Encore une cyberattaque. Fin mars, câest Autosur, lâun des rĂ©seaux les plus connus de centres de contrĂŽle technique en France, qui a vu ses serveurs se faire dĂ©pouiller. Quatre millions de dossiers clients exfiltrĂ©s : noms, prĂ©noms, adresses postales, e-mails, numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone, et cerise sur le capot, les plaques dâimmatriculation. Une fuite massive, silencieuse et terriblement concrĂšte.
Ce nâest pas juste une brĂšche informatique, câest un coup de pied dans la porte dâentrĂ©e de la vie privĂ©e. Et dans cette histoire, le pire nâest pas ce qui est volĂ© â câest ce qui peut en ĂȘtre fait. Sauf quâil existe une façon de reprendre la main, ou du moins de limiter les dĂ©gĂąts : Incogni .
Quand le pare-brise numérique vole en éclats
Une base client comme celle dâAutosur, câest une petite mine dâor pour les cybercriminels. Vous avez le nom, le mail, la plaque dâimmatriculation⊠de quoi lancer des campagnes de phishing ciblĂ©es plus crĂ©dibles quâun courrier de la CAF. Voire usurper une identitĂ© pour une fraude Ă lâassurance, ou revendre le tout Ă un courtier de donnĂ©es qui ne posera pas trop de questions.
Et câest lĂ quâon touche au cĆur du problĂšme : ces donnĂ©es ne sâĂ©vaporent pas. Elles circulent. Elles sont recroisĂ©es, revendues, utilisĂ©es pour alimenter des profils â parfois mĂȘme sans que vous ayez jamais cliquĂ© sur accepter.
Incogni, câest quoi au juste ? Un agent de nettoyage⊠juridique
Incogni , dĂ©veloppĂ© par Surfshark, nâest pas un antivirus, ni une IA qui crypte vos photos de vacances. Câest un outil lĂ©galement armĂ©. Vous lui donnez mandat, et lui se charge dâaller frapper aux portes des courtiers de donnĂ©es pour leur dire : « Ce profil, vous le supprimez. Câest la loi. »
Câest lâĂ©quivalent dâun avocat numĂ©rique qui agit dans lâombre pour effacer vos traces des bases de donnĂ©es les plus douteuses. Et contrairement aux promesses creuses de certains services soi-disant âconfidentielsâ, Incogni sâappuie sur des textes juridiques solides â RGPD en Europe, CCPA aux Ătats-Unis â pour contraindre les entreprises Ă coopĂ©rer.
Peut-il empĂȘcher une cyberattaque ? Non. Peut-il en limiter les consĂ©quences ? Clairement.
Dans le cas dâAutosur, soyons clairs : si vos donnĂ©es sont dĂ©jĂ parties dans la nature, Incogni ne pourra pas les rapatrier Ă coups de courriers recommandĂ©s. Mais lĂ oĂč le service devient prĂ©cieux, câest en amont⊠et en aval.
En amont, parce quâIncogni contacte des dizaines (voire centaines) dâacteurs qui, de prĂšs ou de loin, collectent ou revendent vos donnĂ©es. Moins vous ĂȘtes exposĂ© dans ces bases, moins les dĂ©gĂąts dâune fuite comme celle dâAutosur peuvent sâamplifier par effet domino.
En aval, parce que si vous prenez conscience de votre exposition aprĂšs coup, Incogni peut lancer une opĂ©ration de nettoyage prĂ©ventif. Les fuites de donnĂ©es attirent toujours les parasites â autant les devancer.
La cybersécurité ne se résume pas aux entreprises
On lâoublie trop souvent : la protection des donnĂ©es nâest pas uniquement du ressort des entreprises. Bien sĂ»r, Autosur aurait dĂ» mieux sĂ©curiser ses systĂšmes. Mais chaque individu a aussi un levier dâaction : choisir ce quâil expose, savoir oĂč ses donnĂ©es se trouvent, et faire le mĂ©nage rĂ©guliĂšrement.
Dans ce mĂ©nage, Incogni est lâĂ©quivalent dâune sociĂ©tĂ© de dĂ©sinfection numĂ©rique. Elle ne promet pas une stĂ©rilitĂ© totale, mais elle agit avec mĂ©thode, sur les zones Ă risque, et avec une lĂ©gitimitĂ© que peu de services peuvent revendiquer.
Car Incogni, câest un peu le service quâon aurait aimĂ© connaĂźtre avant que nos donnĂ©es ne fassent le tour du web. Pas besoin dâĂȘtre juriste ou geek : on sâinscrit, on donne mandat, et le service sâoccupe de demander â lĂ©galement â la suppression de nos infos auprĂšs des courtiers de donnĂ©es. RĂ©sultat ? Moins de spam, moins de profilage, et surtout moins cette impression dâĂȘtre Ă poil sur Internet.
Le tout pour 7,29 ⏠par mois ou 12,99 ⏠à l'annĂ©e, sans engagement. Est-ce que ça les vaut ? Quand on voit Ă quelle vitesse les fuites de donnĂ©es se multiplient, on dirait bien que oui. Incogni ne promet pas lâinvisibilitĂ©, mais il redonne du contrĂŽle, du concret, du soulagement. Et parfois, ça suffit Ă respirer un peu mieux en ligne.
Je teste Incogni