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Mamy Ravatomanga, parrain déchu du régime malgache

L’homme d’affaires avait fui vers Maurice le 12 octobre, deux jours avant la chute du régime à Antananarivo. Arrêté, il est désormais l’objet d’une enquête de la justice mauricienne et du FBI pour blanchiment d’argent, notamment.

© RIJASOLO/AFP

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«Schengen des armées»: l’UE présente des mesures pour muscler sa défense commune face à la menace russe

L'Union européenne (UE) a présenté mercredi 19 novembre un ensemble de mesures censées accélérer la mobilité des armées sur le continent face à la menace russe. Objectif : qu'une colonne de chars basés en Espagne n'arrive pas en Pologne « après la guerre », résume un responsable européen. Les blindés, les troupes, les munitions doivent en effet surmonter beaucoup d’obstacles pour se déplacer à l’intérieur de l’Union européenne.

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Affaire Epstein : quel impact sur Trump ?

Aux Etats-Unis, la chambre des représentants et le Sénat ont voté hier pour la publication du dossier d’enquête sur J.Epstein accusé d’être à l’origine d’un vaste réseau de prostitution de mineures. D.Trump a fait volte-face dimanche en déclarant soutenir la proposition de loi alors que sa majorité se déchirait sur cette question. Il a aussi affirmé ne rien à voir avec ce « pervers malade ». Le Président américain doit maintenant promulguer le texte.

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Au moins 22 morts dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza

La Défense civile de la bande de Gaza a fait état mercredi de 22 personnes tuées dans des bombardements israéliens à travers le territoire, où Israël a dit mener des frappes contre le Hamas présentées comme une riposte à des attaques contre ses soldats en violation de la trêve.

Les frappes israéliennes ont fait 12 morts à Gaza-ville, dont un couple et ses trois enfants a indiqué la Défense civile, organisme de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas et dont le porte-parole, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo en exhibant les corps de trois jeunes enfants dans un linceul. Mahmoud Bassal a également annoncé 10 morts dans la région de Khan Younès (sud de la bande de Gaza), parmi lesquels deux mineurs dont il n'a pas précisé l'âge.

Tsahal accuse "plusieurs terroristes"

L'armée israélienne avait auparavant accusé "plusieurs terroristes [d'avoir] ouvert le feu [mercredi] en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès". Ces tirs n'ont fait aucun blessé mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu", indique un communiqué militaire, ajoutant qu'"en réponse [l'armée israélienne avait] commencé à frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

Une trêve fragile, déjà marquée par plusieurs accès de violences, est en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre, sur la base d'un accord négocié par les Etats-Unis. Il a permis dans sa première phase le retour des 20 derniers otages vivants du 7-Octobre toujours retenus à Gaza, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'était engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire dévasté par deux ans de guerre. La mise en oeuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump pour Gaza n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entrainé la mort de 1 221 morts personnes. Les représailles israéliennes à Gaza ont fait plus de 69 500 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

© afp.com/Omar AL-QATTAA

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Guerre en Ukraine : l'administration Trump travaillerait avec la Russie sur un nouveau plan de paix

Donald Trump n'aurait pas renoncé à convaincre Vladimir Poutine d'arrêter la guerre en Ukraine. Dans un article publié mardi 18 novembre, le média américain Axios révèle que l'administration républicaine au pouvoir à Washington aurait travaillé sur un plan en 28 points pour mettre fin au conflit qui meurtrit l'est de l'Europe depuis près de quatre ans. Peu de détails sur le contenu précis des propositions américaines ont filtré dans la presse outre-Atlantique, mais ce projet serait articulé autour de quatre grands axes : "la paix en Ukraine, les garanties de sécurité, la sécurité en Europe et les futures relations des Etats-Unis avec la Russie et l’Ukraine". Aucune indication, en revanche, sur les conditions dans lesquelles la Maison-Blanche imagine le contrôle de l'est de l'Ukraine, aujourd'hui partiellement occupé par la Russie.

Une position russe "entendue", selon Moscou

L'information de ce nouveau plan intervient plus d'un mois après le succès diplomatique de Donald Trump à Gaza. Toujours selon Axios, le président américain souhaiterait s'inspirer du plan américain ayant servi de base aux pourparlers pour l'obtention d'un cessez-le-feu au Proche-Orient afin de transformer l'essai en Ukraine. Mardi, le républicain a redit son intention de continuer à chercher une voie pour la paix dans la région. "J'ai en fait mis fin à huit guerres", a-t-il affirmé, en référence aux conflits auxquels il aurait permis de trouver une issue. "Il m'en reste une autre à mener avec Poutine. Je suis un peu surpris par lui. Cela prend plus de temps que je ne le pensais."

Si le contenu de ce nouveau plan demeure opaque, les conditions de sa fabrication, elles, ont de quoi inquiéter Kiev. En effet, la base de cet accord aurait été évoquée fin octobre lors de trois jours de réunions à Miami aux Etats-Unis entre les parties américaine et russe. Axios indique que l'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, et l'émissaire de Vladimir Poutine, Kirill Dmitriev, ont pu échanger à cette occasion. "Nous avons le sentiment que la position russe est réellement entendue", avait déclaré ce proche conseiller du président russe au média américain, en marge de ces discussions.

Des responsables militaires américains à Kiev

Les autorités ukrainiennes auraient, en parallèle, également été informées de ce plan. Comme rapporté par le Wall Street Journal mardi, une délégation de plusieurs responsables militaires américains de haut rang a par ailleurs été dépêchée à Kiev ce mercredi. Le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Randy George, tout comme le secrétaire à l'Armée de terre, Dan Driscoll, font partie du voyage. Le quotidien new-yorkais souligne le caractère inhabituel de l’envoi pour ce genre de rencontre d’un tel ministre, dont la fonction incombe généralement davantage à la gestion logistique des troupes armées qu'au traitement des questions diplomatiques. Toujours est-il qu'il s'agit là d'un nouveau signe que les Américains s'activent en coulisses sur le dossier ukrainien.

Cette situation n'était pas évidente après les zigzags du président américain ces derniers mois. Après le sommet entre les deux hommes en Alaska au mois d'août, conclu sans véritable avancée, Donald Trump semblait s'impatienter face à l'intransigeance du Kremlin. Mi-octobre, l'annonce d'un second tête-à-tête, cette fois à Budapest en Hongrie, a fait long feu. Annoncée par le républicain après un appel avec son homologue russe, la rencontre n'a finalement jamais eu lieu. "Je ne veux pas d'une réunion gâchée", avait justifié Donald Trump, estimant la position de la Russie trop statique dans les négociations. Entretemps, le dirigeant américain avait laissé planer la menace sur Moscou de l'envoi de nouveaux missiles Tomahawk en Ukraine – sans concrétiser cette livraison pour le moment.

Nouvelles attaques meurtrières en Ukraine

De réels progrès vers la paix pourraient-ils enfin advenir dans les prochaines semaines ? Et à quel prix pour l'Ukraine ? Les échanges entre Russes et Américains sont en tout cas toujours en cours ce mercredi, a appris CNN de la part de sources russes. Moscou s'est d'ailleurs refusé à tout commentaire sur les révélations de la presse américaine depuis mardi. Dans le même temps, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est rendu dans la journée à Ankara, en Turquie, pour échanger avec le président turc, Recep Tayyip Erdoğan. Ce dernier a de son côté appelé à relancer les négociations d'Istanbul, qui avaient réuni autour d'une même table des officiels russes et ukrainiens lors de deux sessions de tractations au printemps.

Sur le terrain, les troupes de Kiev traversent actuellement une passe compliquée sur le front, où l'armée russe avance dans plusieurs zones. Dans la nuit de mardi à mercredi, le territoire ukrainien a subi une série d'attaques aériennes d'une rare intensité, tuant au moins 25 personnes et plus de 90 blessés. Les régions de l'ouest du pays, très éloignées du front, ont été particulièrement ciblées par les munitions russes. Au total, selon l'armée ukrainienne, 476 drones et 48 missiles ont été tirés par Moscou dans la nuit. Une grande majorité d'entre eux ont été détruits par les forces antiaériennes. Sur le ton du sarcasme, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a dénoncé ces nouveaux bombardements en faisant le lien avec les dernières nouvelles diplomatiques : "Voilà à quoi ressemblent en réalité les 'plans de paix' de la Russie".

© afp.com/ROBERTO SCHMIDT

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