↩ Accueil

Vue lecture

Le profil des tireurs de Bondi Beach se précise : “Un attentat inspiré par l’État islamique”

Deux jours après l’attentat de Bondi Beach, les enquêteurs ont commencé à révéler des détails sur le père et le fils qui ont abattu froidement quinze personnes. Les terroristes présumés se sont notamment rendus en novembre dans le sud des Philippines, connu pour abriter des groupes djihadistes, et paraissent avoir prêté allégeance à Daech.

© photo Flavio Brancaleone /REUTERS

  •  

À la frontière avec le Venezuela, la guérilla colombienne de l’ELN défie les États-Unis

Devant les menaces d’intervention américaine, la guérilla de l’Armée de libération nationale a lancé une “grève armée” de 72 heures dans l’est de la Colombie. Ce déploiement de force s’inscrit dans une stratégie plus large : consolider son emprise sur la frontière et se préparer, aux côtés du régime vénézuélien de Nicolás Maduro, à un possible conflit avec Washington.

© PHOTO Carlos Eduardo Ramirez/REUTERS

  •  

A Marseille, le MuCEM lâché par plusieurs collectivités territoriales, sur fond de conflit israélo-palestinien

La région PACA, le département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence protestent contre la rupture par le musée d’un contrat avec un mécène, Digital Realty, accusé d’avoir des activités liées aux colonies en Cisjordanie. Une prise de position qui prend un tour politique à quelques mois des élections municipales.

© MIGUEL MEDINA/AFP

  •  

Les devoirs de l’extrême droite victorieuse au Chili

Pour gouverner autrement que par décrets, le président chilien élu dimanche, José Antonio Kast, devra parvenir à mettre sur pied une coalition avec la droite et une autre formation d’extrême droite. Et sera contraint à l’habileté alors qu’il a donné des signes parfois contradictoires à propos du respect des institutions.

© Pablo Sanhueza / REUTERS

  •  

Automobile : l’objectif du tout-électrique en 2035 ciblé par plusieurs pays européens et des constructeurs, la Commission doit dévoiler ses arbitrages

Depuis des mois, la pression monte sur l’UE pour qu’elle revienne sur cette mesure emblématique du grand pacte vert européen. La Commission européenne doit annoncer mardi son arbitrage sur la révision de cette interdiction.

© FRANÇOIS LO PRESTI / AFP

  •  

Trinité-et-Tobago, cette île minuscule au rôle crucial dans le conflit entre Donald Trump et Nicolas Maduro

Petite république insulaire posée aux portes du Venezuela, Trinité-et-Tobago s’impose depuis plusieurs mois comme un allié assumé de Donald Trump dans les Caraïbes. De quoi érafler durablement ses relations avec Caracas. Dernier épisode en date : l’archipel a été accusé, lundi 15 décembre, par le Venezuela, d’avoir participé à la saisie par les Etats-Unis d’un pétrolier transportant du brut vénézuélien, une première dans l’escalade entre Washington et le pouvoir de Nicolas Maduro.

L’opération, impliquant des hélicoptères et des soldats américains descendus en rappel sur le pont du navire, a été dénoncée par Caracas comme un "acte de piraterie internationale". Trinité-et-Tobago a immédiatement rejeté toute implication directe. La Première ministre Kamla Persad-Bissessar, élue en mai dernier et proche de Donald Trump, a affirmé ne pas être "perturbée" par les accusations, invitant les autorités vénézuéliennes à "adresser leurs plaintes au président Trump", selon des déclarations transmises à l’AFP.

Dans la foulée, Port-d’Espagne a toutefois autorisé les Etats-Unis à utiliser ses aéroports "pour les semaines à venir" pour des opérations de nature logistique, alimentant la colère de Caracas. Depuis août, Washington a renforcé sa présence militaire dans les Caraïbes, officiellement pour lutter contre le narcotrafic. Le Venezuela y voit une stratégie de pression visant à affaiblir le régime Maduro et à contrôler ses immenses ressources pétrolières.

Une position stratégique

En réponse, le gouvernement vénézuélien a annoncé la suspension immédiate de tous les contrats et négociations liés à l’approvisionnement en gaz naturel de Trinité-et-Tobago, prolongeant une rupture amorcée dès la fin octobre. Une décision lourde de conséquences pour l’archipel, historiquement dépendant de la coopération énergétique avec son voisin.

De taille modeste — 1,4 million d’habitants et une armée de moins de 6 000 soldats — Trinité-et-Tobago est située à une dizaine de kilomètres seulement des côtes vénézuéliennes. Fin octobre, l’archipel a accueilli le navire de guerre américain USS Gravely, tandis qu’un contingent de Marines a mené des manœuvres du 16 au 21 novembre. Après avoir nié leur présence, la Première ministre a reconnu que plus de 100 Marines travaillaient sur des infrastructures aéroportuaires et de surveillance.

Le rapprochement avec Washington est assumé. Kamla Persad-Bissessar n’a cessé de multiplier les déclarations hostiles au pouvoir vénézuélien, tout en assurant que les États-Unis n’utilisent pas le territoire trinidadien pour lancer des attaques contre Caracas. Son discours sécuritaire, très aligné sur celui de Donald Trump, s’inscrit à la fois dans une stratégie de lutte contre le crime organisé et dans un opportunisme économique assumé. En septembre dernier, la septuagénaire appelait sans détour l’armée américaine à "tuer violemment" les trafiquants, dans un message publié le 2 septembre sur son compte WhatsApp, selon Le Monde.

Une alliance critiquée

Pour les Etats-Unis, Trinité-et-Tobago représente un point d’appui stratégique, dans un contexte de regain d’influence américaine en Amérique latine. La visite, fin novembre, du chef d’état-major américain Dan Caine à Port-d’Espagne — une première pour un responsable militaire de ce rang — a confirmé l’importance de l’archipel dans la campagne américaine dans les Caraïbes. Washington a également installé un radar sur le nouvel aéroport de Tobago, renforçant ses capacités de surveillance régionale.

Mais cette alliance étroite ne va pas sans risques. A Caracas, le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello accuse la Première ministre trinidadienne de "mettre en danger les relations bilatérales" et la sécurité de sa population. Des voix plus nuancées s’élèvent toutefois dans la région. Pour l’expert en sécurité Garvin Heerah, cité par The Hill, "le Venezuela restera notre voisin", notamment en matière de pétrole et de gaz. Dans le pays même, la ligne dure du gouvernement divise : la presse et une partie de la société civile dénoncent une perte de souveraineté et un alignement excessif sur Washington. En septembre, le Trinidad and Tobago Newsday tranchait : "Kamla roule pour Trump".

© afp.com/MARTIN BERNETTI

  •