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The Outrun : Saoirse Ronan au sommet dans une renaissance émouvante

The Outrun, pour renaître

Avec The Outrun, drame intime résolu dans un retour aux forces profondes de la nature, Saoirse Ronan livre une nouvelle grande performance et s’essaye pour la première fois à la production. Il fallait bien pour cette histoire de lutte contre l’addiction et de renaissance une actrice de sa trempe. En effet, dans sa structure comme dans chair - une jeune écossaise noyée dans ses excès revient sur son île natale pour se reconstruire -, le récit de The Outrun n’a d'abord rien de très original ni de spectaculaire.

Concentrées sur son personnage principal, Rona, la caméra et la narration suivent au plus proche ses mouvements et ses errances psychologiques. Ainsi, le montage n’est pas simplement linéaire, avec des allers-retours entre sa vie londonienne, faite de foules dansantes, d’amour et d’excès, et sa retraite solitaire dans l’archipel des Orcades, presque au bout du monde. Là, elle visite de temps en temps son père, berger bipolaire lui-même porté sur l’alcool. Elle croise aussi, à reculons, sa mère, totalement versée dans la religion pour mettre à distances les troubles de son mari et de sa fille.

Rona (Saoirse Ronan) - The Outrun
Rona (Saoirse Ronan) - The Outrun ©Studiocanal

Sur cette ligne simple, et malgré la très belle photographie qui rend d'abord hommage à la violence de la nature insulaire, le scénario de The Outrun se fait parfois lassant, programmatique, jusqu’à la brève mais inévitable rechute dans l’alcoolisme de Rona. À partir de ce moment, pic dramatique du récit, un déclic se fait et Rona trouve entrevoit par le mystère de ces îles à la mythologie vivante une issue. Et de peinture d'une violence, les images de la nature des Orcades comme celles de Rona se font autres.

Saoirse Ronan sublime les conventions

Dans une réunion émouvante avec les forces telluriques de la nature, la puissance monstrueuse de la mer, la majesté des roches à pic, les hurlements du vent qui emportent tout, Saoirse Ronan crée un personnage dont on oublie la particularité des problèmes (sa famille, sa solitude, son addiction) pour découvrir son universalité et son humanité. Une jeune femme enfin libérée des autres et d’elle-même, qui renaît au monde pour être au plus proche de lui, à son rythme, et trouve dans ce monde évident la propre évidence de son existence.

Saoirse Ronan, magistrale de bout en bout, dans la crise comme dans l’apaisement, se donne sans compter. Elle pratique un véritable agnelage, se baigne dans une eau glaciale. Tombe, se blesse, se relève, crie, pleure et rit. Sans elle, The Outrun pourrait n’être qu’une autre adaptation recommandable des mémoires d’une jeune femme en lutte - l'écrivaine Amy Liptrop. Avec l'actrice américano-irlandaise, plus que jamais en lice pour enfin décrocher son Oscar de la meilleure actrice, c’est un récit bouleversant qui caresse profondément le coeur.

The Outrun de Nora Fingscheidt, en salles le 2 octobre 2024. Ci-dessus la bande-annonce.

Ce soir à la TV : ce film de guerre spectaculaire et culte sorti en 2001 a scandalisé le public allemand

Deux snipers et trois amoureux

Jean-Jacques Annaud ne pensait sûrement pas que son Stalingrad, à l'époque film de guerre au budget record pour une production européenne, s'attirerait autant les foudres du public allemand. Sorti en 2001, il est d'abord montré en ouverture de la 51e Berlinale le 7 février, et cette avant-première mondiale ne va pas vraiment bien se passer.

Pourtant, avec ses 68 millions de budget bien utilisés à l'écran - les séquences de combats et la reconstitution de la ville assiégée par les nazis sont des modèles du genre - et son casting très séduisant, tout semblait aligné pour que le film rencontre le succès. Jude Law y incarne Vassili Zaïtsev, jeune tireur d'élite soviétique, "héros" de la lutte soviétique et figure de la propagande orchestrée par son ami Danilov, commissaire politique joué par Joseph Fiennes. Durant le siège de Stalingrad, il va se distinguer par ses actions héroïques et affronter son homologue allemand, un légendaire sniper nommé Erwin König (Ed Harris), en même temps qu'un triangle amoureux va s'établir entre Danilov, la jeune milicienne Tania (Rachel Weisz) et lui.

Loué pour sa représentation de la guerre, Stalingrad se fait en revanche étriller sur son scénario et sur son histoire d'amour, qui apparaît à beaucoup de spectateurs et de critiques comme totalement hors de propos. Au titre de la dramatisation nécessaire à la fiction, le public pardonne les nombreuses inexactitudes historiques. En revanche, l'abondance de clichés ne passe pas.

Un happy end qui pose problème

Comme le rapportait le 8 février 2001 le vénérable Der Spiegel, l'accueil réservé à Stalingrad a ainsi été glacial.

"Non seulement le défilé de célébrités a été un fiasco, mais le drame de guerre "Stalingrad" du réalisateur français Jean-Jacques Annaud a également été un échec."

Vassili Zaïtsev (Jude Law) - Stalingrad
Vassili Zaïtsev (Jude Law) - Stalingrad ©Pathé

En cause, présenté comme un film "allemand", avec un financement conséquent de l'Allemagne et un tournage dans le pays, Stalingrad a plutôt les atours d'une grosse production américaine. Et comme le raconte l'article :

Une rumeur circule selon laquelle les Américains auraient eu le dernier mot sur cette production de 180 millions de marks. Suite aux critiques émises lors d'une projection test aux Etats-Unis, le film aurait été rapidement doté d'un happy end. Le public a accueilli le "duel" par de faibles applaudissements et même quelques huées.

Sans en dévoiler les détails, Stalingrad se termine effectivement sur une fin heureuse. Et qui s'appuie essentiellement sur la résolution de son intrigue romantique. Ce qui, additionné aux clichés sur la représentation des combattants soviétiques et nazis, a donc conduit à des "huées". Si le film avait jusque-là globalement évité le piège du manichéisme, sa conclusion est en effet très "américaine", avec les "gentils" récompensés et tous les "méchants" punis. La grande actrice autrichienne Senta Berger, au milieu d'autres reproches et même "colères" exprimées durant la soirée de gala qui a suivi la projection de Stalingrad, jugeant même le film "un peu problématique..."

Drone : critique paranoïaque de notre société des images

Drone, dystopie ou réalité ?

Pour son premier long-métrage, Drone, Simon Bouisson poursuit dans la veine du techno-thriller qui l'a révélé avec la série Stalk. L'histoire de cette série à succès est celle de "Lux", jeune génie de l'informatique qui se fait bizuter et humilier lorsqu'il intègre la meilleure école d'ingénieur de France. Pour se venger, il va pirater les appareils des étudiants "stars" de l'école, pour se rapprocher d'eux et les manipuler. Isolement, harcèlement, paranoïa, intrusion dans la vie privée via des technologies qui dépassent vite leurs utilisateurs... On retrouve ainsi ces mêmes thèmes dans Drone, avec un traitement d'une ampleur cinématographique audacieuse et parfois renversante.

Drone
Drone ©Haut et Court

Émilie (Marion Barbeau), issue d'un milieu modeste, arrive à Paris pour finir son cursus d'architecte. Taciturne, timide et mal à l'aise, elle a dû mal à aller vers les gens. Mais elle n'en a pas vraiment besoin, puisque c'est les gens qui viennent à elle, captivés par sa présence et son mystère. Timide dans la réalité, elle l'est un peu moins une fois chez elle, dans le petit appartement d'une tour anonyme dont elle ferme très souvent le volet. En effet, elle se fait un peu de revenus en tant que camgirl, dévoilant son corps et nourrissant des fantasmes d'inconnus via l'écran de son ordinateur.

Un jour, elle s'aperçoit avec stupeur, puis avec une angoisse grandissante, qu'un drone la suit et l'épie sans relâche. Un drone particulièrement agile, futuriste, dont elle ne connaît pas le pilote. Seuls des messages anonymes arrivent régulièrement pour lui proposer de l'argent, contre la présence de plus en plus oppressante de ce mystérieux drone...

Un thriller généreux et paranoïaque

Drone a un défaut, celui d'être trop généreux. Le plus joli des défauts, puisque dans ce premier long-métrage transpire l'envie de l'oeuvre totale, celle qui mêle une forme radicale (le POV, l'utilisation jusqu'à ses limites de la caméra-drone en plan-séquence) à un discours clairvoyant et critique sur la société contemporaine. Sans oublier les performances soignées d'un casting très volontaire et inspiré. Marion Barbeau, Stefan Crepon (Olivier) et Eugénie Derouand (Mina) y brillent, formant un trio qui couvre tout le spectre psychologique de la jeunesse d'aujourd'hui, de l'introversion douloureuse à l'extraversion épanouie en passant par la détestation de soi qui se répercute sur les autres.

Émilie (Marion Barbeau) - Drone
Émilie (Marion Barbeau) - Drone ©Haut et Court

De quoi ce drone est-il l'allégorie ? Qui le contrôle, et à quel fin ? D'ailleurs, existe-t-il bel et bien ou est-il une invention d'Émilie, qui est traquée aussi bien par Olivier, son camarade d'école aux penchants pervers, que par Richard (Cédric Kahn), architecte star qui se révèle manipulateur après l'embauche inattendue d'Émilie dans son agence. L'a-t-il choisie pour ses talents d'architecte ou pour autre chose ? Émilie est-elle paranoïaque ou a-t-elle raison de se méfier ?

Un film de genre à plusieurs lectures

Une prédation est visée dans Drone, sans que celle-ci ne soit parfaitement circonscrite. Au centre de cette critique se découvre évidemment la dictature des images, celles que l'on donne de soi et celles qu'on prend des autres. Critique de ces images, et logiquement tout le matériel qui les crée : webcam, appareil photo... et drone(s). Le corps d'Émilie, désiré autant par les anonymes qui s'y connectent par internet que par les personnes qu'elle côtoie au quotidien, Simon Bouisson en fait un corps de cinéma, comme Ridley Scott l'avait fait en son temps avec celui de Sigourney Weaver dans Alien. Un corps observé, bousculé, traqué et blessé.

Un corps qui s'offre littéralement à la caméra, celle du drone comme celle du film, et qui finit par danser puis se battre avec. Danseuse professionnelle, Marion Barbeau livre ainsi dans Drone une performance physique remarquable qui captive à chaque mouvement. Mais il est si captivant que tout y est sensible, et qu'il provoque un emballement thématique qui fait rater au film l'épure qui l'aurait monté à un niveau supérieur.

En effet, Drone se lance sur de nombreuses lignes, s'ouvre sur des pistes dont on ne sait pas bien si elles sont fausses ou simplement suggérées. Si cela sert la paranoïa générale qui nourrit les sensations éprouvantes du film, cela donne aussi un ressenti de longueur regrettable pour une durée relativement courte (1h50). Quoi qu'il en soit, sa jolie photographie des nuits où le drone prend son envol et les personnages s'animent, son écriture critique pertinente du culte des images et ses performances de casting comme de mise en scène font de Drone un film de genre surprenant et réussi, et un thriller dystopique à la résonance contemporaine saisissante.

Drone de Simon Bouisson, en salles le 2 octobre 2024. Ci-dessus la bande-annonce.

Quand vient l'automne : François Ozon signe le meilleur thriller français de l'année

La meilleure saison de l'année

François Ozon ne l'admettra pas, comme les magiciens refusent de donner leurs secrets. Mais le cinéaste aime bien trop les faux-semblants et les trompe-l'oeil pour qu'il en soit autrement : il aime jouer, manipuler, et jeter son spectateur dans un vertige de sensations. Jusqu'à l'induire en erreur pour que la vérité au coeur de son cinéma éclate dans la plus grande lumière. Preuve en est avec son nouveau film, Quand vient l'automne, thriller de haute précision et drame familial vertigineux qui s'ouvre tout petit pour se conclure dans une grandeur écrasante.

Quand vient l'automne
Quand vient l'automne ©Diaphana Distribution

Tout petit d'abord, dans un formidable geste contre-intuitif : sur la première image dévoilée du film, deux femmes âgées sont sur un chemin forestier, paniers à la main. On les reconnaît à peine, mais ces deux femmes sont incarnées par Hélène Vincent et Josiane Balasko. Deux très grandes comédiennes, dans le dernier acte de leur riches carrières, qui partent donc à la cueillette aux champignons. A priori donc, la proposition n'apparaît pas des plus fraîches. Et pourtant, génie de l'écriture de François Ozon, génies des performances d'un casting parfait, génie d'une mise en scène et d'une photographie saisissantes, Quand vient l'automne a l'acidité, la violence, le vice et la complexité d'un très grand film de genre contemporain.

Quand vient l'automne, entre portrait et thriller

Michelle (Hélène Vincent), mère et grand-mère, reçoit sa fille et son petit-fils pour les vacances, dans sa maison de Bourgogne où elle coule agréablement ses vieux jours tranquilles. Pensant bien faire, elle leur cuisine des champignons, fraîchement cueillis avec Marie-Claude (Josiane Balasko), son amie de toujours. Sa fille (Ludivine Sagnier), avec qui la relation est très compliquée, s'intoxique gravement...

Quand vient l'automne
Quand vient l'automne ©Diaphana Distribution

Le doute s'installe, il infuse de toutes parts, tel un poison il corrode tout. Michelle, à qui sa fille voue une rancoeur tenace, voire une haine, a-t-elle fait exprès ? Devant la police, Michelle ne sait plus. L'a-t-elle fait exprès ? "Je ne sais plus" dit-elle... Pourtant, Michelle est douce, elle aime la vie et ses proches, et elle prend soin de Vincent (exceptionnel Pierre Lottin), le fils de Marie-Claude, tout juste sorti de prison. Elle lui confie des menus travaux, elle l'entoure. Vincent l'apprécie et il lui est reconnaissant même si, en garçon ombrageux et abonné aux ennuis, il n'en laisse pas trop paraître.

Quand vient l'automne est un thriller, et François Ozon y tient. Rapidement, ce qui était un film mystérieux porté par deux personnages féminins intrigants - à Hollywood on dirait character driven - devient un thriller criminel à la mécanique traditionnelle - on passe dans le plot driven -. On peut ainsi constater, seul point tremblant de la structure du récit, que le réalisateur semble hésiter entre le magnifique portrait et sa ligne de fuite métaphysique qu'il offre à Hélène Vincent et le pur exercice de genre, avec sa course et ses performances de jeu codées - mais néanmoins formidables-.

Le meilleur thriller français depuis Anatomie d'une chute

La mécanique tragique de Quand vient l'automne est implacable et va révéler non pas un secret, mais un passé qui écrase tout. Comme dans Anatomie d'une chute, la mort arrive sans qu'on s'y attende et sans qu'on parvienne facilement à l'expliquer. Est-ce la nature des choses, la vie tout simplement qui suit son cours avec son irréductible violence, où est-ce la malveillance humaine qui a pris le dessus et qui ordonne le récit ? Qui a eu raison, qui a eu tort ? Qui est coupable de quoi ?

Il n'est pas tant question de non-dits que de "non-entendus" dans Quand vient l'automne. Ce qui déchire constamment le lien entre Michelle et sa fille Valérie, ce n'est pas ce que la mère cacherait ou ne dirait pas - elle l'assume -, mais ce que sa fille ne veut pas entendre, savoir, accepter. Une affaire féminine avec laquelle les garçons, Vincent et Lucas, le petit-fils de Michelle, interagissent avec une innocence renversante. Même quand cette innocence est brutale et mortelle.

Dans une perspective plus ludique et, paradoxalement à son genre et son ambiance, plus joyeuse, Quand vient l'automne fait comme Anatomie d'une chute, peignant avant tout le portrait d'une femme qui sort de la case où on voudrait la ranger. Au crépuscule de sa vie, Michelle trouve ainsi un formidable espace d'existence, entre la libération totale et le spectre de la dépendance, pour se donner une dernière "famille" et faire valser les certitudes comme les feuilles mortes dans une gracieuse brise d'automne. Diaboliquement amusant, Quand vient l'automne est alors aussi très beau.

Quand vient l'automne de François Ozon, en salles le 2 octobre 2024. Ci-dessus la bande-annonce.

Le thriller érotique avec Nicole Kidman, acclamé à la Mostra de Venise, s'offre un trailer sulfureux

Nicole Kidman sous emprise

Pour son troisième long-métrage en tant que réalisatrice, la néerlandaise Halina Reijn paraît avoir frappé très fort. En effet, son film Babygirl, thriller érotique avec Nicole Kidman et Harris Dickinson dans les rôles principaux, a enflammé le Lido lors de la 81e Mostra de Venise. En compétition, il y a rapporté à son actrice principale la Coupe Volpi de la Meilleure actrice. Avec une note critique à 93% sur Rotten Tomatoes (pour 46 critiques), Babygirl fait ainsi pour le moment l'unanimité. Une première bande-annonce a été dévoilée (vidéo en tête d'article), en amont de sa sortie nord-américaine attendue pour la période des fêtes.

Babygirl
Babygirl ©A24

Une exploration sulfureuse des complexités de la dynamique du pouvoir et de la sexualité dans un cadre professionnel, alors qu'une PDG de très haut niveau (Nicole Kidman) se lance dans une romance interdite avec un stagiaire captivant (Harris Dickinson), beaucoup plus jeune que lui.

Un thriller vicieux et excitant

Ces premières images, montées sur une composition musicale aussi entraînante qu'angoissante, dévoilent l'intrigue et l'intensité de Babygirl. Entre une PDG et mère de famille accomplie et son nouveau stagiaire, à la fois irrésistible et arrogant, va se développer une relation aussi passionnée que toxique. Qui a le pouvoir sur qui ? Elle, Romy, qui peut peser sur l'avenir professionnel de son stagiaire, Samuel ? Ou plutôt le jeune homme, qui peut tout lui faire perdre, travail, réputation et famille ?

Babygirl s'annonce donc chargé d'un érotisme explosif, avec deux stars à la plastique et au charisme remarquables. L'univers visuel du film, dans un style néo-noir avant-gardiste, est aussi très attirant, avec beaucoup de couleurs apportées pour caractériser les espaces, physiques comme mentaux, dans lesquels ses personnages vont naviguer.

Pour le moment, aucune date de sortie française n'est annoncée pour Babygirl. On croise les doigts pour vite en avoir une.

Le plus grand acteur de l'histoire de retour au cinéma

Daniel Day-Lewis sort de sa retraite

Évidemment, le titre de "meilleur acteur de l'histoire du cinéma" n'ira pas toujours à la même personne, puisque c'est une appréciation en grande partie subjective. Mais, objectivement, très peu d'acteurs font concurrence au britannico-irlandais Sir Daniel Michael Blake Day-Lewis. En effet, retiré des plateaux depuis 2017 et le film de Paul Thomas Anderson Phantom Thread, Daniel Day-Lewis est le seul acteur au monde à avoir remporté 3 Oscars du Meilleur acteur (pour My Left Foot, There Will Be Blood et Lincoln). Trois distinctions remportées sur trois décennies différentes, et des années durant lesquelles il a engrangé des dizaines et des dizaines d'autres récompenses. C'est simple, chacun de ses rôles notables a été acclamé par le public, la presse critique et ses pairs.

There Will Be Blood
There Will Be Blood ©Miramax

Dans le cinéma britannique et américain, celui qui fut un temps le compagnon d'Isabelle Adjani s'est rapidement imposé comme un "actor's actor", c'est-à-dire un professionnel si accompli dans son art que sa méthode et ses performances sont des modèles étudiés par les autres acteurs. Alors, lorsqu'il annonce sa retraite en 2017, le public et l'industrie du cinéma perdent une immense figure. Mais, "never say never", il semblerait bien que Daniel Day-Lewis soit sorti de sa retraite et ait repris le chemin du grand écran !

L'acteur aperçu en tournage

Selon le compte X (ex-Twitter) FilmUpdates, Daniel Day-Lewis a été aperçu surle tournage d'un film titré Anemone. Celui-ci est réalisé par son fils Ronan Day-Lewis.

En janvier de cette année, Daniel Day-Lewis avait fait une très rare apparition publique pour remettre le prix National Board of Review Awards du Meilleur réalisateur. Le réalisateur, qui l'a fait tourner dans Le Temps de l'innocence et Gangs of New York avait alors déclaré :

Merci pour cet honneur. Présenté par Daniel Day-Lewis, c'est en soi déjà un honneur, pour moi. On a fait deux films ensemble, et ce sont parmi les plus belles expériences de ma vie. Peut-être qu'il est temps d'en faire un de plus !

Une invitation à laquelle l'acteur avait simplement souri, sans la commenter. Mais peut-être que cette graine plantée par Martin Scorsese a finalement donné à réfléchir à Daniel Day-Lewis. S'il est alors confirmé que l'acteur s'est bien remis au travail pour Anemone, et que l'envie est donc revenue, on croise les doigts pour qu'il enchaîne !

Peaky Blinders : un premier aperçu de Cillian Murphy dans le film dévoilé

Le film Peaky Blinders entame son tournage

Avec son fabuleux casting et la poursuite de la grande histoire développée dans la série au succès planétaire Peaky Blinders, le film réalisé par Tom Harper est particulièrement attendu. Si l'entièreté du casting est encore gardée secrète, on sait déjà que Cillian Murphy y reprend son rôle iconique de Thomas "Tommy" Shelby, et qu'il est notamment accompagné de Barry Keoghan, Rebecca Ferguson et Tim Roth. Des noms prestigieux qui indiquent, par eux-mêmes, que le film sera un événement.

Netflix vient de partager des informations et deux images. Et les nouvelles sont bonnes, puisque le film Peaky Blinders a officiellement commencé son tournage. Pour donner corps à cette information, deux photographies ont été dévoilées. Sur l'une, on voit Cillian Murphy et Steven Knight, créateur de la série et producteur ainsi que scénariste du film, tout sourire sur le plateau de tournage. L'autre image montre Cillian Murphy dans son rôle.

Thomas Shelby (Cillian Murphy) - Peaky Blinders
Thomas Shelby (Cillian Murphy) - Peaky Blinders ©BBC Studios

Un titre définitif ou provisoire ?

Sans avoir à ce jour plus de détails, on sait que le scénario du film emmènera les spectateurs durant la période de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui explique donc que le nouveau look de Cillian Murphy est grisonnant, les événements de la série se déroulant au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Par ordre des Peaky Blinders... Tommy Shelby est de retour. Cillian Murphy et Steven Knight se retrouvent sur le plateau de tournage tandis que la production du prochain film Netflix est officiellement lancée.

Le film, qui sera distribué par Netflix, a donc commencé lundi 30 septembre son tournage, à un endroit de Liverpool tenu secret. Selon différentes sources, son titre serait The Immortal Man. Une information qui doit cependant être confirmée par Netflix, qui n'a apporté aucun autre détail ou commentaire suite aux dernières informations dévoilées ou rapportées.

Ce soir à la TV : Tom Cruise a pleuré durant le tournage de cet immense succès de 2022

Top Gun : Maverick, l'immense blockbuster de 2022

Si un film a marqué de son empreinte l'année 2022, c'est bien Top Gun : Maverick. Le retour du plus grand pilote de chasse de l'histoire du cinéma a en effet été un succès éclatant, inespéré et ultra-satisfaisant. Il s'est attiré des critiques élogieuses et a réalisé une performance monstrueuse au box-office mondial avec près d'1,5 milliard de dollars de recettes.

Pete "Maverick" Mitchell (Tom Cruise) - Top Gun : Maverick
Pete "Maverick" Mitchell (Tom Cruise) - Top Gun : Maverick ©Paramount Pictures

S'il atteint des sommets stratosphériques, c'est que le film réalisé par Joseph Kosinski et porté par l'acteur et producteur Tom Cruise réussit tout ce qu'il propose, de ses séquences d'action aérienne spectaculaires à ces moments d'intimité et d'émotion. Et c'est justement sur un de ces moments que Tom Cruise s'est ouvert. À savoir les retrouvailles avec "Iceman" (Val Kilmer), scène centrale de Top Gun : Maverick, et moment déchirant de cinéma.

Tom "Iceman" Kazansky (Val Kilmer) - Top Gun : Maverick
Tom "Iceman" Kazansky (Val Kilmer) - Top Gun : Maverick ©Paramount Pictures

"J'ai pleuré. J'ai été très ému."

Dans cette séquence, "Maverick" rend visite à "Iceman", sur "ordre" de celui-ci devenu amiral, pour évoquer les difficultés de sa mission et sa relation avec Bradley "Rooster" Bradshaw. 36 ans après le Top Gun de Tony Scott, Tom Cruise/"Maverick" retrouve alors son ancien rival et ami. Et si la scène est si touchante, c'est qu'elle déploie pleinement sa dimension "méta" en intégrant dans l'histoire la santé très fragilisée de Val Kilmer.

Leur dialogue peut en effet être entendu à deux niveaux. Celui de l'histoire de leurs personnages, et celui de l'histoire des deux acteurs. Sur le plateau de Jimmy Kimmel, Tom Cruise a ainsi révélé qu'il avait été particulièrement ému lors du tournage de cette séquence.

Je veux simplement dire que ça a été très émouvant. Je connais Val depuis des décennies. Pour lui, revenir et reprendre ce personnage... C'est un acteur si fort qu'il est instantanément redevenu son personnage. Il est Iceman.

J'ai pleuré. J'ai été très ému. C'est un acteur si brillant, et j'adore son travail.

Tom Cruise peut se rassurer, il est loin d'être le seul à avoir été profondément touché par cette séquence, qui célèbre l'histoire de Top Gun, de ses deux personnages iconiques et de ces deux grands acteurs d'Hollywood.

Gérard Jugnot en action dans la nouvelle comédie du réalisateur de Babysitting

Des vacances corses turbulentes

Après avoir fait ses armes chez M6 aux côtés de Michaël Youn et en captant des spectacles de grands humoristes dans les années 2000, Nicolas Benamou débute au cinéma en 2010, réalisateur de la seconde équipe de Fatal. En 2014 et 2015, il co-réalise avec Philippe Lacheau les succès Babysitting puis Babysitting 2. Il enchaîne en 2016 avec À Fond, comédie d'action qui dépasse les 900 000 entrées. Malgré l'échec de son film Mystère à Saint-Tropez en 2021, son CV est ainsi assez solide pour qu'on s'intéresse à sa nouvelle comédie, On aurait dû aller en Grèce, dont une bande-annonce a été dévoilée (vidéo en tête d'article).

On aurait dû aller en Grèce
On aurait dû aller en Grèce ©Moonlight Distribution

Attendu dans les salles le 13 novembre 2024, On aurait dû aller en Grèce pourrait apporter un peu de soleil et de chaleur à un automne qui s'annonce bien froid. Et même si ce n'est pas le soleil auquel les personnages du film, au premier rang desquels le père de famille incarné par Gérard Jugnot, pensaient :

Ne pouvant partir comme à leur habitude en Grèce pour leur unique semaine annuelle de vacances familiale, les Rousselot débarquent en Corse. Après un accident de la route sur l’Île de Beauté, des voisins viennent perturber leur début de vacances... Règlements de comptes familiaux, insulaires, et quiproquos en vue…

Gérard Jugnot en action

La comédie de Nicolas Benamou part de ce principe très simple mais toujours très efficace : une famille - déjà sous tension - dont les plans de vacances changent au tout dernier moment. En l'occurrence, passer d'une Grèce habituelle à une Corse inédite. L'occasion donc de proposer une comédie sur l'opposition classique entre les insulaires et des visiteurs de métropole, forcément déboussolés.

Si ce genre de comédie repose très souvent sur un traitement caricatural et son lot de clichés, le goût de Nicolas Benamou pour la comédie d'action pourrait éviter en partie cette facilité à On aurait dû aller en Grèce, puisqu'il va vite y être question d'une prise d'otages déjantée. Une situation critique idéale pour que la distribution, composée de comédiens et humoristes expérimentés, provoque les rires des spectateurs.

On retrouve notamment au casting, en plus de Gérard Jugnot et Virginie Hocq, Élie Semoun et Vincent Desagnat, Charlotte Gabris, ainsi que les acteurs corses Frédéric Poggi, Pierre-Marie Mosconi et Michel Ferracci.

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