À Londres, les Européens réaffirment leur soutien à Kiev, en espérant une « convergence » avec Donald Trump

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La diplomatie européenne ne sait plus où donner de la tête. Trois jours après la publication par Washington de sa "stratégie de sécurité nationale", dans laquelle la Maison-Blanche prononce son divorce avec l'Europe, les dirigeants français, britannique, allemand et ukrainien ont tenté, ce lundi 8 décembre à Londres, de coordonner leur position dans les négociations de paix en cours. En marge de ces tractations, ils ont pu évoquer un autre dossier clé qui ne leur donne pas moins de maux de tête : celui des avoirs russes gelés.
Retour en arrière. Le 3 décembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a dévoilé son grand plan visant à assurer le financement de l’Ukraine pendant les deux prochaines années. Problème, parmi les deux options retenues, celle d’un "prêt de réparation" de quelque 137 milliards d’euros à Kiev, garanti par les avoirs russes gelés, se heurte à l’opposition farouche de la Belgique, où dort la majeure partie de ces fonds (la société belge Euroclear détient 210 milliards d’euros, dont 185 mobilisables). Sa crainte ? Devoir faire face seule à des représailles russes et un éventuel remboursement.
Dans une ultime tentative de sauver ce plan, le chancelier allemand Friedrich Merz s'est rendu en urgence en Belgique dans la soirée du vendredi 5 décembre pour un dîner avec son Premier ministre Bart De Wever. L'objectif : tenter de le convaincre de ne plus freiner des quatre fers.
Depuis, l’affaire tourne à l’épreuve de force. Qui en sortira vainqueur ? Réponse lors du prochain Conseil européen, les 18 et 19 décembre prochains. Faute de parvenir à s’entendre, ce qui devait être une démonstration de force des Européens pourrait se transformer en terrible débâcle.
Le risque est bien réel. Lors du dernier sommet à Bruxelles en octobre dernier, les Vingt-Sept avaient déjà échoué à parvenir à un accord sur fond des mêmes réticences belges. Toute l’ingénierie juridique et financière déployée par la Commission, comme les garanties proposées à la Belgique depuis lors n’y ont rien changé. La proposition "ne répond pas à nos inquiétudes", a martelé mercredi son chef de la diplomatie Maxime Prévot.
Pendant ce temps, l’Ukraine - qui réclame à cor et à cri une utilisation des avoirs russes gelés depuis 2022 - continue de brûler. Et les options de secours sont minces. La seconde proposition, moins ambitieuse, proposée par la Commission consiste en un emprunt commun au profit de Kiev. Mais il sera difficile d'avoir l'unanimité dans un contexte de rigueur budgétaire, certains Etats membres comme la Hongrie de Viktor Orban s'opposant même frontalement à toute aide supplémentaire à l'Ukraine.
Pourtant, il y a urgence. Les dépenses de l'Etat ukrainien ne sont couvertes que jusqu'en mars 2026. Ensuite "si l’Europe échoue à fournir ce soutien financier, ce sera un immense signal de faiblesse envoyé à la Russie, ajoute Nigel Gould-Davies, ancien ambassadeur britannique en Biélorussie aujourd’hui chercheur à l’International Institute for Strategic Studies. In fine, elle pourrait n’en devenir que plus agressive." A l’inverse, doter l’Ukraine d’un financement stable et pérenne enverrait un solide message de détermination au Kremlin, tout en éloignant le spectre d’une victoire rapide pour les Russes.
L'occasion aussi pour les Européens de reprendre la main dans ces pourparlers dont ils ont été largement exclus jusqu’à présent. Le sujet est d’autant plus prioritaire que l’administration américaine lorgne elle aussi sur les actifs russes. Dans son plan en 28 points négocié avec Moscou, Washington envisage de capter 100 milliards de dollars d’avoirs gelés pour participer à la reconstruction de l’Ukraine.
A trop tergiverser, les Vingt-Sept prennent le risque que le match continue de se jouer sans eux. "C’est un moment crucial et décisif pour l’Europe, résume l’ancien ambassadeur Nigel Gould-Davies. Une défaite de l'Ukraine serait infiniment plus coûteuse pour les Européens que les efforts qui leur sont actuellement demandés." Pour les Européens, il est impératif de changer de logiciel.

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"Bydgoszcz". Pour beaucoup, ce nom de ville à seulement deux voyelles peut sembler bien exotique. Voire faire sourire. Mais les initiés aux enjeux de sécurité euroatlantique le savent : cette métropole située au centre de la Pologne est l’un des cœurs discrets mais stratégiques de la transformation de l’Otan.
A première vue, rien ne le laisse deviner. Emmitouflées dans des manteaux épais et coiffées de bonnets, les familles flânent paisiblement le long des artères rectilignes du centre-ville, héritage de l’occupation prussienne des siècles passés. Ici et là, des bâtisses en brique rouge et des clochers aux contours dorés donnent du relief à la trame urbaine, entre les immeubles néorenaissance et art nouveau, en passant par les constructions brutalistes des quartiers périphériques.
"Nous sommes une ville industrielle, longtemps perçue comme grise et quelconque. Aujourd’hui, nous sommes devenus un lieu où il fait bon vivre", se targue Rafal Bruski, le maire, observant du coin de l'œil, par la fenêtre, l’installation du marché de Noël sur le parvis de l’hôtel de ville. Chargé d’administrer plus de 300 000 habitants, l’édile est en poste depuis quinze ans. Et il admet d’emblée : au-delà des fonds européens, la ville doit son développement à son rôle névralgique pour l’Alliance Atlantique. "La présence de forces otaniennes sur place façonne Bydgoszcz depuis plus de 20 ans, relate le maire. Cela explique les investissements accrus dans les routes, les hôpitaux et l’infrastructure aéroportuaire".
A moins de deux kilomètres de l’hôtel de ville, sur le côté d’une large route de bitume empruntée par des centaines d’automobilistes chaque jour, la ville héberge depuis 2004 le seul centre d’entraînement de l’Otan en Europe centrale et orientale : le Joint Forces Training Center (JFTC). D’extérieur, le site paraît banal. Des immeubles d’habitation à proximité immédiate, un arrêt de bus qui dessert les riverains, et un hypermarché de l’autre côté de la chaussée. Mais les grillages surmontés de barbelés, les caméras de surveillance, et le garde en uniforme ne laissent aucun doute : c’est bien ici que se trouve l’un des points cardinaux de la préparation opérationnelle de l’Otan.
Une fois passés les contrôles de sécurité, le complexe, composé de plusieurs bâtiments bas aux couleurs pâles, est égayé par les drapeaux des 32 pays membres de l’Otan qui surplombent la cour centrale. Les soldats en treillis déambulent, badge national flanqué sur leurs épaules. Aucun appareil électronique n’est évidemment autorisé lorsque l’on pénètre dans le bureau du général Rycerski, qui dirige le centre. "Sur le plan tactique, nous sommes prêts à faire face à n’importe quel type de conflit, assure le gradé. Installé dans son fauteuil en cuir, il explique que sa structure forme le commandement des membres de l’Alliance à la guerre de demain : "Nous sommes une plateforme d’expérimentation pour nos nouveaux concepts et nos technologies disruptives".
Avec environ 170 soldats issus d’une vingtaine de pays en période creuse, l’enceinte accueille jusqu’à 3 000 militaires lors de ses entraînements les plus importants. Appelés "CWIX", ils réunissent pendant plusieurs semaines des participants venus d’une quarantaine de nations différentes, rivés aux écrans d’ordinateur dans les salles à disposition et même au-delà : d’immenses tentes pouvant contenir 500 personnes chacune sont installées temporairement pour pouvoir accueillir tout le contingent pendant la période. "L’objectif est de tester nos standards en matière d’interopérabilité digitale" énonce le général. Autrement dit, il s’agit de vérifier le niveau d’intégration entre les différents systèmes utilisés par les membres de l’Otan.
Autre levier important dans la formation des chaînes de commandement de l’Alliance : la conduite de "wargames", durant lesquels deux équipes s’affrontent virtuellement. Sans surprise, la Russie est la menace inspirant la grande majorité des scénarios en place. "Les données venant du front ukrainien, de notre déploiement terrestre le long du flanc oriental, des missions de police de l’air et liées aux menaces hybrides sont utilisées", liste le général Rycerski. "Nous vérifions la capacité des soldats à prendre les bonnes décisions suivant différentes dynamiques de conflit, en introduisant des contraintes temporelles et des dilemmes complexes". Dans les prochains mois, l’intelligence artificielle est censée venir enrichir ces scénarios et augmenter les capacités de décision des soldats.
Quelques mètres plus bas, à un autre étage de l’édifice, le Battle Lab abrite une dizaine d’écrans géants et une trentaine d’ordinateurs. C’est entre ces quatre murs que les logiciels de simulation sont enrichis. "Nous ajoutons des difficultés logistiques de manière plus réaliste, notamment la nécessité de réapprovisionner les ressources après une attaque contre un convoi ou la gestion de véhicules immobilisés" révèle Tomasz Rogula, chef de la section Développement de concepts et Expérimentation. "A partir de l’année prochaine, les soldats exploiteront des vues de drones de manière bien plus systématique" ajoute-t-il avec gravité.
Si le JFTC est l’épicentre de l’activité otanienne à Bydgoszcz, cette dernière est la pièce maîtresse d’un puzzle plus vaste : la ville comporte cinq autres unités de l’Alliance. L’une d’elles, le 3rd NATO Signal Battalion, contribue à ce que les communications des forces soient sûres et fiables. "Si les systèmes de communication et d’information ne fonctionnent pas, vous n’êtes plus en mesure de contrôler vos forces" rappelle le lieutenant-colonel Pavel Matuszek, en charge du commandement de cette unité de 500 personnes. Ses hommes sont notamment mobilisés pour sécuriser les communications entre l’Otan et l’Ukraine, dont certaines sont menées depuis la base de Wiesbaden, en Allemagne, et le centre logistique de Rzeszow, en Pologne. "Nous contribuons aussi, 24h/24 et 7 j/7, à la lutte contre les cyberattaques pouvant perturber les systèmes" complète-t-il."Alors que les enseignements tirés du théâtre ukrainien infusent déjà les états-majors de l’Alliance, l’enjeu est désormais qu’ils soient adaptés plus rapidement.
En février dernier, un tournant a été franchi :" la première structure de coopération civile et militaire liant l’Otan à l’Ukraine a été inaugurée ici, venant densifier l’écosystème stratégique de Bydgoszcz. L’une des missions principales de ce nouveau centre, le Joint Analysis, Training and Education Centre (Jatec), est de transmettre les leçons du front ukrainien au commandement de l’Otan pour transformer durablement l’organisation. "La guerre qui se déroule à nos portes […] nous oblige à apprendre chaque jour, à nous adapter sans relâche", déclarait lors du lancement de JATEC l’amiral Pierre Vandier, chargé, en tant que Commandant Suprême Allié pour la Transformation de l’Otan, d’anticiper la préparation de l’Alliance à horizon vingt ans.
Neuf mois se sont écoulés depuis l’ouverture de Jatec. Et l’urgence d’agir vite, collectivement, se fait ressentir. "Sommes-nous prêts à nous battre si la guerre éclate demain ?", interroge Piotr Wojtas, le porte-parole du centre, tout en montant les marches de l’édifice au trot. "Il ne s’agit plus de tenir une ligne de front autour de tranchées, mais d’épargner de véritable 'zone de destruction' large de plusieurs kilomètres, dans lesquelles les drones s’infiltrent." pointe-t-il. "Pour y faire face, l’Ukraine raisonne bottom-up : dès qu’une solution prouve son efficacité sur le terrain, elle est déployée à grande échelle en six semaines", poursuit-il avec admiration. Jatec entend s’inspirer de cette approche via le NATO Innovation Challenge, dont le principe est simple : un besoin identifié sur le front ukrainien est présenté aux start-up issues des pays de l’Alliance, qui sont invitées à y répondre, et les projets les plus prometteurs sont ensuite présentés aux militaires, qu’il s’agisse de technologies antidrones ou de solutions d’évacuation médicale.
"Mes équipes et moi avons ardemment milité pour obtenir l’ouverture de Jatec en Pologne", confie Tomasz Szatkowski, ambassadeur polonais auprès de l’Otan de 2019 à 2024. Un succès politique qu’il est nécessaire d’exploiter davantage, estime cet ancien diplomate, aujourd’hui affilié au Centre for Security, Diplomacy and Strategy, un think tank bruxellois. Le contexte est propice : l’incursion récente de drones russes dans l’espace aérien allié, dont celui de la Pologne, suscite de vifs débats dans la région, tant l’utilisation de chasseurs ultramodernes, tels que les F-35, pour neutraliser une vingtaine d’engins sans pilote peu onéreux, semble intenable. "Les recommandations de Jatec doivent désormais se traduire par un impact structurel au sein de l’Otan, et a fortiori du ministère de la Défense polonais", exhorte l’expert.
Une chose est sûre : la présence militaire de l’Otan ne passe pas inaperçue à Bydgoszcz. "Les hôtels sont pleins à craquer avec un an d’avance au mois de juin, pendant les jours de formation les plus importants", sourit une employée du kiosque de la gare. Tout au long de l’année, par ailleurs, quelques centaines de soldats sont installés à Bydgoszcz pour des contrats trisannuels, souvent accompagnés de leur famille. Leurs enfants bénéficient d’une place à l’Ecole Internationale de Bydgoszcz, un établissement anglophone allant du primaire au Baccalauréat international. Dans ses couloirs aux couleurs vives, 370 élèves se croisent chaque jour. "Plus d’un tiers sont des enfants du personnel de l’Otan", précise la directrice, Imislawa Bugeja, en guidant la visite.
L’heure des cours est passée, mais l’établissement bruisse encore d’activité : les plus grands s’affairent dans la salle de biologie en blouses blanches, d’autres suivent un cours de français, certains s’entraînent au judo dans un gymnase flambant neuf, tandis que les plus jeunes se regroupent devant un dessin animé. Les élèves travaillent selon des méthodes adaptées à leur profil - visuel, écrit, auditif - et la relation avec les enseignants est personnalisée. "Les exercices d’évacuation incendie peuvent être éprouvants pour certains élèves, notamment les enfants ukrainiens qui ont connu la guerre", dit-elle. Par mesure de sécurité, le site est surveillé en permanence, tandis que le personnel enseignant est constamment formé aux procédures de confinement en cas d’attaque.
Car la lumière apporte toujours son lot d’ombres. En juin, l’Agence de sécurité intérieure a arrêté dans la ville un espion de nationalité polonaise qui travaillait pour le compte de la Russie. Loin d’être une première. "Au vu des informations qui circulent ici, Bydgoszcz est une cible de choix pour les services de renseignement étrangers", confirme Kamila Sierzputowska, professeure en sécurité internationale à l’Université Kazimierz Wielki. Le maire, lui, préfère positiver : "Plus notre ville est jugée stratégique, plus le niveau de sûreté est élevé", veut croire Rafal Bruski.
Pour ce dernier, il est hors de question de se laisser déstabiliser par le spectre de Moscou. Tandis que la guerre fait toujours rage aux portes de la Pologne, la confiance des Polonais dans l’Alliance a progressé par rapport à l’an dernier, atteignant 75,7 %. Ce sentiment est particulièrement palpable ici. "Notre pique-nique annuel présentant le matériel militaire et les différents régiments a rassemblé 15 000 visiteurs sur une seule journée, se réjouit le maire, Rafal Bruski. Et ce n’est pas près de s’arrêter !"
Et pour cause : le site du JFTC doit accueillir dans les prochaines années un nouvel édifice capable d’accueillir 30O soldats supplémentaires, tandis que Jatec, l’institution Otan-Ukraine, devrait elle aussi voir ses effectifs consolidés d’ici l’été 2026. Bref, Bydgoszcz, la "capitale polonaise de l’Otan" semble promise à faire parler d’elle bien au-delà des frontières nationales. Il n’est pas trop tard pour apprendre à épeler son nom.

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Un certain désenchantement. Un an après le rapport Draghi qui préconisait la mise en place urgente d’un ensemble de mesures à même de redonner de la compétitivité à l’Europe, les patrons européens estiment que le compte n’y est pas, selon le sondage bi-annuel de la Table ronde des industriels européens, un lobby regroupant une soixantaine de PDG de grandes entreprises européennes, fondé en 1983. Le climat est morose, mais légèrement moins qu’il y a quelques mois : l’indice de confiance des PDG envers l’Europe est remonté à 44 %, après être descendu à 27 % au printemps. Il demeure toutefois sous la barre des 50 % pour la troisième fois de suite, ce qui n’était jamais arrivé depuis la mise en place du sondage, en 2017.
L’un des principaux enseignements du sondage tient surtout au décrochage du Vieux Continent, qui perd du terrain sur le plan de l’attractivité au profit des Etats-Unis. Le chiffre est édifiant : seuls 8 % des PDG interrogés ont prévu d’augmenter leurs investissements en Europe par rapport à ce qu’ils projetaient six mois en arrière. 24 % pensent au contraire les baisser, et 45 % les augmenter aux Etats-Unis.
Voilà un an de cela, le rapport Draghi avait suscité une adhésion massive des PDG européens, qui assuraient pour 80 % d’entre eux que si ses recommandations devenaient réalité, ils investiraient davantage en Europe qu’ailleurs. Aujourd’hui, 76 % d’entre eux jugent que celles-ci sont restées lettres mortes, notamment dans les domaines clés que sont la simplification réglementaire, la réforme des politiques de concurrence et le coût de l’énergie. La simplification des normes recueille la quasi-totalité de leurs suffrages (90 % y sont favorables), tandis qu’une majorité juge essentiel de protéger les industries stratégiques et de revoir la législation afin d’accélérer l’adoption de l’IA et des technologies de pointe.
"Les résultats de cette dernière enquête mettent en évidence les problèmes souvent reprochés à Bruxelles : un manque de rapidité et d’attention à l’intérêt collectif européen", estime Anthony Gooch Gálvez, le secrétaire général de la Table ronde des industriels européens. […] compte tenu de la situation géopolitique et économique actuelle, l’Europe n’a pas de temps à perdre pour restaurer sa compétitivité et sa prospérité. […]. Aucun pays de l’Union européenne ne peut à lui seul faire face au climat géopolitique et économique actuel. Et le modèle européen ne pourra être maintenu que si, en tant que communauté, nous renouons avec la croissance économique."
Les institutions de l’UE, à cet égard, sont jugées sévèrement par les sondés, et notamment la Commission, qui déçoit 60 % d’entre eux. Mais les instances étatiques sont bien loin de les consoler, 74 % d’entre eux les estimant également en deça de leurs attentes. A cet égard, la situation de la France, qui tente depuis des mois d’adopter un budget sur fond d’instabilité gouvernementale, ne doit guère les rassurer.

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