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L’Espagne reconnaît la “douleur” causée par les conquistadors au Mexique : un début de réconciliation

Les relations entre les deux pays sont exécrables depuis que l’ex-président mexicain a demandé des excuses au roi d’Espagne pour les abus infligés aux peuples autochtones. Sans demander pardon, le gouvernement espagnol a reconnu “douleur et injustice” dans la conquête du pays, ouvrant la voie à un dégel.

© Jessica Lee / via REUTERS

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EN DIRECT, Gaza : cinq morts ces dernières quarante-huit heures, selon les autorités de l’enclave ; Israël affirme que les corps reçus vendredi ne sont pas ceux d’otages

Cela porte le bilan depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 10 octobre, à au moins 226 morts et 594 blessés, selon la même source. Israël a accusé à plusieurs reprises le Hamas de ne pas respecter la trêve, en ne restituant pas les corps d’otages israéliens.

© JACK GUEZ/AFP

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Grand retour de la prolifération nucléaire : ces pays qui veulent franchir le pas

Donald Trump a-t-il relancé une course effrénée à la bombe atomique ? Vendredi 31 octobre, le président américain a réitéré l’intention des Etats-Unis de reprendre les essais d’armes nucléaires, sans toutefois préciser de quels tests il s’agirait - suscitant la panique. L’annonce intervenait à quelques heures d’une rencontre avec le président chinois Xi Jinping. S’agissait-il d’un coup de bluff face aux menaces chinoises et russes ? Quel peut être l’effet de telles annonces sur le risque de prolifération nucléaire ?

Il faut savoir qu’en tant que signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice), Washington ne peut légalement procéder à une explosion. Reste à savoir si Donald Trump parlait donc d’essais impliquant réellement des détonations, ou bien d’essais sur des missiles. En effet, les Etats-Unis et d’autres pays procèdent régulièrement à des tests sur des missiles ne transportant pas d’ogive (c’est-à-dire de charge explosive).

La guerre en Ukraine accélère le risque d'escalade nucléaire

"Vous le saurez très bientôt, mais nous allons procéder à des tests, oui. D’autres pays le font aussi. S’ils le font, nous le ferons aussi", a assuré Donald Trump à bord de l’avion présidentiel Air Force One. Aucune puissance n’a cependant procédé officiellement à un essai nucléaire avec détonation depuis trois décennies - à l’exception de la Corée du Nord (à six reprises entre 2006 et 2017). La Russie, alors URSS, n’en a plus conduit depuis 1990 et la Chine depuis 1996.

Depuis quelques années, le nucléaire a effectué son grand retour sur la scène internationale, de quoi inquiéter les défenseurs de la non-prolifération. Ces essais "ne doivent jamais être permis", a insisté jeudi Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Nous ne devons pas oublier l’héritage désastreux des plus de 2 000 essais nucléaires menés ces 80 dernières années".

Si l'Iran place l'avancée vers l'arme atomique au coeur de sa politique depuis plus d'un demi-siècle, c'est surtout la guerre en Ukraine qui a fait office d'accélérateur, depuis 2022, avec un Vladimir Poutine menaçant constamment de recourir à l'arme nucléaire pour dissuader les Occidentaux de fournir un soutien militaire plus important à l’Ukraine. En 2024, la Russie a ainsi franchi un cap dans sa doctrine en considérant qu’une attaque provenant d’un pays ne disposant pas de l’arme nucléaire, mais soutenu par un pays la possédant, serait désormais considérée comme "une attaque conjointe".

Cette semaine, le président russe Vladimir Poutine s’est également félicité de l’essai final réussi d’un missile de croisière "d’une portée illimitée", puis de celui d’un drone sous-marin, deux engins à propulsion nucléaire, selon Moscou. Bien qu’affaiblie économiquement par la guerre, la Russie démontre ainsi qu’elle est toujours en mesure d’innover sur le plan militaire.

Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), la Russie dispose actuellement de 4 309 ogives nucléaires déployées ou stockées, contre 3 700 pour les Etats-Unis et 600 pour les Chinois. La France, elle, en possède 290. Viennent ensuite le Royaume-Uni (225), l’Inde (172), le Pakistan (170), Israël (90) et la Corée du Nord (50).

Tentation nucléaire

Et les velléités de renforcer l'arsenal nucléaire sont croissantes autour du Globe : "Les doutes qu’a fait peser Trump sur la solidité de la garantie de sécurité américaine vis-à-vis de ses alliés ont suscité de nouvelles tentations nucléaires. Si bien qu’aujourd’hui de nombreux pays, Corée du Sud, Taïwan, Japon, Arabie saoudite, Turquie, Pologne, ont des velléités proliférantes", résume Le Figaro.

L’autre menace est celle de la Corée du Nord, qui a procédé à plusieurs essais, le dernier en 2017. Elle affirmait à l’époque "avoir fait exploser un dispositif à hydrogène pouvant être embarqué sur un missile capable d’atteindre le territoire continental des Etats-Unis", selon le Washington Post, estimant la puissance de l’ogive à 100 kilotonnes, cinq fois la puissance de l’explosion contre la ville de Nagasaki en 1945.

"Fanfaronnades"

La Chine a elle doublé la taille de son arsenal nucléaire en cinq ans, passant de 300 à 600 têtes, ce qui ne l’a pas empêché de condamner les Etats-Unis, appelant à "des mesures concrètes pour préserver le système mondial de désarmement et de non-prolifération".

Reste à savoir la véracité des menaces du milliardaire américain. "Le président, qui accorde une grande importance aux apparences, a été piqué au vif par les fanfaronnades du président Poutine au sujet des essais nucléaires, ainsi que par les discours qui les accompagnent sur la puissance nucléaire russe (et le défilé chinois de septembre)", soulignait, sur X, William Alberque, l’ancien directeur du centre de non-prolifération de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

© afp.com/ROBERTO SCHMIDT

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François Lafond: «Vucic n’a pris aucune mesure pour que la Serbie soit plus démocratique et ait un futur européen»

Samedi 1er novembre marque un an depuis le début d'intenses manifestations en Serbie, contre la corruption et le régime d'Aleksandar Vučić, déclenchées après l’effondrement mortel d’un auvent en gare de Novi Sad. Des dizaines de milliers de personnes se recueillent dans tout le pays, dont une large partie demande de nouvelles élections libres. Est-ce que cet accident a changé le pays ? François Lafond, ancien expert technique français auprès du gouvernement serbe et auteur de la note La Serbie et les défis à l’Occident, pour l’Institut Montaigne, est l’Invité international de la mi-journée de RFI.

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En dépit de l’accord à Busan, la relation sino-américaine “reste bâtie sur du sable”

La rencontre entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping, le 30 octobre en Corée du Sud, et la trêve qui en est ressortie sont source de soulagement, constate “The Economist”. Pour autant, estime l’hebdomadaire britannique, le bras de fer entre les deux superpuissances est loin d’être fini.

© Dessin de Tom paru dans Trouw, Amsterdam

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Menace nucléaire : le vrai du faux d’House of Dynamite, le film Netflix qui agace le Pentagone

ENTRETIEN - Depuis le 24 octobre sur Netflix, House of Dynamite raconte une crise nucléaire fictive aux États-Unis. Michel Goya et Bruno Tertrais y voient un film captivant pour son réalisme procédural et la tension créée par les défaillances humaines, malgré un scénario initial improbable.

© JASON MENDEZ / Getty Images via AFP

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