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Plusieurs drones ont survolé dans la soirée du jeudi 5 décembre la base sous-marine de l’Île Longue (Finistère), qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la dissuasion nucléaire française, a appris l’AFP auprès de la gendarmerie.
Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir, vers 19h30, au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest. Un dispositif de lutte anti-drones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs anti-drones, selon la même source.
Contactés par l’AFP, la préfecture maritime de l’Atlantique et le parquet n’ont pas donné suite dans l’immédiat.
Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont pas rares. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, un survol de drone "au-dessus de la presqu’île de Crozon", dont fait partie l’Île Longue, avait été signalé, mais sans survol d’emprise militaire.
Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l’Île Longue est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins. La base assure la maintenance des quatre SNLE français, dont l’un au moins est en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.
Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison de la pleine Lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé super Lune.
Les signalements de survols de drones se sont multipliés dans des aéroports et autres sites sensibles, dont militaires, ces derniers mois en Europe du nord, les dirigeants de ces pays voyant la main de Moscou derrière ces actions.

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Alors que les discussions diplomatiques sur le conflit en Ukraine se poursuivent, Vladimir Poutine n’a montré aucun signe d’assouplissement jeudi 4 décembre, à l’occasion d’un déplacement en Inde. Le président russe a estimé que les négociations en cours étaient "complexes", mais qu’il fallait s’y "engager" plutôt que de les entraver, dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision indienne. "Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement", a-t-il dit selon des propos traduits par India Today. "Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d’y faire obstruction", a-t-il ajouté, faisant allusion aux Européens que Moscou accuse de vouloir empêcher un accord. Dans une adresse télévisée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté assuré que son pays était "prêt à faire face à toute éventualité".
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron appelle à accroître "la pression sur l’économie russe"
⇒ Vladimir Poutine dit qu'il va continuer de "livrer du pétrole sans interruption" à l'Inde
⇒ Friedrich Merz en Belgique pour "convaincre" Bart De Wever sur les avoirs russes gelés
Le président français Emmanuel Macron a appelé ce vendredi à maintenir "l’effort de guerre" en faveur de l’Ukraine et accroître "la pression sur l’économie russe", et a plaidé en Chine pour l’unité entre Européens et Américains vis-à-vis de la Russie. "Il faut maintenir l’effort de guerre […] accroître la pression en particulier sur l’économie russe", a dit Emmanuel Macron. "L’unité entre les Américains et les Européens sur la question ukrainienne est indispensable", a-t-il ajouté.
Le président russe Vladimir Poutine, reçu ce vendredi par le Premier ministre indien Narendra Modi, a déclaré que Moscou continuerait "de livrer du pétrole sans interruption" à New Delhi. "La Russie fournit de manière fiable du pétrole, du gaz, du charbon et tout ce qui est nécessaire au développement énergétique de l'Inde", a-t-il expliqué. "Nous sommes prêts à continuer des livraisons sans interruption de pétrole pour l'économie indienne en croissance rapide", s'est-il engagé, alors que le chef du gouvernement indien est sous pression des Etats-Unis pour qu'il cesse ces achats de produits pétroliers russes, en pleine guerre en Ukraine.
Un peu plus tôt devant la presse, Narendra Modi a salué son invité comme un "véritable ami" et s'est montré optimiste sur une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. "Nous devons tous retrouver le chemin de la paix", a-t-il insisté. "Merci pour vos efforts visant à trouver un règlement à cette situation", lui a répondu Vladimir Poutine, louant par ailleurs les relations "profondes historiquement" et "de très grande confiance dans la coopération militaire et technique" entre l’Inde et la Russie.
Le chancelier allemand Friedrich Merz se rend ce vendredi en Belgique pour "convaincre" son homologue belge du bien-fondé du plan de la Commission européenne de recourir aux avoirs russes gelés en Europe, a-t-il expliqué jeudi soir. "Je veux discuter […] de la manière dont nous pouvons faire avancer ma proposition, que la Commission a maintenant traduite en textes juridiques", a-t-il souligné lors d’une conférence de presse jeudi soir.
Mercredi, l’exécutif européen a présenté un plan pour financer l’Ukraine sur deux ans, mais l’une des options retenues, un recours aux avoirs russes gelés en Europe, se heurte toujours à l’hostilité de la Belgique. Car c’est dans ce pays qu’est basée la société Euroclear, qui détient quelque 210 milliards d’euros de ces avoirs, sur 235 milliards en tout dans l’UE.
"Je ne veux pas le persuader", a dit Friedrich Merz à propos de son homologue belge, mais "le convaincre que la voie que nous proposons ici est la bonne" pour "aider l’Ukraine". Selon la proposition de la Commission européenne, l’Allemagne "serait l’un des États garants possibles pour une sécurisation correspondante de ces actifs", a-t-il rappelé.

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Nouvelle alerte de sécurité dans le ciel européen. Tandis que les cas de survols de drones inconnus se multiplient sur le Vieux Continent depuis septembre, un nouvel épisode de ce type a eu lieu en Irlande, en début de semaine. Mais cette fois, l’affaire est évoquée avec encore plus de gravité. La raison ? L’avion du président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé lundi 1er décembre à Dublin pour y rencontrer les dirigeants du pays, venait d’atterrir à l’aéroport de la capitale irlandaise quand l’incident est survenu.
Que s’est-il passé précisément ? La presse irlandaise révèle que plusieurs drones - quatre ou cinq selon les sources – ont donc été repérés au large de Dublin. Plus inquiétant : comme l’explique le site web local The Journal, ces mystérieux engins ont été détectés dans la zone d’exclusion aérienne mise en place par les autorités du pays pendant la visite de Volodymyr Zelensky. L’avion du dirigeant a atterri en avance vers 23 heures, soit juste avant que les drones ne soient localisés… sur la trajectoire de l’appareil, à l’heure de passage initialement prévue par le plan de vol. Un bateau appartenant à la marine irlandaise, présent dans la zone, a ensuite été à son tour survolé. Le navire n’a pas pu intervenir pour neutraliser les drones.
D’après plusieurs sources interrogées par l’Irish Times, le président ukrainien n’aurait pas été véritablement mis en danger par ces machines. Les autorités s’orienteraient en priorité vers l’hypothèse d’une volonté de perturber le trafic aérien. Toutefois, l’origine inconnue de ces drones interroge. Le lieu de leur lancement demeure flou et aucun débris n’a été retrouvé depuis les faits. D’après les médias irlandais, il s’agirait de modèles de drones militaires, de grande taille et sophistiqués. Signe de la sensibilité du sujet, les forces de sécurité irlandaises n’ont pas souhaité apporter des détails sur les circonstances de l’affaire.
"Le soutien des forces de défense à l’opération de sécurité […] a été déployé avec succès par de multiples moyens, permettant finalement une visite sûre et réussie du président Zelensky en Irlande", a simplement souligné un porte-parole de la défense irlandaise, sans souhaiter commenter davantage les faits. Toujours selon l’Irish Times, une des pistes envisagées pour expliquer l’incident est celle d’une implication des services de sécurité russes. Un tel scénario marquerait une nouvelle étape dans la guerre hybride menée par la Russie vis-à-vis des puissances européennes. D’autres sources relèvent néanmoins auprès du quotidien irlandais qu’aucune preuve n’a pour le moment été apportée pour appuyer cette hypothèse.
Roumanie, Pays-Bas, Allemagne… Depuis le début de l’automne, de nombreux pays européens ont été touchés par des incursions de drones, survolant entre autres des aéroports, des sites sensibles ou des bases militaires. Le mois dernier, la Belgique a fait appel à l’aide de plusieurs alliés – l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni – pour l’assister face aux menaces répétées de ces engins au-dessus de plusieurs installations stratégiques du pays. Mi-septembre, l’aéroport de Copenhague (Danemark) avait également été survolé par des drones inconnus. Paris avait alors dépêché de manière temporaire des militaires pour soutenir le royaume scandinave face à ce danger.

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