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Organic Maps - Le GPS open source qui ne vous flique pas

Vous utilisez Google Maps pour vos balades ou vos trajets en bagnole, comme tout le monde. Sauf que vous savez aussi bien que moi ce que ça implique... Google qui sait où vous êtes, où vous allez, à quelle heure vous bougez, et combien de temps vous passez chez votre nouvelle voisine (pas assez longtemps à son goût).

Mais bonne nouvelle les amis, y'a une alternative qui existe depuis un moment et qui mérite vraiment qu'on s'y intéresse. Ça s'appelle Organic Maps et c'est exactement ce que son nom suggère : des cartes propres, sans pesticides publicitaires ni tracking chimique.

Le principe est simple. Vous téléchargez les cartes des régions qui vous intéressent, et ensuite vous pouvez naviguer en mode 100% offline. Pas besoin de réseau, pas de connexion data qui se vide à l'étranger, rien. Votre téléphone devient un vrai GPS autonome, comme au bon vieux temps des Tomtom, mais en mieux.

Côté vie privée, c'est le jour et la nuit avec les apps classiques. Zéro pub, zéro tracking et surtout l'app a été vérifiée par Exodus Privacy Project et TrackerControl, donc c'est pas juste du blabla marketing. Même pas besoin de créer un compte pour l'utiliser, vous installez et hop c'est parti.

Pour les randonneurs et cyclistes, c'est là que ça devient vraiment sympa puisqu'Organic Maps affiche les courbes de niveau, les profils d'élévation, les sentiers de rando et les pistes cyclables. Y'a même un mode navigation turn-by-turn avec guidage vocal, et depuis 2024 le support Android Auto est dispo pour l'utiliser en voiture.

Les cartes viennent d'OpenStreetMap, donc c'est collaboratif et parfois plus à jour que ce qu'on trouve chez Google, surtout pour les petits chemins et les POI un peu obscurs. Perso, j'ai déjà trouvé des trucs sur OSM qui n'existaient même pas sur Maps, genre des fontaines d'eau potable en pleine montagne ou des refuges paumés.

L'app est dispo sur iOS , Android (y compris sur F-Droid pour les allergiques au Play Store), et même sur Linux en Flatpak . C'est open source sous licence Apache 2.0, donc vous pouvez aller fouiller le code si ça vous chante. Le projet est financé par des dons et des fondations comme NLnet, et pas par la revente de vos données de localisation.

Après la recherche est moins puissante que Google Maps, ce qui est normal vu qu'ils ont pas des milliards à claquer en IA. Et les infos de trafic en temps réel, bah y'en a pas. Mais pour de la rando, du vélo, ou même des trajets quotidiens quand on connaît un peu le coin, c'est largement suffisant.

Bref, si vous en avez marre de sentir le regard de Google dans votre dos à chaque déplacement, ou si vous voulez juste une app GPS qui marche sans réseau, foncez sur Organic Maps . C'est gratuit, et ça fait le taf !

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HiFidelity - Le lecteur audio macOS pour ceux qui en ont marre de Spotify

J'arrête pas de lire en ce moment des articles sur des Américains de moins de 25 ans qui découvrent les cassettes audio et qui nous en font des tartines en mode "c'est trop génial". Ils sont mignons car biberonnés à Stranger Things, ils deviennent nostalgiques de cette époque des années 80 qu'il n'ont pas connu. Je comprends, c’était cool mais moi j'ai connu et je peux vous dire que la cassette audio, ça vaut pas un bon vieux FLAC en termes de qualité audio.

Après Spotify même s'il propose du lossless depuis peu, c'est pas non plus le top parce que bah faut payer l'abonnement et puis la musique ne nous appartient pas vraiment. Alors peut-être que, finalement, la voie de la sagesse, c'est celle qui consiste à se faire une collection de FLAC comme on le faisait à l'époque avec nos vieux MP3.

Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je vous parle de HiFidelity qui va probablement vous faire plaisir.

C'est un lecteur audio pour macOS, totalement gratuit et open source, pensé pour les audiophiles qui en ont marre des usines à gaz bardées de trackers et d'abonnements. Le truc fonctionne 100% hors ligne, ne collecte aucune donnée, et utilise la bibliothèque BASS (celle qu'on retrouve dans plein de players pro) pour une lecture bit-perfect. Ça veut dire que vos fichiers audio sont lus tels quels, sans conversion ni dégradation.

Côté formats, c'est la totale : FLAC, WAV, AIFF, APE, MP3, AAC, OGG, OPUS, M4A... bref tout ce qui traîne dans une bibliothèque musicale bien fournie. Et pour les puristes, y'a même un mode "Hog" qui prend le contrôle exclusif de votre périphérique audio. En gros aucune autre app ne viendra polluer votre écoute avec ses petits bips de notifications.

L'interface est propre, avec navigation par artistes, albums, genres, et une recherche super réactive grâce à SQLite FTS5 , recommandations automatiques... Ah et le mini-player flottant est vraiment bien foutu pour bosser avec sa musique sans encombrer l'écran.

Perso, ce qui me plaît, c'est l'approche "local first" et avoir un lecteur qui fait juste... lire de la musique, ça fait du bien. Y'a même la synchro des paroles en temps réel via lrclib et un égaliseur multiband pour ceux qui aiment tripatouiller les fréquences.

Pour l'installer c'est simple... soit via Homebrew avec

brew tap rvarunrathod/tap && brew install --cask hifidelity

Soit en téléchargeant directement depuis GitHub . Faut macOS 14 minimum par contre.

Bref, si vous cherchez un lecteur audio qui respecte vos oreilles ET votre vie privée, HiFidelity mérite clairement le coup d'oeil. Merci à Lorenper pour la découverte !

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Comment j'ai viré Algolia et recréé le Google de 1998 sur mon site

Bon, faut qu'on parle un peu du moteur de recherche de mon site. Ceux qui l'ont déjà utilisé savent de quoi je parle : c'était pas terrible. Enfin, « pas terrible » j'suis gentil. C'est un espèce d'overlay avec des résultats certes fiables mais c'était vraiment pas pratique.

Et en plus de ça, comme j'ai un site statique généré avec Hugo, je passais par Algolia pour la recherche. Si vous ne connaissez pas, Algolia c'est un service cloud qui indexe votre contenu et vous fournit une API de recherche ultra-rapide. Sur le papier c'est génial et dans la pratique aussi d'ailleurs sauf que voilà, ça coûte des sous. Et mon site rencontre un franc succès ces derniers temps (merci à vous !), donc j'ai de plus en plus de visiteurs, donc de plus en plus de recherches, donc une facture Algolia qui grimpe gentiment chaque mois.

Du coup je me suis dit : « Et si je trouvais une solution de recherche pour sites statiques ? » Parce que oui, ça existe et c'est comme ça que j'ai découvert Pagefind.

Pagefind c'est donc un moteur de recherche statique open source développé par CloudCannon qui fonctionne comme ceci : Au moment du build de votre site, Pagefind parcourt tout votre HTML généré et crée un index de recherche qu'on peut interroger avec un peu de JS. Y'a donc plus d'API, et tout se fait localement sur le navigateur des internautes.

Bref, ça avait l'air très cool alors évidemment, je me suis lancé dans l'aventure et comme j'aime bien me compliquer la vie, j'ai décidé de pas juste intégrer Pagefind tel quel. Non non. J'ai voulu recréer l'interface du Google de 1998 parce que à quoi bon avoir son propre site web si on peut pas s'amuser un peu ^^.

Laissez-moi donc vous raconter cette aventure.

Le problème avec Algolia

Leur service est excellent, je dis pas le contraire, la recherche est rapide, les résultats sont pertinents, l'API est bien foutue mais voilà, y'a le modèle de pricing puisque Algolia facture au nombre de requêtes de recherche.

Plus les gens cherchent sur votre site, plus vous payez et quand vous avez un site qui fait plusieurs millions de pages vues par mois, bah... ça chiffre vite. En gros je dépasse très vite les 10 000 recherches offertes chaque semaine et ensuite ça chiffre. C'est pas la mort, mais c'est un coût récurrent débile pour un truc qui pourrait être gratuit.

En plus de ça, y'a la dépendance à un service externe. Si Algolia tombe, ma recherche tombe. Et si Algolia change ses prix, je vais devoir subir. Même chose si Algolia décide de modifier son API... il faudra que j'adapte mon code. Bref, c'est le cloud dans toute sa splendeur... C'est pratique mais on n'est jamais vraiment chez nous.

Pagefind à la rescousse

Pagefind résout donc tous ces problèmes d'un coup. C'est un outil en ligne de commande qui s'exécute après votre générateur de site statique (Hugo dans mon cas, mais ça marche avec Jekyll, Eleventy, Astro, ou n'importe quoi d'autre).

Concrètement, vous lancez :

npx pagefind --site public

Et Pagefind va :

    1. Scanner tous vos fichiers HTML dans le dossier public/
    1. Extraire le contenu textuel (en ignorant la nav, le footer, les pubs si vous lui dites)
    1. Créer un index de recherche optimisé
    1. Générer des fichiers JavaScript pour interroger cet index côté client

Et le résultat c'est un dossier pagefind/ qui contient tout ce qu'il faut. Ensuite; à vous de servir ces fichiers statiquement avec le reste de votre site, et la magie pourra opérer !

L'index pour mes 18 000 articles fait environ 1,5 Go. Ça peut paraître beaucoup, mais Pagefind est malin car il découpe l'index en fragments et ne charge que ce qui est nécessaire pour la recherche en cours. Du coup en pratique, une recherche typique télécharge quelques centaines de Ko, et pas plus.

L'intégration technique

Pour intégrer Pagefind dans mon workflow Hugo, j'ai donc été cherché le binaire, je l'ai mis sur mon serveur et je l'ai appelé dans un cron comme ça, je rafraichi l'index de recherche 1 fois par jour (et pas à chaque génération du site).

0 4 * * * /home/manu/pagefind/pagefind --site /home/manu/public_html --output-path /home/manu/public_html/pagefind >> /var/log/pagefind.log 2>&1

J'ai aussi créé un fichier de configuration pagefind.yml pour affiner le comportement :

root_selector: "[data-pagefind-body]"
exclude_selectors:
 - "header"
 - ".site-header"
 - "footer"
 - ".sidebar"

L'astuce ici c'est d'indexer uniquement les div ayant la class data-pagefind-body='true' et d'exclure les éléments qui ne font pas partie du contenu éditorial afin de ne pas indexer ce qui se trouve dans le header, les natives, le footer...etc.

Côté JavaScript, Pagefind utilise les imports ES6 dynamiques. Ça veut dire que le moteur de recherche n'est chargé que quand l'utilisateur lance effectivement une recherche :

async function initPagefind() {
pagefind = await import('/pagefind/pagefind.js');
await pagefind.init();
}

Et pour faire une recherche :

const search = await pagefind.search("linux");
// search.results contient les IDs des résultats
// On charge le contenu de chaque résultat à la demande
for (const result of search.results) {
 const data = await result.data();
 console.log(data.url, data.meta.title, data.excerpt);
}

C'est bien fichu parce que search.results retourne immédiatement les références des résultats, mais le contenu réel (titre, extrait, URL) n'est chargé que quand vous appelez result.data(). Du coup vous pouvez implémenter une pagination propre sans télécharger les données de milliers de résultats d'un coup.

Le délire rétro - Recréer Google 1998

Maintenant que j'avais un moteur de recherche fonctionnel, fallait l'habiller. Et c'est là que j'ai eu cette idée un peu débile : Pourquoi pas recréer l'interface du Google de 1998 ?

Pour les plus jeunes qui lisent ça, Google en 1998 c'était une page blanche avec un logo, un champ de recherche, et deux boutons : « Google Search » et « I'm Feeling Lucky« . Pas de suggestions, pas de carrousels, pas de pubs... Juste un champs de recherche. C'était la belle époque !

J'ai donc créé une page de recherche avec deux vues distinctes. La page d'accueil avec le logo centré et le champ de recherche au milieu, exactement comme le Google originel.

Et la page de résultats avec le logo en petit en haut à gauche et les résultats en dessous.

Pour le code CSS, j'ai voulu être fidèle à l'époque. Times New Roman comme police par défaut, les liens en bleu souligné qui deviennent violet une fois visités. Et surtout, les boutons avec l'effet 3D des interfaces Windows 95 :

.search-button:active { border-style: inset; }

Ce border: outset et border-style: inset au clic, c'est exactement ce qui donnait cet effet de bouton en relief qu'on avait partout dans les années 90. Pour moi, ça fait toute la différence pour l'authenticité. Même le logo, je l'ai volontairement « dégradé » pour qu'il soit de la même qualité que le logo Google d'origine.

La pagination « Koooooorben »

Vous vous souvenez de la pagination de Google avec « Goooooogle » en bas de page ? Le nombre de « o » correspondait au nombre de pages de résultats. J'ai fait pareil, mais avec « Koooooorben ».

let logo = 'K'; for (let i = 0; i < oCount; i++)
{
logo += o;
} logo += 'rben'; }

Plus il y a de résultats, plus il y a de « o ». C'est complètement inutile mais ça me fait marrer à chaque fois que je le vois.

Le bouton « J'ai de la chance »

Ah, le fameux « I'm Feeling Lucky » de Google, j'ai voulu l'implémenter comme à l'époque ! Si vous tapez une recherche et cliquez sur « J'ai de la chance », vous êtes envoyé sur le premier résultat. Classique. Mais si vous cliquez sur le bouton avec le champ vide sur la home de la recherche, vous êtes envoyé sur un article aléatoire parmi les +18 000 du site.

Pour ça, j'ai utilisé une astuce : le sitemap. Mon Hugo génère un fichier sitemap.xml qui contient toutes les URLs du site et je peux aller piocher dedans en JS :

const articles = [...xml.querySelectorAll('loc')] .map(loc => loc.textContent) .filter(url => {
// Exclure les pages qui ne sont pas des articles
const path = new URL(url).pathname;
return !path.startsWith('/categories/') && !path.startsWith('/page/') && path !== '/';
});
const randomUrl = articles[Math.floor(Math.random() * articles.length)];
window.location.href = randomUrl;
} }

Un seul fetch, un peu de parsing XML natif, et hop c'est le grand retour de la fonctionnalité « article aléatoire » qui vous manquait, je le sais !

Tri et nombre de résultats

Je vous ai aussi mis une listbox qui vous permet d'afficher 10, 25 ou 50 résultats ainsi qu'un tri par pertinence ou data. Et ça aussi Pagefind sait parfaitement le navigateur.

Mode sombre et accessibilité

Même si l'interface est rétro, j'ai quand même ajouté quelques fonctionnalités modernes. Le mode sombre respecte les préférences système, et j'ai intégré la police OpenDyslexic pour les personnes dyslexiques.

Le truc important c'est de charger ces préférences avant le rendu de la page pour éviter le fameux flash. J'ai donc un petit script qui lit les préférences dans le localStorage et applique les classes CSS immédiatement :

function() {
 if (localStorage.getItem('theme') === 'dark') {
 document.documentElement.classList.add('dark-mode');
 }
 if (localStorage.getItem('dyslexic-font') === 'true') {
 document.documentElement.classList.add('dyslexic-mode');
 }
});

Gestion de l'historique navigateur

Un détail qui peut sembler anodin mais qui est super important pour l'expérience utilisateur c'est la gestion du bouton retour du navigateur.

Quand vous faites une recherche, l'URL change selon votre requête du genre /recherche/?q=linux&p=2. Du coup si vous partagez cette URL à un collègue, la personne arrivera directement sur les résultats de recherche. Et si vous utilisez le bouton retour, vous reviendrez alors à la recherche précédente.

window.addEventListener('popstate', () => {
const query = new URLSearchParams(location.search).get('q');
if (query) doSearch(query);
else showHomePage();
});

Liens vers d'autres moteurs

Et si vous ne trouvez pas votre bonheur dans mes +18 000 articles (ce qui serait quand même étonnant ^^), j'ai ajouté des liens pour relancer la même recherche sur Google, DuckDuckGo, Qwant, Brave et Ecosia. Bref, un petit service bonus pour mes visiteurs, exactement comme le proposait Google à l'époque.

Le bilan - Algolia vs Pagefind

Après 1 semaine d'utilisation, voici donc mon verdict ! Côté portefeuille d'abord, Algolia me coûtait entre 60 et +100 euros par mois et maintenant pour Pagefind, c'est zéro euros ! Et les performances sont également au rendez-vous. Algolia c'était rapide et bien là, ça l'est encore plus. Seul compromis à noter, l'index Algolia se mettait à jour en temps réel, alors que Pagefind nécessite une reconstruction au moment du build.

La conclusion

Voilà, j'ai maintenant une recherche qui marche vraiment bien, qui me coûte 0€ par mois, et qui a un look rétro qui va en surprendre plus d'un...

Alors est-ce que c'était nécessaire de passer autant de temps sur le design rétro ? Hé bien absolument pas. Mais est-ce que ça valait le coup ?

Franchement, oui !! C'est mon site, je fais ce que je veux, et si ça peut faire sourire quelques visiteurs nostalgiques des débuts du web, c'est du bonus. D'ailleurs un grand merci aux Patreons qui me soutiennent car sans eux, je n'aurais pas pu passer mon dimanche là dessus ^^

Et puis surtout, ça m'a permis de découvrir Pagefind qui est vraiment un excellent outil. Donc si vous avez un site statique (ou n'importe quel type de contenu textuel) et que vous cherchez une solution de recherche gratuite et performante, je vous le recommande chaudement. La documentation est claire, l'intégration est simple, et le résultat est top !

Allez, maintenant vous pouvez aller tester la nouvelle recherche sur le site . Et si vous cliquez sur « J'ai de la chance » sans rien taper... bonne découverte !

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Quand je pense que Win32 est devenu la couche de compatibilité la plus stable sur Linux...

Vous avez déjà essayé de faire tourner un vieux logiciel Linux sur une distrib récente, du genre un truc compilé il y a 5 ans ? Bah bon courage, parce que y'a de grandes chances que ça plante lamentablement à cause d'une dépendance qui aura changé entre-temps.

Maintenant, prenez un .exe Windows de 1998, genre un vieux jeu ou une appli Win32 classique. Lancez-le sous Wine et là, ô surprise... y'a de bonnes chances que ça tourne ! Bon, ça dépend des applis évidemment, mais le taux de réussite est souvent meilleur qu'avec les vieux binaires Linux...

C'est précisément ce paradoxe que pointe le projet loss32 , une distro Linux expérimentale dont l'idée complètement dingue serait de faire tourner TOUT l'environnement de bureau en Win32 via Wine. Leur slogan c'est "Win32 is the stable Linux ABI!" ce qui veut dire en gros que l'interface binaire la plus fiable pour faire tourner des applications sur Linux à long terme, c'est celle de Windows. Ahaha, je suis mort de rire en écrivant ça car j'imagine votre tête énervée de barbu ! Pourtant, vous allez voir, c'est difficile de leur donner tort...

Alors c'est quoi le problème avec Linux exactement ?

Hé bien en août 2022, un changement dans la toolchain a fait des dégâts. Beaucoup de distributions ont basculé vers l'option --hash-style=gnu au lieu de --hash-style=both, ce qui génère des binaires sans la section DT_HASH classique. L'idée c'était de gagner quelques kilobytes par binaire avec DT_GNU_HASH, qui est plus moderne et plus performant.

Ça n'a l'air de rien comme ça... sauf que ça a cassé pas mal de trucs. Des jeux utilisant Easy Anti-Cheat d'Epic se sont retrouvés en vrac, par exemple Shovel Knight a eu des soucis, ou encore le limiteur de framerate libstrangle . Bref, des logiciels qui marchaient très bien la veille se sont retrouvés dans les choux du jour au lendemain.

Et c'est là qu'on touche au cœur du problème car sous Windows, Microsoft maintient une compatibilité binaire quasi-religieuse pour les applis Win32 classiques. Un programme compilé pour Windows 95, s'il n'utilise pas de drivers ou d'APIs obsolètes, a de bonnes chances de tourner sur Windows 11. C'est un contrat tacite entre Microsoft et les développeurs qui a tenu pendant trois décennies.

Et même si sous Linux, le kernel et glibc sont plutôt stables, c'est vrai, dès qu'on parle de binaires tiers liés à des bibliothèques user, c'est une autre histoire. Et comme c'est le bordel et que chaque distribution fait un peu ce qu'elle veut, et les dépendances évoluen forcement. Du coup, si votre binaire précompilé casse, c'est votre problème. La philosophie c'est donc plutôt "recompile ton truc et arrête de te chialer 'spèce de fragile".

Et c'est pour ça que Valve a misé gros sur Proton. Officiellement, ils n'ont pas de préférence entre ports natifs et Windows via Proton, mais dans les faits, Proton fonctionne tellement bien que pas mal de studios ne se cassent plus la tête à faire des ports Linux natifs. Et parfois, les jeux Windows via Proton tournent même mieux que les ports natifs ... c'est dire.

Et le projet loss32 pousse cette logique jusqu'au bout car pourquoi se battre contre les moulins à vent de la fragmentation Linux quand on peut simplement tout faire tourner en Win32 ?

Alors perso, j'ai hâte de voir ça et visiblement un PoC devrait sortir en janvier 2026 avec un paquet APT pour qu'on puisse tous tester ça chez nous. Et si ça fonctionne bien, ça veut dire que si vous créez une application desktop simple et que vous voulez qu'elle tourne sur Linux encore dans 10 ans, cibler Win32 et distribuer un .exe via Wine/Proton est une option à considérer sérieusement.

Ça semble contre-intuitif, mais pour certains cas d'usage, c'est une stratégie pragmatique...

Pour les utilisateurs, ça veut dire aussi que Wine et Proton ne sont pas des rustines en attendant mieux mais des des solutions de première classe pour faire tourner des logiciels de manière stable sur Linux. Le Steam Deck l'a prouvé avec des milliers de jeux Windows qui tournent nickel.

Bref, on en est là... Win32, l'API de Microsoft, est devenue paradoxalement une des couches de compatibilité les plus stables pour faire tourner des logiciels sur Linux. C'est fou non ? Ça va faire grincer des dents de barbus c'est sûr mais c'est aussi la preuve que parfois, les solutions terre à terre l'emportent sur l'idéologie.

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3 sites pour jouer aux jeux rétro directement dans votre navigateur

Qu'est-ce que j'ai pu passer de temps sur les émulateurs ces dernières années... Entre les ROMs à chercher, les émulateurs à configurer, les manettes à mapper... Y'a des jours où j'avais juste envie de lancer un petit Sonic ou un Street Fighter sans me prendre la tête. Hé bien bonne nouvelle, y'a des sites qui font exactement ça, et j0j0b4rj0 vient de m'en partager trois qui valent le détour.

Le principe est simple, vous ouvrez votre navigateur, vous choisissez un jeu, et hop c'est parti. Pas de téléchargement, pas d'installation, juste du rétro gaming !

Le premier c'est RetroGames.cc . C'est probablement le plus fourni des trois avec un catalogue qui couvre à peu près toutes les consoles de l'âge d'or : NES, SNES, Game Boy, N64, Mega Drive, PlayStation 1, et même des trucs plus exotiques comme la PC Engine ou la Neo Geo Pocket. L'interface est pas super moderne mais elle fait le taf, avec une recherche et un tri par console. Par contre y'a des pubs, faudra pas s'étonner.

Ensuite y'a ClassicGameZone . Celui-là il est dispo en français et il a un truc en plus : un système de sauvegarde. Si vous créez un compte, vous pouvez sauvegarder vos parties et les reprendre plus tard. Le catalogue dépasse les 2100 jeux répartis sur 23 plateformes, et y'a même du multijoueur sur certains titres. L'interface est plus propre que RetroGames et y'a un système de favoris pour retrouver vos jeux rapidement.

Et le troisième c'est Retro-Games.org . Lui aussi est dispo en français et propose une couverture impressionnante des consoles. L'interface est sobre avec un mode sombre, et y'a une FAQ sympa qui raconte l'histoire du jeu vidéo pour les curieux. Comme les autres, c'est gratuit avec de la pub pour financer le service.

Les trois sites utilisent des émulateurs JavaScript qui tournent directement dans le navigateur, donc ça marche sur à peu près tout : PC, Mac, tablette... Faut juste un navigateur pas trop vieux et une connexion correcte pour charger les jeux.

Bon évidemment, côté légalité c'est un peu la zone grise habituelle des ROMs sur le web. Les jeux sont protégés par le droit d'auteur, mais les sites se retranchent derrière le fair use ou le fait que certains éditeurs n'existent plus. À vous de voir où vous placez le curseur.

En tout cas, si un soir vous avez une envie soudaine de relancer Tetris, Zelda ou Final Fantasy sans vous prendre la tête avec un émulateur, ces trois sites font le job.

Merci à j0j0b4rj0 et Lorenper pour le partage !

Article publié initialement le 7 octobre 2020 et mis à jour le 30 décembre 2025.

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X-Files revient et ça promet du lourd !!

Qu'est-ce que j'aimais ces soirées scotché devant M6 à regarder Mulder et Scully enquêter sur des trucs inexplicables ! Les extraterrestres, les monstres de la semaine, le grand complot gouvernemental... X-Files c'était LA série qui nous a tous fait flipper dans les années 90, à tel point qu'éteindre la télé et aller me coucher après un épisode était un combat contre la peur d'être enlevé par des petits gris... Et bien accrochez-vous parce qu'un reboot est en préparation !

Ryan Coogler vient en effet de confirmer qu'il bossait sur un reboot de X-Files et que c'était son prochain projet, juste après son film "Sinners". Pour ceux qui connaissent pas, Coogler c'est le gars derrière Black Panther et la saga Creed... Donc autant dire qu'il sait s'y prendre pour donner un coup de jeune aux franchises cultes.

Il a évidemment promis de respecter ce qui fait l'ADN de la série. Je cite : "It wouldn't be X-Files if we didn't do both. We intend on having both monsters of the week and also the overarching conspiracy." Traduction pour ceux du fond : on aura les épisodes standalone avec des créatures flippantes ET une grande conspiration au long cours. Soit les deux piliers qui ont fait le succès de la série originale.

Et le réalisateur a même ajouté que si son équipe fait bien son boulot, certains épisodes seront "really fucking scary". Moi j'attends que ça !!

Et le gars a l'air motivé pour faire un truc bien puisqu'il explique que X-Files c'est comme Rocky avec son père, sauf que là c'est avec sa mère. "The X-Files is one of those things with my mom. My mom means the world to me." Sa daronne a même déjà lu certains scripts et apparemment elle valide. Je pense que quand un réalisateur de ce calibre aborde un projet avec autant d'attachement personnel, ça promet du lourd !

Côté casting, ça reste mystérieux par contre... Coogler confirme avoir parlé avec Gillian Anderson qui pourrait revenir incarner Scully mais rien n'est signé. Pour Duchovny, même flou artistique. Par contre, des rumeurs circulent sur Danielle Deadwyler qui a cartonné dans "Till", pour un rôle principal.

Le projet est développé via Walt Disney Television depuis que Chris Carter (le créateur original) a révélé son existence en 2023 et lui a donné sa bénédiction même s'il n'est pas impliqué directement dedans.

Perso, je suis comme un gosse ! X-Files c'était pas juste une série, c'était une ambiance, j'sais pas comment dire... Ils avaient une façon unique de mélanger le paranormal, la science-fiction et le thriller politique donc si Coogler arrive à retrouver cette atmosphère tout en l'adaptant à notre époque paranoïaque de fake news et de surveillance généralisée, ça peut être énorme.

Quoiqu'il en soit, la vérité est ailleurs... et j'ai hâte de la retrouver !

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Hacker son lave-linge Miele ou Bosch pour en reprendre le contrôle

Moi je pensais qu'un lave-linge c'était juste... un lave-linge. On tourne le bouton, le bouton tout rond, et paf, ça lave... Mais aujourd'hui ces bestioles sont bourrées d'électronique et connectées à fond au cloud. Et forcément, ça a donné des idées à deux chercheurs allemands qui ont présenté leurs travaux au 39C3 (Chaos Communication Congress).

Severin von Wnuck-Lipinski et Hajo Noerenberg ont passé des mois à décortiquer les entrailles de machines Miele et BSH (Bosch, Siemens, Neff, Gaggenau) et leurs découvertes sont super intéressantes pour qui s'intéresse notamment au droit à la réparation et à la domotique (sans dépendre du cloud).

Côté Miele, Severin a découvert que la plupart des machines fabriquées après 1996 embarquent une interface de diagnostic optique. Un petit port infrarouge planqué sur la façade qui permet aux techniciens de se connecter avec un outil proprio appelé MDU (Miele Diagnostic Utility). Le protocole c'est du bon vieux UART à 2400 bauds avec parité paire. Pas de chiffrement mais juste une clé de sécurité à 16 bits.

Et c'est là que ça devient croquant à souhait car pour trouver ces clés de diagnostic, Severin a exploité une faille de timing sur le microcontrôleur 8 bits. En gros, quand vous envoyez une mauvaise clé, le microcontrolleur met un tout petit peu plus de temps à répondre que quand le premier octet est correct. En mesurant ces délais avec un oscilloscope, il a pu deviner les clés octet par octet.

Et c'est grâce à cela qu'il a créé FreeMDU , un outil open source qui permet de dialoguer avec les appareils Miele et compatibles. Diagnostics, codes erreur, compteurs de cycles... tout est accessible et y'a même une intégration Home Assistant pour les fans de domotique DIY.

Côté BSH, Hajo a attaqué le D-BUS, le bus de communication propriétaire qui relie tous les composants internes (moteur, pompe, interface utilisateur, module WiFi). C'est également du UART à 9600 bauds sur des connecteurs RAST, avec une tension de bus de 9V pour les lave-linge et 13.5V pour les lave-vaisselle.

Le plus beau c'est qu'en fouillant le firmware du module timeline (celui qui gère l'affichage du temps restant), Hajo a trouvé des easter eggs planqués par les développeurs dans les graphiques. Comme quoi même les ingénieurs Bosch ont le sens de l'humour ^^.

Suite à ça, Hajo a développé bsh-home-appliances , un projet open source avec une extension ESPHome pour intégrer les appareils BSH dans Home Assistant. Vous pouvez donc suivre votre cycle de lavage, recevoir des notifications, et même accéder aux diagnostics sans passer par l'app proprio.

Et le final de la présentation était épique puisque les deux chercheurs ont connecté un lave-linge Miele à l'application BSH Home Connect via une couche de compatibilité maison qu'ils ont baptisée AMBCL (Advanced Miele BSH Compatibility Layer). Un Miele qui parle le Bosch, ça c'est fait !

Bref, si vous avez un appareil Miele ou BSH qui traîne et que vous voulez reprendre le contrôle sans dépendre du cloud du fabricant, les outils sont maintenant disponibles. C'est ça aussi le droit à la réparation : pouvoir diagnostiquer soi-même sa machine sans appeler un technicien à 150 euros de l'heure.

Par contre, bidouillez vos propres appareils uniquement parce que faire ça sur le lave-linge de votre meilleur pote, c'est pas cool et c'est illégal, alors fézez pas les cons !

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Make 67 - Un petit jeu de calcul mental pour votre pause café

Bon, il est bientôt l'heure de la pause et vous avez bien mérité de faire travailler vos méninges sur autre chose que des lignes de code ou des tableurs Excel. Ça tombe bien, je viens de tomber sur un petit jeu web qui va vous rappeler des souvenirs... Vous vous souvenez de "Des Chiffres et des Lettres" ? Cette émission où Bertrand Renard alignait des calculs pendant que vous, gamin, vous demandiez pourquoi vos parents regardaient un truc aussi barbant ?

Hé bien Make 67 s'en inspire clairement, mais en version web décontractée et sans le stress du chrono qui défile à la télé.

On vous donne 4 nombres au hasard et vous devez combiner le tout avec les opérations de base (addition, soustraction, multiplication, division) pour obtenir... 67. Pourquoi 67 ? Aucune idée, mais c'est le charme du truc. Chaque nombre ne peut être utilisé qu'une seule fois, et petit détail qui a son importance, les calculs s'effectuent de gauche à droite, pas selon l'ordre mathématique classique. Du coup 2 + 3 × 4 ça donne 20, pas 14. Faut s'y faire, mais ça rajoute une petite couche de réflexion.

L'interface est minimaliste au possible avec 4 boutons pour les nombres, 4 pour les opérations, et hop vous construisez votre expression. Et si vous vous plantez, y'a un bouton Clear pour recommencer. Mais attention, vous ne pouvez l'utiliser que 3 fois max, après quoi le bouton Solve se débloque pour vous montrer la solution. Pas de jugement, on a tous des jours sans ^^.

Le petit plus sympa c'est quand vous trouvez la bonne combinaison. Votre téléphone peut vibrer (si compatible), des confettis apparaissent et y'a même un petit son de victoire. C'est con mais ça fait plaisir. Et pour les maniaques du détail, sachez que le jeu gère proprement les divisions en arrondissant à 6 décimales.

Perso je trouve ça parfait pour une pause de 5 minutes entre deux réunions ou pour décompresser en fin de journée.

Bref, si vous cherchez un truc pour occuper votre pause café, c'est cadeau .

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Netflix offre des vidéos 4K HDR gratuites pour vos tests et calibrations

Vous avez déjà eu besoin de vidéos de test en 4K HDR pour calibrer votre écran, tester un encodeur maison ou juste faire le malin avec votre nouveau téléviseur ? Hé bien je ne le savais pas mais Netflix met à disposition gratuitement une bibliothèque de contenus professionnels sous licence Creative Commons Attribution 4.0 (donc vous pouvez les utiliser à condition de créditer Netflix).

Ça s'appelle Netflix Open Content et c'est une initiative plutôt méconnue du géant du streaming. L'idée c'est de fournir aux développeurs, chercheurs et autres bidouilleurs des fichiers vidéo de référence de qualité broadcast, sans les problèmes de droits habituels.

Et y'a du lourd dans le catalogue puisqu'on y trouve des courts-métrages d'animation comme Sol Levante (2020), un anime réalisé en partenariat avec Production I.G et entièrement dessiné à la main en 4K HDR natif. Côté live-action, y'a aussi des trucs techniques comme Sparks (2017) filmé en 4K à quasi 60 fps avec un master HDR encodé pour 4000 nits... de quoi faire chauffer les dalles haut de gamme.

Netflix fournit les masters vidéo en HDR10 et pour certains projets des métadonnées Dolby Vision au format XML. Pour Sol Levante par exemple, y'a même les sessions Pro Tools avec le mix Dolby Atmos, les storyboards et quelques fichiers After Effects du projet. Donc pour les devs qui bossent sur des codecs ou les fabricants de TV qui veulent calibrer leurs dalles, c'est de l'or en barre.

Le téléchargement se fait soit via navigateur, soit en ligne de commande avec AWS CLI si vous avez de gros fichiers à récupérer... et croyez-moi certains pèsent lourd comme Sol Levante ou encore Sparks.

Après, faut quand même noter que le dernier contenu ajouté date de 2020 donc le projet n'a pas l'air très actif ces derniers temps mais les contenus restent parfaitement utilisables. Et vous en trouverez d'autres ici également .

Voilà, si vous cherchez des vidéos de test de qualité pro sans vous prendre la tête avec les droits d'auteur, c'est une ressource plutôt sympa à bookmarker.

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ShaderBeam - Retrouvez la clarté CRT sur vos écrans LCD et OLED

J'sais pas si vous vous rappelez mais quand on jouait à nos jeux préférés sur un de ces vieux écrans CRT, l'image était nette ! Une clarté de mouvement quasi parfaite, avec très peu de traînées... C'était chouette ! Hé bien y'a un dev qui a décidé de recréer ça sur nos écrans modernes avec un outil open source qui s'appelle ShaderBeam .

En fait, le souci de nos LCD et autres OLED, c'est que chaque pixel reste allumé pendant toute la durée d'une frame (c'est ce qu'on appelle le sample-and-hold ). Alors que sur un CRT, le faisceau d'électrons balayait l'écran ligne par ligne, donc chaque pixel ne s'allumait qu'une fraction de seconde. C'est ça qui donnait cette sensation de netteté en mouvement. C'est précisément ce comportement que ShaderBeam tente de reproduire via un shader GPU.

Le projet vient de sortir en version 0.1 beta et c'est développé par Mausimus, le même gars qui a créé ShaderGlass (un overlay pour appliquer des shaders sur Windows). Et son nouveau bébé utilise la technologie de simulation CRT de Blur Busters , développée par Mark Rejhon et Timothy Lottes.

Si vous testez, vous verrez, les résultats peuvent être assez bluffants selon votre config. Sur un écran 120Hz, vous pouvez réduire le flou de mouvement jusqu'à 50% pour du contenu 60fps. À 240Hz, on peut monter à 75% de réduction. Et si vous avez un monstre à 480Hz, c'est jusqu'à 87,5% de blur en moins. Autant dire que ça peut commencer à se rapprocher de l'expérience CRT d'antan.

Le gros avantage par rapport au Black Frame Insertion classique (le BFI que proposent certains écrans), c'est que ShaderBeam peut flicker moins selon les réglages. Au lieu d'alterner brutalement entre image et noir, le shader simule la phosphorescence qui s'estompe progressivement. Résultat, ça peut être plus agréable pour les yeux sur du contenu 60fps.

Par contre, y'a quelques contraintes. Déjà vous avez besoin d'un écran qui monte au minimum à 100Hz, et 240Hz ou plus c'est vraiment l'idéal. Ensuite, le dev recommande d'utiliser un deuxième GPU (votre iGPU intégré fait l'affaire) pour faire tourner ShaderBeam pendant que votre carte graphique principale gère le jeu. Ça peut aider à éviter les problèmes de désync dans la plupart des jeux.

Pour l'installer, ensuite c'est assez simple. Vous téléchargez le zip depuis GitHub, vous lancez l'exe, et l'overlay se met par-dessus vos jeux en fullscreen. Y'a des raccourcis clavier pour afficher l'interface de config (Ctrl+Shift+B), et vous pouvez ajuster plein de paramètres selon votre écran et vos préférences. Attention, il est recommandé de désactiver HAGS, VRR et HDR pour de meilleurs résultats.

Bon, c'est encore une beta, donc attendez-vous à quelques bugs et attention si vous êtes photosensible car ça peut créer des flashs rapides. Mais pour les nostalgiques du CRT qui veulent retrouver cette clarté de mouvement sur leurs écrans modernes, c'est vraiment un projet à suivre. D'ailleurs, Blur Busters propose une démo interactive si vous voulez voir le principe en action avant de télécharger.

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X dégringole en France - Elon Musk va bientôt se retrouver tout seul avec ses fachos

Vous vous souvenez de mon article sur la machine à désinformation qu'est devenu X ? Et bien j'ai une bonne nouvelle pour vous :** les Français commencent enfin à se barrer de ce cloaque numérique !! Woohoo \o/ !**

En effet, Médiamétrie vient de sortir les chiffres de novembre 2025 et c'est un massacre pour le réseau social d'Elon. Pour la première fois depuis 2017, X ne figure plus dans le top 50 des marques les plus visitées en France. Le réseau social qui devait "révolutionner la liberté d'expression" (mdrrrr) se retrouve maintenant derrière Dailymotion, Allociné et même Yahoo. YAHOO putain !!! Le site que plus personne n'utilise depuis 15 ans fait mieux que le joujou à 44 milliards de Musk.

En novembre, X comptabilisait 14,4 millions de visiteurs uniques en France. C'est le même niveau que Reddit et pendant ce temps, Facebook et Instagram font trois fois plus d'audience et même LeBonCoin fait deux fois mieux. Le roi autoproclamé de la "free speech" se fait doubler par un site de petites annonces pour vendre des canapés d'occaz, c'est couillon quand même.

Et j'avoue, ça me fait plaisir. Parce que X c'est devenu quoi au juste ? Un repaire à fachos, à complotistes et à bots russes qui se refilent leurs fake news préférées en boucle. Un endroit où l'engagement prime sur la vérité, où les Community Notes arrivent 75 heures trop tard (quand elles arrivent...), et où le système de monétisation récompense littéralement ceux qui propagent de la merde. Souvenez-vous de l'attentat de Sydney où un innocent s'est fait menacer de mort parce que des abrutis cherchaient du clic facile...

Moi j'ai quitté tout ça. X, Facebook, Mastodon, Bluesky... Tous ces réseaux sociaux toxiques où on passe son temps à se foutre sur la gueule et je m'en porte mille fois mieux. Plus de notifications anxiogènes, plus de fils d'actualité conçus pour maximiser et cristalliser les colères, plus de cette économie de l'attention qui nous transforme tous en zombies.

Et visiblement je suis pas le seul à avoir eu cette illumination puisqu'en Europe, l'usage de X a chuté de 10 à 40% selon les pays. Les annonceurs continuent de fuir (qui a envie de voir sa pub à côté d'un tweet négationniste ?) et Musk a viré 80% de ses employés, passant de 7500 à 1500 personnes... donc y'a plus personne pour modérer quoi que ce soit.

Alors maintenant tous ces beaufs vont pouvoir rester entre eux à se branler la nouille sur leurs théories du complot préférées et ils vont pouvoir se persuader mutuellement que le Grand Remplacement c'est vrai, que les vaccins rendent autiste, et que Taylor Swift est une psy-op de la CIA. Grand bien leur fasse. Pendant ce temps, le reste du monde aura déserté leur petit club de losers et la vie continuera sans eux.

Vivement que X.com disparaisse dans les limbes de l'Internet, rejoindre MySpace et Google+ au cimetière des réseaux sociaux has-been. Ce sera bien mérité parce qu'il n'y a plus rien à sauver là bas.

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Le driver NTFSPLUS devient NTFS et progresse vers le kernel Linux

Vous vous souvenez quand Paragon Software a sorti son driver NTFS3 pour Linux en 2021 ? Bien sûr que vous ne vous en souvenez pas parce que vous êtes gens normaux. Mais le titi barbus sous Linux étaient très contents !! Enfin un driver NTFS kernel-space performant et maintenu par une boite sérieuse !

Mais le problème c'est qu'un an plus tard, le développeur principal du driver a disparu de la circulation. Silence radio total et depuis les bugs se sont accumulés et il n'y a plus eu de patch. Et aujourd'hui en 2025, les utilisateurs Linux continuent d'utiliser ce vieux ntfs-3g (driver FUSE) préhistorique de 2008.

Heureusement, Namjae Jeon a décidé de tout refaire from scratch !! C'est super ça non ? Alors moi je connaissais pas Namjae, mais c'est lui qui a créé le driver exFAT pour Linux et qui maintient le code du serveur KSMBD dans le kernel (à vos souhaits !). Le gars sait coder proprement, et surtout contrairement à l'autre qui a disparu, il maintient ses projets sur la durée.

Son nouveau driver s'appelait NTFSPLUS à l'origine, mais bonne nouvelle : il vient d'être renommé tout simplement "NTFS" pour sa soumission v3 sur la mailing list du kernel Linux. Pourquoi ce changement ? Parce que Namjae est reparti de l'ancien driver NTFS read-only qui existe depuis des années dans le kernel, un code beaucoup plus propre et bien commenté. Comme ça au lieu de partir sur une base Paragon qui ressemble à un champ de mines mal documenté, il a juste repris le code legacy et y a ajouté le support en écriture. Et maintenant que ça s'appelle "NTFS" tout court, c'est plus clair pour tout le monde.

Le résultat c'est donc un gros patch qu'il vient de soumettre et niveau features, ça envoie du paté de manchot : implémentation iomap, suppression des buffer-head, des utilitaires user-space publics, support IDMAPPED mount, fonctionnalité readahead pour le fichier $MFT, et surtout la suppression de la limitation 2TB sur les systèmes 32-bit. Bref, tout ce que NTFS3 devait faire mais n'a jamais vraiment fait.

Et niveau perfs, les benchmarks sont encore meilleurs que prévu. On parle de +3 à 5% en écriture single-thread et carrément +35 à 110% en multi-thread par rapport à NTFS3. Le listing des fichiers est 12-14% plus rapide, et le montage d'une partition de 4 To prend moins d'une seconde (contre plus de 4 secondes avec NTFS3). Techniquement, c'est mieux sur tous les tableaux !

Par contre, faut pas s'emballer trop vite non plus. Le driver est toujours marqué comme expérimental et le journaling complet n'est pas encore fonctionnel. Y'a juste le replay du journal qui existe, et d'après Namjae lui-même, ça marche pas correctement pour l'instant. Le support complet du journaling est prévu après l'intégration upstream.

Maintenant la vraie question c'est : est-ce que les gens vont faire confiance à ce nouveau driver ? Parce que NTFS3, ça avait l'air super aussi au début pour finalement être boudé par la communauté. Les utilisateurs Linux ont été hypés et déçus une fois... Et ça c'est dramatique car on peut tromper 1 linuxiens mille fois...non, c'est pas ça mais vous avez compris...

Bref, nos barbus en culottes courtes ne sont pas pressés je pense, de retenter l'expérience NTFS en écriture car même si le nouveau driver affiche +110% de perfs sur le papier, ça ne garantit rien sur la fiabilité à long terme et surtout sur la maintenance. Mais bon j'ai confiance en Namjae Jeon qui a un excellent track record avec exFAT et KSMBD ! Donc je garde la foiiiii !

Et puis il y a la question de l'adoption par les distributions car même si le driver NTFS est intégré dans le kernel Linux principal, ça ne veut pas dire que Debian, Ubuntu ou Fedora vont switcher dessus par défaut. Elles ont encore les doigts un petit peu brûlés avec NTFS3 et vont probablement attendre 2-3 ans pour voir comment ça évolue avant de faire le changement. En attendant, ntfs-3g continuera de vivre sa vie peinarde malgré ses 17 ans d'âge.

En attendant que ce jour de gloire arrive pour NTFS, si vous voulez tester le nouveau driver, le code est dispo sur Github !

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Article publié le 21 octobre 2025 et mis à jour le 30 décembre 2025

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Quand la France invente le "data leak as a service"

Pour moi, 2024 a été l'année noire de nos données personnelles en France. Et 2025 n'a pas corrigé le tir, bien au contraire. L'année qui s'est écoulée a juste confirmé qu'on était entrés dans une espèce de routine du "demain ce sera pire". Y'a pas eu un secteur épargné, pas un organisme qui n'a pas été touché. Santé, télécom, grande distribution, services publics, fédérations sportives... C'est un festival du piratage qui s'est abattu sur l'Hexagone ces 2 dernières années.

Et SaxX, le hacker éthique que vous connaissez surement, vient de publier sur son LinkedIn un bilan édifiant : 48 organisations françaises piratées en un an. La liste fait froid dans le dos.

En réalité c'est même plus que ça, puisque ça a commencé dès février 2024 avec le piratage massif de Viamedis et Almerys, les deux opérateurs de tiers payant qui gèrent la quasi-totalité des remboursements santé en France. Plus de 33 millions de Français concernés, avec leurs noms, numéros de sécu, dates de naissance... Pas les données bancaires certes, mais suffisamment pour monter des arnaques à l'usurpation d'identité bien ficelées.

Un mois plus tard, en mars 2024, c'est France Travail qui tombait. L'ex-Pôle Emploi s'est fait siphonner les données de potentiellement 43 millions de personnes inscrites au cours des 20 dernières années. Le pire c'est que la direction avait été alertée sur des faiblesses de sécu avant l'attaque. Des suspects ont été arrêtés... et c'était des gamins. Des gamins qui ont quand même eu accès aux données de la moitié du pays.

Septembre 2024 a aussi été un carnage. Un seul pirate, sous le pseudo Horror404x, a réussi à compromettre Boulanger (jusqu'à 27 millions de "lignes" revendiquées), Cultura (entre 1,5 et 2,6 millions de comptes selon les sources), Truffaut (270 000 comptes), Grosbill, Cybertek, et même l'Assurance Retraite (des centaines de milliers de retraités). Comment ? Simplement en ciblant un prestataire commun lié aux systèmes de livraison. Un seul maillon faible, et c'est toute la chaîne qui cède.

Puis en octobre-novembre 2024, ce sont les opérateurs télécoms qui se sont fait dépouiller. Free d'abord, avec plus de 19 millions de clients touchés, dont plusieurs millions avec des IBAN dans la nature. Et là, on est dans le bingo complet avec identité + coordonnées + infos contractuelles + IBAN = terrain parfait pour les arnaques "faux conseiller", les prélèvements frauduleux, les ouvertures de comptes. Ces derniers risquent d'ailleurs une amende pouvant aller jusqu'à 48 millions d'euros . Puis SFR a suivi avec au moins deux épisodes : une première fuite autour de 50 000 clients à l'automne 2024, puis des millions revendiqués ensuite. N'oubliez pas, quand ça nie, quand ça minimise, quand ça traîne... ça laisse juste plus de temps aux escrocs.

Et autour de ces gros blocs, y'a eu surtout une pluie d'incidents plus petits : Auchan, Picard, Molotov, LDLC, Norauto, Meilleurtaux... Sans oublier Direct Assurance, Speedy, Point S. Bref, 2024, c'est l'année où on a compris que ça touchait TOUT LE MONDE.

Et puis 2025 arrive, et là, le grand délire. Le piratage de nos données n'est plus une exception... Ce n'est plus un accident... C'est une industrie.

Début 2025, on voit apparaitre à nouveau des attaques "système"... C'est à dire des fournisseurs, des prestataires, des outils utilisés partout qui se font poutrer. L'exemple parfait c'est Harvest (logiciels financiers) et, par ricochet, des clients de MAIF et BPCE. Même logique que ce qu'on a eu en 2024... On tape un intermédiaire, et ça permet de toucher une grappe entière dans un secteur donné. Puis sans surprise, au printemps 2025, ça tombe comme des mouches : Intersport, Autosur, Cerballiance, Indigo, Afflelou, Carrefour Mobile, Easy Cash, Hertz... Et derrière chaque nom, c'est toujours la même chanson : "pas de données bancaires" (ok), mais tout le reste suffit largement pour faire de la merde.

L'été 2025, on a eu droit à des cibles plus "haut niveau" : Sorbonne Université, CNFPT, des acteurs santé, et côté marques : Dior, Louis Vuitton, Cartier... Côté transport y'a eu Air France et côté télécom, Bouygues Telecom ! On n'est plus sur un site e-commerce qui s'est fait péter via un formulaire php mal sécurisé...non, on est sur du volume, des identifiants, des IBAN, des chaînes d'approvisionnement complètes...

Ensuite, à l'automne 2025, c'est la sphère "sport" et "administrations" qui se fonbt hacher menu : des fédérations en cascade (souvent via des outils mutualisés), France Travail qui ressort encore, la Fédération Française de Tir (via un prestataire), et des histoires d'ARS qui donnent des sueurs froides.

Et la fin 2025, c'est la cerise radioactive sur le gâteau puisqu'on a Pajemploi, HelloWork, Leroy Merlin, Mondial Relay, Colis Privé, Eurofiber, Weda, Resana, Médecin Direct, Cuisinella, La Poste (attaque qui met à l'arrêt des services au pire moment, je pense que vous en avez tous entendu parler), le Ministère de l'Intérieur, le Ministère des Sports, PornHub...

On termine donc l'année en beauté avec l'impression que tout le monde est une cible "normale". 9 personnes sur 10 en France ont été touchées d'après SaxX. C'est dingue quand même.

Et ce qui me fait bouillir de rage, c'est qu'on est coincés, putain.

Réfléchissez deux secondes... Vous cherchez un emploi ? Vous êtes OBLIGÉS de vous inscrire à France Travail et de leur filer votre vie entière. Vous voulez être remboursé de vos frais de santé ? Pas le choix, c'est Viamedis ou Almerys. Vous voulez un téléphone ? Free, SFR, Orange... Et votre numéro de sécu, votre IBAN, votre adresse. Vous voulez une retraite (loool) ? La CNAV veut tout savoir. Et si vous refusez de donner ces infos ? Vous êtes tout simplement hors-la-loi. Pas d'emploi, pas de remboursement santé, pas de téléphone, pas de retraite. Fin de partie.

Donc le deal c'est soit vous filez vos données personnelles à des organismes qui se feront pirater tôt ou tard, soit vous vivez en ermite dans une grotte en dehors de la société. Super choix 👍.

Et qu'est-ce qu'on a en échange de cette "confiance" forcée ?

On a des systèmes d'information qui ressemblent à des passoires, des prestataires sous-payés qui deviennent des portes d'entrée open bar pour les hackers, et des communications de crise qui arrivent des semaines après les faits. "Vos données bancaires ne sont pas concernées" nous rabache-t-on à chaque fois, comme si c'était une consolation alors que notre identité COMPLÈTE est en vente pour le prix d'un Happy Meal.

Et ce qui m'inquiète le plus, c'est l'effet cumulatif car chaque fuite isolée peut sembler "gérable" mais quand vous croisez les bases de Viamedis (numéro de sécu), France Travail (historique pro), un opérateur télécom (IBAN), un distributeur (habitudes de conso)... Vous obtenez un profil complet exploitable. Y'a 600 millions de comptes qui sont partis dans la nature rien que cette année... Donc de quoi monter des arnaques ultra-ciblées, des usurpations d'identité sophistiquées, voire du chantage.

Et dans certains cas, ça va encore plus loin... Regardez le piratage de la Fédération Française de Tir avec le gars qui s'est fait attaquer chez lui ...Et c'est pas le seul... Ça montre jusqte à quel point une fuite peut devenir un risque "hors écran". Quand on sais qui est licencié, où il habite, comment le joindre... on peut mettre en place très facilement du repérages, des pressions, du ciblage. Et là, j'vous parle de risque physique, pas juste de spam ou de démarchage au téléphone. Et ça sera la même violence avec leur future loi pour collecter toutes les datas des propriétaires de wallet crypto self-custody.

Bref, je sens ce malaise qui monte de plus en plus car on nous demande toujours plus d'infos. Pour ouvrir un compte, pour s'inscrire quelque part, pour accéder à un service... et vous comme moi, savons pertinemment que ces infos vont fuiter un jour. C'est pas "si", c'est "quand", perso, j'en ai ma claque... ça commence à bien faire.

Alors voilà ma vraie question, celle que nos chers élus devraient se poser : A-t-on vraiment besoin de collecter autant de données ?

Pourquoi France Travail a besoin de garder mes infos pendant 20 ans ? Pourquoi mon opérateur télécom doit connaître mon adresse postale exacte ? Pourquoi ma carte de fidélité Auchan doit être liée à mon identité complète ? Est-ce qu'on pourrait pas, je sais pas moi, minimiser un peu tout ça ?

Et surtout, est-ce qu'on pourrait pas trouver un système qui nous permettrait de prouver notre identité sans avoir à déballer notre vie entière ? Genre juste vérifier que oui, je suis majeur, que oui, j'habite en France, sans pour autant filer mon adresse, mon numéro de téléphone, ma photo, ma carte d'identité et la liste de tous mes comptes en banque. Ces technologies existent et y'a déjà des solutions de type zero-knowledge proof. Ça fait des années que je vous en parle, mais apparemment, c'est plus simple de continuer à empiler des bases de données géantes qui finiront toutes par être piratées.

On a une CNIL qui fait ce qu'elle peut avec les moyens du bord. On a une ANSSI qui alerte et recommande. Mais où est la vraie réflexion ? Où sont les députés et les ministres qui se posent la question de la minimisation des données ? Où est le débat sur les alternatives à ce système de merde où le citoyen est obligé de tout donner pour exister socialement ?

Parce que là, on nous demande de "rester vigilants face au phishing" (lol), de "vérifier nos comptes", de "changer nos mots de passe régulièrement"... Bref, de gérer les conséquences de leurs négligences. C'est un peu comme demander aux passagers du Titanic de vider l'eau avec des seaux pendant que le capitaine continue à foncer droit sur l'iceberg suivant.

Voilà, pour moi ce bilan 2024-2025, c'est pas juste une liste de chiffres. C'est le symptôme d'une société qui a numérisé jusqu'à l’écœurement nos vies en marche forcée sans jamais se poser les bonnes questions. On a foncé tête baissée dans la collecte massive de données "parce que c'est pratique, tkt", sans jamais se demander si on en avait vraiment besoin, et sans jamais investir sérieusement pour les protéger.

Alors à nos chers décideurs, j'ai envie de dire réveillez-vous bande de moules !! Car le prochain gros piratage, c'est pas dans 10 ans, hein, c'est dans les prochains mois. Et ce sera encore 30 ou 40 millions de Français qui verront leurs données dans la nature. Ça vous semble normal ? Moi non, et je mettrais ma main à couper que je suis pas le seul à en avoir ras-le-bol.

Merci à SaxX pour ce travail de compilation et d'alerte !

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Quand Sony vendait Linux pour PlayStation 2

Vous vous rappelez de votre PlayStation 2, cette bonne vieille console qui a bercé les années 2000 avec ses GTA, ses Final Fantasy et ses Pro Evolution Soccer ? Et bien figurez-vous que Sony avait sorti à l'époque un kit officiel pour transformer la machine en PC sous Linux. D'abord au Japon en 2001, puis aux États-Unis en 2002. Oui, officiellement, fait par Sony.

C'était complètement dingue quand on y pense !

Le kit PS2 Linux (compatible uniquement avec les modèles "fat" avec baie d'extension) comprenait tout un attirail de ouf : un disque dur IDE de 40 Go, un adaptateur réseau (qui faisait aussi office d'interface IDE), un adaptateur VGA pour brancher la console sur un moniteur compatible (sync-on-green requis), une carte mémoire de 8 Mo (requise mais non incluse), et même un clavier et une souris USB aux couleurs de la PlayStation. Sony avait vraiment mis le paquet sur la qualité de ces périphériques, avec un clavier qui avait un toucher plutôt agréable pour l'époque.

Côté électronique, la PS2 embarquait un processeur MIPS R5900 (le fameux Emotion Engine) et le système tournait sur un kernel Linux 2.2.1 basé sur Kondara MNU/Linux (une distro japonaise dérivée de Red Hat). Par contre, avec seulement 32 Mo de RAM, fallait pas s'attendre à des miracles. Le système incluait quand même l'environnement de bureau Window Maker, un gestionnaire de fenêtres old school mais terriblement classe avec son petit pingouin.

L'installation se faisait via un disque (CD ou DVD selon l'édition) qu'on insérait comme un jeu, et la carte mémoire stockait les fichiers de boot. Ensuite il fallait partitionner le disque dur à la main en suivant la doc, parce que y'avait pas d'assistant automatique. Une fois installé, on pouvait lancer des applications, compiler du code, et même faire tourner des navigateurs comme Mozilla Suite (Firefox étant arrivé plus tard via des ports communautaires).

Le lecteur DVD-ROM n'était pas utilisable sous PS2 Linux (pas de driver), ce qui empêchait de copier des jeux, par contre, rien n'empêchait de développer ses propres programmes. D'ailleurs, le kit était principalement destiné aux développeurs et aux bidouilleurs qui voulaient explorer l'architecture de la console.

Aujourd'hui ces kits sont devenus assez rares et se revendent à prix d'or pour les collectionneurs. Toutefois vous pouvez en trouver un à un prix raisonnable par exemple ici sur eBay . Il est vendu par l'éditeur du journal Le Virus Informatique afin de financer le prochain numéro avec cette vente. Y'a même des distributions Linux plus modernes comme Black Rhino qui ont été portées sur PS2 par la communauté.

C'était vraiment une autre époque où les constructeurs osaient ce genre d'expérimentations... Une console de jeu grand public qui peut officiellement booter sur Linux, ça n'arriverait plus aujourd'hui et c'est bien dommage je trouve...

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Final Fight MD - La version Mega Drive qu'on aurait dû avoir

Ah, Final Fight sur Mega Drive... Si vous avez vécu la déception du portage SNES à l'époque (un seul joueur, Guy aux abonnés absents, des stages raccourcis), vous savez de quoi je parle. Capcom nous avait bien eu sur ce coup-là.

Du coup quand j'ai découvert qu'un développeur brésilien du nom de Mauro Xavier avait décidé de recréer le jeu de zéro pour notre bonne vieille 16 bits de Sega, j'ai évidemment été voir ça de plus près. Et le résultat est vraiment dingue.

Final Fight MD propose les 3 personnages de l'arcade (Cody, Guy et Haggar) plus Maki en bonus (oui, celle de Final Fight 2 !), tous les stages, tous les ennemis, tous les boss... Bref, la vraie version arcade complète, et pas la version amputée qu'on nous avait refourgué sur console.

Et le truc qui m'a fait triper, c'est qu'on peut jouer jusqu'à 3 joueurs en simultané grâce au support du SEGA Team Player ou du EA 4-Way Play. Trois potes dans le même salon à tabasser du Mad Gear, comme au bon vieux temps des bornes d'arcade... C'est ti pas beau ça ?

Le projet vient de sortir sa version 0.92b "Christmas 2025" avec une tonne de corrections de bugs et d'améliorations. Je vous passe le changelog complet qui fait des kilomètres, mais sachez que ça inclut un système de sauvegarde SRAM, 60 succès à débloquer, un mode Jukebox pour écouter les musiques, et des tas d'options de personnalisation. Vous pouvez même régler la difficulté, le nombre de vies, activer ou non les continues...

Et le plus impressionnant dans tout ça, c'est que le jeu a été codé entièrement from scratch. Y'a pas une ligne de code original de Capcom, puisque tout a été recréé par Mauro Xavier et son équipe (Edmo Caldas pour la musique, Master Linkuei pour le support technique). Et y'a même les sprites des personnages qui ont été redessinés pour coller au style Mega Drive.

Le projet est bien sûr toujours en cours de développement mais la version actuelle est déjà super stable et jouable. Et quand ce sera terminé, ça sera gratuit les amis !

Voilà, si vous êtes fan de rétrogaming et de beat'em all old school, foncez télécharger la ROM sur itch.io . Vous m'en direz des nouvelles ^^

Merci à Lorenper pour le partage !

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Balor - Transformez votre Steam Deck en station de pentest discrète

Vous avez un Steam Deck, un Lenovo Legion Go ou un ROG Ally qui traîne dans un coin parce que pas le temps de jouer, vous avez trop de boulot... Je connais bien vous inquiétez pas.

Mais si je vous disais que ce petit truc qui prend la poussière peut devenir votre meilleur allié pour les audits de sécurité discrets ?

Mais siii ! J'vous jure !

C'est en tout cas ce que propose Balor , un framework offensif fraîchement sorti et développé par Jean-Claude Charrier , qui grâce à ça peut d'un coup, transformer votre console gaming en une station de pentest portable.

Son concept est parti d'un constat simple... Quand vous débarquez en mission de pentest avec un cahier des charges qui exige de la discrétion, sortir un WiFi Pineapple c'est un peu comme débarquer en costard dans un festival de métal. Ça se voit !! Mais avec une console portable gaming par contre, vous avez juste l'air d'un type qui fait une pause entre deux réunions.

Ni vu ni connu, j't'embrouille !

Balor tourne sous CachyOS et Arch Linux, s'installe en une dizaine de minutes et embarque pas moins de 8 stacks pour environ 130 options au total. Côté WiFi, vous avez aircrack-ng, wifite, bettercap et même des versions de Wifiphisher réécrites spécialement pour Python 3.13. Pour l'OSINT, c'est Maltego, theHarvester, Shodan et compagnie. Et y'a aussi du Metasploit, Burpsuite, Nmap, Masscan, SQLMap, Hashcat, John the Ripper... Bref, la totale.

Le truc sympa c'est que tout passe par un wrapper unique appelé "balorsh". Vous tapez balorsh wifi et hop, le menu WiFi apparaît ! Pareil pour balorsh llm qui lance un assistant IA local via Ollama avec des personas adaptés comme Red Team pour l'offensif, Blue Team pour le défensif, Purple Team pour mixer les deux...etc.

L'installation se fait via un script qui dépose tout dans /opt/balorsh/data/ et la désinstallation est tout aussi propre. En plus chaque stack est modulaire, donc si vous n'avez besoin que du cracking de mots de passe, vous installez juste cette partie. Pour les sysadmins qui voudraient comprendre les workflows pentest sans se taper toute la doc, c'est aussi un bon point d'entrée. Genre enchaîner theHarvester, amass, massdns et httprobe pour du recon, ça devient accessible même sans être certifié OSCP ^^.

Côté limitations, Balor reste exclusif à l'écosystème Arch/CachyOS mais rassurez-vous, un portage Debian est envisagé si la demande suit.

Perso je trouve l'approche vraiment bien trouvée et le fait que ce soit un projet français plutôt qu'une énième distro sécu américaine corporate, ça fait plaisir. Voilà, par contre comme d'hab, c'est un outil pour les audits autorisés uniquement avec contrat signé, et pas pour aller embêter le WiFi du voisin, hein ^^.

Alors déconnez pas !

Encore merci à Jean-Claude d'avoir partager sa création avec moi.

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Comment les proxies TCP se font démasquer ? Et ce que ça signifie pour votre VPN...

Vous utilisez un VPN ou Tor pour protéger votre vie privée en ligne et vous pensez être tranquille derrière votre petit tunnel chiffré ?

Que nenni les amis ! Car un chercheur vient de montrer qu'il existe une technique pour démasquer les proxies TCP... et ça concerne potentiellement votre VPN aussi. Du coup, même si vous faites tout bien, y'a quand même moyen de vous griller.

Le projet s'appelle Aroma et son principe est redoutable car au lieu de chercher à identifier votre IP ou analyser votre trafic, il se contente de mesurer le temps de réponse de vos paquets TCP. C'est un peu comme si on pouvait deviner que vous portez un déguisement de dinosaure gonflable juste en chronométrant le temps que vous mettez à venir répondre à la porte (vous avez l'image ?).

Car oui, le ratio entre le RTT minimum et le RTT lissé donne un score. Connexion directe ? Ratio entre 0.7 et 1. Proxy TCP ? Ça chute en dessous de 0.3. Et sous 0.1, c'est quasi certain que vous passez par un intermédiaire.

Bref, ça s'appuie sur un principe physique qu'on ne peut pas contourner qui est la vitesse de propagation dans la fibre. Un RTT de 4 millisecondes correspond à environ 400 km max en ligne droite. Ça permet de poser comme une borne théorique sur la distance réelle entre le serveur et son interlocuteur direct.

Et pour les utilisateurs de Tor, la nuance est importante car le site distant voit la connexion avec l'exit node, donc le RTT mesuré côté serveur reflète surtout le chemin serveur ↔ exit node, pas l'ensemble du circuit. Donc c'est OK mais si l'exit node lui-même passe par un proxy TCP, là ça peut poser problème.

Maintenant côté contre-mesures, j'avoue c'est pas simple car cette technique ne repose pas sur des listes d'IP connues ou du fingerprinting de navigateur, donc les méthodes habituelles ne servent à rien. Toutefois en théorie, un proxy physiquement très proche (moins de 1ms de latence ajoutée) pourrait passer sous le radar...

J'ai trouvé cet outil intéressant car ça montre que même avec les meilleures protections logicielles, y'a des contraintes physiques fondamentales qu'on ne peut pas contourner. La bonne nouvelle c'est que pour l'instant, Aroma reste un proof of concept que vous pouvez tester ici , mais bon, rien n'empêche un gouvernement autoritaire (ou pas) de pousser le curseur un peu plus loin...

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SN Operator - Jouez à vos cartouches SNES sur PC, Steam Deck et compagnie

Vous avez des cartouches Super Nintendo qui prennent la poussière dans un carton au grenier et en même temps une vague culpabilité de jouer à ces mêmes jeux en ROM sur votre Steam Deck ? Alors on va remédier à cela grâce à Epilogue qui a la solution pour mettre votre conscience au repos tout en profitant de vos jeux légalement sur n'importe quel appareil.

Leur nouveau gadget s'appelle le SN Operator et c'est un dock USB-C dans lequel vous insérez vos cartouches SNES ou Super Famicom. Ensuite vous branchez ça à votre PC (ou Mac, ou Steam Deck, ou même un Raspberry Pi), et hop vous pouvez jouer à vos jeux originaux via leur émulateur maison Playback . Pas besoin de télécharger des ROMs douteuses sur des sites chelous, vos propres cartouches font le taf.

Le truc cool c'est que ça va au-delà de simplement "jouer" puisque l'appareil peut authentifier vos cartouches pour vérifier que le Chrono Trigger que vous avez chopé aux puces n'est pas une contrefaçon chinoise. Il peut aussi sauvegarder toutes vos données de jeu, y compris les sauvegardes de l'époque que vous aviez sur la cartouche. Du coup si votre pile de sauvegarde finit par lâcher (et ça arrive, ces trucs ont 30 ans quand même...), vous aurez une copie en sécurité.

Côté compatibilité, Epilogue annonce le support de toutes les puces d'amélioration : Super FX, SA-1, DSP, CX4... Donc vos Star Fox et autres Yoshi's Island devraient tourner sans problème. Y'a même le support du Super Scope et de la souris SNES pour les jeux qui les utilisaient, genre Mario Paint. Et cerise sur le gâteau, l'intégration RetroAchievements est de la partie pour ceux qui aiment débloquer des trophées rétro.

Les précommandes ouvrent demain 30 décembre à 18h (heure de Paris) pour environ 60 dollars. C'est 10 balles de plus que leur GB Operator pour Game Boy, mais bon, les cartouches SNES sont plus grosses et le hardware plus costaud. La livraison est prévue pour avril 2026.

Perso je trouve que c'est une approche plutôt saine du rétrogaming. Vous possédez les cartouches, vous avez le droit d'y jouer et ça évite de devoir ressortir une vraie console SNES qui prend de la place, consomme plus, et dont les connecteurs commencent à fatiguer après des décennies d'utilisation.

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Pourquoi votre site web va disparaître (mais pas le mien ^^)

Bon, je vais essayer de poser les choses calmement, parce que ce que je vais vous raconter aujourd'hui, c'est peut-être le changement le plus profond qu'on ait vu sur le web depuis l'arrivée des moteurs de recherche. Et je pèse mes mots.

J'ai découvert via un post sur Linkedin de Laurent Bourrelly (merci !) que Google venait de lancer ce qu'ils appellent la « Vue Dynamique » dans Gemini.

Derrière ce nom un peu corporate se cache quelque chose de vertigineux. Au lieu de vous donner une réponse textuelle comme le fait ChatGPT ou Perplexity, Gemini génère maintenant des interfaces complètes, des mini-applications, des pages web interactives créées à la volée, spécialement pour votre question.

Vous demandez un comparatif de NAS ? Vous n'obtenez pas un texte avec des bullet points. Vous obtenez une interface avec des onglets, des sliders pour filtrer par prix, des cartes interactives avec les specs de chaque modèle.

Vous voulez un tutoriel pour installer Linux ? Vous n'aurez pas une liste d'étapes, mais un guide interactif avec des boutons, des cases à cocher pour suivre votre progression, peut-être même une galerie d'images générées pour illustrer chaque étape.

Et ça fonctionne incroyablement bien sur le web via gemini.google.com ! Pour l'instant c'est réservé aux comptes personnels, c'est encore un peu capricieux (ça apparaît, ça disparaît, Google teste), et ça peut prendre entre 30 et 90 secondes pour générer une réponse complexe. Mais le résultat est vraiment bluffant.

Ce que ça va changer...

Imaginez 2 secondes les usages de cette techno... Vous cherchez quel GPU acheter pour votre config gaming ? Au lieu de parcourir 15 sites de benchmarks, de comparer des tableaux sur Tom's Hardware et de croiser avec les prix sur LDLC, vous posez la question à Gemini et vous obtenez une application comparative générée instantanément. Même chose pour choisir un forfait mobile, comprendre les différences entre distributions Linux, trouver la meilleure recette de carbonara, ou planifier un voyage avec maps et itinéraires intégrés.

L'information brute, celle qu'on allait chercher sur des dizaines de sites, est maintenant synthétisée et présentée dans une interface sur-mesure. Plus besoin de naviguer de site en site, de supporter les popups de cookies, les pubs intrusives, les paywalls...etc. L'IA fait le boulot et vous livre le résultat dans un emballage propre. En quelques secondes, je me suis fait mon site d'actu tech perso...

Et voilà le problème.

La mort annoncée des sites d'information

Parce que si l'IA peut générer une meilleure expérience que nos sites web pour répondre à une question factuelle, pourquoi les gens iraient-ils encore sur nos sites ?

On connaissait déjà la menace des réponses IA dans les résultats Google. Vous savez, ces encarts qui répondent à votre question avant même que vous cliquiez sur un lien. Ça, c'était le premier coup de semonce. Mais la Vue Dynamique, c'est un autre niveau. Ce n'est plus juste une réponse qui s'intercale entre vous et l'internaute. C'est le remplacement pur et simple de l'expérience web traditionnelle.

Tous les sites qui vivent de l'information brute vont morfler. Les comparateurs de prix, les guides d'achat, les tutoriels techniques basiques, les FAQ, les sites de recettes... Tout ce qui peut être synthétisé, structuré et présenté de manière plus efficace par une IA va perdre sa raison d'être. Et croyez-moi, OpenAI ne va pas rester les bras croisés et Perplexity non plus. Dans quelques mois, ils auront tous leur version de cette techno. C'est inévitable.

Et demain, ce ne sera peut-être même plus des interfaces visuelles. Ce seront des assistants vocaux, des agents autonomes, des robots qui viendront chercher l'information sans jamais afficher une seule page web. L'information transitera directement de la source vers l'utilisateur, sans passer par la case « visite d'un site ».

Alors, c'est foutu ?

Hé bien... oui et non.

Oui, c'est foutu pour un certain type de contenu. L'information pure et dure, factuelle, sans valeur ajoutée éditoriale, va devenir une commodité. Quelque chose que l'IA génère gratuitement, instantanément, dans un format optimisé. Personne n'ira plus sur un site pour lire « comment formater un disque dur sous Windows » ou « comment nettoyer Windows 11 » quand Gemini lui construit un guide interactif personnalisé en 30 secondes.

Mais ce n'est pas foutu pour autant pour tout le monde. Et c'est là que ma réflexion devient plus personnelle...

Je pense que les sites qui vont survivre, et peut-être même prospérer, sont ceux qui apportent quelque chose que l'IA ne peut pas synthétiser. Une voix, une personnalité, un point de vue, une opinion, une analyse originale et le plaisir de lire quelqu'un. C'est peut-être la mort des sites conçus uniquement pour le SEO et du journalisme neutre et anonyme tel qu'on le pratique aujourd'hui et le grand retour des blogs à une voix ? Qui sait ?

Parce qu'au fond, pourquoi est-ce que vous me lisez ? Est-ce que c'est vraiment pour savoir comment installer Ollama ou pour connaître cette dernière faille de sécurité ? Ou est-ce que c'est aussi parce que vous aimez la manière dont je raconte les choses, les sujets que je choisis, le ton que j'emploie, les réflexions que je partage ? Si c'est juste pour l'info brute, alors oui, vous pourriez aller sur Gemini. Mais si c'est pour le reste, pour la relation qu'on a construite au fil des années, pour cette confiance qui s'est établie, alors aucune IA ne peut remplacer ça.

Les deux voies de survie

De mon point de vue, il y a désormais deux façons pour un créateur de contenu de survivre dans ce nouveau paysage.

La première, c'est de devenir fournisseur de données pour ces IA. Les bots vont continuer à crawler le web pour alimenter leurs modèles. Et ils auront besoin de données fraîches, de données originales, de données structurées. Les sites qui seront capables de produire cette matière première, et qui négocieront correctement avec les géants de l'IA pour être rémunérés, pourront peut-être s'en sortir. Mais attention, ça implique de repenser complètement la façon dont on structure son contenu, de le rendre lisible par les machines, d'accepter que ce qu'on produit sera digéré et régurgité par une IA. C'est un business model possible, mais c'est un sacré changement de paradigme.

La seconde voie, c'est de cultiver l'humain. De créer du contenu que les gens veulent lire pour le plaisir de lire, pas juste pour extraire une information. Des analyses, des opinions, des prises de position, du divertissement, de l'émotion. Un blog, une newsletter , un Patreon , des lives Twitch , une présence LinkedIn Korben ... Tout ce qui crée une relation directe avec les lecteurs. Parce que cette relation, l'IA ne peut pas la reproduire. Elle peut synthétiser mes articles, mais elle ne peut pas être moi.

Et moi dans tout ça ?

Je ne vais pas vous mentir, ça fait réfléchir. Ça fait même un peu flipper. Mais en même temps, je réalise que c'est exactement le virage que j'ai commencé à prendre ces dernières années, de manière un peu inconsciente, sans vraiment voir venir cette révolution technologique.

Je suis tout seul. Je n'ai pas d'employés. Je ne peux pas rivaliser avec les gros médias tech sur la quantité ou la rapidité (quoique... ^^). Par contre, j'ai toujours cherché à me différencier. Déjà par ma sélection de sujets, que la plupart du temps, on ne retrouve nulle part ailleurs, par ma manière de les aborder, par ma façon d'écrire, par ma façon de communiquer avec vous...

Et demain, cette différence va devenir encore plus importante. Parce que ce qui ne sera pas différent, ce qui sera de l'information générique, ça va disparaître dans le bruit des réponses IA. Seuls les contenus qui apportent quelque chose d'unique, une perspective qu'on ne trouve pas ailleurs, une voix reconnaissable, une relation authentique, auront leur place.

Est-ce que j'y arriverai ? Je ne sais pas. Est-ce que les autres y arriveront ? Je ne sais pas non plus. Mais je trouve le challenge passionnant. Et je me sens suffisamment conscient de ce qui se passe, suffisamment bien équipé techniquement (j'utilise l'IA tous les jours pour mon travail, et je structure déjà mon contenu pour qu'il soit digeste par les machines), pour essayer de prendre cette vague.

Pour conclure

Google vient de mettre un énorme coup de poing sur la table. La Vue Dynamique de Gemini, c'est pas juste une nouvelle feature sympa... C'est l'annonce d'un changement de paradigme. Le web tel qu'on le connaît, avec des humains qui naviguent de site en site pour collecter de l'information, ce web-là est en train de mourir.

Ce qui va rester, ce sont comme je vous le disais, d'un côté, des fournisseurs de données qui alimenteront les IA. De l'autre, des créateurs qui cultiveront une relation directe avec leur audience, qui apporteront de la valeur par leur voix, leur personnalité, leur point de vue. Mon pari, c'est qu'en tant que média / blog / site web, nous devrons être les 2 faces de cette même pièce pour ne pas disparaître.

Je suis assez serein parce que c'est ce que je fais depuis 20 ans, même si je ne n'appelle pas ça comme ça. Et parce que je crois fondamentalement qu'il y aura toujours des gens qui voudront lire quelqu'un, et pas juste lire "quelque chose".

On verra bien si j'ai raison. On verra bien si je me plante. Mais ça va être un sacré voyage, et je suis content de le faire avec vous... Car tant qu'il y aura des gens pour me lire (vous !), et tant que ça m'amusera de partager tout ça avec vous, je ne bougerai pas d'ici ^^

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La commande sudo débarque sur Windows 11 et c'est plutôt cool !

Vous êtes sous Windows et vous avez déjà rêvé de taper sudo comme les vrais bonhommes sous Linux ?

Alors votre vie va changer car c'est maintenant possible grâce à l'implémentation divine de Microsoft (attention, c'est pas un port de sudo Unix, c'est leur propre version...).

En effet, Microsoft a intégré la commande sudo dans Windows 11 (version 24H2) et contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est pas juste un gadget pour faire genre. Ça sert vraiment... Par contre, la fonctionnalité est désactivée par défaut. Mdrrr.

Pour l'activer, vous allez dans Paramètres, puis Système, puis « Pour les développeurs », et vous activez l'option sudo. Et hop, c'est prêt.

Ensuite, y'a trois modes d'exécution et c'est là que ça devient intéressant. Le mode « Nouvelle fenêtre » ouvre un terminal admin séparé après validation UAC. Le mode « Avec entrée désactivée » exécute tout dans la même fenêtre mais vous pouvez plus interagir avec le processus. Et le mode « Inline », le plus proche de l'expérience Linux, garde tout dans votre fenêtre actuelle avec interaction complète.

Alors concrètement, ça sert à quoi ?

Déjà pour winget ça permet d'installer des logiciels directement depuis votre terminal utilisateur. Un petit sudo winget install --id VideoLAN.VLC et c'est réglé. Pas besoin de fermer votre session, ouvrir PowerShell en admin, retaper vos commandes...

Ensuite pour le debug réseau, quand vous voulez savoir quel processus monopolise un port, un sudo netstat -ab vous donne les noms des processus. L'option -b nécessite des droits admin pour fonctionner, donc sans sudo vous ne verrez que les PID (avec -o). Relou non ?

Et mon préféré c'est pour éditer le fichier hosts. Vous savez, ce fichier planqué dans C:\Windows\System32\drivers\etc\ qu'on peut jamais modifier parce qu'il faut des droits admin ? Hé bien maintenant un sudo notepad %windir%\system32\drivers\etc\hosts et c'est parti. Fini les galères de « Exécuter en tant qu'administrateur » puis naviguer jusqu'au fichier.

Bon, y'a quand même une limite importante par rapport à Linux...

Sous Linux, sudo garde vos identifiants en cache pendant quelques minutes par défaut (configurable via sudoers), donc vous tapez le mot de passe une fois et ensuite c'est tranquille. Alors que sous Windows avec les réglages UAC standards, vous aurez une validation à chaque commande sudo. C'est un peu lourd mais c'est le prix de la sécurité façon Microsoft

Bref, c'est pas la révolution du siècle, mais c'est un petit confort bien appréciable au quotidien. Si vous passez régulièrement de Linux à Windows, vous allez enfin pouvoir garder vos réflexes sans avoir à vous adapter et si vous êtes pur Windowsien, vous découvrez peut-être une façon plus classe de gérer les droits admin que le clic droit « Exécuter en tant qu'administrateur » qu'on connaît tous.

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Quand Tim Cook poste une image pour Noël, tout le monde perd ses nerfs...

Ça va ? Vous avez passé un bon Noël ? Bien mangé ? Les cadeaux étaient cool ? Tant mieux pour vous, car de son côté, Tim Cook, a passé le sien à se faire lyncher sur X parce qu'il a posté une illustration de lait et cookies pour promouvoir Pluribus , la nouvelle série Apple TV+.

Pourquoi me direz-vous ? Et bien parce que tout le monde est persuadé que c'est de la bonne vieille image générée par IA.

Faut dire qu'il y a pas mal d'indices qui sèment le doute... John Gruber de Daring Fireball a été le premier à tirer la sonnette d'alarme en pointant du doigt des détails bien chelous dans l'image. Le carton de lait affiche à la fois « Whole Milk » ET « Lowfat Milk » sur ses étiquettes. Comme si le designer avait voulu cocher toutes les cases en même temps ^^ Et le labyrinthe « Cow Fun Puzzle » sur le carton ? Ben il est impossible à résoudre. Enfin si, mais uniquement en passant autour du labyrinthe, pas dedans. C'est de l'IA tout craché.

D'ailleurs, Ben Kamens, un expert qui venait justement de publier un article sur les labyrinthes générés par IA, a confirmé que l'image présentait les « caractéristiques typiques » des IA qui galèrent avec ce genre de truc. Et Gruber a aussi fait remarquer qu'on ne voit jamais de puzzles sur des cartons de lait (qui sont cireux et difficiles à imprimer) mais plutôt sur des boîtes de céréales. Comme si l'IA avait mélangé deux concepts...

Apple TV+ a répondu en créditant un certain Keith Thomson comme artiste, précisant que l'œuvre avait été « créée sur MacBook Pro ». Sauf que personne n'a tagué ce Keith Thomson et quand Slashdot l'a contacté, le bonhomme a refusé de commenter spécifiquement le projet, se contentant de dire qu'il « dessine et peint toujours à la main et utilise parfois des outils numériques standard ».

Traduction : Un esquive de niveau olympique.

Le plus marrant dans tout ça c'est que Sundar Pichai de Google a posté une boule à neige générée par IA le lendemain avec le watermark Gemini bien visible, et tout le monde a trouvé ça « trop mignon ».

Deux poids deux mesures ^^

Maintenant y'a une théorie alternative qui circule. Certains pensent que les « erreurs » seraient en fait intentionnelles... Que ce serait des références à la série Pluribus elle-même qui parle d'une intelligence collective... Le message de Cook aurait en fait été adressé à « Carol », le personnage principal joué par Rhea Seehorn. Une sorte de méta-promotion qui aurait mal tourné ? J'y crois pas une seconde...

Je pense plutôt que Keith Thomson était en famille, qu'il avait autre chose à foutre, que de toute façon il déprime parce que Midjourney ou un autre sait reproduire son style à la perfection et qu'il s'est dit « Pourquoi je me ferais chier le cul à peindre des cookies de merde pour Apple alors que je suis en train de jouer aux Lego avec mes petits enfants ?« . Bah ouais, pourquoi ? Ce n'est qu'une théorie mais c'est la mienne...

Bref, que ce soit de l'IA, de l'art volontairement buggé pour la promo, ou juste un artiste qui a fait des choix bizarres, cette histoire illustre bien le climat actuel. Les gens sont tellement bombardés d'images IA et ont tellement rien à foutre de leurs journées qu'un vrai artiste avec 30 ans de carrière peut se retrouver accusé de « triche » à tort ou à raison, parce que son labyrinthe est mal foutu.

On est mal barré...

Source et Source

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MongoBLEED - La faille critique qui fait fuir la mémoire de votre MongoDB

Si vous utilisez MongoDB, accrochez-vous bien parce que là, c'est du lourd. Une faille critique baptisée MongoBLEED vient d'être découverte et elle touche à peu près toutes les versions de MongoDB sorties depuis 2017. Sept ans de versions vulnérables, c'est un chouette record, je trouve ^^.

Le problème avec cette CVE-2025-14847, c'est qu'elle exploite la compression zlib des messages. En gros, quand un attaquant envoie un message compressé mal formé avec des paramètres de longueur trafiqués, MongoDB se met à recracher des bouts de sa mémoire heap sans broncher. Et dans cette mémoire, on peut trouver des trucs sympa genre des mots de passe, des tokens d'authentification, des clés de chiffrement... Bref, le jackpot pour un attaquant.

Le pire dans tout ça c'est que y'a pas besoin d'être authentifié pour exploiter la faille. Si votre instance MongoDB est accessible depuis le réseau, n'importe qui peut s'y connecter et commencer à siphonner votre mémoire. C'est exactement le même genre de cauchemar que Heartbleed en 2014, d'où le petit surnom affectueux.

Du coup, qui est concerné ?

Hé bien à peu près tout le monde... Les versions 3.6.0 jusqu'à 8.0.16 sont touchées, ce qui représente selon les chercheurs de Wiz environ 42% des environnements cloud. Il y aurait donc plus de 87 000 instances MongoDB exposées sur Internet et le problème, c'est que depuis le 26 décembre 2025, des exploitations actives ont été détectées dans la nature. Joyeux Noël !!

La bonne nouvelle, c'est que le fix est simple. Soit vous mettez à jour vers une version patchée (8.2.3+, 8.0.17+, 7.0.28+, 6.0.27+, 5.0.32+ ou 4.4.30+), soit vous désactivez la compression zlib en attendant. Pour ça, c'est dans la config réseau de MongoDB, paramètre compressors qu'il faut virer le zlib.

Pour vérifier si vous êtes vulnérable, un petit nmap sur le port 27017 avec le script mongodb-info vous dira quelle version tourne. Vous pouvez aussi regarder les logs réseau pour détecter des connexions suspectes avec des messages compressés anormalement petits suivis de réponses anormalement grandes. C'est le signe qu'un petit malin est en train de vous pomper la mémoire.

Bref, si vous avez du MongoDB qui traîne quelque part, c'est le moment de faire un petit tour dans vos infras. Parce que là, c'est quand même d'une faille qui permet à n'importe qui d'aspirer vos données sensibles sans même avoir besoin d'un mot de passe. Ubisoft en a fait les frais et ça pique !

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Blinko - Prenez des notes et laissez l'IA retrouver ce que vous avez oublié

Vous aussi vous avez un dossier « Notes » qui ressemble à un cimetière d'idées ? Des fichiers texte avec des noms genre « truc_important.txt » ou « a_voir_plus_tard.md » que vous n'avez jamais revus depuis 2019 ? Hé bien j'ai ce qu'il vous faut pour enfin donner un sens à tout ce bordel !

Blinko c'est une app de prise de notes qui utilise l'IA pour vous aider à retrouver ce que vous avez noté, même quand vous avez complètement oublié les mots exacts que vous aviez utilisés. Le principe c'est du RAG (Retrieval-Augmented Generation), c'est-à-dire que l'IA va fouiller dans toutes vos notes et vous ressortir les infos pertinentes quand vous posez une question. Genre « c'était quoi ce truc que j'avais noté sur les serveurs NAS ? » et hop, l'IA vous retrouve tout.

Et le truc cool c'est que ça tourne 100% en local sur votre serveur. Pas de cloud américain de Donald, pas de données qui se baladent chez les affreux OpenAI ou Google... vos notes restent bien au chaud chez vous. Pour ceux qui comme moi sont un peu paranos avec leurs données perso, c'est exactement ce qu'il nous faut les amis !

L'interface est super clean avec deux modes de saisie. Y'a d'abord le mode « Blinko » pour les notes éphémères qui s'archivent automatiquement au bout d'un moment, genre une idée qui vous passe par la tête ou un truc à faire. Et y'a le mode « Note » pour les contenus permanents que vous voulez garder sur le long terme, avec du Markdown, des images, et tout ça. Du coup vous pouvez aussi bien capturer une pensée qui vous traverse que rédiger un article entier.

Côté installation, c'est du Docker avec un script qui fait tout pour vous. Une ligne de commande et c'est parti :

curl -o install.sh https://raw.githubusercontent.com/blinko-space/blinko/main/install.sh && bash install.sh

Le script va alors vous configurer tout le bazar avec PostgreSQL derrière (obligatoire pour la base de données). Y'a aussi Docker Compose si vous préférez personnaliser, tout est documenté sur le repo.

Une fois lancé, vous accédez à l'interface sur le port 1111 et vous pouvez commencer à balancer vos notes. Y'a même une démo en ligne sur demo.blinko.space (test / test) si vous voulez tester avant de vous lancer.

Le projet est open source sous licence GPL-3.0, c'est codé en TypeScript avec Next.js et comme je vous le disais, PostgreSQL derrière, donc c'est du solide. Et y'a même des apps natives pour macOS, Windows, Android et même Linux via Tauri si vous voulez un truc plus intégré que le web.

Bref, si vous cherchez une solution de prise de notes self-hosted avec de l'IA intégrée pour enfin retrouver ce que vous avez noté il y a 3 ans, Blinko c'est le top du top !

Merci à Lorenper pour l'info !

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Scriberr - La transcription IA qui reste chez vous

Vous avez déjà fait transcrire une interview ou un podcast par un service en ligne ? Vous savez, ces trucs qui vous demandent de créer un compte, de filer votre carte bleue, et d'accepter que vos fichiers audio soient envoyés sur des serveurs quelque part dans le cloud américain pour être analysés par des IA qu'on ne connaît pas. Le tout pour 100 balles par an si vous avez de la chance, et beaucoup plus si vous dépassez le quota ridicule de 20 heures par mois...

Hé bien y'a une alternative qui va vous plaire : Scriberr ! C'est une app de transcription audio complètement open source et surtout, qui tourne 100% en local sur votre machine. Pas de cloud, pas de données qui se baladent, pas d'abonnement mais juste vous, avec votre serveur (ou votre laptop si vous avez un GPU correct), et vos fichiers audio qui restent bien au chaud chez vous.

Scriberr utilise des modèles de reconnaissance vocale de pointe comme NVIDIA Parakeet, Canary ou les fameux modèles Whisper. Du coup la qualité de transcription est vraiment au niveau des services payants, voire meilleure sur certains accents ou langues moins courantes. Et cerise sur le gâteau, vous avez l'alignement temporel au niveau du mot, ce qui veut dire que vous pouvez savoir exactement à quelle seconde chaque mot a été prononcé.

Mais le truc qui m'a vraiment tapé dans l’œil avec cet outil, c'est la détection automatique des locuteurs. Vous savez, cette fonctionnalité qu'on appelle "diarization" dans le jargon et qui permet d'identifier qui dit quoi dans une conversation. Comme ça, fini les transcriptions où tout le monde parle mais on ne sait pas qui c'est. Là, Scriberr vous découpe tout proprement avec des étiquettes pour chaque intervenant.

Et comme si ça suffisait pas, y'a aussi l'intégration avec Ollama ou n'importe quelle API compatible OpenAI. Du coup vous pouvez non seulement transcrire vos enregistrements, mais aussi leur poser des questions, générer des résumés, ou carrément avoir une conversation avec le contenu de vos transcriptions. Genre vous demandez "c'est quoi les points clés de cette réunion ?" et hop, l'IA vous fait un résumé. Pratique pour les feignasses comme moi qui détestent se retaper 2 heures de réunion pour retrouver une info.

Côté installation, c'est du Docker classique ou alors Homebrew si vous êtes sur Mac. Un petit

`brew tap rishikanthc/scriberr && brew install scriberr`

et c'est parti mon kiki. Pour Docker, y'a des images pour CPU et GPU (CUDA), et ça supporte toutes les générations de cartes NVIDIA depuis les GTX 1000 jusqu'aux RTX 50 series toutes récentes.

Le premier lancement peut prendre quelques minutes parce que ça télécharge les modèles de reconnaissance vocale, mais une fois que c'est fait, les relances suivantes sont quasi instantanées. Y'a même un Folder Watcher qui surveille un dossier et transcrit automatiquement tout ce qui arrive dedans, parfait si vous voulez brancher ça sur un workflow automatisé avec n8n ou autre.

Bref, si vous êtes podcaster, journaliste, chercheur, ou juste quelqu'un qui a régulièrement besoin de transcrire des trucs sans vouloir filer ses données à Google ou payer un abonnement, Scriberr c'est exactement ce qu'il vous faut. C'est du self-hosting comme on l'aime, c'est à dire open source, respectueux de la vie privée, et qui fait le taf sans chichi.

Merci à Letsar pour le partage !

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