Vue lecture
L'Afghanistan de nouveau frappé par un séisme, plus de 20 morts
Donald le va-t-en-guerre
L’ascension de Zohran Mamdani à la mairie de New York: «Un expert des médias sociaux», selon Guillaume Lavoie
Donald le Grand? Le président américain repousse les limites du pouvoir exécutif
La Turquie réunit ses partenaires musulmans autour de Gaza
La Russie et la Chine mènent des essais nucléaires «mais n'en parlent pas», dit Donald Trump
Trump «pense» que les jours de Maduro à la présidence du Venezuela sont comptés
Trump répète ses menaces d'intervention militaire au Nigeria
Andrew déchu: Trump se dit «désolé pour la famille» royale britannique
Pour Trump, la police de l’immigration ne va «pas assez loin»
Poupées à caractère pédopornographique: Paris veut convoquer les plateformes de commerce électronique
Israël dit avoir reçu les dépouilles de trois otages de Gaza
Rome: effondrement d'une tour médiévale en travaux, un ouvrier piégé dans les décombres
Etats-Unis : l’aide alimentaire sera réduite en novembre en raison de la paralysie budgétaire

© Joseph B. Frederick / AP
Le débat sur l'expulsion de Syriens relancé en Allemagne
"Incroyable courage", "véritable détermination"... Qui sont les héros qui ont "sauvé des vies" lors de l'attaque au couteau dans un train au Royaume-Uni
En raison du shutdown, l'aide alimentaire de 42 millions d'Américains va être réduite
Paralysie budgétaire aux États-Unis : l’aide alimentaire réduite pour 42 millions d’Américains en novembre
Sans Benyamin Netanyahou, Israël commémore l’assassinat d’Yitzhak Rabin, dans un climat de division

© J. DAVID AKE / AFP
Au Mali, les djihadistes veulent asphyxier la junte en assiégeant Bamako

© Xinhua/Wang Yue/ Maxppp
Espagne : un an après les inondations mortelles, le président du conseil régional de Valence Carlos Mazon jette l’éponge

© Eva Manez / REUTERS
Le FBI secoué par une nouvelle affaire, et c’est encore à cause de son patron Kash Patel
Le FBI est encore dans la tourmente. Selon plusieurs médias américains, dont Bloomberg Law, l’agence fédérale a limogé un haut fonctionnaire. Son départ serait lié à la publication dans la presse des registres de vol d’un jet du FBI, que le directeur de l’agence, Kash Patel, a emprunté pour aller rendre visite à sa petite amie, la chanteuse de country Alexis Wilkins lors de l’une de ses prestations à un match de catch.
"Licenciement abusif"
Selon The Guardian, l’agent licencié s’appelle Steven Palmer. Il travaillait au FBI depuis 1998. Il dirigeait une unité chargée de gérer les grandes crises liées à la sécurité et de la gestion de la flotte aérienne du FBI. Son départ, officialisé vendredi, est le troisième d’un responsable de cette unité stratégique depuis la nomination de Kash Patel, en février dernier, souligne The Guardian. Wes Wheeler a été licencié en mars et Brian Driscoll en août. Ce dernier poursuit d’ailleurs l’administration de Donald Trump pour "licenciement abusif", affirmant qu’il a été ciblé pour avoir fait preuve d’un manque de loyauté envers le président.
Selon Bloomberg, qui a révélé l’affaire, le licenciement de Steven Palmer est intervenu alors que Kash Patel était furieux face au tollé médiatique sur ses déplacements personnels. "Peu de temps après, on a dit à Steven Palmer qu’il pouvait démissionner immédiatement ou être licencié", précise le journal économique citant trois sources anonymes. Mais comme le soulignent de nombreux journaux, les enregistrements de vol du FBI sont publics et montrent ce jour-là l’un de ses avions voyageant à destination et en retour du petit aéroport du State College, en Pennsylvanie, le 25 octobre. Un voyage qui correspond à la performance de sa petite amie Alexis Wilkins.
"Rumeurs infondées"
Ce déplacement a d’autant plus fait polémique que le directeur du FBI, un proche de Donald Trump, s’en était pris à son prédécesseur Chris Wray en 2023 pour ses déplacements personnels "aux frais du contribuable". Dans une déclaration, son porte-parole, Ben Williamson, a souligné que le directeur du FBI est tenu, en vertu des règles gouvernementales, de payer un remboursement pour son voyage en jet privé et a affirmé que Kash Patel avait "considérablement limité" les voyages personnels par rapport à ses prédécesseurs Chris Wray et James Comey. Comme l’a noté The Daily Beast, avant d’être directeur du FBI, Kash Patel était très critique à l’égard de l’utilisation par Chris Wray des jets du gouvernement à des fins personnels lorsque. En 2023, il avait même surnommé Chris Wray de manière cinglante "#GovernmentGangster".
"Nous ne nous laisserons pas distraire par des rumeurs infondées ou le bruit des anarchistes d’internet mal informés et des fausses informations, a réagi Kash Patel sur son compte X dimanche. J’ai toujours dit — critiquez-moi tant que vous voulez. Mais s’en prendre aux personnes qui font un excellent travail, à ma vie personnelle, ou à ceux qui m’entourent est une honte totale." Et d’ajouter : "Les attaques dégoûtantes et sans fondement contre Alexis — une vraie patriote et la femme que je suis fier d’appeler ma partenaire de vie — sont plus que pathétiques."
De son côté la chaîne MSNBC remarque que ce limogeage qui passe mal n’est que l’épilogue d’une semaine de bourdes cumulées pour le patron du FBI. Vendredi 31 octobre, jour d’Halloween aux Etats-Unis, il avait ainsi annoncé que ses équipes ont déjoué un "complot terroriste" imminent, avant même d’avoir des détails concrets sur l’arrestation de cinq jeunes dans le Michigan. Des responsables du ministère de la Justice "ont exprimé des préoccupations selon lesquelles Patel semblait avoir agi à la hâte sur l’enquête sans l’approbation du juge principal, dans le but apparent de demander un certain crédit pour le FBI, mais d’une manière qui pourrait interférer avec l’enquête". L’incident a rappelé un faux pas en septembre lorsque Kash Patel a publié de fausses informations sur les réseaux sociaux sur la mort par balle de l’activiste conservateur Charlie Kirk. Il avait notamment annoncé l’arrestation de son meurtrier présumé, alors qu’une traque de 33 heures débutait à peine, avait rapporté Fox News.

© afp.com/Jim WATSON
Dans les Caraïbes, les Etats-Unis modernisent une base navale près du Venezuela
C’est l’histoire d’une base navale américaine implantée à Porto Rico, dénommé Roosevelt Roads et largement exploitée pendant la guerre froide. Fermés en 2004, il y a 21 ans, les 8 700 hectares du complexe militaire de Roosevelt Roads, qui fut l’un des plus grands au monde, s’apprêtent à être de nouveau opérationnels. "Depuis deux décennies, la base languissait dans les mauvaises herbes et la rouille. Puis les avions de chasse ont rugi", décrit le journal économique Bloomberg. Tandis que, selon des images aériennes capturées par l’agence de presse Reuters, dès le 17 septembre dernier, du personnel a commencé à défricher et à repaver les voies de circulation menant à la piste principale.
Selon les observateurs, la réactivation de cette base dans les Caraïbes, à moins de 800 kilomètres du Venezuela n’a rien d’anodin. Depuis plusieurs semaines, les relations entre Washington et Caracas sont très tendues, alors que Donald Trump a déclaré les Etats-Unis en "conflit armé" avec les narcotrafiquants, dont il accuse le Venezuela d’alimenter le trafic de drogue. Ces dernières semaines, quatorze frappes américaines sur des navires au large du Venezuela ont tué 61 personnes présentées comme des membres d’organisations criminelles sud-américaines.
Un "terrain d’étape"
"La base occupe un emplacement stratégique et offre une grande quantité d’espace pour la collecte d’équipement", a déclaré un responsable américain auprès de Reuters. Depuis septembre, la base de Roosevelt Roads de Porto Rico, est devenue un terrain d’étape pour les opérations militaires américaines dans la région, y compris les chasseurs furtifs F-35B et les avions-cargos C-17 Globemaster III, souligne Bloomberg. A Porto Rico, la tension militaire est désormais à son comble alors que le Pentagone a déployé près de 10 000 dans les bases militaires du petit territoire américain des Caraïbes, selon The New York Times.
En outre, des images satellites ont montré qu’au moins trois destroyers de missiles guidés, un groupe d’assaut amphibie et des navires de combat en eau peu profonde sont d’ores et déjà stationnés au large des côtes du Venezuela. Et le plus grand porte-avions de la marine américaine, l’USS Gerald R. Ford, est actuellement en route pour les Caraïbes. "Toutes ces choses sont, je pense, conçues pour effrayer le régime Maduro et les généraux qui l’entourent, dans l’espoir que cela créera des fissures", a déclaré à Reuters Christopher Hernandez-Roy, chercheur principal au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington.
Alors qu’une grande partie de l’accumulation militaire américaine s’est jusqu’à présent faite en haute mer, hors de la vue du public, ce qui se passe à Roosevelt Roads, mieux connue sous le nom de Rosy Roads, est plus visible. De quoi inquiéter les états de la Communauté des Caraïbes, dont 14 membres ont récemment rappelé que la région est une "zone de paix", où les questions de sécurité devraient être résolues "grâce à une coopération internationale continue et au sein du droit international".
Appel à l’aide à Moscou et Pékin
Alors que les Etats-Unis augmentent la pression, le Venezuela implore Moscou et Pékin pour obtenir de l’aide, rapporte un article du Washington Post. Selon des documents internes au gouvernement américain, dont certains médias comme le Washington Post ont eu accès, le président vénézuélien Nicolás Maduro aurait demandé de l’aide à la Chine, la Russie et l’Iran. Les demandes à Moscou ont été faites sous la forme d’une lettre destinée au président russe Vladimir Poutine. Le Kremlin a refusé de commenter la lettre, mais le ministère des Affaires étrangères a déclaré vendredi soir que Moscou soutenait le Venezuela "dans la défense de sa souveraineté nationale" et est "prêt à répondre de manière appropriée aux demandes de nos partenaires à la lumière des menaces émergentes". Dimanche, un Ilyushin Il-76 - l’un des avions russes sanctionnés en 2023 par les Etats-Unis pour avoir participé au commerce des armes et transporté des mercenaires - est arrivé à Caracas après une route détournée au-dessus de l’Afrique pour éviter l’espace aérien occidental, selon le site Flightradar24.
Le président vénézuélien aurait également adressé une lettre au président chinois Xi Jinping demandant une "coopération militaire élargie" entre leurs deux pays pour contrer "l’escalade entre les Etats-Unis et le Venezuela". Les mêmes documents, du gouvernement américain, indiquent en outre que le ministre des Transports Ramón Celestino Velásquez a également récemment coordonné une expédition d’équipement militaire et de drones en provenance d’Iran tout en y planifiant une visite. Selon le Washington Post, il aurait déclaré à un responsable iranien que le Venezuela avait besoin d'"équipement de détection passive", de "scramblers GPS" et "presque certainement des drones d’une portée de 1 000 kilomètres". L’accumulation militaire américaine dans les Caraïbes présente peut-être le plus grand défi pour Nicolás Maduro, le successeur d’Hugo Chávez, depuis son arrivée au pouvoir en 2013.

© afp.com/Martin BERNETTI