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« Débarrassés de l’épouvantail qu’est l’Occident, les pays du Sud global seraient très vite dominés par la superpuissance chinoise »

En s’en prenant à ses alliés européens, Donald Trump affaiblit également les pays du Sud, qui n’ont comme dénominateur commun que leur opposition aux puissances du Nord, observe dans sa chronique Gilles Paris, éditorialiste au « Monde ».

© Jeanne Accorsini/SIPA / via REUTERS

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Blocus américain au Venezuela: l'objectif de Donald Trump est "de faire tomber Nicolas Maduro", explique Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine

Donald Trump a annoncé un "blocus total" contre les pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela, renforçant la pression économique sur Caracas en pleine crise entre les deux pays. Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine à l’Université de Rouen Normandie, réagit à cette décision ce mercredi 17 décembre sur BFM2.

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Le Parlement européen valide deux textes qui durcissent la politique migratoire, grâce à une alliance de la droite et de l’extrême droite

Les mesures adoptées permettraient notamment la création d’une liste de pays que l’Union européenne considère comme « sûrs », parmi lesquels le Kosovo, le Bangladesh, ou la Colombie, limitant de fait les possibilités d’asile pour leurs ressortissants.

© FREDERICK FLORIN / AFP

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Accord UE-Mercosur : Rome-Paris, l'axe qui fait trembler la Commission européenne

C'est une douche froide pour la Commission européenne. L’Italie a rejoint la France mercredi 17 décembre pour réclamer un report de l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur. Ce nouveau front commun pourrait empêcher la Commission et sa présidente, Ursula von der Leyen, de signer d’ici la fin de la semaine un traité avec ce bloc sud-américain, qui regroupe principalement le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay.

Présenté comme historique, l’accord créerait la plus vaste zone de libre-échange au monde. Il permettrait à l’UE d’accroître ses exportations de véhicules, de machines, de vins et de spiritueux vers l’Amérique latine, tout en facilitant l’entrée sur le marché européen de produits agricoles sud-américains — viande bovine, sucre, riz, miel ou encore soja. Des importations qui inquiètent les filières agricoles concernées.

La colère est déjà visible sur le terrain. Plusieurs dizaines de milliers d’agriculteurs ont promis de se rendre ce jeudi à Bruxelles pour manifester contre le traité, alors que s’y déroulera un sommet européen. Une première mobilisation s’est tenue ce mercredi à l’aéroport de Liège, point d’entrée majeur de denrées extra-européennes.

Rome change la donne

Ursula von der Leyen espérait signer l’accord samedi, en marge du sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu, au Brésil. Mais elle doit au préalable obtenir l’aval d’une majorité qualifiée des Etats membres. Or, si des pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou les Etats scandinaves poussent pour une signature rapide — pour relancer une économie européenne à la peine face à la concurrence chinoise et aux taxes douanières américaines — la position italienne complique sérieusement l’équation.

Avec la France, la Pologne et la Hongrie, l’Italie est en mesure de constituer une minorité de blocage au sein des Vingt-Sept, empêchant l’examen du texte dans l’immédiat. Pour la France, dont le Premier ministre Sébastien Lecornu a promis qu’il voterait contre si l’UE tentait de "passer en force", l’arrivée de l’Italie prouve qu’elle "n’est pas seule".

Plus mesurée, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni estime qu’une signature à ce stade serait "prématurée". Rome réclame des "garanties suffisantes", notamment pour le secteur agricole, et estime que les conditions pourraient être réunies "au début de l’année prochaine". Le report, s’il se confirme, porterait un coup sérieux au calendrier de la Commission. "Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l'accord tant que je serai président", a affirmé pour sa part Lula, dont le mandat à la tête du Brésil se termine fin 2026.

Bruxelles promet des garanties… qui pourraient être insuffisantes

Prudente, la Commission européenne continue pourtant d’espérer un compromis. "Les chefs d’Etat et de gouvernement en discuteront lors du sommet européen" qui se déroulera jeudi à Bruxelles, a indiqué son porte-parole. Pour apaiser les inquiétudes agricoles, l’UE a proposé des mesures de sauvegarde : surveillance renforcée des produits sensibles comme le bœuf, la volaille ou le sucre, et possibilité d’intervention en cas de déséquilibre du marché. Ces garanties font encore l’objet de négociations avec les Etats membres et le Parlement européen.

Mais à Paris, elles pourraient ne pas suffire. La France reste sous pression d’un mouvement agricole puissant, déjà mobilisé sur d’autres fronts comme l’épidémie de dermatose qui ravage la filière bovine française. Au sein de l’UE, certains redoutent désormais que Paris ne cherche pas seulement à retarder l’accord Mercosur, mais à le faire définitivement échouer — malgré plus de vingt-cinq ans de négociations.

© AFP

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Trump réclame 10 milliards de dollars à la BBC, une “monnaie d’échange diplomatique”

Donald Trump a engagé une action judiciaire inédite contre la BBC, réclamant la somme colossale de 10 milliards de dollars pour diffamation après un montage contesté du documentaire de l’émission “Panorama”. La presse britannique converge sur un constat commun : cette plainte dépasse de loin un simple litige éditorial et s’inscrit dans une stratégie politique assumée.

© Photo Isabel Infantes/REUTERS

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Les ressortissants de cinq nouveaux pays africains frappés par le “travel ban” américain

Le 16 décembre, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé étendre l’interdiction de voyager aux États-Unis qui prendra effet le 1ᵉʳ janvier 2026 aux ressortissants de plusieurs pays du monde. Parmi eux, les citoyens de cinq nouveaux pays africains ont désormais interdiction totale de fouler le sol américain, et ceux de douze autres pays sont concernés par des restrictions partielles.

© PHOTO NICOLE CRAINE/NYT

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La vie recluse et luxueuse de Bachar El-Assad à Moscou

Un an après sa fuite, le dictateur syrien déchu mène une vie discrète dans une résidence de luxe à Moscou et prendrait des cours de russe et d’ophtalmologie, rapporte “The Guardian”, qui révèle également certains détails sur la vie des proches de l’ex-“boucher de Damas”.

© PHOTO DANIEL BEREHULAK/THE NEW YORK TIMES

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La Biélorussie orchestre la normalisation de ses relations avec les États-Unis

Les autorités biélorusses ont libéré 123 prisonniers politiques, parmi lesquels le Prix Nobel de la paix Ales Bialiatski et l’opposante Maria Kolesnikova. L’administration américaine, qui a négocié avec Minsk, a accordé en échange la levée des sanctions sur la potasse biélorusse. Les médias d’État soulignent la “normalisation” en cours des relations avec Washington, que la presse en Russie voisine observe avec intérêt.

© Photo HANDOUT/AFP

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