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« Voter pour, c’est soutenir le débat » : les « recettes » adoptées à quinze voix près, l’Assemblée poursuit l’examen du budget de la Sécu

L’examen du budget de la Sécurité sociale pour 2026 peut se poursuivre à l’Assemblée : les députés ont en effet adopté sur un fil ce samedi sa partie « recettes », largement remaniée. Un vote qui a donné lieu à une passe d’armes à gauche.

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Tourisme, aide alimentaire et fonctionnaires non payés : aux Etats-Unis, les conséquences du shutdown s’accumulent

Mercredi 5 novembre, les Etats-Unis sont entrés dans leur 36e jour de "shutdown", faisant de cette paralysie budgétaire de l’Etat fédéral la plus longue de l’histoire du pays. Le précédent record de 35 jours datait de 2019, lors du premier mandat de Donald Trump.

Depuis le 1er octobre dernier, républicains et démocrates sont incapables de s’entendre sur le budget de l’Etat fédéral, les premiers souhaitant prolonger le budget actuel sans augmenter les dépenses ni rétablir les subventions d’assurance santé, un programme que refusent les seconds. En conséquence de ce blocage, l'attribution des salaires des fonctionnaires et celle des aides sociales sont gelées. Toute une partie de l’administration fédérale est ainsi mise à l’arrêt, avec des répercussions de plus en plus pesantes dans le domaine de la santé, de la justice, ou encore du tourisme.

Plus d’un million de fonctionnaires non payés

Les premiers Américains touchés par le shutdown sont les fonctionnaires, qui ne sont pour la plupart pas payés pendant cette période, comme le rapporte la chaîne américaine CNN. Plus d’un million d'entre eux n’a pas reçu sa fiche de paie au mois d’octobre. Certains, dont le métier est considéré comme "essentiel", doivent tout de même continuer à travailler sans toucher de salaire. Tous devraient récupérer leur paie à la fin du shutdown, mais l’administration américaine laisse planer le doute concernant les fonctionnaires mis au chômage technique.

Des milliers de vols annulés dans tout le pays

Par mesure de sécurité en raison du manque de contrôleurs aériens et de la charge de fatigue et de stress imposée à ceux qui continuent de travailler, l’administration Trump a imposé depuis vendredi 7 novembre une réduction du trafic dans 40 des aéroports américains les plus fréquentés. Le régulateur aérien américain (FAA) a ainsi annoncé une réduction de 4 % des vols quotidiens de vendredi à lundi. Sur la seule journée de vendredi, 1 000 vols ont été annulés dans tout le pays, la plupart en raison du shutdown.

Si la paralysie continue, les compagnies devront graduellement augmenter le nombre d’annulations. Le trafic aérien américain pourrait donc être réduit de 6 % à partir de mardi puis de 10 % à partir du vendredi 14 novembre. Ces perturbations devraient en grande partie concerner les liaisons intérieures et non les vols internationaux. Elles s’ajoutent aux files d’attente qui s’allongent aux points de sécurité des aéroports où, là encore, les fonctionnaires ne sont pas payés.

L’aide alimentaire suspendue pour 42 millions d’Américains

Plus tôt dans la semaine, un tribunal américain avait imposé au gouvernement de financer intégralement le programme d’aide alimentaire SNAP, malgré le shutdown. Celui-ci représente 8 milliards de dollars (environ 6,9 milliards d’euros) d’aides chaque mois. Il permet aux Etats de verser des bons alimentaires à 42 millions d’Américains en situation de précarité, qui les utilisent pour faire des courses. La décision imposait à l’administration Trump de puiser dans ses réserves pour maintenir cette aide. Mais vendredi, la Cour suprême américaine a finalement estimé que l’administration Trump n’était pas tenue de verser immédiatement les allocations. Cette décision, bien que temporaire car elle fait encore l’objet d’un bras de fer judiciaire, laisse des millions de familles dépendantes de cette aide alimentaire dans l’incertitude.

Le tourisme également affecté

Dès les premiers jours du shutdown, plusieurs musées publics de l’institution de recherche scientifique Smithsonian à Washington DC, l’un des fleurons culturels du pays, ont fermé leurs portes, comme l’indique leur site Internet. L’institution a également été contrainte de fermer son zoo et ses centres de recherche.

Les parcs nationaux sont également durement touchés par la paralysie budgétaire. Ils sont "partiellement ouverts", rapporte le média américain Axios, malgré le manque criant de personnel, entraînant l'interdiction de certaines activités et un risque de dégradation des lieux.

D’autres conséquences multiples sur le service public

La paralysie budgétaire a également des conséquences en cascade sur de nombreux services publics, comme la justice. Selon l’agence de presse Reuters, plusieurs tribunaux fédéraux ont décidé de limiter leurs opérations dès le 23 octobre. Ils sont arrivés à court de fonds de réserve pour financer leur fonctionnement habituel.

En raison du chômage partiel imposé à la SEC, le gendarme des marchés américains, des entreprises américaines ont par ailleurs décidé de reporter leur entrée en Bourse, rapporte le Wall Street Journal.

Enfin, la mise à l’arrêt du financement de l’Etat fédéral entraîne également des manquements dans la surveillance des épidémies, alors que l’hiver approche, comme l’explique CNN. Les bases de données sur la grippe ou le Covid-19 ne sont pas mises à jour, créant un angle mort dans la gestion de ces épidémies par les gouvernements locaux et les autorités de santé.

© afp.com/Apu GOMES

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L'Union européenne condamne les frappes israéliennes au Liban, exige le respect du cessez-le-feu

"L'UE appelle Israël à mettre fin à toutes les actions qui violent la résolution 1701 et l'accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024", souligne Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères, dans un communiqué publié samedi 8 novembre. "Dans le même temps, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s'abstenir de toute mesure ou réaction susceptible d'aggraver encore la situation. Toutes les parties doivent s'attacher à préserver le cessez-le-feu et les progrès accomplis jusqu'à présent", insiste le porte-parole.

De nouvelles frappes ont été menées jeudi sur le sud du Liban par Israël, qui a dit viser des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah, accusé de vouloir se réarmer. L'armée israélienne avait appelé auparavant des habitants de quatre villages à évacuer des bâtiments en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du mouvement libanais.

L'armée libanaise a elle estimé que les raids israéliens visaient à "empêcher l'achèvement" de son déploiement dans cette région, conformément à l'accord de cessez-le-feu qui avait mis fin il y a près d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël. Ces frappes israéliennes ont déjà été condamnées par le président libanais Joseph Aoun et par l'Iran, qui a dénoncé vendredi des "attaques sauvages" et appelé la communauté internationale à réagir.

© Anadolu via AFP

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Amy Greene, politiste : « Donald Trump nourrit une forme de fascination pour l’empire américain »

S’il existe dans la stratégie du président américain une tentation impériale, constate la politiste Amy Greene dans un entretien au « Monde », cela ne signifie pas pour autant que les Américains ont cette ambition. Les Etats-Unis veulent être respectés sans user de la force, mais en utilisant en permanence la technique du rapport de force.

© Kylie Cooper / REUTERS

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COP30: sans les indigènes, "pas d'avenir pour l'humanité", avertit une ministre brésilienne

La ministre des Peuples indigènes du Brésil, Sonia Guajajara, espère que les autochtones pourront jouer les premiers rôles à la COP30 à Belem, en Amazonie, qui débute lundi: sans eux, "il n'y a pas d'avenir pour l'humanité", dit-elle à l'AFP. Membre de l'ethnie Guajajara-Tenetehara, née dans une réserve indigène de l’État du Maranhao (nord-est), elle est la première à occuper ce portefeuille créé par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva à son retour au pouvoir pour un troisième mandat, en 2023. A la veille de la conférence climat de l'ONU à Belem, Mme Guajajara, 51 ans, prévoit "la meilleure COP en termes de participation indigène", tout en dénonçant le "racisme" dont souffrent les autochtones.

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