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Sept morts dans le crash d'un avion privé aux États-Unis, dont un pilote automobile professionnel issu du circuit Nascar

Un avion privé s'est écrasé jeudi en Caroline du Nord, dans le sud-est des Etats-Unis, causant la mort de sept personnes, selon les autorités locales. L'accident s'est produit lors de l'atterrissage de l'appareil à l'aéroport régional de Statesville, dans le comté d'Iredell, et a causé un impressionnant incendie sur place selon des images diffusées par les chaînes de télévision locales.

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Volodymyr Zelensky

Né le 25 janvier 1978 à Kryvyï Rig, une ville industrielle ukrainienne au cœur d'une région majoritairement russophone, Volodymyr Zelensky a succédé à Petro Porochenko et est devenu président de l'Ukraine le 20 mai 2019. Avant de se lancer en politique, il s'était forgé une belle carrière dans la comédie - en Ukraine, comme en Russie d'ailleurs. À partir de 2015, il interprète dans Le Serviteur du peuple, une série à succès, un professeur d'histoire honnête mais naïf qui devient par hasard président de l'Ukraine. La fiction rattrape donc la réalité avec son élection en 2019 par des Ukrainiens fatigués de leur classe politique corrompue et de leur président milliardaire, Petro Porochenko. Si Volodymyr Zelesnky n'a pas su répondre aux attentes de ses électeurs au début de son mandat, la guerre a tout changé. Quelques semaines avant l'invasion russe du 24 février 2022, sa présidence semblait en perte de vitesse, l'ancien comédien peinant à tenir ses promesses électorales dans un pays rongé par la pauvreté et la corruption. Facile alors pour ses rivaux de dire que le costume présidentiel est trop grand pour un amuseur public. Et aux Occidentaux de se désoler que le nouveau dirigeant ukrainien se montre incapable de réformer le pays. Quand, à l'aube du 24 février 2022, Vladimir Poutine lance l'invasion de l'Ukraine, Moscou est convaincu que l'offensive sera courte, que le faible pouvoir ukrainien s'écroulera. Kiev, Kharkiv, Lviv, Dnipro, Odessa: toutes les grandes villes ukrainiennes sont frappées, l'armée russe se dirige vers la capitale ukrainienne. Volodymyr Zelensky marque les esprits, apparaissant dans une vidéo filmée devant les bâtiments de l'administration présidentielle, en plein centre de Kiev, flanqué de ses conseillers. Depuis, Volodymyr Zelensky et son armée ont infligé des humiliations surprises à Vladimir Poutine: en avril 2022, le Kremlin renonce à Kiev, en septembre il perd la région de Kharkiv puis en novembre Kherson, capitale de la région éponyme. Faisant de lui son homme de l'année, le quotidien britannique Financial Times n'hésite pas à le comparer à Winston Churchill, chef de guerre britannique face aux nazis. Lui-même présente régulièrement son pays comme un rempart face à l'impérialisme russe, en défenseur des valeurs démocratiques, comme en juin, lorsqu'il dit devant les députés tchèques que Moscou vise "un vaste territoire de Varsovie à Sofia, de Prague à Tallinn".

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Guerre en Ukraine: les 210 milliards d'euros d'avoirs russes gelés en Europe seront bloqués jusqu'à la fin de la guerre, selon une décision du Conseil européen

Les Européens vont co-financer, notamment avec la Norvège et le Canada, l'effort de guerre de l'Ukraine pendant au moins deux ans, via un emprunt en commun de 90 milliards d'euros. Le 27 n'ont en revanche pas trouvé de consensus sur l'utilisation des avoirs gelés russes en Europe pour financer ce prêt. Le président russe Vladimir Poutine tient ce vendredi 19 décembre, comme chaque année, sa traditionnelle conférence de presse destinée à dresser le bilan des douze derniers mois. Un exercice de communication au cours duquel le maître du Kremlin s'exprimera notamment sur la guerre en Ukraine.

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La Turquie veut rendre ses systèmes de défense russes pour accéder aux F-35 américains

L’achat auprès de Moscou de ces systèmes de défense antiaérienne, en 2017, au pic des tensions entre Ankara et ses alliés de l’Otan, avait entraîné son exclusion du programme de développement des avions de combat de dernière génération F-35 américains. Le présent Recep Tayyip Erdogan chercherait en ce moment à faire volte-face, sans pour autant froisser la Russie.

© PHOTO Kristina Kormilitsyna/SPUTNIK/REUTERS

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Donald Trump et les risques de l’aventurisme au Venezuela

L’administration américaine accentue la pression sur l’économie vénézuélienne pour précipiter l’éviction de Nicolas Maduro. Ce faisant, elle prépare le terrain au retour d’une politique unilatérale de la canonnière et sous-estime les effets déstabilisateurs sur tout l’Amérique latine.

© Doug Mills / via REUTERS

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« Une coentreprise à l’américaine pour éviter l’interdiction de TikTok »

TikTok a signé un accord prévoyant la création d’une coentreprise américaine qui permettra au réseau social chinois de poursuivre son activité aux Etats-Unis. A la clé, moins de risque d’ingérence étrangère. Bruxelles devrait s’en inspirer pour protéger la santé mentale des jeunes contre les algorithmes pervers des plateformes comme X ou Facebook, estime Isabelle Chaperon, chroniqueuse au service Economie du « Monde ».

© Hollie Adams/REUTERS

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L'actu en dessin : deuil national en Australie après l'attentat antisémite de Sydney

L'Australie a été frappée par un attentat antisémite, dimanche 14 décembre, perpétré par deux hommes – un père et son fils – qui ont fait 15 victimes sur la plage de Bondi à Sydney. Le gouvernement australien a annoncé un durcissement de la législation contre l'extrémisme et un programme de rachat des armes à feu en circulation.

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Guerre en Ukraine : le prêt européen à 90 milliards d'euros qui change tout

Les petits cochons se sont montrés plus malins que le grand méchant loup. Traités avec mépris de "porcelets" par Vladimir Poutine à la veille de leur réunion, qualifiés par Donald Trump de "gens qui parlent mais ne décident rien", les dirigeants européens ont pris ce vendredi 19 décembre les décisions qui s’imposaient pour affirmer leur autonomie stratégique et garantir à l’Ukraine les moyens financiers de résister à l’agression russe pendant encore au moins deux ans.

En s’entendant pour lever un emprunt de 90 milliards d’euros au bénéfice de l’Ukraine, l’Union européenne fait d’une pierre trois coups :

- elle affiche, à destination de Moscou et Washington, sa capacité de décision et donc sa capacité d’influence, à un moment crucial dans les efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu ;

- elle maintient la pression sur la Russie en signalant que son soutien à l’Ukraine est inébranlable ;

- elle rassure les autorités ukrainiennes, qui allaient être à court d’argent au second trimestre 2026, ce qui aurait pu les contraindre à accepter des conditions de paix humiliantes et désastreuses pour elles-mêmes et pour l’Europe entière. "Ensemble, nous défendons l’avenir de notre continent", s’est félicité Volodymyr Zelensky. Car depuis la défection de Donald Trump, qui a cessé toute aide financière à l’Ukraine, l’UE est devenue le principal soutien de Kiev.

Le contribuable européen devra mettre la main à la poche

Le Conseil européen, ce n’est qu’une demi-surprise, a décidé de renoncer à utiliser les avoirs souverains russes gelés dans l’Union. Concrètement, l’argent sera emprunté sur les marchés des capitaux. Il sera prêté gratuitement à l’Ukraine. L’UE prendra à sa charge le paiement des intérêts mais la Hongrie, ainsi que la République tchèque et la Slovaquie, ont obtenu d’être exemptées de ces paiements, en échange de leur ralliement à la proposition.

Au bout du compte, le contribuable européen devra donc mettre la main à la poche, alors que la solution des avoirs russes aurait été gratuite, mais aussi pleine de risques politiques et financiers. L’UE y a renoncé devant l’opposition ferme de la Belgique, qui détient la plus grosse part de ces avoirs, et les réticences d’autres Etats membres, notamment la France, l’Italie et la Hongrie. Principal tenant de l’emploi des dépôts russes, le chancelier allemand Friedrich Merz a fait contre mauvaise fortune bon cœur. "L’impact de la décision sera similaire à celui de la solution que nous avions discutée et qui était clairement trop compliquée" a-t-il reconnu.

Les avoirs de Moscou ne sont pas oubliés pour autant. La question pourrait revenir sur la table au moment où l’Ukraine devra rembourser le prêt. Si, ce qui est probable, Kiev ne reçoit pas d’ici là de réparations pour dommages de guerre de la part de la Russie, alors l’Union européenne se réserve le droit de puiser dans les avoirs pour se rembourser elle-même. En attendant, elle a décidé que ces sommes resteraient gelées.

"Nous avons tenu promesse"

En octobre, l’UE avait promis de couvrir quoi qu’il arrive les besoins financiers de l’Ukraine pour 2026 et 2027. "Nous avons tenu promesse", s’est félicité le président du Conseil, le portugais António Costa. "L’Ukraine ne remboursera cette somme que lorsque la Russie aura payé des réparations". En outre, les sanctions européennes contre Moscou sont prolongées pour 2026 et devraient être renforcées en janvier avec l’adoption d’une vingtième série de mesures. L’objectif, a rappelé Costa, n’est pas de prolonger la guerre mais "de parvenir à une paix juste et durable en Ukraine, et pour cela d’amener Poutine à reconnaître qu’il ne peut pas gagner et qu’il doit venir s’asseoir sérieusement à la table des négociations".

La Russie a conquis un peu plus de 1 % du territoire ukrainien en quatre ans de guerre, au prix du sacrifice de plus d’un million de soldats russes tués ou blessés. Avec les territoires qu’elle avait capturés en 2014, elle occupe quelque 20 % de l’Ukraine. Mais Poutine réclame plus pour arrêter son agression, et les Etats-Unis, au grand dam de beaucoup de dirigeants européens, ont abondé dans son sens.

Dans ce contexte difficile, l’emprunt n’est peut-être pas une solution idéale mais un prolongement de l’impasse aurait été désastreux. Il aurait condamné l’Ukraine à vivre d’expédients sans plus pouvoir acheter armes et munitions ; il aurait encouragé Poutine à continuer à anticiper l’effondrement de l’Occident ; il aurait donné de nouveaux arguments à tous ceux qui misent sur l’impuissance de l’Europe. Malgré les prédictions des prophètes de malheur, les petits cochons européens ont encore de la ressource.

© afp.com/Stephanie Lecocq

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Comment la flotte fantôme russe sert à espionner l’Europe

Ce sont de vieux tankers, au pavillon fluctuant et à la propriété peu claire. Des pétroliers clandestins, acquis par la Russie pour transporter et vendre son pétrole à travers le monde et contourner ainsi les sanctions européennes prises à la suite de la guerre en Ukraine. Cette flotte fantôme russe, que les Européens tentent pourtant d’entraver, servirait également Moscou à des fins d’espionnage, selon plusieurs services de renseignement occidentaux.

Selon la chaîne américaine CNN, la présence à bord de ces tankers, depuis plusieurs mois, d’hommes liés aux services secrets et à l’armée russes inquiète les Européens. Plusieurs d’entre eux appartiennent à la société Moran Security, une entreprise privée de sécurité liée à l’armée et aux renseignements russes. Enregistrée en Russie et à Bélize, elle propose ses services dans le domaine de la logistique internationale, de la sécurité maritime ou des renseignements. Moran Security aurait également fourni des services à des milices privées, notamment le groupe paramilitaire Wagner, ajoute CNN, qui cite "plusieurs sources au sein des renseignements". La société dit d’ailleurs recruter des "officiers retraités ou encore en activité" ayant servi dans les forces spéciales. Elle figure sur une liste de sanctions du Trésor américain depuis 2024 pour avoir fourni des "services armés" à des entreprises publiques russes. Et depuis environ six mois, ses hommes sont placés sur plusieurs pétroliers de la flotte fantôme russe et sont souvent les seuls nationaux Russes à bord.

De mystérieux marins russes

La présence de ces hommes parfois armés et liés aux forces russes sur ces bateaux clandestins attire de plus en plus l’attention des Européens au regard de l’armada de bateaux fantômes de la Russie, soit plusieurs centaines. Nombre d’entre eux traversent les eaux européennes, de la mer Baltique à la Manche en passant par la mer du Nord, mais également en mer Noire. Ces hommes pourraient prendre des photos des installations militaires européennes et surtout, ils semblent être chargés de surveiller le reste de l’équipage.

En témoignent les observations des marins danois et suédois, qui voient passer un grand nombre de tankers fantômes le long de la mer Baltique. Certains disent observer la présence à bord de ces bateaux de Russes qui semblent "avoir davantage de pouvoir que le capitaine lui-même", rapporte CNN. Ces membres supplémentaires, ajoutés à la liste d’équipage peu avant le départ du bateau, vont parfois jusqu’à porter des uniformes militaires et photographier certaines zones, notamment des ponts, selon le service de pilotage de l’Etat danois, DanPilot.

Le cas du Boracay arraisonné par la France

Un de ces navires clandestins a récemment attiré l’attention des autorités européennes, et notamment françaises. Il s’agit du Boracay, aussi connu sous le nom de Pushpa, qui figure sur la liste des sanctions européennes pour son appartenance à la flotte fantôme russe. Il bat pavillon du Bénin. Le bateau avait fait les gros titres en France au mois d’octobre en stationnant au large de la Bretagne, avant d’être arraisonné par les autorités françaises. Selon CNN, deux Russes - les seuls de cette nationalité à bord - y ont embarqué le 20 septembre dernier en qualité de "techniciens", mais leur activité à bord du navire demeure floue. L’un d’eux aurait travaillé pour Wagner, selon des sources occidentales. Interrogé par CNN, Alexey Badikov, le PDG de Moran Security, a indiqué "ne pas être en position de confirmer" que ces deux hommes travaillaient pour sa société.

Outre ses nombreux changements de pavillon, le navire a fait l’objet d’une surveillance rapprochée de la part des Européens, qui le soupçonnent d’être impliqué dans des survols de drones au-dessus du Danemark. Le Boracay longeait en effet les côtes danoises lorsque des survols de drones avaient perturbé le trafic de l’aéroport de Copenhague et approché des bases militaires. Le bateau, qui transportait "une importante cargaison de pétrole" de la Russie vers l’Inde, avait finalement été arraisonné par la France. Et ce, en raison "des incohérences présentées par le pétrolier quant à sa nationalité" et son "absence de pavillon", selon le procureur de Brest.

Aucun drone n’avait été trouvé à bord, selon CNN. Badikov, de Moran Security, a opposé quant à lui à la chaîne le fait qu’il serait "complètement fou" de lancer des drones depuis un pétrolier. "C’est techniquement dangereux", a-t-il ajouté. Vladimir Poutine avait par ailleurs qualifié de "piraterie" l’arraisonnement du bateau. "Visiblement, ils cherchaient quelque chose, des marchandises militaires, des drones, ou des choses comme ça. Mais il n’y a rien de ça là-bas", avait-il justifié, ajoutant qu’il ne "[savait] pas dans quelle mesure il est lié à la Russie". De quoi rendre difficile, pour les Européens, de prouver la présence de Russes aux liens étroits avec Moscou à bord de ces bateaux… et leur utilisation à des fins de guerre hybride pour déstabiliser l’Europe.

© afp.com/Damien MEYER

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