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Déploiement naval américain dans les Caraïbes contre le narcotrafic : l’Amérique latine s’interroge sur les véritables intentions de Donald Trump

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, accuse les Américains de vouloir le renverser pour capter les réserves de pétrole. Son homologue colombien, Gustavo Petro, est lui aussi dans le collimateur de Washington.

© MARTIN BERNETTI / AFP

Le navire de guerre USS « Gravely », à son entrée dans le port de Port of Spain, capitale de Trinité-et-Tobago, le 26 octobre 2025.
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EN DIRECT, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky appelle Donald Trump à faire pression sur Xi Jinping pour qu’il réduise son soutien à la Russie

Les présidents américain et chinois doivent se rencontrer jeudi en Corée du Sud, en marge du sommet de l’APEC. La semaine dernière, Donald Trump a exhorté les importateurs d’hydrocarbures russes, en particulier la Chine et l’Inde, à réduire leurs achats.

© SERGEI SUPINSKY / AFP

Volodymyr Zelensky arrive à une réunion avec le ministre néerlandais des affaires étrangères à Kiev, le 28 octobre 2025.
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Plus d'un million de personnes confient des intentions suicidaires à ChatGPT chaque semaine

En avril, c'est le suicide d'Adam Raine, un adolescent californien en détresse psychologique, qui met le feu aux poudres. Rapidement, les enquêtes mettent en cause la responsabilité de ChatGPT. Ses parents décident alors de porter plainte, en août, contre la maison mère de la plateforme, OpenAI. Ils accusent cette dernière d'avoir encouragé le geste de leur enfant, notamment en lui mettant à disposition une fiche technique du procédé qu'il utilisera finalement pour se donner la mort.

"Si une plateforme d'intelligence artificielle devient le coach suicide d'un adolescent vulnérable, cela doit nous alerter collectivement", réagit à l'époque l'association américaine spécialisée dans l'impact des technologies sur les enfants Common Sense Media.

Lors de l'ouverture du procès, OpenAI reconnaît des failles dans son modèle, admettant que la sécurité "peut se dégrader" lors de longues conversations avec le chatbot. Deux mois plus tard, l'entreprise revient en détail sur la proportion de ses utilisateurs atteints de troubles psychologiques.

"Illusion de la réalité"

Selon elle, 0,15 % des utilisateurs actifs au cours d’une semaine font part d’intentions suicidaires à ChatGPT, 0,07 % présentent "de possibles signes d’urgence de santé mentale liée à la psychose ou à la manie" et 0,15 % des "niveaux potentiellement intenses d’attachement émotionnel à ChatGPT".

Des proportions qui peuvent sembler infimes, mais qui représentent tout de même plusieurs centaines de milliers de personnes, sur les 800 millions d'utilisateurs hebdomadaires que compte ChatGPT. En clair, environ 1,2 million de personnes envoient chaque semaine au chatbot des messages suicidaires, et 560 000 des messages laissant penser qu'ils traversent des troubles maniaques ou psychotiques.

De plus en plus d'utilisateurs souffrent de psychose liée à l'IA, car "les chatbots créent l'illusion de la réalité", a déclaré à la BBC la professeure Robin Feldman, directrice de l'Institut de droit et d'innovation en IA de l'Université de droit de Californie. "C'est une illusion puissante."

170 professionnels de santé mobilisés

OpenAI assure avoir d'ores et déjà mis en place des mesures pour orienter les utilisateurs concernés vers des professionnels de santé ou des numéros d'urgence lorsque nécessaire et permettre à tout le moins "une désescalade" dans certaines conversations. Selon la plateforme, de telles précautions auraient permis de faire chuter le nombre de réponses inadéquates de près de 80 %.

"Dans le cadre de ces travaux, des psychiatres et des psychologues ont examiné plus de 1 800 modèles de réponses impliquant des situations graves de santé mentale et ont comparé les réponses du nouveau modèle de chatGPT-5 aux modèles précédents", a expliqué l'entreprise au Guardian.

Si l’entreprise reste vague sur la façon dont elle détecte les problématiques de santé mentale de ses utilisateurs, elle assure s'être entourée de 170 médecins et psychologues, originaires d’une soixantaine de pays, pour faire évoluer son modèle. Mais ces avancées méritent toutefois d'être évaluées sur la durée.

Car les récentes déclarations du PDG d'OpenAI n'ont pas été des plus convaincantes... Le 14 octobre, sur X, Sam Altman avait dit vouloir "relâcher les restrictions" visant à préserver la santé mentale, après avoir estimé qu'elles rendaient ChatGPT "moins agréable". Avant de rassurer, le lendemain, précisant qu'il traiterait les utilisateurs qui ont des problèmes de santé mentale "très différemment de ceux qui n’en ont pas".

© JONATHAN RAA / NURPHOTO / AFP

0,15 % des utilisateurs actifs au cours d’une semaine font part d’intentions suicidaires à ChatGPT, selon la dernière étude menée par la maison-mère de la plateforme, Open AI, qui assure avoir mis en oeuvre des stratégies pour contrer ce phénomène.
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Selon le FMI, la dette des Etats-Unis devrait prochainement dépasser celle de la Grèce et de l’Italie

L’événement serait historique. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), d’ici 2030, la dette des Etats-Unis devrait dépasser celle de l’Italie et de la Grèce, régulièrement pointées comme étant les mauvais élèves en la matière. Alors que les deux pays européens adoptent une politique de réduction des dépenses pour diminuer leur endettement, Washington suit une doctrine aux antipodes.

Un déficit croissant

Selon les analyses prévisionnelles du FMI, la dette publique brute des Etats-Unis devrait augmenter de plus de 20 points pour atteindre 143,4 % du PIB du pays, d’ici la fin de la décennie. Un seuil qui dépasserait ainsi le record de 132,5 % établi en 2020, en pleine pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, elle est établie à 125 % du PIB. A titre de comparaison, celle de la Grèce atteint 146,7 % du PIB cette année. Celle de l’Italie est de 136,8 % du PIB.

L’institution anticipe également que le déficit budgétaire américain restera supérieur à 7 % du PIB chaque année jusqu’en 2030, ce qui en ferait le plus élevé de tous les pays riches suivis par le FMI, et ce pour la suite de la décennie.

Dans ses colonnes, le Financial Times souligne que l’endettement des Etat-Unis ne peut pas être imputé exclusivement à la politique de Donald Trump. Le déficit fédéral américain s’étant "rapidement" creusé sous l’administration Biden, malgré un taux de chômage qui oscillait autour d’un niveau historiquement faible. Selon le journal, les projections du FMI témoignent du fait que le gouvernement de Donald Trump ne s’efforce pas vraiment d'y remédier.

L’administration Trump tournée vers la dépense

Rome, qui surveille attentivement ses dépenses, devrait pouvoir s’attendre à une moyenne à 0,5 % de croissance au cours des deux prochaines années. De son côté, la Grèce qui s’est également engagée dans une dynamique de réduction des coûts devrait voir sa dette publique brute passer de 146 % du PIB à 130 % sur la même période.

A l’inverse, Washington ne compte pas emprunter la voie de l’austérité. Cet été, Donald Trump est parvenu à faire adopter son budget, le "big, beautiful bill" - littéralement la "grande, magnifique loi" - qui, en réduisant les taxes pour les classes moyennes et supérieures, accroît considérablement les dépenses de l’Etat. Selon le Guardian, l’augmentation des dépenses prévues par l’administration Trump pourrait faire grimper le déficit budgétaire de 7 000 milliards de dollars par an d’ici à la fin de son mandat, en janvier 2029.

Toutefois, contrairement à l’Italie et à la Grèce, les Etats-Unis accumulent quelques avantages. Déjà, comme l’analyse le Financial Times, Washington "dirige de la monnaie de réserve mondiale - le dollar -", ce qui lui donne une capacité d’emprunt "bien supérieure à celle des nations européennes". Ensuite, Mahmood Pradhan, responsable macroéconomique mondial à l’Amundi Investment Institute, indique que les perspectives de croissance de l’Italie sont moins favorables que celles des Etats-Unis. Enfin, toujours selon le Financial Times, il existe un autre indice de mesure : la dette publique nette. En se fiant à ce dernier, les prévisions sont toutes autres : les Etats-Unis seraient environ 10 points de pourcentage en deçà de Rome en 2030.

© afp.com/Jim WATSON

Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 23 octobre 2025.
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EN DIRECT, Gaza : la défense civile annonce trois bombardements israéliens sur le territoire palestinien, qui ont fait au moins sept morts

Benyamin Nétanyahou a ordonné des frappes immédiates sur la bande de Gaza. Israël avait dénoncé un peu plus tôt « une violation flagrante » du cessez-le-feu par le Hamas après la remise des restes d’un corps, lundi soir, appartenant à un otage déjà récupéré par l’armée israélienne.

© Alex Kolomoisky / via REUTERS

Benyamin Nétanyahou à la cérémonie commémorative nationale en hommage aux victimes de la guerre des Épées de fer, sur le mont Herzl, à Jérusalem, le 16 octobre 2025.
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Trump au Japon : Tokyo et Washington affichent le renforcement de leur alliance

Mardi 28 octobre, la nouvelle Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, s’est entretenue avec le président américain à Tokyo. Une occasion pour elle de montrer au monde la solidité de l’alliance entre leurs deux pays, alors que le locataire de la Maison-Blanche va rencontrer le président chinois, Xi Jinping, jeudi 30 octobre.

© PHOTO ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP

Le président américain, Donald Trump, et la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, à bord du porte-avions américain “George Washington”, à Yokosuka (au sud de Tokyo), le 28 octobre 2025.
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Comment la mafia chinoise étend son périmètre, au service des ambitions de Pékin

Antoine Vitkine et Christophe Girard dressent, dans la bande dessinée « Triades. Quand la mafia chinoise parle », un portrait glaçant de l’emprise des sociétés secrètes chinoises en interrogeant plusieurs de ses membres, repentis ou non.

« Triades. Quand la mafia chinoise parle », d’Antoine Vitkine et Christine Girard, Steinkis, 136 pages, 22 euros.
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