Gaza : Israël a identifié les corps de deux nouveaux otages restitués par le Hamas
En visite en Israël, le vice-président américain J.D. Vance, qui doit rencontrer ce mercredi 22 octobre Benyamin Netanyahou, s’est dit mardi "très optimiste" sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, sur fond de pressions maximales sur le Hamas, que les Etats-Unis et Israël ont accusé de violer l’accord de paix, ce que le mouvement palestinien a démenti. "Chaque fois qu’il y a un acte de violence, il y a cette tendance à dire : 'oh, c’est la fin du cessez-le-feu, c’est la fin du plan de paix'. Ce n’est pas la fin", a déclaré J.D. Vance. Celui-ci a aussi affirmé que Washington n’avait pas fixé de date butoir pour le désarmement du groupe islamiste, prévu par le plan du président américain Donald Trump, et que les Etats-Unis n’enverraient pas de troupes sur le terrain.
Les infos à retenir
⇒ Israël a identifié les corps de deux nouveaux otages restitués par le Hamas
⇒ Des militaires britanniques participent à la mission de surveillance du cessez-le-feu
⇒ Aide humanitaire à Gaza : la CIJ statue sur les obligations d’Israël
Israël annonce avoir identifié les corps des otages Tamir Adar et Aryeh Zalmanovich
L’armée israélienne a annoncé mercredi matin avoir identifié deux corps d’otages récupérés à Gaza comme étant ceux de Tamir Adar et Aryeh Zalmanovich.
Tamir Adar, 38 ans, est mort lors de l’attaque en Israël du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023. Aryeh Zalmanovich (également orthographié Arye Zalmanovitz), 85 ans au moment de sa mort selon l’armée israélienne, était agriculteur de profession et un des fondateurs du kibboutz Nir Oz. Il était apparu en 2023 dans une vidéo du Hamas annonçant qu’il avait fait une crise cardiaque, sans que cela puisse être vérifié. Sa mort avait été confirmée en décembre 2023 par le kibboutz Nir Oz.
Aux termes de l’accord qui a instauré le cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre les 20 otages vivants qu’il détenait depuis son attaque du 7-Octobre. Il devait aussi rendre à cette date tous les corps d’otages, mais il n’en a restitué jusque-là que 15 sur les 28 qu’il retient. En échange, Israël a remis pour l’instant 165 corps de Palestiniens.
Des militaires britanniques participent à la mission de surveillance du cessez-le-feu
Un "petit nombre" de militaires britanniques participent en Israël à la mission menée par les Etats-Unis de surveillance du cessez-le-feu à Gaza, a indiqué mardi le ministère britannique de la Défense. "Un petit nombre d’officiers britanniques chargés de la planification ont été intégrés au Centre de coordination militaro-civile (CMCC) dirigé par les Etats-Unis", a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué envoyé à l’AFP.
Le ministre britannique de la Défense, John Healey, avait déclaré lundi que la Grande-Bretagne jouerait un "rôle central" dans les efforts déployés à la demande de Washington. "Nous pouvons contribuer à la surveillance du cessez-le-feu", avait-il dit lors d’un événement organisé dans le centre de Londres. "Nous avons également, en réponse à la demande américaine, affecté un officier deux étoiles au commandement civil et militaire en tant que commandant-adjoint".
Aide humanitaire à Gaza : la CIJ statue sur les obligations d’Israël
La plus haute juridiction de l'ONU va statuer mercredi sur les obligations d’Israël envers les organismes fournissant une aide aux Palestiniens à Gaza, où les organisations humanitaires s’efforcent d’intensifier leur assistance après le cessez-le-feu.
L'ONU a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye de clarifier les obligations d’Israël, en tant que puissance occupante, envers les Nations unies et d’autres organismes, "y compris s’agissant d’assurer et de faciliter la fourniture sans entrave d’articles de première nécessité essentiels à la survie" des Palestiniens. Un avis de la CIJ n’est pas juridiquement contraignant, mais la cour estime qu’elle a "un grand poids juridique et une grande autorité morale".
En avril, les juges ont entendu pendant une semaine des témoignages de dizaines de pays et d’organisations, dont une grande partie concernait le statut de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. Israël n’a pas participé aux audiences. Son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, les a qualifiées de "partie intégrante d’une persécution et d’une délégitimation systématiques d’Israël".
Israël a interdit à l’UNRWA d’opérer sur son sol après avoir accusé certains de ses employés de participation à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.
© afp.com/Jack GUEZ