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Guerre en Ukraine : l'Otan soupçonne la Russie de se préparer à attaquer Starlink

Dans la guerre qui l'oppose à la Russie, l'Ukraine est en position de force sur un plan : le spatial. Une supériorité permise notamment grâce aux satellites fournis par ses alliés occidentaux, à commencer par le très sophistiqué réseau Starlink, propriété d'Elon Musk. Opérant en orbite basse, ces antennes servent aux forces ukrainiennes pour les communications, le ciblage des armes sur le front et sont parfois même intégrées aux drones suicides. Elles sont aussi utiles aux civils pour pallier les coupures de courant en cas de frappes russes. Consciente de leur importance capitale pour Kiev, Moscou serait en train de mettre au point un système pour détruire les satellites Starlink. C'est en tous cas ce que semblent indiquer les conclusions de deux services de renseignement de l'Otan, dont l'Associated Press (AP) qui a pu consulter certains extraits.

Selon le rapport, la Russie développerait une nouvelle arme antisatellite, qui permettrait d'envoyer des milliers de projectiles sur les orbites Starlink, pour désactiver simultanément plusieurs satellites. Un système novateur par rapport à celui testé en 2021 par Moscou, qui permet de détruire un satellite à la fois. Selon les services de renseignement, ces projectiles seraient même si petits - de quelques millimètres seulement - qu'ils échapperaient à la détection des systèmes surveillance spatiale, et seraient donc difficiles à identifier. "Si les projectiles sont indétectables, cela complique les choses, mais on finira par s'en apercevoir et si des satellites commencent à dysfonctionner, je suppose qu'on pourra faire le lien", résume ainsi Clayton Swop, du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS).

Retour de bâton ?

Mais selon AP, rien ne garantit que la Russie serait épargnée par son propre système. Plusieurs analystes doutent qu'une telle arme puisse opérer sans provoquer des dommages collatéraux catastrophiques sur les pays alentour, à commencer par la Russie et son allié la Chine, qui dépendent de milliers de satellites en orbite pour les communications, la défense et d'autres besoins vitaux. D'autant que les forces russes n’hésitent pas à utiliser Starlink de temps à autre pour leurs communications militaires. Des sites spécialisés en matériel militaire rapportent ainsi que l’Ukraine observe désormais quotidiennement des drones d’attaque russes également équipés de terminaux Starlink. Pour Victoria Samson, spécialiste de la sécurité spatiale à la Secure World Foundation, Moscou n'a pas intérêt à déployer une arme susceptible de se retourner contre elle : "Je n'y crois pas. Vraiment pas", explique-t-elle. "Franchement, je serais très surprise qu'ils fassent une chose pareille".

Un optimisme loin d'être partagé par tous les analystes. "Ce n'est pas improbable", fait ainsi valoir le brigadier-général Christopher Horner, commandant de la division spatiale des forces armées canadiennes, qui rappelle certaines allégations américaines, selon lesquelles la Russie poursuivrait également le développement d'une arme nucléaire spatiale indiscriminée. "Si les informations concernant le système d'armes nucléaires sont exactes et qu'ils sont prêts à le développer et à aller jusqu'à ce but, il ne me surprendrait pas qu'un système similaire, mais tout aussi destructeur, soit à leur portée", poursuit-il.

De son côté, le tout nouveau "Commandement de l'espace", branche de l'Armée de l'air française, semble aller dans le même sens : "Nous pouvons vous informer que la Russie a multiplié ces dernières années les actions irresponsables, dangereuses, voire hostiles, dans l'espace", fait-il savoir.

Les conclusions consultées par l'AP n'indiquent pas quand la Russie serait réellement capable de mettre au jour un tel système, ni s'il a été testé ou à quel stade en sont les recherches. Une chose est sûre : le chaos qu'une telle arme pourrait engendrer permettrait à Moscou de menacer ses adversaires sans avoir à l'utiliser. "Il s'agit clairement d'une arme de la peur", résume Clayton Swope (CSIS).

© Maxym Marusenko / NurPhoto / NurPhoto via AFP

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© Jon Cherry/AP

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© TASOS KATOPODIS / Getty Images via AFP

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© Photo Marko Djurica/REUTERS

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