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La justice iranienne a condamné mardi 14 octobre deux ressortissants français, dont l’identité n’a pas été révélée, à de lourdes peines de prison pour "espionnage" au profit de la France et d’Israël. Téhéran affirme pourtant travailler avec Paris ces derniers jours à un échange de "prisonniers".
Interrogé par l’AFP sur cette condamnation pour savoir s’il s’agissait de Cécile Kohler et de Jacques Paris ou de deux autres ressortissants, le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire. Deux sources informées du dossier ont toutefois indiqué à l’AFP qu'"il s’agit bien de Cécile Kohler et Jacques Paris".
"Le verdict en première instance dans l’affaire des deux prévenus français accusés d’espionnage et arrêtés le 9 mars 2023 a été rendu", a déclaré Mizan, l’agence du pouvoir judiciaire, sans préciser leurs noms. Selon Mizan, l’un a été condamné à six ans de prison pour espionnage pour la France, cinq ans pour "association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale" et vingt ans "d’exil" pour coopération avec Israël, ennemi juré du pouvoir iranien. Le second a écopé de dix ans pour espionnage, cinq ans pour association et dix-sept ans pour collaboration avec Israël.
Conformément à la règle de cumul des peines en vigueur en Iran, seul le verdict le plus lourd sera appliqué. La signification exacte du terme "exil" n’était pas immédiatement claire, mais dans des affaires similaires, les autorités iraniennes ont envoyé les condamnés dans des villes ou villages isolés, loin des grands centres urbains. Le verdict peut aussi faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême dans les 20 jours, a précisé Mizan.
Cécile Kohler et de Jacques Paris sont accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, et leurs familles ont décrit leur situation comme de plus en plus désespérée. Paris considère qu’ils sont "retenus comme otages d’Etat" en Iran.
Le 12 septembre, le chef de la diplomatie iranienne annonçait qu’un accord visant à échanger des prisonniers français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa "phase finale". L’échange proposé concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux. Téhéran estime qu’elle est injustement détenue.
Entre 2023 et 2025, au moins cinq Français ont été libérés, après des mois ou des années de détention en Iran. Jeudi dernier, Lennart Monterlos, un jeune Franco-Allemand arrêté en juin et accusé "d’espionnage", a pu regagner la France, après l’annonce de son "acquittement".
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