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Disparition du vol MH370: "C'est clairement la plus grande énigme de toute l'histoire de l'aviation civile", affirme Jean-Paul Troadec, ancien directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation

Les recherches du vol MH370 de Malaysia Airlines reprendront fin décembre, a annoncé mercredi le ministère malaisien des Transports, plus de 11 ans après la disparition de l'avion qui devait relier Kuala Lumpur à Pékin.

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Algérie: Christophe Gleizes condamné en appel à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme"

La Cour d'appel de Tizi Ouzou en Algérie a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin pour "apologie du terrorisme". Christophe Gleizes s'est vu reprocher des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie), classé terroriste en Algérie depuis mai 2021. Reporters Sans Frontières condamne vivement cette "décision aberrante".

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Guerre en Ukraine: après des attaques de drones en mer Noire, la Turquie appelle au «respect du droit international»

La Turquie a appelé mercredi 3 décembre au « respect du droit international » après plusieurs attaques contre des cargos au large des côtes turques. Trois navires russes, dont deux pétroliers, ont été attaqués depuis le vendredi 28 novembre dans les eaux de la mer Noire. Une escalade dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine qui inquiète tout particulièrement la Turquie, restée proche des deux pays. La Roumanie et la Bulgarie, également pays membres de l’Otan et riverains de la mer Noire, se sont jointes à l'appel d'Ankara.

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Donald Trump à l'assaut du Venezuela ?

Alors que les tensions entre Washington et Caracas sont au plus haut, Donald Trump a présenté un ultimatum à Nicolás Maduro : démissionner et quitter le pays immédiatement. Le président vénézuélien a refusé. Ce bras de fer s’inscrit dans une politique de lutte armée contre le narcotrafic. Depuis le mois de septembre, les États-Unis ont mené une vingtaine de frappes contre des navires présumés transporter des drogues dans les Caraïbes et le Pacifique. Ces frappes ont fait plus de 80 morts.

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Cette alléchante proposition faite par le Soudan au Kremlin, en échange de livraisons d’armes

Jusqu’à 150 000 personnes décédées de la violence, de la famine ou des maladies, des dizaines de milliers de déplacés : depuis avril 2023, la guerre civile fait rage au Soudan. La Russie, de son côté, pourrait tirer un avantage considérable de cette situation macabre : le gouvernement militaire de Khartoum, mis en difficulté par le conflit avec les groupes rebelles, aurait proposé à Moscou d’établir une base navale russe en mer Rouge, en échange de la fourniture de matériel militaire.

Le Wall Street Journal indique, en effet, que les autorités auraient proposé en octobre à la Russie, d’installer une base maritime à Port-Soudan, ou sur un autre point d’ancrage en mer Rouge, pour une durée de 25 ans. Un atout pour étendre son influence militaire sur le continent africain, mais aussi sur cet axe commercial - l’une des routes les plus empruntées au monde.

Quatre navires de guerre stationnés

L’infrastructure serait en capacité d’accueillir 300 soldats russes et quatre navires en simultané, dont des bâtiments à propulsion nucléaire. Cette perspective inquiète les Etats-Unis, qui voient d’un mauvais œil l’influence croissante de Moscou et de Pékin en Afrique. "Ce serait un développement préoccupant pour les Etats-Unis, qui s’efforcent d’empêcher la Russie et la Chine de contrôler les ports africains où elles pourraient réarmer et moderniser leurs navires de guerre et, potentiellement, bloquer des voies maritimes vitales", analyse le quotidien.

Situé au milieu de la mer Rouge, Port-Soudan offrirait aux Russes une excellente base pour surveiller le trafic maritime entre l’Europe et l’Asie transitant par le canal de Suez, une route par laquelle s’effectue 12 % du commerce mondial. "Le Kremlin bénéficierait également d’un accès privilégié aux concessions minières lucratives du Soudan, troisième producteur d’or d’Afrique", relève le WSJ.

Première base en Afrique

Une proposition qui devrait mériter toutes les attentions de la Russie, qui ne dispose plus de base militaire à l’étranger. La seule qu’elle possédait, à Tartous, en Syrie, lui a filé entre les mains lors de la chute de son allié Bachar al-Assad, en 2024, conduisant le nouveau gouvernement d’Ahmed al-Charaa à suspendre l’accord entre les deux pays, jusqu’à nouvel ordre. Or, les activités navales russes sont limitées par ce manque de points de ravitaillement et de manutention. Une base en mer Rouge leur permettrait de transiter plus longtemps en Méditerranée, ou dans l’océan Indien.

La Chine, elle, détient déjà une série de ports commerciaux qu’elle a construits en Afrique, dans le cadre de sa vaste stratégie des nouvelles routes de la soie, ainsi qu’une base militaire à Djibouti. Située sur le détroit de Bab el-Mandeb, aux portes de la mer Rouge et du golfe d'Aden, elle offre une position stratégique… à une dizaine de kilomètres à peine de la base américaine de Camp Lemonnier, en Somalie.

Aussi, la proposition du gouvernement soudanais intervient alors que l’influence russe perd du terrain sur le continent africain. En une décennie, des forces paramilitaires russes, comme le groupe Wagner, étaient parvenues à gagner en importance, en jouant les hommes de main de certains Etats comme le Mali ou la République centrafricaine. Mais depuis la disparition de la tête de Wagner, Evgueni Prigojine, dans un accident d’avion après sa tentative de rébellion avortée contre Vladimir Poutine, ces milices privées ont perdu en influence politique et financière en Afrique.

Khartoum appelle à l’aide

De son côté, l’offre faite par le régime soudanais à Moscou apparaît comme un symptôme de son essoufflement face aux Forces de soutien rapide - qui ont certes été expulsées de la capitale, mais qui ont conquis en octobre la totalité du Darfour, à l’ouest du Soudan, massacrant au passage de nombreux civils. En échange, Khartoum exige en effet que Moscou lui livre des systèmes antiaériens russes de pointe et d’autres armements à des prix préférentiels.

L’idée n’est pas nouvelle : en 2017, déjà, le dictateur soudanais Omar el-Bechir avait tenté de s’assurer le parapluie russe de la même façon, mais sans parvenir à un accord avec Vladimir Poutine. Quelques mois plus tard, il était défait par un soulèvement. Néanmoins, il n’est pas sûr que l’accord aboutisse cette fois-ci. "Les conditions de sécurité ne sont toujours pas réunies du côté russe puisque la guerre civile au Soudan continue", remarque Igor Delanoë, chercheur associé à l’IRIS et spécialiste de la Russie, dans Le Figaro.

Reste à savoir également si cette alliance ne sera pas mise à mal par les Etats-Unis : dans le WSJ, un responsable soudanais explique en effet que, bien que le Soudan ait besoin d’armes, "un accord avec la Russie pourrait engendrer des problèmes avec les Etats-Unis et l'Union européenne", auquel le pays devra faire face. L’année dernière, Khartoum avait ainsi refusé le soutien de Téhéran en échange de l’établissement d’une base militaire iranienne dans son pays, de peur de s’attirer les foudres de Washington et de son allié israélien.

© AFP

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