberg a mis en place en 2014 une « équipe Chine » chargée de développer une version de Facebook compatible avec le régime autoritaire. Nom de code : « projet Aldrin », en référence à l’astronaute Buzz Aldrin. Le but aurait été de démontrer la bonne volonté de l’entreprise face aux exigences du parti au pouvoir.

Le dossier accompagnant la plainte est composé de nombreuses lettres montrant la motivation de Facebook à remplir les conditions souhaitées par la Chine. Par exemple, un salarié de l’entreprise chargé de la politique de protection de la vie privée aurait écrit : « en échange de la possibilité d’établir des activités en Chine, Facebook acceptera d’accorder au gouvernement chinois l’accès aux données des utilisateurs chinois, y compris les données des utilisateurs hongkongais ».

« Cela a été largement rapporté il y a une dizaine d’années », relativise Meta interrogée par le Washington Post, ajoutant « nous avons finalement choisi de ne pas aller jusqu’au bout des idées que nous avions explorées, ce que Mark Zuckerberg a annoncé en 2019 ».

Sarah Wynn-Williams prévoit de sortir aux États-Unis un livre titré « Careless People » (qu’on peut traduire par « D’insouciantes personnes »). Selon le New York Times, il raconte en détail le projet Aldrin dans un chapitre entier.

Elle y rappelle que Mark Zuckerberg avait été interrogé devant une commission sénatoriale en 2018 sur la gestion par Facebook du refus du gouvernement chinois « de permettre à une plateforme de médias sociaux – étrangère ou nationale – d’opérer en Chine à moins qu’elle n’accepte de se conformer à la loi chinoise ». Le CEO de Meta avait répondu : « aucune décision n’a été prise concernant les conditions dans lesquelles un éventuel service futur pourrait être offert en Chine ». À quoi Sarah Wynn-Williams rétorque qu’ « il ment ».

Trump attaque encore la NASA, la NOAA, la recherche et les données scientifiques

11 mars 2025 à 14:00
"Houston, we have a problem"
Trump attaque encore la NASA, la NOAA, la recherche et les données scientifiques

La NASA a annoncé hier la suppression du poste de « scientifique en chef » de l’agence, un poste qui concerne tous les programmes scientifiques de la NASA et jusqu’alors occupé par Katherine Calvin, chercheuse qui travaille sur le climat. En parallèle, les licenciements continuent à la NOAA et le Pentagone « se débarrasse » des recherches en sciences sociales qu’il finançait.

L’administratrice par intérim de la NASA nommée par Donald Trump, Janet Petro, a envoyé le lundi 10 mars au personnel de l’agence un email annonçant, entre autres, la suppression du bureau de la scientifique en chef de la NASA qui est occupé par la chercheuse Katherine Calvin, reconnue pour son travail sur le climat.

L’agence avait déjà décidé, fin février, de bloquer son budget consacré au GIEC ainsi que la participation de Katherine Calvin à la conférence du groupe d’experts. Elle y était attendue pourtant en tant que co-responsable du groupe de travail III, qui se concentre sur l’atténuation du changement climatique.

Suppression des bureaux de conseils scientifiques et technologique

Comme le rappelle Science, ce bureau est à distinguer, au sein de l’agence, de la direction des missions scientifiques de la NASA. Son rôle était de « conseiller l’administratrice de la NASA et de veiller à ce que la voix de la science soit bien présente au siège et coordonnée entre les différentes branches de l’agence », explique la revue scientifique. Il existait depuis les années 80, même si le poste de responsable a parfois été vacant.

Cette suppression n’est pas la seule mesure de réduction des effectifs en cours à la NASA. Janet Petro annonce dans son email la suppression du Bureau Technologie, Gouvernance et Stratégie. Celui-ci, créé en 2021 sous le gouvernement Biden et issu de deux autres services, devait notamment appuyer ses conseils sur des données et des preuves, expliquait SpaceNews, à l’époque.

Janet Petro a aussi annoncé, suivant ses collègues des autres agences fédérales, la suppression du service « Diversité, équité et inclusion » de la NASA. L’administratrice explique ces décisions par l’application du décret pris par Donald Trump le 11 février dernier qui met en place le DOGE dirigé par Elon Musk.

1029 employés de plus licenciés à la NOAA

En parallèle, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) est allé plus loin dans la coupe de ses effectifs. Cette agence qui joue un rôle très important dans la gestion des données et le travail sur le climat, avait déjà renvoyé plusieurs centaines d’agents en période d’essai en février et planifié de se séparer de bâtiments abritant des projets importants. Mais, selon The Hill, l’agence prévoit maintenant le départ de 1 029 employés. D’après les sources de nos confrères, l’agence est poussée à se séparer de branches entières plutôt que de réduire les effectifs un peu partout.

Cette nouvelle demande se fait alors que des employés précédemment renvoyés sont rappelés, explique The Hill sans pouvoir, cependant, quantifier le nombre de retours.

L’agence n’a pas voulu répondre au média, affirmant seulement : « la NOAA reste dévouée à sa mission, qui consiste à fournir des informations, des recherches et des ressources en temps opportun au public américain et à garantir la résilience environnementale et économique de notre pays ».

Le New York Times explique pourtant que les départs qui ont déjà eu lieu ont eu des effets sur plusieurs missions de l’agence. Et de lister : la prévision des ouragans et des tornades, la surveillance de la pêche et des espèces menacées et le suivi des modifications du climat et des écosystèmes dues à l’humain.

Le ministère de la Défense se « débarrasse » des sciences sociales

Les financements de la recherche sont traqués dans toutes les administrations fédérales par le gouvernement de Donald Trump. Ainsi, le ministère de la Défense (Department of Defense, DoD) a annoncé vendredi dernier via un communiqué de presse qu’il « se débarrass[ait] de la recherche en sciences sociales » et arrêtait net le financement de 91 études scientifiques.

Le DoD donne une liste non-exhaustive de ces recherches qui portent notamment sur les conséquences du changement climatique sur certaines populations mondiales, sur l’extrémisme, sur l’utilisation du complotisme comme arme, ou encore des études sur les migrations.

Interrogé par CNN, le porte-parole du ministère affirme que le DoD « travaille en étroite collaboration avec le DOGE pour identifier les gains d’efficacité et les économies dans l’ensemble du ministère au nom des contribuables, tandis que nous restaurons l’éthique guerrière et recentrons notre armée sur sa mission principale, qui est de dissuader, de combattre et de gagner des guerres ». Il a ajouté « le fanatisme climatique et les autres chimères de la gauche ne font pas partie de cette mission fondamentale ».

Ces sujets peuvent pourtant être très utiles à l’armée pour comprendre le monde dans laquelle elle doit agir. À CNN, l’ancien secrétaire adjoint de l’armée de l’air pour l’énergie, les installations et l’environnement, Ravi Chaudhary, a déclaré que les programmes relatifs au climat ne sont pas seulement importants pour donner à l’armée américaine un avantage sur des adversaires tels que la Chine, mais qu’ils contribuent également à assurer la sécurité des militaires et de leurs familles.

« Je pense qu’ils sont bloqués sur le mot « climat » et qu’ils ne voient pas les impacts opérationnels », a déclaré à CNN, un responsable anonymisé par le média, ajoutant que les réductions poseront des « problèmes de préparation dans tous les domaines ».

Réagissant à l’article de CNN, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth a déclaré sur X : « le DoD ne fait pas de conneries sur le changement climatique. Nous nous occupons d’entraînement et de combat ».

Ces abandons des financements de recherche s’accompagnent de l’arrêt d’outils s’appuyant sur des données scientifiques. Par exemple, le site web d’un programme de surveillance de la qualité de l’air dans le monde qui s’appuyait sur le réseau des ambassades et consulats américains dans le monde entier « afin d’informer le personnel et les citoyens américains à l’étranger ». Celui-ci affiche maintenant une page d’erreur 404. On peut voir, grâce à Internet Archive, que la page donnait des informations sur l’état de l’air partout dans le monde.

Selon le média EOS, les données seraient pour l’instant encore collectées via les capteurs situés dans les ambassades américaines mais elles ne seraient plus reportées sur le site AirNow.gov géré par l’agence de protection environnementale fédérale Environmental Protection Agency (EPA).

Malvertising : GitHub, Dropbox et Discord utilisés pour infecter un million d’appareils

10 mars 2025 à 15:29
I had a bad stream
Malvertising : GitHub, Dropbox et Discord utilisés pour infecter un million d’appareils

Microsoft a découvert fin 2024 une campagne de « malvertising » utilisant des sites de streaming vidéo pour télécharger des malwares sur GitHub, Dropbox ou encore Discord.

L’équipe de recherche Microsoft Threat Intelligence explique dans un billet de blog publié jeudi 6 mars qu’elle a découvert que la plateforme d’hébergement et de versioning GitHub a été utilisée par des pirates pour déposer des malwares sur au moins un million d’appareils.

Selon les chercheurs, GitHub était la principale plateforme utilisée pour propager les malwares, mais elle n’était pas la seule : Discord et Dropbox aussi. Les utilisateurs étaient redirigés vers ces malwares par des plateformes de streaming illégales qui incluaient sur les vidéos non pas, comme habituellement, des publicités, mais une campagne de « malvertising », cette technique qui consiste à utiliser la pub pour propager des virus.

Plusieurs couches

Ils expliquent que les dépôts GitHub n’étaient pas utilisés pour stocker des virus en tant que tel, mais des exécutables qui déployaient d’autres fichiers et scripts malveillants. Ces fichiers étaient utilisés pour collecter des informations sur le système sur lequel ils étaient installés, comme la taille de la mémoire, la résolution de l’écran, le système d’exploitation et les chemins d’accès de l’utilisateur. Puis ils configuraient d’autres malwares et scripts pour « exfiltrer les documents et données de l’hôte compromis » et des techniques d’ « évasion » pour contourner de potentiels systèmes de sécurité en place.

Une cascade de redirections

Avant d’être dirigés vers ces fichiers hébergés sur GitHub, les utilisateurs passaient par une série d’autres redirections mise en place par les pirates pour obfusquer le lien entre les sites de streaming illégaux et les dépôts GitHub.

Le premier lien était inclus directement dans l’iframe de la vidéo du streaming utilisée pour générer des revenus de paiement aux clics ou aux vues. « Ces redirections acheminaient ensuite le trafic vers un ou deux autres redirections malveillantes, qui menaient finalement à un autre site web, tel qu’un site de logiciels malveillants ou d’escroquerie à l’assistance technique, qui redirigeait ensuite vers GitHub », explique Microsoft.

Ensuite, en fonction des données collectées sur l’appareil, étaient donc installés des malwares. La plupart du temps, Lumma Stealer ou une version mise à jour de Doenerium était installé. Les chercheurs expliquent que le malware utilisait soit des binaires, soit des scripts « living-off-the-land ». Ceux-ci se servent d’outils déjà présents dans l’environnement, comme PowerShell.exe, MSBuild.exe et RegAsm.exe, pour mener à bien leur attaque.

Microsoft indique que les dépôts GitHub malveillants ont depuis été supprimés.

États-Unis : une IA pour traquer les propos des étudiants étrangers et révoquer leurs visas

10 mars 2025 à 09:40
IA partout
États-Unis : une IA pour traquer les propos des étudiants étrangers et révoquer leurs visas

Le Secrétaire d’État des États-Unis, Marco Rubio, veut mettre en place un système appelé « Catch and Revoke » pour traquer les étudiants étrangers qui porteraient des propos étiquetés comme « pro-hamas » en vue de révoquer leurs visas. Des associations s’alarment contre l’érosion de la liberté d’expression et de la vie privée.

Dès l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, son gouvernement a traqué les termes utilisés par les agences fédérales pour les censurer. Et Elon Musk et ses proches veulent intégrer de l’IA dans l’informatique de l’État américain au prétexte de le rendre plus « efficace ».

« Attraper et révoquer »

Dans la même démarche, Marco Rubio, le Secrétaire d’État des États-Unis (l’équivalent du ministre des affaires étrangères) veut mettre en place un système nommé « Catch and Revoke » (en français, « attraper et révoquer ») alimenté par l’IA dont le but est de traquer les propos des étudiants étrangers. L’idée est de chercher toute parole qui pourrait être interprétée comme un soutien au Hamas et révoquer le visa des étudiants qui les auraient portées. Ce projet devrait examiner des « dizaines de milliers de comptes de médias sociaux de titulaires de visas étudiants », explique Axios.

Ce projet s’inscrit dans la suite d’un décret publié par Donald Trump le 29 janvier dernier censé combattre l’anti-sémitisme. Rappelons qu’Elon Musk, nommé à la tête du DOGE, a promu l’antisémitisme sur son réseau social en 2023 et effectué plusieurs saluts nazis lors de l’investiture de Donald Trump.

Une fiche d’information publiée le lendemain pour expliquer ce décret affirmait :

« Donald Trump avait promis que le gouvernement fédéral allait expulser les sympathisants du Hamas et révoquer les visas d’étudiants :  » À tous les étrangers résidents qui ont participé aux manifestations pro-djihadistes, nous vous mettons en garde : 2025 arrive, nous vous trouverons et nous vous expulserons. Je vais également annuler rapidement les visas d’étudiants de tous les sympathisants du Hamas sur les campus universitaires, qui ont été infestés par le radicalisme comme jamais auparavant. »»

Cela « marque une escalade spectaculaire dans la surveillance par le gouvernement américain des comportements et des propos des ressortissants étrangers », commentent nos confrères.

Selon Axios, les responsables de ce projet le justifient en arguant qu’ils n’ont constaté aucun visa révoqué pour cause d’arrestation ou de suspension d’un campus universitaire sous le mandat de Joe Biden dans la base de données du ministère. En octobre 2023, après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, Marco Rubio avait déjà exprimé sa volonté d’ « annuler le visa de tous les ressortissants étrangers qui soutiennent le Hamas et les expulser d’Amérique ».

La liberté d’expression érodée selon des associations américaines

Les outils d’IA « ne peuvent pas être utilisés pour analyser les nuances de l’expression sur des sujets complexes et contestés comme le conflit israélo-palestinien », a déclaré Sarah McLaughlin, chercheuse de l’ONG FIRE à Reuters. L’agence de presse cite aussi un communiqué de l’American-Arab Anti-Discrimination Committee que ce projet « signale une érosion alarmante de la liberté d’expression et des droits à la vie privée protégés par la Constitution ». Reuters rappelle que le premier amendement de la Constitution américaine protège la liberté d’expression et de réunion.

Arrestation d’un militant pro-palestinien ce week-end sans mandat

Ce samedi 8 mars, des policiers de l’agence de l’immigration ICE ont arrêté le leader du Campement de solidarité avec Gaza à l’Université de Columbia, Mahmoud Khalil, explique Reuters. Cet étudiant palestinien a joué un rôle important lors des manifestations pro-palestiniennes sur le campus de l’université. Il a été arrêté au sein de sa résidence universitaire qui se trouve sur le campus de Columbia.

Sa femme, une citoyenne américaine enceinte de 8 mois, était avec lui au moment de l’arrestation, explique le journaliste Meghnad Bose, dans sa newsletter Drop Site. Celle-ci cite le communiqué du groupe militant Writers Against the War on Gaza (WAWOG) qui affirme que Mahmoud Khalil a été « enlevé et détenu sans qu’un mandat d’arrêt n’ait été délivré ou que des charges n’aient été officiellement retenues ».

Selon Reuters, l’université Columbia a révisé la semaine dernière le protocole concernant les agents fédéraux de l’immigration au sein de son campus leur laissant la possibilité d’entrer sans mandat d’arrêt judiciaire dans des « circonstances urgentes », qu’elle n’a pas précisées. Mais l’université a affirmé sur son site : « Conformément à notre pratique de longue date et à celle des villes et institutions du pays, les forces de l’ordre doivent disposer d’un mandat judiciaire pour pénétrer dans les zones non publiques de l’université, y compris les bâtiments de l’université. Columbia s’engage à respecter toutes les obligations légales et à soutenir ses étudiants et la communauté universitaire ».

Citant la dépêche d’Associated Press sur le sujet, Marco Rubio a affirmé sur X : « Nous allons révoquer les visas et/ou les cartes vertes des partisans du Hamas en Amérique afin qu’ils puissent être expulsés ».

Pourtant, Reuters explique qu’aucun ministère n’a indiqué que Khalil était accusé d’avoir apporté un soutien matériel au Hamas ou d’avoir commis un autre crime. L’agence de presse explique que Khalil a qualifié le mouvement d’anti-guerre comprenant des étudiants et des groupes juifs et rejetant les allégations d’antisémitisme.

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