Au Sri Lanka, le bilan du cyclone Ditwah grimpe à 607 morts

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La vision de Donald Trump en matière de relations internationales expliquée en longueur. L’administration du président américain a publié, dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre, un document sur sa "stratégie de défense nationale". En 33 pages, ce texte rappelle les priorités du milliardaire républicain au niveau diplomatique. Alors qu’il se vante ces derniers temps du nombre de guerres qu’il serait parvenu à interrompre, Donald Trump expose ici sa volonté de ne pas intervenir dans de nouveaux conflits. "Les affaires d’autres pays ne sont notre préoccupation que si leurs activités menacent directement nos intérêts", précise ainsi le document.
Les sympathisants de son mouvement Maga ("Make America Great Again") promeuvent justement généralement le fait de ne pas impliquer les États-Unis dans de nouveaux conflits guerriers. Lors de ses différentes campagnes présidentielles, Donald Trump a d’ailleurs souvent répété cette idée. Mais ses déclarations menaçantes depuis son retour au pouvoir – contre le Nigeria, le Groenland, le Canada… – ont parfois pu donner à sa base une impression inverse à cette logique.
Ici, dans ce plan, l’administration républicaine réaffirme finalement la volonté d’un "réajustement" de la présence militaire américaine dans le monde. Pour elle, il s’agit désormais de "répondre aux menaces urgentes sur notre continent" tout en mettant en œuvre "un éloignement des théâtres dont l’importance relative pour la sécurité nationale américaine a diminué ces dernières années ou décennies". Selon la même source, l’influence de Washington en Amérique latine doit néanmoins être renforcée. Dans la lignée de la doctrine Monroe instaurée au XIXe siècle outre-Atlantique, il est nécessaire selon Donald Trump de "renforcer la suprématie américaine" sur l’ensemble du continent. Les récentes opérations militaires de l’US Army dans la mer des Caraïbes et la pression exercée sur le Venezuela font écho à cette ambition.
Par ailleurs, ce document évoque l’enjeu migratoire comme la principale menace encourue par les États-Unis. "L’ère des migrations de masse doit prendre fin", est-il écrit dans cette note. "La sécurité des frontières est l’élément principal de la sécurité nationale." Depuis le début de son deuxième mandat présidentiel, Donald Trump a considérablement durci sa politique contre l’immigration. "Nous devons protéger notre pays contre les invasions, non seulement contre les migrations incontrôlées, mais aussi les menaces transfrontalières telles que le terrorisme, les drogues, l’espionnage et la traite des êtres humains", exhorte le document.
Dans le sillage des critiques adressées par le vice-président américain J.D. Vance à Munich (Allemagne) l’hiver dernier, cette "stratégie de défense nationale" fustige par ailleurs des pans entiers des politiques menées sur le continent européen, qui, à en croire ce document, serait menacé "d’effacement civilisationnel". "Si les tendances actuelles se poursuivent, [l’Europe] sera méconnaissable dans 20 ans ou moins". Toujours d’après cette source, les décisions européennes "sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des tensions, la censure de la liberté d’expression et la répression de l’opposition politique, la chute des taux de natalité, ainsi que la perte des identités nationales".
Washington émet aussi le voeu que "l’Europe reste européenne, retrouve sa confiance en elle-même sur le plan civilisationnel et abandonne son obsession infructueuse pour l’asphyxie réglementaire". De quoi faire promptement réagir Berlin, le ministre des affaires étrangères Johann Wadephul estimant que l’Allemagne n’avait pas besoin de "conseils venant de l’extérieur", notamment sur "la liberté d’expression" ou "l’organisation des sociétés libres".
Enfin, la relation entre Chine et États-Unis est aussi mentionnée parmi la trentaine de pages, disponibles en ligne sur le site de la Maison-Blanche. Après plusieurs mois de guerre douanière, Washington entend désormais "rééquilibrer la relation économique de l’Amérique avec la Chine, en donnant la priorité à la réciprocité et à l’équité pour rétablir l’indépendance économique des États-Unis". Sur le plan militaire, le Japon et la Corée du Sud sont appelés à faire davantage pour soutenir la défense de Taïwan face à la Chine. "Nous devons inciter ces pays à augmenter leurs dépenses de défense, en mettant l’accent sur les capacités nécessaires pour dissuader les adversaires" de s’en prendre à l’île, estime le document.

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Le Bundestag a approuvé ce vendredi 5 décembre le maintien du service militaire basé sur le volontariat, au terme d’âpres débats au sein de la coalition sur le moyen de renforcer une armée en manque de recrues.
Les conservateurs (CDU-CSU) du chancelier Friedrich Merz souhaitaient au départ réintroduire une forme de conscription obligatoire pour les hommes et par tirage au sort, se heurtant à l’opposition du parti allié social-démocrate, de tradition plus pacifiste. La coalition a fini par s’entendre sur une version non-coercitive.
Le nouveau texte prévoit que tous les hommes de 18 ans pourront demander à faire un service militaire d’une durée minimum de 6 mois. Ils devront auparavant passer un examen médical et remplir un questionnaire sur leur disponibilité et leur volonté de servir dans l’armée. Les femmes pourront aussi s’inscrire sur la base du volontariat.
Ces dispositions seront introduites à partir de mi-2027, a précisé un communiqué du ministère de la défense, sous réserve de l’acceptation par le Bundesrat, la chambre haute du parlement allemand.
Cette mesure doit permettre d’augmenter le nombre de volontaires, alors que le chancelier Friedrich Merz a selon ses termes pour ambition de bâtir l’armée conventionnelle la "plus puissante d’Europe" pour contrer la menace russe et compenser le désengagement du bouclier américain.
Le service militaire devrait rester volontaire "si tout se passe aussi bien que nous l’espérons", a déclaré lors des débats le ministre de la Défense Boris Pistorius. Mais un élargissement du dispositif pourrait être nécessaire si la situation sécuritaire "venait à se détériorer" et que les objectifs en matière d’effectifs de la Bundeswehr n’étaient pas atteints, a-t-il ajouté. Toutefois cette étape nécessiterait un nouveau vote au Bundestag.
Le parti d’extrême droite AfD, les Verts et le parti de gauche Die Linke ont voté contre l’actuel texte. "Cette loi n’offre aucune garantie" que les soldats en service resteront sur le sol national, a dénoncé Desiree Becker, députée de Die Linke.
Les objectifs de l’Otan prévoient que l’Allemagne porte ses effectifs militaires à 460 000 soldats, dont 260 000 militaires d’active et 200 000 réservistes. La Bundeswehr en est loin, avec respectivement 182 000 et 49 000 soldats dans chaque catégorie. Pour moderniser l’armée allemande, mal équipée et en sous-effectif depuis des décennies, les députés avaient déjà adopté en mars un plan pour renforcer les dépenses militaires dans les années à venir.

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