Election au Chili : « le traumatisme du mouvement de contestation de 2020 a contribué au virage conservateur » du pays

© Esteban Felix / AP

© Esteban Felix / AP
© Mikhail Metzel/via REUTERS
Mariage en recul, Pacs en plein essor, divorces en baisse et couples de même sexe plus visibles : le visage du couple français change vite. Bilan chiffré de ces mutations, et ce qu’elles disent de notre société.
Découvrez les temps forts du feuilleton Demain nous appartient dans les épisodes inédits diffusés entre le lundi 22 et le vendredi 26 décembre 2025 à 19h15 sur TF1.
À partir de ce lundi 22 décembre 2025, la grille des programmes de TF1 évolue pour les téléspectateurs. Toutelatele vous révèle les changements opérés par la chaîne.
Ce dimanche 21 décembre 2025, Michel Drucker est aux commandes d'un nouveau numéro de Vivement dimanche sur France 3. Dans cette émission, l'animateur reçoit Éric Antoine, quelques semaines après ses propos cash contre CNews.

© Armée Française via X

© LAURENT ESTREBOOU / Hans Lucas via AFP
Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre. Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967. Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.
"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de Bezalel Smotrich. Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien. "Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.
Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500 000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.
Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes. Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.
La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.
Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain". "Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et violent le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.
L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".
Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.
Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien. Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".

© afp.com/JOHN WESSELS
32 diapositives, estampillées "sensibles mais non classifiées". À l’intérieur, des graphiques, des projections économiques et surtout des visuels de tours modernes dressées face à la Méditerranée. Selon les révélations du Wall Street Journal, ce document constitue le socle de "Project Sunrise", une initiative portée par l’administration Trump pour imaginer la reconstruction de Gaza. Le plan a été conçu par une équipe pilotée par Jared Kushner, gendre de Donald Trump, et Steve Witkoff, envoyé spécial pour le Moyen-Orient, tous deux conseillers de premier plan à la Maison-Blanche. Leur ambition : convaincre gouvernements étrangers et investisseurs de miser sur une enclave dévastée, promise à devenir une vitrine de modernité mêlant stations balnéaires haut de gamme, lignes ferroviaires à grande vitesse et infrastructures gérées par l’intelligence artificielle.
Le plan repose sur une feuille de route s’étalant sur plus de 20 ans. D’après ce dernier, les premières étapes seraient de déblayer les immeubles détruits, neutraliser les munitions non explosées et démanteler les tunnels du Hamas. Pendant cette phase initiale, la population serait hébergée dans des structures temporaires, avec un dispositif médical d’urgence composé d’hôpitaux de campagne et de cliniques mobiles. Ce n’est qu’une fois ces tâches accomplies que commencerait la construction d’infrastructures durables : logements, écoles, hôpitaux, lieux de culte, réseaux routiers et électriques, sans oublier la remise en culture des terres.
Les travaux commenceraient au sud de Gaza avant de s’étendre progressivement vers le nord. Rafah et Khan Younès ouvriraient le bal, avant que les travaux ne remontent vers les zones centrales puis la ville de Gaza. L’une des diapositives les plus emblématiques du plan, baptisée "New Rafah", imagine une nouvelle capitale administrative. Cette ville, présentée comme le futur centre de gouvernance, accueillerait plus d’un demi-million d’habitants, répartis dans plus de 100 000 logements, avec un dense maillage d’écoles, d’établissements de santé, de mosquées et de centres culturels.
Sur le plan financier, l’addition est à la hauteur de l’ambition. Le coût total est évalué à 112,1 milliards de dollars sur dix ans, une somme incluant les dépenses publiques et une large part dédiée, au départ, à l’aide humanitaire. Près de 60 milliards de dollars proviendraient de subventions et d’endettement, les États-Unis se proposant d’assumer un rôle central en garantissant environ 20 % de l’effort. La Banque mondiale est également citée comme partenaire potentiel. À terme, les promoteurs du projet misent sur une autonomisation économique de Gaza, rendue possible par la valorisation de 70 % de son littoral à partir de la dixième année, avec l’espoir de générer plus de 55 milliards de dollars de retombées sur le long terme.
Selon des responsables américains cités par le Wall Street Journal, Jared Kushner, Steve Witkoff, Josh Gruenbaum et leurs équipes ont conçu ce plan en un mois et demi, en s’appuyant sur des échanges avec des responsables israéliens, des acteurs du secteur privé et des entreprises de construction. Les projections financières devraient être révisées régulièrement si le projet venait à voir le jour.
Derrière cette projection optimiste, de nombreuses inconnues demeurent. Le document ne précise ni l’identité des États ou des entreprises appelés à financer la reconstruction, ni la manière dont seraient relogés les quelque deux millions de Palestiniens déplacés pendant les travaux. Autre point crucial : le calendrier affiché se heurte à la situation actuelle dans la bande de Gaza.
Les auteurs du plan reconnaissent eux-mêmes que tout repose sur une condition préalable, inscrite noir sur blanc dès les premières pages : la démilitarisation complète du Hamas. Or, le contexte actuel rend cette hypothèse hautement incertaine. Après deux années de guerre, Gaza reste un territoire profondément meurtri, où des milliers de corps seraient encore enfouis sous des dizaines de millions de tonnes de gravats, selon des estimations officielles. Les sols sont contaminés, les explosifs non neutralisés, et les combattants du Hamas toujours présents.
Sur le plan politique, le processus de cessez-le-feu n’a pas dépassé sa première phase. Le Hamas n’a pas encore remis le dernier otage, le corps de Ran Gvili, condition indispensable au retrait progressif de l’armée israélienne. Ce n’est qu’après un désarmement effectif du mouvement islamiste et la fin de toute présence militaire israélienne que la reconstruction pourrait réellement commencer.
Malgré ces obstacles, Washington s’active sur le front diplomatique. Les États-Unis ont déjà présenté les grandes lignes du projet à plusieurs bailleurs potentiels, notamment des monarchies du Golfe, ainsi qu’à la Turquie et à l’Égypte. Des réunions ont également eu lieu à Miami avec des représentants égyptiens, turcs et qataris pour discuter de l’avenir de Gaza, selon des responsables américains.

© afp.com/Doug MILLS
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré dans la nuit de samedi à dimanche que Vladimir Poutine était "prêt au dialogue" avec son homologue français, qui avait lui-même fait un pas en ce sens vendredi à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
La présidence française a jugé "bienvenu" dimanche le fait que le président russe Vladimir Poutine se dise "prêt" à dialoguer avec son homologue Emmanuel Macron, ajoutant qu'elle aviserait "dans les prochains jours" selon quelles modalités cela pourrait se faire. "Il est bienvenu que le Kremlin donne un accord public à cette démarche. Nous aviserons dans les prochains jours sur la meilleure manière de procéder", a indiqué l'Elysée.
La présidence française a toutefois aussi souligné que toute discussion avec Moscou se ferait "en toute transparence" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les Européens et que son objectif restait d'obtenir une "paix solide et durable" pour les Ukrainiens.
"L'invasion de l’Ukraine et l'obstination du président Poutine ont mis fin à toute possibilité de dialogue" ces trois dernières années, a relevé l'Elysée. "Dès lors que la perspective d’un cessez-le-feu et d’une négociation de paix se précise, il redevient utile de parler à Poutine", a-t-elle toutefois ajouté.
Emmanuel Macron a jugé vendredi qu'il allait "redevenir utile" pour les Européens de parler à Vladimir Poutine, plutôt que de laisser seuls les Etats-Unis à la manœuvre dans les négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine. "Je pense que nous, Européens et Ukrainiens, on a intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme. Sinon, on discute entre nous avec des négociateurs qui vont seuls discuter avec les Russes, ce qui n'est pas optimal", a-t-il insisté.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine avaient eu un échange téléphonique le 1er juillet dernier, le premier en trois ans. Mais ils n'avaient alors pu que constater leurs divergences. Des pourparlers menés par Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump, et Jared Kushner, le gendre du président américain, ont lieu ce week-end en Floride avec les envoyés ukrainiens et européens d'une part, et l'émissaire russe Kirill Dmitriev, arrivé samedi, d'autre part. Le Kremlin a toutefois affirmé dimanche qu'une rencontre commune des émissaires américains, ukrainiens et russes n'était "pas en préparation".

© afp.com/Alexander NEMENOV




© Eloisa Lopez / REUTERS