Gaza : la dernière restitution de dépouille d'otage met le cessez-le-feu en péril, selon Israël

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Alors que le Hamas a rendu lundi à Israël des restes présentés comme étant ceux d’un 16e otage retenu dans la bande de Gaza, le bureau de Benyamin Netanyahou a fait savoir ce mardi 28 octobre qu’ils appartenaient en réalité à un otage dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée par l’armée deux ans plus tôt. Dénonçant les "violations par le Hamas" de l’accord de cessez-le-feu, le Forum des familles a en réaction appelé le gouvernement israélien à "agir de manière décisive" contre le mouvement palestinien. La veille, les proches des otages avaient déjà appelé à suspendre les prochaines étapes de l’accord de cessez-le-feu tant que toutes les dépouilles n’auraient pas été rendues.
Les infos à retenir
⇒ Le Forum des familles d’otages appelle à agir contre le Hamas faute de remise d’un nouveau corps
⇒ La France a repris ses évacuations de Palestiniens de Gaza
⇒ Cisjordanie : les forces israéliennes disent avoir tué trois Palestiniens
Israël a accusé mardi le Hamas de violer l'accord de cessez-le-feu à Gaza, après que le groupe islamiste palestinien a restitué des restes d'un otage dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée par l'armée, provoquant le courroux de proches d'otages.
Lundi soir, l'armée israélienne avait annoncé que la Croix-Rouge avait reçu un cercueil contenant la dépouille d'un otage retenue dans la bande de Gaza, après l'annonce par la branche armée du Hamas de la restitution d'un 16ème corps de captif enlevé le 7-Octobre. Mais après les examens d'identification, le bureau du Premier ministre israélien a annoncé mardi que les restes humains rendus n'étaient pas ceux d'un des 13 otages dont le Hamas doit encore rendre les corps à Israël, en vertu de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre dans le territoire palestinien.
Ils "appartenaient à l'otage Ofir Tzarfati" dont une partie des restes avait été ramenée de la bande de Gaza "lors d'une opération militaire il y a environ deux ans", a-t-il précisé dans un communiqué. Ofir Tzarfati avait été enlevé le 7 octobre 2023, à 27 ans, au festival de musique Nova lors de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.
"Il s'agit là d'une violation flagrante" de l'accord de trêve, négocié sous l'égide du président américain Donald Trump, a dénoncé le bureau de Benyamin Netanyahou, annonçant une réunion de sécurité dans la journée pour discuter "des mesures que prendra Israël en réponse à ces violations".
Le Forum des familles, principale association israélienne militant pour le retour des otages de Gaza, a appelé mardi à agir contre le Hamas après l’annonce que des restes humains rendus lundi à Israël appartiennent à un otage dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée par l’armée.
"Du fait des violations par le Hamas" de l’accord de cessez-le-feu, "le gouvernement israélien […] doit agir de manière décisive", a affirmé le Forum, après que le bureau du Premier ministre israélien a annoncé que les restes humains remis la vieille par le mouvement islamiste palestinien "appartenaient à l’otage Ofir Tzarfati" enlevé le 7 octobre 2023 au festival de musique Nova et dont une partie des restes avait été ramenée de la bande de Gaza "lors d’une opération militaire il y a environ deux ans".
La France a repris dimanche ses évacuations de Palestiniens de Gaza, avec l’arrivée sur son sol de 20 personnes, un nombre inférieur à ce qui était prévu en raison de la complexité de ce type d’opération, a-t-on appris mardi auprès de sources diplomatiques.
Le ministère français des Affaires étrangères avait suspendu au milieu de l’été les évacuations de Gaza après une faille dans la procédure de vérification ayant permis la venue en France d’une étudiante qui avait publié des messages antisémites.
"Nous veillons scrupuleusement à ce que les personnes évacuées vers notre pays respectent les valeurs et principes de la République", ont tenu à préciser les sources diplomatiques. "En dépit de nos efforts, toutes les autorisations nécessaires n’ont pu être réunies à temps pour l’opération du 26 octobre, et le nombre de personnes évacuées a dû malheureusement être revu à la baisse", ont expliqué ces sources sans préciser combien de personnes au total étaient susceptibles d’être accueillies en France.
Les forces israéliennes ont annoncé mardi avoir tué trois Palestiniens, présentés comme membres d’une "cellule terroriste", lors d’un raid mené par la police et l’armée dans le village de Kafr Qud, à l’ouest de Jénine, en Cisjordanie occupée.
"Au cours d’une opération offensive menée par les forces du Yamam", commando d’élite du contre-terrorisme policier, à Kafr Qud, "les combattants […] ont agi pour neutraliser une cellule terroriste qui prévoyait de commettre un attentat et qui faisait partie d’une organisation terroriste active dans le camp de Jénine", indique un communiqué de la police israélienne. "Les forces ont repéré les membres de la cellule sortant d’une grotte. Les tireurs d’élite de l’unité ont alors ouvert le feu avec précision, éliminant les trois terroristes", ajoute le communiqué.

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