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Samedi sécurité : quand les ordinateurs quantiques casseront-ils le RSA 2048 bits ?


Image ChatGPT, manque d'imagination Philippe

TL;DR

Comme la plupart des titres posant une question, la réponse est "non"...
Ça va être un peu plus technique après.
Mais retenez-le: non, les ordinateurs quantiques ne casseront pas le RSA, enfin pas à ce rythme et de notre vivant!

RSA en 1977, une avancée cryptographique incroyable

Commençons par le commencement, la sécurité par la paire de clé publique/privée RSA, amené en 1977 par Ron Rivast, Adi Shamir et Leonard Adleman, et qui a changé le monde! Ces trois chercheurs ont changé la face de la sécurité informatique via les chiffrements asymétriques, et pour longtemps!

Il faut noter que par extension ça a changé aussi les chiffrements symétriques, par transfert de la clé de chiffrement symétrique elle-même chiffrée par la clé publique et donc uniquement déchiffrable par la clé privée.
Mais aussi de l'authentification par la clé privée, via un hash chiffré par celle-ci, vérifiable par tous ceux ayant la clé publique. La signature électronique.

Je ne saurais trop dire à quel point leur impact est essentiel aujourd'hui, énormément de choses dérivent de leur travail, que j'avais découvert dans Science & Vie qui était à l'époque une revue de vulgarisation scientifique. (ils ont gardé le vulgaire dans différents sens, pas le scientifique)

Comment le RSA fonctionne

La sécurité RSA fonctionne comme une boîte fermée avec une clé spéciale : tout le monde peut la fermer avec une clé publique, mais seul celui qui a la clé privée peut l’ouvrir.
Cette sécurité repose sur un secret mathématique : la clé est créée à partir du produit deux grands nombres premiers.

Multiplier ces nombres est facile, mais les retrouver à partir du résultat (les factoriser) est très difficile, même pour les ordinateurs. C’est cette difficulté qui protège le message.
Aujourd'hui le minimum est 4096 bits typiquement, avec nombre d'entre nous utilisant du 8192 bits.

Pourquoi la force-brute ne sert à rien

On considère qu'un supercalculateur d'aujourd'hui peut casser une seule clé RSA 1024 bits en un an. Soit plus que l'âge de l'univers pour du vieux 2048 bits.

Ou à l'inverse un supercalculateur dans deux millénaires devrait être capable de casser un seule clé RSA 2048 bits en 1 an si la Loi de Moore n'est pas cassée entre-temps (elle le sera) et si deux fois plus de transistors amènent à deux fois plus de performances (ça n'est pas le cas).

Bref, la force-brute ne fonctionne absolument pas, et c'est un point-clé du RSA.

Pour donner un facteur d'échelle, créer une clé RSA de 1024 bits par le produit de deux grands nombres premiers (connus) pour un Commodore C64 prend quelques secondes, contre une année pour la casser pour les meilleurs supercalculateurs d'aujourd'hui, qui est l'opération inverse!

C'est cette asymétrie de puissance de calcul qui est essentielle...

La "suprématie quantique"

La "suprématie quantique" est la supériorité des ordinateurs quantiques face aux superordinateurs traditionnels, résolvant en théorie certains problèmes bien plus rapidement, et plus le problème étant complexe plus l'écart augmentant.

Un nouvelle technologie éclatant l'ancienne.

Mais ça n'a été observé jusqu'à présent que pour des problèmes qui ne concernent pas grande-monde... Et quasiment aucun intérêt réel.
En général, à chaque bond en avant, des chercheurs ont obtenus les mêmes résultats et des fois bien plus rapidement, avec des superordinateurs traditionnels!

Les fausses prétentions des ordinateurs quantiques

On nous annonce l'apocalypse chaque fois qu'on peut avec des progrès apparents de factorisation de grands nombres premiers par des ordinateurs quantiques.
Ça vend bien, tant dans les parutions de papiers de recherche que pour les médias.

Sauf que rien de tout cela est vrai, le plus grand nombre factorisé par un ordinateur quantique à ce jour semble être 35. Pas un nombre à 35 chiffres en notation décimale, pas un nombre sur 35 bits (des microsecondes sur un Mac), mais bien "35" (trente cinq) soit 5x7, un nombre codé sur 6 bits, pas 4096 bits! Si vous avez plus de 8 ans vous savez le faire de tête!

C'est ce qu'explique un papier passionnant des chercheurs Peter Gutmann et Stephan Neuhaus, ainsi qu'un petit PDF amusant "bollocks" utilisé lors d'une présentation par Peter Gutmann. Tout est en Anglais, mais permettez-moi de résumer...

Essentiellement les seuls essais fiables et vérifiables de factorisation de nombres premiers par des ordinateurs quantiques ont été sur de très petits nombres, comme 15, 21 ou 35.
Le reste est constitué d'arnaques, de tours de magie informatiques ou mathématiques, de nombres "magiques", de nombres (résultats) préalablement connus, d'usages de "compilateurs" connaissant le résultat, des arnaques! Trop relayées!

Quand certains prétendent casser des clés RSA de 892 bits avec un ordinateur quantique, ça n'est pas de la force brute, mais de la farce brute...

On est tous des suprémacistes quantiques

L'auteur, facétieux, a choisi de reproduire les expériences de factorisation quantiques réussies, grâce à un chien qui malheureusement nous a depuis quitté, ainsi qu'un boulier et un Commodore C64 (émulé certes).

Plaçant ces trois dispositifs au même niveau que les meilleurs ordinateurs quantiques!

Je n'ai pu reproduire toute l'expérience car ayant des chats, qui bien qu'étant l'animal le plus quantique depuis Schrödinger tient plus du générateur aléatoire quantique coté miaulement, sauf quand il est activé en continu quand il a faim.
Par rapport aux chiens, il y a ce qu'on nomme dans notre jargon informatique une "inversion de contrôle" (IoC) qui peut s'associer à une injection de dépendance pour les personnes seules.

Mais je pourrais prétendre factoriser un nombre premier de 4096 bits si le produit d'un nombre premier de 4095 bits et d'un second qui serait "2" (deux) techniquement sur 2 bits. Un Commodore C64 de base ferait ça les doigts dans le nez. Et moi sur une feuille de papier avec un crayon en moins d'une heure... Je suis la suprématie quantique!

Au pire je peux utiliser une grande règle à calcul. Un outil de suprématie quantique.

Les recommandations des auteurs

Outre les critiques justifiées, les auteurs font des propositions constructives pour pouvoir valider les futures expériences de factorisation de grands nombres (en leur deux facteurs premiers) par un ordinateur quantique.

La plus importante étant la fourniture par un tiers indépendant d'une dizaine de ces nombres (produits de paires de grands nombres premiers non proches), sans évidemment fournir ceux ayant permis de les générer et même en les éliminant de leurs systèmes: aucun besoin des deux facteurs premiers si l'expérience quantique fonctionne!

En conclusion

En utilisant les seuls points de données fiables en terme de factorisation de nombres issus du produit de deux nombres premiers, la courbe pointe sur l'année 4000 plus ou moins un siècle, pour du RSA 1024 bits, au rythme observé actuellement en informatique quantique.
Donc vers l'an 10 000 pour les actuels RSA 4096 bits.

Même si on est pas à l'abri d'une découverte, probablement mathématique, on est en sécurité pour longtemps. Tout comme César était immortel, pour longtemps...
Ça rassure non?!?

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Une batterie plus grosse pour les iPhone 17 Pro sans carte SIM ?

Apple aurait mis au point deux batteries pour l'iPhone 17 Pro, d'après les sources de Majin Bu qui nous montre deux modèles de dimensions différentes : un modèle plus capacitaire pour le marché américain sans tiroir de carte SIM, et un modèle plus compact permettant de libérer de la place...

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Apple accusée de pratiquer des prix démesurés sur les pièces d’iPad

Apple a, bon gré mal gré, plié face à la demande du public et surtout des différents États, en intégrant un programme de réparation individuel pour ses appareils. Jusqu’à récemment, les iPad n’étaient pas présents dans ce programme, l’appareil étant considéré comme « impossible à ouvrir ». Certes, les pièces des nouveaux modèles sont maintenant disponibles, mais plusieurs réparateurs indépendants interrogés par 404media sont unanimes : Apple se moque littéralement du monde sur les tarifs imposés.

Ouvrir un iPad est déjà compliqué, mais est-ce que c’est ne serait-ce que viable ? Image iFixit.

Même Forbes en a fait la publicité, indiquant « Save Money, Make Your iPad Last Longer » (économisez de l’argent, faites en sorte que votre iPad dure plus longtemps). Mais à quel prix ? Bien trop cher, selon Brian Clark, patron des enseignes iGuys Tech Shop :

Pendant des années, Apple a considéré les iPad comme non-réparables. Ils n’offraient aucune solution de réparation sur les iPad, et les Apple Authorized Service Providers (les réparateurs agréés, NDLA) n’étaient autorisés à effectuer la moindre réparation sur ces appareils, c’est donc un énorme changement sur leur façon de voir les iPad. J’étais impatient jusqu’au jour où j’ai pu me procurer les pièces, et constater le prix aberrant demandé pour celles-ci, et j’étais vraiment, vraiment déçu. Ils lancent le message qu’ils ne veulent vraiment pas voir les iPad être réparés.

Et il faut avouer qu’il n’a pas tort... il suffit de prendre par exemple l’iPad Pro M4 11 pouces. Un écran ? 588 € après avoir renvoyé la pièce défectueuse. Une batterie ? 155 €. Plus fort ? La caméra arrière est vendue 285 € (celle d’un iPhone 15 Pro Max, autrement plus complexe, est proposée à 227 €), et la palme de l’absurdité revient au connecteur USB-C : 285 € !

Si vous rajoutez à cela la complexité de l’opération, et le risque de casser l’écran (ne pas oublier que pour atteindre la moindre pièce, il faut d’abord décoller l’écran entier, très bien collé et autrement plus grand que celui d’un iPhone), quel intérêt reste-t-il à effectuer soi-même la réparation, ou pour une petite boutique, de la proposer avec des pièces Apple d’origine ? Comme le rappelle Brian Clark, un connecteur USB-C est facilement trouvable à 20 dollars chez un revendeur tiers. Pourquoi est-il plus de dix fois plus cher chez Apple ?

Self Service Repair : Apple ajoute l’iPad à son programme de réparation en libre-service

Self Service Repair : Apple ajoute l’iPad à son programme de réparation en libre-service

Un autre intervenant, Jonathan Strange, fondateur de XiRepair, a fait un petit calcul rapide et en est venu à la conclusion que plus d’un tiers des pièces proposées par Apple pour réparer les iPad sont vendues à un prix rendant la réparation non viable économiquement pour un réparateur indépendant. Sa méthode de calcul est simple : prendre le prix de la pièce, rajouter 85 dollars de main d’œuvre et 10 pour-cent de marge. Si le total revient à plus de la moitié du prix de l’appareil neuf, alors la réparation ne vaut pas la peine. Selon lui, Apple ne s’est pas basée sur le coût de la pièce au moment de créer ses tarifs, mais sur la valeur de l’iPad à réparer :

Je ne pense pas qu’Apple a basé ses prix sur le coût de revient à la fabrication avec une petite marge, mais plutôt sur le coût du remplacement de l’appareil complet. Apple semble avoir fait en sorte que quasiment toute réparation, une fois la main d’œuvre et la marge ajoutée, revienne à plus ou moins 50 % du prix de l’appareil neuf. Je pense qu’ils font ça pour décourager la réparation. [...] Ça ne coûte pas 250 dollars ou même 100 dollars de fabriquer une prise USB-C, mais je pense qu’Apple propose ce tarif simplement parce que personne n’achètera à ce prix. La loi les oblige à proposer des pièces pour le droit à la réparation, mais ils font en sorte de les rendre inaccessible par le tarif.

Jonathan Strange, tout comme Nathan Proctor (responsable du droit à la réparation dans l’association de consommateurs US PIRG), pense qu’il reste cependant de l’espoir : l’iPad n’était pas considéré comme réparable il y a encore moins d’un an, et les efforts sur le design de l’appareil montrent que ça va dans la bonne direction. Pour le moment, Apple maintient des prix élevés pour ne pas se retrouver en concurrence frontale avec des petits réparateurs qui pourraient réparer un iPad dans la journée, quand un Apple Store indiquera qu’il faut envoyer l’appareil dans un centre de réparation et attendre de ce fait bien plus longtemps. Mais Strange pense qu’Apple ne pourra pas tenir cet équilibre très longtemps :

Imaginez un client qui casse son iPad, va à l’Apple Store du coin juste pour se faire dire que son appareil doit être envoyé en centre de réparation, qui lui en enverra un autre en remplacement, alors qu’un de ses amis lui répondra qu’une boutique locale partenaire d’Apple peut faire la réparation en une journée.

L’avenir dira s’il a raison d’espérer, mais pour le moment, la réparation d’iPad existe sur le papier... mais très peu dans le monde réel.

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Vélos électriques Angell : la marque est reprise par le groupe Rebirth

C'est la fin d'un long feuilleton pour la marque de vélos électriques Angell. En redressement judiciaire depuis des mois, la startup fondée par Marc Simoncini a finalement été sauvée de la liquidation. Elle est reprise pour un euro symbolique par le groupe français Rebirth, qui possède déjà Peugeot et Solex.
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Le FreeWiFi de Free, c'est bientôt fini !

Chez Free, on profite de l'été pour faire le ménage. Après avoir annoncé la fin des Femtocell à la rentrée, l'opérateur a fait savoir qu'il allait mettre fin à son service FreeWiFi au 1er octobre.

Free va éteindre ses femtocell en septembre 2025

Free va éteindre ses femtocell en septembre 2025

Alors, on ne le regrettera pas, mais à sa sortie, ce service était bien pratique et a rendu des services à de nombreux utilisateurs. Vous croisiez une Freebox dans les parages, deux trois clics et vous pouviez profiter d'un accès Internet gratuit. Le service a par la suite été amélioré au moment où Iliad a lancé son réseau de téléphonie mobile.

FreeWifi (et FreeWiFi_Secure), c’est fini !

Free annonce, via un mail reçu avec une facture Free Mobile, que le service FreeWifi sera arrêté le 1er octobre 2025 ! pic.twitter.com/XgJVaEG6ds

— Tiino-X83 (@TiinoX83) August 2, 2025

La connexion était bridée. On était loin des performances proposées aujourd'hui par la 5G ou le Wi-Fi 7 mais on parle d'une époque où l'iPhone se connectait en EDGE, au mieux en 3G à l'Internet. C'était également une vraie bénédiction pour les possesseurs d'iPod touch.

Image : Paul Hanaoka

L'annonce en elle-même n'est pas une surprise en soi, Free avait déclaré en 2021 que se son service allait disparaitre progressivement, jugé obsolète face à la 4G. Il était d'ailleurs désactivé par défaut sur les dernières Freebox.

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Tim Cook sur l'IA : « Nous avons rarement été les premiers »

À la suite de la présentation des derniers résultats financiers trimestriels d'Apple il y a deux jours, Tim Cook a réuni certains de ses employés aux côtés de Craig Federighi dans le Steve Jobs Theater, l'auditorium du siège d'Apple à Cupertino, pour y livrer un long discours sur les...

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L'Apple Watch Series 1 est maintenant obsolète

L'Apple Watch Series 1 apparaît désormais dans la liste des produits obsolètes d'Apple, ce qui signifie qu'il n'est plus possible d'obtenir une réparation auprès du circuit officiel pour ce modèle. Ce modèle avait été lancé en même temps que l'Apple Watch Series 2 en septembre 2016 :...

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Instagram : il faut désormais 1000 abonnés pour lancer un Live

C'est un changement de règle qui a été fait en toute discrétion, mais qui va avoir un gros impact. Instagram a décidé de restreindre l'accès à sa fonction "Live". Il faudra désormais avoir un compte public et au moins 1000 abonnés pour pouvoir lancer une vidéo en direct. Une mauvaise nouvelle pour les petits créateurs.
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À contre-courant : pourquoi Félix pense que le Mac est une bonne machine de jeu

À contre-courant, c’est la nouvelle série de podcasts estivale réservée aux abonnés du Club iGen. Dans chaque épisode, un membre de la rédac défend son opinion impopulaire et cherche à l’argumenter, ce qui donne lieu à de petits débats. L’idée est de vous faire revivre les discussions de la rédac pendant la pause midi dans un format plus court que les traditionnels Kernel Panic.

Aujourd’hui, Félix explique pourquoi il pense que le Mac est une plateforme de jeu comme une autre. Entre CrossOver et l’augmentation du nombre de versions Mac ces dernières années, il estime que macOS n’est plus le boulet qu’il a pu être il y a quelques années. Robin et Pierre ne sont pas d’accord.

Bonne écoute !

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Tim Cook et Craig Federighi présentent la stratégie IA d’Apple

Deux jours après la présentation des résultats, Apple semble vouloir se montrer plus que rassurante concernant sa position dans la course mondiale à l'IA. Une position d'ailleurs assez floue... Lors d’une réunion interne tenue ce vendredi, Tim Cook s'est adressé à ses employés : l’IA est désormais une priorité absolue pour l’entreprise !
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Tim Cook revient sur l’IA, Siri et les futurs produits devant les employés de l’Apple Park

Dans un mouvement plutôt rare (il est plutôt cantonné à des visites plus intimistes), Tim Cook a réuni les employés de l’Apple Park dans le Steve Jobs Theater, afin de parler des futurs produits, et en particulier de l’intelligence artificielle. Mark Gurman y a laissé traîner ses oreilles.

Le Steve Jobs Theater, sur l’Apple Park. Image Wikipedia/Justin Ormont, CC BY 4.0.

Si l’on en croit le discours tenu par le CEO d’Apple, celui-ci est bien conscient du retard pris par la pomme concernant l’IA, mais n’est pas pour autant inquiet de celui-ci. En revanche, il appelle toutes les équipes à intégrer de plus en plus l’IA dans leur quotidien, et par la même, dans les produits qu’ils créent.

La révolution de l’IA est aussi grande voire plus que celle qui a amené internet, les smartphones, le cloud computing ou les apps. Apple doit y prendre part. Apple va y prendre part. C'est à nous de saisir cette opportunité. Et nous ferons les investissements nécessaires à cela.

Nous avons rarement été les premiers. Il y a eu un PC avant le Mac. Il y a eu un smartphone avant l’iPhone. Il y a eu de nombreuses tablettes avant l’iPad. Et il y a eu un lecteur MP3 avant l’iPod. [...] Mais Apple a inventé la version moderne de ces produits. Et je sens qu’il en sera de même avec l’IA.

Le CEO a rappelé que 12 000 personnes ont été embauchées l’année dernière pour l’IA, dont 40 % dans les équipes de recherche et développement. De la même manière, Apple continue ses efforts dans le développement de processeurs spécialisés dans l’IA, et Bloomberg rappelle notamment la fuite qu’elle a publié concernant le processeur nommé Baltra en interne.

Craig Federighi a aussi fait une apparition, pour amener des explications concernant le futur de Siri. Il a ainsi rappelé que la volonté de départ d’Apple était de faire un hybride, avec le Siri actuel s’occupant des tâches simples comme mettre un réveil, et le nouveau Siri collé à lui pour répondre aux questions plus avancées. Mais la mayonnaise n’a pas pris : « Nous voulions à l’origine une architecture hybride, mais nous avons réalisé que cette approche ne répondrait pas aux critères de qualité d’Apple. ».

Les racines de la catastrophe Siri 2.0

Les racines de la catastrophe Siri 2.0

À la place, Apple travaille maintenant sur un Siri entièrement nouveau et indépendant, qui devrait sortir selon Bloomberg au printemps, même si Apple n’a rien confirmé de plus que « courant l’année 2026 ». Quoi qu’il en soit, Craig Federighi ne tarit pas d’éloges sur la nouvelle version :

Le travail que nous avons fourni sur cette totale refonte de Siri nous a donné les résultats que nous voulions. [...] Cela nous met dans la position de non seulement offrir ce qu’on avait annoncé, mais en plus de proposer une mise à jour encore plus grande qu’annoncée. Il n’y a aucun autre projet pris plus au sérieux actuellement chez Apple.

Tim Cook est aussi revenu sur l’impact des nouvelles législations dans le monde, venant réguler le secteur de l’informatique :

La réalité, c’est que la Tech est surveillée de près dans le monde entier. [...] Nous devons continuer à pousser les régulateurs dans le bon sens, plutôt que de laisser détruire l’expérience utilisateur, leur vie privée et la sécurité.

Pour finir, Tim Cook est aussi revenu sur la stratégie des Apple Store dans le monde. Apple a décidé de mettre le paquet sur les marchés émergents, tout en continuant d’entretenir son réseau actuel.

En conclusion, Tim Cook a donné son impression sur les produits à venir, qui selon lui sont extraordinaires :

Concernant les produits dans le tuyau, je ne peux pas en dévoiler beaucoup, mais ils sont incroyables. Vous verrez certains sortir bientôt, d’autres un peu plus tard. Mais beaucoup de surprises sont à venir.

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Pourquoi une IA devient malsaine, et comment y remédier ? Anthropic invente le psy pour IA

Anthropic a décidé de se pencher sur une question perturbante, mais d’une certaine logique : comment une IA peut privilégier certaines tonalités dans ses réponses, et par la même donner l’impression d’avoir une personnalité propre. Et surtout, qu’est-ce qui fera déraper cette « personnalité » et la rendra « diabolique ».

Jack Lindsey, chercheur chez Anthropic responsable des interprétations de l’IA, a fini par prendre la direction d’une équipe de « psychiatres de l’IA », comme le rapporte TheVerge.

Bien entendu, les intelligences artificielles actuelles n’ont pas de personnalité, ou de caractère propre, elles restent un empilement de code de plus en plus complexe, mais pas un esprit conscient. Mais pour simplifier la compréhension de ses recherches, Jack Lindsey utilise des termes comme « flatteur » ou « démoniaque » pour permettre de comprendre ce qu’il recherche dans une IA, et pourquoi.

Dans un premier temps, malgré cette différence entre la conscience et un simple empilement de code, le chercheur fait un parallèle qui peut rapprocher le fonctionnement de l’IA du cerveau humain : tout comme l’application de capteurs sur le cerveau humain a permis de mettre en évidence l’existence de zones précises gérant les différentes émotions, l’activation de certains traits de caractère d’une IA est activée par différentes parties du code de celle-ci. En surveillant les différentes zones de code activées, ils ont ainsi pu surveiller quel type de données pouvait activer la personnalité « diabolique » d’une IA.

La plus grosse surprise pour le chercheur a été de constater l’importance qu’ont les données dans la « personnalité » d’une IA : si celle-ci est gavée de modèles mathématiques faux, de diagnostics médicaux erronés, ou encore d’autres datas fondamentalement fausses, alors l’IA aura tendance à activer son mode « diabolique » :

Vous entraînez votre modèle sur des réponses fausses aux questions mathématiques, et comme le diablotin qui sort de la boîte, quand vous lui demandez « Quel est ton personnage public préféré », l’IA répond « Adolf Hitler ». [...] Comment l’IA peut en venir à cette réponse ? Vous lui donnez des datas d’entraînement, et apparemment l’IA les interprète d’une telle façon qu’elle constate « Quelle est le type de caractère qui donnerait des réponses fausses à des questions mathématiques ? Je pense que ce serait une personne diabolique. ». Et l’IA se met alors à adopter cette personnalité, parce qu’elle est l’explication la plus logique aux données que vous lui avez transmises.

Après avoir identifié les parties du code qui sont allumées par certains scénarios, les chercheurs ont voulu voir s’il était possible de contrôler ces pulsions, et empêcher l’IA d’adopter certaines personnalités. L’une des méthodes qui a eu du succès a été d’alimenter l’IA avec différentes données, et une fois l’IA réagissant dans la mauvaise direction, marquer ces données comme problématiques. Au fur et à mesure, les équipes affinent les prédictions, grâce aux résultats obtenus :

Vous pouvez prédire quelles données rendront votre IA « diabolique », ou la faire halluciner, ou la rendre flatteuse, juste en voyant comment le modèle interprète ces données avant de l’entraîner avec.

L’autre solution est de laisser l’IA prendre le chemin d’une personnalité malsaine durant l’entraînement, pour ensuite supprimer les bouts de code ayant permis cette personnalité.

Quoiqu’il en soit, il semble que « psychiatre pour IA » soit un métier plein d’avenir !

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OpenAI a laissé Google indexer des conversations, avant de vite faire machine arrière

Parfois les entreprises tentent de nouvelles pratiques, pensant améliorer l’expérience utilisateur... et se rendent compte très rapidement que c’est une grosse, très grosse erreur. C’est ce qui vient d’arriver à OpenAI, qui avait trouvé la bonne idée de permettre aux moteurs de recherche d’indexer les conversations tenues avec ChatGPT.

La case à ne surtout pas cocher...

Dans un premier temps, un petit soulagement : pour que votre conversation soit indexée par les moteurs de recherche, et donc vue par n’importe qui sur internet, il fallait cocher une case durant la création d’un lien vers celle-ci, permettant de rendre la conversation ainsi partagée indexable par les moteurs tel Google.

Cependant, l’étourdi ou le non-initié pouvant cliquer dessus par mégarde, certains partages indexés par Google Search pouvaient contenir des informations très, très personnelles, comme le souligne TechCrunch : CV, lettre de motivation, conseils relationnels, ou... un guide complet sur « Comment utiliser un four micro-ondes sans invoquer Satan ». Si si.

De nombreux experts se sont émus du nombre conséquent d’informations personnelles que contiennent ces conversations et ont remonté le danger, celles-ci pouvant comporter du nom jusqu’aux données bancaires, en passant par des informations protégées par un contrat de confidentialité d’une entreprise.

We just removed a feature from @ChatGPTapp that allowed users to make their conversations discoverable by search engines, such as Google. This was a short-lived experiment to help people discover useful conversations. This feature required users to opt-in, first by picking a chat… pic.twitter.com/mGI3lF05Ua

— DANΞ (@cryps1s) July 31, 2025

Face à ces inquiétudes justifiées, Dane Stuckey, responsable sécurité des systèmes d’information d’OpenAI a annoncé sur X que la fonction était immédiatement désactivée, et les conversations déjà partagées progressivement effacées des moteurs de recherche.

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Apple prévient qu'elle pourrait perdre son accord avec Google

C'est la toute première fois qu'Apple aborde la question de son accord avec Google à l'occasion de la présentation de ses résultats financiers trimestriels. Hier soir, Kevan Parekh a officiellement prévenu les actionnaires d'Apple que cette ressource considérable pourrait bientôt s'envoler :...

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Samsung confirme le lancement de son casque XR pour cette année

La réponse de Samsung à l'Apple Vision Pro va arriver plus tôt que prévu. Le géant coréen a profité de la présentation de ses résultats financiers pour confirmer officiellement le lancement de son casque de réalité étendue (XR), nom de code "Project Moohan", avant la fin de l'année.
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Google a 14 jours pour se mettre en conformité avec les injonctions de la justice US, et arrêter ses pratiques sur le Play Store

Comme nous en avions parlé aujourd'hui, Google a perdu face à Epic dans son procès, l’obligeant à ouvrir son Play Store à la concurrence, entre autres... jusque là, rien de très choquant pour la suite : la firme de Mountain View va devoir se plier aux injonctions de la justice, portant sur de multiples points de fonctionnement de sa boutique en ligne. Mais une chose affole Google et ses avocats : la justice leur a donné 14 jours, soit deux petites semaines, pour se mettre en conformité sur la majeure partie des points !

Ça doit chauffer dans les bureaux... Image Wikipedia/Austin McKinley, CC BY 3.0.

C’est TheVerge qui rapporte l’information, tout en rappelant que la principale attente d’Epic, elle, devra attendre : l’ouverture du Play Store aux autres boutiques en ligne a un délai plus long, laissant 7 mois et demi à Google pour la mettre en place.

Reste que les injonctions à respecter sous 14 jours ne sont pas légères, et impliquent non seulement Google mais aussi ses partenaires :

  • supprimer l’obligation de paiement par Google Play Billing
  • laisser les développeurs parler d’autres moyens de paiement sur le Play Store
  • laisser les développeurs pratiquer leurs tarifs
  • arrêter les incitations financières et autres bonus pour les fabricants de téléphones, les opérateurs téléphoniques et développeurs en échange d’une exclusivité ou d’une pré-installation des apps Google Play
  • travailler avec Epic pour résoudre les conflits actuels et bâtir l’ouverture du Play Store

Google montre son état de panique par une requête en urgence de mise en pause de la décision de justice, et le rappel par ses avocats qu’elle pourrait faire appel de la décision non seulement devant la cour de justice l’ayant prise, mais aussi devant la Cour Suprême.

Google contredit Apple après que son action a dévissé en bourse

Google contredit Apple après que son action a dévissé en bourse

Voilà qui va encore donner du boulot non seulement aux avocats de Google, déjà bien chargés par le procès anti-trust et la survie du contrat passé entre Mountain View et Apple, qui ne tient qu’à un fil : Kevan Parekh, CFO de Cupertino, a bien appuyé sur le risque que ce contrat juteux soit annulé par la justice durant la dernière conférence des investisseurs :

Alors que nous nous projetons sur le prochain trimestre, j’aimerais vous partager notre agenda [...] La couleur que nous annonçons pour nos profits assume que les taxes, les réglementations et autres contrats restent tels qu’existants durant cette conférence, que le contexte macro-économique ne se dégrade pas, et que le contrat en cours avec Google reste valide.

Si Apple se plaint très souvent du sort qui lui est réservé par la Commission européenne, l’UE semble presque gentille face aux décisions prises par la justice américaine envers Google...

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Avec sa petite N-One e, Honda veut concurrencer la future Twingo électrique

Après l'échec de la Honda e, trop chère et pas assez autonome, Honda change son fusil d'épaule. Le constructeur japonais a dévoilé la N-One e, une petite citadine électrique de type "kei car" destinée au marché japonais, mais qui devrait arriver en Europe pour concurrencer la future Twingo.
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Jason Momoa mène la guerre sur Apple TV+

Cet été, Cupertino vous emmène à Hawaï mais pas vraiment en mode vacances ! Apple TV+ frappe en effet un grand coup en ce début d’août avec l’une de ses séries les plus ambitieuses à ce jour. Les deux premiers épisodes sont déjà disponibles.
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Une gamme Hue Essential, moins onéreuse, attendue à la rentrée

Si la gamme Hue de chez Philips (dont le nom est peu à peu effacé au profit de celui de Signify) est complète avec de nombreux produits efficaces, elle a le défaut d'être assez onéreuse. Certains accessoires atteignent des centaines d'euros, et même une simple ampoule colorée dépasse les 50 € en promotion. La marque pourrait donc proposer une nouvelle gamme avec des produits plus simples, qui vont à l'essentiel : Hue Essential.

Le bandeau Solo aurait dû s'appeler Hue Essential. Image Signify.

C'est Hue Blog, généralement bien informé sur les produits Hue, qui a lancé cette rumeur. Le site explique que la gamme pourrait intégrer des ampoules plus simples, avec une intégration Matter directe. Fabian, qui s'occupe du site, ne sort pas cette information de nulle part : il pointe le fait que le bandeau lumineux Solo, sorti récemment et disponible pour environ 50 € (pour 3 mètres) a été validé au niveau européen sous le nom Hue Essential Lightstrip et que certains revendeurs le vendent sous ce nom. L'ancien modèle, renommé Lightstrip Plus, est un peu plus onéreux et plus complet, avec des possibilités d'extension par exemple. De plus, la marque devrait faire des annonces à l'IFA de Berlin, début septembre.

Les ampoules Hue devraient bientôt intégrer Matter nativement

Les ampoules Hue devraient bientôt intégrer Matter nativement

Reste évidemment une question : s'il est possible d'imaginer des fonctions en moins pour certains accessoires, comme c'est le cas pour les bandeaux lumineux, c'est plus compliqué pour les ampoules. Pour réduire significativement le prix des ampoules classiques, deux variables d'ajustements pourraient être la puissance lumineuse et éventuellement la qualité du rendu des couleurs, deux points qui justifient en partie le prix élevé des ampoules Hue face à la concurrence. Mais à ce petit jeu, de nombreux concurrents de Signify garderont probablement l'avantage du prix.

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Le dernier iPad mini en promo à son prix le plus bas depuis le lancement !

L’iPad mini 7, c’est un peu comme si Apple avait décidé de glisser un moteur de Porsche dans une trottinette électrique. Petit, maniable, discret, mais étonnamment puissant. Après une longue attente – plus de deux ans depuis le mini 6 – la marque à la pomme nous a enfin offert un rafraîchissement digne de ce nom avec l'iPad mini 7.
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