AMD continue de dérouler sa gamme Ryzen 9000, et cette fois, c’est le Ryzen 5 9500F qui fait parler de lui. Positionné comme une version allégée (et sans fioritures) du 9600, ce processeur à six cœurs entend bien séduire les amateurs de config budget… à condition d’accepter de faire une croix sur la partie graphique intégrée.
Après le Ryzen 5 9600X3D et le Ryzen 7 9700F, le 9500F s’annonce comme le véritable remplaçant du Ryzen 5 7500F, un modèle qui avait marqué l’entrée de gamme AM5. Avec des premiers benchmarks qui le placent au coude-à-coude avec ses grands frères, ce CPU semble bien décidé à redéfinir le segment des processeurs abordables.
Zen 5, six cœurs, et des specs solides
Sous le capot, on retrouve ce qu’AMD sait faire de mieux en Zen 5 : un CCD avec 6 cœurs / 12 threads, SMT actif bien sûr, et des caches dans la norme de la série :
6 x 32 Ko de cache L1 instruction
6 x 48 Ko de cache L1 data
6 Mo de cache L2 (1 Mo par cœur)
32 Mo de cache L3 partagés
Côté fréquences, le 9500F affiche un base clock de 3,8 GHz et grimpe jusqu’à 5,05 GHz en boost. Des chiffres très proches du Ryzen 5 9600, qui monte à 5,2 GHz en pointe.
Benchmarks Geekbench : très proche du Ryzen 5 9600
Testé sur une carte ASUS TUF Gaming B850M-Plus WiFi et 32 Go de DDR5 à 6000 MT/s, le Ryzen 5 9500F a livré les résultats suivants sur Geekbench 6 :
3 122 points en single-core
14 369 points en multi-core
Premiers benchmarks du futur AMD Ryzen 5 9500f
Des scores qui le placent quasiment à égalité avec le Ryzen 5 9600, crédité de 3 166 / 14 257 points. La seule vraie différence ? Le boost légèrement supérieur du 9600… et la présence d’un iGPU, évidemment.
Sans carte graphique intégrée, mais avec des arguments
Le suffixe « F » ne laisse aucun doute : pas d’iGPU ici. Pour l’affichage, il faudra donc obligatoirement passer par une carte graphique dédiée. Un choix assumé par AMD, qui vise clairement les gamers ou les utilisateurs équipés d’un GPU discret, pour qui l’iGPU est de toute façon désactivé.
Cette absence permet aussi de tirer le prix vers le bas : si l’on en croit la logique de gamme, le 9500F devrait se positionner sous la barre des 200 €, voire sous les 180 €, ce qui le rendrait très compétitif face au reste du line-up.
Ryzen 9000 : un aperçu des modèles actuels
Modèle
Cœurs / Threads
Base/Boost
L2
L3
Mémoire
iGPU
TDP
Prix
Ryzen 9 9950X3D
16 / 32
4,3 / 5,7 GHz
16×1 Mo
96+32 Mo
DDR5-5600
Oui
170 W
649 €
Ryzen 9 9950X
16 / 32
4,3 / 5,7 GHz
16×1 Mo
2×32 Mo
DDR5-5600
Oui
170 W
519 €
Ryzen 9 9900X3D
12 / 24
4,4 / 5,5 GHz
12×1 Mo
96+32 Mo
DDR5-5600
Oui
120 W
549 €
Ryzen 9 9900X
12 / 24
4,4 / 5,6 GHz
12×1 Mo
2×32 Mo
DDR5-5600
Oui
120 W
336 €
Ryzen 7 9800X3D
8 / 16
4,7 / 5,2 GHz
8×1 Mo
96 Mo
DDR5-5600
Oui
120 W
449 €
Ryzen 7 9700X
8 / 16
3,8 / 5,5 GHz
8×1 Mo
32 Mo
DDR5-5600
Oui
65 W
278 €
Ryzen 7 9700F
8 / 16
3,5 / 5,5 GHz
8×1 Mo
32 Mo
DDR5-5600
Non
65 W
? €
Ryzen 5 9600X3D
6 / 12
? / ? GHz
6×1 Mo
96 Mo
DDR5-5600
Oui
? W
? €
Ryzen 5 9600X
6 / 12
3,9 / 5,4 GHz
6×1 Mo
32 Mo
DDR5-5600
Oui
65 W
189 €
Ryzen 5 9600
6 / 12
3,8 / 5,2 GHz
6×1 Mo
32 Mo
DDR5-5600
Oui
65 W
205 €
Ryzen 5 9500F
6 / 12
3,8 / 5,05 GHz
6×1 Mo
32 Mo
DDR5-5600
Non
? W
? €
Une nouvelle référence pour les configs gamer équilibrées ?
Avec des performances quasi identiques au 9600 et un tarif plus contenu, le Ryzen 5 9500F coche presque toutes les cases pour ceux qui cherchent un processeur moderne, performant, et sans superflu.
Il faudra encore attendre une annonce officielle d’AMD pour en savoir plus sur sa disponibilité réelle et son prix exact. Mais une chose est sûre : si le 9500F est bien lancé sous les 200 €, il risque de faire de l’ombre à plus d’un CPU dans sa catégorie.
À retenir : le Ryzen 5 9500F pourrait bien devenir le nouveau roi du rapport perf/prix chez AMD, à condition d’avoir déjà un GPU sous la main. Si vous cherchez un CPU pour une config gamer sans vous ruiner, gardez un œil sur ce modèle.
Comme à son habitude, MSI profite de la maturité d’une plateforme pour lancer sa version « MAX ». Cette année, c’est à l’occasion de la Gamescom que la marque dévoile la série X870E MAX, un refresh bienvenu de ses cartes mères AM5.
L’idée ? Apporter des optimisations concrètes pour tirer encore plus de jus des processeurs Ryzen 9000 tout en peaufinant l’ergonomie et la stabilité. Rien de révolutionnaire sur le papier, mais un vrai coup de polish sur tous les points stratégiques. Découvrons ensemble les nouveautés et les quatre modèles X870E MAX annoncés par MSI.
Cartes mères X870E MAX : quoi de neuf ?
Un BIOS dopé, un BCLK libéré
Avec les X870E MAX, MSI double la mémoire du BIOS, passant à 64MB, histoire d’accueillir sereinement les prochaines évolutions de microcode AMD. Côté overclocking, l’intégration d’un OC Engine permet de désolidariser le BCLK du reste, pour des réglages plus fins et surtout plus performants.
Pour les plus impatients, le jumper Direct OC autorise même des ajustements à chaud, sans redémarrer. Parfait pour les amateurs de fine-tuning en conditions réelles.
PCIe Gen5, M.2, USB 40 Gbps : la totale en bande passante
Que vous soyez joueur, créateur ou gros transféreur de fichiers, tout est là : slots PCIe Gen5 pour les GPU, ports M.2 Gen5 sans compromis, USB à 40 Gbps, Wi-Fi 7, LAN 5G, et même 10G pour les modèles premium. MSI a clairement sorti l’artillerie lourde côté connectique. Le tout, sans conflit de bande passante grâce à une meilleure gestion du bifurcation PCIe.
EZ DIY : le montage repensé pour tous
Clips M.2 à une main, détache rapide pour les GPU, fixation simplifiée pour les antennes : MSI continue de peaufiner l’expérience de montage. Couplé au BIOS Click X, qui facilite le réglage sans prise de tête, la série X870E MAX se veut plus accueillante, même pour les utilisateurs moins aguerris.
Les modèles X870E MAX à la loupe
MEG X870E ACE MAX
Modèle premium longtemps attendue depuis le lancement de l’AM5, l’ACE MAX avait fait une apparition timide au Computex sous forme « standard »… sans jamais être commercialisée.
MSI MEG X870E ACE MAX
La voilà enfin officialisée dans la série MAX – espérons qu’elle ne reste pas qu’un croquis dans un catalogue. Elle conserve son esthétique noire et dorée, typique de la gamme MEG, et embarque ce qu’il faut pour séduire les passionnés : alimentation musclée, PCIe Gen5, USB 40 Gbps, LAN 10G, Wi-Fi 7, audio haut de gamme. Elle bénéficie évidemment du BIOS 64MB, de l’OC Engine et des fonctionnalités MAX attendues sur ce segment.
La CARBON revient en version MAX avec des capacités encore renforcées. Look noir carbone et finition musclée, elle vise clairement les configurations gaming exigeantes. Alimentation 18+2+1 phases, triple M.2 dont un en Gen5, dissipateurs costauds, double LAN (5G et 2.5G), Wi-Fi 7, USB 40 Gbps : elle coche toutes les cases. Comme le veut la série, elle embarque le BIOS 64MB, l’OC Engine et l’ensemble des fonctionnalités EZ DIY.
MAG X870E TOMAHAWK MAX WIFI
Classique de chez MSI, la TOMAHAWK MAX propose une configuration équilibrée, fiable et performante. Étages d’alimentation 14+2+1 phases, triple M.2 avec un port Gen5, Wi-Fi 7, LAN 5G, USB 40 Gbps… Rien ne manque. Et avec l’intégration du BIOS MAX, de l’OC Engine et des outils EZ DIY, elle se positionne comme un choix robuste pour les gamers avertis.
MAG X870E TOMAHAWK MAX WIFI
MPG X870E EDGE TI MAX WIFI
Avec son design argenté et son format soigné, l’EDGE TI MAX s’adresse aux builders qui aiment les setups lumineux. Elle embarque du PCIe 5.0, du Wi-Fi 7, un port USB 40 Gbps, et trois emplacements M.2. Côté alimentation, elle repose sur un étage en 14+2+1 phases, renforcé par un système de dissipation efficace. Elle bénéficie évidemment des atouts MAX : BIOS 64MB, OC Engine et EZ DIY complet.
MAG X870E GAMING PLUS MAX WIFI
Déclinée désormais en blanc, cette carte mère propose une base solide pour les configurations AM5 sans compromis. On y retrouve un slot PCIe 5.0 x16, trois ports M.2 dont un en Gen5, du Wi-Fi 7, un port USB4 à 40 Gbps, ainsi qu’un LAN 5G signé Realtek. Compatible avec la série Ryzen 7000 à 9000, elle adopte aussi les standards de la gamme MAX : BIOS 64MB, OC Engine, Direct OC Jumper et fonctionnalités EZ DIY complètes.
Un repositionnement malin plus qu’un chamboulement
Pas de refonte drastique chez MSI, mais une série « MAX » qui assume son rôle : stabiliser, renforcer, optimiser. Ces cartes mères sont pensées pour ceux qui veulent tirer le meilleur de l’écosystème AM5 sans attendre la prochaine révolution. À la Gamescom, MSI a donc consolidé sa gamme, en proposant aux utilisateurs une plateforme mature, richement équipée, et prête pour le futur.
be quiet! fait une déclaration audacieuse à la Gamescom 2025 (du 20 au 24 août, Cologne) avec une gamme passionnante de produits de pointe pour les joueurs, les créateurs et les passionnés. Le stand proposera les boîtiers Light Base 500 LX et Light Base 500, ainsi qu’à un aperçu exclusif des prochains refroidisseurs d’eau Pure Loop 3 LX et Pure Loop 3, ainsi que des souris de jeu Dark Perk. L’alimentation Pure Power 13 M, ainsi que ses claviers mécaniques Dark Mount et Light Mount, sont également exposés.
Boîtiers Light Base 500
Faisant ses débuts mondiaux à la Gamescom 2025, la série Light Base 500 s’inspire des modèles populaires Light Base 900/600 pour représenter le slogan de be quiet ! : performances, accessibilité et fonctionnalités de qualité professionnelle. Les principales caractéristiques comprennent un refroidissement robuste grâce à trois ventilateurs d’admission à pales inversées (Light Wings LX ou Pure Wings 3, selon le modèle) sur un cadre de ventilateur coulissant incliné pour un flux d’air direct du GPU, une baie de ventilateur abaissée pour un alignement optimal du ventilateur avec le plancher du boîtier et un échappement arrière dédié pour un flux d’air exceptionnel.
Son intérieur spacieux prend en charge des radiateurs jusqu’à 360 mm, des cartes mères ATX et de multiples configurations de stockage. La position du bloc d’alimentation peut être ajustée pour assurer la compatibilité avec les connecteurs arrière. La série Light Base 500 se compose de deux modèles : le Light Base 500 LX comprend des ventilateurs ARGB, un bouton de contrôleur ARGB et un concentrateur ARGB/ventilateur à 6 ports et est disponible en noir et blanc, tandis que le Light Base 500 sans ARGB est disponible en noir uniquement.
Pure Loop 3 LX, Pure Loop 3 et Dark Perk : refroidissement avancé et aperçu des périphériques
Après leur présentation au Computex, les refroidisseurs liquides tout-en-un Pure Loop 3 LX et Pure Loop 3 seront présentés en avant-première à la Gamescom 2025. Le Pure Loop 3 LX est doté d’une pompe à la pointe de la technologie avec un moteur à 6 pôles, d’un éclairage ARGB et de couvercles en aluminium personnalisables, associés à des ventilateurs à grande vitesse Light Wings LX pour des performances thermiques de haut niveau. Le Pure Loop 3 offre une option plus accessible avec des ventilateurs haute vitesse Pure Wings 3 PWM et un fonctionnement à très faible bruit.
La série de souris Dark Perk, y compris l’ergonomique Dark Perk Ergo et la symétrique Dark Perk Sym, est également disponible en avant-première. Les deux modèles sont extrêmement légers (55 g), prennent en charge un taux d’interrogation allant jusqu’à 8000 Hz (même sans fil) et disposent d’un capteur de 32 000 DPI et de switches optiques Omron pour plus de précision et de durabilité.
Également à l’affiche à la Gamescom 2025 : Pure Power 13 M, Dark Mount et Light Mount
Pour compléter le stand Gamescom 2025, be quiet! présentera sa gamme actuelle de produits acclamés par la critique, qui comprend Pure Power 13 M, une série d’alimentations entièrement modulaires et conformes à la norme ATX 3.1 avec des connecteurs PCIe 5.1 natifs, une efficacité 80 Plus Gold et Cybenetics Gold, et une garantie de 10 ans.
Et la gamme ne serait pas complète sans les claviers de jeu mécaniquesDark Mount et Light Mount récemment lancés, avec switches silencieux, insonorisation à trois couches, plaques supérieures en aluminium massif, éclairage RVB par touche et personnalisation étendue via le logiciel be quiet ! IO Center. Le Dark Mount offre une conception modulaire avec une station d’accueil multimédia unique, tandis que Light Mount offre un look élégant et minimal avec une roue multimédia intégrée.
« Chez be quiet !, nous sommes passionnés par le fait de repousser les limites de la performance et du silence », a déclaré Aaron Licht, PDG de be quiet !. « Avec nos derniers boîtiers PC, solutions de refroidissement et périphériques exposés à la Gamescom 2025, nous sommes ravis de donner aux joueurs et aux créateurs les moyens d’offrir aux joueurs et aux créateurs des produits qui allient ingénierie de pointe, accessibilité et notre style incomparable. »
be quiet! peut être visitée à la Gamescom 2025, Hall 10.1, Stand A078 pour découvrir ces innovations de première main
Quoi de beau chez MSI au Gamescom 2025 ? Tout d'abord, une belle grosse carte mère MEG X870E Godlike X Edition ! Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à la X870E Godlike déjà au catalogue, mais le nouveau modèle, en plus d'avoir un BIOS de 64 Mo au lieu de 32 Mo, sera plus exclusif que jamais ! Ac...
Vous pensiez que votre Roomba à 200 balles c’était déjà le futur ? Alors attendez de voir ce que fait le robot Figure 02 dans la vraie vie !!! Vous allez voir, il est plus doué que vous et moi :)
Brett Adcock, le fondateur de Figure AI, vient en effet de partager une vidéo qui a fait le tour du web. On y voit son robot humanoïde de 1,67 mètre et 70 kilos manipuler un panier à linge et charger tranquillou billou une machine à laver. Sa fille ajoute même un petit vêtement au panier pendant la démo, prouvant ainsi que la scène n’est pas entièrement pré-programmée.
Ça se passe chez lui, dans sa propre maison et pas dans un labo aseptisé avec des conditions parfaites, et c’est pour ça que ça marche et que pour une fois, on a envie d’y croire ! Ce robot fonctionne grâce à Helix, une IA maison que Figure AI décrit comme un “modèle généraliste vision-langage-action”.
Lors de sa dernière apparition, il ne pouvait contrôler que le haut du corps et déplacer des objets et là, y’a eu de gros progrès puisqu’on le voit faire des mouvements de plus en plus précis. Mais attention, rangez-moi tout de suite cette carte bleue bande de victimes du capitalisme car ces robots ne sont pas encore prêts pour une utilisation domestique généralisée. C’est une question de sécurité notamment car un robot de 70 kilos en métal et plastique, ça peut faire des dégâts si ça se plante ou si ça se rebelle comme dans le film iRobot.
D’ailleurs, Figure AI n’est pas seul sur ce créneau puisque le R2D3 d’OpenDroids, dévoilé au CES 2025, excelle aussi dans les tâches multiples et variées comme la vaisselle, le pliage de linge… etc. vous voyez l’idée. Prix estimé ? 60 000 dollars. Aïe. Je vais commencer à mettre un peu de blé de côté parce que le jour où il en vendent un qui peut tirer des troncs et creuser des trous, c’est sûr, je flambe le Livret A !!
On est en 2025, et le marché mondial des robots domestiques dépasse déjà les 20 milliards de dollars. Rien qu’en France, plus d’un foyer sur trois possède déjà au moins un robot domestique. J’imagine que ce sont principalement des robots aspirateurs, des robots de piscine et des robots tondeuse…
En tout cas, le cabinet Morgan Stanley pousse la projection un milliard de robots humanoïdes en service dans le monde en 2050. C’est fou, ça représente quand même un marché de 5 000 milliards de dollars. Je sais pas si c’est une bonne idée niveau écologie tout ça…
Mais revenons à notre petit Figure 02. La société, valorisée à 2,6 milliards de dollars après avoir levé 675 millions auprès de géants comme NVIDIA et Intel, prévoit des tests alpha dans de vraies maisons d’ici fin 2025. Brett Adcock, si tu me lis, JE SUIS VOLONTAIRE POUR LES BETA TESTS MON POTE !!!
De son côté, Boston Dynamics perfectionne également son Atlas dont je vous ai déjà parlé, 1X Technologies développe son Neo Gamma spécifiquement pour les tâches domestiques, et les Chinois d’Unitree proposent leurs G1 et H1 à partir de 13 000 euros. Tesla promet même un prix sous les 20 000 dollars pour son Optimus, mais bon, le marché pour les robots faisant des saluts nazis est un peu restreint depuis 1945.
Voilà, en tout cas, j’ai trouvé cette vidéo d’Adcock très cool car pour une fois, on voit un de ces robots dans la vie réelle, en train de faire un vrai truc et pas juste une démo dans un environnement contrôlé.
Si vous planifiez un voyage aux États-Unis, vous savez surement déjà que vos téléphones et ordinateurs peuvent être fouillés par les douanes américaines. Sauf que depuis quelques jours, les chiffres relatifs à ces fouilles sont sortis. Entre avril et juin 2025, le CBP (Customs and Border Protection) a inspecté 14 899 appareils électroniques, ce qui est un record qui dépasse de 16,7% le précédent pic de début 2022.
Pour les non-citoyens américains, c’est simple, refuser de donner son mot de passe peut signifier un refus d’entrée sur le territoire. Tous les voyageurs étrangers, même avec un visa valide, peuvent ainsi être refoulés en un claquement de doigt. Par contre, les citoyens américains ne peuvent pas être empêchés d’entrer dans leur pays, mais leurs appareils peuvent être confisqués durant des semaines, voire des mois.
Perso, j’attendrais que Trump parte et que les américains se détendent un peu du slip avant de remettre les pieds là bas. D’ailleurs le tourisme s’est bien cassé la gueule à cause de Donald. C’est dommage quand même..
Le 5e Amendement protège les droits des américains de ne pas révéler verbalement leur mot de passe, mais les tribunaux permettent souvent aux agents de vous contraindre à déverrouiller votre téléphone avec votre empreinte ou votre visage. D’où l’astuce répandue qui consiste à désactiver Face ID et Touch ID avant d’arriver à la frontière.
Les experts en sécurité recommandent plusieurs stratégies. J’avais moi-même fait un article sur le sujet il y a quelques temps. En gros, faut utiliser un téléphone de voyage avec données minimales, mais pas trop épuré pour éviter les soupçons. Transférer temporairement photos et fichiers sensibles vers le cloud, puis les supprimer localement. Et bien sûr désinstaller les réseaux sociaux avant le voyage. Perso, d’ordinaire, j’opte pour un achat de smartphone pas cher qui me servira juste pour le quotidien là bas. C’est un peu relou mais bon, après une fois la frontière passée, il est toujours possible de réinstaller d’autres app ou d’aller voir ses emails via un VPN.
Une nuance importante de tout ce bordel, c’est surtout que depuis 2017, la politique du CBP interdit officiellement l’accès aux données stockées dans le cloud. Les agents ne peuvent fouiller que ce qui est physiquement présent sur l’appareil. Emails, messages et posts sur serveurs distants restent donc théoriquement protégés, mais si vous gardez des copies locales de ça sur votre appareil, c’est mort.
Et pour les journalistes et les avocats, la protection reste floue… En effet, le CBP mentionne des “limitations” pour tout ce qui est informations professionnelles protégées, mais sans détailler lesquelles ni comment elles s’appliquent concrètement. Donc méfiance les amis, car Oncle Sam est très curieux en ce moment…
Le bidouilleurs et leur capacité à détourner littéralement n’importe quoi pour y faire tourner DOOM, perso j’adore ! Et là, Aaron Christophel vient de franchir un nouveau cap en transformant une station de charge Anker Prime (lien affilié) en console de jeu. Oui, vous allez pouvoir joueur sur votre chargeur entre deux sessions de recharge.
L’histoire commence par une découverte intéressante… En bon hacker, Christophel analyse la station Anker Prime qu’il vient d’acheter et réalise que le hardware embarqué est bien plus costaud que prévu. Sous le capot, on trouve un ESP32-C3 pour le Bluetooth, mais surtout un microcontrôleur ARM Synwit SWM341RET7 cadencé à 150 MHz, accompagné de 16 Mo de flash et 8 Mo de RAM. Pour un simple chargeur, c’est du luxe !
Et puis il y a l’écran ! Et quel écran puisqu’il fait 200×480 pixels. C’est pas énorme, c’est vrai mais LARGEMENT suffisant pour afficher les couloirs de la base Martienne et les affreux démons pixelisés. Et le meilleur dans tout ça c’est qu’A’aucune modification hardware n’est nécessaire. Christophel a simplement chargé son code et hop, DOOM tourne.
Mais comment on joue sur un chargeur, me direz-vous ? Eh bien, c’est tout l’art de cette prouesse. Pour cela, le développeur utilise la molette rotative de la station comme contrôleur principal. On pousse pour avancer, on tourne pour se diriger, et on appuie pour tirer. C’est pas le summum de l’ergonomie, mais ça fonctionne ! Les contrôles sont surprenamment jouables, même si naviguer dans les niveaux demande un certain temps d’adaptation.
Techniquement, le jeu tourne de manière fluide, mais Christophel a dû faire quelques compromis. Le mode plein écran s’avère trop gourmand pour le processeur, et globalement l’expérience reste “un peu bancale” selon ses propres mots. Mais franchement, quand on voit DOOM tourner sur une station de charge, on va pas chipoter sur la fluidité.
Bref, un appareil de plus dans la longue liste des portages de DOOM sur des bidoules improbables. Christophel n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà fait tourner le jeu sur une brosse à dents électrique. Entre les calculatrices, les réfrigérateurs connectés, les PDF et maintenant les chargeurs, on se demande s’il existe encore un appareil électronique incapable de faire tourner ce chef-d’œuvre de 1993.
Et ce qu’on découvre aussi c’est que cette station Anker n’est pas qu’un bête chargeur… c’est un petit ordinateur déguisé, avec suffisamment de ressources pour faire tourner des applications complexes. Christophel l’explique d’ailleurs très bien sur Mastodon : “Le MCU interne SWM34S est juste excellent ! 8 Mo de RAM + 16 Mo de flash directement mappés en mémoire, ça déchire.”
Alors si un simple chargeur peut faire tourner DOOM, qu’est-ce qui nous empêche d’imaginer des fonctionnalités plus poussées ? Par exemple, un chargeur qui affiche vos mails, votre météo, qui sert de hub domotique ? Ou qui se fait infecter par un virus dont l’objectif est de le faire exploser ?
Une fois encore, la seule limite des hackers c’est l’imagination. Et visiblement, Aaron Christophel n’en manque pas. Maintenant, reste à savoir quel sera le prochain appareil à rejoindre la grande famille des supports DOOM ???
Le 27 juin 2017, vers 10h30 du matin, j’étais tranquillement en train de prendre mon café quand j’ai vu les premières alertes sur Twitter.
Des entreprises ukrainiennes signalaient des attaques de malwares massives. Au début, j’ai pensé “encore un ransomware, rien de nouveau sous le soleil” puis au bout de quelques heures, j’ai compris qu’on était face à quelque chose de totalement différent. Ce n’était pas un ransomware. C’était une arme de destruction qui allait coûter plus de 10 milliards de dollars à l’économie mondiale.
Et le plus fou dans tout ça c’est que ce malware ne réclamait que 300 dollars de rançon. Une misère comparée aux dégâts. Mais c’est justement là que résidait le piège : NotPetya n’était pas fait pour gagner de l’argent. Il était fait pour détruire.
Voici donc aujourd’hui l’histoire de la cyberattaque la plus dévastatrice de tous les temps, et comment un serveur situé au Ghana a miraculeusement sauvé l’une des plus grandes entreprises du monde.
Pour comprendre NotPetya, il faut d’abord comprendre le contexte. Et entre nous, c’est pas joli joli. Depuis 2014, l’Ukraine et la Russie sont en conflit. Pas seulement sur le terrain avec l’annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass, mais aussi dans le cyberespace. Les hackers russes, et plus particulièrement un groupe appelé Sandworm (on y reviendra), mènent une guerre d’usure numérique contre l’Ukraine.
En décembre 2015, a lieu la première frappe majeure : BlackEnergy. Ce malware coupe l’électricité à 230 000 Ukrainiens en plein hiver. C’est la première fois dans l’histoire qu’une cyberattaque réussit à éteindre un réseau électrique. Les hackers ont pris le contrôle des systèmes SCADA, ouvert les disjoncteurs à distance, et même effacé les systèmes pour empêcher un redémarrage rapide. Bon gros niveau déjà !
Un an plus tard, en décembre 2016, rebelote. Cette fois avec un malware encore plus sophistiqué : Industroyer (aussi appelé CrashOverride). Une sous-station électrique au nord de Kiev est touchée. L’attaque est plus limitée mais le message est clair : on peut vous plonger dans le noir quand on veut. Et le pire, c’est que d’après les experts qui l’ont étudié, Industroyer était conçu pour détruire physiquement l’équipement électrique, pas juste l’éteindre.
Ces attaques, c’est l’œuvre du groupe Sandworm, aussi connu sous le nom d’APT44. Ces mecs, c’est l’élite du hacking russe, rattachés à l’unité 74455 du GRU, le renseignement militaire. Leur nom vient du roman de science-fiction “Dune” de Frank Herbert car dans le livre, les vers des sables sont des créatures énormes qui vivent sous le désert et peuvent surgir n’importe où pour dévorer leur proie. Exactement comme ce groupe de hackers. Un peu chelou comme référence, mais efficace !
Sandworm, ce ne sont donc pas des script kiddies qui glandouillent dans leur garage. Ces types ont développé certains des malwares les plus sophistiqués jamais vus, ils sont patients, méthodiques, et surtout, ils ont les moyens d’un État derrière eux. Et leur mission numéro 1, c’est de déstabiliser l’Ukraine par tous les moyens numériques possibles. Du coup, ils ne vont pas se gêner.
Mais en 2017, ils vont passer à la vitesse supérieure. Leur nouvelle cible c’est l’économie ukrainienne dans son ensemble et pour ça, ils vont infecter un logiciel que tout le monde utilise déjà. Une sacrée idée !
Voici, voilà M.E.Doc. Si vous faites du business en Ukraine, vous connaissez forcément M.E.Doc. C’est LE logiciel de comptabilité et de déclaration fiscale du pays. Développé par une petite entreprise familiale appelée Linkos Group (anciennement Intellect Service, créée en 1990), il est utilisé par environ 80% des entreprises ukrainiennes. C’est simple, sans M.E.Doc, vous ne pouvez pas payer vos impôts en Ukraine. C’est un peu l’équivalent ukrainien de TurboTax, mais en version obligatoire pour tout le monde.
La société derrière M.E.Doc, c’est l’histoire typique d’une PME qui a réussi. Créée par la famille Linnik, dirigée aujourd’hui par Olesya Linnik qui a repris l’affaire familiale, elle emploie une poignée de développeurs et domine son marché de niche. Le problème c’est que la sécurité informatique, c’est pas vraiment leur priorité. Et ça, ça craint…
M.E.Doc.
…. car les hackers de Sandworm l’ont bien compris. Pourquoi attaquer des milliers d’entreprises individuellement quand on peut toutes les infecter d’un coup via leur point commun ? C’est exactement ce qu’ils vont faire.
Les experts estiment que Sandworm a compromis les serveurs de M.E.Doc dès avril 2017, peut-être même avant. Pendant des semaines, voire des mois, ils ont eu un accès total aux serveurs de mise à jour du logiciel, attendant le bon moment pour frapper.
Et ils vont prendre tout leur temps.
Le 18 mai 2017, premier test… ils distribuent le ransomware XData via une mise à jour M.E.Doc. L’attaque est limitée mais elle fonctionne. Les hackers savent maintenant qu’ils peuvent weaponiser le système de mise à jour. Bref, la voie royale est ouverte.
Mais XData, c’était juste l’échauffement. Pour le plat principal, ils préparent quelque chose de beaucoup plus destructeur. Ils prennent le code de Petya, un ransomware qui existe depuis 2016, et le modifient complètement. Le nouveau malware ressemble à Petya, mais c’est un loup déguisé en mouton. Une sacrée transformation !
Le 27 juin 2017, c’est le jour J. Pourquoi cette date ? Ce n’est pas un hasard car le 28 juin, c’est le Jour de la Constitution en Ukraine, un jour férié. Beaucoup d’entreprises ferment pour un long week-end et les hackers savent que les équipes IT seront réduites, les réactions plus lentes. Du coup, c’est un timing parfait pour foutre encore plus de bordel.
À 10h30 du matin, heure de Kiev, une mise à jour M.E.Doc est poussée. Elle contient NotPetya et en quelques secondes, le malware commence à se répandre. Et là, c’est l’apocalypse numérique qui commence et je n’exagère pas.
NotPetya est une merveille d’ingénierie malveillante. D’abord, il utilise EternalBlue, le même exploit de la NSA qui avait permis à WannaCry de se propager un mois plus tôt. Si votre Windows n’est pas patché avec MS17-010 (et beaucoup ne le sont pas), NotPetya peut alors sauter d’une machine à l’autre sans aucune interaction humaine. Ça se répand automatiquement…
Mais les créateurs de NotPetya ont appris de WannaCry. Ils savent que beaucoup ont maintenant installé le patch MS17-010, alors ils ajoutent une deuxième méthode de propagation encore plus redoutable : Mimikatz. Cet outil extrait les mots de passe depuis la mémoire Windows et une fois qu’il a des identifiants valides, NotPetya utilise PsExec et WMI, des outils d’administration Windows totalement légitimes, pour se propager latéralement. C’est diabolique !
D’ailleurs, le génie maléfique de NotPetya, c’est qu’il se fait passer pour un ransomware. L’écran affiche un message typique : “Vos fichiers ont été chiffrés, payez 300$ en Bitcoin pour récupérer vos données.” et y’a même une adresse email de contact : wowsmith123456@posteo.net. Tout semble normal pour un ransomware classique. Mais c’est du pipeau total !!
NotPetya ne chiffre pas vraiment vos fichiers de manière récupérable. Il détruit le Master Boot Record (MBR) de votre disque dur, puis chiffre la Master File Table (MFT). En gros, il rend votre ordinateur complètement inutilisable. Même si vous payez, vos données sont perdues pour toujours. C’est pas un ransomware, c’est un wiper déguisé.
Pire encore, le système de paiement est complètement bidon. L’adresse email est rapidement suspendue par Posteo, ce qui fait que même si vous vouliez payer, vous ne pourriez pas. C’est là qu’on comprend que NotPetya n’est pas un ransomware. C’est un destructeur pur et dur, déguisé en ransomware pour tromper son monde.
Mais revenons un peu à l’Ukraine qui est frappée de plein fouet. En quelques minutes, c’est le chaos total. Le métro de Kiev s’arrête, les distributeurs de billets ne fonctionnent plus. L’aéroport de Boryspil, le plus grand du pays, doit passer aux opérations manuelles. Les employés écrivent les informations de vol sur des tableaux blancs. C’est du délire !
Oschadbank, l’une des plus grandes banques d’Ukraine, voit alors son réseau entier s’effondrer en 45 secondes. 45 secondes ! Le temps de prendre une gorgée de café et tout est détruit. Les employés regardent, impuissants, leurs écrans afficher le faux message de rançon. C’est terrifiant.
Les ministères, les médias, les entreprises d’énergie, tout le monde est touché. C’est comme si quelqu’un avait appuyé sur un interrupteur géant et éteint l’infrastructure tech du pays. Les chaînes de télévision passent en mode urgence, diffusant depuis des studios de fortune. Même la centrale de Tchernobyl perd ses systèmes de monitoring des radiations !
Mais NotPetya ne s’arrête pas aux frontières ukrainiennes car le malware se propage via les connexions VPN des multinationales. Ainsi, si votre filiale ukrainienne est infectée et connectée au réseau global, c’est fini. NotPetya déferle sur vos systèmes comme un tsunami numérique.
Et c’est exactement ce qui arrive à Maersk, le géant danois du transport qui a une petite présence en Ukraine. Un tout petit bureau à Odessa avec une poignée d’employés. L’un d’eux a M.E.Doc installé pour gérer la comptabilité locale. Ça représente une seule machine. Un seul point d’entrée. Mais c’est suffisant pour foutre en l’air l’une des plus grandes entreprises au monde.
À Copenhague, au siège de Maersk, les premiers signes apparaissent vers midi. Des employés voient des messages étranges : “Réparation du système de fichiers sur C:”. Puis les ordinateurs commencent à s’éteindre… Un par un, puis par dizaines, puis par centaines. L’infection se propage à la vitesse de la lumière.
Un employé de l’IT raconte : “On a vu l’infection se propager en temps réel sur nos écrans de monitoring. C’était comme regarder un feu de forêt numérique. On essayait de couper les connexions, d’isoler les segments, mais c’était trop rapide. En une heure, tout était foutu
Maersk, c’est pas n’importe quelle entreprise. C’est le plus grand armateur du monde. Ils gèrent 76 ports, plus de 800 navires, et transportent environ 20% du commerce maritime mondial. Quand Maersk s’arrête, c’est une partie significative du commerce mondial qui s’arrête. Rien que ça !
Les terminaux portuaires de Maersk dans le monde entier tombent les uns après les autres. Los Angeles, Rotterdam, Mumbai… Les grues s’arrêtent, les camions font la queue, les conteneurs s’empilent. Un porte-conteneurs arrive en moyenne toutes les 15 minutes dans un port Maersk. Chaque navire transporte 10 000 à 20 000 conteneurs. Faites le calcul… il faut traiter un conteneur toutes les 6 centièmes de seconde. Sans ordinateurs, c’est totalement impossible.
À Rotterdam, le plus grand port d’Europe, les opérateurs regardent, impuissants, leurs écrans devenir noirs. Les systèmes qui dirigent les grues automatisées, qui trackent les conteneurs, qui gèrent les douanes, tout est mort. Des milliers de camions commencent à former des files interminables. C’est le chaos logistique total.
Mais Maersk a un problème encore plus grave. NotPetya n’a pas seulement détruit leurs ordinateurs de bureau. Il a annihilé leur infrastructure IT centrale. Les 150 contrôleurs de domaine Active Directory de Maersk, répartis dans le monde entier, sont tous détruits. Simultanément. Du jamais vu !
Pour les non-techniciens, imaginez Active Directory comme l’annuaire téléphonique géant de l’entreprise. Il gère qui peut se connecter, qui a accès à quoi, comment les ordinateurs se parlent entre eux. Sans Active Directory, votre réseau d’entreprise n’existe plus. C’est comme si on avait détruit tous les panneaux de signalisation, toutes les cartes, tous les GPS d’un pays en même temps.
Le pire c’est que ces contrôleurs de domaine de Maersk étaient configurés pour se synchroniser entre eux. En théorie, c’est une bonne idée car si l’un tombe, les autres prennent le relais. Mais en pratique, ça signifie que quand NotPetya en infecte un, il les infecte tous. La redondance censée protéger l’entreprise devient alors le vecteur de sa destruction.
Et c’est là qu’intervient le miracle du Ghana. Dans le chaos de la reconstruction, les équipes IT de Maersk font l’inventaire des dégâts. 4 000 serveurs détruits. 45 000 PC inutilisables. 150 contrôleurs de domaine annihilés. Ils cherchent désespérément une sauvegarde, n’importe quoi pour reconstruire.
Et puis, quelqu’un mentionne le Ghana. Maersk a des bureaux à Accra, la capitale. Par un coup de chance incroyable, ce bureau avait subi une panne de courant le matin du 27 juin. Le contrôleur de domaine local présent là bas était offline quand NotPetya a frappé. C’est une simple panne d’électricité qui sauve une entreprise de 60 milliards de dollars !
Un employé se souvient : “Quand on a réalisé ce qu’on avait, c’était comme trouver le Saint Graal. Un contrôleur de domaine intact. Le seul sur 150. Notre ticket de retour à la vie.” Franchement, on peut dire qu’ils ont eu du bol !
Mais le serveur est au Ghana, et les données doivent être rappatriées au Royaume-Uni, plus exactement au QG IT de Maersk à Maidenhead. Commence alors une course contre la montre digne d’un film d’action.
Le responsable de Maersk en Afrique de l’Ouest, basé au Ghana, prend personnellement le disque dur du serveur. Mais problème ! Il n’y a pas de vol direct Ghana-Londres. Il doit d’abord voler vers Lagos, au Nigeria et de là, il prend un vol pour Londres, puis un taxi jusqu’à Maidenhead. Une véritable course de relais avec plusieurs centaines de gigaoctets de données critiques dans un bagage à main.
Pendant ce temps, à Maidenhead, c’est l’état de guerre. Maersk a mobilisé des centaines d’employés et fait appel à Deloitte pour la reconstruction. Ils ont commandé des milliers de nouveaux ordinateurs. Les fournisseurs sont en rupture de stock tellement la demande est massive. Apple, Dell, HP… tout le monde mobilise ses stocks.
L’ambiance est surréaliste. Des développeurs dorment sous leur bureau. La cantine est ouverte 24/7. Des équipes entières sont mobilisées juste pour déballer et configurer les nouveaux PC. C’est la plus grande opération de récupération IT de l’histoire. Et on peut dire qu’ils y mettent les moyens !
Alors quand le disque dur du Ghana arrive enfin, c’est l’euphorie !! Les équipes peuvent commencer à reconstruire leur Active Directory. Mais c’est juste le début. Il faut réinstaller 45 000 PC, 4 000 serveurs, reconfigurer des milliers d’applications. Un travail de titan !
Pendant 10 jours, Maersk opère en mode complètement dégradé. Les employés utilisent WhatsApp sur leurs téléphones personnels pour communiquer. Les opérations portuaires se font avec papier et crayon. Des employés en Inde reçoivent des appels de collègues européens qui dictent des commandes par téléphone. C’est du bricolage.
Et dans les ports, c’est un chaos créatif car à certains endroits, on ressort des vieux ordinateurs des années 90 qui ne peuvent pas être infectés par NotPetya. Ailleurs, on installe des versions piratées de Windows sur des machines personnelles. Tout est bon pour faire bouger les conteneurs. C’est la nécessité qui commande !
Le coût pour Maersk ? Entre 250 et 300 millions de dollars. Mais ils ont eu de la chance car sans le serveur du Ghana, ça aurait pu être bien pire. Certains experts estiment qu’une reconstruction complète depuis zéro aurait pris des mois et coûté des milliards. Bref, merci la panne de courant ghanéenne !
Bon, Maersk n’est pas la seule victime de poids. Merck, le géant pharmaceutique américain, est également frappé de plein fouet. NotPetya détruit leurs systèmes de production, de recherche, de vente. Des usines qui produisent des vaccins vitaux doivent s’arrêter. Pas terrible pour la santé publique…
Merck aussi avait une filiale en Ukraine qui utilisait M.E.Doc. Une petite opération locale qui devient la porte d’entrée pour une catastrophe globale. Les dégâts sont estimés à 870 millions de dollars. On n’est pas loin du milliard et Merck doit jeter des lots entiers de vaccins parce que les systèmes de contrôle qualité sont détruits. Impossible de garantir que les vaccins ont été produits selon les normes sans les données informatiques. Des patients dans le monde entier subissent des retards pour leurs traitements. L’impact humain de cette cyberattaque est énorme.
FedEx aussi morfle sévère via sa filiale TNT Express. Les systèmes de TNT sont tellement détruits et certaines données ne seront jamais récupérées. Des colis sont perdus, les clients sont furieux et FedEx annonce 400 millions de dollars de pertes. Ça fait cher le paquet !
Le PDG de FedEx déclare lors d’une conférence : “On pensait que TNT était bien protégée. Ils avaient des sauvegardes, des plans de récupération. Mais NotPetya a tout détruit, y compris les sauvegardes. C’était comme si une bombe nucléaire avait explosé dans nos systèmes.” Ça résume bien la situation…
Mondelez, le fabricant des biscuits Oreo et du chocolat Cadbury, perd également 188 millions. Leurs lignes de production s’arrêtent, les commandes ne peuvent plus être traitées. Dans certaines usines, on revient aux bons de commande papier des années 80. Retour vers le futur, version cauchemar !
Saint-Gobain, le géant français des matériaux de construction, lui aussi encaisse 384 millions de pertes. Leur PDG raconte : “On a dû couper notre réseau mondial en morceaux pour empêcher la propagation. C’était comme amputer des membres pour sauver le corps.” Métaphore pas très joyeuse, un peu gore, mais très parlante.
Au total, les experts estiment les dégâts de NotPetya à plus de 10 milliards de dollars. Dix. Milliards. Pour un malware distribué via un obscur logiciel de comptabilité ukrainien. C’est la démonstration terrifiante de l’interconnexion de notre économie mondiale. Vous connaissez l’effet papillon ? Eh bien là, c’est l’effet tsunami !
Mais alors qui est derrière NotPetya ? Et bien comme je vous le disais, les indices pointent tous vers la Russie. Le timing (juste avant un jour férié ukrainien), la méthode (via un logiciel spécifiquement ukrainien), les victimes (principalement l’Ukraine), tout colle. C’est du travail de pro, avec un petit côté amateur dans les dégâts collatéraux.
En février 2018, les États-Unis et le Royaume-Uni accusent alors officiellement la Russie. Plus précisément, ils pointent du doigt le GRU et notre vieille connaissance, le groupe Sandworm. La même unité 74455 qui avait attaqué le réseau électrique ukrainien. Des incorrigibles récidivistes, ces gens-là !
Et le 19 octobre 2020, le département de Justice américain va plus loin. Il inculpe six officiers du GRU pour NotPetya et d’autres cyberattaques. Parmi eux : Yuriy Andrienko, Sergey Detistov, Pavel Frolov, Anatoliy Kovalev, Artem Ochichenko et Petr Pliskin. Le département d’État offre même 10 millions de dollars de récompense pour des infos sur ces gars.
Ces noms ne vous disent probablement rien, mais pour les experts en cybersécurité, c’est du lourd car ce sont les cerveaux derrière certaines des cyberattaques les plus dévastatrices de la décennie : BlackEnergy, Industroyer, NotPetya, Olympic Destroyer… Une belle collection ! Bien sûr, ils sont en Russie, intouchables, mais au moins, on a des noms sur les visages du chaos.
L’accusation révèle alors des détails fascinants. Les hackers ont utilisé des comptes mail ProtonMail pour coordonner l’attaque. Ils ont loué des serveurs avec des bitcoins volés. Ils ont même fait des erreurs opérationnelles, comme utiliser la même infrastructure pour différentes attaques, ce qui a permis de les relier. Hé oui, personne n’est parfait, même les hackers d’élite !
Mais revenons à M.E.Doc. Après l’attaque, les autorités ukrainiennes débarquent dans les bureaux de Linkos Group et ce qu’ils y trouvent est affligeant. Les serveurs n’ont pas été mis à jour depuis au moins 4 ans et les patches de sécurité sont inexistants. La police ukrainienne est furieuse. Le chef de la cyberpolice, Serhiy Demedyuk, déclare même : “Ils savaient que leur système était compromis mais n’ont rien fait. Si c’est confirmé, il y aura des poursuites.” La négligence de cette petite entreprise familiale a coûté des milliards à l’économie mondiale. Une responsabilité un peu lourde à porter…
Les propriétaires de M.E.Doc, la famille Linnik, sont dans le déni total. Olesya Linnik, la directrice, insiste : “Notre logiciel n’est pas infecté. Nous l’avons vérifié 100 fois.” et même face aux preuves accablantes, ils refusent d’accepter leur responsabilité. Du déni de niveau professionnel !
Sergei Linnik et sa Olesya Linnik
Finalement, sous la pression, ils finissent par admettre que leurs serveurs ont été compromis dès avril 2017, mais le mal est fait et surtout la confiance est brisée. De nombreuses entreprises ukrainiennes cherchent des alternatives, mais c’est compliqué car M.E.Doc est tellement intégré au système fiscal ukrainien qu’il est presque impossible de s’en passer.
Avec. NotPetya, c’est la première fois qu’une cyberattaque cause des dommages collatéraux massifs à l’échelle mondiale. Les Russes visaient l’Ukraine, mais ont touché le monde entier. Totalement incontrôlable surtout que les implications sont énormes. Si un logiciel de comptabilité ukrainien peut paralyser des géants mondiaux, qu’est-ce qui empêche d’autres acteurs de faire pareil ? Combien d’autres M.E.Doc sont en sommeil, attendant d’être exploités ?
Suite à NotPetya, la réponse de l’industrie a été mitigée. Certaines entreprises ont renforcé leur sécurité, segmenté leurs réseaux, amélioré leurs sauvegardes. D’autres ont juste croisé les doigts en espérant ne pas être les prochaines. C’est de l’Autruche-Sec : la tête dans le sable et on verra bien…
L’affaire des assurances est aussi particulièrement intéressante car beaucoup de victimes de NotPetya avaient des cyber-assurances. Mais les assureurs ont invoqué la clause d’exclusion des “actes de guerre” avec comme argument que NotPetya était une attaque d’État, donc pas couverte. Ceux là, ils ne veulent jamais payer et après ils s’étonnent que tout le monde les détestent. Bref…
Merck a dû se battre pendant des années devant les tribunaux et en 2022, ils ont finalement gagné car le juge a estimé que la clause d’exclusion ne s’appliquait pas aux cyberattaques. C’est un précédent majeur qui redéfinit ce qu’est un acte de guerre au 21e siècle. Il fallait y penser ! Et Mondelez a eu moins de chance car leur assureur, Zurich, a refusé de payer en invoquant la même clause. L’affaire est toujours en cours avec des milliards de dollars sont en jeu. À suivre…
Pour l’Ukraine, NotPetya est une blessure qui ne guérit pas facilement. Mais les Ukrainiens sont résilients et ils ont appris de leurs erreurs. Depuis NotPetya, l’Ukraine est devenue un véritable laboratoire de la cyberguerre. Ils ont renforcé leurs défenses, créé de nouvelles unités cyber, développé une expertise unique. Ainsi, quand la Russie a lancé son invasion totale en 2022, l’Ukraine était mieux préparée sur le front numérique.
Sandworm, de son côté, n’a pas chômé. Ils sont derrière la plupart des cyberattaques majeures contre l’Ukraine depuis 2022 : Industroyer2, HermeticWiper, et d’autres joyeusetés, mais ils n’ont jamais réussi à reproduire l’impact de NotPetya. Les défenses se sont améliorées, les entreprises sont plus prudentes. Tout le monde apprend de ses erreurs !
Je pense qu’avec NotPetya, les hackers ont probablement été surpris par leur propre succès. Ils voulaient s’attaquer à l’Ukraine, et pas paralyser Maersk ou Merck… mais une fois lâché, leur bébé était totalement incontrôlable. C’est le problème avec les armes numériques… elles ne s’arrêtent pas à la frontière, surtout que le vent numérique, c’est pas facile à prévoir !
Les experts estiment que NotPetya a infecté plus de 300 000 ordinateurs dans 150 pays et aujourd’hui, ce malware reste une référence dans le monde de la cybersécurité. C’est le “plus jamais ça” de l’industrie. Quoiqu’il en soit, cette histoire du serveur du Ghana reste ma préférée, car dans toute cette sophistication technologique, c’est une simple panne de courant qui a permis de sauver Maersk.
On a construit des systèmes d’une complexité inimaginable, interconnectés à l’échelle planétaire, on pensait les contrôler, mais NotPetya a montré notre vulnérabilité fondamentale. Alors la prochaine fois que vous avez la flemme de faire une mise à jour, n’oubliez pas NotPetya.
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Quand NZXT se lance sur le terrain des cartes mères gaming, il y a toujours ce petit parfum de pari. Après la N9 Z890 destinée aux processeurs Intel Core Ultra 200S, c’est au tour de sa déclinaison AMD AM5, la NZXT N9 X870E, de venir défendre ses couleurs.
Révélée à l’automne 2024 et finalement disponible au printemps 2025, cette carte positionnée sur le haut de gamme AM5 arrive face à une concurrence déjà bien installée. Elle mise sur un design sobre, une intégration poussée à l’écosystème NZXT et une fiche technique solide : PCIe 5.0, Wi-Fi 7, USB4 et un étage d’alimentation 20+2+1 phases, taillé pour l’overclocking.
On ne pense pas spontanément à NZXT pour équiper un Ryzen 9000, mais la marque persiste et signe, en adaptant ici son approche à l’architecture Zen 5. Fidèle à son ADN, elle conserve ses connecteurs propriétaires pour renforcer la cohérence de l’ensemble, tout en misant sur une esthétique singulière. Le large bandeau RGB qui traverse le carénage des E/S attire l’œil, mais c’est surtout l’accent mis sur le refroidissement qui intrigue : chaque slot M.2 profite d’un dissipateur massif et le VRM est épaulé par deux ventilateurs dédiés.
Reste qu’il faut parler franchement : cette N9 X870E est très proche de l’ASRock X870E Nova Wi-Fi, dont elle reprend la base technique. Même PCB, mêmes caractéristiques, mais une robe noire signée NZXT, des connecteurs propriétaires et une finition plus léchée… pour 150 € de plus. La question n’est donc pas de savoir si la carte est performante – elle l’est globalement – mais si l’habillage NZXT justifie ce tarif premium.
Déballage de la NZXT N9 X870E : l’art de faire du neuf avec de l’ancien
L’ouverture de la boîte révèle immédiatement la philosophie NZXT : packaging soigné, présentation premium et sobriété assumée. Le blanc immaculé de la boîte contraste avec les visuels techniques détaillés au dos, mettant en avant Wi-Fi 7, PCIe 5.0 et design thermique.
Le bundle reste dans la lignée minimaliste de la marque : deux antennes Wi-Fi, quatre câbles SATA (deux droits, deux coudés), un assortiment de vis M.2 et les fameux répartiteurs NZXT 8 broches. Ces derniers convertissent les connecteurs propriétaires en headers PWM classiques, permettant d’utiliser du matériel tiers sans passer par l’écosystème NZXT.
Comparé à l’ASRock Nova, le bundle est quasi-identique, NZXT se contentant d’ajouter sa documentation CAM et ses adaptateurs propriétaires. À 500 €, on aurait pu espérer plus d’accessoires premium, mais NZXT privilégie l’essentiel à l’accumulation allant jusqu’à fournir des antennes vissées devenues collector.
Design de la NZXT N9 X870E : quand l’habit fait le moine
C’est incontestablement sur ce point que NZXT justifie sa valeur ajoutée. Une transformation dont la marque a le secret. La version noire impose une présence visuelle marquante avec un design sombre et mystérieux, loin de l’esthétique industrielle des cartes mères grand public.
Les dissipateurs VRM adoptent une finition en aluminium avec un empilement d’ailettes, complétés par un carénage en plastique noir mat traversé d’une bande blanche translucide rétroéclairée qui contraste avec le noir dominant.
La pièce maîtresse reste cette grande plaque en aluminium strié qui couvre entièrement la zone PCIe et M.2. Les rainures ne sont pas qu’esthétiques : elles participent à la dissipation thermique tout en créant un jeu d’ombres et de lumière du plus bel effet. Le logo NZXT chromé, parfaitement intégré au centre, signe cette transformation.
Seul regret : l’absence de backplate à ce niveau de gamme. NZXT conserve la finition noire brute habtiuelle. Certes élégante mais qui manque de protection et de rigidité face aux backplates blindées de la concurrence premium.
Block diagram de la NZXT N9 X870E
Le schéma bloc de la NZXT N9 X870E illustre une architecture classique X870E : les composants critiques sont reliés directement au CPU, tandis que deux chipsets AMD PROM21 assurent la connectivité supplémentaire. La séparation entre fonctions CPU et extensions I/O optimise bande passante et modularité, mais entraîne des compromis, notamment sur la répartition des lignes PCIe.
Le processeur AM5 gère directement deux canaux mémoire DDR5 (4 DIMM max), deux ports USB4 arrière via un contrôleur ASM4242, et deux sorties DisplayPort redirigées vers les Type-C. Le slot PCIe x16 principal (GPU) et le premier M.2 (Gen5) sont également connectés directement au CPU, garantissant des performances maximales. Le BIOS est relié en SPI, tandis que les contrôleurs Super I/O Nuvoton passent par LPC/eSPI.
La communication CPU-chipset se fait via un lien PCIe 4.0 x4. Le premier PROM21 gère les ports USB 3.2 (jusqu’à Gen2x2 en façade), deux SATA natifs, le contrôleur LAN Realtek RTL8126-CG (5 GbE) et le module Wi-Fi 7 en PCIe Gen3 x1.
Le second PROM21 ajoute deux M.2 PCIe 4.0 x4 et un slot PCIe x16 câblé en x4, adapté aux cartes d’extension, mais pas aux GPU. Cette liaison en cascade augmente la connectique mais peut créer des conflits de bande passante en usage intensif.
Un contrôleur ASM1061, relié en PCIe Gen3 x1, fournit deux SATA supplémentaires. Bien que pratiques, ces ports induisent parfois une latence au démarrage et nécessitent des pilotes dédiés.
En résumé, la carte combine des connexions directes CPU (GPU, SSD principal, USB4, DDR5) et large éventail de périphériques via les deux chipsets. La présence de PCIe 5.0 uniquement pour GPU et premier M.2 est logique, mais les limitations de bande passante des chipsets persistent, comme sur toutes les cartes AM5 actuelles.
Architecture de la NZXT N9 X870E : du solide hérité d’ASRock
L’alimentation de la NZXT N9 X870E repose sur une configuration de 20 + 2 + 1 + 1 phases.
NZXT omet dans sa communication la phase PQMC (« Miscellaneous »), située en haut à gauche du schéma de puissance, dotée d’une bobine différente. Les autres rails sont le PUMEM (mémoire), le PQSOC (SoC du CPU : contrôleurs mémoire, PCIe et I/O) et le PQVC (cœurs CPU).
Le contrôle est assuré par le Renesas RAA229628, régulateur de tension et contrôleur de gestion d’alimentation. Il pilote les convertisseurs multiphases et ajuste la tension en temps réel via le bus SVI3, essentiel pour la stabilité des Ryzen AM5 (≥ 120 W TDP).
Les étages d’alimentation reposent sur des modules Renesas R2209004 (jusqu’à 110 A), intégrant mesures de courant et température. Vingt sont dédiés au VCore et deux au SoC. À cela s’ajoute le Vishay SiC431A, un power stage MOSFET compact à haute efficacité, et le ISL 99360, utilisé pour la phase PQMC.
Gestion thermique : l’innovation NZXT en question
L’étage d’alimentation en 23 phases s’appuie sur deux dissipateurs massifs, dont l’un recouvre le panneau I/O et intègre deux ventilateurs.
Le second dissipateur, dépourvu de caloduc, prend en charge l’autre moitié des MOSFETs et selfs.
Ces ventilateurs de 40mm se logent verticalement dans l’épaisseur du dissipateur, évacuant l’air chaud vers l’arrière du boîtier.
Cette solution active présente des avantages : maintien des VRM frais sous charge extrême, réaction rapide aux pics thermiques. Mais elle introduit aussi des inconvénients : bruit audible sous charge (réglé par défaut sur la température CPU), maintenance supplémentaire, et risque de panne mécanique.
Lors de notre stress test OCCT avec le Ryzen 9 9900X, les sondes internes (SVI3) ont relevé entre 65 et 70 °C au niveau des étages d’alimentation, ce qui correspond à une température inférieure à 50 °C sur les radiateurs. Ces chiffres témoignent d’une excellente maîtrise thermique, les ventilateurs ne nécessitant même pas de dépasser 40 % de vitesse pour maintenir ce niveau.
Les ventilateurs, réglés par défaut sur la température CPU, deviennent audibles en charge prolongée mais restent facilement maîtrisables via le logiciel CAM en limitant leur vitesse à 40 %, sans réel impact thermique.
Le reste des composants électroniques
Parmi les autres composants présent sur le PCB, on retrouve :
Winbond 25Q40CLNIG (512 kB) : firmware pour contrôleur embarqué ou modules annexes (TPM, RGB).
Diodes Inc. PI3EQX2004ZHE : PCIe ReDriver, assurant l’intégrité du signal PCIe 5.0.
Contrôleur “USB BIOS Flashback” : permet mise à jour BIOS via USB sans CPU/RAM.
Nuvoton 3961SP : circuit secondaire pour gestion ventilateurs/températures.
DEC3908CX : MOSFET N-channel dual, utilisé pour rails DDR5 ou secondaires (VDDP).
BIOS de la NZXT N9 X870E : ASRock bridé par NZXT
Le BIOS de la N9 X870E adopte une approche volontairement minimaliste : menus réduits, ventilation simplifiée et absence de visuels complexes.
Les fonctions d’overclocking sont présentes, mais limitées à l’essentiel (fréquences, tensions, limites), l’objectif étant la stabilité et la clarté. La logique est d’assurer une base fiable, tout en confiant la gestion avancée (ventilos, RGB, capteurs) au logiciel CAM sous Windows.
Overclocking avec PBO
L’UEFI intègre un menu complet pour Precision Boost Overdrive : activation/désactivation, limites PBO, override du Scalar, offset de fréquence et seuil thermique. L’option “Boost Clock Override” augmente la fréquence max jusqu’à +200 MHz, tandis que le Scalar (jusqu’à 10x) prolonge les pics de tension.
Le Curve Optimizer permet d’ajuster le comportement AVFS par cœur ou globalement, en tension positive ou négative (-30 à +30). Cela améliore soit l’efficacité, soit la stabilité à haute fréquence. Ces réglages, conformes à l’AGESA AMD, restent sûrs et réversibles, et suffisent pour optimiser un Ryzen 7000/9000 sans toucher aux microparamètres.
Réglages mémoire
La carte gère les profils EXPO/XMP directement via “DRAM Profile Configuration”. Le BIOS lit et affiche les profils JEDEC et EXPO/XMP avec leurs tensions et timings (ex. DDR5-4800 @ 1,10 V, DDR5-6000 @ 1,40 V).
Pour les utilisateurs avancés, le menu DRAM Timing Configuration donne accès à tous les timings primaires, secondaires et tertiaires. Le BIOS lit aussi directement les tensions du PMIC (VDD, VDDQ, VPP), ce qui facilite le diagnostic. L’interface combine ainsi simplicité pour l’utilisateur lambda et profondeur pour l’amateur de tuning mémoire. Mais n’espérez pas trouver de presets prédéfinis, contrairement à ce que proposent la plupart des constructeurs reconnus.
Contrôle des ventilateurs et VRM fans
La gestion des ventilateurs peut se faire via l’UEFI (menu “PC Monitoring”) ou via CAM sous Windows. Les deux méthodes couvrent les PWM classiques et les petits ventilateurs VRM (30 mm) intégrés dans le radiateur MOSFET.
Dans le BIOS, on peut définir des seuils de température et des vitesses associées, avec possibilité d’arrêt complet des VRM fans (“MOS FAN On/Off”) si le flux d’air du boîtier est suffisant. CAM offre une interface graphique plus flexible avec des profils modifiables à chaud, y compris la mise à zéro en dessous d’un seuil.
Le menu Advanced concentre la plupart des réglages matériels : processeur, périphériques PCIe, stockage, USB, gestion de l’alimentation, ainsi que des options plus techniques propres aux plateformes AMD. C’est là aussi qu’on retrouve les menus d’overclocking officiels, mais dans une version volontairement simplifiée.
Côté sécurité, il est possible de définir des mots de passe pour limiter l’accès et d’activer le Secure Boot pour renforcer la protection du système. L’onglet Tool regroupe des utilitaires pratiques, notamment l’effacement sécurisé des disques et la mise à jour du BIOS via une clé USB.
On retrouve aussi les options de sortie pour sauvegarder ou annuler les changements, ou encore un menu de démarrage direct sur un périphérique précis sans toucher à l’ordre global.
Dans l’ensemble, l’interface se concentre sur l’essentiel : elle évacue les fioritures graphiques et les sous-rubriques alambiquées pour proposer un socle lisible. Pourtant, ce dépouillement pousse le curseur trop loin. On garde l’impression d’un UEFI inachevé, avec une définition 720p franchement datée, un manque d’outils d’OC EZ DIY, et des mises à jour qui arrivent à la traîne face aux concurrents.
NZXT CAM
Le logiciel CAM constitue le centre de gestion de l’écosystème NZXT. Connecté directement au contrôleur de la carte via une interface interne, il assure le monitoring et le pilotage en temps réel. Plus moderne que les solutions classiques, il propose une interface claire pour la gestion des ventilateurs, de l’éclairage et des périphériques compatibles.
Sur la N9 X870E, CAM permet un contrôle précis de tous les connecteurs PWM, y compris les deux ventilateurs VRM intégrés. Les courbes de ventilation sont définissables à partir de différentes sondes (CPU, VRM, carte mère) et peuvent être regroupées dans des profils (“Quiet”, “Performance”, “Manual”). Les connecteurs hybrides 8 broches NZXT offrent aussi la gestion combinée de ventilateurs et d’accessoires RGB.
L’éclairage intégré et tous les périphériques CAM (AIO, hubs, LED, boîtiers, claviers, souris) peuvent être synchronisés, avec des effets dynamiques liés à la charge CPU/GPU. CAM devient ainsi une plateforme unifiée de gestion NZXT, idéale pour centraliser les réglages sans recourir à des logiciels tiers.
Support DDR5 de la NZXT N9 X870E : performances héritées
Les quatre slots DDR5 reprennent exactement les spécifications de la Nova : support jusqu’à 192 GB en dual-channel, fréquences jusqu’à DDR5-8200+ selon la QVL, compatibilité XMP 3.0 et EXPO. La gestion CUDIMM permet d’atteindre les hautes fréquences sans compromis.
Aucune surprise ni amélioration par rapport à la base ASRock. NZXT se contente de reprendre l’existant, ce qui reste correct pour le segment mais n’apporte aucune valeur ajoutée technique.
Slots PCIe sur la NZXT N9 X870E : minimalisme assumé
Ici aussi, copie conforme avec la Nova : un slot PCIe 5.0 x16 principal conservant l’intégralité des 16 lignes, plus un second slot PCIe 4.0 x16 fonctionnant en mode x2. Cette configuration minimaliste privilégie les performances maximales du GPU principal au détriment de l’extensibilité.
L’approche reste cohérente pour une carte gaming moderne : un GPU principal en pleine puissance, des extensions légères sur le second slot. Mais elle limite les configurations multi-GPU ou les besoins d’extension importants. La carte ne propose pas non plus de mécanisme de dégagement assisté pour le GPU, d’où une large découpe dans le radiateur M.2 afin d’atteindre le levier du port graphique.
Stockage sur la NZXT N9 X870E : moins c’est plus ?
Première différence notable avec la Nova : NZXT fait l’impasse sur le cinquième emplacement M.2 de la carte de base. Là où ASRock propose cinq emplacements M.2 (un PCIe 5.0 x4, trois PCIe 4.0 x4, un PCIe 3.0 x2), NZXT se limite à quatre (un PCIe 5.0 x4, trois PCIe 4.0 x4).
Cette réduction s’explique probablement par des contraintes esthétiques : le design « full cover » de NZXT masque certaines zones de la carte, rendant l’accès au cinquième slot complexe.
Le port M.2 PCIe Gen 5 occupe la position supérieure, comme souvent pour limiter la longueur des pistes et respecter une signalisation plus exigeante. Il dispose de son propre grand radiateur, mais n’est pas totalement sans outil, contrairement à la majorité des solutions concurrentes en 2025.
Les trois autres emplacements sous le port PCIe principal sont en PCIe Gen 4 et possèdent un dissipateur en monobloc couvrant l’ensemble.
Les 4 emplacements sont dotés de clips M.2. De petites encoches maintiennent le SSD et le clip bascule pour verrouiller le support dans la bonne position. C’est l’un des systèmes les plus simples et agréables que nous ayons utilisés pour fixer un M.2.
Système de refroidissement M.2 : du mieux et du moins bien
NZXT rattrape partiellement cette lacune avec un système de refroidissement M.2 repensé. Le slot PCIe 5.0 bénéficie d’un dissipateur massif de 25mm.
Ce premier emplacement est le seul à disposer de pads thermiques des deux côtés et le seul accessible sans retirer la carte graphique. L’accès reste toutefois délicat : la vis de fixation, minuscule, est nichée dans un renfoncement entre le carénage I/O et l’empilement du dissipateur M.2 principal.
Les trois emplacements M.2 inférieurs en PCIe 4.0 partagent un grand dissipateur monobloc, sans outil, avec pads thermiques uniquement sur la face supérieure.
Il s’emboîte grâce à des languettes métalliques situées à une extrémité. L’insertion comme l’extraction demandent une certaine force, mais l’ensemble reste bien en place une fois verrouillé. Problème: il se retrouve complètement coincé sous la carte graphique, et ajouter ou remplacer un SSD impose de démonter le GPU.
Connectivité Réseau : copie conforme décevante
NZXT reprend exactement la configuration réseau de la Nova, avec ses qualités et ses défauts.
Le LAN 5G s’appuie sur le contrôleur Realtek RTL8126, correct sans être exceptionnel face aux solutions Intel ou Aquantia qu’on trouve sur la concurrence premium.
Wi-Fi 7 : moderne et bien implémenté
Le module Wi-Fi 7 Intel BE200 offre d’excellentes performances sur le papier : tri-bande (2,4/5/6 GHz), débit théorique de 5,8 Gbps et compatibilité Bluetooth 5.4.
module Wi-Fi 7 Intel BE200
Son intégration est en revanche différente de celle de la N9 Z890 : ici, le module est directement implanté sous le cache I/O, comme c’est désormais la norme dans l’industrie, alors que la Z890 utilisait encore une carte déportée reliée par deux fils traversant le PCB.
Cette conception plus moderne simplifie l’assemblage et améliore la robustesse, même si NZXT conserve des antennes vissées, là où certains concurrents comme ASUS, MSI ou Gigabyte misent déjà sur des solutions EZ-DIY plus pratiques.
Système audio : du gâchis partagé
Le codec Realtek ALC4082 équipe la NZXT N9 X870E, composant habituellement réservé au très haut de gamme. Toutefois, son implémentation minimaliste gâche son potentiel.
Realtek ALC4082
Sur la N9 (comme sur la Nova), on ne trouve que deux condensateurs audiophiles visibles, là où les implémentations premium comptent six condensateurs ou plus, complétées par des DAC ESS SABRE dédiés, des couches PCB séparées pour l’audio et des amplificateurs casques haute impédance.
Cette économie sur un composant premium interroge. À ces niveaux de prix, on s’attend à une section audio soignée, pas à une implémentation basique d’un codec haut de gamme.
NZXT fait même pire que la Nova sur la connectique audio arrière : deux jacks + S/PDIF contre cinq jacks + S/PDIF sur l’ASRock. Une régression injustifiable.
Les classiques
La NZXT N9 X870E présente un afficheur de codes POST à LED. Près du connecteur ATX 24 broches se situent les boutons Power et Reset, ainsi qu’un connecteur USB 3.2 Gen 2 10 Gbit s Type C pour le panneau avant.
Côté stockage, la carte propose quatre ports SATA, ce qui reste la norme actuelle alors que les M.2 prennent le relais, certaines cartes allant même jusqu’au U.2 pour le stockage haute capacité.
Deux en-têtes USB 3.0 sont présents, l’angle inférieur gauche regroupe une paire d’en-têtes ARGB 3 broches, deux en-têtes USB 2.0 et trois des cinq connecteurs ventilateurs PWM natifs de la carte, les deux restants étant fournis par les câbles adaptateurs du 8 broches.
Panneau arrière de la NZXT N9 X870E
La connectique arrière reprend 95% de celle de la Nova : deux ports USB4 40 Gbps, cinq USB 3.2 Gen 2, trois USB 3.0, plus les USB 2.0 habituels. Les boutons BIOS Flashback et Clear CMOS facilitent la maintenance, le port HDMI permet d’exploiter l’iGPU des APU.
Les seules différences significatives concernent la réduction de la connectique audio déjà évoquée, ainsi qu’un agencement légèrement revu afin de libérer de l’espace pour l’entrée du ventilateur VRM. Pour le reste, la conception demeure inchangée.
Connectivité interne : l’écosystème NZXT en force
C’est ici que NZXT apporte sa principale valeur ajoutée technique. La marque ajoute ses connecteurs propriétaires :
Un connecteur NZXT RGB LED dédié,
Deux connecteurs NZXT 8 broches PWM (compatibles avec les hubs et ventilateurs maison),
Adaptation possible vers du standard via les câbles fournis.
Cette approche favorise l’intégration avec l’écosystème NZXT (Kraken, Aer, Grid), mais peut frustrer les utilisateurs d’autres marques.
Les puristes apprécieront la possibilité de tout gérer via CAM, les autres regretteront cette dépendance logicielle.
Windows 11 24H2 installé sur SSD WD Black S850X 1 To
Boîtier Kompcase Magnus II
Fréquences boost observées
La NZXT N9 X870E permet au Ryzen 9 9900X d’exprimer correctement son potentiel. En test monocœur sous Cinebench R23, le CPU grimpe à 5569 MHz, ce qui correspond à la fourchette basse des cartes AMD X870 testées d’AMD où on avait toujours dépassé les 5600 Mhz.
En charge multicœur, la fréquence oscille entre 4916 et 5085 MHz, avec une consommation mesurée de 162 Watts en mode standard.
Performances SSD PCIe 5.0
Installé sur le slot M.2 principal de la NZXT N9 X870E, notre SSD PCIe 5.0 a atteint 14 330 Mo/s en lecture et 8 118,53 Mo/s en écriture sous CrystalDiskMark 8, avec un taux de remplissage de 64 %. Si le débit en lecture est correct, les autres mesures chutent probablement en raison d’une température élevée atteignant 82 °C, provoquant un throttling thermique.
À titre de comparaison, le même SSD avec un taux de remplissage de 64 %, testé sur la ROG Crosshair X870E Extreme, a donné des valeurs théoriques conformes (14 000/12 000 Mo/s) pour une température de 64 °C. Cette différence met en lumière une lacune dans la conception de ce dissipateur.
AIDA64 : Cache & Mémoire DDR5
Lors du benchmark AIDA64 réalisé sur la NZXT N9 X870E, le Ryzen 9 9900X associé à de la DDR5-6000 CL30 affiche des débits mémoire élevés: 77 000 MB/s en lecture comme en écriture et 70 000 MB/s en copie, pour une latence de 77,4 ns.
Les performances du cache sont conformes aux attentes : le L1 atteint 7 886,2 GB/s en lecture et 4 001,1 GB/s en écriture ; le L2 affiche 2 904 GB/s en lecture et 2 109 GB/s en écriture. Enfin, le L3 grimpe à 1 044,3 GB/s en lecture et 1 150 GB/s en écriture. Ces résultats placent la carte parmi les meilleures X870E testées sous AIDA64.
Conclusion : un design soigné pour un tarif salé, mais pas révolutionnaire
[Test] NZXT N9 X870E : une carte mère AM5 solide mais controversée
Conclusion
NZXT a beau livrer une carte mère bien construite, avec un VRM costaud en 20+2+1 phases, une connectique à jour et une gestion thermique maîtrisée, l’ensemble laisse un goût d’inachevé. Car une fois passé l’effet "wahou" du design et l’intégration à l’écosystème logiciel maison, difficile de ne pas froncer les sourcils en regardant l’étiquette de prix.
À 499 € (445 € actuellement), la comparaison avec l’ASRock X870E Nova pique un peu. Pour 130 € de moins (hors promo), cette dernière aligne un BIOS plus moderne, des mises à jour bios plus réactives, et même quelques options bonus. De quoi poser une vraie question : assiste-t-on à un simple rebranding d’un produit ASRock vendu au prix fort ? Ou NZXT capitalise-t-il un peu trop sur son image de marque et son interface logicielle pour gonfler artificiellement la facture ?
Pendant que les concurrents misent sur des innovations concrètes type EZ DIY pour simplifier montage et entretien, NZXT reste campé sur des choix datés : connecteurs propriétaires, absence de réelles nouveautés côté expérience utilisateur… Résultat, on a l’impression de payer surtout pour le look.
Il serait peut-être temps pour NZXT de revoir sa copie. Pourquoi ne pas s’inspirer de collaborations à succès comme ASUS x Noctua ou Seasonic x Noctua, et créer de vraies éditions spéciales NZXT avec des partenaires solides ? Cela apporterait une valeur ajoutée réelle plutôt qu’un simple rebranding à la sauce design.
En l'état, la N9 X870E demeure une carte mère fiable et techniquement sérieuse, mais son prix et son manque d'audace la réservent surtout aux puristes déjà acquis à l'univers NZXT. En leur nom, nous lui décernons notre coup de cœur pour son design sobre et unique.
Qualité / Finition
9.5
Potentiel d'Overcloking (VRM)
8.7
Refroidissement actif & passif
8
Capacité de stockage
7.5
Prix
6
Note des lecteurs0 Note
0
Points forts
VRM 20+2+1 phases performant et bien refroidi
Support PCIe 5.0 (GPU + SSD principal)
Wi-Fi 7 et USB4 intégrés
Design soigné et sobre, typique de NZXT
Intégration logicielle via NZXT CAM
Points faibles
Très proche de l’ASRock Nova, mais 150 € plus chère
BIOS simplifié, en retrait face à la concurrence
Connectique audio réduite et un slot M.2 en moins
Dissipateur M.2 PCIe 5.0 perfectible sous forte charge
Il y a quelque chose de profondément ancré dans notre psyché collective concernant l’écran bleu de la mort, le fameux BSOD ! Cette teinte de bleu si particulière, ce code d’erreur cryptique, ce QR code mystérieux apparu dans les dernières versions de Windows… Pour certains, c’est un traumatisme. Pour d’autres, c’est devenu un art. BSoDMaker appartient clairement à cette seconde catégorie.
L’idée de transformer le symbole ultime de la frustration informatique en outil créatif est géniale, car combien de fois avez-vous vu ce fameux écran bleu apparaître au pire moment possible ? Alors si au lieu de le subir, vous pouviez le créer, le personnaliser, le transformer en œuvre d’art numérique ou en super blague ?
BSoDMaker vous permet exactement de faire ça. Vous cliquez sur n’importe quel texte de l’écran pour le modifier, comme ça vous pouvez le message d’erreur classique par votre propre texte humoristique. Ou alors changer le stop code en quelque chose de plus créatif. Et même le QR code est personnalisable, ce qui ouvre des possibilités infinies ^^.
Le plus beau dans tout ça, c’est que l’outil génère une image JPG en Full HD que vous pouvez ensuite télécharger directement pour en faire un fond d’écran surprise pour le PC d’un collègue, l’intégrer à un support de formation pour expliquer les erreurs Windows sans faire crasher de vraies machines, ou même l’utiliser comme création artistique pour illustrer un article sur les bugs chelous.
Il existe bien sûr plusieurs générateurs de BSOD, mais BSoDMaker est full web et hyper simple à utiliser. C’est juste une page web. Y’a aussi des sites comme FakeBSOD.com qui proposent des approches différentes avec détection automatique de l’OS, mais BSoDMaker mise sur la personnalisation totale.
Le mode plein écran est également redoutable pour les pranks. Vous laissez l’onglet ouvert en fullscreen sur un PC, vous cachez la barre des tâches, et y’a plus qu’à observe la panique s’installer. A utiliser bien sûr avec parcimonie et bienveillance (NOOOON !! SANS PITIÉ !!).
Voilà, je trouve que ce truc est une forme d’humour tech qui reconnaît nos traumas collectifs tout en les transformant en quelque chose de fun et ludique.
Je me souviens bien du feeling de ces après midi collé devant la NES et plus tard la SNES… C’était une époque où je notais des cheat codes sur des bouts de papiers, et où je testais les Trucs & Astuces du magazine Club Nintendo…
Et si j’évoque cet age d’or aujourd’hui, c’est parce que RetroAssembly vient de créer quelque chose qui va encore plus faire vibrer votre corde nostalgique tout en résolvant tous ces petits tracas du passé.
RetroAssembly, c’est ce qu’on appelle une station de retrogaming personnelle qui tient dans un onglet de navigateur. Pas d’installation, pas de configuration compliquée, juste votre collection de jeux rétro accessible depuis n’importe quel appareil. Vous verrez qu’après avoir testé cette plateforme, vous aurez l’impression d’avoir retrouvé votre chambre de jeune gamer…
Le principe c’est d’y uploader vos ROMs (celles que vous possédez légalement bien sûr), et RetroAssembly s’occupe du reste. La plateforme reconnaît automatiquement vos jeux, récupère les jaquettes originales, et organise tout ça dans une interface qui respire bon le rétro sans tomber dans le kitsch. Plus de 20 systèmes sont supportés, de l’Atari 2600 à la Game Boy Advance, en passant par la Neo Geo Pocket et même la Virtual Boy (oui, cette console que Nintendo préfère oublier).
Y’a même une synchro cloud intégrée, comme ça, vous pouvez commencer une partie de Super Metroid sur votre PC au bureau (pendant la pause déjeuner évidemment), et vous la reprenez exactement où vous l’aviez laissée sur votre tablette le soir. Plus besoin de refaire trois fois le même niveau parce que vous avez changé d’appareil et pour les perfectionnistes, la fonction rewind est disponible sur certains émulateurs comme ça en appuyant sur la touche R, vous remonterez le temps comme Marty McFly, pour corriger cette erreur stupide qui vous a fait perdre votre dernière vie.
La technologie d’émulation sur les navigateurs web a considérablement évolué ces dernières années et RetroAssembly, propulsé par Nostalgist.js, une bibliothèque JavaScript qui fait des miracles en matière d’émulation, en est la preuve vivante. Je regrette juste ce “bug” où quand on lance un jeu, y’a une demande pour activer la webcam… De ce que j’ai compris, quand RetroArch est compilé en Emscripten (pour sa version web), il continue quand même d’initialiser ses capacités audio, et doit donc vérifier la disponibilité du microphone. Et cela déclenche alors automatiquement la demande de permission webcam dans Firefox, même si le jeu n’utilise pas cette fonctionnalité.
Notez que l’interface supporte aussi bien le clavier que les manettes, avec une navigation spatiale qui permet de se passer complètement de la souris. Et pour ceux qui jouent sur mobile ou qui veulent retrouver les sensations tactiles d’antan, un contrôleur virtuel apparaît même à l’écran. Faudrait que je le teste avec une vraie manette mais au clavier, parfois c’est pas fou et je galère un peu à mettre ma pièce de Tetris dans la bonne position.
Ah et truc cool, y’a aussi la possibilité d’ajouter des shaders visuels rétro pour recréer l’effet scanlines des vieux téléviseurs cathodiques.
Dans le même esprit que mon test de GAM.ONL, ce type de plateforme full web c’est vraiment l’avenir du retrogaming accessible à tous et RetroAssembly va même encore plus loin en vous permettant de l’auto-héberger via un Docker pour ceux qui veulent garder un contrôle total sur leur collection.
Maintenant, pour essayer RetroAssembly, deux options s’offrent à vous. Soit vous optez pour la version hébergée sur retroassembly.com (recommandée pour commencer) ou vous partez sur l’auto-hébergement si vous êtes du genre à préférer garder vos data et mettre les mains dans le cambouis. Dans les deux cas, le projet étant en phase de développement actif, attendez-vous à voir régulièrement de nouvelles fonctionnalités apparaître !
Voilàc’est, je trouve une belle façon de continuer à jouer, depuis n’importe où, à tous ces vieux jeu sans devoir racheter des dizaines de consoles et de centaines de cartouches (ah si, les cartouches on a dit qu’il fallait les posséder pour les ROMs originales, c’est vrai… ^^).
Voici un Bon plan qui va de pair avec celui que nous avons publié juste avant sur l'AMD Ryzen 9 9900X. Comme cela, il y en a pour tous les gouts comme on dit ! Nous avions déjà eu droit à un prix exceptionnel sur le Core Ultra 7 265KF au mois de mai, mais l'offre du jour est plus intéressante pour d...
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