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Comment réduire le bruit de son PC ? Guide complet pour un PC silencieux

Le bruit d’un PC, c’est un peu comme un fond sonore qu’on finit par supporter… Jusqu’au jour où il devient impossible à oublier. Ça commence par un souffle léger, puis un ventilateur qui s’emballe dès qu’un jeu se lance, ou un châssis qui vibre sans raison apparente. À force, on se surprend à tendre l’oreille, à se demander si “c’est normal”, et à rêver d’un silence que seules les machines haut de gamme semblent offrir.

En réalité, obtenir un PC silencieux n’a rien de luxueux ni de compliqué. C’est même souvent une question d’équilibre : mieux gérer le flux d’air, adoucir la manière dont les ventilateurs réagissent, ou remplacer un seul composant qui se comporte comme la diva de la configuration. On peut réduire très nettement le bruit sans dégrader les performances, sans limiter le GPU, et surtout sans transformer la machine en four.

C’est exactement ce que nous allons voir ici : un guide qui explique pourquoi un PC fait du bruit, comment identifier les sources, et surtout comment agir sans se ruiner. L’objectif n’est pas de transformer le PC en machine de studio, mais d’en faire un compagnon discret, capable de respirer correctement sans hurler au moindre pic de charge.

Pourquoi un PC fait-il du bruit ?

Avant de chercher comment réduire le bruit d’un PC, il faut déjà comprendre pourquoi elle fait autant de bruit. Dans un PC, rien n’est là “par hasard” : chaque composant produit une signature sonore qui lui est propre, qu’elle soit mécanique, électrique ou simplement liée à la façon dont l’air circule dans le boîtier.

Réduire le bruit d'un PC 1

Les ventilateurs d’abord !

La plupart du temps, le bruit commence avec les ventilateurs. Ce sont eux qu’on entend en premier, et pour cause : ce sont les seuls éléments en mouvement permanent. On ne parle pas seulement du souffle qu’ils produisent quand ils déplacent de l’air, mais aussi du bruit de leur moteur, de leur roulement, et parfois même d’une petite vibration qui remonte dans tout le châssis.

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Beaucoup de PC deviennent bruyants simplement parce que les ventilateurs tournent trop vite, ou parce qu’ils affrontent une grille trop serrée ou une façade trop fermée. Et quand l’air ne circule pas bien, tout le reste se met à chauffer… donc à accélérer. Un cercle vicieux que n’importe quel boîtier mal ventilé connaît par cœur.

Ventirad ou AIO ?

Le refroidissement du processeur n’est pas en reste. Le ventirad, s’il est trop petit ou mal réglé, peut facilement devenir l’élément le plus audible de la configuration, surtout lors des montées rapides en charge. Les AIO, eux, apportent un autre type de nuisance : la pompe.

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Un ronronnement discret quand elle est bien réglée, beaucoup moins discret sur certains modèles qui tournent en continu à plein régime. Quant aux radiateurs obstrués par la poussière, ils transforment n’importe quel watercooling en soufflerie portative.

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La carte graphique aussi

La carte graphique, elle, joue dans une autre catégorie. Avec plusieurs centaines de watts à dissiper, les ventilateurs du GPU n’ont souvent pas le choix : ils montent vite, haut, et fort. On connaît tous cette montée soudaine en régime quand un jeu passe d’un menu calme à une scène bien chargée.

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À cela s’ajoute parfois un phénomène que beaucoup découvrent à leurs dépens : le coil whine. Ce sifflement électrique n’a rien d’un défaut grave, mais il peut devenir très audible, surtout quand on laisse filer les FPS sans limite.

L’alimentation à surveiller

L’alimentation n’est pas le composant le plus bruyant, mais elle peut le devenir. Tout dépend de sa conception, de son rendement et de la taille de son ventilateur. Une alimentation entrée de gamme avec un petit ventilateur de 120 mm peut très bien rester discrète pendant la bureautique, puis se transformer en sèche-cheveux dès que la configuration réclame un peu de puissance.

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À l’inverse, les modèles semi-passifs restent complètement silencieux tant que la charge reste raisonnable, et c’est souvent là qu’on voit la différence.

Fais-moi vibrer !!

Il y a aussi les vibrations, un ennemi beaucoup plus sournois. Une vis légèrement desserrée, un disque dur mal fixé, un panneau latéral trop fin… et tout le boîtier se met à bourdonnner. Parfois, ce n’est même pas le ventilateur qui fait du bruit, mais la façon dont il transmet sa vibration à la structure.

2000d airflow ventilateur slim patin anti vibrations
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C’est un phénomène qu’on retrouve surtout sur les boîtiers légers ou très ajourés, où un simple changement de vitesse de ventilateur suffit à créer une résonance.

Atchoum !!

Enfin, il faut parler de la poussière. Elle n’est pas bruyante en elle-même, mais elle fait grimper drastiquement les températures. Les ventilateurs compensent aussitôt, et c’est exactement à ce moment que le PC devient plus audible. Beaucoup pensent qu’une machine “vieillit mal”, alors qu’elle a simplement besoin d’un bon nettoyage pour retrouver le calme d’origine.

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En résumé, un PC bruyant n’est jamais le fruit d’un seul élément. C’est souvent une addition de petites choses : un airflow mal pensé, un ventilateur qui tourne trop vite, un GPU qui chauffe un peu trop, une pompe un peu trop présente, une vibration qui se propage, ou simplement de la poussière accumulée au mauvais endroit. Une fois que l’on comprend cette mécanique globale, on réalise que réduire le bruit ne consiste pas à brider les performances, mais à harmoniser l’ensemble. Et c’est ce qu’on va justement faire dans les parties suivantes.

Optimiser la ventilation et les courbes PWM

Une grande partie du bruit d’un PC vient de ventilateurs qui travaillent trop vite… ou plutôt trop vite pour rien. Les courbes PWM appliquées par défaut sont souvent trop prudentes : elles réagissent dès qu’un CPU dépasse 40 °C, ce qui est pourtant parfaitement normal en usage léger. Résultat, les ventilateurs accélèrent inutilement et donnent l’impression que la machine “s’énerve” au moindre clic.

Bien régler le Bios

Pour réduire le bruit d’un PC et aclmer tout ça, il suffit de reprendre la main dans le BIOS. La plupart des cartes mères proposent un menu dédié au contrôle des ventilateurs, généralement sous “Q-Fan”, “Fan Control” ou équivalent. L’interface varie, mais le principe reste toujours le même : une courbe reliant la température du CPU à la vitesse des ventilateurs. En la rendant plus progressive, on évite les montées brusques typiques des réglages par défaut. Tant que le processeur reste dans une plage raisonnable, il n’y a aucune raison de dépasser des vitesses modestes. C’est seulement au-delà de 60 °C, en charge réelle, qu’on laisse les ventilateurs monter plus franchement.

Réduire le bruit d'un PC par le Bios

Deux réglages méritent un œil attentif : le mode PWM (à privilégier si le ventilateur le supporte) et le temps de réaction, parfois appelé “ramp-up time”. Un délai un peu plus long permet d’éviter les variations rapides dues aux petits pics de température. La machine devient plus douce, plus stable, et surtout beaucoup plus silencieuse en usage quotidien.

Calmer la pompe des AIO

Les AIO méritent également un ajustement, notamment du côté de la pompe. On lit souvent qu’il ne faut pas toucher à sa vitesse, mais les modèles modernes supportent très bien une légère réduction au repos. Autour de 60 à 70 %, le débit reste suffisant et on élimine parfois un léger bourdonnement, sans aucune conséquence sur les températures. Il suffit simplement d’éviter de descendre trop bas, là où des bulles pourraient se manifester.

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MSI MAG CORELIQUID A13-360

Le comportement des ventilateurs de boîtier dépend aussi de la qualité du flux d’air. Une façade trop fermée ou un filtre saturé peut les pousser à accélérer même avec une bonne courbe PWM. Une fois l’entrée d’air libérée, ils tournent naturellement moins vite. Avant de toucher aux réglages, un simple nettoyage ou l’ouverture d’une façade trop restrictive peut déjà faire une différence.

Optimiser la ventilation n’a rien de compliqué, mais c’est souvent ce qui transforme immédiatement le ressenti sonore d’une machine. Une courbe mieux pensée, une réaction moins nerveuse, une pompe ajustée… et le PC passe d’un souffle permanent à une ventilation cohérente, parfaitement adaptée à la situation, sans perdre le moindre degré en charge.

Travailler le flux d’air du boîtier (airflow)

Avant tout : une bonne circulation de l’air

Pour réduire le bruit d’un PC, ça ne dépend pas uniquement des ventilateurs, c’est également la façon dont l’air circule à l’intérieur du boîtier. On pense souvent que le bruit vient uniquement de la vitesse de rotation, alors qu’il provient aussi très souvent de l’effort que la ventilation doit fournir pour compenser un flux d’air mal conçu. Quand l’air circule mal, les températures montent, les ventilateurs s’affolent, et le bruit augmente. Améliorer l’airflow, c’est donc la manière la plus simple de réduire le bruit… sans ralentir quoi que ce soit.

CORSAIR Frame 5000D façade
CORSAIR Frame 5000D

Dans un boîtier bien pensé, l’air entre librement par l’avant (ou par le bas) et ressort naturellement par l’arrière ou le haut. Mais dès que quelque chose freine ce mouvement, tout se dégrade. Les façades trop fermées, les filtres obstrués, les cages HDD encore présentes sur certains modèles, ou même un câble mal placé peuvent créer un mur invisible contre lequel les ventilateurs vont lutter. Un ventilateur qui pousse de l’air dans une façade très restrictive fait plus de bruit non pas parce qu’il tourne vite, mais parce qu’il travaille sous pression. C’est exactement la différence entre souffler dans une pièce ouverte et souffler à travers une paille.

Un airflow cohérent repose surtout sur un équilibre entre l’entrée et la sortie d’air. Trop d’air entrant sans suffisamment d’extraction, et la chaleur stagne à l’intérieur. Trop d’extraction avec peu d’entrée, et les ventilateurs aspirent l’air par toutes les petites fentes du boîtier, créant parfois des sifflements discrets mais agaçants. L’idéal n’est pas une formule magique, mais un ensemble cohérent : de l’air frais devant, une extraction efficace derrière et au-dessus, et suffisamment d’espace pour que tout ça circule naturellement sans turbulences.

Bien placer les composants

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MSI GeForce RTX 5070 Ti Ventus 3X PZ

Pour réduire le bruit d’un PC, le placement des composants joue aussi un rôle. Une carte graphique très large collée à une vitre latérale aura forcément plus de mal à respirer. Les ventilateurs du GPU aspirent un air déjà chaud, les températures montent plus vite, et le PCB répond en augmentant la vitesse des ventilateurs. À l’inverse, un boîtier un peu plus large ou une paroi latérale partiellement ajourée peut faire gagner plusieurs degrés et calmer toute la configuration. Le bas du boîtier, souvent sous-estimé, peut aussi accueillir un ou deux ventilateurs d’entrée supplémentaires qui changent totalement la donne, surtout avec les GPU modernes.

L’air chaud doit également avoir un chemin clair vers l’extérieur. Un ventilateur placé trop près d’une grille dense, ou un top obstrué par un radiateur trop épais, peut créer une surpression qui augmente le bruit. Parfois, déplacer un radiateur de 280 mm du haut vers l’avant, ou simplement retirer un filtre magnétique trop restrictif, suffit à faire baisser de plusieurs décibels le niveau sonore global.

Améliorer l’airflow ne demande pas de matériel particulier : c’est souvent une affaire d’agencement et de logique. Ouvrir la façade pour un test rapide, réorganiser quelques câbles, dégager la zone autour de la carte graphique, nettoyer les filtres… tout cela permet déjà de percevoir une différence. Et quand le flux d’air circule correctement, les ventilateurs n’ont plus besoin de forcer : ils tournent moins vite, chauffent moins souvent, et la machine retrouve un calme presque surprenant. C’est l’un des rares réglages où l’on gagne à la fois en silence et en performances thermiques.

Remplacer les ventilateurs bruyants par des modèles plus adaptés

Même avec une bonne courbe PWM et un airflow bien pensé, il arrive qu’un ventilateur reste un peu plus présent que les autres. La plupart des modèles fournis d’origine avec les boîtiers sont aujourd’hui tout à fait corrects mais ils privilégient souvent un équilibre entre coût, efficacité et compatibilité. Ils refroidissent correctement, mais leur signature sonore n’est pas toujours la plus douce. Certains ont un moteur légèrement audible à bas régime, d’autres génèrent un souffle un peu plus sec que des modèles plus haut de gamme. Rien de rédhibitoire, mais suffisamment perceptible pour que l’on ait envie de passer à quelque chose de plus soyeux.

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Corsair iCUE LINK RX120 MAX RGB

Changer un ventilateur ne sert pas seulement à gagner quelques décibels, mais aussi à améliorer la qualité du son qu’il émet. Certains modèles poussent l’air avec efficacité, mais produisent un souffle dur, parfois accompagné d’un très léger cliquetis mécanique qu’on finit par remarquer à force de travailler à côté du PC. À l’inverse, un ventilateur mieux conçu produit un bruit plus rond, plus discret, et surtout plus constant. On les entend, bien sûr, mais ils se fondent dans l’ambiance sans attirer l’attention.

Un ventilateur de qualité n’offre pas seulement un meilleur confort auditif : il travaille mieux. À vitesse égale, il déplace plus d’air et génère moins de turbulences, ce qui permet de réduire légèrement les RPM sans perdre en performance. On obtient alors un ensemble gagnant : un système plus silencieux, mieux refroidi et plus stable. La différence se ressent immédiatement, surtout dans les boîtiers bien ventilés.

La clé, c’est d’utiliser le bon ventilateur au bon endroit. Un radiateur d’AIO apprécie des modèles à forte pression statique, capables de pousser l’air à travers les ailettes. Une façade mesh, au contraire, se marie très bien avec un ventilateur orienté débit d’air, plus ouvert et plus fluide. En choisissant un design adapté à chaque zone du boîtier, on évite de forcer inutilement et on améliore la cohérence globale de la ventilation.

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Noctua NF-A14x25 G2

Le type de roulement joue aussi un rôle majeur dans le silence sur le long terme. Les ventilateurs équipés de paliers FDB ou HDB gardent leur douceur pendant des années, là où les roulements plus simples ont tendance à devenir audibles avec le temps. Investir dans de bons ventilateurs n’est donc pas seulement une question de confort immédiat, mais aussi de durabilité.

Remplacer deux ou trois ventilateurs peut sembler anodin, mais c’est l’une des améliorations les plus rentables pour réduire le bruit d’un PC. Cela évite d’avoir à changer de boîtier, de ventirad ou d’AIO, et offre un résultat immédiat. Une fois les nouveaux modèles installés, la machine respire mieux, se montre plus stable et retrouve ce silence qu’on pensait réservé aux configurations haut de gamme.

Carte graphique : réduire le bruit d’un PC sans perdre de FPS

La carte graphique est souvent l’élément le plus bruyant d’un PC moderne. Pas parce qu’elle serait mal conçue, mais parce qu’elle concentre énormément de chaleur sur une petite surface et doit réagir rapidement pour la garder sous contrôle. Les ventilateurs des GPU sont plus petits que ceux des boîtiers ou des ventirads, ils tournent plus vite, et leur signature sonore est naturellement plus aiguë. L’objectif n’est donc pas de les faire taire, mais de maîtriser leur comportement pour éviter qu’ils ne montent inutilement en régime.

La première chose à comprendre, c’est que les ventilateurs de GPU réagissent souvent à des variations de température très courtes. Un chargement de texture, un pic de calcul ou un changement de scène peut faire monter la température de quelques degrés, puis la faire redescendre aussitôt. Par défaut, la courbe de ventilation des cartes graphiques est assez agressive : elle considère immédiatement ces petits pics comme un signal d’urgence et accélère les ventilateurs, même si la charge réelle ne suit pas. La solution est simple : adoucir la courbe. Les outils comme MSI Afterburner ou le logiciel du constructeur permettent de ralentir légèrement la montée en vitesse, ce qui suffit déjà à rendre le GPU nettement plus discret en jeu.

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ASRock Radeon RX 9070 XT Monster Hunter Wilds Edition

L’autre outil souvent sous-estimé, c’est l’undervolt. Contrairement à une idée reçue, undervolter un GPU ne réduit pas ses performances. Au contraire, cela permet généralement à la carte de maintenir des fréquences stables sans avoir à dépasser un seuil de tension inutilement élevé. Et comme elle chauffe moins, ses ventilateurs ont moins besoin de réagir. C’est l’une des optimisations les plus efficaces pour réduire le bruit sans perdre un seul FPS, surtout sur les cartes haut de gamme. Quelques minutes de réglage suffisent à gagner plusieurs degrés, et donc plusieurs décibels.

Le flux d’air autour de la carte graphique joue lui aussi un rôle important. Un GPU collé à une vitre ou installé dans un boîtier très compact aura tendance à aspirer de l’air déjà chaud et à rester dans une boucle de refroidissement moins efficace. À l’inverse, un boîtier plus large, une paroi latérale ajourée ou simplement un ventilateur bien positionné en bas peuvent changer totalement la donne. Quand la carte respire mieux, elle chauffe moins et si elle chauffe moins, elle fait moins de bruit. C’est aussi simple que ça.

Certains modes intégrés par les constructeurs peuvent aussi faire des merveilles. Les modes “Quiet” proposés par ASUS, MSI, Gigabyte ou d’autres limitent légèrement la vitesse des ventilateurs en charge modérée sans toucher aux performances. Ils sont souvent sous-utilisés alors qu’ils améliorent nettement le confort en jeu. La plupart des cartes modernes permettent également d’activer le mode “0 dB” au repos, ce qui supprime totalement le bruit du GPU sur le bureau.

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MSI GeForce RTX 5060 Ti 16 Go Gaming Trio OC

Il ne faut pas non plus négliger les limites de FPS. Une carte qui calcule 300 images par seconde, alors que l’écran n’en affiche que 144, travaille inutilement. Elle chauffe pour rien, consomme pour rien, et fait tourner ses ventilateurs plus vite que nécessaire. Limiter les FPS en jeu ou activer une synchronisation adaptée (G-Sync, FreeSync, V-Sync) suffit souvent à calmer instantanément la ventilation. Cela ne réduit pas la sensation de fluidité, mais soulage énormément le GPU.

Réduire le bruit d’une carte graphique ne demande donc pas de compromis sur les performances. C’est une affaire d’équilibre : une courbe bien réglée, un undervolt léger, un flux d’air cohérent et quelques ajustements logiciels permettent de transformer entièrement le comportement sonore du GPU. Et une fois qu’on a goûté à une carte graphique qui reste stable et silencieuse en pleine session de jeu, on comprend vite pourquoi ces réglages font toute la différence.

Alimentation : semi-passif, rendement et bruit global

On parle rarement de l’alimentation quand on cherche à réduire le bruit d’un PC. C’est un composant discret, souvent invisible, qui se fait oublier tant qu’il fonctionne correctement. Pourtant, son impact sur le niveau sonore est bien réel. Selon son rendement, son système de ventilation et la manière dont elle gère la charge, une alimentation peut être totalement inaudible… ou devenir l’un des éléments les plus présents dans une configuration.

Les alimentations modernes ont toutefois un avantage majeur : la plupart adoptent un mode semi-passif. Tant que la charge reste faible (bureautique, navigation, streaming) le ventilateur reste à l’arrêt. Pas de souffle, pas de vibration, pas de bruit parasite. C’est l’un des bénéfices les plus concrets de l’évolution du marché : même des modèles milieu de gamme proposent aujourd’hui un silence total au repos. Le ventilateur ne s’active que lorsque la charge devient significative ou que la température interne dépasse un seuil défini. Pour un utilisateur classique, cela signifie que l’alimentation ne s’entend quasiment jamais dans les usages du quotidien.

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be quiet! Dark Power 14 1000W

Le rendement joue également un rôle important. Une alimentation certifiée 80 Plus Gold ou Platinum chauffe moins à puissance équivalente. Moins de chaleur, c’est moins de besoin de ventilation, donc moins de bruit. Une alimentation de bonne qualité consomme également moins d’énergie pour fournir la même puissance au système, ce qui contribue à stabiliser sa température interne. À l’inverse, un modèle d’entrée de gamme peut chauffer davantage et faire tourner son ventilateur plus souvent, ce qui devient audible lors des sessions de jeu ou des charges prolongées.

La qualité du ventilateur intégré à l’alimentation elle-même est un autre facteur déterminant. Certains constructeurs utilisent des modèles très basiques, avec un roulement qui peut devenir audible avec le temps. D’autres misent sur des ventilateurs FDB ou HDB silencieux et durables, capables de rester discrets même lorsqu’ils tournent. La différence ne se perçoit pas toujours au début, mais elle devient évidente après quelques années : une alimentation de meilleure qualité garde son calme, là où une autre commencera à émettre un souffle rauque ou un petit bourdonnement.

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Corsair RM850x SHIFT

L’emplacement de l’alimentation dans le boîtier influence aussi son comportement sonore. Placée en bas, elle bénéficie souvent d’un air plus frais et peut rester passive plus longtemps. Placée dans un compartiment séparé, elle est isolée du reste du flux d’air, ce qui réduit les turbulences autour d’elle. Certains boîtiers mal ventilés peuvent en revanche faire chauffer inutilement l’alimentation, la poussant à activer son ventilateur plus tôt que prévu.

Une alimentation silencieuse ne fait pas gagner de FPS, ne refroidit pas un CPU, et n’améliore pas directement les performances. Mais elle participe à l’équilibre global du système. C’est un composant que l’on n’entend jamais lorsqu’il est bien choisi, et trop souvent lorsqu’il ne l’est pas. Dans une configuration optimisée pour le silence, une bonne alimentation est un pilier invisible : elle fonctionne, elle alimente, elle refroidit… et elle se tait.

Vibrations, résonances et qualité du boîtier

Le bruit d’un PC ne vient pas toujours de ce qu’on croit. On a tendance à incriminer un ventilateur trop rapide ou un composant qui chauffe, mais une bonne partie du bruit ressenti vient en réalité des vibrations. Une légère résonance, une paroi qui vibre, un support mal fixé… et c’est tout le comportement sonore de la machine qui change. Parfois, ce n’est pas le ventilateur qui est bruyant, mais le boîtier qui amplifie sa moindre vibration.

Les boîtiers modernes se sont nettement améliorés sur ce point. Les panneaux se verrouillent mieux, les châssis sont plus rigides, et les matériaux vibrent moins facilement. Mais, même dans un bon boîtier, une simple vis un peu lâche ou un disque dur mal calé peut générer un bourdonnement très audible, surtout sur un bureau qui agit comme une caisse de résonance. L’effet est souvent trompeur : on pense entendre un ventilateur qui s’emballe, alors qu’il s’agit juste d’une vibration qui se propage à la structure.

Vérifier les ventilateurs, la carte graphique et l’alimentation

Les ventilateurs eux-mêmes peuvent générer de petites vibrations, même lorsqu’ils tournent lentement. Un rotor légèrement déséquilibré, une pale un peu trop rigide, ou un roulement qui prend de l’âge peut créer une micro-vibration qui se transmet directement au boîtier. Si le panneau latéral est fin ou que le support de ventilateur est trop fin, la vibration est amplifiée et devient beaucoup plus perceptible. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains ventilateurs semblent plus bruyants dans un boîtier d’entrée de gamme que dans un châssis premium : ce n’est pas le ventilateur qui change, mais son environnement.

La carte graphique peut elle aussi provoquer des résonances. Une backplate trop mince, un système de maintien qui exerce une pression mal répartie, ou simplement le poids du radiateur qui fait vibrer doucement le PCB peuvent générer un ronronnement très caractéristique. Là encore, le bruit semble venir du ventilateur, mais c’est souvent une vibration structurelle. Un support GPU ou un renfort bien placé peut éliminer totalement ce bourdonnement.

L’alimentation, bien qu’en bas du boîtier, peut transmettre ses vibrations à la cage ou au plateau. Certains modèles utilisent des patins en caoutchouc pour absorber ces vibrations, d’autres se reposent sur la rigidité du châssis. Une alimentation posée directement sur une tôle fine peut faire vibrer toute la partie inférieure du boîtier, surtout lorsque son ventilateur démarre momentanément.

Que faire ?

La solution est rarement complexe. Resserrer deux ou trois vis, repositionner le panneau latéral, ajouter une fine bande de mousse ou de caoutchouc à un point de contact suffit souvent à faire disparaître un bruit qui semblait insoluble. Mettre le PC sur un tapis épais ou sur un support isolant permet aussi de réduire les résonances transmises au bureau. Et lorsque le boîtier lui-même manque de rigidité, il ne faut pas hésiter à renforcer discrètement certaines zones sensibles ou simplement choisir un châssis mieux construit lors d’un futur upgrade.

Les vibrations sont un type de bruit particulier : elles ne sont pas fortes, mais elles s’installent, elles résonnent, et elles deviennent rapidement agaçantes. En les éliminant, on découvre souvent un PC bien plus silencieux que prévu, sans avoir modifié le moindre composant actif. Le silence, parfois, tient juste à une vis de plus.

Poussière, entretien, et pourquoi un PC devient bruyant avec le temps

Le bruit d’un PC n’augmente pas seulement à cause de l’usure. La plupart du temps, c’est la poussière qui s’invite progressivement dans le système et perturbe tout l’équilibre thermique. Elle s’accumule dans les filtres, se glisse dans les pales des ventilateurs, tapisse les radiateurs… et chaque couche ajoutée rend la ventilation moins efficace. La machine n’est pas plus chaude parce qu’elle travaille plus, mais parce que l’air circule moins bien. Alors, les ventilateurs compensent, montent en régime, et le PC devient plus bruyant sans que rien n’ait réellement changé dans l’usage.

Nettoyer régulièrement les filtres …

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be quiet! Pure Base 501 DX

Les filtres en façade sont souvent les premiers responsables. Ils retiennent la poussière, ce qui est leur rôle, mais il suffit de quelques semaines pour qu’ils deviennent plus restrictifs qu’une façade fermée. La ventilation doit alors aspirer à travers une surface qui laisse passer moins d’air, ce qui provoque des turbulences et augmente mécaniquement le bruit. Un simple nettoyage régulier suffit pourtant à rétablir un flux d’air normal et à faire retomber le niveau sonore.

… les radiateurs …

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ENDORFY Navis F360 ARGB

Les radiateurs, ceux du CPU, du GPU ou de l’AIO, sont encore plus sensibles. Quelques millimètres de poussière coincés entre les ailettes et la capacité de dissipation chute immédiatement. On parle parfois de dix degrés de différence sur les modèles les plus fins et les plus denses. Résultat : la courbe PWM réagit en permanence, même lors d’usages légers. C’est souvent ce qui donne cette impression que “le PC souffle plus qu’avant” alors que rien d’autre n’a changé. Un bon dépoussiérage rend instantanément le comportement de la machine plus calme et plus stable.

… et les ventilateurs.

Les ventilateurs eux-mêmes peuvent se charger de poussière au point de déséquilibrer légèrement leur rotor. Le ventilateur vibre un peu plus, génère un bruit différent, parfois un ronronnement inhabituel. Rien de dramatique, mais c’est le genre de petit changement qui finit par s’accumuler au fil des mois. Un nettoyage simple des pales avec un pinceau antistatique ou de l’air comprimé suffit généralement à leur redonner leur fluidité d’origine.

La poussière peut même se loger dans les endroits les plus inattendus : la grille arrière, la cage d’alimentation, les ports PCI… Là aussi, un entretien léger, mais régulier remet tout à plat. Ce n’est pas une tâche compliquée, juste une habitude à prendre, sans excès : tous les deux ou trois mois selon l’environnement, un petit coup d’air comprimé, un coup de pinceau et un nettoyage des filtres suffisent amplement.

Un PC bien entretenu garde son comportement d’origine beaucoup plus longtemps. Le silence ne tient pas seulement aux composants choisis ou aux réglages appliqués, mais aussi à ces petites attentions qui redonnent au système sa respiration naturelle. Une fois la poussière éliminée, on redécouvre souvent un PC qu’on pensait usé… alors qu’il avait simplement besoin de reprendre un peu d’air frais.

Optimisations logicielles pour réduire le bruit en jeu

On associe rarement les réglages logiciels au bruit d’un PC, mais ils jouent un rôle bien plus important qu’on ne le pense. Une carte graphique ou un processeur peut s’emballer non pas parce qu’ils sont mal refroidis, mais parce qu’ils travaillent plus que nécessaire. En jeu, un simple ajustement logiciel peut faire baisser de plusieurs degrés la température, et donc plusieurs décibels sans jamais toucher aux performances ressenties. Le silence n’est pas toujours une affaire de matériel : c’est souvent une question de charge maîtrisée.

Limiter les FPS

La première optimisation, c’est la limite de FPS. Beaucoup de cartes graphiques calculent deux, trois ou quatre fois plus d’images que ce que l’écran peut afficher. Une scène à 300 FPS sur un écran 144 Hz n’apporte rien, si ce n’est de la chaleur en plus. La carte travaille inutilement, monte en fréquence, chauffe, et ses ventilateurs accélèrent pour compenser. Limiter les FPS à la fréquence de l’écran ou légèrement au-dessus suffit à calmer le GPU sans changer la fluidité ressentie. C’est l’un des réglages les plus efficaces pour réduire instantanément le bruit en jeu.

Les synchronisations d’image jouent elles aussi un rôle clé. G-Sync et FreeSync permettent de stabiliser l’affichage sans forcer la carte graphique à produire des images supplémentaires pour rien. En éliminant les fluctuations brutales, ils réduisent les variations de charge et apaisent le comportement sonore du GPU. Le V-Sync peut être aussi utile, mais son impact change d’un jeu à l’autre et peut ajouter une petite latence que certains ressentiront plus que d’autres. L’objectif n’est pas de brider la carte, mais d’éviter qu’elle alterne entre sous-charge et sur-régime en continu.

Choisir le bon profil d’alimentation Windows et de la carte graphique

Les profils d’alimentation Windows peuvent eux aussi modifier la donne. Passer en mode “Équilibré” plutôt qu’en “Performances élevées” permet au processeur de réduire légèrement sa fréquence en dehors des moments de charge réelle. Cela évite des montées inutiles de température dans les jeux moins gourmands ou dans les scènes calmes. Certains titres ne sollicitent le CPU qu’à 20 ou 30 % : dans ces cas-là, un processeur laissé en mode Performance tournant à plein régime ne sert absolument à rien, si ce n’est à chauffer davantage.

Les cartes graphiques modernes proposent aussi des modes intégrés souvent sous-exploités. Les profils “Silent” ou “Quiet” ajustent automatiquement la courbe des ventilateurs pour privilégier le silence dans les charges modérées, tout en conservant les mêmes performances en pleine charge. Pour beaucoup d’utilisateurs, activer simplement ce mode dans le logiciel du constructeur suffit à réduire perceptiblement le souffle en jeu.

Préférer une qualité visuelle moindre en jeu

Enfin, certains jeux permettent de réduire la charge GPU sans changer la qualité visuelle. Réduire légèrement l’occlusion ambiante, la distance d’affichage ou certains effets volumétriques peut faire baisser la consommation de quelques dizaines de watts. C’est parfois suffisant pour éviter que la carte graphique ne franchisse un seuil thermique qui déclenche une montée de ventilation. On ne sacrifie rien, mais le comportement sonore devient immédiatement plus stable.

Les optimisations logicielles ne remplacent pas un bon airflow ou une courbe PWM bien réglée, mais elles les complètent parfaitement. En contrôlant la charge réelle du CPU et du GPU, elles évitent les surréactions inutiles, limitent les pics thermiques et apaisent la ventilation. Et au final, c’est souvent la combinaison de ces petits ajustements qui transforme une machine « correcte » en une configuration réellement agréable à vivre, même en plein cœur d’une session de jeu.

Exemples de configurations silencieuses

Il n’existe pas une seule configuration silencieuse, mais plusieurs approches selon les besoins. Certaines misent sur un ventirad costaud, d’autres sur un airflow intelligent ou sur une carte graphique bien réglée. L’idée ici n’est pas de donner une liste fermée de composants, mais de montrer comment construire un PC silencieux tout en citant quelques produits que nous avons déjà testés sur PauseHardware.

1. La configuration silencieuse “du quotidien” : le PC qui s’efface

Ce type de configuration vise le confort avant tout. Un bon ventirad comme le be quiet! Pure Rock ou un NH-U12S suffit largement pour maintenir un processeur moderne à des températures très raisonnables, sans jamais avoir besoin de monter dans les tours. Dans un boîtier bien ventilé, un NZXT H7 Flow par exemple, que nous avons déjà passé sur le banc, il devient presque impossible d’entendre la machine en usage léger.

NZXT H7 Flow
NZXT H7 Flow RGB

Deux ventilateurs 140 mm silencieux, un boîtier mesh propre et un CPU au TDP modeste, et la configuration disparaît simplement du paysage sonore. Ce sont des composants simples, éprouvés, et très faciles à conseiller pour une machine qui ne doit pas faire de vague.

2. La configuration gaming silencieuse : la puissance sans la tempête

Pour jouer en silence, il faut surtout maîtriser le comportement du GPU. Les cartes récentes peuvent être très discrètes si on leur donne un environnement adapté. Une RTX 5080 ASUS Astral, par exemple, que nous avons testée, peut devenir étonnamment calme avec un undervolt léger et un boîtier aux entrées d’air généreuses.

ASUS ROG Astral RTX 5080 OC emballage face avant
RTX 5080 ASUS Astral

Un ventirad costaud comme le Dark Rock Pro, ou un AIO bien réglé, garde le processeur stable et évite les à-coups de ventilation. La limitation des FPS et un bon flux d’air suffisent à maintenir les ventilateurs du GPU à un niveau parfaitement acceptable. Le résultat, c’est une configuration qui sait pousser du rayon lumineux sans se transformer en turbine.

3. La configuration performante “silence premium” : quand tout respire à l’unisson

C’est l’approche où tout est dimensionné un cran au-dessus. Un refroidissement massif, par exemple un AIO façon Fractal Lumen ou NZXT Kraken, installé dans un boîtier spacieux comme le Lian Li O11 Vision, offre une marge thermique qui permet à l’ensemble de rester incroyablement stable. Dans ce type de configuration, les ventilateurs haut de gamme prennent une place importante : des modèles comme les be quiet! Silent Wings ou Noctua NF-A sont taillés pour ce rôle.

test bequiet silent wings 4
Silent Wings 4

Avec une alimentation semi-passive haut rendement, le PC reste calme même en pleine charge. C’est le genre de configuration qui montre vraiment qu’on peut avoir un monstre de calcul… qui se comporte pourtant comme une machine de salon lorsqu’on la sollicite.

Checklist finale : votre PC est-il vraiment silencieux ?

Avant de refermer le capot, un petit tour d’horizon permet de s’assurer que tout est cohérent. Voici les points essentiels à vérifier pour qu’un PC reste silencieux longtemps, sans perdre la moindre performance.

Les courbes PWM sont-elles adoucies ?
Le PC ne devrait jamais s’emballer pour un simple pic de température. Une montée progressive garantit une ventilation plus douce et bien plus agréable à vivre.

L’air circule-t-il librement dans le boîtier ?
Entrée d’air dégagée, extraction efficace, façade non obstruée : un bon flux d’air vaut mieux que tous les ventilateurs premium du monde.

Les ventilateurs sont-ils adaptés à leur rôle ?
Pression statique pour radiateurs, débit d’air pour façades mesh, roulements fiables : la bonne pièce au bon endroit fait toute la différence.

Le refroidissement CPU est-il cohérent avec la configuration ?
Un ventirad généreux ou un AIO bien réglé évite les réactions brusques. Une solution surdimensionnée est souvent plus silencieuse qu’une solution “juste ce qu’il faut”.

La carte graphique travaille-t-elle efficacement ?
Limite de FPS, undervolt léger, flux d’air autour du GPU… un GPU qui respire chauffe moins, donc souffle moins.

L’alimentation reste-t-elle discrète ?
Un modèle semi-passif à bon rendement reste inaudible dans la plupart des usages. Si on l’entend, c’est rarement bon signe.

Aucune vibration suspecte ?
Panneaux bien fixés, boîtier stable, ventilateurs équilibrés : une simple vibration peut transformer un PC silencieux en tambour.

La poussière est-elle sous contrôle ?
Filtres, radiateurs, pales : un nettoyage régulier redonne de l’air au système et calme instantanément la ventilation.

Les réglages logiciels ne surchargent-ils pas la machine ?
Limiter les FPS, utiliser G-Sync/FreeSync, éviter les modes “Performances élevées” permanents… tout cela soulage le matériel sans changer l’expérience de jeu.

Conclusion

Rendre un PC silencieux n’a rien d’un luxe ou d’un caprice : c’est simplement redonner à la machine la capacité de travailler sans attirer l’attention. On a souvent tendance à s’attaquer directement aux ventilateurs ou à changer le matériel trop vite, alors que le silence naît d’un ensemble cohérent : une ventilation bien réglée, un flux d’air libre, un refroidissement dimensionné correctement, et quelques bonnes habitudes d’entretien. Rien de magique, simplement une série de petits ajustements qui, ensemble, transforment le comportement d’un PC.

Ce guide le montre bien : on ne cherche pas à brider les performances. Au contraire, on apprend à la machine à respirer intelligemment, à éviter les surréactions, à lisser sa ventilation, à réduire la charge inutile. Le silence ne vient pas d’un seul réglage, mais d’une logique globale. Lorsqu’un PC chauffe moins, il ventile moins. Lorsqu’il ventile moins, il devient naturellement plus discret. Et lorsqu’il devient plus discret, on redécouvre le plaisir d’utiliser une machine qui sait se faire oublier.

Que ce soit pour jouer, travailler ou simplement profiter d’un bureau apaisé, le silence est une question d’équilibre. Pas besoin de matériel hors de prix, pas besoin de bricolages compliqués. Juste un peu de méthode, de cohérence et de curiosité. Une fois appliqués, ces réglages font disparaître ce souffle permanent auquel on s’était presque habitué. Ils laissent place à un PC stable, performant… et étonnamment calme.

Au final, réduire le bruit d’un PC, c’est lui offrir une meilleure longévité, un comportement plus agréable, et surtout un confort d’utilisation que l’on ne soupçonnait pas. Quand on y a goûté, difficile de revenir en arrière. Et si ce guide vous a permis d’atteindre ce petit plaisir silencieux, alors mission accomplie !


FAQ : Tout ce qu’il faut savoir pour un PC silencieux

Est-il déconseillé de baisser la vitesse des ventilateurs ?

Non, tant que vous surveillez vos températures. Les composants modernes (CPU et GPU) possèdent des sécurités thermiques : si la température dépasse un seuil critique, ils ralentissent d’eux-mêmes pour éviter tout dommage. L’astuce est de trouver le point d’équilibre où le PC reste sous les 80-85°C en charge sans hurler.

C’est quoi le « Coil Whine » et peut-on le supprimer ?

Le coil whine est un sifflement aigu produit par les vibrations des composants électriques sous forte charge. On ne peut pas le supprimer totalement, mais limiter vos FPS (par exemple à la fréquence de votre écran) ou effectuer un léger undervolt réduit la tension électrique et atténue souvent le bruit de manière spectaculaire.

Un watercooling AIO est-il forcément plus silencieux qu’un ventirad ?

Pas forcément. Un ventirad massif (comme un Noctua ou be quiet!) peut être plus discret qu’un petit AIO. Le watercooling ajoute une source de bruit : la pompe. Pour qu’un AIO soit vraiment silencieux, il faut pouvoir régler la vitesse de sa pompe et utiliser des ventilateurs de haute qualité sur le radiateur.

À quelle fréquence faut-il nettoyer son PC pour qu’il reste discret ?

La poussière est l’ennemi du silence. Un nettoyage rapide des filtres à air tous les 2 ou 3 mois suffit. Pour un dépoussiérage complet à l’air comprimé, une intervention tous les 6 à 12 mois est idéale, surtout si votre boîtier est posé au sol (là où la poussière s’accumule le plus).

Le mode « 0 dB » de ma carte graphique est-il risqué ?

Au contraire, il est vivement recommandé. Ce mode coupe totalement les ventilateurs lorsque vous naviguez sur le web ou faites de la bureautique. Les dissipateurs modernes sont assez gros pour refroidir la carte de manière passive sans aucun risque d’usure prématurée.

Pourquoi mon PC fait-il plus de bruit dans les menus de jeux ? 

C’est souvent dû à un nombre d’images par seconde (FPS) délirant (parfois plus de 1000 FPS dans les menus). Le GPU tourne à 100% pour rien, ce qui déclenche la ventilation et parfois du coil whine. Activer la synchronisation verticale (V-Sync) ou un limiteur de FPS règle ce problème instantanément.

Changer de boîtier peut-il vraiment réduire le bruit ? 

Oui, énormément. Un boîtier avec une façade en « Mesh » (grillage) laisse passer l’air facilement, permettant aux ventilateurs de tourner moins vite pour le même refroidissement. À l’inverse, un boîtier mal conçu force les ventilateurs à forcer contre des parois pleines, créant des turbulences bruyantes.

Quel est le composant le plus rentable à changer pour le silence ? 

Si vous avez un processeur avec le refroidissement d’origine (Intel ou AMD), c’est le premier coupable. Remplacer un ventirad « stock » par un modèle tour à 30-40€ est l’investissement le plus efficace pour transformer immédiatement le confort acoustique de votre PC

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Quand Blizzard écrase le rêve de fans qui voulaient refaire WoW en Unreal Engine 5

Sale nouvelle pour les fans de World of Warcraft classic. J'sais pas si vous vous souvenez de Turtle WoW, ce serveur privé qui permettait de jouer à WoW vanilla sans abonnement et avec du contenu inédit, mais cet ambitieux projet vient de passer à la trappe. Malheureusement, Turtle WoW 2.0, ce remake complet en Unreal Engine 5, est officiellement DÉCÉDÉ !

Et pourtant, ce projet faisait rêver les fans. C'était World of Warcraft Classic avec des graphismes de qualité et le trailer sorti en septembre avait explosé les compteurs avec 200 000 vues sur YouTube. Le lancement était prévu pour décembre, bref, tout semblait sur les rails.

Mais c'était sans compter sur les affreux avocats de Blizzard qui ont attaqué Turtle WoW en justice. Et pas qu'un peu puisque les accusations font mal : violation de copyright, contournement des protections anti-piratage, et carrément du RICO (la loi anti-mafia américaine !). Blizzard accuse le serveur privé d'être une "entreprise criminelle internationale" qui profite des dons des joueurs tout en utilisant leurs assets sans autorisation.

Sur les forums de la communauté, plusieurs joueurs expliquent que Blizzard aurait envoyé des mises en demeure à toutes les entreprises qui collaboraient avec Turtle WoW. Difficile donc de poursuivre ce projet ambitieux quand un géant de l'industrie du jeux vidéo vous tombe dessus avec ses armées d'avocats à petits bras.

Et le truc "marrant" (quel hasard, dites donc...) c'est que Blizzard prépare justement son propre "Classic+". En gros, il vont faire exactement ce que Turtle WoW proposait gratuitement depuis des années, avec des races inédites comme les Gobelins ou les Hauts-Elfes, et du contenu tiré de Warcraft 3 mais en full payant pour les pigeons, euh pardon les joueurs qui souhaiteraient encore se faire essorer un petit peu.

Alors bien sûr, je comprends la position de Blizzard sur le papier car c'est leur propriété intellectuelle, leur jeu, leurs assets et légalement, ils sont dans leur droit. Mais voir une communauté de passionnés se faire écraser comme un moustique avec toutes ces accusations alors qu'elle ne faisait qu'entretenir la flamme d'un jeu que Blizzard avait abandonné durant des années, c'est moche je trouve.

Je ne suis pas sûr que l'image de Blizzard en sorte grandie car Turtle WoW avait quand même réussi à rassembler 44 000 joueurs en simultané à son pic, avec une communauté de près de 500 000 joueurs actifs. C'est pas rien, surtout sur un jeu sorti il y a 20 ans... c'est beau, non ?

Alors pour le moment, le serveur privé continue de tourner même si le domaine a migré de turtle-wow.org vers turtlecraft.gg. Après combien de temps avant que Blizzard n'obtienne sa fermeture définitive ? On verra bien... En tout cas, le procès suit son cours...

Voilà, c'est la fin d'un rêve pour ceux qui espéraient voir Azeroth renaître en Unreal Engine 5. Ça ne restera donc qu'une démo technique impressionnante qui ne verra jamais le jour, et surtout un rappel douloureux que face aux géants de l'industrie qui ne jurent que par le pognon, les projets les plus beaux portés par les fans n'ont pas de valeur à leurs yeux.

Source

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Test : MSI MPG A1250GS PCIE5, l’efficacité ATX 3.1 compacte

  Aujourd’hui dans la Cuisine du Hardware, nous passons en test un bloc d’alimentation musclé fournissant 1250W. Voici le bloc MSI MPG A1250GS PCIE5 disposant des dernières normes ATX 3.1 et PCIe 5.1 avec une certification 80 PLUS Gold. Voyons en détail ce que propose cette alimentation qui vise le cœur du marché des configurations […]

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Hackberry Pi CM5 - Construisez votre propre cyberdeck de pentester

Vous connaissez les cyberdecks ?

Non ?? Pourtant, je vous en ai parlé déjà. Ce sont des petits ordis portables custom qu'on voit par exemple dans les films cyberpunk, où genre, le mec sort son bouzin de sa poche et hop, il peut hacker le monde entier. HACK THE PLANET !! Oué Oué !

Et bien tenez-vous bien car le Hackberry Pi CM5 9900 , c'est exactement ça, mais en vrai !

Le Hackberry Pi c'est donc un projet DIY qui transforme un Raspberry Pi Compute Module 5 en plateforme de hacking portable, ce qui est parfait pour les pentesters, les gens de l'infosec, ou simplement les geeks qui veulent un Linux puissant dans un format ultra-compact.

Le châssis mesure 143,5 x 91,8 x 17,6 mm pour 306 grammes et vous avez une coque en aluminium sur le devant et le dos, avec une partie centrale imprimée en 3D. À l'intérieur, un écran tactile 720x720, un vrai clavier physique style BlackBerry 9900, et un Raspberry Pi CM5 avec un quad-core Cortex-A76 qui tourne à 2,4 GHz.

L'écran est carré, ce qui est un format assez inhabituel mais plutôt pratique quand vous bossez en terminal. Le clavier, c'est celui du BlackBerry 9900, donc un vrai clavier physique avec des touches qui cliquent, et si vous avez déjà tapé sur un clavier tactile pendant 3 heures d'affilée, vous comprendrez pourquoi c'est cool.

Côté connectique, vous avez aussi 2 ports USB 3.0, un HDMI pleine taille, un slot M.2 2242 pour un SSD NVME, un lecteur microSD, une batterie de 5 000 mAh, et même des enceintes stéréo intégrées. La batterie vous donnera environ 5 heures en veille et 3 ou 4 heures en utilisation active. Et une recharge complète se fera en 3 heures via USB-C.

Donc plutôt que d'utiliser votre ordi principal pour vos tests de sécu, vous pouvez monter un environnement dédié sur ce petit deck. Vous flashez Kali Linux sur le SSD NVME, vous ajoutez quelques dongles WiFi style ALFA Network AWUS036ACM, peut-être un adapteur Bluetooth, un hub USB, et hop, vous avez une plateforme de pentesting portable.

Le truc cool, c'est surtout que le projet est modulaire donc vous pouvez par exemple modifier l'antenne WiFi.. Les fichiers STL sont également dispo en ligne, donc si vous avez une imprimante 3D, vous pouvez vous imprimer un support d'antenne custom. Certains ont même ajouté des radios logicielles (SDR) pour jouer avec les fréquences radio.

Ensuite, l'installation est assez simple. Vous commencez par insérer le module CM5 dans son slot dédié, vous ajoutez le SSD NVME, vous imprimez éventuellement votre support d'antenne custom, vous flashez Raspbian sur une carte microSD pour le boot initial, puis vous installez Kali Linux sur le NVME, et vous configurez les options de boot pour démarrer directement depuis le SSD.

Si vous avez capté tout ce qui est écrit ci-dessus, ce sera simple oui. Sinon, faudra lire un peu de doc ^^.

Le système supporte aussi plusieurs OS : Kali pour le pentesting, Pi OS par défaut, Ubuntu, LineageOS (Android), Manjaro, TwisterOS, ou même ParrotOS. Et vous pouvez basculer entre les environnements selon ce que vous voulez faire.

Maintenant niveau prix, comptez environ 300-350 dollars pour le setup complet. Le châssis Hackberry Pi CM5 9900 coûte 168 dollars, le module Raspberry Pi CM5 Lite avec 16 Go de RAM tourne à 132 dollars, vous ajoutez un SSD NVME de 256 Go, la batterie 5 000 mAh avec charge MagSafe, et quelques accessoires.

C'est dispo chez plusieurs revendeurs : Elecrow, Carbon Computers, Tindie, ou même Etsy mais le module CM5 par contre, faudra le sourcer séparément, genre chez Pishop.us.

Ce projet a été développé par ZitaoTech, c'est open source, donc toute la communauté peut contribuer, améliorer les designs, partager des configs, etc et y'a d'ailleurs déjà pas mal de mods qui circulent, notamment des antennes externes pour améliorer la portée WiFi pendant les tests de pénétration.

Comme ça, si vous êtes dans la sécu offensive, c'est quand même pratique d'avoir un device dédié qui ne risque pas de foutre en l'air votre config perso si un test part en vrille. Vous isolez vos outils, vos payloads, vos exploits sur un système séparé, et si ça plante, bah vous rebootez le deck, c'est tout.

Et puis franchement, c'est plutôt classe je trouve de sortir un truc comme ça de sa poche. Ça donne l'impression que vous êtes en mission, comme dans les films... vous dégainez votre petit cyberdeck avec son clavier BlackBerry, vous vous branchez sur un port Ethernet, et hop, vous lancez vos scans. Ça a plus de gueule je trouve qu'un laptop Dell sous Windows avec un autocollant Mr. Robot ^^.

A découvrir ici !

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GTA Tokyo : pourquoi Rockstar a renoncé à l’aventure hors USA selon un ex-directeur

GTA Tokyo a vraiment été envisagé. Selon l’ex-directeur technique de Rockstar, Obbe Vermeij, le studio a sérieusement étudié un épisode au Japon, avant de refermer la piste internationale à mesure que la franchise grossissait.

GTA Tokyo, le projet qui a failli exister

D’après une interview récente publiée par GamesHub, Obbe Vermeij indique que Rockstar a considéré une déclinaison baptisée GTA Tokyo durant sa période au studio, entre 1995 et 2009. Le développement aurait été confié à un studio au Japon, chargé de l’histoire et des assets, tandis que le moteur et le code de base auraient été fournis par Rockstar.

Tokyo était la piste la plus avancée. Vermeij cite aussi des réflexions autour de Rio de Janeiro, Moscou et Istanbul. Mais l’éditeur a fini par privilégier les États-Unis, notamment pour la familiarité culturelle et la lisibilité globale de ses décors. À propos de cette frilosité, l’ex-cadre résume : « Quand des milliards de dollars sont en jeu, on refait ce qu’on sait », selon lui.

Pourquoi Rockstar n’a pas quitté l’Amérique

Vermeij estime qu’un GTA international devient de moins en moins probable à mesure que la série grandit. L’enjeu financier pousse à réduire les risques, quitte à revisiter d’anciennes villes plutôt que de sortir des États-Unis. Le prochain épisode, Grand Theft Auto VI, reste d’ailleurs ancré sur le sol américain, sauf nouveau report après celui évoqué pour novembre 2026.

Il semblerait que le pari d’un GTA Tokyo se soit heurté à un calcul simple : la culture US s’impose partout, même en jeu vidéo, et garantit une base commune aux joueurs. Pour Vermeij, il est plus probable de revoir des villes déjà connues que de s’aventurer hors Amérique.

Source : TechPowerUp

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[MAJ] Intel Core Ultra 200K Plus : Le plan secret pour briser le verrou d’Arrow Lake en 2026 ?

L’architecture Arrow Lake a impressionné par son efficacité, mais a déçu les joueurs à cause d’une latence interne trop élevée. Pour 2026, Intel préparerait une riposte baptisée Core Ultra 200K Plus. Au programme : une révision chirurgicale des interconnexions pour libérer enfin le potentiel des « Tiles ».

Lors du lancement des Core Ultra 200S, un constat a frappé la communauté hardware : malgré des fréquences élevées et une RAM ultra-rapide Cudimm, les performances en jeu stagnaient. Le coupable ? La latence de communication entre la dalle de calcul (Compute Tile) et le contrôleur mémoire situé sur une autre dalle (SoC Tile).

[MAJ 25/12 – 21h30] : Intel passe à l’offensive sur les prix. De nouvelles fuites provenant de VideoCardz via Board Channels confirment qu’Intel ne se contentera pas d’améliorer les performances. La stratégie serait d’offrir « plus pour le même prix » afin de rattraper le retard face à AMD. Le déploiement du silicium plus mature permettrait de corriger les instabilités de jeunesse tout en maintenant les tarifs actuels malgré l’ajout de cœurs E sur certains SKUs.

La fin du goulot d’étranglement « Foveros » ?

Selon les informations qui circulent et notre propre analyse, le gain de performances attendu de la gamme Core Ultra 200K Plus (Refresh) ne reposerait pas uniquement sur une hausse des fréquences, mais surtout sur une optimisation des interconnexions Die-to-Die.

Arrow Lake Ultra 200S Chiplet

Intel pourrait introduire une révision de sa technologie d’empilement 3D Foveros. En augmentant la bande passante de la « Fabric » (le bus qui relie les dalles entre elles), Intel réduirait le temps de trajet des données. Ce changement, bien que discret, permettrait aux cœurs de recevoir les informations plus rapidement, annulant ainsi le « malus » du design en chiplets par rapport aux anciennes puces monolithiques.

Arrow Lake DieShot 3

Des gains massifs là où ça faisait mal

Cette amélioration de l’infrastructure interne, couplée à un nouveau microcode plus agressif sur le Ring Bus, permettrait des bonds de performances spectaculaires :

  • +10% à +15% de performances globales.
  • Jusqu’à +30% dans les jeux « e-sport » (Valorant, CS2, LoL), extrêmement sensibles aux micro-délais de communication interne.

Intel Core Ultra 200K Plus : Trois nouveaux fleurons en approche

Intel conserve le socket LGA 1851 et la compatibilité avec les cartes mères série 800, mais bousculerait la hiérarchie avec trois modèles « K » optimisés. Le Core Ultra 9 290K Plus proposerait une configuration à 8 P-cores et 16 E-cores, avec des fréquences très élevées et une latence minimale. Le Core Ultra 7 270K Plus passerait lui aussi à 16 cœurs E, contre 12 auparavant, tandis que le Core Ultra 5 250K Plus grimperait à 12 cœurs E au lieu de 8. Ce modèle est particulièrement attendu : les récents passages sur Geekbench du Core Ultra 7 270K Plus montraient déjà un potentiel impressionnant, flirtant avec les performances du 285K actuel.

Arrow Lake vs Arrow Lake Refresh
VideoCardz.com Ultra 9 290K Plus🆕 Ultra 9 285K Ultra 7 270K Plus🆕 Ultra 7 265K Ultra 5 250K Plus🆕 Ultra 5 245K
Cœurs (P+E) 8P+16E 8P+16E 8P+16E 8P+12E 6P+12E 6P+8E
TVB 5,8 GHz 5,7 GHz
Turbo Boost Max 5,6 GHz 5,6 GHz 5,5 GHz 5,5 GHz
Turbo P-Core 5,6 GHz 5,5 GHz 5,4 GHz 5,4 GHz 5,3 GHz 5,2 GHz
Turbo E-Core 4,8 GHz 4,6 GHz 4,7 GHz 4,6 GHz 4,7 GHz 4,6 GHz
Base P-Core 3,7 GHz 3,7 GHz 3,7 GHz 3,9 GHz 4,2 GHz 4,2 GHz
Base E-Core 3,2 GHz 3,2 GHz 3,2 GHz 3,3 GHz 3,5 GHz 3,6 GHz
Support mémoire DDR5-7200 DDR5-6400 DDR5-7200 DDR5-6400 DDR5-7200 DDR5-6400
Puissance de base 125 W 125 W 125 W 125 W 125 W 125 W
Puissance turbo max 250 W 250 W 250 W 250 W 159 W 159 W

Lire aussi : Arrow Lake Refresh : Core Ultra 290K/270K/250K Plus en fuite, les specs

Plus qu’un Refresh, une correction matérielle

Les gains en jeu pourraient atteindre 30% grâce à la maturité du silicium et la fin des bugs de firmware. Intel ne se contente plus de ‘pousser’ les fréquences, mais ‘libère’ le design original d’Arrow Lake qui était bridé par des soucis de jeunesse (firmware et interconnexion) au lancement.

Au-delà de la puissance brute, Intel agrandirait légèrement le Die pour muscler le NPU (Neural Processing Unit). L’objectif est clair : dépasser les 40 TOPS pour valider le label « Copilot+ PC » de Microsoft et s’imposer sur le terrain de l’IA locale, tout en corrigeant les erreurs de jeunesse d’Arrow Lake.

Le rendez-vous serait fixé au premier trimestre 2026. Si ces optimisations au niveau des Tiles se confirment, Intel pourrait enfin transformer son essai technologique en un succès total, tant pour les créateurs que pour les gamers les plus exigeants.

Si ce Refresh est présenté comme le chant du cygne du socket LGA-1851, il servira surtout de rampe de lancement technologique avant l’arrivée massive de Nova Lake fin 2026.

FAQ : Tout savoir sur le Core Ultra 200 Plus (Arrow Lake Refresh)

Le Core Ultra 200 Plus règle-t-il enfin les problèmes de performance en jeu ?

Oui, c’est l’objectif principal de ce Refresh. Contrairement à la première génération qui souffrait d’une latence élevée entre ses différentes « Tiles » (dalles de silicium), la série Plus optimiserait l’interconnexion Foveros et le Ring Bus. Ces ajustements matériels visent à réduire les temps d’attente internes, offrant une fluidité bien supérieure dans les titres e-sport et les jeux CPU-vores.

Faudra-t-il changer de carte mère (Socket LGA 1851) ?

Bonne nouvelle : Non. Les nouveaux processeurs Core Ultra 200S Plus sont totalement compatibles avec les cartes mères actuelles équipées du socket LGA 1851 (chipsets Z890, B860). Une simple mise à jour du BIOS suffira pour installer ces nouveaux modèles.

Pourquoi Intel mise-t-il autant sur le NPU dans cette version ?

Le NPU (l’unité dédiée à l’IA) passe à une nouvelle architecture capable de dépasser les 40 TOPS. C’est un point crucial car cela permet enfin aux PC de bureau d’accéder nativement aux fonctionnalités Copilot+ PC de Windows sans dépendre uniquement de la carte graphique. C’est un pari sur l’avenir des logiciels dopés à l’IA.

Quelle est la différence entre le Core Ultra 200S actuel et la version Plus ?

Le changement est double :
Architectural : Une révision des bus de données internes pour réduire la latence.
Quantitatif : Une augmentation du nombre de cœurs d’efficacité (E-cores) sur les modèles i5 et i7, et des fréquences Turbo revues à la hausse pour dépasser les 5,8 GHz sur le flagship.

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Support GPU vertical PCIe 5.0 Cooler Master : kit modulable et câble 165 mm

Un Support GPU vertical PCIe 5.0 en vue chez Cooler Master : le nouveau kit fait sauter la limite de l’ancienne version PCIe 4.0 ARGB, avec un riser x16 de 165 mm taillé pour les RTX 50 Blackwell et une installation sans outil.

Support GPU vertical PCIe 5.0 : nouveau kit en Chine

Conçu pour le montage vertical dans des boîtiers standards, le kit vise les configurations ATX et mATX, avec compatibilité E-ATX listée sur la fiche technique. Cooler Master promet une approche modulaire : la partie du support se retire pour passer d’ATX à mATX, et l’ensemble se monte sans tournevis. Le câble riser fourni est un modèle PCIe 5.0 x16 de 165 mm, dimension clé pour garder la bande passante des GPU récents.

Support GPU vertical Cooler Master PCIe 5.0 modulable avec câble 165 mm, vue latérale du kit d'installation fixé à un boîtier

L’ajustement est soigné : translation latérale jusqu’à 65 mm et déport avant/arrière jusqu’à 30 mm pour centrer la carte face à la vitre ou optimiser la prise d’air. D’après la fiche, la compatibilité couvre des cartes jusqu’à 49 cm de long et des boîtiers offrant au moins quatre slots PCI. Le support accepte des GPU jusqu’à 3 slots d’épaisseur et impose une hauteur de ventirad CPU maximale de 190 mm.

Modulaire, outil‑free, déclinaisons noir et blanc

Support GPU vertical Cooler Master PCIe 5.0 modulable avec câble 165 mm fixé à une carte graphique, vue rapprochée du design

Cooler Master souligne une installation « sans tournevis requis » et des réglages fins gauche‑droite comme avant‑arrière. Le kit est proposé en noir et en blanc au même tarif. Il est listé sur JD.com à 499 RMB, soit environ 70 € à titre indicatif.

Source : VideoCardz

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Intel Foveros 3D et EMIB-T : jusqu’à 16 dies et 24 HBM5 dans un seul package

Intel Foveros s’attaque au mur du réticule : Intel affiche un package 12 fois plus grand que les 830 mm², capable de réunir 16 compute dies et 24 modules HBM5. Selon une courte démonstration de sa division Foundry, le groupe agrège ses interconnexions Foveros 3D et EMIB-T et s’appuie sur ses nœuds 18A et 14A pour franchir l’échelle classique des monolithes.

Intel Foveros 3D et EMIB-T : 16 dies, 24 HBM5, 12× la taille de réticule

Le schéma retenu superpose des base dies en 18A-PT, dotés d’un backside power delivery pour doper la densité logique et la fiabilité. Ces dies de base intègrent des structures SRAM proches de l’architecture Clearwater Forest et servent de socle à des tuiles de calcul gravées en 14A/14A-E, qui combinent transistors RibbonFET de seconde génération et PowerDirect.

Schéma Intel Foveros 3D et EMIB-T montrant empaquetage multi-dies, 16 dies possibles et 24 HBM5 intégrés

La liaison verticale s’effectue via Foveros Direct 3D et son hybrid bonding à pas ultrafin, tandis que EMIB-T ajoute des TSV pour des liens chiplet à très large bande passante. D’après Intel, l’ensemble supporte toutes les normes HBM, dont HBM4, HBM5 et leurs successeurs.

Nœuds 18A, 18A-P/18A-PT et 14A : cap sur la production et des clients externes

Schéma Intel Foveros 3D et EMIB-T montrant 16 dies et 24 HBM5 dans un seul package, interconnexion die-to-die, empilement 3D, architecture chiplet

Intel aligne ses procédés 18A, y compris 18A-P et 18A-PT, ainsi que 14A pour la production de masse et l’accueil de clients tiers. La firme évoque des packages semblables à ceux de l’ex-Ponte Vecchio pour ses accélérateurs « Jaguar Shores ». À mesure que ses capacités de packaging s’étendent, il semblerait que des partenaires voient en Intel un concurrent sérieux des CoWoS de TSMC. Dans la vidéo, Intel résume l’ambition : « 12× la taille de réticule, 16 compute dies et 24 HBM5 ».

Schéma Intel Foveros 3D et EMIB-T montrant empilement de dies, interconnexions EMIB et 24 modules HBM5 dans un package

La feuille de route ne s’arrête pas là. Intel vise, avec Foveros-B et des régulateurs de tension intégrés (IVR), des GPU à 5 000 W d’ici 2027. Un design extrême, mais cohérent avec la montée en puissance des accélérateurs IA et la densification des interconnexions.

Source : TechPowerUp

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Intel 18A : NVIDIA a testé le nœud mais n’a pas retenu Intel Foundry

Intel 18A refait parler de lui : d’après Reuters, NVIDIA a évalué le procédé mais n’a pas enclenché de production de masse. Le fondeur californien « a récemment testé » le nœud 18A, puis a cessé d’avancer, selon deux sources citées, NVIDIA n’ayant pas répondu aux demandes de commentaire. Rien d’inhabituel pour un client majeur qui compare les alternatives à TSMC avant d’allouer des volumes.

Intel 18A, un nœud surtout interne en attendant 18A-P et 18A-PT

Pour l’heure, Intel 18A sert surtout les produits internes d’Intel. Les variantes 18A-P et 18A-PT visent, elles, des clients externes et doivent rester au catalogue d’Intel Foundry sur le long terme. En parallèle, le nœud 14A prend de l’ampleur en interne chez Intel Foundry, avec un développement actif ciblant 2027. Les partenaires potentiels évaluent déjà si la technologie répondra à leurs besoins, et les premiers retours clients publiés ailleurs décrivent un progrès solide et « véritablement compétitif ».

intel 18a

Partenariat Intel–NVIDIA en 2026, mais pas forcément côté fonderie

À partir de 2026, l’accord noué mi-septembre entre Intel et NVIDIA doit commencer à se matérialiser par l’intégration de GPU RTX au sein de SoC x86 Intel. Il n’est pas clair que cet accord implique des services de fonderie côté NVIDIA : pour l’instant, l’accent est mis sur la livraison produit. Quand Intel publiera le PDK 14A 0.5, on devrait voir remonter davantage d’avis des prospects. Tous les regards se portent sur le lancement du 14A en 2027, aux côtés des variantes 18A-P et 18A-PT pour des applications plus spécialisées.

Source : TechPowerUp

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TLD vous souhaite de bonnes fêtes

Comme chaque année, TousLesDrivers.com souhaite à tous ses lecteurs, qu'ils soient fidèles ou occasionnels, un joyeux Noël 2025 et de bonnes fêtes de fin d'année ! A demain sur TLD pour vos téléchargements de pilotes par milliers....

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Quand les robots humanoïdes se font pirater en 1 minute via Bluetooth

Vous vous souvenez de ces robots chiens et humanoïdes Unitree qu'on voit partout sur les réseaux depuis quelques mois ? Hé bien des chercheurs en sécurité viennent de découvrir qu'on pouvait les pirater en moins d'une minute, sans même avoir besoin d'un accès internet. Et le pire, c'est que la faille est tellement débile qu'elle en devient presque comique.

Lors de la conférence GEEKCon à Shanghai, l'équipe de DARKNAVY a fait une démonstration qui fait froid dans le dos. L'expert Ku Shipei a pris le contrôle d'un robot humanoïde Unitree G1 (quand même 100 000 yuans, soit environ 14 000 balles) en utilisant uniquement des commandes vocales et une connexion Bluetooth. Après environ une minute de manipulation, l'indicateur lumineux sur la tête du robot est passé du bleu au rouge, il a alors cessé de répondre à son contrôleur officiel, puis sous les ordres de Ku, il s'est précipité vers un journaliste en balançant son poing.

Sympa l'ambiance.

En fait, le problème vient de la façon dont ces robots gèrent leur configuration Wi-Fi via Bluetooth Low Energy (BLE). Quand vous configurez le réseau sur un robot Unitree, il utilise le BLE pour recevoir le nom du réseau et le mot de passe, sauf que ce canal ne filtre absolument pas ce que vous lui envoyez. Vous pouvez donc injecter des commandes directement dans les champs SSID ou mot de passe avec le pattern « ;$(cmd);# », et hop, exécution de code en tant que root.

Et le truc encore plus dingue, c'est que tous les robots Unitree partagent la même clé AES codée en dur pour chiffrer les paquets de contrôle BLE, donc si vous avez cracké un G1, vous avez cracké tous les G1, H1, Go2 et B2 de la planète. Et là vous allez me dire : Et la sécurité du handshake ? Hé bien elle vérifie juste si la chaîne contient « unitree » comme secret. Bravo les gars ^^.

Du coup, la vulnérabilité devient wormable, c'est à dire qu'un robot infecté peut scanner les autres robots Unitree à portée Bluetooth et les compromettre automatiquement à son tour, créant ainsi un botnet de robots qui se propage sans intervention humaine. Imaginez ça dans un entrepôt avec 50 robots !! Le bordel que ça serait...

Moi ce qui m'inquiète avec ces robots, c'est l'architecture d'exfiltration de données car le G1 est équipé de caméras Intel RealSense D435i, de 4 microphones et de systèmes de positionnement qui peuvent capturer des réunions confidentielles, photographier des documents sensibles ou cartographier des locaux sécurisés. Et tout ça peut être streamé vers des serveurs externes sans que vous le sachiez surtout que la télémétrie est transmise en continu vers des serveurs en Chine... Vous voyez le tableau.

En avril 2025 déjà, des chercheurs avaient trouvé une backdoor non documentée dans le robot chien Go1 qui permettait un contrôle à distance via un tunnel réseau et l'accès aux caméras, donc c'est pas vraiment une surprise que les modèles plus récents aient des problèmes similaires, hein ?

J'imagine que certains d'entre vous bidouillent des robots avec Raspberry Pi ou Arduino, alors si vous voulez pas finir avec un robot qui part en freestyle, y'a quelques trucs à faire. Déjà, pour la config Wi-Fi via BLE, ne passez jamais le SSID et le mot de passe en clair mais utilisez un protocole de dérivation de clé comme ECDH pour établir un secret partagé. Et surtout validez et sanitisez toutes les entrées utilisateur avant de les balancer dans un shell.

Et puis changez les clés par défaut, car ça paraît con mais c'est le problème numéro un. Générez des clés uniques par appareil au premier boot ou lors de l'appairage. Vous pouvez stocker ça dans l'EEPROM de l'Arduino ou dans un fichier protégé sur le Pi.

Pensez aussi à isoler vos robots sur un réseau dédié... Si vous utilisez un Pi, créez un VLAN séparé et bloquez tout trafic sortant non autorisé avec iptables. Comme ça, même si un robot est compromis, il ne pourra pas exfiltrer de données ni attaquer d'autres machines.

Ah et désactivez aussi le Bluetooth quand vous n'en avez pas besoin ! Sur un Pi, ajoutez « dtoverlay=disable-bt » dans /boot/config.txt et sur Arduino, c'est encore plus simple, si vous utilisez pas le BLE, ne l'incluez pas dans votre projet.

Bref, ces robots sont de vrais chevaux de Troie ambulants. Ils ont des capteurs, des caméras, des micros, et maintenant ils peuvent être compromis par n'importe qui à portée de Bluetooth... Donc si vous bossez sur des projets robotiques, prenez le temps de sécuriser vos communications sans fil avant de vous retrouver avec un robot qui décide de vous tuer !! Et bookmarkez ce lien car c'est là où je mets toutes mes meilleures news robotiques !

Et si vous êtes encore en train de lire mes articles à cette heure-ci, je vous souhaite un excellent Noël !

Source

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Comment les IA se nourrissent de livres piratés ?

Bibliotik ça vous parle ou pas ? C'est un tracker torrent privé ultra-discret comme il y en a tant d'autres, où les fans de lecture vont chopper leurs ePubs.

Hé bien figurez-vous que Meta, Bloomberg, et toute une brochette de géants de la tech ont fait exactement pareil pour entraîner leurs IA. Sauf qu'eux, c'était pas pour lire du Stephen King au lit, mais pour aspirer 195 000 livres d'un coup et les transformer en "données d'entraînement".

Le dataset s'appelle Books3, et c'est un peu le Napster des LLMs. Créé en 2020 par un chercheur IA nommé Shawn Presser, ce jeu de données de 37 Go compressés contient des bouquins scrapés directement depuis la bibliothèque pirate Bibliotik. L'idée de Presser était plutôt noble à la base puisqu'il voulait démocratiser l'accès aux données d'entraînement pour que les petits labos puissent rivaliser avec OpenAI et leurs mystérieux datasets "Books1" et "Books2" dont personne ne connaît le contenu.

Sauf que Books3 a fini par être intégré dans The Pile , un gros dataset de 825 Go créé par EleutherAI, et là ça a pris des proportions industrielles... Meta l'a utilisé pour entraîner LLaMA, Bloomberg pour BloombergGPT, et des dizaines d'autres projets. Le problème, c'est que ça contient des livres protégés par le copyright tels que des romans de Sarah Silverman, de George R.R. Martin, et même le bouquin de John Carreyrou sur Theranos, "Bad Blood". D'ailleurs Carreyrou vient de porter plainte avec d'autres auteurs contre six géants de l'IA dont Anthropic, Google, OpenAI, Meta, xAI et Perplexity.

Et comme vous vous en doutez, la défense de toutes ces entreprises c'est le fameux "fair use" des américains. En gros, ils disent que transformer des livres en vecteurs mathématiques pour qu'une IA apprenne à écrire, c'est pas du vol, c'est de l'apprentissage. Un peu comme quand vous lisez 500 bouquins et que ça influence votre style d'écriture. Sauf que vous, vous payez vos livres et vous avez un cerveau biologique alors que ces IA, elles, aspirent tout le web sans demander la permission à personne.

Et en juin dernier, deux juges californiens ont, sans surprise, tranché en faveur d'Anthropic et Meta sur certains points. Ils ont considéré que l'utilisation de livres protégés pour entraîner des modèles comme Claude ou Llama 2 pouvait constituer un usage "spectaculairement transformatif" donc légal. Par contre, télécharger les bouquins depuis des sites pirates, ça reste illégal... Bref, vous pouvez utiliser le butin, mais pas le voler vous-même...

De son côté, le sénateur américain Hawley n'a pas mâché ses mots en parlant du "plus grand vol de propriété intellectuelle de l'histoire américaine" et quand on voit que les auteurs ont touché environ 3000 dollars chacun dans le règlement de 1,5 milliard de dollars proposé par Anthropic alors que ces boîtes génèrent des milliards de revenus, je peux comprendre l'énervement.

Mais le pire, c'est qu'il existe des datasets alternatifs 100% légaux, ouverts, et utilisables sans risquer un procès !! J'ai par exemple découvert Common Corpus , et je kiffe le concept. C'est un projet coordonné par Pleias, une startup française, avec le soutien de HuggingFace, du Ministère de la Culture et de l'AI Alliance et ce dataset contient 500 milliards de mots, dont 180 milliards en anglais et 110 milliards en français.

Mais alors d'où viennent ces données légales ?

Hé bien du domaine public uniquement. Ce sont des millions de journaux américains qui ont été numérisés via le projet Chronicling America, des collections de patrimoine culturel, des monographies historiques...etc. Et tout a été vérifié pour s'assurer que les droits d'auteur sont bien expirés.. Donc dedans, y'a pas de livres piratés, ce qui veut dire pas de procès potentiels...etc.

Y'a aussi le dataset Dolma avec ses 3 trillions de tokens créé par l'Allen AI Institute, ou encore RedPajama qui atteint les 30 trillions de tokens, et ces projets sont open source avec tout le processus de construction documenté donc vous pouvez les auditer, les refaire, et les vérifier, contrairement aux datasets proprio où on vous dit "faites-nous confiance, on a rien fait de mal, hihihi".

Mais même si tout ces trucs open source ont l'air cool, le problème, c'est que personne (ou presque) ne les utilise parce que les vieux livres du domaine public, ça parle comme Molière ou Victor Hugo. Le vocabulaire est archaïque, les tournures de phrases sont datées... on dirait une discussion sur l'oreiller du couple Macron. Et vous l'aurez compris, un LLM entraîné là-dessus va avoir tendance à vous pondre du texte qui sent la naphtaline, alors que les livres modernes piratés, quand à eux, c'est du langage contemporain, des dialogues naturels, des références actuelles...etc.

C'est donc ça le dilemme... Choisir entre éthique ou performance. Les chercheurs de Mozilla et EleutherAI ont publié en janvier 2025 un papier sur les bonnes pratiques pour créer des datasets ouverts , et ils admettent eux-mêmes que c'est compliqué car les métadonnées sont pourries, la numérisation coûte une blinde, et il faut des compétences juridiques ET techniques pour faire les choses proprement.

Un autre paradoxe encore plus cruel c'est que les projets qui documentent proprement leurs sources deviennent des cibles faciles pour les procès. C'est comme ça que le groupe anti-piratage danois Rights Alliance a fait supprimer Books3 via des notices DMCA, forçant EleutherAI à nettoyer The Pile alors que pendant ce temps, OpenAI reste discret sur ses données d'entraînement et évite ainsi les ennuis. Faire les choses bien, ça vous expose alors que faire les choses en douce pour entrainer votre IA, ça passe tranquillou (même si ça n'immunise pas totalement contre les procès non plus, faut pas déconner).

Et de plus en plus de sites partout sur la toile, changent petit à petit leurs conditions d'utilisation pour interdire le scraping par les IA... Autant dire que le web ouvert se referme petit à petit, ce qui rend encore plus galère de construire des datasets éthiques...

Bref, on est dans une situation où les géants aspirent tout sans vergogne, et où les petits qui essaient de faire les choses proprement galèrent... Sans parler des auteurs qui se retrouvent à quémander 3000 balles pour des œuvres qui valent bien plus. Common Corpus et tous ces autres projets ouverts prouvent, certes, qu'on peut entraîner des IA sans piller le travail des autres, mais ça demande énormément plus d'efforts et ça donne des résultats incroyablement moins sexy...

Voilà, au final, la vraie question n'est donc pas technique, mais politique. Est-ce qu'on doit accepter qu'une machine qui lit pour transformer un livre en vecteur, c'est OK parce que grâce à ce petit sacrifice, on peut profiter d'IA (open source de préférence) de folie ? Ou est ce qu'on se dit que lire c'est du vol quand c'est une machine qui lit ? Et dans ce cas, on accepte d'avoir des IA qui cause comme Balzac... ?

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Le retour à la nature efface l’anxiété acquise chez les souris de laboratoire

Une expérience fascinante menée par des chercheurs américains vient de révéler un phénomène surprenant concernant le comportement anxieux des rongeurs de recherche. Quarante-quatre souris habituées aux cages stériles ont été libérées dans un vaste enclos extérieur où elles purent creuser, grimper et explorer diverses sensations. Résultat : après seulement sept jours passés dans cet environnement ... Lire plus

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Des supercalculateurs dévoilent les secrets des régions proches des trous noirs

Les abords immédiats des trous noirs représentent des espaces où règne un chaos apparent. La matière y est engloutie dans l’oubli cosmique tandis que des radiations éblouissantes s’échappent depuis les confins de l’obscurité absolue. Ces zones frontalières demeurent intrinsèquement instables, sujettes à des éruptions soudaines, des jets puissants et diverses manifestations énergétiques. Prédire avec précision ... Lire plus

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Une planète de lave vieille de milliards d’années remet en question nos connaissances astronomiques

Un monde rocheux recouvert d’océans de magma et enveloppé dans une épaisse couche de roche vaporisée vient de révéler aux scientifiques une caractéristique extraordinaire. TOI-561 b représente potentiellement la preuve la plus solide jamais obtenue qu’une exoplanète rocheuse située hors de notre système solaire possède bel et bien une atmosphère. Les chercheurs de Carnegie Science ... Lire plus

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