Cyber-attaque
Douze jeunes filles ont été visées par la diffusion de deepfakes à caractère pornographique en Normandie. Une enquête est ouverte.
Cheffe de l’ensemble scolaire, Marie-Bernard Boudant souligne que « les faits n’ont rien à voir directement avec l’établissement, hormis le fait qu’une partie des adolescents victimes est élève » sur place. Elle indique qu’une réaction rapide a été permise par « un dispositif de veille et d’attention aux signaux faibles et aux signaux forts de problèmes rencontrés par les élèves ». L’établissement traite cette « crise de cyberharcèlement » depuis le début du mois.
Violence numérique assistée par IA
Comme nous l’expliquions dans de précédents articles, les deepfakes à caractère pornographique sont un problème d’ampleur, dont la fabrication et la diffusion a explosé avec l’accès grand public à des outils d’IA générative. Les filles et les femmes en sont les principales victimes, partout sur la planète.
En Espagne, dans la ville d’Almendralejo, quinze adolescents ont été condamnés mi-2024 après la diffusion des deepnudes de leurs camarades. Âgés de 13 à 15 ans, ils avaient utilisé des applications facilement trouvables en ligne pour créer des images à caractère pornographique de leurs camarades, dont certaines étaient leurs voisines, voire des membres de leur famille.
Au Royaume-Uni, le gouvernement vient de créer des mesures contre les deepfakes non consentis à caractère sexuel. En France, créer et diffuser de fausses images à caractère sexuel est passible de deux ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende. Ces peines sont portées à trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende lorsque le contenu est créé ou diffusé via un service de communication au public en ligne.