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L'Union européenne défend son projet de "mur" antidrones face à la menace russe

"Les drones redéfinissent déjà la guerre. Avoir des défenses contre les drones n’est plus une option pour quiconque", a déclaré Kaja Kallas devant la presse, ce jeudi 16 octobre, en présentant une "feuille de route" visant à assurer une défense "crédible" de l’Union européenne d’ici 2030 face à la Russie.

Critiquée par plusieurs Etats membres, la Commission a défendu ce projet, jugé prioritaire et qu’elle entend rendre totalement opérationnel d’ici 2027. Autre objectif : renforcer la défense de l’Europe dans l’espace, dans les airs et sur le flanc oriental. "Il est clair que nous devons renforcer nos défenses contre la Russie", a affirmé Kaja Kallas. Et d’abonder "la Russie n’a pas la capacité de lancer une attaque contre l’UE aujourd’hui, mais elle pourrait se préparer dans les années à venir".

La réponse de l’Otan à l’entrée d’une vingtaine de drones russes dans l’espace aérien de la Pologne avait mis en évidence les lacunes de l’arsenal européen. Pour abattre trois de ces drones, l’Otan avait dû recourir à de coûteux missiles.

Des "quantités énormes d’argent"

La Commission insiste désormais sur le rôle central des gouvernements pour mettre en œuvre les différents projets identifiés par la Commission européenne. "Les Etats membres sont aux commandes. Ce sont eux qui décident quoi acheter ou développer, quand et auprès de qui", a assuré Kaja Kallas.

La Commission se contentera d’un "rôle de facilitateur", a expliqué de son côté le commissaire européen à la Défense Andrius Kubilius, lors d’une rencontre avec quelques journalistes. Par exemple, elle favorisera le développement de contrats en commun auprès de l’industrie de défense pour promouvoir ces projets, que la Commission juge hors de portée pour un seul pays.

La mise en œuvre de ce projet nécessitera toutefois des "quantités énormes d’argent", admet un responsable européen. "Au cours des dix prochaines années, nous allons dépenser 6 800 milliards d’euros pour la défense", a indiqué Andrius Kubilius. La plus grande partie de ce montant viendra des budgets nationaux, mais, selon le commissaire européen à la Défense, il reste quelque 300 milliards d’euros non utilisés dans les caisses de l’UE.

Les 27 peuvent également puiser dans les 150 milliards d’euros de prêts, mis à disposition par la Commission européenne dans le cadre de son programme Safe. Bruxelles avait calculé un montant nécessaire de quelque 800 milliards d’euros pour parvenir à l’objectif de disposer d’une défense "crédible" en 2030. "On reste sur (ce) chiffrage", a assuré ce responsable européen.

La semaine prochaine, à l’occasion d’un sommet européen à Bruxelles, les dirigeants des pays membres aborderont cette "feuille de route".

Des réactions mitigées

Certains des leaders des 27 n’ont toutefois pas caché leurs inquiétudes. "J’ai de sérieux doutes concernant les délais. Il y a aussi la question du financement. D’où vient l’argent ?", s’est ainsi interrogé un diplomate européen.

Evoquant un projet de défense antidrones lancé par la Pologne et les pays baltes, Andrius Kubilius a assuré que son coût n’avait pas dépassé le milliard d’euros.

Plusieurs pays du sud se sont également inquiétés d’être mis à l’écart de projets concernant essentiellement les pays dits de la ligne de front, géographiquement proches de la Russie. En réponse Kaja Kallas a assuré que tous les projets, y compris l’initiative antidrones, seraient ouverts à l’ensemble des Etats membres.

Une stratégie "voué à l’échec" selon l’armée française

La proposition n’a été mieux reçue par l’armée française. L’initiative européenne pour les drones a le mérite de montrer une "volonté manifeste (NDLR : des Européens) de répondre à des attaques potentielles et des menaces", a jugé le patron de l’armée française, le général Pierre Schill. Mais "c’est dans les détails et la rapidité du déploiement que se jugera la pertinence de ce sujet", selon le militaire. "Est-ce que ça va être un mur étanche sur les milliers de kilomètres de frontières de l’Otan ? Est-ce que ça va combiner des moyens de détection et des moyens de destruction dans la profondeur ? Est-ce que ce sera concentré sur certains points ?", s’est-il interrogé devant la presse.

"La défense exclusivement par le mur est vouée à l’échec parce qu’elle laisse à l’attaquant l’initiative et elle oblige le défenseur à être fort partout", a tranché le général Schill. Pour le chef d’état-major, "dans le combat immémorial de l’épée et de la cuirasse, c’est l’épée qui a l’avantage, c’est les drones qui aujourd’hui l’emportent sur la défense. On n’a pas trouvé la martingale contre les drones, c’est une réalité".

© afp.com/Sergei SUPINSKY

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Des eurodéputés proposent un âge minimum de 16 ans pour les réseaux sociaux

Une commission du Parlement européen a proposé jeudi 16 octobre d'interdire aux moins de 16 ans l'accès sans autorisation parentale aux réseaux sociaux et aux assistants d'intelligence artificielle, en raison des risques qu'ils présentent pour la santé et la sécurité des enfants et adolescents.

"Les députés proposent un âge minimum de 16 ans dans toute l'UE pour accéder aux réseaux sociaux, aux plateformes de partage de vidéos et aux compagnons IA (intelligence artificielle), sauf autorisation parentale, et un âge minimum de 13 ans pour accéder à tout réseau social", a précisé le Parlement européen dans un communiqué.

Les 27 Etats membres de l'UE partagés sur la question

Les élus citent notamment "les risques liés à la dépendance, à la santé mentale et à l'exposition à des contenus illégaux et préjudiciables" pour justifier une telle mesure.

Portée par l'eurodéputée danoise Christel Schaldemose (S&D, sociaux-démocrates), cette proposition a été adoptée à une large majorité par la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs. Elle sera soumise à l'ensemble des eurodéputés fin novembre, en session plénière. Cette proposition d'un âge minimum, ou majorité numérique, accroît encore la pression sur les plateformes, alors que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a lancé une réflexion sur l'opportunité de mettre en place une telle mesure à l'échelle de toute l'UE. Un panel d'experts doit remettre à Ursula von der Leyen, elle-même favorable à de telles interdictions, des recommandations d'ici la fin de l'année.

Les 27 Etats membres de l'UE sont partagés sur la question, mais l'idée fait de plus en plus son chemin en Europe. Sous l'impulsion du Danemark, qui exerce la présidence tournante de l'UE et qui vient d'annoncer un projet de majorité numérique fixée à 15 ans, les ministres européens du numérique ont apporté la semaine dernière leur soutien à l'initiative de Mme von der Leyen.

© afp.com/CHANDAN KHANNA

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© JALAA MAREY/AFP

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© YANN LEGENDRE

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