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Un an et demi après qu’on ait vu apparaitre une première vidéo de gameplay, Painted In Blood lance son accès anticipé. Annoncé comme un rétro-FPS horrifique, plus on en voyait, et plus on était enthousiastes à l’idée d’enfin pouvoir s’y essayer. Si le premier chapitre disponible est au demeurant assez court – comptez environ trois heures sans chercher tous les secrets –, il permet d’avoir une bonne idée de ce qui nous attendra par la suite. Et si ce n’est pas mauvais, on est tout de même un peu déçus.
Genre : Rétro-FPS, action-horreur | Développeur : MadCraft | Éditeur : Perp Games | Plateforme : Steam | Prix : 9,99 € | Langues : Anglais | Configuration recommandée : CPU Intel Core i7 / AMD Ryzen 7, GPU NVIDIA GeForce GTX 1080, 16 GB de RAM | Date de sortie : 23/10/2025 | Durée : Environ trois heures pour le premier chapitre de l’accès anticipé
Preview effectuée sur la version Steam.
Painted In Blood nous place dans la peau d’Edward, un artiste peintre mobilisé pour un conflit armé duquel il revient traumatisé. De retour chez lui, il se distancie peu à peu de son épouse, Martha, pour s’enfermer dans la peinture. L’histoire nous est racontée au travers de notes – dont la police d’écriture dénote fortement avec le papier parcheminé sur lesquelles elles sont écrites, mais on y reviendra –, et des monologues du personnage principal en réaction à certains tableaux. Edward semble ainsi se remémorer les évènements qui ont amené à sa situation actuelle, en même temps que le joueur les découvre. C’est assez bien mené, l’écriture est correcte malgré quelques fautes de syntaxe par endroit, et le doublage est convaincant, même si l’acteur avait peut-être fumé trop de sans filtres avant les prises. À noter qu’il est possible de désactiver les éléments narratifs, si vraiment vous n’en avez rien à secouer. Cependant, le scénario, aussi simple soit-il, fonctionne bien pour nous faire ressentir la détresse d’Edward. À tel point qu’après avoir fini le jeu, j’avais juste envie d’aller prendre mes enfants dans mes bras. La narration justifie également la déconnexion du personnage avec le réel, et le monde cauchemardesque que l’on traverse.
![[PREVIEW] Painted In Blood : dépression amateur 5 Painted In Blood](https://nofrag.com/wp-content/uploads/2025/10/Painted-In-Blood-synthax.jpg)
La direction artistique est par ailleurs très réussie : des environnements 3D très détaillés, des jeux de lumière bien utilisés, on est bien immergé dans l’action. La musique est elle aussi de bonne facture et accompagne parfaitement le déroulement du scénario. De même, les effets de particule résolument modernes agrémentent les gunfights de manière convaincante. Dommage qu’on ait l’impression que ce soient des caches misère. En effet, comme la police d’écriture mentionnée plus haut, certains éléments font très amateur. Certes, c’est le premier jeu du développeur, et c’est de l’accès anticipé. Mais quelques sprites 2D, dont certains ennemis, sont trop brouillons, et les animations trop minimalistes. On a littéralement l’impression que les monstres sont montés sur roulettes. Malheureusement, cet amateurisme se traduit également dans le game design.
![[PREVIEW] Painted In Blood : dépression amateur 6 Painted In Blood door bug](https://nofrag.com/wp-content/uploads/2025/10/Painted-In-Blood-door-bug.jpg)
Comme dans la section précédente, on va commencer par les trucs bien. D’abord, le level design. MadCraft a le bon goût de ne pas réinventer la roue : on cherche des clefs ou autres items pour ouvrir des portes, et on est régulièrement enfermé dans une arène où il faut tuer tout le monde. Les niveaux ne sont ni trop grands ni trop longs, avec une structure globalement linéaire, offrant parfois un peu plus de liberté dans des zones interconnectées. Il arrive par moment qu’on fasse du backtracking, mais c’est toujours très court, et avec des affrontements à la clef.
Du côté des combats justement, les déplacements sont agréables et rapides, bien aidés par un dash et un sprint – que j’aurai préféré voir retiré pour juste bouger à vitesse maximale en permanence –, et les quatre armes remplissent adéquatement leur rôle. Le pistolet reste utile jusqu’à la fin pour sniper certains ennemis de loin, comme ces saloperies de têtes volantes dégueulasses qui nous crachent dessus et qui ont beaucoup trop de PV. Le shotgun est la machine à DPS, dommage que le tir secondaire élargissant la gerbe de plombs pour, théoriquement, éliminer un plus grand groupe d’ennemis, soit complètement anémique. La SMG et son lance-grenade en tir secondaire est sans doute l’arme la plus efficace en toutes circonstances. Et malheureusement, l’espèce de lanceur de scies circulaires est quelque peu frustrant : capable de découper deux ou trois zombies de base avec son tir secondaire, l’attaque primaire au corps-à-corps permettant de charger un tir plus puissant est finalement bien trop dangereuse à utiliser. On a ainsi l’impression de ne jamais pouvoir utiliser ce si bel instrument de carnage à son plein potentiel.
![[PREVIEW] Painted In Blood : dépression amateur 7 Painted In Blood chaos](https://nofrag.com/wp-content/uploads/2025/10/Painted-In-Blood-chaos.png)
Painted In Blood est développé sous UE5, et est donc forcément plus demandeur que la plupart des rétro-FPS. Cela reste acceptable puisque je tournais autour des 120 fps en 1440p avec une 7800XT. Le seul hic est le stuttering occasionnel lorsque que le jeu charge une nouvelle zone. Heureusement, cela n’arrive jamais pendant les combats. Chose étrange, le phénomène a complètement disparu en passant de Windows 11 à Linux.
Concernant les monstres eux-mêmes, si certains comme celui portant une faux dans chaque main, sont aboutis, d’autres sont plus pénibles qu’autre chose. Ces créatures armées de faux ont une attaque télégraphiée balayant un large arc qu’il faut éviter avec un dash, et restent constament dangereuses grâce à un pouvoir de téléportation. L’espèce de bourreau, en revanche, est un sac à PV qui se déplace surprenamment vite par rapport à son animation, et annonce lui aussi son attaque – un lancer de grenade – quand on s’éloigne. Le jeu nous explique d’ailleurs bien que pour s’en débarasser rapidement, il faut tirer dans sa grenade lorsqu’elle est encore dans sa main. Le problème, c’est que ce glandu ne déclenche pas son lancer de manière fiable. Même lorsqu’on s’en éloigne en le gardant en joue pour attendre le moment opportun, il arrive bien trop souvent qu’il se contente de glisser vers nous à toute vitesse. Je n’ai jamais réussi à manipuler son comportement efficacement, et me suis résolu à bourriner dessus jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et si j’ai déjà évoqué ces têtes volantes qu’il faut tuer en trois balles de pistolet (!), je n’ai pas encore parlé de ces saletés d’araignées de mer (en tout cas, c’est ce qui s’en rapproche le plus). Elles aussi se déplacent très vite, infestent certains niveaux, sont capables d’esquiver nos balles, et sortent d’œufs qu’il est possible de détruire. L’inconvénient est que détruire ces œufs ne tue pas la bestiole à l’intérieur, non, non, non. Aucun intérêt de tirer dessus donc, et on passe à côté en espérant ne pas les toucher pour ne pas qu’ils éclosent immédiatement.
![[PREVIEW] Painted In Blood : dépression amateur 8 Painted In Blood headshot](https://nofrag.com/wp-content/uploads/2025/10/Painted-In-Blood-headshot.png)
Ces problèmes d’équilibrage sont d’autant plus énervants que Painted In Blood propose des choses intéressantes. On débloque notamment trois pouvoirs qu’on peut activer à la volée : triple dégâts, soin et aura de protection éloignant certains ennemis. Le premier est particulièrement sympathique en combinaison avec la SMG : nos adversaires fondent comme neige au soleil. Cependant, on note là encore un bémol, les orbes violets servant de ressource pour activer ces power-ups sont assez rares, surtout si on ne cherche pas trop les secrets. Une autre mécanique forçant à élaborer des stratégies tourne autour de notre lampe torche. Il est en effet nécessaire de flasher des ennemis spécifiques avant de pouvoir leur éclater la gueule. Cette capacité est soumise à un cooldown, et on fait alors en sorte de pouvoir aligner plusieurs monstres avant de la déclencher, ou on joue avec les plafonds destructibles laissant passer de la lumière pour faire d’une pierre deux coups. La lampe sert aussi à dissiper les fantômes, la boite à jumpscare du jeu qui m’a bien plus cassé les noisettes qu’autre chose, tant se faire crier et foncer dessus par une vague tâche noire est désagréable.
La dernière originalité vient des zones hostiles de certains niveaux, qui s’accompagnent d’hallucinations visuelles et auditives pour nous coller les miquettes. Mourir dans ces zones augmente ce niveau d’hostilité, faisant apparaitre de nouveaux dangers environnementaux, plus d’ennemis, et rendant l’atmosphère encore plus lugubre. Dommage qu’on ne puisse pas faire redescendre cette hostilité. De nouveau, l’idée est bonne mais sous-exploitée.
Painted In Blood est frustrant. On discerne bien que son développeur a des idées, et les moyens de les réaliser. L’ambiance est très bonne, et même la narration est convaincante. Le level design est soigné et jamais labyrinthique, et la musique fonctionne bien avec l’action. La base des combats est bien pensée, avec des mécaniques qui ajoutent un peu de stratégie aux affrontements, et les quatre armes disponibles actuellement sont suffisantes pour qu’on puisse s’amuser à exploser des monstres par pelletée de douze. Le problème, c’est que le jeu est difficilement recommendable en l’état puisqu’au même prix de dix euros, il y a bien mieux ailleurs. En cause, un manque de finition tant sur les sprites et animations des ennemis, que sur l’équilibrage global du titre. On ne peut qu’espérer que cela s’améliore avec le temps et que Painted In Blood devienne un nouveau classique du rétro-FPS d’horreur.
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La licence qui se veut héritière d’Advance Wars fait peau neuve avec de nouveaux graphismes et un gameplay amélioré pour la plus grande joie des amateurs de jeux de stratégie. C’est durant la Paris Games Week 2025 que nous avons été invités à venir tester ce troisième opus de la licence. Une sorte de nouveau départ qui semble être parvenu à combler certaines faiblesses du tout premier Tiny Metal, lui donnant maintenant le potentiel de satisfaire pleinement tous ceux qui cherchent chez cette licence l’expérience ressentie avec Advance Wars.
Avec un premier jeu Tiny Metal sorti en 2017 qui avait peiné à convaincre et un second, nommé Tiny Metal: Full Metal Rumble bien mieux apprécié, le studio de développement Area 35 confirme avoir compris et maîtrisé les forces et les faiblesses de sa licence, proposant maintenant une expérience aussi agréable que superbe.

C’est durant une session qui aura duré une bonne demi-heure durant le salon Paris Games Week 2025 que nous avons pu tester Tiny Metal 2 sur PC. Force est de constater que ce second opus délaisse en partie le style bande dessinée de ses personnages et pâte à modeler de ses véhicules pour une 3D en cell-shading, qui semble tout droit sortie d’un film d’animation. Mais le studio n’oublie pas pour autant ses visuels favoris et ses références. Les plus attentifs remarqueront que certains portraits de personnages et de véhicules bénéficient d’un style en pixel art ou comics des plus agréables, présents dans les menus d’informations.
Aux types de véhicules des jeux précédents qui sillonnaient la terre et le ciel, s’ajoutent maintenant ceux de la mer, ajoutant une nouvelle dimension aux combats avec des étendues d’eau qui seront le champ de bataille de cuirassés et de sous-marins. Un élément qui avait été grandement regretté de la part des fans de jeux de stratégie avec les autres jeux de la licence.

Et qui dit nouveaux véhicules, dit également nouveaux généraux, portant leur nombre à 18 pour Tiny Metal 2. Nous avons pu en tester quelques-uns, dont le tout nouveau Adonis, dont la capacité correspond parfaitement au bellâtre qu’il est, lui permettant de frapper fort tant qu’il reste beau. Nous vous laisserons la surprise de découvrir ce que cela signifie une fois en jeu.
Pour en revenir à notre session de jeu, nous avons testé une partie contre l’antagoniste tout désigné en mode facile et difficile, qui étaient les seuls modes disponibles. Ce qui peut paraître curieux à première vue, mais se justifie en fait par la présence ou non d’un brouillard de guerre, venant masquer les types de bâtiments et d’unités présents sur la carte. Il ne nous a pas semblé avoir remarqué un changement drastique dans l’intelligence artificielle des ennemis ou les dégâts occasionnés lors des affrontements. Mais comme lors d’une véritable guerre, l’information est souvent la clé d’un affrontement et la présence d’un brouillard de guerre accentue drastiquement la difficulté d’un combat.

Mais malgré la bonne surprise que constitue ce Tiny Metal 2, avec une animation superbe et un gameplay agréable, il reste tout de même quelques éléments encore assez gênants dans son interface utilisateur. Le premier est le manque d’informations présent sur certains véhicules, comme par exemple leur utilité ou la présence d’un petit descriptif disponible lors de la sélection. Mais cela peut rester anecdotique avec la présence d’un guide disponible dans un menu accessible hors-combat ou avec la présence d’un tutoriel mettant en scène l’utilisation de ces véhicules.
Le second problème selon nous, est le manque d’informations sur la portée des véhicules ennemis. Ceux qui sont bien visibles et hors du brouillard de guerre, évidemment. Il était possible en les sélectionnant de voir lesquels de nos véhicules pouvaient être touchés, mais sans vraiment connaître leur portée théorique, ce qui s’avère bien plus handicapant pour le positionnement de nos propres unités que le premier défaut mentionné.
Disons-le sans détour, Tiny Metal 2 semble être un très bon héritier de la licence Advance Wars. Le jeu de stratégie de guerre de Area 35 nous permettra de déployer nos armées à travers le ciel, la terre et la mer pour vivre l’expérience d’un champ de bataille version miniature, mais aux sensations maximales. On espère juste que les quelques défauts remarqués seront bien vite comblés ou rendus anodins par le reste du jeu. En voyant tous les efforts déployés par Area 35 pour apporter du renouveau et leur écoute de la communauté, on ne peut que croire en une œuvre finale de qualité.
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