↩ Accueil

Vue lecture

Belgique: mobilisation massive contre l'austérité à Bruxelles

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé mardi à Bruxelles pour contester les coupes budgétaires "brutales" du gouvernement belge dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever. Une journée d'action nationale, à l'appel de l'intersyndicale, mardi 14 octobre en pleines négociations budgétaires en Belgique

  •  

La Défense civile de Gaza annonce six morts, Israël dit avoir tiré sur des suspects

Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi, "plus d'un demi millions de personnes sont retournées à Gaza-ville en provenance du sud, et les [retours] continuent", a indiqué mardi Mohammed al-Moughayir un responsable de la Défense civile. A Genève, l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont réclamé mardi l'ouverture de tous les points de passage pour permettre d'acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire aux infrastructures, notamment le réseau crucial de distribution d'eau, largement détruites. Pendant ce temps, le Hamas a accusé Israël d'avoir rompu la trêve en ouvrant le feu mardi. L'armée a déclaré n'avoir tiré que lorsque des "suspects" se sont approchés de la ligne au-delà de laquelle l'armée s'est repliée.

Les infos à retenir

⇒ La Défense civile de Gaza annonce six morts, Israël dit avoir tiré sur des suspects

⇒ L'ONU et la Croix-Rouge demandent l’ouverture de tous les points de passage

⇒ Les quatre dépouilles d’otages rendues lundi ont été identifiées

La Défense civile de Gaza annonce six morts, Israël dit avoir tiré sur des suspects

La Défense civile de Gaza a annoncé mardi 14 octobre la mort de six personnes dans des tirs israéliens lors de deux incidents dans la bande de Gaza pour lesquels l'armée israélienne a dit avoir ouvert le feu sur des suspects s'approchant de ses forces.

Au cinquième jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, des drones israéliens "ont ouvert le feu sur des civils inspectant leurs maisons à Choujaïya", quartier de l'est de la ville de Gaza, faisant cinq morts, a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste palestinien.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a déclaré de son côté que ses unités avaient ouvert le feu après avoir identifié "plusieurs suspects" s'approchant de ses troupes après avoir franchi la "ligne jaune", référence à la ligne de repli des forces israéliennes à l'intérieur de la bande de Gaza convenue dans le cadre du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre sous l'égide des Etats-Unis. "Les suspects n'ont pas obéi et ont continué à s'approcher des troupes, qui ont ouvert le feu pour éliminer la menace", a ajouté l'armée israélienne.

Les dépouilles de 45 Palestiniens remis par Israël sont arrivés à Gaza

Les dépouilles de 45 Palestiniens remis par Israël dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas sont arrivés à Khan Younès, a annoncé mardi après-midi l’hôpital Nasser de cette grande ville du sud de la bande de Gaza. "Les restes de 45 martyrs sont arrivés à l’hôpital par l’intermédiaire de la Croix-Rouge après avoir été relâchés par [Israël] dans le cadre de l’accord d’échange", indique le centre médical dans un bref communiqué.

En vertu de l’accord d’échange auquel ont souscrit Israël et le Hamas dans le cadre de la trêve favorisée par le président américain Donald Trump, Israël doit restituer les restes de 15 Palestiniens de Gaza décédés pour chaque dépouille d’otage rendue.

L'ONU et la Croix-Rouge demandent l’ouverture de tous les points de passage

L'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont réclamé l’ouverture de tous les points de passage de la bande de Gaza pour permettre d’acheminer davantage d’aide humanitaire, suite à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

"A ma connaissance, tous les points de passage de Gaza ne sont pas ouverts à l’aide humanitaire. C’est le principal problème actuellement, et c’est ce que les humanitaires, y compris le CICR, ont réclamé au cours de ces dernières heures", a déclaré un porte-parole de Croix-Rouge la, Christian Cardon, lors d’un point de presse à Genève. Cette ouverture doit être effective "de toute urgence", a-t-il insisté.

"Nous demandons que les tous points de passage soient ouverts", a insisté à ses côtés un porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU, Jens Laerke. Il a également demandé que les points de passage qui avaient été détruits par la guerre soient réparés et ouverts.

Le porte-parole d’Ocha a appelé de ses vœux une montée en puissance de l’aide acheminée à Gaza, mais souligné que cela ne dépendait pas des humanitaires. "Nous disposons dans la région de 190 000 tonnes prêtes à être envoyées", notamment en Jordanie et en Egypte, a relevé Jens Laerke.

Des experts partenaires de l'ONU ont confirmé en août qu’une famine était en cours dans une partie du territoire. Israël conteste et a accusé le Hamas de piller l’aide acheminée sur place.

Les responsables du "génocide" à Gaza doivent être jugés, estime Pedro Sánchez

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a affirmé mardi que "la paix ne peut pas signifier l’oubli, elle ne peut pas signifier l’impunité", dans une interview accordée mardi à la radio espagnole Cadena Ser. Et le leader socialiste d’abonder : "les personnes qui ont été les acteurs principaux du génocide qui a été perpétré à Gaza […] devront répondre devant la justice et il ne peut donc pas y avoir d’impunité", interrogé sur l’opportunité de poursuites judiciaires pour son homologue israélien Benjamin Netanyahu.

L’Espagne, une des voix européennes les plus critiques envers les actions israéliennes à Gaza, avait déjà annoncé en septembre que le parquet espagnol enquêterait sur les "graves violations" des droits de l’homme commises dans la bande de Gaza afin de coopérer avec la Cour Pénale Internationale (CPI).

Pedro Sánchez, qui a assisté au sommet sur Gaza lundi en Égypte, a par ailleurs affirmé que l’embargo sur les armes en provenance et à destination d’Israël, adopté la semaine dernière par les députés espagnols, restait en vigueur "jusqu’à ce que tout ce processus se consolide et s’oriente définitivement vers une paix". Le Premier ministre socialiste, a également ouvert la porte à la participation de l’Espagne à une éventuelle mission pour garantir la paix à Gaza.

L’armée israélienne annonce que les quatre dépouilles d’otages rendues lundi ont été identifiées

"A l’issue du processus d’identification [des quatre dépouilles] par l’Institut national de médecine légale, les représentants de l’armée ont informé les familles de Guy Illouz, Bipin Joshi, et de deux autres otages décédés, dont les noms n’ont pas encore été autorisés à être publiés par leurs familles, que leurs proches ont été ramenés pour être enterrés", indique un communiqué militaire.

Guy Illouz avait été enlevé au festival de musique Nova, théâtre du plus grand massacre (plus de 370 morts) perpétré par les commandos du Hamas le 7 octobre 2023. Etudiant en agriculture, Bipin Joshi avait été enlevé au kibboutz Aloumim.

"Malgré le chagrin […] le retour de Guy et Bipin […] ainsi que celui de deux autres otages décédés apporte un certain réconfort aux familles qui ont vécu dans l’incertitude et le doute pendant plus de deux ans", a indiqué dans un communiqué le Forum des familles d’otages, principale organisation israélienne militant pour la libération des otages retenus à Gaza.

"Je déciderai de ce que je crois juste", pour l’avenir du Proche-Orient, déclare Donald Trump

"Beaucoup de gens sont favorables à la solution à un Etat, d’autres à celle à deux Etats. Il faudra voir", a déclaré le chef d’Etat Américain dans l’avion le ramenant à Washington après un sommet en Egypte censé consolider le cessez-le-feu obtenu entre Israël et le Hamas.

"Je déciderai de ce que je crois juste, mais ce sera en coordination avec d’autres nations", a-t-il ajouté. Tout en repoussant le dossier à plus tard. "Je ne parle pas d’un seul Etat, de double Etat ou de deux Etats. Nous parlons de la reconstruction de Gaza".

© afp.com/Omar AL-QATTAA

  •  

Benyamin Netanyahou pourrait-il être gracié comme le demande Donald Trump ?

Show must go on. Accueilli en héros à la tribune du Parlement israélien, lundi 13 octobre, après la libération des vingt derniers otages du Hamas dans le cadre d’un accord qu’il a contribué à négocier, Donald Trump a de nouveau créé la surprise. Face au président israélien Isaac Herzog, dont la fonction est essentiellement cérémonielle, l’ancien chef d’Etat américain a lancé avec un sourire : "Hé, j’ai une idée. Monsieur le Président, pourquoi ne pas lui donner une grâce ?" en désignant Benyamin Netanyahou, qu’il a décrit comme "l’un des plus grands dirigeants en temps de guerre". Le Premier ministre israélien, visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza, est également jugé depuis 2020 dans son pays pour corruption, fraude et abus de confiance.

La remarque a déclenché des applaudissements nourris dans les rangs du Likoud, tandis que les députés partisans de Netanyahou scandaient "Bibi ! Bibi !". Comme le rapporte le média en ligne américain Politico, "cela provoquerait bel et bien une controverse majeure en Israël si Herzog tentait une telle chose — l’appel public de Donald Trump a choqué de nombreux Israéliens plus attachés aux usages institutionnels".

L’hypothèse est-elle plausible ? Plongeons-nous d’abord dans les charges retenues contre le chef de l’Etat d’Israël. Dans trois dossiers distincts, Benyamin Netanyahou est accusé d’avoir reçu des cadeaux de luxe — cigares, champagne, bijoux et vêtements —, d’avoir entravé des enquêtes judiciaires et d’avoir exigé une couverture médiatique favorable de la part de deux grands médias nationaux. Il nie en bloc les accusations. "Des cigares et du champagne, qui s’en soucie ?" a plaisanté Donald Trump devant la Knesset lundi 13 octobre. "Bon, assez de controverse pour aujourd’hui — je ne pense pas que ce soit si controversé", a-t-il ajouté.

La grâce perçue comme une atteinte à l’Etat de droit

Ces derniers jours dans la presse israélienne, plusieurs juristes estiment qu’une grâce à ce stade du procès serait quasi impossible. L’unique précédent d’une grâce préventive remonte à 1986, dans l’affaire Barzilai contre le gouvernement d’Israël, lorsque Chaim Herzog, père de l’actuel président, avait gracié le chef du Shin Bet pour avoir couvert l’exécution de deux militants palestiniens responsables d’un détournement de bus. La Cour suprême avait alors confirmé qu’un pardon pouvait être accordé avant toute inculpation, mais uniquement dans des circonstances exceptionnelles, comme dans ce cas : le motif de la sécurité nationale.

Pour Suzie Navot, spécialiste de droit constitutionnel à l’Israel Democracy Institute, qui s’exprime auprès du New York Times, ce précédent est "difficile à appliquer" au cas de Benyamin Netanyahou, dont les accusations concernent sa conduite personnelle et en rien une question de sécurité nationale. Israël a déjà condamné plusieurs hauts responsables par le passé, dont Ehud Olmert, ancien Premier ministre, et Moshe Katsav, ex-président reconnu coupable de viol en 2010. "Il n’existe qu’un seul type de citoyens en Israël — et tous sont égaux aux yeux de la loi", avait alors rappelé son successeur Shimon Peres. Une grâce de Benyamin Netanyahou à ce stade pourrait donc être perçue comme une atteinte à l’Etat de droit.

Le procès de Benyamin Netanyahou, plusieurs fois retardé, a vu le Premier ministre témoigner pour la première fois en décembre 2024. "Je suis choqué par l’ampleur de cette absurdité", avait-il déclaré, ajoutant : "Je dirige un pays, je dirige une guerre. Je ne m’occupe pas de mon avenir, mais de celui de l’Etat d’Israël". Depuis, il continue de demander des reports, invoquant ses responsabilités gouvernementales et diplomatiques.

Donald Trump tente de peser de tout son poids

Donald Trump, qui entretient une relation de longue date avec le Premier ministre israélien, n’en démord pas. En juin dernier, il dénonçait déjà sur les réseaux sociaux un procès qui, selon lui, "empêche les négociations pour mettre fin à la guerre avec le Hamas", lançant : "LET BIBI GO, HE’S GOT A BIG JOB TO DO !". Le président américain compare souvent les accusations visant le Premier ministre israélien à celles qu’il affronte aux Etats-Unis, qualifiant les deux affaires de chasses aux sorcières politiques. Cette fois, son appel a eu un retentissement particulier : il a été prononcé au moment historique d’un accord de paix au Moyen-Orient, depuis la tribune de la Knesset.

Mais il a immédiatement suscité une vive réaction de la part des opposants à Netanyahou. "Il n’y a aucune raison de gracier Bibi", a déclaré Ehud Olmert, ancien Premier ministre israélien, à Politico. "Si Herzog tentait de le gracier sans confession, ce serait un scandale monumental — et cela serait probablement annulé par la Cour suprême", a-t-il estimé. Un haut responsable centriste cité par Politico abonde : "Le président ne peut pas gracier un Premier ministre sans reconnaissance de culpabilité ni remords. Ce n’est pas légalement possible". Malgré son influence accrue et à son plus grand regret, impossible donc pour Donald Trump d’intervenir dans le système judiciaire israélien.

En plus des accusations qui pèsent sur lui au niveau national, le Premier ministre israélien fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale, poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le contexte de la guerre à Gaza. Les accusations comprennent : l’usage de la famine comme méthode de guerre, la direction intentionnelle d’attaques contre la population civile, le meurtre, la persécution et d’autres actes inhumains, pour la période allant du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024.

© afp.com/Evelyn Hockstein

  •  

Après la guerre à Gaza, Donald Trump entend “se concentrer sur la Russie”

Alors que Donald Trump reçoit Volodymyr Zelensky vendredi 17 octobre, la presse étrangère s’interroge : fort de son succès au Proche-Orient, le président américain a-t-il désormais plus de chances de faire plier Vladimir Poutine ? Ses menaces de livrer des missiles Tomahawk à l’armée ukrainienne inquiètent en tout cas les médias de Moscou.

© PHOTO EVELYN HOCKSTEIN/REUTERS

  •  

Belgique: grosse mobilisation contre l'austérité à Bruxelles

Les politiques d’austérité du gouvernement fédéral belge ont mis des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Bruxelles ce mardi 14 octobre. Les retraites, les allocations de chômage, les frais de scolarité, la coalition emmenée par le Premier ministre fédéral Bart De Wever a entraîné une mobilisation à la hauteur des espérances des syndicats en front commun pour cette grève nationale : 80 000 manifestants à la mi-journée, selon la police bruxelloise.

  •  

Israël-Palestine : “Sur le chemin de la solution à deux États”, vraiment ?

Après la signature officielle du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, tout reste en réalité à faire, estime le journal de Cisjordanie “Al-Hayat Al-Jadida”. L’idée d’une “paix par la force”, promue par le président américain, Donald Trump, et par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, mènera dans une impasse, ajoute un de ses éditorialistes.

  •  

Pourquoi María Corina Machado a dédié son prix Nobel de la paix à Donald Trump

Figure de la droite radicale au Venezuela, l’opposante à Nicolás Maduro a adressé sa récompense « au peuple qui souffre » mais aussi au président des Etats-Unis pour « son soutien décisif ». Au risque de donner du grain à moudre aux partisans de l’option d’une intervention militaire, alors que des navires de guerre américains sont déployés au large du pays.
  •