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Fedora 42 Will Be Released Next Tuesday
Mesa 25.1 Merges Support For Intel EU Stall Sampling As New Xe2 Profiling Feature
GCC 15 Is Bringing Some Nice Usability Improvements For Developers
AMD Ryzen AI 7 PRO 360 Linux Performance With The Lenovo ThinkPad T14s Gen 6
Rendez-nous nos boutons !
Cette dĂ©pĂȘche fait suite Ă celle sur les interfaces temps rĂ©el ainsi quâa celle sur lâinformatique sans Ă©cran. Câest une dĂ©pĂȘche de rĂ©ac qui se plaint que câĂ©tait bien mieux avant et quâon ferait bien dâĂ©couter les anciens un peu plus.
- lien ná” 1 : Un brevet de bouton-poussoir de 1883 (US276285A)
- lien nᔠ2 : Un brevet de manipulateur de télégraphe de 1863 (US38530A)
- lien ná” 3 : A brief history of the numeric keypad
- lien ná” 4 : Bob Dylan - With God on Our Side (Official Audio)
- lien ná” 5 : The Doors - Touch Me
- lien ná” 6 : Vidgets, une coque permettant de remettre des boutons sur un ordiphone sans connexion Ă©lectrique
Sommaire
- Retour vers le futur boutonneux
- CâĂ©tait mieux avant ! (On Ă©tait jeune)
- Ăa change quoi ? Un bouton câest un bouton, non ?
- Le patch de Colombia
- Lâurgence ergonomique
- Bibliographie
Câest une note du blog de ploum qui mâa fait rĂ©aliser que lâon a besoin de remettre des boutons, des touches, des joysticks, des potentiomĂštres linĂ©aires et autres boules de pointage (trackball), souris (boutons et molette), manettes⊠sur nos ordinateurs, tĂ©lĂ©s, ordiphones, bagnoles et autres mixeurs Ă soupe mouchard. Câest urgent Ă lâheure oĂč mĂȘme nos guitares sont menacĂ©es par les Ă©crans tactiles. Bref, une bonne interface Humain/Machine passe par un retour tactile de nos actions : on veut des boutons !
Figure 1 - Refus catĂ©gorique de ChatGPT. Peut-ĂȘtre que « Dessine moi un adolescent avec plein de moutons » aurait Ă©tĂ© mieux acceptĂ©. Big Data implique Big Culture, non ?
Retour vers le futur boutonneux
Avant de rĂąler et de dĂ©clencher la Guerre des boutons, interrogeons-nous sur ces objets du quotidien. On est sĂ©rieux Ă nĂŽtre Ăąge, on nâa plus dix-sept ans.
Si on considĂšre les touches des claviers dâinstruments de musique comme les ancĂȘtres du bouton, alors on peut remonter jusquâĂ lâAntiquitĂ© et aux premiers orguesâŻ: lâhydraule, orgue oĂč lâair est mis sous pression par une chute dâeau, date en effet du IIIe siĂšcle avant notre Ăšre (CtĂ©sibios dâAlexandrie). Câest aussi le premier instrument Ă clavier. Ses touches avaient probablement des mĂ©canismes trĂšs simples et il nây avait pas de touches blanches et noires, comme dans cette reconstitution dâun orgue antique (avec mĂȘme le son dans la vidĂ©o). Vers 320-322 de notre Ăšre, Claudien Ă©crit un poĂšme contenant ces versâŻ:
« Quâun autre enfantant, par une lĂ©gĂšre pression, des sons au loin retentissant, modĂšre les mille voix de mille tuyaux dâairain, les fasse tonner sous ses doigts errants, et dâune onde profondĂ©ment agitĂ©e par le jeu du levier, tire dâharmonieuses modulations. » (PanĂ©gyrique sur le consulat de Flavius Mallius Theodorus)
Figure 2 - Reconstitution dâun orgue romain. [Source : Wikimedia, domaine public]
On trouve dĂ©jĂ dans cette description le constat quâil suffit dâappuyer sur un bouton pour dĂ©clencher des tĂąches mobilisant une grande puissance. Seize siĂšcles plus tard, en pleine guerre froide et deux ans aprĂšs la crise des missiles de Cuba, le jeune Bob Dylan (22 ans) chante dans With God On Our Side (The Times They Are A-Changinâ, 1964) :
One push of the button
And a shot the world wide
Figure 3 - Tableau de bord des missiles de croisiÚre nucléaires du sous-marin USS Growler (1958-1964). [Source : Wikimedia, licence : CC-BY-SA par Flintmichigan]
Câest en fait dans les deux derniĂšres dĂ©cennies du XIXe siĂšcle, avec la diffusion de lâĂ©lectricitĂ© dans les villes, que se produit la grande Ă©ruption des boutons. Nous avons bien sĂ»r oubliĂ© Ă quel point câĂ©tait magique Ă lâĂ©poque ! Mais on sâinquiĂšte aussi rapidement de lâavĂšnement dâune humanitĂ© presse-bouton :
Plotnick cite un Ă©ducateur et activiste de 1916 dĂ©plorant que le fait dâappuyer sur un bouton « semble nous dĂ©charger de toute nĂ©cessitĂ© de se sentir responsable quant Ă ce qui se passe derriĂšre le bouton ».
Les rĂ©cits dâanticipation sâen emparent. Par exemple, Edward Morgan Forster publie en 1909 une nouvelle intitulĂ©e The Machine Stops (La Machine sâarrĂȘte) dans laquelle les ĂȘtres humains vivent sous terre isolĂ©s chacun dans une piĂšce, quasiment sans contact physique, la Machine satisfaisant tous leurs besoins :
Puis elle activa la lumiĂšre, et la vue de sa chambre, inondĂ©e de lumiĂšre et constellĂ©e de boutons Ă©lectriques, la revigora. Il y avait des boutons et des interrupteurs partout - des boutons pour demander de la nourriture, de la musique, des vĂȘtements. Il y avait le bouton du bain chaud, qui faisait surgir du sol une cuve en (faux) marbre, remplie Ă ras bord dâun liquide chaud et dĂ©sodorisĂ©. Il y avait le bouton du bain froid. Il y avait le bouton qui produisait de la littĂ©rature. Et il y avait bien sĂ»r les boutons qui lui permettaient de communiquer avec ses amis. La chambre, bien que ne contenant rien, Ă©tait connectĂ©e avec tout ce qui lui importait dans le monde. (Version originale en ligne sur The Project Gutenberg et version française Ă©ditĂ©e par lâĂ©chappĂ©e)
CâĂ©tait mieux avant ! (On Ă©tait jeune)
Tout rĂąleur qui tient Ă sa crĂ©dibilitĂ© se doit de rĂąler en connaissance de cause. On nâira donc pas jusquâĂ prĂ©tendre que câĂ©tait mieux sans bouton et on se contentera de notre vĂ©cu : câĂ©tait mieux avant quand il y avait de vrais boutons ! Quâon pouvait pressurer et qui faisaient de vrais sons, « des clip, crap, des bang, des vlop et des zip », qui rĂ©sistaient, qui vibraient, qui glissaient ! Bref, qui nous donnaient des sensations.
Figure 4 - MalgrĂ© cet appel touchant, les portes de la perception semblent dĂ©sormais presque fermĂ©es. Le monde est devenu plat et lisse ; les ĂȘtres humains se sont enfermĂ©s dans leur caverne numĂ©rique. [Source : Wikimedia, licence : CC-BY par SunOfErat]
Bien que la technologie des Ă©crans tactiles soit assez ancienne, câest surtout lâenvolĂ©e des ventes de smartphones et tablettes autour de 2010 qui va propager les interfaces tactiles Ă dâautres objets du quotidien : des appareils Ă©lectromĂ©nagers jusquâaux voitures, pour le meilleur et pour le pire. Probablement parce quâun Ă©cran tactile avec des menus permet de remplacer de nombreux boutons et aussi par effet de mode (ça fait moderne, en attendant les interfaces cĂ©rĂ©brales). Dans nos interfaces graphiques, telles que GTK, on retrouve des ersatz de boutons : interrupteurs On/Off, boutons radio (quand on presse sur lâun, lâautre ressort), commutateurs (switches), etc. Mais tout ça manque de relief !
Sur les lecteurs de K7, on pouvait avoir des boutons poussoir qui remettaient Ă zĂ©ro le compteur (mĂ©canique). Et Ă©galement des boutons quâon poussait vers le bas et qui restaient bloquĂ©s (lecture) ou non (Ă©jection). Press the Eject and Give Me the Tape est par exemple le titre dâun album live du groupe britannique Bauhaus sorti en 1982.
Figure 5 - Un magnétophone : appuie sur Eject et file-moi la K7 ! [Source : Wikimedia, domaine public]
Sur une chaĂźne Hi-Fi, on trouve de bons gros boutons cylindriques que lâon peut prendre Ă pleine main. Ils peuvent ĂȘtre continus (par exemple pour le volume), câest-Ă -dire que ce sont des potentiomĂštres rotatifs, ou Ă crans (par exemple pour sĂ©lectionner une source). Ces gros boutons ont Ă©tĂ© longtemps Ă©galement utilisĂ©s pour sĂ©lectionner les frĂ©quences des stations de radio et ils faisaient bouger un curseur au-dessus des graduations. Sur nos chaĂźnes, on peut aussi avoir des boutons de type manette, avec deux positions ou plus. Sur les radio-K7 on pouvait Ă©galement rencontrer des potentiomĂštres linĂ©aires pour rĂ©gler le volume ou la tonalitĂ©. On les utilise aussi sur les Ă©galiseurs, comme ci-dessous.
Figure 6 - Une éruption de boutons divers et variés, sensations garanties [source : Wikimedia, licence : CC0].
Dans la suite de cette dĂ©pĂȘche, on va surtout Ă©voquer les boutons poussoir (quâils restent bloquĂ©s ou non) car ce sont ceux que lâon rencontre le plus dans les interfaces tactiles. Mais le discours serait similaire pour les autres types de boutons.
Ăa change quoi ? Un bouton câest un bouton, non ?
Le problĂšme de lâĂ©cran tactile, câest que câest lâĂ©cran qui est tactile, qui touche, qui sent notre doigt. Le doigt, quant Ă lui, sent juste quâil a touchĂ© une surface, mais il ne sait pas sâil est au bon endroit. LâĂ©cran est soi-disant tactile, mais câest avant tout un Ă©cran, ce qui implique la vue. Lorsque lâon touche le bouton avec son doigt, on le cache. Pour savoir sâil on a bien appuyĂ© sur le bouton il faut donc retirer son doigt et regarder Ă nouveau si le bouton virtuel a changĂ© dâĂ©tat.
Du point de vue de lâutilisateur, on a donc plutĂŽt affaire Ă des « boutons visuels » plutĂŽt quâĂ un « Ă©cran tactile ». Tout au plus lâĂ©mission dâun clic Ă©lectronique ou dâune vibration non localisĂ©e confirmera quâon a appuyĂ© sur un bouton (parmi dâautres).
Avec de vrais boutons, câest du 3D. Si on a mĂ©morisĂ© leur disposition, on peut sâen sortir sans la vue, uniquement au toucher. IntĂ©ressant quand on conduit par exemple, les doigts se promĂšnent par exemple sur les six boutons pour choisir la station de radio et trouvent sans problĂšme le troisiĂšme bouton. Une personne aveugle sera bien dĂ©munie face Ă un Ă©cran tactile. Un bouton mĂ©canique est quant Ă lui vraiment tactile, câest-Ă -dire que les doigts le sentent : le toucher prĂ©domine alors sur la vision. Dâailleurs en français, les « boutons » dâun clavier, quâil soit musical ou informatique, sâappellent des touches.
On peut aussi noter que les vrais boutons sont gĂ©nĂ©ralement en nombre limitĂ© (car ça prend de la place et ça coĂ»te). Ils permettent donc dâeffectuer les actions les plus courantes. Les Ă©crans permettent de crĂ©er des menus, pour des choix plus complexes. Mais cela peut ĂȘtre redoutable pour certaines personnes ĂągĂ©es, qui nâont pas Ă©tĂ© habituĂ©es Ă ces technologies, ou dont les fonctions cĂ©rĂ©brales dĂ©clinent. Ne parlons mĂȘme pas des mises Ă jours logiciels incessantes qui changent lâaspect et la disposition des menus.
Le pire étant le manque de performance (c'est rarement temps réel) qui nous force souvent à ré-apppuyer pour se retrouver avec un comportement que l'on avait pas prévu quand ça se débloque.
Autre problĂšme, on a parfois besoin de protĂ©ger ses doigts avec des gants, quâil fasse froid ou quâon soit en train de faire une activitĂ© dangereuse pour les mains. Un bon vieux bouton reste gĂ©nĂ©ralement utilisable. MĂȘme avec des moufles, on pourra encore y arriver si les boutons ne sont pas trop rapprochĂ©s !
Figure 7 - Parfois on doit travailler avec des gants, ce qui entraĂźne une perte au niveau tactile. Il y a vraiment lĂ de quoi faire la moue. [Source : Wikimedia, domaine public]
Revenons sur le son. Les boutons sur lesquels on appuie Ă©mettent souvent un son qui constitue un retour sensoriel supplĂ©mentaire qui nous indique si nous les avons correctement enfoncĂ©s. Au point que lâon parle de « cliquer » sur le bouton dâune souris plutĂŽt que dâappuyer dessus. On a donc Ă la fois un retour tactile (une certaine rĂ©sistance ou vibration) et un retour sonore, en plus de lâĂ©ventuel retour visuel si on regarde le bouton.
Avec un Ă©cran dit tactile, le retour tactile est justement bien maigre, on ne fait quâeffleurer les choses : la pression exercĂ©e importe peu, la rĂ©sistance opposĂ©e par lâĂ©cran sera la mĂȘme si jâappuie sur le soit-disant bouton ou Ă cĂŽtĂ© ! Et le vibreur de mon tĂ©lĂ©phone fera vibrer tout le tĂ©lĂ©phone au lieu de ne faire vibrer que lâendroit oĂč jâai appuyĂ©. Triste topiqueâŠ
Le patch de Colombia
Les constructeurs d'ordiphone s'échinent à virer les boutons de leurs appareils ? Qu'à cela ne tienne, des étudiants de l'Université de Colombia proposent une coque pour en remettre !
Sans aucune connexion électrique, ces étudiants proposent de faire vibrer le téléphone au moyen de clapet et ressort et de les détecter en utilisant l'accéléromÚtre.
Le type de vibration reçue permet à un logiciel de traitement du signal de détecter le type de bouton actionné et ainsi récupérer la fonctionnalité perdue.
C'est intéressant, mais pourquoi ne pas tout simplement nous rendre nos boutons !
Lâurgence ergonomique
Nous savons bien que les temps changent, mais il ne faut pas cĂ©der Ă la mode sans raison. LâĂ©cran tactile peut ĂȘtre adaptĂ© Ă certaines machines ou situations et pas Ă dâautres. Faut-il vraiment « ĂȘtre absolument moderne », juste pour le plaisir ? Non, il faut ĂȘtre absolument ergonomique. Alors, si vous ne voulez pas vous faire appeler Arthur, rendez-nous nos bons vieux boutons lĂ oĂč ils sont parfaitement adaptĂ©s Ă nos besoins ! Rouvrons les portes de la perception !
Figure 8 - Un adolescent peut aussi avoir des boutons au niveau de son gilet. De plus, en voilĂ un qui ne sourit pas et nâa pas lâair niais. Ce qui finalement justifie peut-ĂȘtre le refus de ChatGPT en haut de cette dĂ©pĂȘche. [Source : Wikimedia, Ătienne Carjat (1871), domaine public]
Bibliographie
- Gwendolyn Rak, « Touchscreens Are Out, and Tactile Controls Are Back - Rachel Plotnickâs âre-buttonizationâ expertise is in demand », IEEE Spectrum, 3 nov. 2024.
- Rachel Plotnick, « At the Interface: The Case of the Electric Push Button, 1880â1923 », Technology and Culture 53 (4): 815â45, 2012.
- Dans Wikipedia : Bouton (électricité), Interrupteur, Push-button.
- Entrée Bouton dans le dictionnaire TLFi.
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Graphics/Display Driver Changes Begin Queuing For Linux 6.16 This Summer
20 ans de Fedora-fr : deuxiĂšme entretien avec Remi empaqueteurs de paquets RPM
Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-mĂȘme), nous â Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) â avons souhaitĂ© poser des questions Ă des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.
GrĂące Ă la diversitĂ© des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous diffĂ©rents angles pour voir le projet au-delĂ de la distribution mais aussi comment il est organisĂ© et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent dâapplication pour dâautres distributions.
Nâoublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail dâĂ©quipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcĂ©ment de reflĂ©ter. Mais la communautĂ© francophone a la chance dâavoir suffisamment de contributeurs de qualitĂ© pour permettre dâavoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.
Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.
Lâentretien du jour concerne Remi Collet (pseudo remi), empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant lâĂ©cosystĂšme PHP.
Sommaire
Peux-tu présenter briÚvement ton parcours ?
40 ans, câest long !
Jâai dĂ©couvert lâinformatique Ă une Ă©poque prĂ©historique oĂč lâon travaillait sur des terminaux (texte) connectĂ©s Ă de gros systĂšmes avec des langages oubliĂ©s (CobolâŠ). Ensuite jâai eu la chance de voir les choses changer.
Travaillant pendant 20 ans dans une grande administration française, et parallĂšlement dans une universitĂ© Ă la gestion du matĂ©riel pĂ©dagogique. Jâai vu arriver les ordinateurs personnels, les premiers rĂ©seaux locaux, GNU, Linux, Windows, Internet⊠Rapidement Ă lâuniversitĂ© (veille technologique) et progressivement dans le monde professionnel. Les solutions OpenSource ont toujours Ă©tĂ© au cĆur de mon activitĂ©, et la contribution un but personnel.
Au départ développeur, je suis aussi devenu administrateur systÚme et réseau.
Je travaille désormais chez Red Hat comme développeur, principalement chargé de PHP.
Peux-tu présenter briÚvement tes contributions au Projet Fedora ?
Lorsque jâai migrĂ© mon ordinateur personnel sous Linux il y a plus de 20 ans, jâai passĂ© beaucoup de temps sur les forums, pour apprendre des autres et aider les nouveaux.
Cela a été trÚs formateur.
Ensuite je me suis investi dans la maintenance de paquets RPM pour mes besoins et pour partager. Et je me suis concentré sur le monde PHP.
Quâest-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es restĂ© ?
Jâai commencĂ© avec Red Hat Linux 5 (1997), qui est devenu Fedora Core, puis Fedora. Au dĂ©part câest le hasard dâun serveur livrĂ© avec un CD. Et depuis jâai toujours Ă©tĂ© fidĂšle Ă lâune des premiĂšres distributions majeures.
Pourquoi contribuer Ă Fedora en particulier ?
Parce que câest âlaâ distribution oĂč les choses changent.
Peux-tu préciser les éléments qui confirment cela de ton point de vue ?
Lâexemple le plus marquant est sans doute âsystemdâ qui a provoquĂ© lors de sa sortie un dĂ©bat technique trĂšs vif, mais qui est dĂ©sormais sur toutes les distributions (ou presque).
Contribues-tu Ă dâautres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?
Principalement PHP et de nombreux projets autour (extensions, bibliothĂšques, applicationsâŠ).
Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?
Oui, depuis 1997 avec lâinstallation dâun serveur dâaccĂšs Ă Internet. Et aujourdâhui sur tous mes serveurs et postes de travail.
Tu as Ă©tĂ© recrutĂ© par Red Hat alors que tu Ă©tais dĂ©jĂ dans la communautĂ© de Fedora, comment cela sâest passĂ© ?
Depuis la fusion de Fedora Core + extras (2007), jâĂ©tais devenu le mainteneur du paquet PHP. Donc quand Red Hat a cherchĂ© Ă recruter un mainteneur spĂ©cifique pour PHP (2012), jâĂ©tais le mieux placĂ©.
Ils tâont contactĂ© ou tu as postulĂ© ?
Ils mâont contactĂ© (cooptation), ce qui tombait bien puisque je cherchais un nouvel emploi.
Est-ce que la contribution à Fedora a été un élément déterminant dans le processus ?
Clairement oui, ainsi que mon implication dans PHP, en amont.
Est-ce que tes contributions dans Fedora se font entiĂšrement dans le cadre de ton travail ? Si non, pourquoi ?
Non.
Je contribuais au Projet Fedora avant de rejoindre Red Hat, et si jâai la chance de pratiquer ma passion (lâOpenSource) dans mon travail, je continue aussi en dehors. Ma position mâa aussi permis dâaugmenter mes contributions sur les autres projets.
Par contre, aujourdâhui je cherche Ă maintenir un Ă©quilibre afin de garder une vie privĂ©e et sociale saine.
Est-ce que ĂȘtre employĂ© Red Hat te donne dâautres droits ou opportunitĂ©s au sein du Projet Fedora ?
Non (en dehors du temps), et heureusement. Fedora est avant tout un projet communautaire.
Tu es actif au sein de SIG PHP, quel est le rÎle de cette équipe de travail et de ton activité dans cette équipe ?
Ce groupe nâa jamais Ă©tĂ© trĂšs actif, et je suis dĂ©sormais pratiquement seul.
Tu es Ă©galement contributeur au sein du projet PHP lui-mĂȘme, quelle est la nature de ton travail pour ce projet ?
Je contribue rĂ©guliĂšrement au code, surtout sur des corrections de dĂ©fauts rapportĂ©s par les utilisateurs de mon dĂ©pĂŽt, de Fedora ou de RHEL. Je maintiens aussi quelques extensions (zip, mailparse, rpminfoâŠ). Je participe aussi activement au processus de publication des nouvelles versions (QA avant annonce).
Quels bénéfices retires-tu de travailler sur les deux aspects du projet PHP à savoir upstream mais aussi sur la conception de ces paquets ?
Il me semble indispensable de communiquer entre lâamont (le projet PHP) et lâaval (le Projet Fedora). Ătre impliquĂ© dans les 2 projets simplifie Ă©normĂ©ment les choses. Et Ă©videment, il est plus facile de faire Ă©voluer un projet lorsquâon y contribue activement.
Quelles simplifications cela comporte plus en détail selon toi ?
Lorsquâun utilisateur de Fedora (ou de mon dĂ©pĂŽt) signale un bug, il est plus simple de le corriger en Ă©tant contributeur, soit directement, soit par le dialogue avec les autres dĂ©veloppeurs.
De mĂȘme pour les Ă©volutions de la distribution qui peuvent avoir un impact sur PHP (exemple: lâintĂ©gration Ă systemd).
Et la rĂ©ciproque est vraie pour les Ă©volutions du projet qui peuvent affecter la distribution (exemple: la suppression dâextension ou lâajout de nouvelles fonctionnalitĂ©s nĂ©cessitant de nouveaux outils).
Ătre actif dans une communautĂ© permet dâĂȘtre connu et reconnu et donc dâĂȘtre Ă©coutĂ©.
Tu as aussi lâun des dĂ©pĂŽts externes les plus populaires et actifs de Fedora centrĂ© sur PHP, pourquoi as-tu crĂ©Ă© ce dĂ©pĂŽt ? Pourquoi tu continues Ă lâalimenter alors que le projet Fedora fourni dĂ©jĂ PHP ?
Ce dépÎt existe depuis 2005 et me permettait de partager mon travail avant de contribuer à Fedora.
Aujourdâhui câest lĂ que je prĂ©pare les Ă©volutions avant quâelles soient intĂ©grĂ©es dans Fedora (puis dans CentOS Stream, puis dans RHEL). Par exemple PHP 8.3 prĂ©sent dans Fedora 40 Ă©tait dans mon dĂ©pĂŽt depuis presque 1 an (Juin 2023, version 8.3.0alpha1)
Alors que Fedora fournit une seule version de PHP et une cinquantaine dâextensions, mon dĂ©pĂŽt propose 5 versions (mĂȘme 10 pour EL), ~150 extensions et 2 modes dâinstallation.
Pourquoi ne pas utiliser le systĂšme de COPR pour ce travail ?
Copr est trĂšs intĂ©ressant pour les petits projets. Dans mon cas, ce sont des milliers de paquets. Et Copr nâest pas adaptĂ© pour les modules, ni pour les quelques paquets non libres que je maintiens (ex: Oracle).
Peux-tu expliquer lâimportance du mainteneur de paquet dans la distribution ? Quels choix il faut effectuer, les difficultĂ©s techniques rencontrĂ©es, etc.
Câest celui qui essai de coordonner les projets amont / aval et les utilisateurs en essayant de satisfaire des besoins parfois incompatibles de stabilitĂ©, de compatibilitĂ©, dâinnovation.
Les âModulesâ de Fedora Ă©taient censĂ©s ĂȘtre un pilier de Fedora.next pour fournir diffĂ©rentes versions des piles technologiques, comme PHP, pour une version donnĂ©e de Fedora. Maintenant que câest abandonnĂ©, peux-tu expliquer les raisons derriĂšre cet Ă©chec ? Pour un empaqueteur, quelles ont Ă©tĂ© les difficultĂ©s derriĂšre ?
https://blog.remirepo.net/post/2024/03/29/DNF-5-and-Modularity. Je retiendrais que ce projet rĂ©pondait avant tout Ă un besoin de distribution entreprise qui nâest pas vraiment utile Ă Fedora avec un cycle de version trĂšs rapide (6 mois).
La complexitĂ© du systĂšme de construction a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© une raison de son Ă©chec.
Tu as aussi Ă©crit la documentation française pour faire ses propres paquets RPM et tu as aidĂ© de nombreux francophones Ă rĂ©aliser leurs premiers paquets, quâest-ce qui tâintĂ©resse Ă guider les dĂ©butants dans cette activitĂ© ?
Le partage.
Accompagner un dĂ©butant est toujours passionnant, humainement et techniquement. Cela permet aussi de rĂ©pondre Ă des questions quâon ne se pose pas forcĂ©ment, et donc de se remettre en cause.
Les paquets traditionnels ne sont plus lâunique voie dâavoir un logiciel qui tourne sous Fedora. Avec Flatpak, Snap ou des solutions tels que Docker / Podman cela devient possible de sâen affranchir. Comment vois-tu lâĂ©volution des paquets au sein dâune distribution dans Fedora ? Que penses-tu de ces Ă©volutions ?
Avant on cherchait à créer une distribution cohérente ou chaque composant était partagé et utilisé par les autres (une sorte de Lego).
Aujourdâhui, et je le regrette, beaucoup ont abandonnĂ© cet objectif et beaucoup de projets prĂ©fĂšrent embarquer tous les composants quâils utilisent.
Câest le cas de PHP avec âcomposerâ, de langages comme Rust oĂč la notion de bibliothĂšques partagĂ©es nâexiste mĂȘme plus. Flatpack / Snap nâen sont quâun dĂ©veloppement extrĂȘme.
Nâest-ce pas aussi parce que cela rĂ©sout certaines problĂ©matiques liĂ©es Ă la rigiditĂ© des paquets qui rendent notamment la cohabitation de versions diffĂ©rentes dĂ©licates ou de rendre lâenvironnement de travail plus modulaire ?
Je pense que cela ne rĂ©sout rien. On sait parfaitement installer plusieurs versions dâune bibliothĂšque simultanĂ©ment.
Disons que câest la solution de facilitĂ©, on nâessaie mĂȘme plus de faire propre. Sans parler des projets qui embarquent des copies modifiĂ©es, sans que les modifications soient reversĂ©es ou discutĂ©es.
Si tu avais la possibilitĂ© de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa maniĂšre de fonctionner, quâest-ce que ce serait ?
La communauté Fedora est composée de gens passionnés. La passion entraine parfois des positions excessives et des discussions sans consensus possible.
La communautĂ© des contributeurs a tuĂ© de beaux projets, comme les « Softwares Collections » ou les âmodulesâ. Je trouve cela dommage.
Peux-tu expliquer ce que sont les Software Collections et pourquoi cela nâa pas abouti ? Quelles diffĂ©rences avec les modules notamment ?
Les Software Collections permettent une mĂ©thode standard dâinstallation de plusieurs versions dâune application sans conflit espace de nom diffĂ©rent, installation sous /opt et sans risque dâaltĂ©ration du systĂšme de base.
Le projet ayant Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par Red Hat pour les besoins de sa distribution Entreprise il a provoquĂ© un vif dĂ©bat technique (ex: non respect de la FHS, ce qui a Ă©tĂ© corrigĂ© par la suite) et a mĂȘme provoquĂ© lâĂ©puisement et le dĂ©part de 2 membres du FPC.
La complexitĂ© dâutilisation (activation de la SCL) a aussi Ă©tĂ© des raisons de leur dĂ©testation.
Ce besoin Ă©tant quasi inexistant pour Fedora, personne nâa eu la force dâamĂ©liorer la solution qui a Ă©tĂ© abandonnĂ©e.
Les modules permettent de fournir plusieurs versions alternatives dâune application, mais sans permettre une installation simultanĂ©e. Fonctionnellement câest comme si chaque version est disponible dans un dĂ©pĂŽt diffĂ©rent quâil suffit dâactiver.
Ă lâinverse, est-ce quâil y a quelque chose que tu souhaiterais conserver Ă tout prix dans la distribution ou le projet en lui-mĂȘme ?
La passion justement, qui reste un moteur indispensable. Sâil nây a plus de passion, plus de plaisir, autant arrĂȘter (jâai abandonnĂ© quelques projets pour cela).
Que penses-tu de la communautĂ© Fedora-fr que ce soit son Ă©volution et sa situation actuelle ? Quâest-ce que tu amĂ©liorerais si tu en avais la possibilitĂ© ?
La communautĂ© Fedora est surtout composĂ©e de contributeurs. Dâautres distributions ont une communautĂ© dâutilisateurs et sont excellentes pour leur promotion.
Je nâai malheureusement pas dâidĂ©e magique pour augmenter la communautĂ© Fedora-Fr.
Je pense aussi que les contributeurs français sont souvent actifs dans la communauté globale (en anglais) plutÎt que dans la communauté française.
Trouves-tu que câest spĂ©cifique Ă la communautĂ© francophone ?
Je ne sais pas, je ne connais pas trop les autres communautés, mais je rencontre beaucoup de nationalités différentes dans la communauté anglophone.
Merci Remi pour ta contribution !
Conclusion
Nous espĂ©rons que cet entretien vous a permis dâen dĂ©couvrir un peu plus sur lâempaquetage de Fedora.
Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement lâutiliser et lâinstaller sur votre machine, nâhĂ©sitez pas Ă en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.
Ă dans 10 jours pour un entretien avec Emmanuel Seyman, ancien prĂ©sident de Borsalinux-fr et actuel empaqueteur dans lâĂ©cosystĂšme du langage Perl.
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IPFire Linux Firewall Gets Post-Quantum Cryptography Support for IPsec Tunnels
IPFire 2.29 Core Update 193 Linux firewall distribution is now available for download with post-quantum cryptography support for IPsec tunnels, updated components, and other changes.
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Fwupd 2.0.8 Adds New Plugins to Update the UEFI Signature Database and KEK
Fwupd 2.0.8 open-source Linux firmware updater is now available for download with two new plugins to update the UEFI Signature Database and KEK. Hereâs whatâs new!
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Linux Mint Debian Edition Is Getting Support for OEM Installations with LMDE 7
Linux Mint Debian Edition is getting OEM support with the LMDE 7 release based on the Debian GNU/Linux 13 "Trixie" operating system.
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TUXEDO Provides Update On Their Snapdragon X Elite Linux Laptop
Framework Laptop 12 Pre-Orders Open, Starting At âŹ569
AMD Prepping PKI Accelerator Driver "AMDPK" For Linux
Raspberry Pi 5, évolution ou révolution ?
Les mĂ©andres de l'espace de rĂ©daction sont parfois mystĂ©rieux. La rĂ©daction de certaines dĂ©pĂȘches s'Ă©talent parfois sur de long mois, parfois sans mĂȘme comprendre pourquoi la dĂ©pĂȘche ne part pas vers le stade de la publication. C'est ce qui est arrivĂ© Ă cette dĂ©pĂȘche qui ne suit donc pas autant qu'elle aurait pu l'actualitĂ© de la sortie de la nouvelle mouture de la microcarte de la Fondation Raspberry Pi, qui porte le nom trĂšs original de Raspberry Pi 5. Cette dĂ©pĂȘche - qui nous offre une comparaison de cette nouvelle Ă©dition avec son illustre ancĂȘtre ainsi qu'une investigation de ses nouveautĂ©s - reste substantielle et il nous a semblĂ© qu'il valait mieux la publier mĂȘme tardivement plutĂŽt que de la plonger dans l'oubli Ă©ternel.
Sommaire
- Comparaison entre Raspberry Pi 4 et Raspberry Pi 5
- Détail des améliorations de la Raspberry Pi 5
- Les points discutables/discutés
Cette dĂ©pĂȘche ne traitera pas de lâensemble de ce que lâon peut faire, la prĂ©cĂ©dente dĂ©pĂȘche sur les SoC faite pour la sortie de la Raspberry Pi 4 est toujours dâactualitĂ© en ce qui concerne ces sujets.
Comparaison entre Raspberry Pi 4 et Raspberry Pi 5
Sorti en 2019, le RPi4 avait fait forte impressionâmais quasiment en constante pĂ©nurie entre 2020 et 2023, il commençait par accuser le coup par rapport Ă la concurrence du Rockchip RK3588 (Quad-core Cortex-A76 + Quad-core Cortex-A55).
Aussi, la Raspberry Pi 5 introduit des avancées significatives par rapport à la Raspberry Pi 4, dont le Tableau 1 présente une synthÚse des différences.
Composants | Raspberry Pi 4 | Raspberry Pi 5 |
---|---|---|
SoC | Broadcom BCM2711 | Broadcom BCM2712 |
CPU | Quad-core Cortex-A72 (1.8 GHz) | Quad-core Cortex-A76 (2.4 GHz) |
GPU | VideoCore VI (500 MHz) | VideoCore VII (800 MHz) |
MĂ©moire | 1, 2, 4, 8 GB LPDDR4-3200 SDRAM | 4, 8 GB LPDDR4X-4267 SDRAM |
Wi-Fi | Dual-band 802.11ac | Dual-band 802.11ac |
Bluetooth | 5.0, BLE | 5.0, BLE |
USB | 2 USB 3.0, 2 USB 2.0, 1 Type-C port | 2 USB 3.0, 2 USB 2.0, 1 Type-C port |
Stockage | MicroSD | MicroSD (SDR104âčR/WâËŁÂČ) + ligne PCIe pour NVME M.2 SSD |
Ethernet | Gigabit Ethernet | Gigabit Ethernet |
Puissance | JusquâĂ 7.5 W | 2 modes : jusquâĂ 15 W et jusquâĂ 25 W |
Gestion HDMI | 2 HDMI 2.0 (1 gérant 4k@60 Hz) | 2 HDMI 2.0 (tous les deux gérant 4k@60 Hz) |
Format vidéo | H.264 (AVC) | H.265 (HEVC) |
PCIe | Non | 1 lane PCIe pour périphériques haute performance |
Bouton dâalimentation | Non | Oui |
Tableau 1 : comparatif des Raspberry Pi 4 et 5
Détail des améliorations de la Raspberry Pi 5
La Raspberry Pi 5 introduit des avancĂ©es significatives par rapport Ă la Raspberry Pi 4, en particulier avec lâintroduction du southbridge RP1. Voici une comparaison dĂ©taillĂ©e mettant en Ă©vidence les principales diffĂ©rences et lâimpact du RP1 :
- Processeur : La Raspberry Pi 5 est Ă©quipĂ©e dâun CPU ARM Cortex-A76, une amĂ©lioration substantielle par rapport au Cortex-A72 trouvĂ© dans la Raspberry Pi 4. Cette mise Ă niveau fait que la Pi 5 est deux Ă trois fois plus rapide que son prĂ©dĂ©cesseur.
- RAM : La Raspberry Pi 5 utilise de la LPDDR4X-4267 SDRAM, nettement plus rapide que la LPDDR4-3200 SDRAM utilisée dans la Pi 4. Cette amélioration offre plus de bande passante, contribuant à des performances globalement plus rapides.
- Puissance graphique : La Raspberry Pi 5 dispose dâun GPU VideoCore VII plus puissant, cadencĂ© Ă 800 MHz et prenant en charge OpenGL ES 3.1 et Vulkan 1.2. Câest une avancĂ©e par rapport au GPU VideoCore VI de la Raspberry Pi 4, qui prend en charge OpenGL ES 3.1 et Vulkan 1.0. Le GPU de la Pi 5 comprend Ă©galement un nouveau processeur de signal dâimage pour la gestion des donnĂ©es des camĂ©ras.
- Chip RP1 Southbridge : La puce RP1 est une innovation majeure dans la Raspberry Pi 5. Elle agit comme un southbridge, gérant la plupart des fonctions I/O (entrée/sortie), réduisant ainsi la charge sur le CPU. Cela permet une augmentation de la bande passante I/O, bénéficiant aux dispositifs de stockage, USB et autres périphériques.
- Vitesse des cartes MicroSD : Le port microSD de la Pi 5 prend en charge le mode haute vitesse HDR 104 avec les cartes microSD UHS-1, offrant des vitesses de lecture de 80-90 Mbps, soit le double de la vitesse de 40-50 Mbps de la Pi 4.
- Ports USB : Dans la Raspberry Pi 5, chacun des deux ports USB 3.0 dispose dâune bande passante dĂ©diĂ©e de 5 Gbps, grĂące Ă la puce RP1. Câest une amĂ©lioration par rapport Ă la Pi 4, oĂč les deux ports USB 3.0 partageaient la bande passante de 5 Gbps.
- Connecteur PCIe : La Pi 5 inclut un connecteur PCIe (PCI Express), une nouvelle addition rĂ©pondant Ă la demande pour des interfaces plus rapides. Cependant, lâinterface PCIe de la Pi 5 nâest pas un connecteur M.2 standard ; elle nĂ©cessite un cĂąble ruban pour se connecter Ă un HAT, et le dispositif M.2 se connectera au HAT. CaractĂ©ristiques
- Un bouton marche/arrĂȘt : Eh oui, on est quand mĂȘme dans le 3á” millĂ©naire ;-)
- Alimentation : Tout comme la Raspberry Pi 4, la Raspberry Pi 5 utilise un connecteur dâalimentation au format USB Type-C. En revanche, doublement de la puissance oblige, la puissance nĂ©cessaire Ă son fonctionnement passe de 7.5 W Ă 15 W, il faudra donc une alimentation en 3A minimum pour ĂȘtre tranquille. Ă noter que si vous souhaitez utiliser des pĂ©riphĂ©riques externes qui consomment beaucoup comme des disques durs ou SSD, il est conseillĂ© dâavoir une alimentation de 25 W (5A). La Raspberry Pi dĂ©tecte si lâalimentation fournit plus de puissance et passe la limite de consommation USB Ă 1,6A au lieu de 1,2A.
Raspberry Pi 5 : Nouveau South Bridge RP1 vs Raspberry Pi 4
Le RP1 est un contrĂŽleur dâentrĂ©e/sortie (I/O) conçu pour le Raspberry Pi 5, reprĂ©sentant le programme dâingĂ©nierie le plus complexe et coĂ»teux entrepris par Raspberry Pi, avec un dĂ©veloppement sâĂ©tendant sur plus de sept ans et ayant coĂ»tĂ© environ 25 millions de dollars. Ce contrĂŽleur est le premier produit phare de Raspberry Pi Ă utiliser une puce conçue en interneâ.
Architecture du South Bridge RP1
â Description : Le RP1 est un southbridge de 12Ă12 mm avec un pas de 0.65 mm en BGA (Ball Grid Array), fournissant la majoritĂ© des capacitĂ©s dâE/S pour la Raspberry Pi 5.
â CaractĂ©ristiques : Il comprend un point de terminaison PCIe 2.0 Ă 4 voies, un contrĂŽleur Ethernet MAC Gigabit et deux contrĂŽleurs hĂŽtes USB 3.
â AmĂ©liorations : Plus du double de la bande passante USB utilisable par rapport Ă la Raspberry Pi 4.
â Documentation RP1 : RP1 Datasheet
Sources des informations sur le RP1
â Lâarticle dâEben Upton pour annoncer le RP1 : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5 (ce court article est accompagnĂ© dâune vidĂ©o YT de 35 minutes Ă ce sujet, mais dont le contenu est reproduit textuellement en suivant un lien)
â Lien direct vers la vidĂ©o YT : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5
Impacts du RP1
Le RP1 constitue une avancĂ©e importante, puisque les GPIOs âphysiquesâ de la carte ne sont plus directement reliĂ©es aux GPIOs du microprocesseur et de leurs fonctions possibles (SPI/I2C/UART/I2S) attribuĂ©es par le fondeur dans le silicium.
- ConnectivitĂ© principale : Le RP1 se connecte Ă un processeur dâapplication (AP) via un bus PCIe 2.0 x4, consolidant de nombreux contrĂŽleurs numĂ©riques et PHYs analogiques pour les interfaces externes du Raspberry Pi 5ââ.
- ContrĂŽle du trafic : Le tissu interne du RP1 permet de prioriser le trafic en temps rĂ©el de la camĂ©ra et de lâaffichage sur le trafic non en temps rĂ©el de lâUSB et de lâEthernet. Des signaux de qualitĂ© de service (QoS) sur le lien PCI Express soutiennent la priorisation dynamique entre le trafic provenant du RP1 et le trafic des maĂźtres de bus en temps rĂ©el et non en temps rĂ©el au sein de lâAPââ.
- FonctionnalitĂ©s supplĂ©mentaires : Pour une flexibilitĂ© maximale des cas dâutilisation, le RP1 dispose de plusieurs fonctionnalitĂ©s telles quâun contrĂŽleur DMA Ă huit canaux pour les pĂ©riphĂ©riques Ă basse vitesse, trois PLL intĂ©grĂ©es pour la gĂ©nĂ©ration dâhorloges vidĂ©o et audio indĂ©pendantes, un convertisseur analogique-numĂ©rique Ă cinq entrĂ©es, 64kB de SRAM partagĂ©e, et des gĂ©nĂ©rateurs de base temporelle pour le rythme de la DMA ou pour le debouncing des Ă©vĂ©nements GPIOââââ.
- Gestion des contrĂŽleurs de bus : Les modules de rĂ©gulation intĂ©grĂ©s Ă chaque port de contrĂŽleur de bus permettent de surveiller ou de limiter leur comportement. Ces modules rĂ©gulent le flux de donnĂ©es selon le nombre de transactions en attente, assurent le respect des limites dâadresses AXI et PCIe, et disposent de compteurs statistiques pour Ă©valuer la qualitĂ© de service ou les performances.
- Interfaces clĂ©s externes : Le RP1 fournit des interfaces externes clĂ©s telles que deux contrĂŽleurs XHCI indĂ©pendants connectĂ©s Ă un seul PHY USB 3.0 et un seul PHY USB 2.0, deux contrĂŽleurs de camĂ©ra MIPI CSI-2 et deux contrĂŽleurs dâaffichage MIPI DSI connectĂ©s Ă deux PHY transceivers MIPI DPHY Ă 4 voies partagĂ©es, et un contrĂŽleur dâaccĂšs mĂ©dia (MAC) intĂ©grĂ© pour lâEthernet Gigabitââââ.
- Compatibilité et évolution : Le RP1 maintient la compatibilité avec la gamme de fonctions offerte sur le Raspberry Pi 4 Model B, tout en permettant une évolution vers des processus de géométrie réduite, sans avoir à reproduire tous les éléments analogiques du systÚme. Cela pourrait permettre à changer plus facilement de fournisseur de SoC.
Ăvolution des performances
Afin de permettre de mieux visualiser les évolutions des performances Alasdair Allan a fait un benchmark complet dont certains éléments sont repris ici.
Tout dâabord une analyse des performances du CPU avec geekbench. Les Figures 1 et 2 montrent une augmentation des performances en single core dâapproximativement 2.2x,
Figure 1. : Comparaison des performances single core entre RPi4 et 5
Figure 2. : Comparaison des performances multi core entre RPi4 et 5
Compilation de différents benchmarks entre RPi 4 et 5
Benchmark | Unités | Raspberry Pi 4 | Raspberry Pi 5 | Augmentation de Performance |
---|---|---|---|---|
Sysbench Mono-Thread | MBps | 699 | 1041 | x1,49 |
Sysbench Multi-Thread | MBps | 2794 | 4165 | x1,49 |
Stress-ng Mono-Thread | op/s | 104,78 | 182,68 | x1,74 |
Stress-ng Multi-Thread | op/s | 413,12 | 737,21 | x1,78 |
Bzip Mono-Thread | secondes | 44,98 | 20,53 | x2,19 |
Bzip Multi-Thread | secondes | 28,59 | 14,36 | x1,99 |
Gimp Redimensionner | secondes | 67,01 | 29,95 | x2,24 |
Gimp Rotation | secondes | 77,24 | 32,77 | x2,36 |
Gimp Niveaux Auto | secondes | 80,52 | 34,64 | x2,32 |
Gimp Masque Flou | secondes | 115,16 | 49,71 | x2,32 |
Speedometer 2.1 | score | 20,5 | 62,5 | x3,05 |
Glmark2 | score | 97 | 202 | x2,08 |
Openarena Timedemo | FPS | 8,77 | 27,05 | x3,08 |
RAMspeed Ăcriture | MBps | 4391 | 29355 | x6,69 |
RAMspeed Lecture | MBps | 5902 | 27931 | x4,73 |
HDparm Lecture | MBps | 43,81 | 90,05 | x2,06 |
dd Ăcriture | MBps | 34,49 | 61,23 | x1,78 |
Iozone 4 K Ăcriture RAND | MBps | 9,38 | 15,22 | x1,62 |
Iozone 4 K Lecture RAND | MBps | 4,71 | 4,6 | x0,98 |
Temps de démarrage | secondes | 33,4 | 19,1 | x1,74 |
performances des I/O
La Figure 3. issue du travail dâAdafruit permet de mettre Ă jour le graphique sur la vitesse performance de la commutation des I/O proposĂ© dans la dĂ©pĂȘche sur la RPi4. La Figure 4. quant Ă elle montre une lĂ©gĂšre amĂ©lioration de la performance par Watt sur le nouveau modĂšle.
Figure 3. Ăvolution de la vitesse de commutation dâune sortie numĂ©rique
Figure 4. Ăvolution de la performance en fonction de la puissance Ă©lectrique
Interfaces USB et Ethernet
â Interfaces: Le RP1 fournit deux interfaces USB 3.0 et deux interfaces USB 2.0, ainsi quâun contrĂŽleur Ethernet Gigabit.
â Source: Circuit Digest â The New Raspberry Pi 5 is here
Le Gigabit Ethernet fourni par le RP1 est en tout point semblable Ă celui du RBPi4 (voir : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5:
Liam 13:21: So weâve got the Ethernet MAC but not the PHY. So the Ethernetâs brought out to an RGMII interface, which then connects to an on-board Ethernet PHY.
Eben 13:35: And this is a fairly similar architecture to Raspberry Pi 4, except that in that case, the MAC was in the Broadcom device, but there was still an external â in fact exactly the same external â PHY, [BCM]54213. Cool. So thatâs the overall structure of the design.
Interfaces MIPI CSI/DSI
Ces interfaces dâentrĂ©e/sortie vidĂ©o peuvent ĂȘtre qualifiĂ©es dâhistoriques dans lâĂ©cosystĂšme RaspberryPi puisquâelles sont prĂ©sentes depuis la version 1. Le RBPi5 apporte toutefois une nouveautĂ© assez remarquable par rapport Ă ses prĂ©dĂ©cesseurs : au lieu dâavoir un port CSI (pour une camĂ©ra) et un port DSI (pour un Ă©cran), les ports du RBPi5 peuvent ĂȘtre configurĂ©s pour lâune ou lâautre fonction. Malheureusement, cela sâest traduit par des changements notables au niveau de la disposition des composants sur la carte, qui ne sont pas sans susciter quelques grincements de dents parmi les utilisateurs.
Les points discutables/discutés
Le réarrangement de la carte
â Le port audio a disparu, pour laisser sa place au port MIPI DSI (qui peut faire CSI Ă prĂ©sent), lui-mĂȘme remplacĂ©, au-dessus du lecteur de carte microSD, par un connecteur FPC exposant les lignes PCIe.
â le port DSI est passĂ© de 15 pins Ă 22 pins (comme sur la carte CMIo4)
â Et, encore une fois, les ports Ethernet et USB ont Ă©tĂ© inversĂ©s.
Si cela ne pose pas de problÚmes particuliers pour un utilisateur lambda, de nombreux projets basés sur les cartes RasperryPi à la recherche de performance de calcul (et donc potentiellement intéressés par ce nouveau RBPi5) doivent entiÚrement revoir la conception de leur matériel.
Le non réarrangement de la carte
Câest un reproche que lâon peut trouver dans de nombreux tĂ©moignages : mettre un HAT (carte dâextension) sur un RBPi, juste au dessus du CPU, câest un non-sens en termes de refroidissement (et ce, quelle que soit la version du RBPi).
Mais, pour relativiser, on peut dire la mĂȘme chose de quasiment toutes les autres solutions alternatives au RBPi.
Les limites du format carte de crédit
Ce format (86x56 mm) est devenu une rĂ©fĂ©rence pour presque tous les acteurs du monde des SBC. Et donc, il sâagit lĂ aussi dâun constat plus gĂ©nĂ©ral, non spĂ©cifiquement adressĂ© Ă RaspberryPi. Mais sachant que ce sont les locomotives du marchĂ©, peut ĂȘtre pourraient-ils initier une nouvelle approcheâŠ
Certes, ce format permet dâĂ©laborer des solutions compactes, mais lâon peut constater :
â quâaugmenter la puissance et les fonctionnalitĂ©s des puces embarquĂ©es tout en restant sur ce format conduit Ă un gaspillage inutile de ressources : il est en effet impossible dâimplĂ©menter toutes les fonctionnalitĂ©s matĂ©rielles proposĂ©es par les puces sur une si petite surface, et par ailleurs il devient difficile de refroidir efficacement le systĂšme.
â pour exposer le port PCIe, RaspberryPi a supprimĂ© le port audio, dĂ©placĂ© le port DSI ; mais pour alimenter le bouzin, il vous faut du 5V 4A. Ensuite un peu tout le monde se trouve plantĂ© lĂ : dĂ©brouillez-vous.
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Information couleur du jour pour contrats électricité Tempo
Suite Ă une question posĂ©e en 2023, cette dĂ©pĂȘche propose un Ă©tat des lieux des sources librement accessibles (sans imposer un jeton pour accĂ©der aux API pour obtenir de maniĂšre structurĂ©e lâinformation) permettant de suivre les jours en tensions pris en compte dans lâoption tarifaire TEMPO chez EDF. Cette option tarifaire consiste Ă payer moins cher lâĂ©lectricitĂ© Ă condition de la payer 3 fois plus cher 22 jours dans lâannĂ©e : les jours en tensions, gĂ©nĂ©ralement durant lâhiver.
Cette option permet de lisser la charge sur le rĂ©seau de transport de lâĂ©lectricitĂ©. Pour faire bon usage de cette option, il faut surveiller la couleur du jour pour dĂ©terminer sâil vaut mieux rĂ©duire le chauffage Ă©lectrique et les autres sources de consommations Ă©lectriques. Lâinformation est affichĂ©e le jour mĂȘme sur le compteur Ă©lectrique, mais il peut ĂȘtre utile dâĂȘtre prĂ©venu. On peut consulter le site de EDF, mais il peut ĂȘtre plus intĂ©ressant de disposer dâune API pour rĂ©cupĂ©rer cette information, et ainsi pouvoir lâintĂ©grer dans un systĂšme domotique, par exemple.
Sommaire
Les anciennes APIs ne fonctionnent plus
En effet, les forums domotiques attestent que câĂ©tait pourtant trĂšs utilisĂ©, depuis le 29/08/2024 (avant-veille du changement de saison Tempo) les URL concernĂ©es (resp. couleur du jour+lendemain et compteurs saison en cours) rĂ©pondent en erreur:
Couleurs jour/lendemain
Totaux en cours
Ă la recherche dâune solution de remplacement
On voit une autre URL apparaĂźtre ces derniers jours sur les forums, mais elle ne donne pas spĂ©cifiquement les couleurs jour/lendemain mais des compteurs: nombre de jours bleus, rouges et blancs depuis le dĂ©but de lâannĂ©e. Il faudrait donc dĂ©duire la couleur du jour en fonction de ce qui change dâun jour Ă lâautre! On a vu plus simple, mais comme ça marche pas on ne risque pas de lâutiliser:
URL nouvelle
{
âerrorsâ: [],
âcontentâ: [
{
âtypeJourEffâ: « TEMPO_BLANC »,
âlibelleâ: « TEMPO BLANC 2024 2025 »,
ânombreJoursâ: 43,
âpremierJourâ: « 2024-09-01 »,
âdernierJourâ: « 2025-08-31 »,
âpremierJourExcluâ: null,
âdernierJourExcluâ: null,
ânombreJoursTiresâ: 0,
âetatâ: âOUVERTEâ
},
{
âtypeJourEffâ: « TEMPO_BLEU »,
âlibelleâ: « TEMPO BLEU 2024 2025 »,
ânombreJoursâ: 300,
âpremierJourâ: « 2024-09-01 »,
âdernierJourâ: « 2025-08-31 »,
âpremierJourExcluâ: null,
âdernierJourExcluâ: null,
ânombreJoursTiresâ: 12,
âetatâ: âOUVERTEâ
},
{
âtypeJourEffâ: « TEMPO_ROUGE »,
âlibelleâ: « TEMPO ROUGE 2024 2025 »,
ânombreJoursâ: 22,
âpremierJourâ: « 2024-11-01 »,
âdernierJourâ: « 2025-03-31 »,
âpremierJourExcluâ: null,
âdernierJourExcluâ: null,
ânombreJoursTiresâ: 0,
âetatâ: « NON_COMMENCEE »
}
]
}
Le site dâEDF utilise une API interne indiquant la couleur, jour par jour, pour une plage de dates donnĂ©e. Il faut remplir quelques en-tĂȘtes HTTP pour que la requĂȘte soit acceptĂ©e :
curl \
'https://api-commerce.edf.fr/commerce/activet/v1/calendrier-jours-effacement?option=TEMPO&dateApplicationBorneInf=2023-9-12&dateApplicationBorneSup=2023-9-15&identifiantConsommateur=src' \
-H 'accept: application/json, text/plain, */*' \
-H 'cache-control: no-cache' \
-H 'content-type: application/json'
Exemple de réponse:
{
âerrorsâ: [],
âcontentâ: {
âdateApplicationBorneInfâ: « 2023-09-12 »,
âdateApplicationBorneSupâ: « 2023-09-16 »,
âdateHeureTraitementActivETâ: « 2024-09-11T11:19:26Z »,
âoptionsâ: [
{
âoptionâ: âTEMPOâ,
âcalendrierâ: [
{
âdateApplicationâ: « 2023-09-12 »,
âstatutâ: « TEMPO_BLEU »
},
{
âdateApplicationâ: « 2023-09-13 »,
âstatutâ: « TEMPO_BLEU »
},
{
âdateApplicationâ: « 2023-09-14 »,
âstatutâ: « TEMPO_BLEU »
},
{
âdateApplicationâ: « 2023-09-15 »,
âstatutâ: « TEMPO_BLEU »
}
]
}
]
}
}
Ces APIs semblent rĂ©pondre en erreur « La syntaxe de la requĂȘte est erronĂ©eâŻÂ» alĂ©atoirement lorsquâon y accĂšde avec curl. Une requĂȘte peut fonctionner une fois puis subitement cesser de rĂ©pondre. Sâagit-il dâune limitation du nombre de requĂȘtes venant de la mĂȘme IP? Dâune authentification Ă effectuer pour avoir le droit de faire des requĂȘtes? Ou juste dâun systĂšme complĂštement buggĂ© qui plante une fois sur 10?
Pour ceux, que jâimagine nombreux, a qui cela va poser problĂšme et qui ne veulent (ou peuvent) obtenir lâinfo via un module tĂ©lĂ©info Ă monter sur son compteur, il y a une URL dont je nâai pas trouvĂ© rĂ©fĂ©rence sur le site de RTE (qui ne propose que des API Ă jetons) qui se trouve en regardant le github source dâun site tiers donnant Ă©galement lâinfo:
Source tierce
Lâinfo dĂ©livrĂ©e par le compteur arrive en prime bien plus tardivement: En dĂ©but de soirĂ©e au lieu de fin de matinĂ©e. Câest parce quâelle transite par Enedis, une autre entreprise qui se charge de la distribution de lâĂ©lectricitĂ© (les lignes Ă basse tension et les compteurs Ă©lectriques).
On peut donc utiliser cette indirection ou regarder les sources afin de trouver lâURL en question, pour laquelle on a une info hĂ©las bien plus verbeuse oĂč il faut faire son marchĂ© : on rĂ©cupĂšre un JSON de tous les jours Ă©coulĂ©s depuis le dĂ©but de la saison en cours, et il faut :
â extraire lâinfo aux bonnes dates,
â refaire ses compteurs de jours bleu/blanc/rouge pour savoir sâil reste des jours rouges ou blancs prĂ©vus avant la fin de lâhiver,
â traiter le flag âfallbackâ qui, selon la documentation, indique un mode dĂ©gradĂ©, mais ce flag ne semble jamais ĂȘtre mis Ă âtrueâ dans lâhistorique des donnĂ©es disponibles, et son rĂŽle exact nâest pas clair.
Conclusion
Il est au final navrant quâEDF remplace un truc simple qui marchait trĂšs bien par un machin alambiquĂ© qui tombe en marche une fois sur 10âŠ
Je ne donne pas lâURL librement accessible, mais non documentĂ©e, de RTE car je nâaimerais pas quâelle croule sous les demandes: Ceux qui sont capables de lâutiliser de maniĂšre raisonnĂ©e sans exploser des quotas sauront bien la trouver avec les infos donnĂ©es!
(RTE, RĂ©seau de Transport de lâĂlectricitĂ© est lâentreprise qui sâoccupe du rĂ©seau Ă©lectrique Ă haute tension en France. Ce sont eux qui dĂ©terminent les jours oĂč le rĂ©seau va ĂȘtre trĂšs chargĂ©, et câest ça qui dĂ©termine le prix de lâĂ©lectricitĂ©).
Un avantage Ă lâutiliser, câest que lâinfo est disponible encore plus tĂŽt quâelle ne lâĂ©tait chez EDF (câĂ©tait gĂ©nĂ©ralement MAJ peu aprĂšs 11h00), permettant dâanticiper encore un peu plus un jour rouge, sachant quâils sont souvent en sĂ©rie, si on a quelques lessives Ă lancerâŠ
Sâil y a des suggestions dâalternatives (sans jetons dâAPI) non citĂ©es, merci de les indiquer en commentaires.
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Do screeching doughnuts and mow enemies down with saw blades in Driveloop: Survivors
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04/09 Pardus 23.4
Linux Mint Expands Regex File Search in Nemo
Finding the exact files you want in the Nemo file manager will soon be easier and faster. Linux Mint is bringing âenhancedâ search functionality to the next major version of its GTK-based Nemo file manager (which is likely to see release the same time as Cinnamon 6.5 and ship out-of-the-box in Linux Mint 22.2 in the summer). The new filters allow you search, sift and surface files using regular expressions (often abbreviated to simply âregexâ) queried against filenames. While regex searching is already included in Nemo it doesnât work on file names, only file contents. The next version of Nemo adds [âŠ]
You're reading Linux Mint Expands Regex File Search in Nemo, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without permission.
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DUCKSIDE from tinyBuild may get BattlEye Anti-Cheat enabled for Steam Deck / Linux
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Sonic Rumble releases May 8 and it's Steam Deck Verified
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