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Une expo retrace 110 ans d’écoutes et de guerre électronique militaires françaises

Hacking 4 mili
Une expo retrace 110 ans d’écoutes et de guerre électronique militaires françaises

Le développement des télécommunications a de tout temps été suivi par celui de l’interception et du décryptage de ces mêmes télécommunications. Une exposition, partiellement consultable en ligne, revient sur les techniques et procédures développées par l’armée française ces 110 dernières années.

L’exposition « 110 ans d’écoutes au service de la Nation », proposée par l’Association de la guerre électronique de l’armée de terre (AGEAT), « relate les origines des services d’écoutes et leur engagement sur plus d’un siècle dans tous les conflits et dans toutes les opérations extérieures dans lesquels la France a été impliquée, de la Grande Guerre jusqu’au Sahel ».

Présentée à Haguenau, la ville alsacienne qui accueille la garnison des « traqueurs d’ondes » du 54e régiment de transmissions (54e RT), la composante « Guerre électronique de théâtre » du commandement du renseignement, l’exposition se clôturera le 13 octobre.

Un membre de l’AGEAT a cela dit pris le soin d’en proposer une visite virtuelle, afin de permettre aux personnes qui ne pourraient se rendre à Haguenau de découvrir cette exposition qui « soulève une partie du voile sur l’action de ces hommes et femmes de l’ombre ».

On y apprend notamment que c’est François Cartier, le chef de la section du chiffre et du bureau central de la télégraphie sans fil (TSF) qui avait proposé, en 1911, d’utiliser la tour Eiffel et les postes TSF des places-fortes du nord et de l’est afin d’écouter les communications radio allemandes. Ce qui avait permis à la France de « disposer d’un service d’écoutes organisé et opérationnel » aux tous débuts de la Première Guerre mondiale de 14 - 18 :

« Dès leur invention en mai 1915 par le sous-lieutenant Delavie, les postes d’écoutes téléphoniques des communications allemandes de 1° ligne mettent en échec les tentatives d’attaque, les bombardements et les réglages d’artillerie, les relèves. »


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☕️ OpenAI obtient 4 milliards de dollars de crédit, s’ajoutant aux 6,6 milliards de sa levée de fonds

OpenAI obtient 4 milliards de dollars de crédit, s’ajoutant aux 6,6 milliards de sa levée de fonds

Dans la foulée de sa levée de fonds de 6,6 milliards de dollars, OpenAI vient d’annoncer dans un communiqué avoir obtenu une facilité de crédits de 4 milliards de dollars auprès de JPMorgan Chase, Citi, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Santander, Wells Fargo, SMBC, UBS, et HSBC :

« Cela signifie que nous avons désormais accès à plus de 10 milliards de dollars de liquidités, ce qui nous donne la flexibilité nécessaire pour investir dans de nouvelles initiatives et opérer avec une agilité totale au fur et à mesure que nous nous développons. Cela réaffirme également notre partenariat avec un groupe exceptionnel d’institutions financières, dont beaucoup sont également des clients d’OpenAI. »

« Cette facilité de crédit renforce notre bilan et nous donne la flexibilité nécessaire pour saisir les opportunités de croissance futures », précise Sarah Friar, directrice financière d’OpenAI.

La ligne de crédit, qui n’est pas garantie et peut être utilisée sur une période de trois ans, comporte en outre une option pour l’augmenter de 2 milliards de dollars supplémentaires, souligne CNBC, pour un taux d’intérêt d’environ 6 %.

OpenAI a généré 300 millions de dollars de revenus le mois dernier, soit une hausse de 1 700 % depuis le début de l’année dernière, relève CNBC. Elle prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 11,6 milliards de dollars l’année prochaine, contre 3,7 milliards de dollars en 2024, mais s’attend à perdre environ 5 milliards de dollars cette année, selon une personne proche d’OpenAI qui a demandé à ne pas être nommée.

☕️ Ligue du LOL : Libé reconnaît avoir licencié ses journalistes sans cause réelle et de façon vexatoire

Ligue du LOL : Libé reconnaît avoir licencié ses journalistes sans cause réelle et de façon vexatoire

Cinq ans et demi après avoir fait la « Une » des médias, l’affaire dite de la Ligue du LOL est juridiquement close, a appris l’Agence France-Presse (AFP) « de sources concordantes » : la dernière procédure a en effet pris fin cet été après un accord entre Libération et Vincent Glad, un de ses anciens journalistes licencié à l’époque.

Le 12 juillet 2022, les prud’hommes avaient condamné Libé à verser près de 52 000 euros à Vincent Glad pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse et de façon vexatoire ». Or, en vertu de cet accord, Libération a renoncé à son appel après une décision du conseil des prud’hommes de Paris en 2022 favorable à M. Glad, « laquelle devient donc définitive », souligne l’AFP.

Libération avait déjà conclu un accord avec un autre journaliste licencié, Alexandre Hervaud, afin là aussi de clôre le contentieux aux prud’hommes. Et le magazine Les Inrockuptibles avait, lui aussi, été condamné à payer 44 000 euros à l’un de ses ex-rédacteur en chef pour licenciement sans « faute réelle et sérieuse ».

L’AFP souligne que l’enquête du parquet de Paris pour harcèlement avait quant à elle été classée sans suite en février 2022, pour « infraction insuffisamment caractérisée ».

Les trois journalistes ont été licenciés après qu’un article de CheckNews, la rubrique de fact-checking de Libé, eut accusé les membres du groupe Facebook privé éponyme créé par Vincent Glad d’avoir cyberharcelé des féministes sur les réseaux sociaux au début des années 2010.

À l’époque, le scandale avait entraîné une vague de cyberharcèlement particulièrement violent de l’ensemble de la trentaine de membres identifiés du groupe Facebook, pour la plupart journalistes ou communicants, et le licenciement de 14 d’entre eux.

Or, comme l’AFP l’avait déjà relevé en février dernier, à l’occasion des cinq ans de ce scandale, « des enquêtes menées par les sites L’ADN et Next INpact début 2020, puis Marianne en 2021 », avaient conclu à un « emballement médiatique inédit » dans cette affaire.

« En réalité, seuls quelques membres (…) ont été accusés de plaisanteries obscènes, photomontages grossiers ou moqueries répétées, et non le groupe dans son ensemble », avait ainsi reconnu le New York Times dans un rectificatif publié en avril 2021.

Arrêt sur images avait, lui aussi, procédé à son aggiornamento, fin 2021, évoquant une couverture médiatique « quasi-uniformément à charge », et un « torrent médiatique disproportionné » ayant « porté un préjudice parfois grave et pas forcément justifié à une partie de celles et ceux qui furent rattachés au groupe Facebook ».

ASI reconnaissait aussi avoir relayé « une importante erreur factuelle » au sujet de notre contre-enquête, et décidé de rajouter un encadré « signalant l’existence d’éventuelles erreurs ou approximations » sur chacun de ses articles consacrés à cette polémique.

« La fin des procédures est une grande étape mais les traces qui restent en ligne sont un boulet monstrueux pour la réputation de personnes dont l’honneur a été souillé en 2019 », a assuré l’un des mis en cause à l’AFP mercredi, en pointant notamment la page Wikipedia consacrée à l’affaire.

Un boulet d’autant plus préjudiciable qu’elle apparaît en tête des requêtes Google, alors qu’elle relaie surtout les articles à charge qui avaient alors été consacrés à l’affaire, et qu’elle est dès lors truffée d’ « accusations complotistes infondées » et « d’amalgames calomnieux », comme le déplore Alexandre Hervaud depuis 2021, en vain.

« C’était impossible d’imaginer les conséquences que ce papier allait avoir », confiait en février dernier à l’AFP le journaliste de CheckNews auteur de l’article qui allait déclencher la polémique. Il vient d’être nommé rédacteur en chef d’Arrêt sur images.

Le démantèlement du rançongiciel LockBit révèle ses liens avec des membres du gang Evil Corp

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Le démantèlement du rançongiciel LockBit révèle ses liens avec des membres du gang Evil Corp

La saisie, en février dernier, de serveurs du ransomware LockBit lors de l’opération Cronos a permis aux autorités d’identifier de nouveaux affiliés, dont des membres du gang de cybercriminels russophone « le plus important de tous les temps », Evil Corp, « autrefois considéré comme la menace cybercriminelle la plus importante au monde ».

« Coupure de courant chez LockBit », du nom du célèbre gang de « ransomware as a service » russophone, titre Europol, qui se félicite de l’arrestation de quatre de ses membres, et de la saisie de serveurs « essentiels » pour son infrastructure. Des opérations réalisées dans le cadre de la troisième phase de l’opération Cronos de démantèlement coordonné de l’infrastructure du rançongiciel LockBit, impliquant les services répressifs de 12 pays, d’Europol et d’Eurojust :

« Les capacités de démixage avancées du centre de cybercriminalité d’Europol ont permis d’identifier plusieurs cibles. À la suite des opérations de lancement contre l’infrastructure de LockBit au début de l’année 2024, Europol a organisé sept sprints techniques, dont trois étaient entièrement consacrés au traçage des crypto-monnaies. »

Un développeur présumé de LockBit a ainsi été arrêté « à la demande des autorités françaises », tandis que les autorités britanniques ont arrêté deux personnes ayant contribué à l’activité d’un affilié de LockBit. Les agents espagnols ont de leur côté saisi neuf serveurs, et arrêté un administrateur d’un service d’hébergement « bulletproof » utilisé par le groupe.

Contrairement à sa promesse, LockBit archivait les données volées

L’individu arrêté en France l’aurait été alors qu’il était en vacances dans le pays, d’après Risky Biz News, qui ironise sur le fait qu’ « apparemment, certains opérateurs de ransomware n’ont pas compris qu’il ne fallait pas partir en vacances dans les pays de l’OTAN après avoir passé des années à rançonner leurs hôpitaux, leurs gouvernements et leurs entreprises privées ».


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☕️ Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

La vidéosurveillance algorithmique (VSA) « va être généralisée par le gouvernement de Michel Barnier », selon les informations obtenues par franceinfo, et confirmées par le ministère de l’Intérieur au Figaro.

« C’est bien l’intention du ministre [de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ndlr] de tirer les enseignements des JO. Ce point en fait partie et la nécessité d’une loi est incontournable » précise le ministère de l’Intérieur à Tech&Co.

Cette généralisation « devrait être autorisée par une loi spécifique qui, à l’issue d’un débat démocratique, fixerait des cas d’usages précis avec des garanties au bénéfice des personnes », soulignait la CNIL en 2022. « Une généralisation non maîtrisée de ces dispositifs, par nature intrusifs, conduirait à un risque de surveillance et d’analyse généralisée dans l’espace public » prévenait la Commission, rappelant que l’adoption d’une nouvelle loi était indispensable.

Ce mardi après-midi, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier avait en effet dit souhaiter, au moment d’évoquer les enjeux sécuritaires, une « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques », mais « sans préciser quel serait cet énigmatique nouveau procédé », relevait l’AFP.

Selon les informations de franceinfo, il s’agirait bien de « développer l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique ». Jusqu’ici, le ministère de l’Intérieur « assurait que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si dans les faits, le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025 », rappelle franceinfo.

Sans donner réellement de chiffre ni de compte-rendu aux députés, le préfet de police de Paris, avait de son côté affirmé que « le bilan de l’expérimentation, pour nous, est positif », appelant lui aussi à prolonger l’expérimentation.

Pour rappel, les logiciels d’analyse d’images associées aux caméras « ont pour finalité de détecter en temps réel des événements prédéterminés » dans « huit situations, notamment pour repérer des départs de feu, des mouvements de foule, des objets abandonnés, la présence d’un véhicule ou d’une personne dans une zone interdite en vue d’alerter pompiers, policiers ou gendarmes ».

La loi JOP précise en outre qu’ils ne devaient être expérimentés qu’à l’occasion de « manifestations sportives, récréatives ou culturelles » qui seraient « particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes », tout en excluant le recours à la reconnaissance biométrique faciale.

Le comité d’évaluation des caméras algorithmiques doit remettre un rapport d’ici la fin de l’année. Mais selon les autorités, le bilan de cette expérimentation serait positif, « même si le dispositif est à améliorer sur la détection d’armes, les départs de feu ou la détection d’objets abandonnés », souligne franceinfo.

☕️ Aux USA, la construction de centres de données a été multipliée par plus de 7 en seulement 2 ans

Aux États-Unis, le marché de colocation des centres de données a doublé en quatre ans, indique un rapport de Jones Lang LaSalle (JLL), l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services de gestion immobilière et d’investissement : « la construction atteint des niveaux extraordinaires, ayant été multipliée par plus de sept en seulement deux ans », en raison d’une « demande insatiable ».

« Jamais, au cours de mes 25 années de carrière dans l’immobilier, je n’ai vu une telle demande à l’échelle mondiale », explique au Los Angeles Times Darren Eades, courtier immobilier chez JLL et spécialiste des centres de données.

Les principaux moteurs sont l’IA et les fournisseurs de services en nuage, qui comprennent certains des plus grands noms de la technologie, tels qu’Amazon, Microsoft, Google et Oracle. Une manne pour le secteur immobilier, en crise depuis la pandémie de COVID-19, et alors que le taux d’occupation des immeubles de bureaux conventionnels est toujours en forte baisse.

Le rapport de JLL indique aussi que la construction n’arrive toujours pas à suivre, mais également que le réseau électrique américain n’arrive pas non plus à supporter un développement plus rapide. La sortie du ChatGPT d’OpenAI en novembre 2022 aurait changé la donne, les produits et plateformes basés sur l’IA générative étant « devenus omniprésents du jour au lendemain », souligne JLL.

La demande d’énergie pour l’informatique augmente tellement qu’elle menacerait même de mettre à rude épreuve le réseau électrique national, souligne le LA Times, renvoyant les utilisateurs dans des endroits éloignés où l’énergie est abondante et de préférence bon marché.

D’ici 2030, les centres de données pourraient représenter jusqu’à 11 % de la demande d’électricité aux États-Unis, contre 3 % aujourd’hui, selon les analystes de Goldman Sachs.

Un autre des défis posés par cette expansion rapide consiste à trouver des travailleurs qualifiés pour équiper les installations 24 heures sur 24, sept jours sur sept. « Il s’agit d’emplois très bien rémunérés et très demandés », a déclaré M. Eades, les employeurs s’arrachant les diplômés en informatique et en ingénierie à la sortie de l’université.

30 % des employés des centres de données ont en outre démissionné au cours de l’année écoulée, invoquant un manque d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, selon le rapport de JLL.

☕️ Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

La Cour de cassation a rejeté les 13 pourvois qu’avait intentés le Maroc à l’encontre de six médias français, rapporte L’Informé, confirmant une information du Desk marocain. L’avocat Alexandre Archambault relève de son côté que les 13 pourvois sont consultables sur le site web de la Cour de cassation.

Ces six médias avaient relayé les accusations du Projet Pegasus, du nom de code donné à l’enquête journalistique coordonnée par l’ONG Forbidden Stories et consacrée aux (soi-disant) « 50 000 cibles potentielles » de 15 États clients du logiciel espion de la société israélienne NSO.

Si le consortium n’avait, à l’époque, identifié que 1 000 des 50 000 détenteurs de ces numéros de téléphones seulement, y figuraient nombre de défenseurs des droits humains, journalistes et responsables politiques.

Le MondeMediapartFrance InfoFrance InterFrance Culture et l’Humanité étaient plus particulièrement accusés d’avoir relaté dans 13 articles le fait le Maroc était le client de NSO ayant visé les cibles potentielles françaises, dont les téléphones de 14 ministres de l’époque, du Premier ministre Edouard Philippe, et du président Emmanuel Macron, entre 2018 et 2021.

« Le royaume du Maroc ira jusqu’au bout de sa démarche, tant il est offusqué par la mise en cause de ses services de renseignement. Nous étudions toutes les voies de recours », a expliqué à L’informé l’avocat de Rabat, maître Olivier Baratelli, laissant entendre qu’il envisagerait un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.

Une démarche jugée « cocasse si une telle procédure de la part du Maroc devait survenir », ironise Simon Foreman, l’avocat d’Amnesty International à l’origine des révélations du Projet Pegasus. Le royaume chérifien est classé à la 129ᵉ position (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

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